Un baisé volé par un client "Charmant" [Pv Kran]

Lundi soir, dans le silence de la boutique le téléphone portable de Lamia sonnait. Une sonnerie à l'honneur du metal, quelques accords de guitare électriques sur un fond de batterie. Il vibrait sur son bureau, crachant sa musique.
La jeune hybride-serpent nettoyait méticuleusement son échoppe au même instant, faisant la poussière, nettoyant la vitrine, le comptoir, et avec amour : son précieux matériel. Ces taches quotidiennes rythmaient sa vie de tatoueuse perceuse. Sa main recouvert d'un gant de plastique elle s'arrêta sur un plug, jolie petit bijou qu'elle mettrait d'ici peu à son oreille, en attendant elle se contenta d'effleurer d'un geste affectueux ces bijoux. Enfin tout était rangé, à sa place, l'échoppe sentait le désinfectant, mais aussi une odeur mélangé de café, de parfum, de sueur. En quelque sorte son odeur, son empreinte, sa personnalité.
Selena entendait le téléphone continuer à chantonner sa rengaine, fatiguée elle l'ignora, son repas primait en cet instant: de la poitrine de porc fumé cuit accompagné d'un verre de bordeaux. Rien d'extraordinaire.

-Rha qu'ils sont chiant d'appeler à cette heure ci … Râla t'elle à mi-voix. Ils laisseront un message si ils veulent vraiment me contacter.

Mais le téléphone ne cessa pas, loin de là, une fois, deux fois, trois fois, un instant de répit et là, il débuta sur un ton monocorde son refrain. Amusée et exaspérée Lamia se décida à prendre le téléphone, hésitante, cette personne était vraiment déterminée pour l'avoir appeler un si grand nombre de fois. Agilement elle fit glisser sa chaise sur le sol et attrapa le portable perdu entre une ébauche de tatouage, des feuilles volantes. Son bureau était une vraie pagaille.


-Bonsoir, ''Reptilis'Tatoo'', que puis je pour vous ? Sa voix était calme, chaleureuse.

-Ce serait pour un tatouage qui viens d'être abimé. La voix semblait sortir d'une machine, inhumaine. Pour demain. Au revoir. Et il raccrocha. Le signal sonore résonna un moment indiquant que la ligne avait été coupée. Ni bonjour, ni au revoir, comme si elle aurait été un animal, voir pire.

Lamia resta sans voix, un appel bref, expéditif, pas de chichis, pas de mots en trop. Pourquoi cette précipitation, avait il peur d'être repéré ? Ou bien était il l'un de ces ex détenu ou chef de gang qui la considérait comme une bête de foire. Comment pouvait il le savoir ?Peu lui importait, tant qu'il payait sa consultation, l'encre. Et qu'il n'y avait rien de plus.
Pourtant l'hybride souriait, une bonne impression malgré tout. Cet homme savait ce qu'il voulait, il n'avait pas hésiter. Elle lui ferait une place demain, si la tâche qu'il lui demanderait était trop importante, il attendrait, et si l'inconnu était mécontent elle l'enverrait promener. Poliment mais sévèrement. La porte était toujours grande ouverte pour les malotrus et leur égo surdimensioné. Ce n'était pas la première fois que la jeune femme remettait à l'aide d'une poigne musclée des hommes dans le droit chemin. Sous ces apparences de jeune femme parfois fragile, délicate et douce, Lamia était en réalité une tueuse assoiffée de vengeance, une machine de guerre.
Selena termina de préparer son repas, et mangea en écoutant la radio, les informations annonçaient la découverte de plusieurs cadavres morts de manières étrange, du à une nouvelle drogue probablement. La femme sourit, c'était elle qui avait perpétrer ces crimes. Un instant elle se délecta d'entendre ses actions rendu célèbres, mais dès le lendemain ils retomberaient dans l'oublie. Un meurtre restait un meurtre.
Ses lèvres entrouvertes laissèrent s'échapper un léger soupire de satisfaction, son travaille de ''nuit'' l'attendait. En cette soirée pas besoin de courir, une personne pourrait lui offrir une réponse précise. Une semaine bientôt qu'il croupissait là haut.

-Bien l'heure des menues plaisirs a sonné, fit elle d'une voix légère.

En silence Selena se releva, sortant son couteau de la cache situé dans sa New-Rock droite. Sans bruit elle sortit et grimpa sur le toit du bâtiment. Les échelles de secours grinçaient d'un crissement métallique chaque fois qu'elles étaient dépliées. Souplement Lamia se hissa jusqu'à atteindre le sommet. Un homme était allongé par terre bailloné, attaché et protégé par une couverture de survie.

-Salut mon ange, tu as bien dormi, faut qu'on discute comme promis.

-Hummefherhur jullmimit. Tenta t'il d'articuler malgré la bâillon.

-C'est vrai attend. Lamia le débâillonna brutalement, un coup de couteau qui lui entailla la joue.[color=white] Bon maintenant dis moi où se trouve le bureau de tes collègues. Sa fait bientôt une semaine que tu croupis ici, la faim, le froid, la soif. Si tu es gentil je te libèrerais[/color]. Une pause pour le laisser mordre à l'hameçon. D'accord ?

Le marché était un mensonge, un pacte fictif avec la vie.
La seul issue de cette nuit était la mort, mais qu'importe le serpent torturait sa proie, refermait ses anneaux autour de son corps pour mieux l'éttoufer, sentir ses os craquer, le voir espérer une dernière foie. La réponse ne se fit pas attendre, oui ce sale être humain souffrait, il était prêt à tout pour survivre, même trahir ces camarades.

-Dans un bureau, tout l'immeuble leur appartient. Chacun des membres fait partie du gang, tous... Il répondit à toutes ces questions. L'adresse, les plans.

-Merci. C'est bien désormais tu auras tout le temps de retrouver tes collègues en enfer pour te faire pardonner de cette trahison. Lamia lui avait siffler cette réponse à l'oreille.

Le couteau lui sectionna proprement et habilement la jugulaire, lui taillant une cravate digne des experts en assassinats. L'être humain émit un bruit de gargouillis ensanglanté et se tut pour toujours. Lamia enfila son katana dans son fourreau. Ombre parmi les ombres, la reptile courut en direction d'un prochain carnage. En cette nuit du lundi soir le sang coulerait à flot, rivière sanglante.
La lune était vraiment magnifique, une nuit digne de la chasse à la souillure.

Le lendemain matin dans la ville de New-York un bureau d'agent immobilier fut victime d'un règlement de compte à l'arme blanche, des traces de fusillades, une véritable boucherie. L'information ne fit même pas la première page des journaux, habitués aux règlement de compte.


Selena c'était réveillée tôt. L'aube se levait, et illuminait le ciel de milles couleurs vives. L'hybride était sur le toit, contemplant le paysage de la ville de New-York endormit. Non loin d'elle gisait le cadavre de l'homme, les corbeaux voletaient au dessus de lui dans une danse macabre. L'esprit léger, elle redescendit, se débarrassant du cadavre sans difficulté en le jetant dans les égouts. Les rats s'en occuperaient.
La journée se déroula comme de rien était. Des personnes à tatouer, des ébauches a créer, ou d'autres à percer. Le petit commerce marchait bien et l'Hybride-serpent c'était faite un nom dans le domaine, pour son plus grand plaisir.
Aujourd'hui Lamia attaquait un grand tatouage, un imposant crane de face avec une croix en fond, le tatouage était minutieux et l'homme en était à son quatrième passage chez elle. John, il s'appelait ainsi. Chef d'un gang de biker, et ancien prisonnier, aussi son contact du milieu, en échange elle lui laissait la vie sauve et lui permettait une vie confortable.
La jeune posa son dermographe sur la table, essuyant et recouvrant d'un pansement le tatouage.

-C'est bon... Tu passeras me voir dans un mois. Au fait tu as vu les infos de ce matin, qu'elle horreur, autant d'hommes. Son ton insinuait beaucoup de choses.

-Que veux tu ma chérie. Sa voix était une caresse, il s'était relevé lentement. Bon je t'appelle et on prendra un verre. Tache d'éviter de te blesser, y a beaucoup de requins qui n'aiment pas voir leur commerce descendre.

-Je sais que mon talent fait des envieux.

-A la prochaine mon ange, Il déposa sur le comptoir l'argent. Chacun son jeu.

Le biker repartit, laissant la jeune hybride-serpent seule, puis les clients s'enchainèrent jusqu'à midi.
Il faisait chaud dans cette boutique, le chauffage était monté au maximum à cause de l'humidité qui rendait l'air froid, le corps reptile de la jeune femme réclamait la chaleur. Quand vint la pause de midi, l'un des seuls moments où elle pouvait décompresser.
Une heure et demie s'afficha sur son portable quand un inconnu entra dans sa boutique. Un homme plutôt grand, son corps caché par un long manteau d'où coulait de grosses gouttes de pluies, et des bottes militaires, des rangers précisément. Son port était militaire mais le plus choquant restait avant tout son visage recouvert d'un masque, sa respiration bruyante. Son masque n'avait rien d'humain, l'homme devant lui tenait plus de la machine que de la chaire, cette fente noire en guise de yeux. Lamia frissonnait, son corps se crispas imperceptiblement. Discrètement ses yeux fendus vérifièrent que son couteau se trouvait bien dans sa New-Rock, deux précautions valaient mieux qu'une.

-Bienvenue à ''Reptilis'Tatoo'', que puis je pour vous ? Son timbre était chaleureux, son visage avenant.

Selena était en cet instant derrière le comptoir, assise dans une pose décontractée qui lui donnait un air décontracté. Un livre de médecine entre les mains.
Une unique envie la tiraillait lorsqu'elle affrontait cette silhouette, lui arracher son masque et le regarder droit dans les yeux.

« - YARG !!
- Oh tu ne veux pas la fermer oui ? dit le mutant tout en soulevant l’humain par la gorge.
- Eurk… »

Pavel laissa s’échapper un long soupir d’exaspération puis, entre ses lèvres, son soupir se muta rapidement en rire sadique. Il lâcha l’humain puis lui décolla un coup de genou dans l’estomac qui le projeta quelques pas plus loin. Son rire se fit de plus en plus noir tandis qu’il s’avançait vers l’homme puis, lorsqu’il le souleva à nouveau par le cou pour l’écraser contre le mur, son rire se figea tandis que ses yeux suivaient un morceau de carton qui tomba de la poche de l’homme. Tout en se baissant pour prendre le morceau de carton, Pavel resserra son étreinte sur la gorge de l’homme pour que celui-ci ne tente pas de s’enfuir ses pieds étant à nouveau à terre. Lorsque la carte fut dans sa main, le pauvre homme se remit à flotter. Le mutant regarda attentivement la carte, des symboles étranges ornaient le nom de « Reptilis Tattoo » et au dos, il était écrit : Tatouage et piercing et un numéro de téléphone et une adresse suivait. En voyant cette carte, le mutant se souvenait alors que le tatouage se trouvant sur sa main n’avait toujours pas été repérer alors que sa blessure avait cicatrisé depuis plusieurs jours déjà malgré que, chaque fois qu’il la touchait, une vive douleur le parcourait. Il porta ensuite son regarde vers l’homme et lui posa une question :

« - Tu connais les tatoueurs de cet endroit ?
- La…la… gorge… pe…peux pas …par..pa…parler !
- Ah oui, c’est vrai. »

Sur ce, Pavel lâcha l’homme qui tomba lourdement sur le sol. Le mutant le laissa reprendre son souffle puis il s’accroupit en face de lui et répéta sa question.

« - Alors… oui…oui je connais... une jeune femme… plutôt doué… Touss touss !
- Hum… et bien voyons voir. On va jouer à un jeu. Si elle me répond, tu vis, sinon tu meurs. Ok ?
- J’ai le choix ?
- Non ! »

L’homme avala sa salive de travers tandis que Pavel composait le numéro de téléphone grâce à la fonction vocale de son masque. De nombreuses sonneries retentirent et lorsqu’il tomba sur la messagerie, il coupa la connexion et se tourna vers l’homme.

« - Pas de réponse !
- Ah ! Attendez ! Vous pouvez réessayer non ? Elle est peut-être occupée !
- Hum… Ok, je vais être miséricordieux et te laisser deux nouvelles chances. »

Pendant qu’il relisait le numéro, Pavel lança ironiquement : Et puis, ça fait longtemps que je n’ai pas fait ma BA. Pourtant, le même résultat se produit, la tatoueuse ne répondait pas.

« - Bon, plus qu’une chance ! »

Et malheureusement pour Pavel et bienheureusement pour l’homme, la tatoueuse répondit :

« - Bonsoir, ''Reptilis'Tatoo'', que puis-je pour vous ? »

La voix de la jeune femme lui était étrangement familière mais le mutant boucha le micro du téléphone et lança à l’homme :

« - T’as du cul mon salop ! »

Kran enleva sa main du micro et répondit au téléphone :

« - Ce serait pour un tatouage qui viens d'être abimé. Pour demain. Au revoir. »

Sur ce, le mutant raccrocha et rentra le téléphone dans son blouson puis il donna un grand coup de poing dans le mur, à quelques centimètres de la tête de l’homme :

« - Chose promise, chose dût. Je te laisse la vie sauve mais ne t’avise plus de revenir dans le coin. »

Laissant l’homme à sa torpeur, Pavel se dirigea vers la sortie, enjambant les cadavres d’une dizaine d’hommes, la plupart étaient écrasés sur le sol. Un joli petit massacre et lorsque Pavel sortit de l’appartement, il ne put s’empêcher de penser que les gangsters de nos jours ne valaient vraiment plus rien. Quelques jours auparavant, il avait décidé de ramener quelques armes de la Russie et avait contacté un gang qui pouvait régler son problème mais malheureusement, la cargaison qu’il avait commandée c’était fait saisir par les gardes-côtes tôt dans la matinée et son matériel avait été confisqué. Il était donc normal que le mutant aille réclamer une compensation. Malheureusement, il était tombé sur quelques réfractaires, il dut donc les disciplinés.
Ayant récupéré son argent et n’ayant plus rien à faire, Kran décida d’aller faire un tour vers l’emplacement du salon de tatouage pour voir comment était le salon et s’il pouvait apercevoir la tatoueuse. Sa voix lui semblait familière et il voulait savoir pourquoi. Enfourchant sa moto, une magnifique Harley Davidson de couleur noire mate, il se rendit au Reptilis’Tattoo.

Une bonne heure plus tard, et après s’être paumé plusieurs fois, Kran arriva en face du magasin et décida de se garer dans la ruelle qui longeait le magasin. Lorsqu’il coupa le moteur, il entendit un bruit métallique qui semblait venir d’en haut, il leva la tête et put apercevoir une silhouette fine et élancée que montait les escaliers métalliques qui servaient habituellement d’issu de secours.

« - Cтранный. » (Étrange)

Le mutant suivait la silhouette du regard et lorsqu’elle disparut, il descendit de son véhicule et se dirigea vers le salon de tatouage. Il essayait d’apercevoir quelques choses à travers les vitres mais il ne semblait y avoir personne. Peut-être que la jeune femme n’habitait pas sur son lieu de travaille. Il décida alors de rentrer à la confrérie, il reviendrai demain pour son tatouage.

Le lendemain, vers 13h30, le mutant se retrouva à nouveau devant le magasin mais cette fois, il se gara devant le salon et une pluie battante venait s’écraser contre son blouson et résonnez sur le métal de son casque. Les rares personnes qui bravaient le temps étaient trop occupées à courir pour se mettre à l’abri pour daigner jeter un œil au mutant. Le mutant regarda le ciel et se dit que cela faisait vraiment longtemps qu’il n’avait pas sentis la pluie sur son visage puisqu’il ôtait rarement son masque lorsqu’il était dehors. Après ces quelques secondes d’absence, Kran se rendit dans la boutique. Il ouvrit lentement la porte pour tomber directement sur une jeune femme. Lorsqu’il l’a vis, son cœur cessa de battre et il se figea.

« - Bienvenue à ''Reptilis'Tatoo'', que puis je pour vous ? »

Cette voix, ce visage, Kran était pétrifié, en face de lui, se tenait Katrina. Du moins, une personne lui ressemblant. Toujours choqué par cette rencontre, Kran tendit machinalement la main vers le comptoir et s’appuya comme s’il venait d’être vidé de ses forces. Pour éviter de paraître plus étrange qu’il ne l’était déjà, il se mit à parler mais fit en sorte de ne pas regarder la jeune femme.

« - Je vous ai appelé hier soir, pour savoir si vous pouviez refaire un tatouage. Il se trouve sur ma main, il est petit mais important et je préfère être sûr que le travail sera bien fait. »

Tout en continuant à éviter le regard de la femme, il regarda son travail dans un album où se concentrait une bonne partie des tatouages qu’elles avaient fais. Elle semblait particulièrement douée mais Pavel ne savait pas si c’était une bonne idée de rester ici. Cette femme ressemblerait exactement à ce que Katrina aurait pu devenir s’ils avaient vieilli ensemble. Sa présence faisait monter en lui des sentiments étranges, un mélange de peur, de mélancolie et de ravissement. Lorsqu’il reprit enfin ses esprits, il était à côté de la jeune femme, son matériel pour tatouer se trouvant juste à proximité d’elle. Elle lui fit signe de s’asseoir.
Pavel inspira profondément et commença à se déshabiller. Il tourna le dos à la femme et enleva d’abord son masque en appuyant sur les deux formes circulaires se trouvant respectivement du côté droit et gauche du masque. Dans des cliquetis sonores, le masque s’ouvrit lentement, lorsque les bruits mécaniques avaient cessé, l’homme retira son masque et le posa sur une petite table dévoilant ainsi son visage et ses cheveux blonds, mi-long coiffés en tresses africaines. Il enleva ensuite ses gants puis son blouson pour dévoiler son torse nu, parfaitement musclé mais également couvert de cicatrice, la plus remarquable était la brûlure qui recouvrait sa poitrine, son épaule gauche et léchait sa gorge jusqu’en dessous de l’oreille gauche. Il dévoilait également sans pudeur sa vie qui était retracée par les tatouages mais très peu de personne connaissait réellement les tatouages qui faisaient la marque de la mafia russe. Il s’assit ensuite sur la chaise et tendit la main gauche à la femme.

« - C’est ce tatouage que j’aimerai que vous répariez, c’est un cœur enlacé par des épines, dit-il en lui montrant la blessure par balle qui lui traversait la main. Ma blessure me fait encore mal mais ne vous inquiétez pas. Si vous faites bien votre travail, je vous payerai le double. »

Lamia se détendit légèrement, restant sur ces gardes malgré tout. Un ''accident'' était si vite arrivé parfois. La jeune femme supposait qu'il était le client qui l'avait harcelé tard dans la soirée. En ce jour il semblait plus détendu, et surtout désarmé. Selena l'avait détaillé rapidement, tentant de sentir une odeur suspect, de discerner la présence d'armes quelconque sous cette longue veste, rien ne trahissait leur présence si il en dissimulait. Peut être était il désarmé, venait il seulement pour ce faire tatouer. Un point positif pour la machine qui se trouvait en face d'elle. L'analyse continuait en silence, les yeux couleur de saphir scrutaient ces gestes, son attitudes, rien ne laissait transparaitre une hostilité manifeste. La tatoueuse eut un léger sourire d'amusement, elle devait se détendre personne n'avait fait le rapprochement entre elle et les meurtres commis en pleine nuit. Personne. Son sourire en fut d'autant plus grand que ses crochets à la blancheur de l'émail ressortaient. Des canines inhumaines. Le Serpent laissait tombé sa carapace pour accueillir chaleureusement cet individu.
L'homme s'avança jusqu'au comptoir et s'y adossa, pourtant il semblait fuir son regard ? Pourquoi ? A cause de ses yeux ? De son apparence, de sa peau, ou bien de ces crochets ? La jeune femme-Serpent ne pouvait le deviner. En vérité cela l'amusait profondément, elle tenterait plus tard de remédier à cette situation gênante. Après tout ils avaient du temps libre pour discuter, la journée de la jeune femme semblait être creuse à cause de cette maudite pluie, de cette orage qui tonnait dehors.

- Je vous ai appelé hier soir, pour savoir si vous pouviez refaire un tatouage. Il se trouve sur ma main, il est petit mais important et je préfère être sûr que le travail sera bien fait. La même voix mécanique qu'hier, impossible de confondre ce timbre. Était il un humain à l'allure de monstre ou un monstre aux formes humaines ? Rien ne différenciait le métal de la chaire.

-Je me souviens toujours d'une commande. Et votre voix est des plus ''charmante'', vraiment douce, une vraie berceuse. J'ai eut l'impression d'écouter une personne jouant du violon avec une scie. Selena plaisantait ouvertement devant l'homme, un peu d'humour pouvait faire beaucoup parfois. Vous me me semblez déjà de meilleur humeur comparé à hier soir. J'espère avoir le droit à un sourire ! Peut importe allons nous occuper de votre tatouage.

Le masque métallique de l'étranger se fixait sur l'artbook mit à disposition sur le bureau, observant ses tatouage. Pourtant il semblait forcé son regard, faisait elle donc peur à ce point ? Que craignait donc cette machine de guerre pour détourner ainsi les yeux. A les hommes … Tant qu'il payait son du, il ne pouvait avoir aucun souci. La tatoueuse jeta un dernier regard à sa boutique avant d'emmener son client se faire tatouer.
Le magasin n'était pas grand, il comportait seulement la salle d'attente avec des chaises et des les bijoux de tous types exposés derrières plusieurs vitrines. Le sol était en bois et les murs recouvert d'un papier peint aux motifs psychédéliques. Le bureau était installé non loin de l'escalier qui menait dans son appartement, on y voyait un artbook déposé dessus. Des dessins, des photographies des tatouages de Lamia , ainsi que des affiches de différents salons de tatoo était affichés sur les murs en face de l'entrée de deux salles. Dans les coins du plafonds des enceintes étaient dissimulées et diffusaient en continue de la musique dans tout le magasin. La première sale était celle des piercings, tout en carrelage avec une table similaire à celle des massages pour permettre au client de s'asseoir ou bien de s'allonger selon les besoins. Accrochée en hauteur des gants, et autres matériels nécessaire pour les piercings. Selena avait même pensée à installer un miroir pour permettre au client de regarder. La seconde était presque similaire, sauf qu'elle avait installé des posters et dessins à certains endroits pour que le client n'ait ps le regard dans le vide lorsqu'il sentirait le dermographe agir. On retrouvait le matériel adéquate, désinfectant, les aiguilles etc... tout se dont la jeune femme aurait besoin. L'échoppe sentait le désinfectant, mais aussi une odeur mélangé de parfum, de sueur, et le bois. En quelque sorte son odeur, son empreinte, sa personnalité. C'était son magasin ''Reptilis'Tatoo''. Et elle en était fière.

-Suivez moi, prenez la salle du fond je vous prie. Je suis désolée si il fait chaud mais il se trouve que j'adore la chaleur. Vous m'en voyez désolé si vous trouvez qu'il fait trop chaud, et avec cette pluie je ne préfère pas tomber malade. En vérité, cela n'était qu'une excuse, son corps avait besoin de chaleur. Elle était avant tout un serpent.

Lamia avait guidé son client jusqu'à la pièce du fond. Elle l'invita à s'assoir sur la table de massage. Elle lui demanderait plus tard si il souhaiterait s'allonger ou rester dans cette position, il fallait que son client se sente le mieux possible, détendu. La jeune femme-Serpent parti préparer son matérielle, chantonnant en même temps que la musique du DragonForce qui passait en cet instant. Le titre exacte était Operation Ground And Pound. Un morceau entrainant, aux guitares enchanteresses. C'était sur ces notes que Selena préparait son matériel, les aiguilles, le désinfectant, son précieux dermographe. Caressant son matériel au passage comme si il aurait été une chose fragile, d'une valeur inestimable.

-Prenez vos aises, je souhaites que vous soyez le plus détendu possible. Dites moi si la musique vous importune. Se fut son seul conseil lorsqu'elle prépara les encres.

Selena continuait de chantonner, absorbée dans sa tâche. Lorsqu'elle entendit des cliquetis métallique, surprise elle se retourna, c'était un humain, fait de chaire et de sang. Elle détailla longuement l'inconnu qui lui faisait face, tirant à elle sa table de travaille ou reposait ses outils de travaille. Une chevelure blonde coiffé par des tresses africaines mi longues, et les côtés gauche et droit de sa tête rasé de près. Sa peau était blanche à cause de l'absence de soleil, mais une marque étrange attirait l'œil, comme si il avait été brulé. Cette trace était brune. Lamia se retint de vouloir effleuré la peau abimée, continuant à le détaillé d'un œil avide. Ses yeux était magnifique bleu, avec parfois des nuances de vert, son visage était fin, rien d'extraordinaire. Sa bouche n'était pas large, et ces lèvres plutôt fines, dommage qu'il n'accordait pas un sourire à la tatoueuse. Un dernier détail attira l'œil de l'hybride, la présence d'une fine barbe soignée parcourant son menton Un homme au visage entretenu . Toujours silencieux il retira ces gants, puis sa longue veste. L'étranger avait un corps parfait, musclé et parcourut de nombreuses cicatrices et tatouages, la marque brune descendait jusque sur son torse. Une vie emplit de souffrances, et de secret que Lamia déchiffrait au grès de ces coups d'œil.

-Jolis tatouages, vous avez fait un sacré parcourt à ce que je vois. Selena fixait droit les yeux son interlocuteur. Un ancien prisonnier, je constate facilement, mais voyons vous êtes très, très intéressant ... Installons nous et discutons, votre corps parle plus que vous.

L'inconnu avait préféré s'installer sur la chaise, c'était son choix. La tatoueuse prit la sienne et s'installa de manière à se mettre à l'aise. Il tendit sa main gauche que l'hybride-serpent saisit délicatement. De nombreux tatouages figuraient dessus tels des trophées. Le premier était sur la phalange du pouce de la main gauche, une croix signifiant qu'il était un voleur. Qu'avait il pu dérober ? Sur l'index et le majeur le signe d'une année de prison, la personne était donc un ancien prisonnier endurcit de deux années, cela était bon à savoir. Selena pouvait voir qu'autour de son poignet gauche, un serpent se mordant la queue, un allié de poids alors. Tellement d'indices pour cerner la personnalité de cet individu. Entre le métacarpien de l'index et du pouce, le fameux tatouage abimé. Il était donc à quelqu'un, quel dommage Lamia aurait tant espéré pouvoir ravir le cœur de cet étranger. Le regard de la tatoueuse se porta sur la main droite du blessé par balle, un tatouage ressemblant à un soleil couchant et sur chacune de ces phalanges des lettres réalisant le mot CEBEP, il était né libre et le resterait.
Lamia n'avait pas eut le temps d'apercevoir le tatouage massif qui ornait le dos du mystérieux personnage, ni de comprendre ce que signifiait la chauve souris sur son bras. Que pouvait il encore cacher ? Son corps portait il d'autres traces d'une vie au passé trouble. Que de questions et si peu de réponse. Peut importe cela pouvait attendre.

- C’est ce tatouage que j’aimerai que vous répariez, c’est un cœur enlacé par des épines. Ma blessure me fait encore mal mais ne vous inquiétez pas. Si vous faites bien votre travail, je vous payerai le double.

-A les balles toujours bonne à esquinter ce qu'il ne faut pas. J'espère que celui qui vous à fait cela a au moins payer le prix fort. Lamia eut un léger sourire en coin, c'était ce qu'elle aurait fait si on avait eut le malheur d'effleurer un de ces deux tatouages. Qui est donc cette femme qui vous ravi votre cœur ? Elle doit craindre sans cesse pour votre vie, surtout lorsque l'on parle le langage des signes n'est ce pas M. le voleur assassin. Et j'en passe.

Selena saisit son dermographe en main, posant la main de l'inconnu sur le petite table ou trônait le matériel. D'un doigt espère elle fit le tour de la zone, visualisant correctement le dessin à réparer. Dans son esprit elle reconstituait le tatouage abimé, voyant ou elle foncerait les zones, les remplirait, les griserait. Un travail complexe qui nécessitait un certains type d'aiguille. Sa langue passa lentement sur ces lèvres, les humectant. Lamia chantait Blood Stained Valentines de Muderdolls, en même qu'elle travaillait hochant parfois légèrement la tête au rythme de la musique. Des pensées traversaient son esprit, qui était il d'où venait il ? Pourtant il ne semblait pas disposer à discuter, il fallait faire le premier pas, l'inciter à briser ce silence gênant.

-De vous à moi, comment vous nommez vous ? Je m'appelle Selena. Sa voix était chaleureuse et ses pupilles fendus brillaient d'un éclat joyeux. Racontez moi ce que vous avez fait, votre vie, c'est rare que je puisse rencontrer des personnes qui ont un passé aussi intéressant. N'ayez crainte je ne parlerais à personne de cela ? Plus d'un de mes clients ont des passés troubles, comme à peu près toute cette maudite ville.

Lamia continuait à tatouer, refaisant les contours du tatouages, redessinant les épines. Elle avait bientôt terminé le plus gros de son travaille. Il ne lui restai désormais qu'à réaliser les ombres et remplir Le coin gauche du cœur. D'un geste rapide elle nettoya la zone grâce à une éponge. Tout était terminé, elle plaça un pansement spéciale sur le tatouage, faisant les recommandations habituelles le laisser à l'abri du soleil et protéger etc...

La jeune tatoueuse connaissait son métier, il devait bien l’avouer et elle connaissait également beaucoup de chose que peu de gens avait l’honneur de savoir. Ceux qui connaissent les secrets des tatouages de la mafia russe sont souvent des gens de confiances à qui certains de nos frères ont cru beau de leur tracer leurs histoires en les illustrant des marques noires ornant leur corps. En quelques instants, la jeune femme venait de parcourir tout son passé et cela l’énerva beaucoup, si elle connaissait la signification des tatouages, personne ne lui a dit qu’il était très mal vu que quelqu’un d’autre déchiffre ces symboles. Cela était un affront mais le mutant laissa couler, ce n’était ni le moment ni l’endroit pour donner des leçons de politesse surtout que malgré son impudence, la tatoueuse montrait de très grandes compétences dans son art. Elle posa son regard sur la blessure qui avait abimé le tatouage puis prit la parole.

- A les balles toujours bonne à esquinter ce qu'il ne faut pas. J'espère que celui qui vous à fait cela a au moins payer le prix fort. La jeune femme afficha un léger sourire en disant cela. Qui est donc cette femme qui vous ravi votre cœur ? Elle doit craindre sans cesse pour votre vie, surtout lorsque l'on parle le langage des signes n'est ce pas M. le voleur assassin. Et j'en passe.

La question de la jeune femme était des plus indiscrète et ça ressemblance frappante avec Katrina l’empêcha de se mettre dans une rage noire et lui montrer que la curiosité peut coûter très chère. Puis elle prit son dermographe et commença son travail alors Pavel oublie ses petits impaires qui commençait à l’agacer. Le mutant ne sentait rien, elle exécutait son travail à la perfection et cela lui plut puis pour son plus grand malheur, elle reprit la parole alors qu’il n’était guère enclin à faire la discussion.

- De vous à moi, comment vous nommez vous ? Je m'appelle Selena. Sa voix était chaleureuse et lorsqu’il croisa son regard, la jeune femme le regardait avec des yeux joyeux. Ses pupilles étaient d’ailleurs très déstabilisantes. Racontez moi ce que vous avez fait, votre vie, c'est rare que je puisse rencontrer des personnes qui ont un passé aussi intéressant. N'ayez crainte je ne parlerais à personne de cela ? Plus d'un de mes clients ont des passés troubles, comme à peu près toute cette maudite ville.

La jeune femme continua son travail et ne semblait pas attendre de réponse rapide de sa part mais ses yeux étaient remplis d’une telle curiosité que finalement, Pavel ne savait pas s’il devait être gêné ou amusé par une telle fascination. Lorsqu’elle fut totalement absorbé par son travail, le mutant se permit de laisse libre court à sa propre curiosité et de regarder la tatoueuse sous toutes les coutures. Elle était très belle en fin de compte, son visage et ses yeux lui rappelait le plus la jeune fille qu’il avait aimé et son look gothique avait un petit on ne sait quoi qui attirait beaucoup le mutant. Avec sa vie de militaire et de mafieux, il n’avait jamais réellement fréquenté de femme et ne savait pas du tout comme si prendre. Pourtant, quelque chose l’attirait chez elle et ça n’avait rien à voir avec son physique - qui était déjà très attirant en soit - alors, un peu à contre cœur, il décida finalement de lui répondre.

- Je me nomme Pavel, je suis d’origine russe et j’ai fait parti de la famille dans ma jeunesse. C’est lors d’un séjour en prison que mon histoire a été gravée sur ma peau.

Pavel saisit sa main gauche et il lui désigna les tatouages un à un.

- Cette croix sur mon pouce dit : Je suis un voleur. Le roi de carreau, le symbole avec un losange et une couronne représente une année passée en prison et tout, je n’ai fais que deux ans de prisons. Le tatouage que vous avez réparé me lie à une fille que j’ai aimée il y a longtemps et qui est morte désormais. Le tatouage sur la main droite signifie que je suis né libre et que je serai à nouveau libre, c’est un tatouage comique si l’on peut dire car généralement seul la mort libère un membre de la famille de son engagement ou un service très spécial j’ai échangé une servitude contre une autre. La rosace sur mon cou est le signe que la famille mets reconnaissante malheureusement en prison, le gouvernement russe m’a… conseillé de mettre mes talents à leur service. La chauve-souris sur mon bras droit représente le GRU, c’est un peu la Delta Force russe voyez-vous. Mais bon, cela fait un moment que j’ai déserté. Enfin bref, continuons. Le serpent sur mon poignet signifie que je suis un homme de confiance, à qui on peut révéler n’importe quel secret.

Pavel se baissa, défit sa chaussure gauche et montra à la jeune femme la tatouage qui ornait sa cheville.

- L’enfant qui pleure symbole des orphelins et des enfants de la rue.

Le mutant se tut pendant qu’il renfila sa chaussure puis lorsqu’il eut fini, il se releva et montra son dos montra ainsi la tête de mort qu’il ornait.

- La tête de mort signifie que son porteur a eu un destin cruel, la tulipe que j’ai tué bien avant d’être majeur, la rose que je suis allé en prison avant mes 18 ans et finalement les chaînes, et bien c’est simple, elles représentent la perte de la liberté.

L’ancien mafieux se tourna ensuite vers la jeune femme, il s’approcha d’elle jusqu’à ce que leur corps se touche puis il la saisit par la gorge sans exercer de pression.

- Vous avez été extrêmement imprudente, Selena, il est très mal conseillé pour une inconnue de s’amuser à déchiffrer la vie d’un Vory et encore plus d’en parler à voix haute. Si vous fréquentez des clients dangereux et que vous faites preuve de la même imprudence, je me demande comment vous avez fait pour rester en vie. Pourtant je me montre miséricordieux et j’ai même comblé votre curiosité en vous dévoilant les chapitres de ma vie que vous n’avez-vous-même découvert, je me suis mis à nu pour une raison que j’ignore moi-même. Dans la famille, quand on donne une chose, on en attend une autre en retour. Que pourriez-vous bien m’offrir, Mademoiselle, pour l'élan de générosité dont j'ai fait preuve ?

Selena savait pertinemment qu'elle marchait sur le fil d'un rasoir en parlant ouvertement de la vie de son client. Qu'il pourrait à tout moment vouloir la faire taire d'une manière plutôt brutale. C'était un risque qu'elle prenait pour tenter de le mettre à jour, de le comprendre, pourquoi se comportement froid ? Était ce à cause de sa nature mutante, était il de ces personnes qui considérait les hybrides plus comme des animaux, que comme des êtres humains ? Cette pensée fit monter en elle une colère sourde, une envie de meurtre puissante. La plupart des anciens prisonniers étaient fiers de leur parcours, ils s'en vantaient à renfort d'histoires grandioses, de tatouages relatant leurs ''exploits''.
Si il comptait s'en prendre à elle, il aurait à faire à son sixième sens, l'hybride-serpent ne se laisserait pas faire par cet inconnu. Personne ne lui avait marché sur les pieds jusqu'à présent, cela ne commencerait pas aujourd'hui.

Depuis le début il n'avait pas cessé d'esquiver son regard, profitant de son travail pour l'observer sans un mot, ce genre de chose se ressentait, c'était comme si l'on vous pointait du doigt, une sensation peu agréable à vrai dire. Il restait peu loquace dans les premier temps, comme si ses lèvres auraient été cousu avec du fil de fer. Impassible, silencieux, semblable à une statue de chaire et de sang, la jeune Tatoueuse continuait à s'exprimer seule sur un fond de musique Temptation de Cradle Of Filth, à le provoquer pour que sa langue se délit enfin. Mais ces réactions étaient impossibles à déterminer, aucune émotion sur son visage à la pâleur extrême, rien ne déformait ces traits stoïques. Il intériorisait surement tout, pensées, réactions, il fallait l'obliger à sortir de sa carapace d'acier en le provoquant. Un art que Selena avait apprit facilement, il suffisait de lire l'histoire dont son corps était marqué, comprendre ces traits fait à l'encre de chine et son passé s'ouvrirait à elle. Les secondes s'écoulaient, se muant en minutes aux rythmes des chansons qui défilaient. Et l'inconnu, silencieux se laissait faire, attendant surement avec hâte que cette jeune femme importune termine son travaille, afin qu'il la paye et qu'il puisse enfin partir, loin de ces questions indiscrètes.

Lorsque soudainement, il décida de rompre ce silence. Pourquoi ? C'était il résigné face à l'obstination de la Tatoueuse, ou bien voyait il en elle une personne de confiance. Finalement c'était avec joie qu'elle accueillerait ces réponses, l'écoutant d'une oreille attentive, avide de détails, d'informations sur ce bel homme.

Il se prénommait Pavel, un prénom aux sonorités russe. Un expatrié comme elle, pour des raisons inconnues et différentes des siennes certes, mais un frère de sang en quelque sorte. Cet individu lui plaisait de plus en plus, ils n'étaient peut être pas si différent que cela, peut être était il un mutant tout comme elle.
La prison... Un lieu où tout les criminels gravaient leur passé pour se faire respecter, un code, un langage pour forcer certains à baisser le regard, pour prouver sa valeur. La plupart des anciens prisonniers venaient dans des échoppes comme ''Reptilis'Tatoo'' pour les améliorer, les refaire pour qu'ils soient éclatant et bien visible, pour éviter d'oublier les erreurs et qui ils étaient. Certains tatouage étaient fait d'une main d'expert sans rien à redire, d'autres laissaient à désirer.
Quand il commença à expliquer la signification de ces nombreux tatouages , se saisissant de sa main gauche, celle ou son précieux cœur venait d'être refait. D'un ton monocorde, froid, il parlait, semblant réciter une leçon apprise par coeur comme un écolier blaser par ces cours sans but. Pavel confirmait petit à petit ce qu'elle savait déjà, tout ce qu'elle retenu avec les années de pratique. Miranda, Loïs et Max lui avait apprit de nombreuses choses qui lui avaient permis de survivre face à ces clients des plus inhabituels. Comme celui ci, l'un des meilleurs exemples. Le choc vint quand l'ancien prisonnier parla d'une fille qu'il avait aimé, un amour qu'il ne pourrait jamais offrir à sa bien-aimée désormais défunte. Une lueur de compassion se lisait dans les yeux couleur de saphir mais Selena ne voulait pas interrompre ces paroles. Seule ces lèvres esquissèrent des mots ''Je suis désolée'' , signe qu'elle compatissait à sa douleur d'avoir perdu un être cher. Il continuait froid, impassible, parlant de son passé dans l'armée, dans la GRU, son symbole une chauve-souris... Une chose de plus pour la Tatoueuse, un signe qu'elle retiendrait pour éviter de fâcheuses rencontres de cette unité. Et cet homme n'en faisait désormais plus parti... Un déserteur mais pourquoi ? Connaissait il des choses compromettantes, ou bien était il un mutant dont le gouvernant voulait se débarrasser à tout prix pour éviter d'entacher sa réputation... Tout cela était terriblement intéressant, beaucoup trop pour rester en vie. Vint le moment où Pavel retira sa chaussure ou était tracé un ange, un orphelin, un enfant abandonné, un être qui n'avait surement jamais connu la chaleur d'un foyer, le fait d'être aimé par des parents. Il c'était battu pour survivre, pour être ce qu'il était devenu aujourd'hui. Un combattant, un survivant du monde russe.
Un instant de silence dont Lamia profita pour ranger sommairement son matériel, retiré ces gants de plastiques. Elle était captivé par son récit et ces tatouages, ne souhaitant pas en perdre une miette, un détail. Quand vint le tour de cette massive tête de mort, lourde de significations, emplit d'une grande douleur qui ne laissait pas indifférente la jeune femme. Quand il se retourna vers elle, s'approchant lentement jusqu'à que leur deux corps se touche. Son sixième la prévenait de fuir, de se retirer de ce contact qui allait peut être se révéler mortel, qu'importe Lamia ne voulait pas se désister face au Russe. Elle lui ferait face jusqu'au bout, l'hybride-serpent avait plus d'un tour dans sa manche. D'un mouvement rapide il la saisit à la gorge, l'empêchant de bouger, de se soustraire à son contact. Sa voix était toujours calme, posée, même si son accent russe ressortait beaucoup plus marqué que Selena. Il la prévenait.

-Moi imprudente, vous ne me connaissez pas assez pour me juger Monsieur Pavel. J'ai parlé ainsi pour vous faire sortir de votre carapace, que vous me fixiez dans les yeux et cessiez de me regarder de travers lorsque je retourne à ma tâche. Je suis une mutante, j'ai le droit au respect aussi Pavel... Et ce n'est pas en me traitant ainsi que vous obtiendrez quoi que soit de moi. Elle se tut souriant agressivement, ses crocs couleur d'émail étaient sortis prêt à mordre et à l'empoisonner. Je n'ai pas peur de vous, alors enlevez votre main de ma gorge où je me verrais dans l'obligation de vous remettre à votre place d'une manière désagréable. Je suis une personne sans histoire, une mutante qui est parti de sa patrie, notre patrie devrais je dire. Je n'ai rien d'autres à raconter à moins que je n'en vois l'intérêt, surtout face à vous.

Sa main droite pendait proche de sa New-rock, elle effleurait son couteau de la pointe de son ongle. Il voulait jouer, et bien il serait servi, le Serpent qui lui faisait face allait lui rendre la pareil. D'un geste rapide, elle attrapa son couteau, le plaçant sous la gorge du Russe de manière à ce que la lame effleura la peau tendre de son cou. Désormais ils étaient dans une position d'égalité, chacun menaçant l'autre, lui pouvait broyer sa gorge d'un mouvement de poignet, l'étrangler, elle en contre partie pourrait lui faire perdre la tête au sens propre du terme.

-Bien mon mignon nous allons pouvoir discuter... Je tiens à vous dire que votre odeur est particulièrement agréable et qu'il serait dommage que j'abime votre cou de ma lame, à moins que vous ne préfériez un baiser fatale. Sa langue passa sur ces lèvres en signe de défi, sa main gauche prête à frapper dans l'articulation du bras qui menaçait de l'étrangler. Que puis je vous offrir proposez moi quelque chose mais je n'ai rien... Ma compassion pour le meurtre de votre bien-aimée, et ensuite une dernière chose. Quand on aime quelqu'un on le protège ou bien l'on vit seul, pour éviter de le perdre. Que cela vous serve de leçon.

Son ultime réplique qu'elle se permettait. Selena restait sur ces gardes, prête à intervenir.

« Jeux de mains, jeux de vilains. » C’était un proverbe que l’on utilisait surtout pour les enfants qui signifiaient que les chamailleries finissent souvent par les coups. Pour les adultes en revanche, ce proverbe a une connotation plus érotique puisque les jeux de mains évoquent les « caresses » et les jeux de vilains… bref, je vais pas vous faire un dessin ? Pavel savait que la jeune femme allait répondre à la provocation mais il n’aurait jamais pensé qu’elle l’aurait menacé ainsi et qu’elle lui aurait révélé autant de chose d’un seul coup. Même lui ne lui avait pas dis qu’il n’avait rien d’humain et elle, elle le lui lança cette révélation au visage du tac au tac. En tout cas, maintenant il savait pourquoi elle avait les yeux fendus et des canines bizarrement recourbés.

- Moi imprudente, vous ne me connaissez pas assez pour me juger Monsieur Pavel. J'ai parlé ainsi pour vous faire sortir de votre carapace, que vous me fixiez dans les yeux et cessiez de me regarder de travers lorsque je retourne à ma tâche. Je suis une mutante, j'ai le droit au respect aussi Pavel... Et ce n'est pas en me traitant ainsi que vous obtiendrez quoi que soit de moi. Je n'ai pas peur de vous, alors enlevez votre main de ma gorge où je me verrais dans l'obligation de vous remettre à votre place d'une manière désagréable. Je suis une personne sans histoire, une mutante qui est parti de sa patrie, notre patrie devrait je dire. Je n'ai rien d'autres à raconter à moins que je n'en voie l'intérêt, surtout face à vous.
- Vous êtes mutante ? Et russe ? Nous nous ressemblons donc.

Bien heureux de trouver une compatriote qui plus ai possédait la même « anomalie » que lui, il allait lui lâcher la gorge lorsqu’un métal froid se plaqua sur sa gorge. Pavel avait connu ce genre de situation tellement de fois qu’il sut tout de suite que la femme lui avait appliqué le tranchant gelé d’une lame de couteau. La situation était plutôt compliquée mais tout n’était pas perdu si l’ancien mafieux arrivait à trouver le courage de s’excuser pour avoir été un peu loin. L’instant présent avait laissé les provocations au banc de touche pour en venir à des armes plus pointues et aiguisés ce qui était un réel problème. Malheureusement, la jeune femme fit une erreur qui allait bientôt lui coûter la vie. Cette erreur fut ses derniers mots.

-Bien mon mignon nous allons pouvoir discuter... Je tiens à vous dire que votre odeur est particulièrement agréable et qu'il serait dommage que j'abime votre cou de ma lame, à moins que vous ne préfériez un baiser fatal. Que puis je vous offrir proposez moi quelque chose mais je n'ai rien... Ma compassion pour le meurtre de votre bien-aimée, et ensuite une dernière chose. Quand on aime quelqu'un on le protège ou bien l'on vit seul, pour éviter de le perdre. Que cela vous serve de leçon.

Là, Pavel perdit toute patience, tout bon sens, avec cette dernière phrase elle le mit hors de lui. L’ancien soldat ne laissait que peu souvent ses émotions débordés mais la tatoueuse avait réussi à toucher une corde sensible. Le russe baissa les yeux et dit :

- Cette personne se nommait Katrina… Elle est morte à 16 ans, découper en morceau après avoir été violé par je ne sais combien de personne et je ne sais combien de fois. Et vous…

Lorsque Pavel releva la tête, ses yeux étaient illuminés par une lueur indigo menaçante.

- Comment osez-vous me dire de cela… Suka !!

A peine avait-il terminé sa phrase que de sa main gauche il saisit le bras de la jeune femme qui tenait le couteau bloquant ainsi toutes représailles puis il la lança violemment contre le sol. Il leva lentement la main dans sa direction et déclencha son pouvoir. L’air autour de la jeune femme se mouvait dans des teintes violettes et elle fut aplatie instantanément au sol. Désormais, la jeune femme pesait 4 fois son propre poids et cela suffisait à scotcher n’importe quel individu au sol.

« - Tout comme vous, je suis russe. Tout comme vous, je suis un mutant. Mais moi, je suis un alpha et je peux réduire n’importe quoi en poussière juste d'un mouvement de main. »

Bercer par une colère immuable, Kran allait augmenter la pression pour définitivement scotcher la jeune femme à son carrelage mais au même moment, un flash vint le frapper et les souvenirs de la découverte sanglante de ses pouvoirs le ramena des abysses infernales de la colère et puis une image resta coller devant ses yeux… Katrina qui l’embrassait sur le front… Sa furie fut alors adoucie et il regarda Sélena avec tendresse.

« - Vous vous ressemblez tellement, dit-il à mi-voix »

Puis il regarda ses mains et c’est le dégoût qui le frappa, le dégoût de lui-même. Il annula son emprise sur Lamia, la libérant ainsi de l’apesanteur trafiqué puis il tituba lentement en arrière pour s’écrouler sur la chaise. Il se prit la tête dans les mains.

« - Pochemu ? Pochemu ? »

Le mutant releva la tête et regarda Selena, lorsqu’il enleva ses mains, on pouvait voir que de grosses larmes coulaient le long de ses joues.

« - Pourquoi lui ressemblez-vous autant ? »

Selena avait cru dans un premier temps être sorti d'affaire face à cet homme, son sixième sens avait retrouvé la voix du silence. Cela voulait il dire que la tempête était passée, que leur échange se ferait sur un ton des plus conviviales. Lamia avait vraiment espérée jusqu'au bout, mettant toutes ces prières dans la balance de l'avenir, mais Pavel l'avait poussée dans ces retranchements les plus obscures et c'était cette remarque qu'elle avait craché, aussi pointue qu'une aiguille et tranchante comme une lame de rasoir. Selena avait sut trouver le chemin pour faire souffrir cet inconnu. Oui, elle était mutante, elle aurait eut envie de lui cracher cette vérité beaucoup plutôt, pourquoi ce regard de surprise ? Cela ne se voyait pas que ces yeux, ces crocs, tout cela était naturelle sans effet … Certaines personnes pouvaient encore croire qu'elle avait poussé son apparence jusqu'à l'extrême, mais d'autres moins rêveur, comprenaient immédiatement qu'elle était une mutante... Une hybride pour être plus précise.

-Oui je suis mutante. Susurra telle sur un ton amer, sifflant sur les mots importants. Je vois que cela vous aurait peut être échappé, je reconnais que cela n'est pas assez voyant, vous voulez aussi un aperçu de ma peau écailleuse pendant qu'on y est ? Qu'importe... Et oui je suis aussi russe, j'admets que mon accent n'est certes pas autant marqué que le votre, mais qu'il s'entend... Un instant de silence. Vous venez de traduire mes pensées à haute voix Pavel quel exploit ! Je dois vous récompenser ou vous applaudir ?

Les deux russes se fixaient dans les yeux. Le Serpent défiant son ennemi du regard, le menaçant de sa lame si il effectuait un mouvement suspect. Quand soudain il baissa la tête, fixant le carrelage blanc qui parcourait le sol de la salle. Cette sensation sourde de malaise recommençait à l'étreindre avec plus de violence qu'auparavant. Il se tramait quelque chose que la Tatoueuse ne pouvait percevoir, comprendre. Que préparait Pavel avec son regard détourné, loin des yeux interrogateurs de Selena. Si une chose devait se produire, elle ne proviendrait que de lui. Ils étaient seuls dans l'échoppe, loin du regard de la civilisation. Allait il sortir une arme à feu et l'éliminer sans hésitations, ou bien la torturer pour ce venger de cet affront ? L'hybride préférait ignorer son funeste destin.

Un grondement sourd se fit entendre, une voix d'homme, une voix emplit de colère sourde. Selena venait de réveiller quelque chose de profondément enfoui et qui semblait dangereux, une haine à la hauteur du protagoniste qui se trouvait devant elle. Et le vint le choc, cette révélation sur son sombre passé, sur l'identité de celle qu'il avait autrefois aimé, une dénommé Katrina, une orpheline tout comme lui surement. C'était ainsi que leur ''amour'' avait pu être construit, dans la douleur, le froid de ces lieux miteux, ils avaient su reconstituer la chaleur d'une relation pour survivre aux épreuves de la vie. Mais pour une raison inconnue elle était partie de ce lieux sordide, laissant le Pavel encore enfant, seul, peut être avait elle été vendu à un proxénète, un trafiquant de drogue qui sait ? Il en avait son ''jouet'' personnel, avait profité d'elle en compagnie d'autres personnes, puis le jouet c'était cassé, il avait perdu son intérêt, sa fonction première et avait fini assassiné, toutes traces effacées. Qui aurait cherché à comprendre pourquoi cette jeune adolescente avait été tué, ce n'était qu'un meurtre parmi tant d'autres. Comme ceux que commettait Selena, mais elle avait pour but d'éliminer tout les parrains de la drogue, toute cette pourriture qui pullulaient dans New-York. De faire en sorte qu'une paix légitime se réinstalle dans cette belle ville, même si pour cela il fallait faire couler du sang, faire régner la terreur par tout les moyens possible et imaginable.

Selena comprenait maintenant l'erreur qu'elle avait commise. Elle avait réveillée une vieille blessure sans s'en rendre compte, par orgueil la Tatoueuse venait de bafouer une innocente, elle qui ignorait tout de son passé. La jeune femme aurait souhaité s'excuser, demander pardon face à ces mots déplacés. Mais le mal était fait. L'inconnu la fixait d'un regard hargneux, une lueur indigo éclairaient ces yeux d'une manière agressive. C'était un mutant, tout comme elle.

-Je suis désolée, pardonnez moi je ne pouvais pas le sa... Mais l'hybride-serpent n'eut pas le temps de terminer sa phrase.

Sans qu'elle puisse avoir le temps de riposter, Pavel lui saisit sa main droite d'une poigne de fer, l'obligeant à lâcher son couteau Il l'empêchait de lui trancher la gorge d'un mouvement sec, mais aussi de se défendre. Sans hésitation il l'envoya valser sans effort contre le carrelage froid, mue par une colère sans nom. Selena aurait voulut se relever, repartir au contact quand son sixième sens revint la harceler de nouveau, un danger approchait à grand pas. Lamia leva son regard en direction de Pavel, ne comprenant rien a ce qui allait se passer. Il fallait qu'elle fuit, ses mains prirent appuie sur le sol froid quand soudainement elle fut plaqué contre le carrelage par une puissance inhummaine. Immobilisée, elle n'avait pas la force de se mouvoir, comme si une main invisible la broyait contre le revêtement imaculé de la salle.
Pavel la dominait de toute sa hauteur, son bras tendu dans sa direction. L'air ambiant était saturé d'une teinte violette peu naturelle, comme si le pouvoir de cet individu modifiait ce qui l'entourait. Était ce un tour de passe passe, de la télépathie ? Ou bien quelque chose de bien réelle qui l'influençait physiquement ? Lamia n'arrivait pas à réfléchir sous la peur, son sixième sens s'affolait, la harcelant de cette sensation sourde. Sans s'en rendre compte elle perdait le contrôle de son coté animal, ces crochets s'allongèrent, et sa vue passa en mode thermique instantanément. Elle n'arrivait plus à réfléchir sous la contrainte, sous cette pression physique et psuchologique. Son mode était composé de bleu, d'orange, de vert, elle voyait d'un rouge flamboyant ce mutant qui venait de la maitriser en un instant.

-Arrêtez je vous en supplie, arrêtez Pavel. Cette phrase était murmuré tant le souffle lui manquait. Arrêtez. Ma tête, j'ai mal... Arrêtez vous donc !

Mais le mutant russe semblait rester sourd à sa complainte, emplit d'un désir de vengeance contre l'hybride à terre, inoffensive, torturée par son propre pouvoir, soumise à des forces contre lesquelles elle ne pouvait rien faire ormis prier.
C'était un alpha, l'un des mutants les plus puissants, ceux qui pouvaient se fondre dans la population, ceux dont la mutation n'avait pas déteins sur leur apparence physique. Lamia se souvenait doucement des leçons de Loïs. Revivant dans l'instant présent une scène du passé. Elle était encore innocente assise au soleil sur la branche d'un arbre, son maitre non loin d'elle lui expliquait le monde mutant. En cette journée il avait décidé de raconter les différents niveaux de puissance, une classification, une référence. Au dessus de tous les Omegas, venaient ensuite les Alphas comme Magnéto ou Xavier, et d'autres catégories, Loïs lui avait dit qu'elle était une Delta-Epsilon à cause du fait d'être une hybride, sa mutation l'avait modifié physiquement... Cette après-midi là, elle avait préféré regarder le ciel, se servir de ces nouveaux sens pour appréhender le monde d'une nouvelle manière plutôt que d'écouter les racontards de son tuteur. Une chose l'avait marqué, si elle rencontrait un Alpha qui la menaçait elle ne devait faire qu'une chose: Fuir. Ne jamais risquer sa vie contre ces mutants, au risque de périr. La lois du plus fort.

Selena continuait de fixé Pavel de ses yeux couleur de saphir, ces traits déformé sous la pression et la sensation sourde de danger qui la harcelait. Quand son regard changeait lentement, sa haine s'effaçait au profit d''une expression plus douce. Le danger s'éloignait, devenait de moins en moins présent.

- Vous vous ressemblez tellement .

Lamia resta sans voix face à cette phrase, cette révélation qui expliquait beaucoup de choses. Pourquoi depuis le début il ne cessait d'esquiver son regard, de la dévisager en coin. Elle devait sans cesse lui rappeler Katrina, lui rappellant son passé. Devait elle s'excuser, ne pas lui en vouloir de cette prise de main plutôt muscler. D'un œil attentif et craintif à la fois, Selena suivait les mouvements de Pavel, il pouvait la réduire en charpie comme prévenu plutôt sur un coup de tête.
Quand soudainement tout emprise sur son corps cessa, un poids en moins, la sensation de pouvoir respirer à nouveau correctement. La tempête était passée, tout était redevenu calme, seul reste de cette incartade, la jeune tatoueuse à terre, encore secouée par cette expérience. Lamia avait eut peur, très peur, être soumise ainsi sans pouvoir se défendre était effrayant. Une expérience qu'elle ne voudrait pas retenter sous aucun prétexte par crainte que son sixième sens ne la rende folle.
Une sueur froide coula le long de son dos, la faisant frissonner, doucement elle se releva, toute colère, toute rancœur envers son interlocuteur avait disparue. Il était assis là devant elle, son visage exprimant autant de dégout que de tristesse. Il souffrait en silence, se couvrant son visage de ces deux mains. Un silence inconfortable c'était glissé entre eux d'eux. Pleine de compassion Lamia avançait lentement vers son client, . Il pleurait à chaude larmes, son dos agité d'imperceptible spasmes. Déjà des larmes roulaient sur ces joues venant s'écraser sur le sol blanc.

-Je suis désolé Pavel de vous rappelez ces mauvais souvenirs, je... Il est dur de survivre de nos jours et je dois parfois me montrer cruelle pour me faire respecter. Elle soupira, et avança lentement vers le mutant russe, tirant son tabouret elle s'assit à côté de lui. Mon dieu qu'avant nous fait, payez moi simplement le prix et partez je ne vous en voudrais pas. Oubliez moi.

Selena ne souhaitai pas qu'il parte, loin de là, sa main c'était glissée sur son épaule dénudée, l'autre sur sa main gauche, signe de compassion. Elle sentait son odeur, sa tristesse. Doucement la main la plus proche de son visage caressa sa joue, enlevant les larmes qui coulaient, réalisant la même chose de l'autre côtés. Sa peau d'écailles était si tiède en comparaison de la chaleur de ce corps.

-Cessez de pleurez je vous en prie.

Sa tête se posa contre son épaule, doucement elle se rapprochait de lui. Ces mains tremblaient légèrement, son corps entier frémissait au contact de sa peau. Selena avait peur d'avancer, de l'effrayer. Désormais c'était à lui de d'agir.

Les pleurs… pleurs d’un orphelin… pleurs d’un homme marqué par un passé qu’aucun n’aurait souhaité. La dernière fois que le visage de Pavel avait été mouillé par ses larmes étaient lorsqu’il avait vu la photo de Katrina dans les journaux. Des journaux qui annonçaient sa mort. Le mutant avait craqué sous le poids de toutes ces années mais pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Pavel regarda la jeune femme dans les yeux et sut que c’était elle qui était à l’origine de cela. Sa ressemblance avec Katrina était frappante mais elles avaient aussi le même caractère, voulant paraître forte à l’extérieur mais étant en réalité très douce. Selena l’avait fais sortir de ses gonds, mais elle n’a jamais mérité, en aucun cas, de subir une chose pareille. L’ancien spetsnaz maitrise la gravité et par ce faite, il peut plaquer presque n’importe qui au sol mais il peut aussi tuer et détruire. Lorsqu’on l’utilisait comme « bulldozer » lors de la guerre de Tchétchénie et de Géorgie, Pavel utilisa ses pouvoirs pour effondrer des structures, des tunnels mais aussi pour tuer des centaines de rebelles… Sa maitrise de la gravité n’apportait que désolation… et il adorait ça.
Cependant, Pavel n’aurait jamais du céder à la colère mais Katrina a toujours été son talon d’Achille, la chose qui le fait réellement sortir de ses gonds. Lorsque Selena s’approcha de lui, Pavel put voir que ses yeux étaient plein de compassion, elle aurait pu se jeter sur lui pour se venger mais c’était tout le contraire, elle fit preuve d’une bonté que Pavel n’avait pas connu auparavant… la tatoueuse était vraiment le portrait craché de sa défunte amie. Pavel avait perdu tout colère, c’était une autre sentiment qui le dominait, plus doux.

« - Je suis désolé Pavel de vous rappelez ces mauvais souvenirs, je... Il est dur de survivre de nos jours et je dois parfois me montrer cruelle pour me faire respecter. Selena soupira puis elle s’assit à côté de lui. Mon dieu qu'avons nous fait, payez moi simplement le prix et partez je ne vous en voudrais pas. Oubliez moi. »

Puis avec énormément de tendresse, elle approcha sa main de son épaule puis avec l’autre, elle essuya les larmes qui coulaient encore sur ses joues. Le mutant n’avait pas remarqué les mutations physiques qu’elle avait subit, pensant au début qu’elle avait des lentilles étranges et de fausses dents mais lorsque la main de la tatoueuse caressa son visage, il sentit les écailles de la jeune femme qui remplaçait l’épiderme, cette sensation était étrange mais pas désagréable.

« - Cessez de pleurez je vous en prie. »

Après avoir dit cela, elle posa doucement sa tête sur son épaule, les larmes s’arrêtèrent de alors couler et Pavel regarda tendrement Selena. Désormais, sa tristesse s’était envolée et son cœur battait la chamade, Katrina avait disparu de son esprit pour laisser la place à la tatoueuse. Pavel posa main sur la joue de Selena puis il dit :

« - C’est moi qui doit m’excuser… je n’aurai pas du craquer. En Russie, je vivais dans un orphelinat et Katrina était ma seule amie… moi je l’ai aimé très vite, un amour pur et enfantin. Et puis un jour, des mafieux sont venues pour trouver des jeunes filles, le directeur leur en vendu certaines et Katrina en faisait partis. Lorsque j’ai su qu’elle était partie je me suis enfui pour la retrouver. Malheureusement, lorsque j’eus de ses nouvelles, elle était déjà morte. La colère m’emporta et lorsque j’ai trouvé les coupables de ce meurtre… mes pouvoirs se déchainèrent pour la première fois… j’ai bien du raser un pâté de maison. A l’époque, je n’ai pas vraiment compris ce qui s’était passé et puis, les Vory v Zakone m’ont trouvé et ils m’ont aidé à maitriser mes pouvoirs à leur avantage, je suis devenu un cambrioleur mais ma spécialité s’était d’arracher les portes protégeant les coffres-forts. Puis un jour, je me suis rendu à la police pour protéger le fils du boss, un cambriolage avait mal tourné et une personne était morte. Comme il était mon ami, je me suis rendu à sa place. C’est là que j’ai reçu la rosace sur mon cou, une marque honorifique pour la mafia. Et puis, après 2 ans de prison, le KGB me fit évader pour que je mette mes pouvoirs aux services du gouvernement. Je suis ainsi devenu un spetsnaz, un chien de guerre… Et un jour j’ai rencontré… un certain mutant qui souhaitait mettre mes pouvoirs à contribution pour nos frères. J’ai accepté et me voilà aux États-Unis. »

Pavel fit une pause pendant laquelle l’ancien spetsnaz souleva la tête de Selena et la regarda tendrement puis il reprit :

« - J’avais mis mon passé de côté… jusqu’à maintenant. Vous me la rappelez tellement, que ce soit physiquement ou par votre comportement. Vous paraissez dur mais vous êtes douce, gentille… et tellement belle. »

Leurs regards se croisèrent à nouveau, il était comme hypnotisé par ses grands yeux où trônaient des pupilles fendues d’un noir envoutant. Puis, sans savoir pourquoi, sa tête se rapprocha de celle de Selena, leurs lèvres étaient proche l’une de l’autre puis, comme pousser par une main invisible, il l’embrassa langoureusement.

La tête de Selena était posée contre la poitrine de Pavel. Elle sentait ces battements de cœur, leur allure vive et précipité, mais aussi le bruit de sa respiration, son torse se gonfler sous chacune de ces inspirations. Il ne pleurait plus, ces larmes de tristesse avaient cesser de rouler sur ces joues, laissant des sillons humides sur son visage marqué par la douleur. Ces traits semblaient apaisés depuis que Lamia c'était rapproché de lui, il semblait presque serein lorsqu'il la regardait tendrement, son visage emplit d'une profonde affection qui lui était destiné. Mais la tatoueuse ne savait plus quoi penser, la voyait il comme Katrina ou bien comme celle qu'elle était... Selena ne parvenait pas à le déterminer. Qu'importe, ici dans contre Pavel, elle ne souhaitait pas se dégager, ni rompre son étreinte. Juste rester encore un instant et voir comment leurs deux corps s'agençaient parfaitement.

En silence il déposa délicatement sa main sur sa joue, la faisant frissonner sous ce contact inattendue, délicat. Ses sens s'éveillaient aux contacts de cet inconnu, doucement elle enfouit son visage dans sa paume, respirant son odeur, sentant les cales de celui qui maniait les armes à feu caresser son visage d'écailles. D'une oreille attentive elle écoutait son histoire, son passé, ce qui l'avait marqué dans son enfance, dans sa jeunesse. Il n'avait pas eut la chance de l'hybride-serpent, connaître ces parents, vivre dans une famille aimante et qui avait accepté avec le sourire sa mutation, sans honte, ni regret. Selena savait qu'elle avait eut une fortune inouïe, son destin aurait pu être de devenir l'une de ces orphelines, une future prostituée, une droguée, son destin se terminant peut être sur la même voie que celle de Katrina: la mort. Elle compatissait, souffrait avec lui même si elle savait que sa douleur ne serait jamais similaire à la sienne. Elle pouvait tout au mieux compatir, et verser quelques larmes.
La Tatoueuse passa sa langue le long de ces lèvres, regardant ce pauvre homme blessé.

-Vous êtes un homme dont la souffrance et le passé le rongent depuis tellement longtemps... Vos excuses ne sont pas nécessaires, je comprend votre réaction. Elle marqua une pause, et reprit sur une voix calme. Votre vie n'a été qu'un champ de désolation, vous avez retiré des vies, vous vous êtes sacrifié pour votre patrie jusqu'à que vous rencontriez ce fameux mutant. A quoi ressemblait il Pavel ?

Sa main souleva délicatement son visage, ces doigts soutenant son menton. Il semblait la contempler, ces yeux la détaillant. Le spetsnaz paraissait ailleurs, rêveur. Son comportement était des plus agréable, délicat, affectueux. Sans qu'elle ne puisse s'en rendre compte l'hybride-serpent eut une légère rougeur, elle colorait ces pommettes blanches d'une délicate couleur rosée.
Il souffrait, semblait plonger dans la tourmente de son passé que l'hybride lui rappelait sans cesse par sa présence. Selena souhaitait le rassurer, mais elle n'osait pas intervenir d'une quelconque manière, faire un geste qui lui semblerait peut être décalé et il la quitterait surement. Pourtant il se trompait sur une chose, Selena ne serait jamais comme la défunte Katrina, elle était trop sombre, trop violente, sa face cachée n'avait rien de doux, ni d'agréable. Et cet ancien soldat ne pouvait pas s'imaginer les ténèbres dans lesquelles Selena vivait, se nourrissant de sang, torturant, tuant par pur plaisir et nécessité si l'on regardait son objectif sous un autre sens. Selena avait tourné les yeux sous ces phrases si charmeuse, il se fourvoyait sur son compte, sur la réalité de sa personne. C'était triste, affligeant, mais Lamia ne souhaitait rien lui dévoiler, de peur qu'il s'enfuit, la quitte sans se retourner.

Mais leurs yeux se croisèrent à nouveau les pupilles fendues s'accrochant à ces yeux couleur bleu, un bleu différent des siens mais tout aussi envoutant. Un bleu qui lui rappelait la mer mais aussi le ciel sans nuage. Son cœur commençait à s'agiter, à battre à une allure folle, et une curieuse chaleur commençait à l'étreindre dans tout son corps, prendre l'emprise de ces membres. Selena pouvait voir son visage se rapprocher du sien, elle pouvait sentir son souffle contre sa peau, et il l'embrassa. Un long baisé dont l'hybride-serpent fit durer, plaçant l'une de ces mains contre sa gorge. Elle sentait son odeur, goutait ces lèvres s'imbibant de son être comme une abeille de pollen. Combien de temps dura cet instant éphémère, Lamia ne pouvait le dire, une minute, deux minutes peut êtres beaucoup plus.

Doucement elle se détacha de son étreinte prenant une légère distance, un sourire rêveur sur le visage, sa main droite courrait le long de sa mâchoire, caressant ces lèvres, ces pommettes, retraçant du bout de ces doigts les détails de son visage. Délicatement Selena posa son front contre son torse, soupirant de bonheur mais aussi de tristesse. Un profond dilemme se jouait dans son esprit, devait elle lui révéler sa véritable nature, son histoire ? Que faire face à ce mystérieux Pavel qui semblait l'avoir envouté, charmé.
D'une voix qui semblait posée mais où se relatait des accents de tristesse elle s'exprima.

-Pavel... Qui voyez vous à travers vos yeux Katrina ou bien ma personne ? Je ne veux pas vivre dans son souvenir, je suis différente d'elle... Tellement différente. Je ne suis pas comme vous la décrivez... Vous ne pouvez pas vous imaginez qui je suis réellement. Sa tête était contre son torse, elle serrait les poings tant que ces phalanges blanchissaient.te]] Je peux faire des choses, je...

[i]Sans ajouter un mot, alors qu'une larme roulait sur sa joue, Lamia fit sortir ces crochets. Avec douceur elle déposa ces crocs sur la peau de ce dernier, faisant sorte que ces dents effleurent l'épiderme sans l'entailler, l'abimer. C'était comme une caresse qui remontait délicatement le long de son torse dessiner par l'effort, les combats et la guerre. De cette manière l'hybride-serpent pouvait sentir son odeur, s'imbiber de son parfum, gouter au sens propre sa peau, des détails insignifiant qui avait tout leur importance aux yeux de Selena. En prenant son temps, elle parcourait sa clavicule avant de remonter jusque dans son cou, une partie tendre de sa chaire, délicate même. Sans mot toujours elle déposa à nouveau ces lèvres sur sa gorge en un léger baisé, ses crochets laissant une marque subtile de morsure.

-Je suis plus une bête qu'une humaine, je suis différente de vous... M'apprécierez vous pour ce que je suis ou bien allez vous fuir en me voyant t'elle que je suis. Elle susurrait ces phrases à son oreille. Et si vous acceptez je suis prête à vous aider à panser vos plaies, laissez moi vous guérir, donnez moi une chance.

Sa main gauche traçait les lignes de son corps, puis elle se saisit d'une de ces mains libre pour la poser contre son ventre au niveau de son corset. Selena le fixait droit dans les yeux, son visage était proche du sien comme une invitation.

-Alors ?

Ce baiser était magnifique et les lèvres de Selena étaient un vrai nectar de plaisir. Jamais il n’avait éprouvé un tel plaisir en embrassant une femme. Par le passé, il avait déjà connu le plaisir de la chair avec des femmes mais au final, Pavel n’était jamais resté très longtemps à leur côté, le souvenir de Katrina venait le hanter chaque fois qu’il montrait un peu de tendresse et puis elles leur manquaient quelques choses. Avec Selena, c’était différent, plus il restait accrocher à ses lèvres plus Katrina disparaissait et elle, possédait la chose qui manquait. Elle n’était pas humaine. Jared avait toujours eu peur de dire la vérité sur sa vie, sur sa particularité mais avec Selena, il n’avait pas besoin de faire semblant car elle était comme lui, à quelques points prêts. Et si il l’aimait, ce n’était pas parce qu’elle ressemblait à Katrina mais parce qu’elle avait réussi à totalement lui faire oublié son amie. Lorsque Selena se retira, un étrange goût lui prit les papilles. C’était le goût du sang. La belle tatoueuse posa ensuite sa tête contre le torse du russe et laissa filé un soupir que le Spetsnaz hésita à qualifier de bonheur ou de tristesse. Il voulut dire quelque chose mais la jeune femme fut la plus rapide.

« - Pavel... Qui voyez vous à travers vos yeux Katrina ou bien ma personne ? Je ne veux pas vivre dans son souvenir, je suis différente d'elle... Tellement différente. Je ne suis pas comme vous la décrivez... Vous ne pouvez pas vous imaginez qui je suis réellement. Je peux faire des choses, je...
- Selena, écoutez-moi ! Je … »

Le russe se tut, sentant coulé une larme sur son torse lui montrant qu’elle était tout aussi amoureuse de lui que lui d’elle puis, il sentit deux points sur son torse qui remontait lentement. Ce ne que lorsqu’elle l’embrassa dans le cou qu’il comprit que les pressions étaient faites par les crocs de la jeune femme. Puis, dans ses bras, sa tête contre la sienne, Selena prit la parole.

« -Je suis plus une bête qu'une humaine, je suis différente de vous... M'apprécierez vous pour ce que je suis ou bien allez vous fuir en me voyant t'elle que je suis. Et si vous acceptez je suis prête à vous aider à panser vos plaies, laissez moi vous guérir, donnez moi une chance. »

Elle lui caressa ensuite le bras puis lui prit la main droite et la posa sur son ventre.

« - Alors ?
- Alors c’est tout vu ! »

Pavel saisit délicatement la nuque de Selena puis l’approcha de lui afin de déposer un long et tendre baiser sur ses lèvres. Puis il la regarda tendrement et dit :

« - Je ne vois pas Katrina à travers vous, vous me la faites oublié, vous occupez toutes mes pensées, ma passion et mon désir. Selena, nous avons tous une part de lumière et une part de ténèbres. Vous dites que vous êtes une bête ? Moi je vous assure le contraire ! Votre différence met indifférent et je vous trouve incroyablement belle et attirante. Et puis… alors que j’ai failli vous tuer, vous m’avez montré une telle gentillesse ! Tant de pitié… Quant à l’ombre que vous cachez en vous je crois l’avoir deviné. Vous sentez le sang. Et cela ne me gêne pas… c’est même le contraire. »

Pavel sourit puis caressa la joue de la jeune femme puis reprit.

« - De toute manière, de nous deux, je suis peut-être celui qui n’a pas subi de mutation visible mais je suis celui qui ressemble le plus à une bête et celui qui a le plus tué dans sa vie. Avec le petit affrontement que l’on a eu, j’ai tout de suite su que vous aviez l’habitude de vous battre et surtout l’habitude de tuer, je l’ai vu dans vos yeux vous ne craignez rien, ni personne. Peut-être vaudrait-il mieux que vous deveniez plus prudente à l'avenir. »

Le russe se leva et porta Selena jusqu’à la table où il l’assit puis il l’embrassa fougueusement. Après avoir longuement embrassé ses lèvres, il embrassa son cou tout en la caressant. Il s’arrêta puis regarda Selena.

« - Je vous aime Selena et celle qui m’a volé mon cœur c’est vous. Ce tatouage que j’ai sur la main est pour vous désormais. »