Le grand tournoi : Pinocchio VS Koweit

-La peur, Karl… voilà ce qu’il faut inspirer ; voilà ce qui te rendra plus fort ! La peur est la plus grande des armes ! La peur est un poison qui obscurcit la raison, altère le jugement. La peur, c’est déjà la mort. Garde cela à l’esprit. Offre-leur un spectacle macabre ! Montre-leur à quel point tu peux être implacable.

Gorge Welfolt faisant les cent pas tout en s’enivrant de son propre monologue. Cette inscription, c’était son idée. Ce tournoi, c’était son intérêt. Bien sûr, l’argent l’attirait. Il n’en aurait jamais assez pour ses sordides expériences. Mais au-delà de l’aspect financier, il cherchait à hisser son plus effroyable larbin au rang d’as du carnage. Hodgkin était son ombre, son bras armé. Plus celui-ci serait connu et craint, plus le docteur pourrait en tirer de bénéfices. Tout n’était que calcul, Karl en était conscient. Il écoutait, silencieux, les dernières directive de son patron.

-Ne néglige donc pas les mises en scène. Fait dans le grandiose, le mémorable ! Qu’entre tes lames la boucherie devienne un art ! Repeins de rouge l’arène s’il le faut, qu’on t’acclame et que tes prochains adversaires fassent dans leur froc ! Libère toute cette révolte que la mort de ton ami, ce fameux Bachir, à créé !
-Laissez Bachir où il est Docteur. Ne vous fatiguez pas à argumenter d’avantage, j’ai compris le message. Vous aurez vos puzzles humains si cela peut vous faire plaisir.

La voix glaciale de Pinocchio, pourtant calme, jeta dans le bureau une pesante ambiance. Welfolt, quelque peu prit au dépourvu par cette réplique, jugea que c’était de sa faute. Il en avait trop fait, trop dit. Son amour des grands discours l’aveuglait parfois. Légèrement essoufflé, il décida de s’assoir.

-Très bien. Tu seras parfait.

Personne n’est parfait. Welfolt, comme toujours, exigeait trop. Contenter pareil individu était une utopie. Ça aussi, Hodgkin en était conscient. Il ferait de son mieux, voilà tout.


Ambiance de feu au Walhala ! Les qualifications pour le grand tournoi, annoncé de longue date, viennent de s’ouvrir. On se rassemble autour des arènes, on cherche du regard ceux qui vont y déceindre. L’heure est aux pronostiques. Mais sans doute les débats seront plus vif quand les spectateurs survoltés auront eut matière à observer. Parmi les inscrits à cet événement de taille, on compte beaucoup de nouveaux. Les interrogations sont donc légion. Avouons-le, ni le pseudonyme ni l’apparence de Pinocchio n’ont fait pour l’instant grand impression. Il faut aussi dire que le pantin sait montrer très discret, au contraire de certain. Chacun sa stratégie. Mais il est tant de sortir de l’ombre et de se jeter sous le feu des projecteurs. Pour Karl, le premier test est venu. Il traverse la foule jusqu’à « l’entrée des artistes » et y disparait sans un mot, sans un signe. Il n’a pas à se préparer. Il est déjà prêt. Bientôt, au signal, alors qu’on hurle au mégaphone le nom des deux candidats de ce duel, il entre sur l’arène.

La lumière s’excite. La sono se met à cracher la musique d’ambiance. Le ton est donné. Ce sera sans pitié. Pinocchio fait face à Koweit.

Koweit, c’est un jeune homme au caractère bien trempé. Habillé de façon ordinaire, la seule particularité dans son apparence est sa couleur de cheveux. Ils sont blancs. Le mutant s’avance dans l’arène, fier comme un coq, et salue le public avant de prendre la pause. Il a l’air sûr de lui et semble savourer le moment. On peut supposer qu’il est là pour la gloire.

-Allez, nabot, viens par là que j’te mette une branlée ! fait-il à Karl en le défiant d’un geste classe.

Sous les lumières qui pulsent, Hodgkin parait plus sombre que jamais. Il n’est qu’une ombre parcourue de reflets. Dans cette ambiance, le cuir de son costume est du plus bel effet. Welfolt a décidément toujours sut comment mettre en valeur son terrible larbin. Pinocchio ne répond pas a la provocation. Au lieu de cela, il dégaine lentement sa paire d’épées. Les lames luisent sous les projecteurs.

Voilà pour l’introduction. Maintenant, place à l’action !



HRP : la suite sera pour plus tard. Les inscrits aux tournoi peuvent sans problème réagir sur ce sujet entre mes posts.

Le Walhala... un club particulièrement intéressant remplis de mutant aux pouvoirs diverses. Et pour son plus grand plaisir, on pouvait également s'y foutre sur la gueule sans aucune retenu pendant des tournois qui y étaient consacrés. C'était cela qui l'avait amené à rejoindre le club, ça et la récompense de un million de dollars. Pour l'instant, ce n'était pas son tour de combattre, on avait une sorte de marionnette et un drôle de bonhomme aux cheveux gris. Les concurrents étaient tous les deux intéressants mais Kran préférait porté son attention sur celui que l'on nommait Pinocchio.

« - Pобот ? Странно, но интересно. » (Robot ? Bizarre mais intéressant)

Le russe émit un léger rire en voyant que "Pinocchio" était en réalité un être mécanique. Cela l'étonnait car normalement seul les mutants pouvaient participer aux combats ou peut-être que le pouvoir de "Pinocchio" était de contrôler des entités mécaniques ?

« - Великий, так что он не умрет, dit-il tout en se dirigeant vers le bar du club. » (Génial, comme ça il ne risque pas de mourir)

Il prit un siège et se retrouva assis à côté d'une géant aux longs cheveux blonds platine. Kran enleva son masque et le posa sur le comptoir et jeta un coup d'oeil à son voisin. De ce qu'il put voir, il était russe.

« - Русские ? » (Russe ?)

Lorsque le voisin lui répondit, Pavel laissa un grand sourire apparaître sur ses lèvres.

« - Напиток в честь родины ! » (Buvons en l'honneur de la mère patrie)

Heureux de trouver un compatriote, Pavel demanda une bouteille de Żubrówka et six verres qu'il remplit lui-même avant d'en glisser trois vers son voisin.

« - За здоровье ! » (Santé)

Sur ce, Pavel descendit les trois verres de vodka cul-sec.

[Pv Omega]

Alors c’est lui mon adversaire ? C’est une blague ! Vu sa taille, ce doit être un merdeux. Allez, je lui donne pas plus de 12 ou 13 ans. En tout cas, s’il pense m’intimider avec son costume noir, il se met le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Il n’a pas répondu à ma provocation. S’il veut se la jouer muet, ça va être ennuyeux. Tant pis. Je le regarde venir. Les bras croisés, je conserve ma pause vantarde. J’ai bien l’intention d’agacer ce nabot. Si jamais il peut représenter un danger pour moi, lui faire perdre son calme devrait me donner l’avantage. Et ça tombe bien, d’après l’avis de mes proches je n’ai pas mon pareil pour énerver ! Le voilà à peine à quelques mètres de moi à présent. Il s’approche sans se presser et toujours sans un mot. J’essaye de discerner son visage sous son large chapeau. C’est peine perdu avec cette ambiance lumineuse. Je me tiens près à l’accueillir comme il se doit.

-Alors merdeux, on prend son temps ? On n’est pas pressé de recevoir une fessée ?

Je provoque encore et c’est très loin d’être fini. Je le juge assez près et décide donc d’ouvrir les hostilités. Je décroise les bras et je claque des doigts. Et hop, je me change en sable juste à temps pour encaisser un coup d’épée. Finalement, c’est lui qui a attaqué en premier. Cet assaut éclair était plutôt bien vu. Il s’est jeté sur moi, il a englouti les deux derniers mètres en un rien de temps. Mais dommage pour lui, je m’y attendais un peu. Sa lame traverse mon corps de sable sans me causer le moindre dégât. Et hop, c’est la riposte ! Je modifie ma forme en un immense poing juché sur un solide appui. Je cogne le nabot. Et hop, il vole ! Il est léger dis-donc, même moi je suis surpris de l’avoir éjecté si loin. En fait, je l’ai carrément fait heurter le mur de béton marquant l’extrémité de l’arène. J’entends le public jubiler. Ce duel, ça va être du gâteau !

Bon, d’accord, le nabot s’est relevé tout de suite. Il est robuste, faut l’avouer. Un gars ordinaire aurait été assommé ou au moins étourdi. Il a perdu son chapeau. Je vois son visage : il a vraiment une sale tronche ! On dirait une sorte de gobelin à la Seigneur des Annaux ou un truc du genre. Il prend le temps de récupérer son chapeau. Il rêve le pauvre ! S’il croit que je vais attendre, il se goure ! Déjà j’ai changé de forme. Je suis à présent un tapis mouvant qui se dirige sur Pinocchio. Je suis si large qu’il ne peut pas m’éviter. Et oui, c’est bête ! Dès qu’il me marche dessus, je me referme sur lui, je l’englouti littéralement. Sa petite taille joue en sa défaveur. Je vais l’étouffer, juste un peu histoire de le fatiguer. Quoi ? Comment ?! Il a la force de se dégager ?! Il m’a traversé, c’est dingue ! Il en profite pour me cribler de coups d’épée. A mon tour d’en profiter afin de me transformer en un long tentacule. Je l’attrape en m’enroulant autour de lui, je le soulève comme un vulguère fétu de paille et je le précipite contre le mur une fois, deux fois, trois fois… D’un coup de lame, il me tranche et se libère. Le temps qu’il retourne au sol, je lui plonge déjà dessus. Cette fois, j’essaye de l’écraser. Il me traverse encore. Je n’y crois pas, il est plus fort que moi ! Mais c’est impossible, il est si léger, si petit ! Je lui refais le coup du poing géant. Je l’éjecte de l’autre côté de l’arène.

Ok, ce duel ne sera pas aussi facile que je ne l’imaginais. Mais une chose est sûr, je ne perdrais pas ! Il ne peut rien me faire, je l’aurais à l’usure. Il doit en fournir des efforts pour me résister. Sa fatigue marquera son glas. Je me retransforme en humains afin de pouvoir parler.

-Alors nabot, on vole ? dis-je en reprenant ma pause vantarde.


Comment puis-je le vaincre si je ne peux pas lui faire mal ? Comment puis-je faire peur si je ne peux pas vaincre ? Ainsi, le pouvoir de Koweit est de se muer en sable. Voilà qui ne fait pas mon affaire. Je me torture l’esprit afin de trouver une solution à ce problème épineux. Je ne peux pas perdre ; je ne doit pas perdre ! Se faire sortir dès les qualifications serait aux yeux de Welfolt une terrible désillusion. Je ne peux pas autant le décevoir…

Pour la seconde fois, je me relève. Le point positif dans cette histoire c’est que mon corps supporte sans peine les coups de Koweit. Si je ne peux rien lui faire, lui non plus. Que se passera-t-il si on n’arrive pas à se départager ? Peut-il y avoir égalité ? Je crois que non. Peut-être que le vainqueur sera désigné selon sa prestation. Dans ce cas, c’est Koweit qui gagnera. Les apparences sont contre moi. Je l’entends bien au public. Le mutant des sables donne l’impression de dominer. Par deux fois déjà, il m’a éjecté. Et voilà qu’il continu à me narguer… Il est sans doute plus doué pour le spectacle que je ne le suis moi-même. En guise de réponse, je vais récupérer mon chapeau comme si de rien n’était. Koweit, après avoir reprit sa forme sableuse, revient à la charge. Et moi, je cherche toujours la solution à cette énigme. Finalement, ce duel est une énigme…

Omega Red voulait assister à quelques combats, voir le potentiel de ses ennemis, voir qui il pourrait affronter, mais il ne fit que regarder par les écrans et non proche de la scène. Le Mutant Russe n'était pas présent pour l'argent, cela il ne s'y intéressait pas, mais il était ici pour le combat, pour frapper et se défouler, voulant du sang, de la souffrance, de la mort, simplement parce qu'il était en manque de tout cela en se trouvant parmi les élèves et professeurs de l'institut Charles Xavier et pensant ne voir aucune X-Men ici, il se sentait comme libre d'agir comme bon lui semblait. En attendant, proche d'un comptoir, un être s'approcha de lui, un concurrent surement et vint parler dans sa langue natale, parlant au début du Robot, mais la Arkady ne répondit point, regardant juste la scène, restant toujours aussi froid qu'à son habitude. Il n'était pas réellement d'accord avec l'idée que le Robot était intuable, tout le monde peut mourir, c'est d'ailleurs cela le bute de la vie, mourir.

Finalement le mutant d'origine Russe vint s'installer à ses cotés en lui demandant justement si il était Russe lui aussi, surement quelque chose qui devait se voir à son visage, ou peut être à certains détails de sa posture, de son apparence, ou cette couleur rouge bien présente, symbole souvent reprit par la Russie. Il corrigea directement le tire quand celui-ci vint dire Russe, car Omega Red ne se voyait pas juste en Russe, mais bien plus ancien que cela.

- Советский

Ce qui signifiait Soviétique, vu qu'il est né en U.R.S.S., du coté de la Sibérie, qu'il a été un Soldat Soviétique, un membre du KGB puis un Super Soldat Soviétique et pour lui cela avait une différence entre la Mère Patrie amoindrie d'aujourd'hui et celle d'antan. Même si la Russie restait le plus grand pays au monde. Le compagnon russe vint alors inviter Omega Red à boire, chose qui ne le dérangea point vu que l'Alcool n'a aucun effet sur son organisme, il peut profiter du gout sans souffrir du désavantage pour les combats et remercia juste d'un signe de la tête avant de boire cul sec les trois verres d'affilés. Bien entendu après par signe de reconnaissance entre Camarade, il fixa le barman et en demanda une nouvelle tournée.

Le Combat lui avait commencé, et le Robot semblait mal partit, mais Omega Red, ici nommé le Kraken Rouge, vint tout de suite voir l'avantage que pourrait retirer la machine de ce combat, un avantage qu'il devait surement posséder vu la technologie qu'il utilisait… Et il partagea alors sa pensée avec le Camarade.

- Машина будет победить ...песок становится стекла тепла.

D'une voix froide il venait de dire que La Machine allait gagner le combat, que le sable devenait du verre à la chaleur, et même si actuellement ce Robot n'arrivait pas à frapper son ennemi, il suffisait qu'il trouve un moyen d'utiliser sa technologie pour libérer une surchauffe sur son ennemi, le solidifier et le détruire… Et toute technologie chauffe, c'est même le grand soucis des technologies actuelles, retrouver un bon refroidissement, donc pour lui ce combat était bel et bien déjà terminé d'avance, l'homme Sable pouvait faire le malin mais il n'aurait aucune chance face à un ennemi de ce genre et un être qui contrôle ainsi une machine doit être pourvu d'une certaine intelligence.

Koweit se déchaine. Dans l’arène, c’est presque une tempête de sable. On ne voit pratiquement que lui. Il multiplie les formes et les assauts. C’est du harcèlement, de l’acharnement. Pinocchio, si petit face à cet adversaire aussi impressionnant, semble prit dans la tourmente d’un furieux océan. Il a beau joué de ses lames, il est bousculé, jeté, cogné…

-Alors nabot, on fatigue ? lance Koweit.

Cette fois, son sourire est plus large, plus sincère. Pinocchio a mit quelques secondes à se relever. Tout le monde à ses limites, n’est-ce pas ? Le mutant des sables sent qu’il prend un réel avantage. Il est fermement décidé à poursuivre sur le même rythme même si cela lui coûte. Lui-même fournit de nombreux efforts mais ce serait trop bête de lever le pied et de voir cette victoire qui lui tend les bras se défiler. Alors, après avoir lâché son énième provocation, il repart à l’offensive.

Décidément, Karl parait ne pouvoir que subir. Et plus les minutes s’écoulent, plus cela devient évident. Koweit le domine ; Koweit l’écrase. Ce dernier se paye même le luxe d’offrir au public des mises en scènes délirantes. Parvenant par exemple à se diviser en deux grandes raquettes de sable, uniquement reliées par leur fine base, il réduit Hodgkin à l’état de balle dans un improbable matche de tennis. Sur les abords de l’arène, c’est l’hilarité générale !

-Tu en as assez, merdeux, ou je continu ?

Après sa dernière prouesse, Koweit est essoufflé. Mais le jeu en valait la chandelle. Pinocchio reste au sol. Allongé sur le ventre, il semble KO. Cela fait plus d’un quart d’heure qu’on lui cogne dessus, quoi de plus logique ? Le jeune homme conserve cependant un peu de prudence. Et si c’est une simulation ? Le nabot n’a pas lâché ses épées. Il en doute mais il doit en avoir le cœur net pour sa satisfaction personnelle. De plus, il est ici pour se donner en spectacle. Il faut achever ce duel en beauté.

-Tiens, j’y pense, je t’avais pas promis une fessée ? poursuit Koweit en s’approchant.

Il reprend sa forme sableuse et attrape Pinocchio.


Je me laisse faire, je reste dans mon rôle de vaincu. Mon plan parait fonctionner. Koweit me crois hors jeu. Il ignore que je n’ai rien, pas même une égratignure. Il ignore que la fatigue m’est étrangère. L’ennui c’est que les autres l’ignorent également. Si je persiste trop longtemps dans ma passivité, je serais déclaré perdant. Mais je reste confiant. Koweit va forcément commettre l’erreur que j’attends. Pour l’instant, c’est son heure de gloire. Il se pense vainqueur. Cela ne lui suffit pas, il veut m’humilier. Alors qu’il en soit ainsi. Sa désillusion n’en sera que plus grande et ma résurrection plus belle.

Avec des gestes maladroits, Koweit dénoue ma ceinture et baisse mon pantalon. A-t-il seulement compris qu’il ne manipule pas un être de chair mais seulement un pantin ? Je devine sa surprise quand il découvre qu’à mon entre-jambes, il n’y a rien. Sous les rires de la foule, mon jeune adversaire se sent obligé de commenter. Alors il doit reprendre sa forme humaine pour pouvoir parler. Il a oublié toute prudence. Maintenant, il est à ma merci.

J’ai perdu mon chapeau depuis belle lurette. Koweit me tient par le col de mon large manteau avec ses deux mains. Je ne le vois pas, il m’exhibe face au public. Il commence à parler, à rire lui-aussi, je n’écoute pas. Je lâche l’une de mes épées afin de me libérer une main. Alors qu’on entend le métal heurter le béton, j’envoi mon coude se loger dans la poitrine de mon adversaire. Je lui coupe le souffle. Je crois aussi lui avoir cassé une cote. Face à ma force, il est si fragile. Quoi qu’il en soit, il me lâche bien sûr. Je me réceptionne au sol. Le public est surpris. Un relatif silence tombe, troublé uniquement par la musique d’ambiance. Je me retourne face à Koweit. Il n’a pas repris sa forme sableuse. Il est plié en deux. Je suppose, comme je l’avais espéré, qu’il doit se concentrer pour user de son pouvoir. Je ne vais pas lui laisser ce loisir. Avec ma main libre, je l’attrape par le col de sa veste et je lui administre un coup de tête. Je l’éjecte à plus de quatre mètres de distance. Moi-même j’ai reculé. Je m’envole presque sous mes propres impacts tant ma force est disproportionnée par rapport à mon poids. Koweit est au sol. Peut-être que je l’ai déjà tué, peut-être pas. Je juge avoir le temps de me rhabiller. Je le fais uniquement par-ce qu’avoir un pantalon au niveaux des chevilles est une entrave. Une fois fait, je m’approche de ma proie. Elle remue légèrement.

-A trop vouloir gagner, on peut tout perdre.

C’est la première fois que je parle, la première fois que mon hideuse voix résonne froidement dans l’arène. Je poursuis.

-A présent, c’est à moi de jouer.

Sur ce, j’attrape Koweit et je le lance en l’air si haut qu’il heurte brutalement le dôme de verre surplombant l’arène. La foule s’enflamme. Un grondement terrible s’élève. J’évalue le point de chute de mon ennemi pratiquement là où je suis déjà. Je m’ajuste sur cette évaluation et je lève mon épée en l’air. J’attends sagement que Koweit vienne s’empaler dessus. On m’acclame. Le sang coulent enfin. Je ne m’arrête pas en si bon chemin. Je dégage le mutant qui ne doit plus qu’être un cadavre et je le relance en l’air pour l’empaler une seconde fois. Le sol ainsi que ma propre personne se couvre d’hémoglobine. Une troisième fois, je lance mon jouet mais je bondis à sa suite pour le trancher en deux en plain vole. De retour sur le béton, j’observe les deux morceaux puis je vais calmement récupérer ma seconde épée, que je rengaine avec la première, avant de me recoiffer avec mon chapeau.

Voilà qui met un point final à mon premier combat.