Installation expresse (PV Nicolas)

Invité

- Tu promets de nous appeler au moindre problème?

- Oui Maman, ne t'inquiètes pas! C'est très bien ici. On se croirait dans une série télé. J'ai tout le confort et les services dont je pourrais rêver. Et si jamais... Bordel, Brendan fais gaffe avec ce carton, y a une lampe dedans, merde!

Pam venait d'abboyer sa dernière phrase à l'égard d'un de ses frères qui lançait les cartons à son jumeau sur presque toute la longueur du couloir.

- Pam! J'ai horreur d'entendre ce genre de grossiereté dans la bouche de mes enfants.

- Mais M'man, c'est la lampe que tante Milly m'a offerte! Celle en cristal.

Sybille Thomas fit volte face vers ses fils.

- Vous arrêtez vos pitreries vous deux! On est pas sur un terrain de baseball ici. Si vous endommagez les affaires de Pam, vous les lui rembourserez sur votre argent de poche.

La menace financière calma les jumeaux net.

- Tu crois qu'on va voir des mecs avec une trompe au milieu du front Brendan?

- Ou qui contrôlent le sang des autres?

- Ou qui décident de l'odeur de vos pets? Arrêtez donc vos conneries. La pluaprt des gens ici sont parfaitement normaux, comme vous et moi.

Brandon vint passer son bras autour du cou de sa soeur.

- Allons Paminette! On sait très bien tout ça, on te taquine. Tu sais, au finish, on trouve que t'as de la chance de crècher dans un endroit aussi cool.

Pam claqua un gros baiser sur la joue de son grand frère et continua son chemin en silence. La petite troupe parvint à sa chambre où elle déposa le reste des cartons. Monsieur Thomas et Kaitlyn étaient déjà sur place.

- Voila ma puce. Toutes tes affaires sont là. Tu es sûre que tu ne veux pas qu'on t'aide à t'installer?

- Non Papa, ça ira très bien comme ça. Je tiens à ranger mes affaire comme moi je l'entends et si vous restez, Maman va vouloir tout ordonner à sa manière.

- Mais non, c'est faux!, protesta Sybille.

- Et bien alors, nous ferions mieux de partir. Nous avons une longue route pour rentrer à la maison.

Harvey Thomas prit sa fille dans ses bras et la serra tendrement.

- Sois bien sage et bien prudente d'accord?

- Oui Papa, ne t'inquiètes pas.

Le tour de Sybille :

- Nous t'apellerons quand nous serons rentré ma chérie. Fais-toi vite des amis!

- Comme si j'avais un problème pour me faire des amis!

Pamela embrassa sa mère puis sauta dans les bras de ses frères.

- Au lieu de te faire des amis, tu ferais mieu de te trouver un petit ami, plaisanta Brandon.

- Parlez pour vous, méssieurs les célibataires endurcits!

- Ah, on a toujours été clairs, enchérit Brendan, On ne sortira qu'avec des jumelles, pour bien mettre le souk auprès de nos amis.

Pamela éclata de rire.

- Allez, fillez bande de rats.

Vint le tour de Kaithlyn, les yeux un peu humide.

- Tu vas me manquer Pam.

- Oh, ma crotinette! Viens-là!

Le calin fut fort et poignant.

- T'inquiètes, j'ai toutes les facilités ici, téléphone, internet, vidéo-conférence... Ce sera comme si je restais à la maison.

Le tour des au revoirs fut enfin terminé.

- Reste dans ta chambre, ça vaut mieux. Les adieux risquent d'être déchirants pour ta soeur comme pour moi. Et j'ai horreur de pleurer en public.

Pam eut un sourire pour sa mère.

- Ok, je reste ici.... M'man, allez, c'est pas le service militaire ici. Tout ira bien.

- Oui enfin, bon, allez, on file.

Lorsque Harvey Thomas eut refermé la porte derrière lui, Pamela ne put s'empêcher de la rouvrir discrètement, de se glisser silencieusement dans le couloir et d'aller jusqu'à l'escalier pour regarder lentement sa famille s'éloigner. Assise contre la rambarde, les pieds dans le vide et le front contre les piquets de fer forgés, elle sentit une petite larme couler le long de sa joue. Ce soir serait un soir de déprime visiblement...

"Bidip bidip bidip" fit la sonnerie du reveil vers 6 heures du mâtin. Nicolas se leva péniblement, il avait fait de drôles de rêve cette nuit. Il pris sa douche, puis reviens dans sa chambre pour prendre son sac à dos. Il enfila son jogging et se dirigea vers la cuisine où il rempli son sac à dos des victuailles qu'il s'était préparé la veille. Ensuite il avala un solide petit déjeuner, deux grandes tartines de pain de mie beurrée de confiture de fraise, un bol de céréales et trois yaourts. C'est vers 7 heures et demi que Nicolas quitta la cuisine pour aller courir autour de l'Institut. Il trottina doucement pour pas se faire de crampes le long de l'allée. Après son jogging, Nicolas se rendit en cours, puis après les cours, alors qu'il se rendait en cuisine pour faire le plein, il vit une jeune adolescente, le visage collé contre les barreaux de l'escalier.

"Bonjour, je suppose que tu es nouvelle ici, alors bienvenue."

Dit il en souriant, puis il tendis la main

"Moi c'est Nicolas et toi ?"

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Pam ne fit pas vraiment attention aux bruits de pas qui s'approchaient d'elle. Elle ne tourna la tête que lorsqu'une voix masculine s'adressa à elle.

- Bonjour, je suppose que tu es nouvelle ici, alors bienvenue.

Pam détourna la tête et vit un jeune homme au visage sympathique lui tendre la main visiblement dans le but de l'aider à se relever. Pam plaça sa main dans la sienne et se releva sous la traction. Pam passa sa main sur son visage pour sècher ses yeux.

- Merci, répondit-elle avec un petit reniflement discret.

- Moi c'est Nicolas et toi?

Pam jugea inutile de lancer un "enchantée" qui aurait sonné faux dans la bouche d'une jeune fille de 19 ans habillée en jeans troués et en blouson de cuir. Et puis, au finish, elle ne savait pas si ce Nicolas était un garçon sympathique ou un boulet. Il aurait été un peu hypocrite de se prétendre enchantée sans le connaître un peu plus.

- Moi je m'apelle Pamela, se contenta-t-elle de répondre. Désolée si j'ai pas une tête très avenante, j'ai eu un petit coup de cafard. Mes parents, mes frères et ma soeur viennent de partir et c'est la première fois que j'habite quelque part ailleurs qu'à la maison. J'ai déjà bien passé une ou deux nuit chez des copines mais c'est pas pareil. Ici je ne les reverrai pas avant les vacances.

Pam se secoua alors pour retrouver un faible sourire. Elle s'occuperait l'esprit en vidant ses cartons ce soir et voilà tout.

- Tu dois trouver ça stupide non? Une fille de mon âge qui pleure parce qu'elle doit passer quelques mois sans voir sa famille?

Nicolas se sentait un peu mal à l'aise devant cette fille qui était émue de voir sa famille s'en aller loin d'elle. Il se souvient alors de son arrivée ici, deux ans plus tôt. Mais ce n'était pas la même chose, Nicolas voyait ses parents chaque week end et il devait avouer qu'il avait plutôt de la chance, car la majeure partie des élèves ne voyaient leur parent que rarement.

"Enchanté de faire ta connaissance, Pamela. Tu verra tu trouvera ici, comme une seconde famille. Les professeurs et les élèves sont tous très sympathiques."

dit il d'un ton enjoué.

"Mais non, c'est pas ridicule, on est tous passé par là à un moment ou un autre et puis pleurer ça fait parfois du bien."

ajouta t-il sincèrement.

"Puis tu verra une fois que tu sera intégrée, le temps passera plus vite et tu reverra ta famille plus vite que tu ne le penses. Tu as bien de la chance d'avoir des frères et soeurs, moi je suis fils unique. Bon ça a parfois ses avantages."

Conclut il tristement, sans toute fois se départir de son sourire.

Invité

Pamela se sentit un peu rassérénée par les gentils encouragements de Nicolas.

- Tu as bien de la chance d'avoir des frères et soeurs, moi je suis fils unique. Bon ça a parfois ses avantages.

Pamela réfléchit un court instant et répondit :

- Je crois surtout que ça dépend des frères ou des soeurs. Je m'entends à merveille avec ma petite soeur mais mes frères sont plus souvent insuportables qu'autre chose. Il faut dire, Ils sont jumeaux, alors ils ont une sorte de lien privilégié. Et puis, c'est pas leur faute si ce sont des garçons, ajouta-t-elle avec une petite grimace coquine.

Elle regarda autour d'elle et jugea qu'elle n'aurait pas encore le courage de ranger ses affaires. Elle devait se changer les idées et quoi de mieux que de la compagnie pour y arriver? Elle demanda alors à Nicolas :

- Je sais pas si le couloir te bottent autant que moi. On descendrait pas boire un truc? J'ai un peu soif et puis comme ça je verrai un peu le monde qu'il y a ici.

Nicolas rit de bon coeur à la remarque de Pamela sur ses frères. Elle demanda alors à Nicolas de l'accompagner boire un verre. Nicolas sortit rapidement de sa tête l'idée que c'était un rendez vous, puis il accepta de bon grès.

"Avec joie, ça tombe bien, je devais passer en cuisine pour faire le plein. Je peux en profiter pour te faire visiter les parties autorisées aux élèves si tu le souhaite"

Dit il en prenant dans son sac la dernière barre de céréale qu'il avait apportée. Il mordit dedans à pleine dents, satisfait de couper ainsi sa faim. Puis arpentant les couloirs jusqu'à la cuisine.

"Tu viens d'où exactement ? Moi je viens d'un quartier de New York, je vois donc mes parents tous les week ends."

Finit il par demander, tout en montrant à Pamela la salle des professeurs.

Invité

- Je peux en profiter pour te faire visiter les parties autorisées aux élèves si tu le souhaite?

- Ouais, carrément!

Et pamela emboita le pas à Nicolas pour descendre l'escalier. Il lui montra le foyer de vie, l'infirmerie, la salle des proffesseurs,... Tout en lui explicant les différents lieux, Nicolas lui posait des questions, histoire de faire connaissance.

- Tu viens d'où exactement ? Moi je viens d'un quartier de New York, je vois donc mes parents tous les week ends.

* Vas-y Coco, remue le couteau dans la plaie*, pensa Pamela. Mais cette vilaine pensée se dissipa très vite.

*Bah, après tout, il ne l'a pas fait exprès... Ne te formalise pas à si peu de choses Pam, sinon tu vas devenir grincheuse et asociale!*

- Moi je viens de Blacksburg en Viginie. Près de 1000 km de distance ne facilitent pas les choses. Si je voulais faire la route je passerais 20h par week-end sur les routes. Je serais à peine chez moi qu'il faudrait déjà repartir.

Pam se dit que ça devait être à son tour d'alimenter la conversation.

- Ca fait longtemps que tu es ici? Je veux dire à l'Institut.

[Désolé du temps de réponse mais panne d'inspiration]

Nicolas sourit tristement lorsque Pamela lui dit qu'elle venait de Virginie, il avait mal pour elle, mais ne savait trop comment la réconforter sans paraître la draguer ou lourd. Nicolas était maladroit et il le savait, aussi n'aborda t-il pas le sujet et en entrant dans la cuisine, il répondit à la question de Pamela.

"J'ai l'impression que je suis entré hier, mais ça fait plus de deux ans que je suis à l'Institut. Je ne me lasse pas de rencontrer toujours de nouvelles têtes."

Il sentit sa langue se coller sur son palais, il se précipita alors sur le frigo, l'ouvrit et pris un poulet froid qu'il entrepris de manger doucement.

"Tu en veux ? C'est moi qui l'ai fait."

Dit il sans mentir. Il l'avait même vidé la veille avant de le faire cuire une dizaine de minutes au four.

Invité

Nicolas lui avait emboité le pas pour lui faire faire le tour du propriétaire. Pam se retrouva alors dans la cuisine, une vaste pièce aménagée à l'américaine, replie de plans de travail, de réchauds au gaz et de frigos chrômés aux portes frappées de distributeurs de glaçons.

- J'ai l'impression que je suis entré hier, mais ça fait plus de deux ans que je suis à l'Institut. Je ne me lasse pas de rencontrer toujours de nouvelles têtes.

L'attention de Pam revint sur Nicolas.

- Ouais, au moins la routine ne s'installe pas. Enfin, parfois c'est bien aussi de voir toujours certaines mêmes têtes, ça donne un sentiment de sécurité.

Elle s'assit sur un haut tabouret au centre de la cuisine et le regarda sortir d'un frigo un poulet froid, le poser devant lui et entreprendre de l'engloutir méthodiquement. Pam le regarda mi surprise mi dégoutée.

- Tu en veux ? C'est moi qui l'ai fait!

Nicolas semblait fier de lui. Il devait se croire bon cuisinier mais à en juger par l'aspect bizarre de son poulet, il ne devait pas franchement maîtriser la cuisson. La peau était presque carbonisée alors que la viande près des os était encore rosée et sanguinolante.

* Ca sent la cuisson plein gaz en un quart d'heure maximum, ça*, pensa Pam, dubitative. *Ne te fais pas mal voir dès le départ Pam. Décline poliement, il ne faudrait pas le vexer*

Pam étendit un petit sourire mi gêné mi désolé sur son visage et répondit :

- Euh, non merci. Je suis plutôt sucrée question grognotage entre les repas. Si tu avais un cookie et un verre de lait, ça serait pas de refus.

*Au moins avec un cookie et un verre de lait je ne risque rien*

Nantie de son biscuit et de son verre de lait, elle regarda Nicolas manger son poulet comme si il ne sagissait que de quelques chips.

- Dis donc, t'as un de ces appétits! T'as pas peur de ne plus avoir faim pour le souper?

» Nicolas Eymerich
» [Libre] installation dans le dortoir