L'étoile, les toiles et toi [PV Spidy]

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La tête haute, le corps exhibant fièrement ses muscles poussés à l'effort, Vance courrait, respirant de façon régulière. Le soleil était à son zénith, ne dérangeant qu'à peine sa progression. Pour une fois, le garçon ne courrait pas pour rattraper un voleur de sac à main, de même qu'il ne courrait pas non plus après un mutant fou furieux qui se serait mis en tête de détruire NY d'un claquement de doigts. Non, s'il courrait, c'était dans le simple but de façonner son corps, comme il le faisait le plus souvent possible. Les muscles saillant sous son débardeur blanc, Vance chatonnait sur le même air que la musique qui lui éclatait les oreilles, son baladeur mp3 se balançant de façon totalement anarchique sur son torse. L'air était pur, le ciel était bleu, l'herbe était verte. Une journée parfaite en somme. Le jeune homme respirait facilement, l'effort n'étant pas quelque chose de particulièrement difficile chez lui. Il était tellement habitué à s'entrainer, encore et encore, inlassablement, pour être certain de pouvoir assumer son statut de super-héros. Mais aujourd'hui, en ce magnifique après-midi, il n'était qu'un homme comme les autres.

Ses pas rapides le portèrent à l'autre bout de Central-Park. Vance appréciait réellement cet endroit, si fréquenté mais pourtant si calme... il avait l'impression d'être dans le jardin d'Eden, une petite bulle d'oxygène au sein de la grande ville bruyante qu'était NY. Irrémédiablement, ses pensées se tournèrent vers sa vie passée, une remise en question qu'il s'infligeait énormément ces derniers temps. Vance n'était pas du genre à se plaindre. Mais sa mère lui manquait. Depuis qu'il avait tué son père, quand bien même ce fusse été un accident, elle lui avait défendu de revenir. Il pouvait le comprendre. Mais cette absence pesait sur ses épaules, bien plus qu'il ne l'aurait voulu. La solitude ne le dérangeait pas normalement. Mais se sentir épaulé, sentir une présence aimante près de lui restait un espoir grandissant pou Justice. Ce dernier, légèrement épuisé par ses longues foulées, se permit une pause en s'asseyant sur un banc, un banc qui jouxtait un petit étang. Le cadre était magnifique, splendide. Les canards pataugeaient joyeusement, alertés par la perspective d'un festin qu'une grand-mère leur offrait, bref, la vie était résolument belle. Dans sa tête, sa musique résonnait. Muse. Que pouvait-il espérer de mieux, hein ?

Cette journée s’annonce ensoleillée et rien qu’à respirer la fraîcheur de l’air, je décide d’enfiler mes vêtements de sports pour débuter un petit jogging dans les rues de New-York. C’est ainsi que je me retrouve avec un débardeur moulant de couleur noir et un legging de la même couleur. Mes baskets sont également noirs et j’accroche mon baladeur à ma ceinture avant de mettre les écouteurs dans mes oreilles. Une fois en dehors de mon appartement, j’entame la course à mon aise, le sourire aux lèvres et saluant les passants à mon passage. Certains sont des gens connus d’autres sont des parfaits inconnus. N’ayant aucune destination précise, je me laisse porter par mon instinct, tournant par moment à gauche et ensuite à droite, parfois je dois m’arrêter quelques secondes avant de traverser une rue sur un passage pour piétons.

Finalement, je me retrouve au Central Park, un endroit magique à mes yeux et que j’apprécie énormément. Je décide de parcourir ce dernier à petite foulée, profitant ainsi du paysage que j’aime observer, remarquant des enfants jouant avec une balle et divers couples d’amoureux. L’amour, une chose que je n’ai jamais éprouvé jusqu’ici vu qu’à la base, je ne suis qu’une arme et à vrai dire, je compte bien rattrapé tout ce temps perdu pour me faire des amis, peut-être qu’un jour je tomberai amoureuse d’un magnifique jeune homme. En parlant de magnifique jeune homme, j’en remarque un assis sur un banc en tenue de sports et il est seul. Regardant un peu autour afin de voir si ce dernier est accompagné, je décide de me rapprocher de lui lorsque je me rends compte que ce n’est pas le cas. Prenant place à ses côtés, je lui adresse un sourire dans un premier temps avant de retirer les écouteurs de mes oreilles.

N’osant pas le regarder par la suite, je porte mon regard sur les canards qui pataugent joyeusement dans l’étang qui se trouve juste devant nous tandis qu’une personne âgée leurs donne de quoi manger. Finalement, j’ose le regarder et je peux sentir mes joues chauffées car il faut le dire, je suis intimidée à être aux côtés d’un tel homme.

« Bonjour, magnifique journée n’est-ce pas ? Je m’appelle Laetitia O’Brian et vous ? »

Qu’est-ce cette approche directe ? On voit parfaitement que je ne suis pas douée pour parler avec un homme et je lui tends ma main droite, attendant qu’il en fasse de même.

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Au début, Vance n'avait absolument pas porté attention à la jeune fille présente à ses côtés. Il n'avait pas tourné la tête, trop occupé à regarder avec un sourire idiot les canetons qui essayaient tant bien que mal de suivre leur mère. Le spectacle était un tant soit peu enfantin, sans aucun doute, mais le mutant aimait parfois redevenir un gosse. Ne plus avoir de soucis en tête, ne plus se battre, juste rire en observant un canard battre de l'aile, voilà ce qu'il lui fallait présentement. Quand une voix féminine s'était fait entendre à travers les « Starliiiiiiiiiiight » qui lui broyait les oreilles, Vance retira l'un de ses écouteurs, portant ses yeux d'azur dans ceux de l'inconnue qui lui faisait face. Il émit un petit sourire d'excuse, gêné par l'apparence d'insociabilité qu'il avait du lui montrer. Quand elle lui tendit la main, il approcha la sienne, la serrant brièvement. « Bonjour ! Moi c'est Vance. » Il soupira d'aise avant de porter son regard sur la surface de l'eau, qui renvoyait l'image de l'astre solaire. Magnifique. C'était le mot. « Vous avez raison. Ça fait plaisir de revoir le soleil. »

Justice était de ceux qui se contentaient de plaisir simple. Le soleil, une bonne bière devant la télé, une sortie entre amis, une danse dans une boite de nuit, bref, rien de bien compliqué. Son attention se reporta sur la jeune femme près de lui -ravissante soit dit en passant- qui paraissait être troublée par quelque chose. Qu'avait-elle ? « Une journée super pour courir à ce que je vois. » Il lui fit un clin d'œil. « Vous venez souvent ici ? » Autant commencer une conversation, eux qui étaient en pause. « Je trouve ça super reposant ce parc. On se croirait dans un oasis en plein centre ville, c'est vraiment cool. Ça change agréablement du bitume. » Vance s'empara de la bouteille d'eau qu'il tenait dans une main, l'ouvrant avec application avant de la porter à ses lèvres, buvant une grande gorgée. « Je vous en aurait bien proposé, mais c'est pas très classe je trouve. Si vous voulez, je peux aller vous chercher une boisson à la buvette ? » Il sourit un temps avant de montrer ladite buvette du menton, qui se situait à quelques mètres de là. Une bonne alternative aux grosses bouteilles d'eau pour ceux qui aimaient faire du footing au sein du parc. « Je vous l'offre. »

Je l’observe tandis qu’il regarde les canetons entrain de patauger dans l’étang pour suivre leur mère et je suis son regard après l’avoir observé quelques secondes. Après m’être présentée à lui, le jeune homme retire ses écouteurs, un léger sourire sur ses lèvres et il me tend également sa main. Ce fut bref cette poignée de mains et il se présente à moi sous le nom de Vance. Il reporte ensuite son regard sur la surface de l’eau pour me confirmer que cette journée et magnifique et je souris légèrement tout en portant également mon regard sur l’étang. Le calme s’est installé et j’en profite pour fermer les yeux tandis qu’un vent doux vient caresser mon visage. Il brise de nouveau le silence, avouant que c’est une bonne journée pour courir et ouvrant mes yeux, je porte mon attention vers lui pour confirmer cela.

« Effectivement, c’est une bonne journée pour courir. »

Il enchaîne en me demandant si je viens souvent ici et après une petite réflexion, je reprends la parole.

« Quelques fois et vous ? »

C’est alors qu’une conversation entre nous débute réellement et ce n’est pas plus mal. Il a raison, ce parc est vraiment agréable surtout dans une ville comme celle-ci et c’est très reposant.

« Vous avez parfaitement raison, cet endroit est comme un paradis dans cette ville et la plupart des personnes qui y passent, semblent s’y sentir très bien. »

Je l’observe prendre sa bouteille d’eau pour se désaltérer et il la porte à ses lèvres pour en boire une grande gorgée. Il ne trouve pas classe de partager la même bouteille et alors, il me demande si je désire une boisson à la buvette qui se trouve non loin d’ici. Je lui souris légèrement en coin avant d’acquiescer d’un signe de tête et en plus il se montre gentlemen en me l’offrant.

« Avec plaisir. Cependant, je vous laisse le choix de la boisson vu que c’est vous qui l’offrez. »

Continuant de sourire, je croise mes jambes tout en ne le quittant pas des yeux et à vrai dire, il commence à me plaire cet homme là.

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Comme lui, la jeune femme semblait de bonne humeur, elle aussi semblant apprécier à une juste valeur le soleil qui inondait leur corps de toute part. Le ciel se reflétait dans les iris de Vance tandis qu'il soutenait non sans rougir le regard de la délicieuse jeune femme qui lui faisait face. Ses lèvres s'étirèrent en un doux sourire, sourire qui se voulait le plus charmeur possible. Le mutant acquiesça d'un signe de tête lorsqu'elle lui retourna sa question, à savoir s'il venait souvent faire un footing au sein de Central park. « Très souvent, même si c'est un peu moins que ce que je voudrais. Disons que mes pas me porter ici plusieurs fois par semaine. Conserver une forme optimale est quelque chose d'important pour moi. » Et c'était véridique. Pour contrer le crime, pour assurer son statut de super-héros, Vance n'avait pas vraiment d'autre choix que d'afficher une forme exemplaire. Et puis, soyons franc deux minutes, avoir un corps élégamment sculpté lui permettait de posséder bon nombre de conquêtes. Justice restait un jeune homme comme les autres, et comme ses semblables, il adorait plaire, bien plus que de mesure. « Croisons les doigts pour que je ne choisisse pas quelque chose que vous n'aimerez pas alors. » Vance lui adressa un petit clin d'oeil avant de se lever du banc, réajustant au mieux son t(shirt. « Je ne serais pas long, si je vous manque, criez à l'aide et je rappliquerai direct. » Le jeune homme émit un ricanement avant de laisser ses jambes le porter en direction du stand de boissons.

Arrivé au devant de l'établissement médiocre qui tombait en ruine, Vance accorda un petit signe de tête au gérant, avant de poser ses yeux sur ce qu'il proposait. Des boissons classiques, banales, sans alcool, d'autre avec, de toute formes. Que pouvait-elle aimer ? Lui apporter de l'eau aurait été la meilleure solution, mais quelle manque de classe. Du vin ? Sans doute pas, pas avec ce soleil estival qui s'écrasait contre eux. Une boisson fraiche. Justice se riait de la situation dans laquelle il était plongé. Il parvenait à s'opposer à de terribles mutants, et pas moyen de choisir une boisson. C'était tellement ridicule qu'il devait passer pour un idiot. Dans le meilleur des cas. Vance secoua la tête avant d'opter pour une valeur sur. « Une canette de coca s'il vous plait. » Les USA était un pays qui pouvait se vanter de faire circuler des milliards de dollars avec cette simple boite, qui n'aimait pas ça, hein ? Content de son choix -qui lui avait semblé être un choix cornélien- il retourna près de Laetitia, brandissant sa canette telle un trophé. « Et une canette de coca pour la demoiselle, une ! » Il leva les yeux au ciel avant de laisser un petit sourire sur son visage. « Si vous n'aimez pas ça, je m'en excuse. J'suis pas trop doué pour savoir ce qu'aiment les gens. » Il posa son corps reposé sur le banc, son bras recoiffant une de ses mèches, qui n'avait de cesse que de troubler sa vision en revenant sur ses yeux. « Ces cheveux me tueront. » Il ricana. « Alors ma chère Laetitia, racontez moi tout. Que fait une aussi jolie fille que vous à NY ? »

Fixant un moment l’étang se trouvant devant nous, j’écoute le jeune homme me raconter sa venue régulière en ses lieux même si cela s’avère être moins de ce qu’il souhaite. Ses pas le portent ici plusieurs fois par semaine et à vrai dire, c’est un peu comme moi, ce sont mes pas qui m’ont conduit ici. J’avoue que ce n’est pas pour me déplaire vu que je viens de faire une charmante rencontre et portant mon regard sur le jeune homme, je lui adresse un petit sourire charmeur. Reprenant la parole et sur le ton de l’humour, Vance m’avoue qu’il va croiser les doigts pour ne pas choisir une boisson que je n’aime pas avant de m’adresser un petit clin d’œil.

« Je vous fais totalement confiance. »

Un clin d’œil suit les paroles que je viens de dire tandis que je le regarde réajuster son t-shirt et les paroles suivantes ne peuvent m’empêcher de lâcher un petit rire d’amusement. Si je lui manque de trop, je crie après lui et si cela s’avère être le cas, je n’y manquerai pas.

« Vous n’êtes pas encore partis que vous me manquez déjà… mais je n’y manquerai pas, je crierai après vous si cela devient insoutenable. »

Lui adressant l’un de mes plus beaux sourire, je le regarde se diriger vers le stand des boissons et je reporte mon attention sur l’étang se trouvant devant moi pour laisser mes pensées envahir mon esprit. Je ne peux nier que cet homme me plait énormément et j’espère sincèrement que nous allons nous revoir pour passer de bons moments ensembles. Après tout, pourquoi pas à un dîner en tête à tête ? Cela peut être très plaisant pour nous deux et ça nous permettra de mieux nous connaître autour d’un repas.

Je tourne légèrement la tête pour voir Vance revenir à mes côtés, brandissant une canette de coca comme un trophée, je ne peux à nouveau me retenir de rire. Il me tend la canette et je la prends avec la main droite tout en le remerciant.

« Je vous remercie. »

C’est alors qu’il s’excuse si ce n’est pas le genre de boisson que je n’aime pas et je l’arrête de suite d’un geste de ma main libre pour lui prouver le contraire.

« Ne vous en faites pas, c’est un excellent choix vu qu’il s’agit de ma boisson préférée. »

Tandis qu’il reprend sa place à mes côtés, j’ouvre la canette pour boire une gorgée de son contenu et j’écoute la petite remarque sur sa chevelure avant de me poser la question fatidique, qu’est ce qui m’amène dans cette grande ville ? Sur le coup, je ne sais pas vraiment quoi lui répondre vu que j’ai été enfermée dans une institut pour être utilisée comme arme et lui dire que je me suis enfuie d’un tel endroit, n’est pas convenable.

« J’aime les grandes villes et New-York est la ville idéale pour moi. On trouve tout ce que l’on désire et peut-être finirai-je par trouver l’homme de ma vie… Où un colocataire pour briser ses moments de solitude… Et vous, qu’est-ce qui vous amène ici ? »

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« Le manque c'est bien. Ça montre que je vous devient indispensable. » Et il était parti, luttant contre l'envie de rire. Quand il était revenu, Vance avait été ravi de voir qu'il avait bien choisi la boisson de la jeune femme. Lui-même préférait son eau, il tenait à sa ligne, et puis, à ce qu'en disait le gouvernement, il ne fallait manger, ni gras, ni sucré, ni salé. Il se permit de rire à cette réflexion silencieuse avant d'afficher un grand sourire. « De rien, c'est un plaisir. » Son bras se leva d'un signe de victoire. « Yeah, je suis trop fort. » Mine de rien, contenter une jolie fille était un plaisir pour lui. « Je sais ce que c'est que d'être seul. Je le suis depuis un moment présentement. » Il soupira. Il ne pouvait pas lui dire pourquoi. Vance eu un sourire légèrement figé. Qu'aurait-il pu lui dire ? Hello, je suis Vance et j'ai tué mon père. J'ai fait de la prison, et depuis, la culpabilité me ronge d'une manière telle que j'ose même plus me regarder en face. Pas une bonne idée. Vraiment pas.

« Je cherche une colocataire pour ma part, si vous êtes intéressée... En tout bien tout honneur, bien sur. » Lui aussi cherchait un peu de compagnie, et surtout, le loyer était plutôt cher à NY. « J'ai décidé de venir ici pour prendre l'air, me fondre dans la masse comme on dit. Et puis je pense que cette ville à besoin d'un sauveur. Pas que je veux me vanter d'être un héros, mais y'a besoin de se lever contre toutes ces injustices. » Il ne se cachait pas d'être un mutant. Jamais. Il ne le disait pas clairement, c'est certain, mais il n'essayait pas de ne pas le montrer. C'est dès lors qu'il se demanda si la jeune femme l'avait reconnu. Après tout, le garçon était une figure emblématique de la ville, portant le nom de Marvel Boy ou de Justice. Être ainsi exposé ne le dérangeait vraiment pas, ce qui le troublait, c'était de ne pas savoir si quelqu'un s'intéressait à lui pour ses pouvoirs ou son influence ou pour lui. Ce qui était totalement aléatoire. Vance se rappelait d'une fille qui l'avait ouvertement dragué pour lui voler ses pouvoirs, et qui avait même essayé de le faire capturer par la Confrérie. Une véritable garce.

Mais Laetitia ne semblait pas être comme ça. Vance le sentait bien. « Vous pensez quoi de cette tension en ce moment ? Cela ne vous donne pas envie de partir, de rejoindre un lieu plus calme ? » Lui y avait réfléchi. Vance s'était dit qu'il pouvait partir, mais cela signifiait abandonner ses idéaux, ce qu'il ne pouvait pas accepter. « Toutes ces vies brisées à cause de l'intolérance extrême qui règne ici, ça me dégoute. Mais on changera pas le monde, hein ? »

Depuis que Vance est revenu tout en m’apportant ma boisson préféré, je remarque qu’il est ravi que je lui ai dit cela et j’avoue que je me sens bien ici avec lui. D’ailleurs, il a levé durant un court instant l’un de ses bras en signe de victoire et je ne peux m’empêcher de rire légèrement en avouant qu’il est trop fort.

« Je n’ai aucun doute là dessus. »

Je lui annonce cela tout en lui souriant tandis que je bois une gorgée du coca… hum, que cela fait du bien de sentir ce liquide sucré s’écouler dans ma bouche. Durant ce moment, il m’avoue qu’il connaît la solitude vu qu’il est seul depuis un long moment et un légère mine de tristesse se dessine sur mon visage. Ce n’est pas facile de vivre dans une solitude qui ne se termine pas et j’aurai réellement aimé lui avouer pourquoi je suis seule, les raisons qui m’ont poussé à venir m’installer dans cette ville mais je ne peux pas. Je ne peux pas lui avouer ce que je suis car si Vance déteste les mutants, je risque de tout gâcher vu qu’on s’entend bien tous les deux.

C’est là qu’il m’avoue qu’il recherche une colocataire et il me demande si je suis intéressée en tout bien, tout honneur. Je lui adresse un petit sourire car oui, cette proposition m’intéresse énormément et si j’emménage avec lui, il faudra que je dissimule correctement mon costume de femme araignée.

« Bien sûr que je suis intéressée… Comment pourrai-je refuser une telle offre ? »

J’écoute ses nouvelles paroles, m’avouant ainsi les raisons de sa présence en ville, prendre l’air, se fondre dans la masse et surtout pour être un sauveur. Cela veut-il dire que nous ne sommes pas aussi différents que je le pense ? Est-il un mutant ?

« Est-ce que vous voulez dire que vous êtes un mutant et que vous utilisez vos pouvoirs pour faire le bien ? »

J’ai ma petite idée sur l’identité de cet individu et si c’est bien lui, je vais être très honorée de partager le même appartement que lui. D’ailleurs, il se peut que nous devenons une équipe si nous unissons nos forces pour combattre le crime et cette idée est très intéressante, il est vrai. Réfléchissant à tout cela, je reporte mon regard sur lui lorsqu’il se met à me poser des questions sur ce qui se passe en ce moment et surtout, est-ce que cela me donne envie de partir pour rejoindre un lieu calme ? Détournant mon regard de sa personne, j’observe droit devant moi, hésitant à répondre où plutôt à ce que je peux lui dire.

« Il est vrai que j’y ai déjà pensé mais j’ai un but… veiller sur les personnes qui méritent vraiment qu’on les protège… »

Suite à cette phrase, je lui avoue également ma véritable nature et je n’ai plus qu’à attendre sa réaction suite à cela, répondant à sa nouvelle question.

« Le monde ne peut pas être changé mais on peut faire en sorte qu’il s’améliore… Qu’en pensez-vous ? »

(Je m'excuse pour la qualité du post Smile

)

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« C'est vrai ? Oh, ce serait vraiment génial ! Il faudrait seulement que je range mes sous-vêtements maintenant, mais c'est super ! Voilà un bon moyen de me redonner le sourire. » Vance lui offrit l'un de ses plus beaux sourires avant de poser ses yeux dans les siens. « Je sais que c'est un peu rapide comme proposition, mais c'est pas comme si je vous demandais en mariage, hein ? » Il émit un rire cristallin avant d'arborer un air plus sérieux. « Pas pour le mal en tout cas. » Ses yeux se firent lointain. « Mais oui, je suis un mutant. Et puisque vous ne semblez ni effrayée, ni apeurée, dois-je en déduire que vous aussi ? » Il aurait tellement aimé qu'elle lui dise que oui. Il se sentait si seul avec sa mutation, qu'il avait besoin de savoir qu'il n'était pas seul. Et puis, un peu d'aide ne serait pas que de trop dans cette ville. Elle était si infesté qu'il faudrait encore un long moment avant que le calme ne revienne.

« Vous sauvez les gens par rapport à ce qu'ils sont ? » Pure question formelle. Il était vrai que Vance ne s'intéressait pas vraiment à qui il sauvait. Il ne connaissait certainement pas tout le monde, et il pouvait tout aussi bien sauvé quelqu'un qui le méritait que quelqu'un de particulièrement mauvais. C'était ainsi, et rien n'aurait pu le détourner de sa mission personnelle. Car non, personne ne le forçait à agir ainsi. Personne, sauf lui-même. Il se forçait à sauver ceux qui ne pouvaient faire autrement. Sans doute que la mort de son père y était pour beaucoup. Vance escomptait se racheter aux yeux de la société, à n'en plus douter. « Super-héroine aussi ? » Il s'esclaffa de rire, en pensant qu'il serait bien malin si ce n'était pas le cas. « Pour le fait de ne pas pouvoir changer le monde, je pense en effet que vous avez raison. Je crois en la théorie de l'effet papillon. Je crois que chaque actes, même minimes, déclenchent une conséquence, conséquence dont on ne connaitra peut-être jamais l'existence. » Vance soupira. « Mais même si nous ne savons pas à quoi nous contribuons, il faut le faire, au moins pour se donner bonne conscience. Enfin, ce n'est là que mon avis. » Il éclata de rire avant de passer une main dans ses cheveux. « Une conversation bien philosophique pour un moment de détente, non ? » Il plongea ses yeux dans ceux de Laetitia avant de conserver un air plus sérieux. « Alors Laetitia, je veux tout savoir. Que faites vous de beau dans la vie ? »

Visiblement, Vance est très ravi que j’accepte son offre et cela me fait très plaisir car je sais qu’à présent, je ne vivrai plus seule. Au moins, cela me permettra d’avoir une personne avec qui discuter, voir même s’amuser à des petits jeux de sociétés où même regarder des films à la télévision. Le fait de le voir m’offrir l’un de ses plus beaux sourires me fait légèrement rougir et je ne sais pas quoi dire sur le coup surtout qu’il plonge son regard dans le mien. Il me déstabilise ce garçon et je commence à tomber sous son charme alors que ça ne fait même pas une heure que je le connais.

« Je suis ravie de vous voir sourire suite à ma réponse positive et pour ce qui est de vos caleçons, il n’y a pas de problème pour cela, je peux m’occuper de faire les tâches ménagères ainsi que la cuisine si vous le désirez ? »

Il n’a pas tort sur le coup, la proposition est un peu rapide mais ce n’est pas vraiment une demande en mariage, quoi que.

« C’est vrai que c’est un peu rapide et je ne considère pas cette demande comme une demande en mariage, ne vous en faites pas. » A mon tour, je lui adresse l’un de mes plus beaux sourires. « Et puis cela nous permettra de ne plus se retrouver seuls le soir et je trouve cela très bien. »

Il m’avoue son origine mutante et non, je ne suis guère effrayée vu que j’en suis une également.

« Effectivement, vous avez vu juste… je suis également une mutante… Au moins, je n’aurai pas besoin de cacher mon costume lorsque nous aurons emménagé ensemble. » Lui dis-je d’un air amusé.

La question qui arrive ensuite me fait reprendre mon sérieux tandis que je continue d’observer Vance de mes prunelles et après une courte réflexion, je lui réponds en toute honnêteté.

« Non, il suffit qu’une personne quelconque se trouve en danger et j’interviens sans réfléchir afin de l’aider… Et vous ? »

Super-héroïne ? Moi ? Je ne me suis jamais considérée comme telle mais vu que j’aide les gens, je pense que je peux me définir comme cela.

« Oui… Je crois. »

Un mince sourire sur les lèvres, je suis un peu gênée de lui dire cela vu que je ne me suis jamais considérée comme telle. La suite de la conversation devient philosophique vu que nous parlons sur le fait de changer le monde et il semble être de mon avis concernant le fait de chaque interventions bénéfiques, peuvent apporter un changement même si ce dernier est minime.

« Dans ce cas, nous sommes du même avis et cela nous fait un point commun supplémentaire. »

Je ne peux m’empêcher de rire lorsqu’il se met à rire. On s’amuse bien avec nos conversations, une fois marrante et une fois sérieuse.

« Parler de tout n’est pas si mal même à un moment de détente, cela nous permet de mieux se connaître je pense. »

Ensuite, il souhaite tout savoir sur moi alors que nos regards se croisent de nouveau et il me demande ce que je fais dans la vie.

« A part jouer à la super-héroïne, je travaille dans un magasin d’alimentation où je m’occupe à recevoir et à servir les clients… Et vous mon cher Vance, que faites-vous dans la vie lorsque vous ne sauvez pas les personnes en danger ? »

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« Et en plus vous ferez le ménage ? Que demande le peuple ! »

Vance ricana avant de hausser les épaules.

« Je peux te tutoyer ? Si on va devenir colocataires, autant cesser ce stupide vouvoiement, non ? »

Pour lui, l'affaire était conclue. S'ils devaient devenir colocataires, et sans doute amis, valait mieux débuter leur relation sur de bonnes bases.

« Aucun soucis pour cela, ton costume ira parfaitement bien avec le mien. »

Son regard se fit interrogateur.

« C'est quoi ton pseudo de super-héroine ? Et ton pouvoir ? »

Il rougit avant de baisser les yeux.

« Excusez moi, c'est peut-être un peu trop indiscret. »

Vance farfouilla à l'intérieur de l'une de ses poches avant d'en sortir un paquet de cigarettes et de le tendre vers Lætitia.

« Tu fumes ? »

Il ouvrit son paquet avant d'en extirper une cigarette, la posant entre ses lèvres, l'allumant rapidement en accélérant les particules de l'air grâce à sa télékinésie. Il tira quelques lattes avant rejeter la fumée par son nez, dessinant des formes dans l'air tel que des cercles, des lettres, traçant même le prénom de Lætitia. Petit clin d'œil stupide, sans aucun doute.

« Je fais pas attention non plus, l'habit ne fais pas le moine comme on dit. »

En dehors de ses activités, elle n'était rien d'autre qu'une fille ordinaire, ce qui conforta Vance sur sa propre situation. Lui aussi était quelqu'un comme les autres, pas si différent des humains lambda.

« Je suis étudiant en littérature à la fac. Ce qui est bien, c'est que j'ai pas besoin de justifier mes absences. » Il soupira. « Et le soir je suis serveur dans un bar pour payer le loyer. Et ouais, être super-héros c'est pas très rentable. »

Il se leva, sortant son téléphone.

« Dis... ça te dirai de me donner ton numéro pour qu'on puisse se revoir pour la coloc' ? Et puis, pourquoi pas se faire un petit diner ? »

Un sourire s’affiche sur mes lèvres suite à la petite remarque de mon interlocuteur sur le fait que je fasse le ménage et c’est la moindre des choses après tout, vu que emménage avec lui, il faut bien que je fasse mon travail dans l’appartement.

« Ravie que cela vous plaise. » lui dis-je avec le sourire.

Il m’avoue ensuite qu’il souhaite me tutoyer et vu que nous allons devenir colocataire, ce n’est plus la peine pour nous de se vouvoyer.

« Tout à fait, tu peux me tutoyer… Car je préfère cela aussi. »

A présent, nous allons avoir une relation amicale en commençant sur des bonnes bases et c’est tout ce qui compte. Prenant une autre gorgée de la canette de coca, je repose mon regard sur Vance et ce dernier m’annonce que mon costume ira bien avec le mien.

« Je n’en doute pas un seul instant. »

C’est alors que son regard change subitement, se montrant un peu plus interrogateur et il me demande mon pseudo d’héroïne ainsi que mon pouvoir même si il a l’impression que ses questions sont trop indiscrètes.

« Elles ne sont pas indiscrètes, bien au contraire… Pour répondre mon pseudo est Spider-Woman et pour ce qui est de mon pouvoir de mutant, je crois que je n’ai pas besoin de t’en dire plus… »

Un sourire sur les lèvres, marquant une courte pause dans mes paroles avant de reprendre sur le même ton.

« Et toi ? Même si je connais ton pseudo… par contre j’ignore ton pouvoir. »

Je l’observe farfouiller dans l’une de ses poches, sans doute cherche-t-il quelque chose en particulier et il finit par sortir un paquet de cigarettes. Il me demande si je fume et d’un geste de la main, je fais un signe négatif.

« Je suis un peu comme les araignées, j’ai peur du feu. »

Bien sûr, je suis entrain de plaisanter car je ne crains pas vraiment les flammes et je le regarde s’allumer une cigarette. Tandis qu’il extirpe la fumée par ses narines, il dessine plusieurs formes et je trouve cela amusant. D’ailleurs, il arrive à écrire mon prénom et sur le coup je suis impressionnée.

« Tu es très doué avec la fumée. »

Comme je l’ai imaginé, Vance est un garçon ordinaire, allant à la fac pour apprendre la littérature et c’est très intéressant. Moi, je n’ai pas eu la chance de faire des études vu que j’ai été une expérience afin d’être utilisée comme une arme pour un groupe bien spécifique et cette partie de moi, je ne compte pas lui dire ou du moins pas pour le moment. De plus il ajoute également que le soir, il est serveur dans un bar et je souris suite à cela tout en prenant la parole.

« A présent, je sais où j’irai lorsque je voudrai boire un verre le soir. »

Je le regarde sortir son téléphone et à présent, il me demande mon numéro de téléphone pour pouvoir s’arranger pour la colocation et en même temps pour dîner en tête à tête. Sur le coup, je peux sentir mes joues chauffées énormément et j’acquiesce d’un léger signe de tête pour lui donner mon numéro.

« D’accord. Alors c’est le 0789.056.458. » (par contre je sais pas si c’est comme ça les numéros de téléphone là bas xD)