|
|
| On se pose des questions... [libre] | |
| | Auteur | Message |
---|
Invité Invité
| Sujet: On se pose des questions... [libre] Sam 28 Mai 2011 - 12:33 | |
| C'est une belle journée. Je trouve que pour cette saison, il fait plutôt chaud mais j'aime bien la chaleur moi. En tout cas c'est une belle journée pour se balader dans Central Park: c'est calme, il y a un petit vent frais qui rafraîchit l'air chaud de ce samedi après-midi, il y a des joggeurs, des familles qui se promènent, des couples qui s'embrassent et moi, sur un banc, regardant tout ça. C'est un peu mon moment de décompression, après une semaine agressé par tout ce grouillement urbain, par cette ville hostile dans chacun de ces bruits, chacune de ces odeurs. Je commence à en avoir mal à la tête dès le vendredi. Alors, je viens ici ou à la campagne et je me repose. C'est vrai que j'ai du mal à gérer, à trier toutes ces informations, ces événements et ces incidents qui m'envahissent à chaque instant dans cette ville. J'analyse tout, je mémorise tout, je prends tout en compte et mon cerveau ne se repose jamais.
Je m'allonge sur le banc, ma tête posée sur mes bras et mes jambes croisées. J'observe le ciel bleu, nu de tous nuages, mais hachurés par les traînés blanche des avions. Faudrait que j'arrive à ne plus penser à rien, à faire le vide, dans ma tête et mon esprit, sans être obligé toutes les deux secondes de me poser des questions inutiles et d'analyser n'importe quel bruit ou n'importe quelle odeur que je perçois. D'où vient-elle ? De quoi provient-elle ? Que signifie t-elle? Parce que c'est sûr qu'à ce rythme-là, le quotidien urbain devient vite invivable.
Je me répète dans ma tête, en fermant très fort les yeux pour me concentrer: Ne penser à rien, faire le vide, penser au vide, FAIRE LE VIDE, LE VIDE !
- PUTAIN !
Je n'avais pas fait exprès de crier tout fort, c'était sorti tout seul, mais les gens et les passants me regardaient, certains apeurés, d'autres gloussant, et je n'étais pas passé inaperçu sur ce coup... En même temps, c'est trop dur de faire le vide, il y a toujours des images qui me reviennent et plus je me concentre, pire c'est. Une vieille dame, assise sur le banc d'à côté, semblait effrayée. Je me suis redressé sur mes coudes, l'air gêné, je devais être horriblement rouge de honte.
- Pardon madame... Lui dis-je pour m'excuser.
Je me rallongeai sur le dos, sur ce banc dont je connaissais déjà la couleur exacte, vert sapin, le nombre de lattes en bois, sept, et un tas d'autres détails inutiles. Je mis mon bras sur mon visage comme pour me cacher des passants qui me regardaient comme si j'étais fou. En tout cas, une chose est sur c'est que cette hyper-activité cérébrale deviens de plus en plus handicapante au quotidien. Il faut vraiment que j'apprenne à la maîtriser, mais comment ? J'ai entendu parlé de l'institut pour mutant qui aidait les jeunes à gérer leurs pouvoirs, mais avec mes vingt-deux balais, bientôt, vingt-trois, je n'avais pas vraiment envie de retourner à l'école...
Dernière édition par Brian McArtins le Dim 19 Juin 2011 - 14:51, édité 5 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: On se pose des questions... [libre] Sam 4 Juin 2011 - 14:19 | |
| Cela faisait guère longtemps qu'elle était ici, sur le territoire Américain. Et Maud avait naturellement commencé à prendre ses marques et elle devait dire que Central Park restait sa destination favorite. Elle adorait les sons qu'elle y entendait, les odeurs qu'elle y sentait. Et il fallait dire que pour une aveugle, se déplacer à l'intérieur du parc était tout de même plus simple que dans les rues de New York. Et ce n'était pas son compagnon à 4 pattes qui allait la contredire.
Cela faisait bien deux heures qu'elle était là. Elle avait baladé un petit moment, était passée devant le marchand de glace auquel Matthew l'avait initié, avait souri en repensant à ce moment puis était partie faire le tour du lac. Elle pensait à tout et à rien. Quelques flash étaient survenus, elle y avait vu des enfants se courir après en hurlant, un couple s'essayer aux rollers, et d'autres instants du genre dans le parc.
Elle tenait son chien en laisse évidemment, et bien qu'il soit assez docile généralement, il était vrai qu'il aimait bien aller fourrer son nez un peu partout de temps en temps. Et en cet après midi, il ne fit pas d'exceptions. Mais cette fois ci, ce fut un vieux déchet qui attira son attention … sous un banc. Maud sentit la laisse tirer, elle donna juste un petit coup vers elle pour lui rappeler de faire doucement. Il continuait de plus belle. Jusqu'à ce que Maud ne parvienne plus à tirer quoique se soit. Il avait fait des tours autour de l'un des pieds après avoir glissé la laisse dans l'une des lattes.
« Alors ça c'est très malin Droop ... » Il couinait, les oreilles baissées, comme si il était conscient de sa bêtise. Il se remuait dans tous les sens, se sentant pris au piège il essayait de s'en sortir tout seul mais ne faisait qu’aggraver les choses. Maud elle, avait les deux mains sur la laisse, et essayer progressivement de trouver comment décrocher celle ci du banc. « Arrête de bouger petit boulet, on ne va pas s'en sortir ! » Malgré la situation Maud riait doucement, l'entendre couiner l'amuser. Après quelques essais sans succès, elle abandonna en soufflant « Tu as gagné ! ».
En se redressant, elle ne fit pas attention et sa main percuta quelque chose sur le banc. « Oh excusez moi ! Je ne savais pas qu'il y avait quelqu'un ! » … Elle n'avait pas pensé à vérifier qu'elle ne dérangerait personne. Et en étant au bout du banc, elle imaginait avoir percuté certainement des affaires ou des pieds. Dans le pire des cas, quelqu'un dormait … Cependant elle tenta le tout pour le tout. Bien que ce ne soit pas vraiment de son genre de demander de l'aide, elle se trouvait dans une impasse. Et puis quitte à déranger, autant le faire une fois pour toute que de galérer encore un long moment. « Vous allez me trouver mal-élevée en plus d'être maladroite, mais … Est ce que vous pourriez m'aider ? Je n'arrive pas à décoincer ce fauve. » |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: On se pose des questions... [libre] Sam 4 Juin 2011 - 16:28 | |
| Cela devait faire quelques minutes que j'étais allongé sur ce banc à réfléchir de ma situation et d'un tas d'autres choses qui me passaient par la tête. C'est parti de l'institut pour mutant puis sur la lutte idéologique entre le professeur Xavier et Magnéto, dont tout le monde parlait et ça c'est fini sur la situation socio-économique des mutants dans la société actuel. Bref, c'était un beau bordel dans mon esprit et je n'avais toujours pas réussis à m'endormir. Je crois que le sommeil est le seul moment où je fais le vide et paradoxalement, mes rêves sont beaucoup moins agités que mes réflexions...
Je commençais à avoir mal au dos quand j'entendis les couinements d'un chien près de mon banc qui me sortirent de mes songes éveillés. C'est à ce moment que je pris conscience que pendant toutes ces minutes de pures réflexions, je n'avais pas pris en compte une seconde le monde extérieur et l'environnement qui m'entourait.
Une voix féminine, plutôt douce, me fis brutalement ouvrir les yeux et le fort contraste lumineux m'aveugla un moment. Le temps de m'habituer et je vis une jeune femme me tapotant la jambe pour m'interpeller et m'adressant la parole. Je me redressai puis me levai et j'aperçus le chien qu'elle tenait en laisse qui s'était emmêlé sur le pied du banc où j'étais allongé. Elle me demandait de l'aider à le sortir de là.
- Hein ? Euh... oui, bien sûr ne bougez pas. Dis-je un peu surpris.
Elle devait être mal voyante bien que je n'en étais pas totalement sûr. Son regard n'était pas totalement fixe, mais pas assez naturellement vif. Ce devait être, de fait, son chien guide et c'est pour cette raison qu'elle n'arrivait pas à le détacher.
- Voilà, il est libre ! Fis-je après avoir démêlé, non sans mal, le chien.
Ce dernier commençait à renifler mes chaussures, il paraissait plutôt jeune bien que je n'y connaissais rien. En tout cas, il avait une bonne bouille.
- Il est mignon votre chien. Je m'appel Brian. Vous venez souvent vous promener ici ? Questionnai-je un peu timidement.
Je n'avais rien trouvé de mieux à dire et je m'en voulus juste après avoir posé cette question. En fait, j'étais plutôt gêné, voir timide, je ne sais pas exactement pourquoi, peut-être parce que je n'avais pas l'habitude de parler avec des femmes. Cependant, je sentais comme une sympathie pour celle-ci, elle avait un joli sourire et des yeux d'un bleu rare. Ce visage fin me rassura un peu face à ma timidité.
Dernière édition par Brian McArtins le Dim 19 Juin 2011 - 14:52, édité 4 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: On se pose des questions... [libre] Sam 4 Juin 2011 - 18:06 | |
| Il avait fini par se lever et l'aider, le tout sans même râler. Maud avait de la chance ! Il avait une voix grave, un peu cassée avec un accent américain. Dès qu'il eut terminé de se débattre avec la laisse, elle la récupéra non sans remercier vivement son « sauveur » de l'après midi « Merci beaucoup ! Je dois dire que je ne savais plus comment m'y prendre. J'espère que je ne vous ai pas réveillé, … » Elle s'était sentie réellement mal à l'aise quand il avait bégayé ses premiers mots, comme si il venait de sortir d'une longue sieste.
Enfin libre, Droopy s'était empressé de venir renifler les chaussures du jeune homme. Elle s'apprêtait à lui souhaiter une agréable après midi, et s'éclipser rapidement pour ne pas le déranger davantage, mais ce dernier se présenta et engagea la conversation. Ce n'était pas pour en déplaire à Maud, qui répondit aussitôt d'une voix amusée. « Oh il est mignon quand il veut oui … Il aime bien jouer les petits rebelles de temps en temps. » Elle tira à elle son fauve qu'elle ébouriffa le haut du crâne. Une véritable fripouille quand il le voulait, ah ça oui ! Un tempérament qui convenait parfaitement à la jeune femme.
« Enchantée Brian, je m'appelle Maud. J'aime bien me promener ici oui, j'y viens dès que je peux ... Enfin n'ayez crainte, j'éviterais de m'aventurer près des bancs la prochaine fois. » finit-elle par dire, en plaisantant.
Se fiant à ce qu'elle entendait, et d'où les sons lui provenaient, ses yeux s'accrochèrent à son visage. Il semblait être grand. En tout cas, bien plus qu'elle. « Et vous, vous profitez également du soleil ? » Elle avait beau avoir tiré son chien à elle, il était retourné se mettre dans les pattes de Brian. « Oh, il a l'air de vous apprécier celui là … » |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: On se pose des questions... [libre] Dim 5 Juin 2011 - 10:22 | |
| Elle avait un drôle d'accent, je ne sais pas exactement d'où cela pouvait provenir, il était à la fois européen et presque latin, mais en tout cas, il n'était pas américain. Le chien était beaucoup plus à l'aise que moi, il était accroché à mes chaussures par une attirance invisible que seul lui pouvait sentir. La vie doit être facile pour lui, il n'a aucun code, aucune règle de courtoisie et de civisme à respecter. C'est en effet, je pense, ce qui me rendait timide et nerveux. La peur de mal faire ou de mal se comporter en société et que les gens me prennent pour un jeune mal élevé.
C'était incroyable à quel point une situation, qui peut être banale pour certains, comme discuter avec une inconnue dans un jardin public, devenait une torture pour mon esprit. Je prenais tout en compte: chaque geste, chaque expressions et j'analysais tout cela dans la seconde pour en déduire le meilleur comportement que je devais appliquer en réponse. J'avais été entraîné à faire face à des situations de combats qui peuvent être assimilées comme dangereuses et que toute cette maîtrise ne me soit d'aucun recours au quotidien.
Je fis un effort de concentration pour éloigner ses pensées qui m'envahissaient et pouvoir calmement discuter avec Maud:
- Oh, oui, je viens presque toutes les fins de semaines ici, pour décompresser après... humpf...
Je fus interrompu par une soudaine douleur au crâne, comme un vif maux de tête juste au-dessus de l'arcade sourcilière. C'était la première fois que cela m'arrivais aussi brutalement et fortement, mais cette douleur, accompagné d'un sifflement dans les oreilles m'empêchait, l'espace d'un instant, d'entendre et d'aligner deux mots de plus. Pourquoi il fallait que cela arrive à ce moment-là ? Je sentais déjà la honte monter en moi en imaginant que Maud allait me prendre pour un fou ou un clochard fiévreux.
Dernière édition par Brian McArtins le Dim 19 Juin 2011 - 14:52, édité 4 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: On se pose des questions... [libre] Sam 11 Juin 2011 - 17:21 | |
| Maud fronça les sourcils, se demandant ce qui se passait avec Brian. Il avait terminé sa phrase par un bruit suspect, un bruit qui trahissait quelque chose qui n'allait pas. Mais la jeune femme n'avait aucune idée de ce que ça pouvait être. Elle tendit son bras vers son chien qu'elle finit par attraper par le collier et le tirer vers elle. Au moins, il ne l'aurait plus dans les pattes. « Tout va bien ? Brian ? » Elle s'était redressée et avait posé son regard inquiet sur le jeune homme.
Sans attendre une réponse, et quand bien même il lui en aurait donné une, elle posa sa main sur son avant bras, après l'avoir cherché prudemment à tâtons et l'entraîna vers le banc, sur lequel sa canne avait cogné. « Tenez, asseyez vous là … »
Puis elle se figea quelques secondes. Elle se retrouvait dans l'un de ses flashs, celui ci fut rapide mais assez explicite. Elle était en face d'un homme qui se tenait la tête dans les mains, les traits du visage crispés, quelqu'un de souffrant. Au milieu d'une des allées du parc, tout le monde les regardait d'un air étrange ... Elle revint dans le moment présent, assise sur le banc. Il n'y avait pas mille et une explications, ça devait être Brian. Ne sachant pas ce qu'il endurait, elle se permit de demander discrètement « Brian ? Vous voulez que j'appelle des secours ? ». Dans sa vision, il avait réellement eu l'air de souffrir. Elle ne pensait pas que c'était qu'une simple migraine … À moins que se soit quelqu'un de douillet ?
Elle n'aimait pas cette sensation de pas pouvoir lui venir en aide. Ne pas savoir ce qui se passait autour d'elle était forcément frustrant parfois. Même si elle voulait à tout prix paraître aussi confiante et sereine que toutes ces personnes qui voyaient le monde autour d'elles, il lui arrivait régulièrement d'être confrontée à des situations dans lesquelles elle ne pouvait qu'attendre. Attendre qu'on lui explique, qu'on lui parle, qu'on l'aide. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: On se pose des questions... [libre] Mar 14 Juin 2011 - 17:17 | |
| Cette douleur m'avait étourdi et je continuais à la ressentir pendant quelques secondes. Ce fut une douleur si vive et rapide qu'elle me fit fermer les yeux si fort que cela me fit pleurer. J'ai senti que pendant ce laps de temps, Maud m'avais entraîné sur le banc. Après que la douleur se soit partiellement dissipé, je pus enfin ouvrir les yeux et entendre ce que Maud me disait.
Les passants semblaient encore plus effrayés que lorsque j'avais hurlé au milieu de mes méditations. Ce n'était pas mon jour et je me disais qu'il aurait mieux fallu que je reste chez moi cet après-midi. La seule personne de ce foutu parc qui semblait la moins effrayée et la plus soucieuse de mon état était Maud. Cela ne devait pas être facile pour elle non plus étant donné le fait qu'il était plus difficile de s'imaginer la scène et de comprendre ce qui se passait quand on est non-voyant. Ses paroles me sortirent encore une fois de mon hyperactivité cérébrale qui venait brusquement de se manifester juste après la crise nerveuse dont je venais de faire l'expérience.
- Hein... euh... non, je crois que ça passe, enfin euh... ça va aller, humf... ce n'était que passager, merci... Lui répondis-je.
J'esquissais un léger sourire forcé comme pour la rassurer, ce qui était absurde dans le cas présent puisqu'elle est non-voyante. Mais, cela me rendait mal à l'aise de ne pas pouvoir rassurer davantage Maud qui devait légitimement se poser des questions sur mon état. Je sentais monter en moi comme le sentiment de lui devoir des explications. Le problème c'est que je ne savais pas comment elle pourrait réagir si je lui balançais à l'instant que j'étais un mutant capable d'une rapidité nerveuse et cérébrale hors du commun et que cet incident dont elle venait d'être le témoin était, sans aucun doute, la première manifestation des possibles contre-coups à cette mutation. Je venais de passer pour un clochard, allongé sur mon banc, puis pour un fou, après avoir crié des injures au milieu des passants et je deviendrais un malade génétiquement atteint et en proie à des maux de tête ? Que penserait-elle de moi après lui avoir expliqué ? Cependant, elle avait été admirablement coopérative et gentille jusque là pour simplement partir sans explications.
Cela doit être pour cette dernière raison que je lui ait avoué le pourquoi de mes vives migraines.
- À vrai dire... c'est la première fois que ça m'arrive d'avoir des maux de tête aussi violent. Cela doit être lié à ma, comment dire... mutation. Vous en avez peut-être déjà entendu parler des mutants ? Et bien, j'en suis un... et c'est à cause de ça, je crois, enfin, j'en suis sûr.
Ces paroles étaient sorties un peu tout seul, sans que j'ai vraiment le temps de tout mettre en ordre. Je bafouillais et je cherchais les bons termes pour ne pas faire peur à la jeune femme. D'ailleurs je devais avoir plutôt bien réussis, car elle m'avait écouté attentivement jusqu'au bout sans signes d'horreur sur son visage. Elle semblait presque compréhensive ce qui m'a paru une bonne chose étant donné que le milieu dans lequel j'avais été élevé puait le dégout profond pour les mutants qu'ils considéraient comme nuisibles pour la société.
|
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: On se pose des questions... [libre] Mar 12 Juil 2011 - 17:16 | |
| Brian lui, revenait peu à peu à lui. Il lui avait assuré que ça allait mieux, que du moins ça allait passer. Toujours assise à ses côtés sur le banc, la jeune femme se sentait un peu impuissante.
Avant même qu'il lui ait dit pour sa mutation, Maud avait eu une prémonition. Très rapide, et qu'elle ne comprit pas de suite d'ailleurs. Elle avait vu un homme, à quelques mètres d'eux, leur balancer des jurons sur les mutants. Il semblait être totalement ivre, et après leur avoir prêté quelques secondes d'attention, il était reparti embêter son monde un peu plus loin. La jeune aveugle avait été absente très peu de temps, Brian n'avait sûrement pas du le remarquer d'ailleurs, trop occupé à calmer ses maux de tête. Maud fronça les sourcils, ne comprenant pas comment l'étranger pouvait leur adresser ces mots, ignorant sa réelle identité de mutant.
Jusqu'à ce que Brian se livre, et lui confie alors la raison de ce malaise. Bien entendu, Maud avait du mal à jouer les surprises, elle en était elle même une de mutante. Et il n'était pas rare d'en croiser par ici, à New York. Elle l'avait écouté attentivement puis avait tourné machinalement la tête vers l'endroit où était supposé passé l'inconnu qui devait les traiter de tous les noms. Elle venait de comprendre. L'homme avait dû l'entendre prononcer les mots « mutants » et « mutation », d'où sa réaction. Il ne devrait pas tarder à faire irruption et Maud d'ailleurs eut à peine le temps de prévenir Brian.
« Quoiqu'il dise, ne bougez pas Brian. Il ne va pas rester longtemps, il n'a pas l'air méchant … » Et dès qu'elle eut fini, comme elle l'avait vu dans sa prémonition, un homme ivre et titubant leur adressa une liste d'injures peu commodes mais dont personne ne relevait. Et pour cause, vu son état, il passait plus pour un illuminé qu'autre chose. Et après avoir terminé sur un joli « Allez tous crever en enfer, mutants ! » Il poursuivit sa route un peu plus loin, là aussi comme elle l'avait vu auparavant dans son flash. Durant son intervention, Maud elle n'avait pas bougé, la tête baissée, comme si elle regardait ses jambes. Elle ne voulait pas créer de différents, surtout pas depuis ce qu'elle avait vécu avec Matthew, ici même à Central Park quand un groupe d'individus s'en était pris à eux, après avoir échangé quelques mots sur les mutants. Elle avait donc préféré le laisser parler à sa guise, après tout lui seul semblait avoir entendu Brian, personne ne s'en prendrait donc à eux.
Après qu'il se soit éloigné, elle se permit donc de préciser certaines choses vis à vis de Brian, qui n'avait sûrement pas tout compris à ce qui venait de se passer, bien que se soit allé assez vite. « Vous n'êtes pas le seul à être comme vous êtes. C'est assez bizarre à croire, mais je vois ! J'ai vu ce qui allait se passer là par exemple ... »
Elle n'entrait pas dans les détails volontairement, de peur de se faire repérer autour, ignorant si il y avait des personnes à proximité qui pourraient les entendre. « Et pour vos maux de tête, vous attendez simplement que ça passe ? Vous n'avez jamais songé à vous faire... aider ? »
Maud n'avait pas nommé l'Institut, mais y pensait fortement. Brian pouvait sûrement trouvé de l'aide auprès des professeurs et autres X-mens … Mais là aussi, il fallait faire attention à ce qu'ils disaient. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: On se pose des questions... [libre] Sam 16 Juil 2011 - 17:05 | |
| Rien de ce que j'avais dit n'a eu l'air de choquer, d'inquiéter où même d'étonner Maud. Cela me rassura énormément, moi qui croyais que j'allais lui faire peur. Cependant, ce n'était pas le point de vue d'un ivrogne qui nous avait entendu, où plutôt qui m'avait entendu. Il nous insulta violemment et s'il n'avait pas été ivre et que Maud ne m'aurait pas dit de ne rien faire, je pense que je me serais battu. Je perdais souvent mon calme lorsque l'on m'insultait, je n'étais pas du genre à me laisser marcher sur les pieds sans rien dire, mais il est vrai que dans ce cas-là, ça n'en valait pas la peine. Je crois aussi que j'étais assez surpris par l'étonnante précognition de Maud qui semblait savoir à l'avance ce qui allait se passer. Elle avait prédis le fait que ce puit à vinasse passerait son chemin après nous avoir fait partager ses mots d'esprits. D'ailleurs, elle ne tarda pas à me dévoiler à demi-mots qu'elle possédait cette faculté et je me sentis bête de l'avoir presque prise pour une ignare en supposant qu'elle ne connaissait pas les mutant alors qu'elle en faisait sans doute partie. La différence c'est qu'elle faisait beaucoup plus attention à ce que personne ne l'entende et je sentais qu'elle ne voulait pas attirer une fois de plus l'attention sur nous.
Cependant, je trouvais que ce n'était pas à cause de deux où trois passants et un ivrogne que l'on devrait parler d'autres choses que de mutation. C'est vrai, ce phénomène est connu aux US et à New York plus particulièrement et je ne vois pas pourquoi on devrait s'écraser au nom de quelques conservateurs pseudo-scientifiques prétendant encore et toujours que cela reste une pathologie. Enfin, je m'égarais dans mes pensées et Maud me ramena sur terre en me demandant des précisions sur mes maux de tête. C'est vrai que depuis quelques mois, le phénomène ne fait qu'amplifier. J'avais consulté un médecin spécialiste, mais il ne trouva rien à redire bien qu'il savait que j'étais mutant. Alors il restait la solution de la fameuse Institut Xavier. Je me doutais que Maud y pensais et moi aussi et de plus en plus à présent.
- J'imagine que vous voulez parler de l'Institut, n'est-ce pas ? Je crois bien que c'est la seule solution à mon problème même si je reste sceptique sur les quelconques capacités de ces "professeurs"... Vous en faites partie ? Demandais-je en prenant soin de modérer ma voix pour que personne ne nous entende.
J'ai jeté un rapide coup d'oeil aux alentours pour voir si personne ne nous espionnait où était susceptible de nous entendre, ce qui fut le cas, avant de prononcer ces mots. Je n'étais peut-être pas doué de prédiction ou autre chose de ce genre, mais j'étais loin d'être idiot, au contraire, mon esprit bien que malade restait vif et je comprenais très vite où voulais en venir mes interlocuteurs. Et je pense que cette faculté de raisonnement est la cause directe de mes maux de tête. Comme un contrecoup au don qui m'a été fait. Cependant, je voyais mal comment des professeurs mutants peuvent faire comme miracle pour ma pathologie là où même la morphine est impuissante. Car, oui, j'ai pratiquement tout essayé, de la simple aspirine, à la morphine, mais rien y fait. Ce mal est plus profond et ne peut être guérit par la médecine actuelle. Enfin, comme on dit, qui ne tente rien n'a rien.
|
| | | Contenu sponsorisé
| Sujet: Re: On se pose des questions... [libre] | |
| |
| | | | On se pose des questions... [libre] | |
|
Sujets similaires | |
|
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |
|