Nouveau monde et nouvelle rencontre (PV Akira Yoshikawa)

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es pensées perdues dans une très longue lecture, j'étais installé à l'écart de tous et de tout bruit, sur les dernières marches du grand escalier, menant aux chambres et aux salles d'eau. Ma jambe longeait la marche juste en dessous à l'autre, où mon pied tapotait un rythme de douce chanson qui hantait mes songes. Je n'aurais pu compter les heures que je pouvais perdre à lire, en tout cas une chose est sûre, c'est que je n'en décrochais pas. Tout était calme, car par habitude, tous les mutants vont se défouler à l'air libre du grand terrain de basket ou encore du parc, au choix, quoiqu'il en soit en journée le manoir était tellement calme que parfois il m'arrivait de m'endormir n'importe où. Les rayons du soleil frappaient contre les immenses vitres de l'entrée et s'étendaient jusque sur les lignes que j'avais peine à lire, tellement ce blanc éblouissait mes yeux. Enfin, cette solitude que je vivais avec passion se brisait de temps à autres, disons toutes les demi heures, lorsque je pouvais voir défiler quelques ados en groupe avec un ballon à la main, rigolant ensemble, et ignorant la statue que je faisais paraitre. En effet, je n'avais pas bougé d'un cil, si ce n'est pour tourner les pages, ou bien encore mâchouiller ce tout petit crayon de bois qui n'en avait plus pour très longtemps à vivre.

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t soudain le calme s'évaporait lentement, car au delà des chants d'oiseaux que je parvenais à entendre jusqu'ici, ma lecture fut interrompue par une voix familière à tout le monde ici, dans ce manoir, dans ce hall, cette personne s'avançait vers l'escalier où je me trouvais, tel un escargot sur sa chaise ne pouvant faire autrement, en disant à une silhouette que j'avais aperçu entre deux lignes : "que tout le monde ici pouvait rester comme il était, sans se cacher," enfin c'est surtout ce que j'avais cru comprendre... Sur cette réplique, bizarrement je me levais en pensant tout le contraire. Certes, à quoi bon valait-il se cacher? Cela dit, certains d'ici n'étaient pas prêts à en accepter d'autres, c'est un fait! partout l'étranger effraie le monde, et cela sans qu'on n'y puisse jamais rien. Mais le quotidien résidait au fil des jours et semaines afin de nous mettre à l'aise, heureusement. Quoiqu'à ma différence, j'airais toujours de couloirs en couloirs, en solitaire afin de ne pas trop me mêler à ceux que je pourrais tuer si l'envie m'en prenait... Mais n'en venons pas à ce sujet. Ce fut en frottant ma poche arrière droite de pantalon, pour balayer le peu de poussière du sol que j'avais dessus, que je relevais mon regard inattentif, toujours mon crayon en bouche, sur un parfait inconnu. Mon regard était toujours perdu dans le vague, je voyais flou, ou bien trouble... Était-ce un jeu auquel s'amusaient les effets du contre jour? La coiffure de ce type? Aurais-je besoin d'un café? Étais-je en train de rêver, ou bien simplement en train de devenir cinglé? Je n'en savais absolument rien! Je retirais le morceau de bois déformé de l'emprise de mes dents avec ma main droite, tandis que la gauche fermait mon livre, sans avoir gardé la page comme un imbécile que j'étais. Je voyais bien des oreilles étendues dans les hauts cheveux d'un asiatique?! Il fallait vraiment que j'arrête de lire. Je descendais par conséquent ces deux trois marches en fuyant les yeux du médium, et pensais aller dans la cuisine me servir un jus de fruit. Mais mes jambes se stoppèrent tout à coup, doucement. Je me retournais une fois... lentement. Puis je nourrissais de curiosité mes yeux qui n'y croyaient pas. Était-ce un humain-animal? Je me collais alors, dos au mur et continuais de l'observer de loin, curieusement, tout en attendant. Non bien sur je n'en avais pas peur, juste que cela me faisait tout étrange. J'étais quelques peu attiré vers cette vision nouvelle mais très intéressante.

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e n'étais pas si loin des escaliers, tenant mon crayon et mon bouquin en mains, je m'étais adossé au mur trois pas à coté des marches, et continuais d'observer ce garçon, je ne savais absolument pas pourquoi il attisait ma curiosité, mais de toute évidence je n'en décrochais pas, tout comme de ma lecture. À vrai dire, quand quelque chose m'intéressait je ne lâchais pas de si tôt cela et préférais m'y intéresser d'avantage. Surtout depuis que je suis devenu un mutant, j'essayais surement de m'ouvrir d'avantage au monde, oui... certainement. Quoiqu'il en soit je recommençais à jouer la statue, le regard fixé sur ce jeune homme qui reculait d'un pas. Était-ce moi qu'il fixait? Était-ce moi qui l'effrayais? Alors là c'est le monde à l'envers. Moi caché dans mon petit coin d'ombre à l'abri de ce soleil aveuglant, je faisais peur à une personne que je n'avais ni approché, ni menacé. Le prof' tenta un instant de le rassurer, tandis que des sales gosses passaient derrière lui, puis il baissa la tête. Un poil timide ce mec, n'empêche, je me demandais bien quel type de pouvoirs il pouvait avoir, s'il en avait naturellement! Car ici, on ne vient pas sans posséder des pouvoirs, c'est quelque chose qu'on m'a bien fait comprendre à mon arrivée. Oui, ce jeune Wiccan et son furet blanc ou je ne sais quelle bestiole, avait balancé un type dans la piscine avant de me demander quels genre de pouvoirs je pouvais avoir. Mais revenons-en à ces oreilles pointues, je pensais ne pas faire si peur que cela, ou alors, si tel était vraiment le cas, il fallait que je change de cible mon regard.

J

'ouvrais alors mon livre et tentais de retrouver la page à laquelle où je m'étais arrêté, hm! Difficile quand on se tape des heures à dévorer un ouvrage de plus de cent pages, en une après midi. Cela dit, pendant que je faisais cela, je le voyais discrètement, avancer doucement dans l'entrée avant de retirer son long manteau qui fit apparaitre une queue pendant dans le bas de son dos.

- Oh... Dis-je, surpris.

J

'en étais sûr, je n'étais pas fou alors! C'était bien un une espèce de loup ou quelque chose dans ce genre. Mais maintenant, que pouvais-je faire? Aller lui souhaiter la bienvenue? Oui c'est une bonne idée, en espérant que mes mains ne brandissent pas d'éclairs sur lui. Je refermais mon livre, regard braqué sur le sol, et m'avançais alors vers lui tranquillement.

- Salut! Dis-je gentiment. T'es nouveau pas vrai? Bienvenue! Souriais-je. Je m'appelle Akira, et toi?

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our une fois qu'une personne pouvait m'intéresser pendant mes heures calmes, il fallait que je tombe sur un japonais extrêmement timide! Qui plus est, avait une paire d'oreilles poilues sur le dessus de la tête, brunes tout comme ses cheveux, ainsi qu'une queue étrange qui pendouillait derrière lui ... Je ne savais quoi penser en cet instant, cela dit je m'étais présenté sympathiquement, et lui avais souhaité la bienvenue, c'était le plus important. J'étais déjà assez mal vu en dehors de ce manoir, il ne fallait pas non plus que je me fasse détester par impolitesse ici, non mais oh. Je vis ses petites oreilles se baisser pendant que je prononçais mon nom, et se camoufler dans ses cheveux, je vis aussi qu'il s'inclinait respectueusement, avant de se présenter. Kuragi. Je m'inclinais aussi, après tout j'étais de la même origine que lui. Lorsque je me redressais en souriant, je vis avec stupeur qu'il devenait totalement loup, en dressant sur lui un pelage de couleur unie brune, accompagnée d'une tâche blanche qui entourait son œil droit. Cela me fit un peu penser au chien que j'avais rencontré lorsque j'étais tout petit. Oula que de souvenirs! Je me mis à sourire sans même l'avoir remarqué, se pouvait-il qu'il soit nerveux? Remarques, cela était tout à fait normal puisqu'il venait de franchir pour la première fois, le hall de ce manoir.

- Enchanté. Répondais-je, toujours en souriant.

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es quelques mutants qui trainaient autour de nous se mirent à rire et chuchoter, et voilà que je sentais mes éclairs venir titiller l'extrémité de mes doigts tellement ces choses pouvaient m'énerver. Des plaisanteries par-ci par-là, des préjugés, des rumeurs, et des abrutis comme il en pleuvait. Immédiatement mon regard brun changea et vint les fusiller tous, un à un,... ce qu'ils pouvaient m'énerver! Cela me rappelait la fois où j'avais envoyé paitre des anciens amis au karaté, car ils étaient mutants avant que je ne le devienne. Ceux-ci m'avaient détesté par la suite, et bien sur, mon sentiment de culpabilité faisait que je me détestais aussi moi-même, après être devenu ce que j'étais aujourd'hui. Mais il y avait le prof aux cotés du nouveau, que faire? J'étais bloqué dans un dilemme. Laisser faire ces idiots, obéir bien sagement à ce prof et ignorer ce pauvre qui se prenait déjà des rires moqueurs, à peine arrivé? Ou alors tout le contraire et prouver que je ne m'en foutais pas de cela, par conséquent protéger ne serait-ce qu'un peu ce nouveau, défouler mes nerfs sur les autres qui prenaient plaisir à jeter des mots qu'ils ne pensaient même pas, et ignorer ce prof? Là, j'étais en pleine hésitation, et pourtant je me connais, cela n'est pas dans mes habitudes que d'être ainsi, puisque je fonce toujours tête baissée quand j'en ai l'occasion. Mais jeter ces éclairs violets n'était pas non plus une bonne idée. Je réfléchissais donc à mon comportement. Des sueurs froides perlaient le long de mon dos tandis que j'effaçais cette électricité de mes mains. Tant pis pour l'entourage, je m'en foutais d'eux, tant que ce brun ne se sentait pas plus mal à l'aise qu'il ne l'était actuellement. Kura' s'excusa tout à coup de sa réaction, je baissais mes yeux qui se radoucissaient vers lui, et soupirais.

- Tu n'as vraiment pas à t'excuser. Rassures toi. C'est normal, tu es nerveux. Prononçais-je gentiment, tout en souriant.

J

e le vis ensuite s'assoir face à moi et agir comme le parfait animal de compagnie que j'aurais aimé avoir lorsque j'étais gamin, mais les animaux de compagnie étaient, sont et resteront toujours interdits dans les appartements de certaines tours à Tokyo, d'ailleurs lui-même doit s'en douter. Cela dit mon regard tourna vers la surprise, quand je sentis sa tête s'applatir sous ma main comme s'il voulait réclamer une caresse, je regardais instinctivement ma main, ouf il n'y avait aucun éclair! Je pouvais donc aisément le laisser faire, tandis qu'il me disait être hybride tout en me retournant la question.

- Je suis électrokinésiste. Enfin, si on veut, je n'arrive pas à me contrôler parfois, donc il vaudrait mieux que tu fasses un peu attention.

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ura se relevait peu à peu après ce que je lui avais dis, et reprenait vite forme humaine en disant qu'il en avait combattu quelques uns auparavant, des électrokinésistes. J'étais stupéfait. Que voulait-il dire là? Se pouvait-il qu'il fasse des combats de mutants incensés ou bien des combats de chiens comme dans le temps? J'avais certainement dû très mal comprendre, ou alors je n'ai rien compris du tout. Quoiqu'il en soit, la pensée qu'il ait pu combattre des types comme moi m'effrayait un peu. Mais je le montrais très peu. Heureusement, je ne m'étais jamais battu avec un hybride donc je n'avais rien à me reprocher. Kura que je commençais à apprécier, fit un petit sourire en penchant la tête sur le coté comme s'il cherchait une réponse sur mon visage, sans doute se demandait-il ce à quoi je pouvais penser, ou pourquoi j'étais autant surpris. Je lui souris aussi, en tentant d'effacer ces questions de mon visage, je repris une douce expression et me contentais d'ignorer les viles paroles autour de nous. Alors que Kura leur répondait, je m'avançais familièrement vers lui et j'entourais gentiment son épaule de mon bras en lui disant :

- Fais pas attention à eux, c'est nouveau pour eux, comme ça l'était pour moi à mon arrivée. Crois moi j'en ai vu des mutants tout autant différents les uns des autres : Une fille avec des cheveux verts qui ne regarde pas ceux à qui elle parle, des types qui jettent des mecs dans la piscine du haut d'un couloir, ou encore un couteau-suisse humain! Bref ils s'y feront, c'est qu'une question d'habitude.

J

e marquais une pause en voyant le regard du professeur, ça l'amusait ou quoi ce que pouvaient dire les autres? Il lui fit une remarque, non méchante, tandis que je gardais mon bras amical sur son épaule. J'avais bien une idée derrière la tête comme vous pouvez vous en douter, mais j'attendais le bon moment. Là, Kura me dit en souriant que l'électricité ne le dérangeait pas, qu'il y était habitué. Il est fou? S'habituer à un élément qui ne nous appartient pas...? S'habituer à ces décharges, à leurs brûlures, à cette sensation qu'on ressent lorsque les éclairs entrent et sortent de nos mains? Moi, cet effet de passer sous une machine à coudre reste imprévisible et me surprend toujours à chaque fois, alors comment lui pouvait s'habituer à une telle douleur? Je n'y comprenais rien... Mais je lui souris alors que j'étais perdu dans mes pensées, et je lui dis :

- Euh.. Ouais tu me diras comment tu fais hein... Parce que moi, c'est pas encore ça. Dis-je en rigolant. Bon ça te dit de visiter? Je ne connais pas encore tout le manoir puisque je suis en quelques sortes encore un peu nouveau, alors si on se perd ne m'en veux pas, ok?

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e prof semblait avoir à faire, il nous laissa donc entre "mecs" et partit en direction de son bureau... du moins je crois. Kura ne semblait pas m'en vouloir d'être aussi familier avec lui, d'avoir mis mon bras autour de son épaule, il paraissait même ne pas y penser comme s'il s'en fichait, alors que précédemment je le voyais comme prostré de son arrivée ici. Il devait sans doute s'être mit en confiance par rapport à ce que je lui avais dis, ou bien peut-être qu'il n'attendait que cela que quelqu'un devienne aussi proche de lui. C'est vrai après tout, quand on y réfléchit bien, être un hybride loup, ça ne doit pas être facile à vivre! Surtout quand les gens comprennent pas ou qu'ils ont peur, tout le contraire de moi, bien que je me sois approché lentement aux premiers abords. C'est vrai, pourquoi j'aurais peur de lui? C'est pas comme s'il était la réincarnation d'un film d'horreur ou bien qu'il allait se mettre à me bouffer... Bref peu importe, je le voyais avancer et j'en faisais autant pendant qu'il me disait qu'il s'était fait dressé... Je m'arrêtais tout à coup devant ces marches d'escalier, sans bouger, j'étais choqué de ce que je venais d'entendre. Bon ok les humains sont toujours plus effrayants que nous, avec leurs armes et tout le tralala, mais de là à dresser un homme comme un esclave, tout ça parce qu'il a une queue en fourrure dans le dos... C'est démentiel, je dirais même... inimaginable! Son passé devait être plus chargé que le mien en tout cas, ce qui me mit dans l'embarras. J'hésitais à raconter une connerie ou bien à changer de sujet, je ne voulais pas le blesser ou quoique ce soit d'autre.

- Euh... Que... Je sais plus quoi dire, excuses-moi.

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'étais totalement bouleversé de ne plus savoir quoi répondre, je n'osais imaginer ce qu'il avait enduré, et pourtant je passais mes journées à lire des histoires inimaginables. Alors comment, là, je n'arrivais pas à trouver de réponse? Sûrement était-ce le fait que cette fois-ci cela soit réel, en tout les cas, je n'osais pas aborder le sujet, et quand bien même cela serait le cas? Après tout s'il a envie d'en parler, je voulais bien l'écouter, mais je n'avais pas envie de me mêler de ce qui ne me regardait pas... Je me remis alors en marche et montais les escaliers que j'avais stupidement hésité à monter. Finalement il demanda par où est-ce qu'on pouvait commencer la visite, je souris et m'en rapprochais une nouvelle fois, lui montrant le couloir qui menait droit à la bibliothèque.

- Que dirais-tu d'un endroit calme rempli de bouquins?

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ura avait remarqué ma gêne, ça m'agaçait un peu cette barrière qu'il y avait entre nous. Certes nous venions seulement de nous rencontrer, mais entre asiatiques et mutants qui plus est, nous devions bien nous entendre! C'est ce que je me disais, peut-être que cela ne sera pas le cas dans les jours futurs, mais j'osais espérer m'entendre comme un frère avec ce loup. Bref, je voulais absolument briser cette barrière mais je n'osais pas trop pour le moment, il venait tout juste de m'avouer une partie de son passé, ce qui voulait dire qu'il avait en partie confiance en moi, si je ne me trompe pas bien sûr... Le problème avec le passé c'est qu'il n'est pas forcément rose et que lorsqu'on le raconte, des gens comme moi se retrouvent à ne plus pouvoir trouver le moindre mot à dire, faut-il simplement se contenter d'écouter dans ces moments? J'en doutais. Kuragi me dit lors de mon hésitation, que je n'avais pas à m'excuser car ce n'était pas de ma faute... Attends il s'emmêle les pinceaux ou bien il a mal comprit? Je m'excusais de simplement n'avoir rien à dire... Se pourrait-il qu'il ait regardé plus loin que mes paroles? Il me parla de pitié, ce que j'ai bien peur de ne pas connaitre, malheureusement.

- Hey du calme mon pote! Je n'ai pas ce genre de regard, ni même de pensées, sur les nouveaux amis que je me fais, restes tranquille. Disais-je en souriant pour le rassurer.

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e grimpais quelques marches pour le rattraper et répondais d'un semblable sourire à celui qu'il me tendait généreusement. Finalement si on continuait de se regarder ainsi, je pouvais continuer d'espérer qu'on s'entende à merveille. Je remettais mon bras sur son épaule et finissais de monter l'escalier en sa compagnie. Kuragi me fit la remarque sur la bibliothèque.

- Ouais c'est bien ça! Répondais-je avec un grand sourire. Tu aimes ça la lecture?

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t tandis que je parlais de bouquins en faisant visiter, d'autres mutants s'approchaient de nous en regardant le jeune loup de travers. D'une petite grimace sournoise, je ne pus m'empêcher de jeter le crayon de bois que j'avais mâchouillé tout à l'heure, sur la jeune fille blonde qui critiquait sans la moindre retenue.

- Faut surtout pas te gêner ma vieille, il a peut-être des grandes oreilles lui, mais en tout cas ton cerveau ne les égale pas dans leur grandeur! Disais-je pour me moquer d'elle et de ses copines.

{{ HJ : désolée c'est à chier >.< je ferais mieux la prochaine fois.

M

on dernier crayon de bois venait d'être lancé sur une idiote, et retombait sur le sol. Je l'entendais cogner car il n'y avait plus le moindre bruit dans la bibliothèque. Sûrement étais-je énervé de leur comportement, en tout cas, une chose est sûre celles-ci ne répondaient pas. Du moins pas de suite. Elles se tenaient telles trois pom-pom girl qui cherchaient les ennuis, avec leur bouquins en mains. J'avais précédemment demandé à Kura s'il aimait la lecture, il semblait apparemment ça en plus d'écrire lui aussi des histoires. Cette parole me fit sourire mais pas perdre du regard ces chipies. Oh j'étais bien capable de leur faire ravaler leur méchanceté, après tout elles étaient mutantes aussi, alors qu'est-ce qui pouvait leur donner le droit de se moquer comme ça? Je ne comprenais pas.

- Qu'est-ce qu'il y a le roux? Tu veux te battre? Disait la blonde face à moi, j'enclenchais mes éclairs dans mes mains en la regardant sans répondre.
- Voyons mademoiselle la barbie, on est dans une bibliothèque! On est prié de ne pas faire de bruit! Vous comprenez? Disait Kura en se mettant devant moi, sûrement pour me retenir.

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e reculais après qu'il se soit mit devant moi, fermant le poing pour retenir cet éclair de partir et empêcher quelqu'un d'être blessé, mais pas moyen, il ne voulait pas "s'éteindre". Ma main alla donc se réfugier dans mon dos -pourvu qu'un livre ne brûle pas entre temps- tandis que mon ami faisait reculer de peur ces bourriques, pourquoi au juste flippaient-elles? Il me faisait plutôt rire moi, enfin gentiment à cause du mot qu'il avait osé lui sortir, "barbie"... Mortel! Mais sûrement rigolais-je car je ne voyais pas ce qu'il se passait réellement, car j'étais dans le dos du jeune homme.

- J-je m'en souviendrais! La prochaine fois vous passerez un mauvais quart d'heure! Disait la demoiselle qui fuyait avec ses amies.
- Regardez qui parle... C'est elle qui flippe et elle ose nous menacer... Je rêve! Répliquais-je, même si elles n'étaient déjà plus là.

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e m'avançais de nouveau vers Kuragi et me mettais face à lui avec un large sourire, comme pour lui montrer que j'étais impressionné du fait qu'il les ai fais fuir sans même un mot. Enfin moi je savais aussi faire fuir les gonzesses mais d'une manière différente. Mais en regardant le regard de Kura, je compris pourquoi elles s'étaient barrées en courant. Ses yeux étaient presque rouge sang, ce qui n'allait pas me faire trembler, mais disons que j'avais aussi du mal à retenir mes éclairs. Du coup, je sentais qu'on devait vite aller prendre l'air pour se calmer. Lui comme moi, cependant il n'avait peut-être pas envie de me suivre. Je perdis un peu mon sourire et lui montrais ma main folle.

- Au moins, elles auront réussi à nous mettre hors de contrôle. Tes yeux sont ... rouges. Disais-je en marquant une petite pause. Je vais prendre l'air... tu peux rester là si tu veux.

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ans attendre la moindre réponse, mes pieds m'amenèrent jusqu'à la porte. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me suive, mais moi il fallait que je me calme, c'était vital si je n'avais pas envie de faire cramer tout le manoir. Descendant alors les escaliers à grande vitesse, je sautais les dernières marches et courais vers la porte vitrée qui était heureusement ouverte, car je ne pouvais pas la toucher sans risquer qu'elle ne se brise. Enfin dehors, je m'assis sur les marches et frappais sur la pierre de l'escalier. Ce n'était pas parce que j'avais peur de Kuragi, que j'avais fui, mais plutôt parce que j'avais peur de le blesser.