Hunters and Preys [2 conf/1 acolyte+ le Fléau]

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La foret. Des arbres, de la verdure, de la boue, des arbres. Et pas un seul débit de boisson à moins d'une centaine de kilomètres à la ronde. Quoi de plus ennuyeux ? Franchement, le génie qui avait décrété que la base de la confrérie devait se trouver la devait avoir du mal à se trouver en face de plus de trois personnes. C'était désolant. Ce qui était encore plus désolant c'était le fait que Cain allait être obliger de crapahuter dans cette fichue brouisaille. Franchement, s'il n'y avait pas eu un ordre direct de ses supérieurs, il aurait envoyé tout le monde paitre et serrait aller boire une bière pour se détendre. Alors oui, on pouvait toujours arguer que c'était plus discret que d'être en ville et qu'il y avait des accès vers la ville sans passer par la foret. Peut être. Mais c'était quand même un bon gros trou perdu, avec personne à proximité, et surtout pas un bon bar. Ça amusait peut être papi métal d'imaginer son monde en train de se promener à pied dans son complexe à la mord moi le nœud. Franchement, il faudrait qu'il propose aux gradés de penser à changer d'endroit. Un truc en plein New York ça aurait quand même nettement plus de gueule, et en plus ce serrait beaucoup plus pratique. Si en plus c'était juste à côté d'une pizzeria et d'un bar, ce serrait génial. Ouais, bonne idée que de proposer ça. Et comme ça il montrerait qu'il était un peu intéressé. Parce qu'on lui faisait souvent ce reproche de ne pas être intéressé, de se contenter d'être la et de faire juste ce qu'on lui demandait et pas plus. Et alors ? C'était pas sa guerre. Il s'en contre fichait de la soi disant supériorité mutante sur les humains. D'ailleurs il n'était lui même pas un mutant. Ce qui ne l'empêchait pas d'être largement supérieur à tout ce que la confrérie comptait d'homme de main. Mais il était juste la pour une seule et unique raison. Faire la peau à son très cher demi frère, Xavier. Le reste, il s'en contre fichait. Dès le moment ou il aurait achevé son objectif, ou si quelqu'un se présentait avec une offre plus alléchante que celle de Magnet, il n'hésiterais pas à changer de camp.

Mais bon, ce n'était pas la question actuellement. Qu'es ce qu'il faisait la, déjà ? A oui, il était en mission et un ou deux autre confréristes devaient le rejoindre devant l'entrée de la base. Ils devaient aller à la chasse. Bah, soit disant, lors d'une patrouille de routine deux confréristes s'étaient fait agressés par une bête sauvage. L'un d'eux avait paniqué et s'était téléporter avant d'en voir trop, et lorsque les renforts étaient arrivés on avait trouvé uniquement des os blanchis. D'après Cain ils étaient juste tombé sur un ours et les os n'étaient pas ceux du confrériste mais ceux d'un type qui était mort sans aucun rapport. Mais bon, s'il fallait s'amuser à aller chasser le grizzli pour faire plaisir aux hautes instances et que ça le rapprochait de son but, il accepterait. Quand bien même cela l'obligeait il à marcher dans la foret. En plus en compagnie d'autres confréristes. D'ailleurs, au bruit, ses assistants arrivaient.

"Alors, c'est à st'heure qu'on se pointe gamin ?"

Le fait que le Fléau était lui présent depuis seulement deux minutes n'entrait en rien en ligne de compte. Personne ne faisait attendre le Juggernaut. Et surtout pas des confréristes. Il n'en supportait pas la grande majorité. Une grande partie ne faisait que couiner dès qu'il y avait un problème, non sans avoir avant tenté de rouler des muscles. Ou alors, ils avaient une arrogance incroyable, et n'arrêtaient pas de la ramener sur leurs soit disant capacité, certain d'être des gros durs invincibles. Et ce alors qu'ils étaient incapable la grande majorité du temps de lui faire ne cesserais ce qu'une égratignure. Bref, ils étaient énervants au plus haut degré. Le seul avantage de leurs présence, c'était que si la chasse était infructueuse, ou s'ils se perdaient en cours de route, il pourrait toujours se défausser sur eux. Ce n'était quand même pas sa faute ! Le Fléau ne se perd jamais. Il avait été dans l'espace et avait réussit à retourner sur terre ! Si ça, c'est pas une preuve qu'il avait un sens de l'orientation que personne ne pouvait égaler ! Il était le meilleur, de toute façon.

Cain se retourna pour voir le ou les nouveaux arrivants. Il fallait espérer que ce serrait quelqu'un qu'il arriverait à supporter, sinon la journée allait être longue. D'un autre côté, si c'était vraiment trop lourd, il pourrait toujours prétendre que le pauvre petit confrériste s'était fait bouffer par l'ours. MAWAWAWAWA. Et puis, il s'arrangerait pour que le corps soit pas trop reconnaissable. Ouais. On trouverait peut être même à se marrer pendant une mission aussi ridicule que celle ci.

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Rusty qui venait d’accepter une mission assez sombre s’était tout de même préparé au pire. Avec la confrérie, il y avait des avantages, mais aussi beaucoup d’inconvénients : dans cette catégorie on comptait parfois la mauvaise information, ou le secret sur les évènements en cours, mais aussi les membres de ce groupuscule. Même s’il en faisait partie, il n’allait pas jusqu’à ignorer que beaucoup de confréristes étaient des cas sociaux, mais cela ne l’empêchait pas de vivre pleinement son aventure aux cotés de Magnéto. De toute manière Rusty était solitaire, indépendant et il n’avait nullement besoin de l’aide de ses acolytes, car sa seule motivation était de servir d’arme : aucune envie de réfléchir a des plans pour prendre le contrôle du monde, ou pour toute autre lubie. En bon soldat américain, ex-marine, il attendait les ordres et faisait son devoir, ni plus ni moins. C’était donc dans cette optique qu’il était parti de la confrérie, isolée au beau milieu d’une forêt qui ne motivait pas plus les troupes. Il avait rendez vous devant la base, avec un ou deux autres collègues, pour partir en quelque sorte en éclaireurs, suite a un problème survenu quelques temps auparavant au beau milieu de la flore sauvage. Une histoire d’os retrouvé, après avoir récupéré un confrériste traumatisé à la petite cuillère… bref encore une histoire de mauviette qui demandait l’appui de bons soldats.

En parlant de bons soldats, Rusty n’était nullement étonné en entendant le cri fort reconnaissable qui retentissait derrière les buissons. Affichant une grimace congestionnée, il ne put s’empêcher de souffler en imaginant ce qu’allait être sa mission : Avec le fléau comme membre d’équipe, il fallait garder son sang froid. Même si Rusty ne détestait pas le Fléau, il ne supportait pas son caractère, toujours à parler fort, et mal, persuadé que personne ne valait le coup. Ces pensées n’étaient pas pour le moins erronées, mais s’il pouvait avoir un tout petit peu plus de self contrôle, Rusty était sur de l’adorer. Malheureusement ce n’était pas le cas, et ce fut avec un self contrôle hors norme qu’il rétorqua à la suite de son beuglement habituel :

« Tu vas pas chouiner pour 2 minutes Marko »

Il ne lui avait lancé qu’un seul regard furtif, car il se connaissait : Son acolyte allait s’énerver, lui aussi, ils auraient fini par s’insulter, et la mission allait tomber à l’eau. Il fallait avoir les épaules larges pour entrer à la confrérie, et il ne pensait pas qu’au courage que le niveau des missions demandait, mais également au courage qu’il fallait pour supporter des bêtes comme le Fléau. Avançant alors vers son ami, il jeta un œil autour de lui, et se gratta la nuque avant de reprendre :

« Y’a que nous pour cette mission ? Ou on attend quelqu’un d’autre ? »

Oui, la confrérie était très organisée… et Rusty se sentit légèrement oppressé l’espace d’une seconde en s’imaginant passer le reste de la journée avec Caïn Marko. Aujourd’hui allait être une épreuve, Rusty allait devoir faire preuve de bonne volonté. Il s’arrêta alors les bras croisés pour attendre la venue d’un probable troisième membre, et après tout, le Fléau n’était peut être pas au courant non plus de l’équipe qui s’était composée. Mais pour briser le blanc qui était probablement sur le point de s’installer il reprit la parole :

« Alors qu’est ce que tu sais sur ce qui nous attends… Magnéto a-t-il donné plus d’indications ou on file tout droit dans le mur ? »

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En me levant ce matin, je n’avais pas la moindre idée du comment allait se dérouler cette journée. Si j’avais su qu’elle serait aussi redondante, je serais restée allongée dans mon lit, recouvrant ma tête de l’épaisse couverture et aurait donné un coup de pied dans mon réveil matin. Mais non, je n’ai pas la capacité de voir l’avenir et de prédire les choses. Dommage. Je me suis levée un peu étourdie quand quelqu’un est venu taper à ma porte pour me signaler que je devais rejoindre d’autres confréristes dehors dans deux heures dans un but bien précis. Après quelques explications, j’ai refermé la porte et me suis laissée tombée sur le lit pour y rester une bonne dizaine de minutes.

La journée commence donc bien. Je suis désignée pour un genre de petite mission sans savoir qui sont mes coéquipiers pour celle-ci. On m’a juste donné les directives et j’ai acquiescé comme un chien à son maître, la queue entre les jambes. Enfin… je reprend. Le but de cette petite randonnée est d’en apprendre plus sur la bête sauvage qui a agressé les deux résidents de la Confrérie l’autre jour. Personnellement, je m’en fiche… non mais moi vous savez tant que ce n’est pas à mes fesses que l’on touche, je n’ai pas de réelle raison de les bouger. Enfin si… la bonne raison c’est que je dois obéir aux mieux gradés et à vrai dire je n’ai aucun grade, ni même le plus petit qu’il soit. Donc je la ferme et je consent. Non mais vous y croyez vous?!

Au final, après avoir passé une demi heure à me donner la force de me relever de ce lit et encore une heure et demi à chercher un pantalon particulier avant de constaté que je l’avais déjà sortit et déposé sur le lit. Oui au matin je n’ai que rarement toute ma tête. Donc, suite à tout cela, j’ai enfin pu prendre une douche et m’habiller. Notez que j’aurais très bien pu sortir comme ça et éviter de perdre encore du temps avec une douche alors que j’en avais pris une avant de me coucher… les femmes… Bref, donc après avoir perdu autant de temps, je suis donc descendue sans croiser âme qui vive et je suis sortie à l’extérieur à la recherche de ces mystérieux coéquipiers. J’ai cherché quelques minutes car faut dire que c’est assez vaste pour enfin entendre une grosse voix et une autre moins horrible que la première provenant de derrière ce buisson juste là.

Oh oui, bien évidemment, je m’attendais déjà au pire car à chaque fois que l’on me donne quelque chose à faire je me paye les pires cas sociaux que la Confrérie ait pu recruter… enfin on va pas se plaindre, aucun d’entre eux n’a encore voulu me tuer. Je marche alors prudemment vers ces deux voix, d’un pas un peu méfiant tout en imaginant toutes les possibilités de qui se cache derrière cette verdure. Je pousse alors délicatement les branchages avec un léger sourire qui s’efface dans la seconde même ou j’aperçois ces deux individus.

- « No puede ser verdad! »

Ce qui signifie [ cela ne peut pas être vrai!]. Malheureusement si. Mon sang n’aura fait qu’un tour lorsque mes yeux ont aperçus ces deux créatures. Je n’ai alors qu’une envie tourner immédiatement les talons en espérant que personne ne m’ait vu ni entendu. Le problème c’est qu’avec une intonation et une voix comme la mienne on m’a entendu à 1 kilomètre. C’est toujours le problème des latines, parler haut et fort ça me connait. Je soupire alors une bonne fois en regardant le ciel, le maudissant déjà de m’avoir fait ça et force alors un sourire avant de m’avancer vers eux.

- « Ravie de vous voir… muchachos. »

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Raaaa ! Mais zut, quoi. Pourquoi fallait il toujours qu'on lui colle des types inutiles et désobéissant dans les pattes, ein ? Plutôt que des gamins respectueux, utiles. Et si possible qu'il amènerait de la bière. Mais non, il avait encore fallut que ce soit un de ces frimeurs d'allumés. Il ne les supportait pas, Pyro en tête de liste. Toujours à ce prendre pour autre chose que ce qu'ils étaient vraiment. Un type avec un lance flamme était aussi utile, et au moins le lance flamme ne pensait pas que parce qu'il crachait des flammes, on lui devait respect et admiration. Cain du sérieusement prendre sur lui pour ne pas envoyer le gamin valser quand celui ci lui déclara qu'il n'était pas à deux minutes. Non mais franchement ! Même si c'était vrai, il pensait s'adresser à qui, la ? A un gamin de collège qu'il pouvait intimider en lui sortant une remarque à deux ronds ? Ou peut être à un des gamins en cartons que la confrérie semblait recruter par paquet, et qui étaient suffisamment stupides pour penser que leurs pouvoirs ridicules devaient leurs donner une place importante dans la hiérarchie. C'était pitoyable. Il y en avait à la pelle de ses arrogants prétentions, qui se pensaient futur bras droit du vieux, sur qu'il ne manquerait pas de reconnaître leurs valeurs, peut être pas ce soir, non, mais demain. Le Fléau les aurait bien tous enfoncé dans le goudron, tient. Le vieux se faisait gâteux, avec l'age, et acceptait de recevoir tout le monde, dès le moment ou ils voulaient s'entretenir d'un sujet "sérieux". Ouais, le fait de pas assez se sentir considéré c'était assez sérieux pour aller dégobiller des âneries dans l'oreille du vieux. Le pire c'était qu'il lui avait fait des remarques, à lui, Cain ! Le membre le plus puissant de tout sa bande ! Bande par ailleurs composée au trois quarts d'incapables fini, et de looser. Franchement, si papy métal tenait tant à ce que ses larbins soient "considérés", il avait cas le faire lui même. Et puis, tant qu'a faire, sans lui, ein. Ouais, bon, finalement il allait peut être pas prendre sur lui. Un bras ou deux en moins rendrait cette allumette moins prétentieuse. Et puis, ça le calmerait. Il allait s'avancer pour ce faire quand une autre présence ce fit entendre. Bas oui, bien sur !

Une gamine. Epaisse comme un clou. Et pourquoi pas un gamin en bas age, ein ? Franchement, cette confrérie, c'était la réunion des incapables anonymes. Ils étaient sensé aller à la chasse au monstre, et pas un des membre de l'équipe n'avait de pouvoir utiles. Enfin, si jamais le pauvre grizzli pointai le bout de son museau, il aurai une mort rapide. Mais vu les conditions, il y avait autant de chance qu'ils trouvent l'animal que de voir Magnus décider que la confrérie devait se lancer dans des opérations pacifique impliquant le lancé de tomates en signe de protestation. Bref, s'il y avait quelque chose, ce serrait eux qui serraient trouvés, pas le contraire. Et comme aucune bête sur terre n'était assez stupide pour l'attaquer, ils ne rencontreraient rien, et rentreraient bredouille parce qu'un idiot de haut gradé avait trouvé intelligent de mettre trois types incapables de pister un animal. Mais bon, autant faire porter la faute sur quelqu'un d'autre.

"Bon, alors, la gamine, si tu reparles encore espinguin, je te fais bouffer un arbre. J'aime pas qu'on parle dans mon dos. L'allumette, t'es notre pisteur désigné, on doit retrouver un truc qui a fait paniquer un idiot d'éclaireur. Tiens, v'la le plan, amuse toi bien avec."

Le Fléau lança la carte qu'on lui avait remise, et se mis en marche, bien qu'il ne connaisse pas la direction à prendre. Il n'avait pas envie d'entendre les récriminations qui allaient certainement s'élever, et il était déjà suffisamment en colère pour commettre une bêtise, pas la peine d'en rajouter. Si jamais ils lui continuaient à lui porter sur le système, autant être aussi loin que possible de la confrérie avant de donner libre cours à sa rage, et les transformer en crêpes. En plus l'autre gamine parlait pas anglais, et ça lui tapait sérieusement sur le système. Cette langue avait beau être la seconde langue parlée du pays, ça n'avait aucune importance aux yeux de Cain. Mais non seulement il refusait de l'apprendre, mais en plus ne pas comprendre le frustrait énormément, certain que derrière chaque phrase innocente, on pouvait mettre un torrent d'insulte dont il ne comprendrait pas un traître mot. Ca lui donnait l'impression d'être impuissant. Et il détestait être impuissant.