Alice Rigby Neutre Delta
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Pouvoirs : [Super mémoire][Absorption & modification de la mémoire d'autrui]
Age du perso : 18 Date d'inscription : 04/07/2010
| Sujet: Embauchez-vous, débauchez-vous, qu'elle disait. [PV Crimson] Sam 5 Mar 2011 - 21:23 | |
| Soho. New York City. Les lumières de la ville semblaient lui donner une allure de plein jour alors que les montres clinquantes scotchées aux poignets de leurs propriétaires affichaient autour de 22h. Bien que l'hiver était déjà assez avancé à cette période de l'année, les rues dégageaient une certaine chaleur, certainement due aux passages fréquents de New-Yorkais s'engageant dans l'ivresse de la nuit. Les rues du quartier étaient plutôt fréquentées. A vrai dire, même de nuit où tous les magasins sont fermés, Soho restaient le quartier chic de la ville et donc un lieu incontournable pour les noctambules friqués qui n'ont rien de mieux à faire que de passer la nuit en une compagnie similaire à celle qu'ils donnent, boire, fumer et consommer quelques substances illicites.
Alice ne faisait pas vraiment mouche dans ce paysage de gens friqués. Elle savait qu'elle ne pouvait pas se permettre l'affront de se promener n'importe comment dans un quartier tel que celui là sans être dévisagée et lynchée par les autres passants. Aussi, elle avait tenu à se montrer particulièrement à la hauteur tout en se sentant bien… dans ses converses. Car oui, on ne passe pas à côté de ses fondamentaux même lorsqu’on se traine à SoHo. Miss Rigby avait sortit la palette de maquillage, le blouson en cuir, les breloques diverses et variées… De quoi se transformer en véritable princesse de la nuit en l’espace de quelques minutes. En détail, on pouvait donc constater les Converses noirs de la jeune fille. La seule paire qu’elle n’avait pas pris la peine de customiser car, sur du noir… Il n’y a pas grand-chose qui marque – à part du blanco ? Mais ne lui donnons pas d’idées supplémentaires. Elle les avaient surmontées d’un jean slim enjolivé par une ceinture en cuir noire, assez large et à la boucle simple quoiqu’adaptée à la taille de la ceinture. Elle portait un petit débardeur noir qui dévoilait de façon parfaite les quelques arguments bons à mettre en valeur qu’elle possédait. Ce débardeur n’était pas uni : il était légèrement pailleté et des clous formaient dans le dos un joli papillon. Mais ce dos n’était guère visible, caché par cette veste en cuir naturel, couleur caramel. Coupée de façon simple, elle était ornée de poches multiples qui créées un look particulier. En ce qui concernait le maquillage de la jeune fille, elle n’avait pas lésiné sur le fard noir, assombrissant son regard d’émeraude. Le noir se retrouvait au bout de ses doigts, posé parfaitement en vernis.
La blondinette s’avançait fièrement dans les rues, sachant pertinemment où elle se dirigeait. Car oui, elle ne s’était pas habillée de la sorte parce qu’elle allait à Soho, s’aurait été d’une banalité affligeante et cela aurait voulu dire qu’elle s’était contentée de suivre la normalité, chose qui n’arrivait qu’une fois ou deux par an. Elle s’était donné un objectif qui, pour une fois, semblait lui donner raison lorsqu’elle affirmait avoir la tête parfaitement sur les épaules : elle souhaitait trouver un travail. Jusque là, tout allait bien. Le seul hic survenait au moment où on lui demandait où elle comptait le trouver, son travail. Dans un bar de strip tease ouvert il y a quelques semaines. Le Blood Orchid. La jeune fille avait lu un article de journal, par hasard, sur ce nouveau lieu qui faisait parler de lui. La jeune fille avait vu là une occasion en or de trouver un travail. L’apparence et le but principal de cet endroit que beaucoup considéraient malsain avait donné envie à la jeune fille qui appréciait sortir des sentiers battus. Elle s’était donc mis en tête l’idée de convaincre la propriétaire de ce nouveau lieu de l’embaucher, pour le meilleur et pour le pire.
Seulement voilà. N’entre pas dans un club de ce style qui veut. Bien au contraire. Premièrement, et déjà là, les choses devenaient compliquées, il fallait être majeur. Quand on a 17 ans, on ne s’invite pas aussi facilement dans un endroit pareil. Mais fort heureusement pour elle, Alice avait tendance à faire légèrement plus âgée. Et deuxièmement, il allait falloir trouver la propriétaire, connue sous le nom d’Argamane Delacroix, et la convaincre d’embaucher une mineure. Et ça, rien ne disait que c’était gagné. Alice avait plus ou moins décidé d’y aller au talent. Pas de CV en poche, rien de tout cela. Tout ce qu’elle avait – dans ses poches – c’était une trentaine de dollars et un paquet de cigarettes. Pas de quoi graisser la patte des gorilles de l’entrée. Juste de quoi se payer un verre ou deux. Quant aux cigarettes, si on comptait celle qui se trouvait entre les doigts de la jeune fille à l’heure actuelle, elle devait en posséder 6. Bref, elle n’irait pas loin de se point de vue là. Mais malgré tout, la jeune fille tenter de dessiner une ébauche de plan dans sa tête.
En effet, lorsqu’elle arriva aux abords du bar, elle s’effaça dans une ruelle. Il lui fallait trouver une victime qui pourrait jouer le jeu. Car en effet, on passait toujours mieux accompagnée de quelqu’un qui serait éventuellement habitué. Et ce quelqu’un, elle comptait bien l’attraper avant qu’il n’entre dans le bar. La sélection de la cible était ce qu’elle trouvait le plus délicat. Qui devait-elle prendre ? Et pourquoi passerait-il ou elle ? Sa sœur ? Son frère ? Son petit ami ? Un ou une cousin(e) ? Elle avait l’embarras du choix. Voir même, trop de choix ce qui lui rendait la chose difficile à réaliser. Finalement, une tête blonde aux yeux verts la fit se décider. Un jeune homme plutôt bien habillé. Elle s’avança d’un pas et le héla. Il se retourna et ses yeux s’accrochèrent à ceux de l’adolescente… Qui ne se gêna pas pour une visite de courtoisie dans son esprit.
Comme à chaque fois, elle avait l’impression de se retrouver dans une bibliothèque où tout était parfaitement rangé. Elle se renseigna d’abord sur son « hôte ». James Owen, un jeune banquier âgé d’un peu plus de 25 ans. Voilà qui ferait le grand frère idéal. Alice créa alors dans les souvenirs de cet homme de faux souvenirs. Comme si elle rajoutait un nouveau livre contenant de fausses informations. Pour James Owen qui était fils unique, une petite sœur venait de naître. Sortant de l’esprit du jeune homme, Alice jeta un coup d’œil à la montre métallique autour de son poignet. Elle disposait d’environ 5 minutes avant que les faux souvenirs du blond ne commencent à s’effacer. Le temps de rentrer dans le bar et de s’éloigner de lui. Un calcul précis et un timing serré. Mais ça pouvait se jouer. Lorsqu’il reprit ses esprits, le jeune homme semblait surpris.
« Alice ? Mais… Que fais tu ici ? - Bah enfin ! Je t’accompagne au Blood Orchid, James ! Ne me dis pas que tu avais... Oublié ? »
Si, on pouvait dire cela comme ça. James avait oublié que sa jeune sœur – dont il pensait la majorité atteinte – devait se joindre à lui pour aller dans ce lieu spécial. Et c’est en écoutant la dure journée de travail de son pseudo frère qu’Alice se présenta à l’entrée. Et apparemment, elle avait attrapé un sacré poisson dans ses filets. Il salua chaleureusement les gorilles de l’entrée qui lui rendirent la pareil. Et il leur signala la présence de sa sœur sur laquelle, on ne posa pas plus de questions que cela. Les portes étaient grandes ouvertes devant une Alice souriante. Elle suivit James dans le bâtiment et ne put retenir ses yeux qui s’écarquillèrent.
Une ambiance chaude régnait dans ce lieu sombre mais éclairé. Les couleurs de la pièce vous donnaient cette impression de constante d’intimité et la disposition du lieu s’y apprêtait tout autant. S’habituant à l’éclairage, la jeune fille fit rapidement le tour de la pièce dans laquelle elle venait d’entrer de son regard de rapace. D’après son timing, il était temps de s’éclipser. Elle observe m. Owen et lui sourit légèrement.
« Je reviens… »
Et elle se dirigea vers les toilettes. Elle s’installa dans une cabine et chercha une nouvelle idée. Elle était entrée. Premier bon point. On ne lui avait pas posé de question sur son âge. Second bon point. Elle n’avait toujours pas localisé la patronne. Mauvais point. Elle se questionna alors sur la manière de procéder. Chercher le plus innocemment du monde ou bien… demander conseil à une personne avisée ? Bon, pour le moment, il était temps pour elle de sortir des toilettes. La mémoire de James Owen avait du reprendre son cours à l’heure qu’il était.
Alice se dirigea vers le bar et commanda un gin tonic. Puis, une fois servie, elle s’alluma une cigarette, accoudée à ce bar. Elle avait plus ou moins rêvé de ce moment, comme toute personne qui rêve de toucher le ciel qui semble inaccessible. Combien d’adolescents si semblables à elle se retrouvaient rebutés aux portes de cet établissement alors qu’elle… Elle avait réussi à se glisser en son insu. Invisible. Discrète. Et maintenant, la voilà qui buvait tranquillement en tirant de temps à autres une bouffée de fumée sur sa cigarette.
Une main lui tapota l’épaule. D’un regard blasé, elle observa celui qui l’a dérangeait… Et reconnu M. Owen. Elle l’aurait bien envoyé bouler underground mais la peur qu’il n’est pas encore oublié toute cette histoire qu’elle avait inventé la paralysa. Il rompit le silence.
« Excusez moi mais… On se serait pas déjà vu ? »
Regard de la jeune fille, de haut en bas et légèrement de travers.
« Euh… J’crois pas non… -Oh pardon… Je dois confondre… -Ouai, il y a des chances… - Hum… J’peux vous offrir un verre… Pour me faire pardonner ? »
La jeune fille le dévisagea de nouveau. Voilà que ce con la draguait. Il allait tout faire foirer si cela continuait. Aussi, elle ne manqua pas de l’envoyer de son côté du terrain et à sa manière.
« Désolée, j’ai déjà ce qu’il faut… Et puis, les mecs comme vous, vous êtes tous pareils… Banquiers ou riches, vous nous promettez la lune et finalement, on a même pas le droit à la tour Eiffel… Alors fous moi la paix, j’suis pas là pour un mec comme toi… »
Eh oui… Qui s’y frotte, s’y pique comme dit le proverbe. Owen fila… la queue entre les jambes, à la conquête d’une fille plus facile. Alice sourit en coin en le regardant partir. Mais cette échange n’était pas resté intime. Le barman avait l’oreille distraite aussi, il avait fait attention à ce qui se disait. Il s’approcha d’Alice.
« Vous êtes bien la première que je vois qui envoie James Owen sur le trottoir avec autant de… Délicatesse. Peut être puis-je vous aider ? »
Le regard de l’adolescente se fit de braise. Etait-ce la lumière qui donnait cet effet ? Ou bien la fumée qu’elle recrachait par bouffées ? On ne saurait dire. Mais toujours est-il que cette nouvelle étincelle qui venait de s’allumer dans ces iris vertes était un temps soit peu effrayante. Se penchant en avant, à son tour, elle posa ses yeux dans ceux du barman.
« Ca s’pourrait… J’aimerais rencontrer Argamane Delacroix… Vous pouvez tenter d’arranger ça ? » | |
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