Voilas l'histoire mes amis ^^'
Qu'est ce la vie ? Un enchainement d'évènements indéfinis, de rencontres, de solitudes et de tristesse pour ceux qui ont le malheur d'être différents.
Selena Sadovski est née un soir dans un hôpital de Russie à Moscou. Entouré de sa famille. Par chance elle vivait dans un milieu social plutôt aisé, en comparaison aux autres enfants. Son père médecin gagnait plutôt bien sa vie, et se faisait un devoir de lui transmettre ses connaissances, il portait beaucoup d'espoirs dans sa progéniture. Sa mère était au foyer. Rien de surnaturelle dans son monde de paix et de tranquillité.
L'enfance de la futur mutante était heureuse, très heureuse. Ses parents la chérissaient plus que tout au monde car elle était leur enfant unique porteur de tous les espoirs. Elle n'avait jamais manqué de rien, ni d'amour, son ventre était toujours plein, elle était toujours au chaud. Une enfance parfaite, car appréciée de tout ces camarades.Nous allons débuter au plus important de son histoire aux moments où la première manifestation se fit sentir. Nous passerons son enfance joyeuse.
Tout débuta un beau jour d'hiver, alors que la jeune fille avait ses douze ans. Ce fut le 11 Décembre de ces douze ans, il neigeait sous le ciel de Russie, dans une école du centre.De gros flocons tombaient du ciel, tels des anges, dansant au grès du vent et Selena innocent et fragile suivait leur rythme. Sans mot elle tourbillonnait, le froid avait rougir son petit visage d'ange encerclé de cheveux d'un noir de jais. Puis sans savoir pourquoi elle s'effondra par terre, rejoignant les flocons écrasés sur l'asphalte. Le froid la recouvrait peu à peu comme un linceul, quand une personne arriva, essoufflé, criant au secours. L'enfant semblait figer dans une posture de souffrance, tel un ange auquel on aurait arraché ses ailes. Les ambulanciers arrivèrent emmitouflés dans leurs vestes de services, rapides, précis, ils déposèrent avec délicatesse la petite fille. Sans bruit, l'un d'eux l'emmaillota dans une couverture de survie. Déjà les lèvres et les ongles prenaient une teinte violette, la peau d'une pâleur presque mortuaire. Fresque d'horreur pour le professeur présent et les élèves. La mort pouvait parfois revêtir les formes les plus inattendues.
En peu de temps l'ambulance arriva au service des urgences, sortant le brancard ils entrèrent en courant, suivant le couloir qu'ils connaissaient si bien. Le médecin urgentiste et les infirmière arrivèrent, essoufflés. Avec une voix lasse un urgentiste répéta ce qu'il lui avait été transmis par le directeur.
-Selena Sadovski. 12 ans. Pas d'antécédent médicaux dans sa famille. Le professeur nous a appelé apparemment la gamine est tomber brusquement par terre, elle tremblait de froid.
Le vieil homme en blouse blanche acquiesça silencieusement, son cerveau réfléchissait rapidement. Son visage marqué par l'âge avait de profondes cernes sous les yeux résultat de plusieurs jours sans véritable repos. Il connaissait l'enfant, son père était un ami de vieille date. Un stresse supplémentaire pour ses épaules déjà fatiguées. Il inspira et expira bruyamment. Sa décision étai prise.
-Vous trouvez une chambre de libre, augmenter le chauffage au maximum. Il faut vite augmenter sa température corporelle sinon on risque de la perdre. Vous connaissez la procédure alors au boulot.
Une femme aux cheveux blond entra dans le service telle une furie, l'air complétement affolé. Des mèches volaient dans tous les sens sur son visage apeuré, elle attrapa la première infirmière et lui demanda ou avait été emmener sa fille. Un homme arriva ensuite talonnant la mère. Il montra son badge de médecin et rentra dans les urgences. Lorsque tout deux arrivèrent à la porte de la chambre, ils virent le vieux médecin se joindre à eux.
-Patrick dis moi ce qui se passe. C'est impossible. C'est … Les yeux du père reflétait la terreur.
-Je ne peux rien te dire, c'est comme si elle était devenu allergique au froid, comme si elle n'arrivait plus à produire de chaleur, c'est, c'est … Les mots lui manquaient, le médecin urgentiste posa une main lourde sur l'épaule du père.
-Sa vie est désormais entre nos mains.
Les heures s'écoulèrent interminables, des hommes et des femmes allaient et venaient dans la chambre déposant ceux-ci, prenant cela. Il était 22 heures 30 quand le docteur Patrick revint.
-Son état est stable. Du moins elle est hors de dangers. Son corps n'a subit apparemment aucune séquelle et …
Le Docteur Sadovski et sa femme se serrèrent dans leur bras, rassurés pourtant; le médecin urgentiste avait un regard lourd. Ce regard à double sens, signes de nombreux malheurs, signe de l'incertitude. Le père de Lamia comprit ce message silencieux et entrena son ami à l'écart prétextant du travail pour éloigner sa femme.
-Patrick va droit au but. Je connais cela alors passe moi les détails.
-Écoute, je crois que ta fille est atteinte d'une maladie. C'est une chose encore inconnu. Elle ne va tarder à se réveiller et nous profiterons pour faire des tests. En attendant la fin rentre, repose toi, je t'appellerais dès que j'aurais du nouveau.
Le père aurait voulut rire face à cette dernière phrase. Mais des patients l'attendraient, et sa femme avait besoin de repos. Le cœur lourd, et le moral au plus bas ils repartirent. Le médecin urgentiste repartit voir sa petite patiente. Il la regardait d'un œil distrait assit dans un fauteuil, ses cheveux d'un noir de jais tranchaient sur l'oreille d'un blanc immaculé, lui faisant une couronne de mystère, sa peau de porcelaine et sa respiration régulière na laissaient pas entrevoir son futur destin. Sans un mot supplémentaire il sortit une seringue, et la planta dans le bras de l'enfant. Son geste était sur, il empruntait un peu de sang pour des analyses plus ''poussées''. Son instinct lui dictait que tout cela sentait mauvais, très mauvais. En silence il repartit, ange gardien en blouse blanche.
Les jours défilaient jusqu'au 13 décembre, la jeune fille ouvrit pour la première fois les yeux dans cette chambre étrangère, le corps engourdit, reste d'un cauchemar. Où était elle ? Que faisait elle ici ? Où étaient ses parents. Ses yeux couleurs de cristal cherchaient un point de repèrent dans cet endroit inconnu.
-Tu es réveillée ma grande, comment te sens tu ? Fit un homme dont les yeux étaient soulignés de cernes profondes, sa blouse immaculée et son badge de médecin.
-Vous savez ou est mon papa ? Pourquoi il est pas là ? Qui êtes vous ? La panique se lisait dans les yeux bleu gris de l'enfant, doucement il se leva et posa un doigt sur ses lèvres pour intimer le silence.
-Je suis un ami de ton père. Tu es à l'hôpital car tu as fait un malaise. Comme tu es réveillé je vais appeler ton papa et il pourra te rassurer. Je t'ai amené un livre car j'avais peur que tu t'ennuies toute seule, c'est un cadeau. Ton papa m'a dit que tu adores les livres.
Avec un petit geste d'adieu il repartit travailler. Avec difficulté Selena se releva, et prit le cadeau qu'elle ouvrit, un livre pour enfant qu'elle n'avait pas encore reçut: l'atlas médical du corps humain des édition Bordas. Pendant de longues heures elle se mit à lire et à relire son atlas, tentant de comprendre ce qu'elle lisait Apprendre, une passion dévorante. Plus tard elle voudrait être médecin, pour aider et soigner, comme son papa, comme le Monsieur de ce matin.
Deux heures s'écoulèrent entre la découverte du médecin urgentiste, et le réveille de la jeune fille. Patrick se renversa en arrière, son expression oscillait entre l'horreur et l'incrédulité.
-C'est pas possible, impossible. Le médecin urgentiste se passa une main incrédule sur le visage. Mais que se passait il ? Le code génétique de l'enfant s'était modifié, rappelant les cas mutants sans pour autant en être un, non c'était une maladie qui venait brusquement d'apparaitre, comme une bombe à retardement. Il n'y comprenait rien et ne pouvait pas en parler au père de Selena. La thèse d'une futur mutante ne lui plaisait guère. Moins il en saurait, mieux tous se porteraient..
Au même instant dans une chambre d'hôpital les parents de la jeune malade la regardait avec amour et soulagement. Plein d'espoir que cela ne soit qu'un malaise.
Le 14 Décembre, jour décisif pour la petite famille d'Andreï Sadovski. Un moment que le père n'oublierait jamais.
-Andreï, il faut que je te parle.
-Oui Patrick?
-Je pense que ta fille est atteinte d'une forme de maladie rare. C'est à la fois exceptionnelle et rageant. Je ne pense pas que vous puissiez rester en Russie à moins que tu souhaites qu'elle soit toujours enfermée comme un animal en cage.
-Je vais te recommander à un de mes confrère qui vit à New York, je te dois bien cela non
-Merci Patrick tu es un vrai frère.
Sans mot ils se donnèrent une brève accolade
-Mais avant de te faire cela, je préfère vérifier si cela ne viens pas d'ailleurs, allergie, malaise, cela peut être rien. Bon je dois y aller un autre patient a besoin de mon aide. A plus Andreï.
Pourtant ce comportement lui paraissait un peu trop étrange, trop protecteur, le Docteur ne savait plus quoi penser. Et avec cette vague de nouveau mutant qui déferlait sur la Russie...
-Patrick ?
Le médecin urgentiste se retourna
-Promet moi qu'il n'y a rien d'anormal, que ce n'est pas pas ...
-Occupe toi de ta fille au lieu de te faire des films. Pense à ta femme et à ta gamine bon sang.
Mais le doute s'insinuait partout, et si sa fille était une mutante. Non il ne devait pas avoir peur, c'était la chaire de sa chaire, le sang de son sang. Andreï rentra dans la chambre de sa fille avec de nouveaux livres en main, fantasy, nouvelles etc...
Le 26 décembre au petit matin tout était prêt pour le grand départ. Andreï Sadovski et sa femme Irina s'apprêtaient à partir, les valises étaient chargées dans la voiture. Une nouvelle vie les attendait là bas dans ce pays que l'on appelait l'Amérique. Le pays où tout est possible.
Une année s'était écoulée depuis son départ, Selena c'était habituée à son pays d'accueil.. Qui auraient cru que les gens l'accueilleraient avec tant de gentillesse, sa ''maladie'' facilitait le contact plus une aubaine qu'une réelle malédiction. Aujourd'hui elle rentrait avec deux amis: Christopher et Dylan. Ils riaient sur la route qui menaient à sa maison quand le rouquin Christopher, se redressa et fixa un petit garçon, qui d'apparence semblait tout à fait normal. En apparence seulement.
-Casse toi d'ici dégénéré de mutant. Lui cria t'il. Dylan lui restait en retrait, silencieux. Selena ne comprenait rien. Jusqu'au moment où le petit garçon passa à côtés d'elle et lui sourit, il avait des dents blanches et les pupilles fendues, comme celle d'un serpent. Mais la tempête rousse se jeta sur l'innocent, commençant à lui donner des coups. Lamia resta une seconde ahurit, en Russie les gens n'étaient pas aussi radicaux.
Du moins elle n'avait jamais vu un comportement aussi violent de le part d'un enfant de treize ans.Inconsciemment elle se jeta sur le rouquin qui faisait bien une tête de plus qu'elle, le poussant loin du petit être roulé en boule à terre. Elle se releva et de toute sa hauteur fit face à son ami, ses yeux bleus cristal reflétaient une colère grandissante.
-Tu t'prends pour qui Christopher ? Tu veux juste lui casser la figure, grosse brute. Il t'a fait quoi ?
-Mais c'est un mutant …
-Tais toi ! Il ne t'a rien fait. Sans se poser de question sur le géant qui était devant elle, Selena s'interposa. Et s'il aurait été noir. Tu l'aurais frappé ?
Christopher recula, désemparé, la petite russe n'avait pas tort. Il n'appréciait pas la voir en colère, triste, il voulait désormais toujours la voir sourire. Le petit rouquin aimait bien cette fille, qui se battait, elle était différente.
-T'as de la chance peau de lézard qu'elle soit là. Viens Dylan, on y va. Tu nous rejoins chez toi.
Selena se détendit enfin avant de tomber sur son arrière train et d'éclater d'un rire franc. Ses nerfs lâchaient, et elle avait horreur de s'énerver. Quand une petite main se posa sur son épaule, une main avec des écailles argentés visibles. Cette main était froide, comme celle des serpents, presque comme la sienne.
-Merci, tu aurais pu laisser. J'aurais attendu qu'il se lasse.
Selena se retourna et fixa l'enfant dans les yeux, il semblait si seul. D'un jaune flamboyant, fendu. C'était la première fois qu'elle rencontrait un mutant. Ils devaient avoir à peut près le même âge.
-Demain viens me voir, il n'y aura pas la grande brute. J'habite dans la maison où il y a un grand arbre. Et mes parents seront contents de voir que je me fais des amis.
-Tu n'es pas d'ici ?
-Non je viens de Russie. Je suis ici car j'ai la maladie du froid
-Un peu comme moi, moi aussi je ne supporte pas le froid je suis obligé d'être constamment au soleil, ou au chaud.
-On va bien s'entendre alors. Demain, tu viens chez moi et pas de mais, j'espère que tu aimes les cookies et le lait. Selena et toi ?
-Loïs. Ou Vif-écaille.
Loïs regarda la petite fille s'éloigner pleine de joie et de vitalité. Cela le changeai étrangement du comportement des autres humains, finalement ils n'étaient pas tous mauvais. Le petit mutant sentait encore la chaleur du corps de Selena contre le sien. Il sourit la journée se terminait plutôt et bien. D'un pas léger il repartit chez lui, mais quelque chose le fit retourner sur ses pas.
L'après midi s'écoulait lentement, aux grès des jeux et des rires. Les enfants couraient autour du grand arbre, d'où pendant une balançoire et une corde pour grimper et atteindre des branches plus solides. Les enfants voulaient un terrain de jeu plus grand et dans un grand fracas sortir du jardin pour aller dans la rue goudronnée. Lamia courait vite, très vite évitant ces compères qui tentaient de l'attraper pour la mouiller à l'aide de leurs bouteilles. Mais ils s'arrêtèrent vite devant quelque chose de gros et de noir, un chien, un bouledogue en liberté, pourtant Lamia ne se doutait de rien, courant toujours plus vite, le vent fouettait son visage. Le chien sur le côtés grogna et prit en chasse Selena, aboyant. Il bondit et rata sa cible qui c'était baissé au dernier instant, de peu ses crocs avaient effleurés la tête.
Selena c'était retrouvé à terre, quelque chose l'avait poussé à se baisser, esquivant une chose enragé. C'était le chien des voisins, elle reconnaissait. Mais cette fois ci il n'était pas là pour jouer, il voulait tuer. Lamia ne voyait plus ses amis qui avaient du fuir, prévenir ses parents espéra t'elle. Elle avait peur et se voyait mourir ici, mais ses dents se rétractèrent. Le bouledogue grogna, annonçant son attaque. Selena les sentie grandir, comme sorties d'un fourreau. Sont corps en cette instant lui parut plus léger, plus souple. Son agresseur baissa les oreilles, et griffa le sol, Lamia en fit de même et cracha à la manière des serpents, siffla, ses dents lui faisaient mal, très mal.
Le canidé bondit, et la projeta à terre. Selena ne se laissa pas faire et mordit dans la gorge découverte du canidé, enfonçant des crochets, de profonds crochets long de quatre magnifiques centimètres. Une petite voix dans sa tête lui disait d'inoculer du venin, de faire comme son ami Loïs l'aurait fait, comme un serpent en danger. Les bras de Selena tenaient en vains de faire reculer la bête immonde, celle qui lui voulait du mal. Son venin ne semblait pas faire effet, lui avait elle vraiment injecté du venin, pourquoi avait elle un goût de sang dans la bouche. Mais le chien se retira violemment en arrière et se mit à japper, regardant avec méfiance, celle qui l'avait mordu au cou, avant de se lancer à nouveau sur elle. Lamia roula sur le côtés, souffrant le martye. Une forme à la peau argenté et écailleuse se jeta sur le chien et le mordre vigoureusement. Loïs. Il était venu la sauver. Des personnes couraient vers elle. La futur mutant croyait entendre son père et ses amis.
-Essuie toi vite la bouche, tu as du sang sur les lèvres. Murmura Loïs.
Quoi ? Comment ? Tout lui échappait, sans mot il lui essuya la bouche, et resta près d'elle. Lamia éprouvait une douleur de plus en plus forte dans son corps, là ou le chien l'avait mordu. Sa peau commençait à la bruler, elle voulait s'en débarrasser, gratter, arracher, et ses dents, elle éprouvait le besoin de mordre. Elle se contrôlait encore, et son état de choc lui permettait de rester dans un état de semi conscience, voir de trembler un peu. Son père la prit dans ses bras.
-Qu'est ce que t'as encore fait petit lézard ? Gronda Christopher
Il ne dit rien et braqua les yeux par terre, se soumettant. Le rouquin s'approcha de lui agressivement et le saisit par les épaules. Mais Andreï Sadovski intervint, retenant d'un bras ferme le fougueux garçon.
-Merci d'avoir sauvé ma fille Loïs. Ma fille m'a parlé de toi cet après-midi et je serais enchanté de mieux te connaître dans de meilleures conditions.
Le petit garçon resta muet et hocha brièvement de la tête. Mais son regard ce porta sur Selena, reconnaissant les signes avant coureurs de la mutation. Les serpents se ressemblaient après tout, ils étaient des reptiles. Discret et il s'approcha du père de Lamia.
-Monsieur , je crois que votre fille devrait se reposer.
Le Docteur tourna le regard vers sa fille, et ce qui vit le pétrifia un instant, les yeux bleus cristal , commençaient à changer de forme, les pupilles ressemblaient de plus en plus à celle du petit garçon. Il comprit. Son métier de médecin l'avait mit face à bien des situation que d'autres auraient considérés comme difficiles, ou bien absurdes. Mais ce qu'il voyait là, ce qui se déroulait en ce moment dépassait l'entendement humain. Il devait agir, vite.
-Christopher, Dylan, rentré chez vous les enfants. Selena a besoin de se reposer. Le ton était rude, n'admettant pas de réplique.
Le médecin courait à vive allure, plus vite qu'il ne pensait pouvoir le faire. Ce garçon l'aidait à sa manière, il l'avait déjà prévenu, il saurait surement quoi faire. C'était un mutant, tout comme sa fille. Son cauchemar était en train de se réaliser. Lorsqu'il franchit le palier de sa maison, il monta directement dans la chambre de sa fille, soigneusement rangé, tout ses livres sur une étagère. Avec délicatesse il déposa le corps inerte sur le lit. Le regard azur du médecin se déposa ensuite sur la carrure frêle du petit hybride serpent, regardant parfois avec horreur et admiration sa fille. Il sentit une main froide se poser sur son épaule, une main d'enfant.
-Ce n'est pas votre faute.
Le Docteur Andreï fixa le petit être devant lui. Sans bruit d'une démarche souple il prit sa trousse de secours, et ferma la porte de la chambre à clé.
-Dis moi ce que je dois faire.
-Soigné sa plaie causé par le chien, mais ne la bandé pas. Ensuite prenez lui la main, et rester à ses côtés jusqu'à que la fièvre tombe, murmuré lui des choses réconfortante à l'oreille, des souvenirs.
Avec lenteur il s'exécuta, nettoyant les plaies, désinfectant, il s'appliquait avec tout l'amour du monde, sous le regard interrogateur de Loïs.
-Comment vais je faire pour l'éduquer ? Vivre avec sa mutation, se défendre...
-Cessez de vous inquiéter vous aller la rendre nerveuse, siffla l'enfant. Je m'occuperais d'elle... Pour le reste mettez là à un sport de combat, celui qui lui plaira cela vaudra mieux pour elle.
-Qui es tu Loïs ?
-Et bien pour être sincère cela va bien faire deux siècles que je traine ma carcasse sous une forme juvénile, pour aider les jeunes mutants. La fête va commencer préparez vous.
Andreï ne fit aucune remarque. Il vit sa fille se crisper, serrer ses mains, et retenir des cris de douleur, sa peau tombait petit à petit, comme des flocons de neige, dessous se voyaient de toute petites écailles encore poisseuses, elles sécheraient et durciceraient à l'air libre. Loïs prit le visage de Selena entre ses mains, et frotta délicatement les partit de son visage, retirant l'épiderme humain pour laisser respirer les écailles. Il fit signe au père d'amener sa fille sous la douche et de continuer cette toilette. La peau de sa fille était glaciale, et elle ouvrit ses yeux alors que l'eau chaude ruisselait sur son corps, un regard dans le vague, la pupille humaine alternait entre celle du reptile. Un mot s'échappa d'entre les lèvres entr'ouvertes ''Papa''. C'est ainsi que ce mêla à l'eau, et la peau morte, les larmes salées d'un père désespéré. Le Docteur Sadovski ressortit, après une longue heure. Quand vint le tour des dents, il ne put s'empêcher de trembler, les canines prenaient leur temps pour muter, la mâchoire pour se remodeler face à cette nouvelle dentition. Et les yeux, oui, une paire de yeux exceptionnelle, le bleu cristal avait laissé la place à deux Saphir illuminés à la pupille verticale. C'était sa fille, la chaire de sa chaire, le sang de son sang.
-Je crois que c'est finis Docteur. Allez vous reposer et préparé votre femme à cette nouvelle. Votre file a des yeux ...Il siffla, mais le grondement retenu du médecin le remit en place.
-Pas touche à ma fille. Il se retourna avant de partir et lâcha dans un soupir. Je dois te remercier. Tu peux rester vivre chez nous en attendant.
-Comme c'est aimable à vous. J'aimerais que vous me laissiez un mois seul avec votre fille. Histoire de bien l'acclimater à tout cela, vous comprenez...
-Fait ce qui sera nécessaire, Loïs.
Le temps passait imperturbable.
Lamia poursuivait a ce jour des études de médecine avec acharnement. Brillante élève, elle arriva sans difficulté à la fac de médecine au bonheur de son père. Selena en était désormais à sa troisième années. Elle suivait entre deux, une formation professionnelle de pierceuse, ou parfois elle se permettait d'aller sans ses lentilles de contact.
Bien sur sa mutation dans sa jeunesse lui avait posé quelques soucis mais Loïs avaient toujours été là. Son ange gardien. C'était lui qui dans un premier temps l'avait immergée dans la profondeur de son côtés animal, le potentiel, son pouvoir en lui même. Il lui apprit à maitrisé ses émotions. Son enseignement n'avait pas été doux mais elle en gardait de bons souvenirs. Loïs la guidait dans les méandres de la vision thermique, comment la changer pour obtenir sa vue normale, et vice versa. Et ainsi de suite avec son odorat, reconnaître l'odeur de la peur, du mensonge, du plaisir... Mais le plus rude fut certainement travailler sa souplesse, son agilité, sa rapidité, un travaille de plusieurs années qui avait porté ses fruits. Loïs n'avait pas mâché le travaille et il lui avait inculqué le B.A-BA du combat, savoir se défendre, et pouvoir se dégager d'un corps à corps gênant. Il préférait être prévoyant pour éviter que sa protéger devienne une paire de bottes, ou une ceinture. Onze ans de Kendo acharné, onze ans de travaille quotidien où elle pouvait dépasser certains maitre grâce à son agilité et sa rapidité, mais surtout grâce à son acharnement.
Cependant elle eut des problèmes, ses parents avaient refusés de la voir vivre caché, et ce fut avec fierté qu'ils élevèrent leur enfant. Pourtant nombre de fois elle fut victime de coups mesquins, mais Lamia passait outre cela. Oui certains la regardait avec méfiance, ou avec crainte, elle inspirait plus la crainte a cause de ses crochets et sa nature reptilienne. Pourtant la mutante tenait bon accompagnée de peu d'amis. Elle voulait lutter contre les préjugés, mais personne n'accordait vraiment foi a ses propos. Elle avait bon dos, souriante, joyeuse un eu trop parfaite au goût de certains, la perfection ne pouvait pas exister il fallait la faire disparaître, la ternir. C'est ainsi que des inconnus s'attaquèrent à Lamia, la bloquant dans un vestiaire avec des pensées peu catholiques.
-Salut ma jolie. Fit un garçon accoudé à la porte
-Je dois y aller ,laissé moi passer. Fit Selena exaspéré
-Mais non répliqua un autre dans son dos.
-Vous voulez quoi à la f... Lamia n'eut pas le temps de terminer sa phrase que l'un d'entre eux la plaqua contre le casier, jouant de sa force.
-Juste prendre du bon temps, t'es plutôt bien foutu ma foi. Susurra le troisième un brun.
Sans délicatesse Selena se dégagea par un coup de tête dans le nez, son genou rencontra son entrejambe violemment le mettant à terre. Une colère sourde montait en elle, oui, elle pouvait supporter certaines brimades, certaines insultes, fermer les yeux, mais cela devenait trop. Sa haine grandissait depuis plusieurs années.
-Finis de jouer les enfants, cassez vous ou j'en tue un. Cracha t'elle
Mais les garçons avaient prévu leur coup, ils l'empêchèrent de s'enfuir, malgré ses coups, ses morsures, elle ne put rien et se reçut dans le ventre trois beaux coups de pieds, suivit d'autres vengeances personnelles. Lamia pleurait de douleur, mais aussi de rage, rabaissé au stade d'anomalie d'animal. Tu pourras te venger un jour, pensa t'elle, un jour tu te vengeras. Ils s'arrêtèrent un moment, contemplant son visage ensanglanté, son corps contusionné.
-Tu as aimé j'espère car ce n'est pas fini, tu vas … Mais il fut interrompu brutalement, tombant au sol. Loïs venait de le frapper dans la nuque.
-D'accord, je vois que peu d'entre vous on changé depuis le temps. Cracha t'il hors de lui. Il se crispa et attaqua, fin, rapide et précis il assomma chacun des élèves. Sans attendre il sortit son portable et appela les secours.
L'histoire avait fait beaucoup de bruits, mais Lamia ne se démentit pas et poursuivit en justice les élèves. Sans mot elle reprit son quotidien. Cependant tout cela commençait à la lasser, cette routine emplit de tracas, mais aussi de ces violences contre lesquelles elle ne pouvait rien. Petit à petit elle en venait à haïr les humains, les hommes particulièrement. La remise ne question vint rapidement, Selena ne pouvait plus rester ici, le monde des êtres humains ne lui convenait plus.
Elle voulait être libre, le fait d'aider son père, ou d'être médecin ne la gênait pas, elle savait déjà recoudre des plaies, désinfecter extraire des balles. Son père lui avait enseigné cela, au détriment des lois et des décrets.
Lamia voulait en avoir le cœur net, son maitre pourrait l'aider.
-Loïs, grogna t'elle perchée sur le toi. Loïs ! Viens ou tu te prends une tuile.
Souplement, l'hybride-serpent arriva, depuis le temps il avait prit une bonne tête et du muscle. Mais toujours cet air d'enfant, comme si il était immortelle.
-Oui très chère élève ingrate.
-Je suis sérieuse, Loïs, arrête de me considérer comme la petit fille.
-C'est ce que tu es pour moi Lamia. Je sais tu n'aimes pas que je t'appelle comme cela. Tu es presque issu de la mythologie, non ? Femme-Serpent. Que me veux tu ?
-Une réponse. Et je suis sérieuse.
-Donc ?
-Penses tu que je me trompe ? Que la médecine n'est qu'une étape, que je doive faire autre chose.
-Comme ?
-Tatoueuse, peintre, rêveuse. Je ne sais pas auprès de qui, et comment Loïs ?...
-A toi de voir. J'ai un ami qui pourrait peut être t'aider pour te mettre dans le métier. Il recherche un perceur, mais personne ne lui convient. Je lui parlerais de toi. N'oublie pas que si tu fuis cette vie, tu ne pourras plus jamais retourner en arrière.
N'oublie pas que tu arrêteras tes études de médecine.-Je sais Loïs. Je sais.
Deux mois plus tard
Selena suivait son maitre dans les tréfonds de New-Rock. Ombres parmi les ombres comme il lui avait apprit à le faire afin d'éviter d'être repéré. C'était la première fois qu'elle venait ici, le bas fond de la ville. Elle n'avait pas peur, elle se sentait déjà à l'aise parmi eux.
Le maitre et l'élève entrèrent dans un immeuble délabré, mais plus ils descendaient dans les étages inférieurs moins cet état d'abandon ressortait. Le plus frappant restait surement le dernier palier de cet descente aux enfers. En bas, un institut de piercing, de tatouage, une armurie etc ... une véritable foire s'était cachée dans cet immeuble désaffecté. La face immergé de l'Iceberg. Une mutante sortit de l'ombre, elle avait le visage recouvert de piercings divers, mais cela n'altérait en rien sa beauté. Des mutants se rapprochèrent un peu plus des arrivants, par curiosité, par crainte. C'était la première fois que Lamia rencontrait d'autres mutants, ormis les hybrides, ils ressemblaient presque aux hommes.
-Que puis je pour toi vif-écaille ? A moins que tu sois là pour autre chose que me dire bonjour. Siffla la femme devant elle.
-Miranda qu'elle joie de te revoir. J'aimerais te demander un service, et tu as un grand cœur, surtout pour les demoiselles en détresse.
-Va droit au but Vif-écaille ! Je ne veux personne, à moins que se soit une des notres. D'un pas rapide elle s'approcha de Lamia qui restait silencieuse, sur ses gardes, son odorat lui communiquait différentes odeurs, la peur, la curiosité, la méfiance, et son sixième sens lui criait de fuir. Le danger approchait de plus en plus, mais elle se contrôlait, tant bien que mal. La perceuse lui tournait autour comme un chat autour de sa proie, avant de la saisir à la gorge et de la soulever comme un fétus de paille.
-Jolie bête que tu as déniché là, je comprend qu'elle soit ton poulain. Les serpents se font rares à New-York ces derniers temps n'est ce pas ? Surtout lorsque des radicalistes ou le BAM interviennent. Elle me plait bien ta pouliche, dis moi elle est prise ? Ou tu la conserves pour plus tard, pour éviter de faire comme avant ?
Sans douceur elle la lâcha. Lamia aspirait l'air goulument, même si elle se savait encore sous le regard inquisiteur de la perceuse. Mais elle ne pouvait pas se venger, sans mot, ni geste décalé elle se remit debout. Loïs haussa les épaules, avant de reprendre indifférent aux provocations.
-Fais en une perceuse, c'est tout ce que je te demande Miranda. Tu la prendras dans peu de temps y a des choses a régler, et durant les vacances, en échange de ton savoir elle t'aidera. Persifla Loïs, entre ses crochets. Tu me sembles bien au courant pour le BAM. Parle.
-Venez je vous invite à boire un verre. Nous parlerons de tout cela.
Le monde qui entourait la scène s'écarta, et reprit ces occupations. Les heures suivantes se passèrent à discuter des arrangements des heures de travaille de Selena. Ce soir elle dormirait ici, abordant la pratique après la théorie, Lamia avait rarement percé, les profs accentuant le côté studieux. Heureusement pour Lamia, les vacances étaient déjà tombées. Puis le sujet toucha aux différents groupes qui se ''disputaient'' cette ville: les X-Men, les Confréristes, et ceux qui tentaient de faire régner une justice entre les deux, le BAM. Avidement Lamia écoutait.
Les Confréristes n'arrêtent pas d'acheter des armes, de s'attaquer à des humains, cela en devient parfois presque une guerre ouverte. Les X-Men eux tentent d'inverser la tendance, mais j'ai plus l'impression que cela risque de se terminer dans un bain de sang. Désormais il y a le BAM qui se rajoute, qui tente de faire travailler main dans la main humain et mutant.
La discussion continua sur le même thème tous le restant de la soirée. Peu à peu, Lamia était immergée dans le monde des mutants, elle tentait de tout comprendre elle qui se cachait encore parmi les humains. Lorsque sa tête se mit à dodeliner, ils se séparèrent.
-Bon vu que t'as l'air d'être libre ces vacances je vais t'employer.
Ton maitre m'a déposé ce sac pour toi, il m'a dit de te rappeler que tu devais travailler aussi tes études. Même si tu arrêtais tes études, ici y en a qui pourront t'aider à poursuivre. Fit Miranda. Allez tout le monde au lit, je vais te faire une place sur le canapé.
Le lendemain Lamia avait donné sa lettre de démission, elle cessait ses études pour des raisons personelles avait elle écrite. Tout le monde serait content, elle, et l'ensemble de sa faculté. Ses parents comprenaient son choix, et ils la laissèrent en paix. Deux mois plus tard, Selena alternait autant qu'elle le pouvait avec sa nouvelle vie. La Médecine, le métier de perceuse tel qu'elle l'imaginait. Tout cela lui plaisait, même si parfois la fatigue se faisait ressentir. Loïs la suivait toujours aussi protecteur. Avait il prévenu ses parents du choix qu'elle avait fait, quitter sa famille pour toujours. Selena voulait être libre, tracer son propre chemin.
Ce soir , l'hybride serpent était avec Miranda. C'était la fin du samedi, elle dormirait encore avec son maitre de stage. Sans mot elles nettoyaient le matériel tandis que les derniers clients partaient. Désormais elle pouvait se dire professionnel avec l'expérience d'une future médecin. Ses oreilles fraichement percées lui faisaient légèrement mal, surtout le cartilage de l'oreille droite. Miranda rigolait à chaque fois qu'elle pestait contre la douleur. Mais elle voulait discuter avec son assistante, Loïs ne lui avait rien caché sur le véritable but de sa formation.
Selena. Appela doucement Miranda. J'ai discuter avec Vif-écaille, tu vas partir, et je me demande si ce n'est pas un caprice d'enfant, plutôt que ta volonté.
Lamia se tourna et fixa la femme à la force surhumaine droit dans les yeux. Personne ne la ferait changer d'avis, pas même Loïs.
-Je suis née libre et je mourrais libre. Je veux décider de ma vie, je ne veux plus être dépendante de personne. C'est ma nature Miranda
La date fatidique approchait, le dix juin
Lamia avait préparé son sac. Il contenait dedans tout ce dont elle aurait besoin pour plus tard, même ses livres d'études. Elle n'abandonnait pas la médecine, non elle s'en servirait dans un autre contexte pour aider les mutants. Lamia contait imiter son père dans ce domaine là, il lui avait tout enseigné de disséquer une grenouille à opérer des blessures pour extraire un corps étranger. Lamia emportait un peu d'argent. Ses vêtements, et son bokken étaient chez Miranda qui lui prêtait un peu d'espace le temps qu'elle soit acceptée chez le tatoueur.
-Tu es prête ? Tu as encore le choix Selena.
-Cesse de parler Loïs tu vas te mordre la langue.
Sans bruit Lamia sortit pas la fenêtre. Les tuiles ne crissèrent pas sous son pas expert, la fenêtre se referma comme si elle ne fut jamais partit. D'un mouvement souple elle descendit du toit. Dehors la rue endormit l'appelait, mais avant de se retourner et d'oublier son passé, ses rires, ses sourires, le bonheur qui lui avait été offert. Mais tout cela appartenait à l'être humain, la mutante était une autre femme. Courant dans les rues désertes à en perdre haleine. Tout était désormais finit, sa vie était devant elle. Elle ne pouvait pas pleurer, Selena devait être forte, pour ses parents, pour elle. Loïs derrière elle souriait, sa protégée prenait son envol. Bientôt viendrait son tour, d'autres enfants avaient besoin de son aide.
Un an plus tard.
Lamia marchait dans les rues de New-York, son sac en bandoulière contenait la lettre de son mentor, et le fruit de plusieurs heures acharnées son ArtBook, et la confirmation de Miranda qu'elle était perceuse professionnelle. D'un pas hésitant, elle regarda deux rues, l'échoppe s'appelait ''Reptilis'tatoo''. Elle s'engagea sur celle de droit et finit par tomber devant le magasin. L'enseigne lui plaisait. Ce fut avec un grand sourire qu'elle entra, vêtue d'un corset de cuir et de métal, d'un pantalon de cuir moulant avec une fameuse ceinture avec des balles, ses chaussures étaient des New-Rock à talon, ses ongles parfaitement entretenus étaient vernis de noir, et ses cheveux ramenés en un chignon. Son collier état un simple tour de cou d'où pendait une serpent. Ce look lui comme un gant.
-Bonjour, il y a quelqu'un ? Demanda t'elle d'une voix plus ou moins forte. Lamia attendait, attendait, jusqu'au moment où un homme d'une quarantaine d'année sortit, tatoué sur les bras, le torse et le cou. Il avait des yeux bleus, des cheveux déjà gris, une coupe courte.
-C'est pourquoi ? Ajouta t'il d'un regard ensommeillé.
-Je dois vous remettre cela, c'est de la part d'un ami à moi. Il m'a dit de discuter avec vous après. Selena lui tendit la lettre qu'il saisit l'air interrogateur.
-Bien, poses toi sur une chaise je reviens, le temps de lire ta lettre. Il partit d'une démarche rapide, déjà une odeur de café sortait de l'arrière boutique. Quand elle entendit une tasse se briser par terre.
-T'as une sacré veine que le poste soit vacant et la demande en hausse. Après je vois que tu as déjà percé pendant pas mal de temps, ton patron a été surpris par ton talent. D'un regard lasse il tendit sa main à Selena et la lui serra.
-Je suis Max. Tu vas débuter comme perceuse dans ma boutique et si mes clients sont satisfaits... Je verrais si je t'enseignerais le tatouage, apparemment t'es pas mauvaise en dessin. Tu commences dès demain. Tu vivras ici, donc d'ici une heure grand maximum tu ramènes le matériel et toutes tes affaires.
Selena n'arrivait pas à comprendre ce que son futur patron venait de lui dire. Quoi elle vivrait ici, avec lui ? Dans le même endroit.
-Tu vas vivre avec moi, ne t'inquiètes pas, j'ai derrière la boutique un studio assez grand pour deux. Donc tu te bouges, ou je te renvoie d'où tu viens.
Cet homme lui plaisait bien. Avec sa valise et un sac remplit d'affaire et de matériel elle arriva. Heureuse. Rapidement elle s'installa, et s'acclimata sans problème à son nouvelle environnement. Lamia nageait comme un poisson dans et sa vie en commun avec son patron lui plaisait. Elle en oublia presque qu'elle était une mutante. Presque.
Un an que Selena, était tatoueuse et perceuse. Durant cette année acharnée de travaille, elle n'avait pas cessé de s'exercer sur tout ce qui approchait la texture d'une peau humaine. Son dermographe était presque devenu l'extension de sa main, comme avec son bokken.
Aujourd'hui était en quelque sorte jour de fête. C'était l'anniversaire de la jeune hybride. Max lui avait offert un magnifique Katana, incassable. Un cadeau exceptionnelle. Mais ce jour unique n'empêchait pas le monde de tourner, et demain de nouveaux clients seraient là. Ils se couchèrent tôt chacun de leur côtés. Selena se sentait mal, quelque chose clochait, son instinct lui dictait que cette nuit serait différente. Mais elle n'arrivait pas à deviner pourquoi ? Sans bruit, elle se leva, vêtue seulement de ses sous-vêtements.
-Selena ? Qui es tu réellement ?
-Max, tu ne dors pas ? Désolé, je ne voulais pas te réveiller.
-Arrête je ne dormais pas ?
-Moi. Une mutante, une hybride serpent. Un grand silence tomba dans la chambre.
-Selena, il faut que je te dise demain matin j'aurais disparu de la circulation. Je … J'ai. J'ai fait un papier pour tout te léguer.
Selena avança chancelante vers le lit ou dormais Max, tombant à côtés de lui. Elle n'y croyait pas, c'était un cauchemar. Ils l'abandonnaient, d'abord Loïs. Ensuite Max.
-Je vais faire comment sans toi ? Hein qui sera là pour me remonter les oreilles...
Max se redressa et la prit dans ses bras, il la consolait comme il l'aurait fait avec un enfant. La petit versait des larmes sur son épaule comme jamais, il avait l'habitude de la voir forte, une vraie battante.
-Sel'. Lui dit il.
-Selena ! Tu es en sous-vêtements et la position est un peu gênante, tu comprends.
-Max espèce d'idiot... Espèce de...
Il l'a fit s'assoir à côtés de lui, la berçant. Selena était redevenu une enfant. Max, un père adoptive. Il la coucha contre lui, la berçant. Ils s'endormirent l'un contre l'autre.
Selena se réveilla le lendemain matin. La jeune femme avait relevée la tête et sans gémir, continuait son chemin. La journée c'était passée tranquillement, client sur client elle avait enchainée sa besogne avec délice. Elle était rentré plus tard que d'habitude à cause de son entrainement de Kendo, son maitre lui enseignait d'autres mouvements avec son bokken en bois blanc. Les muscles de Selena se contractèrent quand elle s'apprêta à rentrer chez elle, quelque chose la dérangeait, le danger. Elle se sentait piégé et ses crochets sortirent, ses yeux passèrent vision thermique, mais où étaient ils ? Selena sortit ses clés quand elle sentit quelque chose effleuré sa tête et ses genoux se baisser.
-Jolies réflexes. Alors ton patron vient de se tirer et il aidait des mutants. Faudrait qu'il paie. . Fit un homme blanc, une batte de base ball dans la main.
-Je ne vois pas de quoi vous parler. Fit elle désespérée
-Qu'elle bouche avec des dents, longues et pointues. Et ses yeux comme ceux des reptiles. Sa main caressait sa joue, mais il sentait la haine. Le coup survint inévitable.
Les deux hommes ne tardèrent pas à la maintenir pour l'empêcher de riposter. Le serpent se débattait, mais les humains la maintenaient pour se défouler. Les coups pleuvaient, semblables à une pluie de pierre. Cette scène lui rappelait inmencablement son passage à tabac à la fac. Sans un mot ils lâchèrent, non ils n'avaient pas tapé sur son visage, mais dans le ventre, sur les cuisses. Pourtant Lamia s'attendait au pire, à d'autres sévices. La violence et la vengeance allaient de paire dans ce quartier.
Quand soudain les trois hommes furent soulevés de terre, maintenu à cinquante bon centimètres au dessus du sol. Un homme vêtue de rouge et avec un casque de la même couleur approchait. Il devait avoir un certain âge, mais ses yeux bleus étaient magnifiques, et il avait un charisme. Cet homme lui rappelait son père, Andreï Sadovski. Mais l'hybride serpent se souvenu qui était cet homme, aux travers des mots de Loïs, Miranda. Magnéto. Mais que faisait il ici, vers elle ? Doucement elle se releva, faisant craquer ses muscles endolorit, la jeune femme avait surement une ou deux côtes fêlées.
-Alors petit serpent, as tu besoin d'aide ou as tu peur de les blesser, pourquoi ne laisses tu pas ta haine, ce côtés qui t'es propre ressortir ? Susurra Magnéto à son oreille. Tu dois te venger, montre leur qui tu es Lamia.
Une haine sourde monta doucement en elle, quelque chose que la jeune femme avait refoulé au fond d'elle. La haine des humains, des hommes précisément, ceux là, oui, les trafiquants, les violeurs, ils méritaient tous la mort. Selena se releva, elle cracha à la manière du Mamba Noir, montra ses crochets des plus longs. Oui, elle allait se venger. Le côtés animal prit le dessus sur sa raison, sa haine sur son humanité. Avec précision elle inocula son venin aux trois hommes, et leur de ses dents lacéra leurs visages, leurs gorges, elle les tortura avec soin. Quand Selena en eut terminé Magnéto glissait lentement dans les ombres.
-Viens petit serpent, viens me rejoindre dans mon antre. Là bas tu trouveras de quoi te venger, de quoi devenir pus forte. Mais en attendant venge toi ! Fait connaître le désarroi, la haine, la douleur aux chiens qui oseront s'attaquer à nous autres mutants.
Selena le vit partir. Elle aurait voulu rester avec lui, qu'il l'emmène loin de tout cela... Mais le moment n'était pas venue. Lamia devait devenir plus forte, et massacré tous ces hommes. Lorsqu'elle entra dans sa chambre, le corps douloureux, sa lame brillait d'un éclat meurtrier. La confrérie était faite pour elle, aux diable le Bam et les X-Men.
Kurkaru et Fatala à vous de jouer ^^ merci pour tout .