Les retrouvailles d'un ancien duo (PV Shawn et Lucifel)

Allait-il prendre personnel le fait que je lui avais emprunté son costard sans même lui avoir demandé la permission ni même lui avoir parlé depuis plus de six mois? Eh oui! La mésaventure vécue en Italie avait su couler beaucoup de sueurs sur mon front, voire même beaucoup de craintes. Alors que je revenais d'une longue méditation, enfermé dans ma chambre personnelle, fixant le plafond à me demander ce dont le monde aurait besoin pour qu'il puisse aller mieux, voilà que j'avais finalement le courage de reprendre contact aec la personne avec qui j'avais eu le plus de complicité : Alex Harvey, dit le Lucifel.

Certes, je ne pouvais m'empêcher de réfléchir aux premières choses que j'allas lui dire lorsqu'il allait ouvrir la porte. Après tout, cela faisait bien longtemps que nous nous étions vus et pourtant, nous habitions la même institut. Je sais, l'ironie faisait parfois mal les choses. Mais bon, comment vouliez-vous que je me remettes de toute cette action? Certains auraient bel et bien dévalisés un frigo afin d'ainsi éloigner leurs craintes. D'autres en seraient venus à l'ivrognerie ou au dopage, mais moi, rien de cela ne voulait se faire. Je ne trouvait qu'utile le fait de méditer jours après jours à tout ce que j'avais vécu. Au courant de cette absence partielle, j'eus conscience de personnes qui avaient osés cogner à ma porte mais sans aucune réponse. Certains osèrent même à entrer afin de m'apporter un cabaret de nourriture afin d'éviter que je ne m'afaiblisse. Je me souvenais aussi de cet instant ou le professeur Charles Xavier avait même tenter de me parler mais qui n'avait laissé qu'encore plus d'énigmes à mon sujet. En vrai, je ne voulais parler à personne pour le moment et j'avais mes propres raisons.

Mais aujourd'hui était un grand jour. Eh oui! De grandes ambitions avaient réussis à me tirer hors de mon lit, me motivant ainsi à voir la vie sous un nouvel œil. Alors qu'auparavant, je m'acharnais à faire mes preuves afin de devenir un X-men, j'oubliais toute notion de responsabilités, ce qui m'empêchait d'arriver à mon plein potentiel. Eh oui! Cette idée stupide, je l'eus ce matin alors que je venais de décider de me lancer en politique. Idée stupide? Sans doute! Mais ces rendez-vous que j'eus au courant de la journée me prouvèrent le contraire.

Alors que je revenais d'un rendez-vous avec un principal partenaire, je retourna à l'Institut afin d'aller remettre le costard à Lucifel. Comment allait-il réagir que je ne lui avais pas parlé depuis des mois? Allait-il se fâcher? Un tas de scénarios catastrophes me traversaient l'esprit, imaginant le pire des pires. Ca y est! Il allait peut-être me tirer sur la jambe.... ou pire! Me mordre un mammelon! Non! Tant de souffrances pour une raison si simple. Comment allais-je pouvoir lui expliquer que j'avais besoin de temps pour me remettre de tout ce qu'il m'avait offert en Italie. Certes, une personne de son status pouvait sans doute respirer un bon coup et hop, il avait aussitôt oublié les centaines de personnes mitraillés mais pas moi! La preuve : je fais des cauchemars à chaque fois que je joue à « Call of Duty »! En ligne, je suis le pire accolyte pour tuer un membre de l'autre équipe. Il faut d'abord qu'il me dises une vacherie et là, on verra.

Mais bon, inutile de rappeler que j'étais là, devant sa porte, à me motiver à frapper à cette fichue porte, histoire d'y débuter les retrouvailles les plus difficiles. Costume chic autour de mon bras droit, je m'exécuta finalement, frappant sur le cadrage de la porte fermée, me mordant les lèvres par le fait même.

-Bon! Que devrais-je dire en partant? Euh.... « Salut Lucie! Je suis de retour! Mouhahaha! » Non! C'est mauvais. Trop mauvais! « Lucie! Pardonne-moi de ne pas avoir donné de nouvelles depuis six mois.... j'étais tombé entre le muret et la toilette de ma chambre de bain! » Non! Encore pire! Oh zut! J'aurais dû amener un gâteau ou même une salsa pour mieux faire passer la nouvelle! Et si je partais tout de suite?

Trop tard! Alors que je pensais m'enfuir pour ainsi échapper à la réaction de Lucifel, la porte s'ouvrit de l'intérieur, me laissant face à mon propre destin.

Ps. Tu m'excuseras pour la légère modification de ta fin

Jamais. Je ne pourrai jamais vivre en paix. Depuis mes dix-sept ans, je suis sur une grande lancée d'évènement dramatique. Allez savoir pourquoi, il semblerait que le destin aime s'acharner sur certaines personnes. Alors que d'autres pleurniche à la perte d'une relation amoureuse, j'en viens presque à espéré apprendre qu'elle est terminée. J'ai aimé le temps que j'ai passé avec Anne-Éléonore mais le goût amer qu'elle me laisse dans la bouche n'est pas aussi positive. Alors j'essaie de vivre normalement, comme avant que je la rencontre, qu'elle n'était plus qu'un souvenir. Se serais plus facile si je savais encore comment vivre.
Je vogue donc entre mon loft et l'institut à faire un peut n'importe quoi. Je m'entraîne, j'étudie et j'attends. Bordel, j'attends qu'on m'appelle pour rejoindre les X-mens depuis que j'ai mis mes pieds ici. Alors à un moment donné, je me suis bien dit que c'était quelque chose qui manquais chez moi pour y arriver. J'étais prêt à suivre les ordres, j'étais doué et rapide sur le terrain, ma seule faiblesse étant le peu d'ampleur de mes pouvoirs. Alors je travaillais sur ce petit bijoux. Lorsque j'aurai terminé, ils n'auront plus beaucoup de choix. Mes recherches avaient été longues et compliqués mais elles avaient eux le mérite de me faire penser à autre chose.
Alors que je rentrais en direction du dortoir que j'habitais toujours épisodiquement, je regardais les murs d'un air énervé. Ils semblaient plus foncé qu'il y a une semaine. Es-ce qu'elles l'étaient réellement ou étais-ce que moi? En imaginant que ce soit l'actuelle institut. Je secouai la tête. Aussi terrifiant que c'était, je devais me convaincre que c'était le monde réel. Que le cas de ce fou furieux avait été réglé et qu'il ne referait pas le coup à qui que ce soit. Sauf que c'était loind d'être évident. C'était après tout une belle idée. Tu montres un monde complètement cinglé d'où tu t'échappe de justesse entre deux bip bip et envolé de boule de gomme pour te retrouver dans un autre monde cohérent et hop, tu es prisonnier à jamais. Pour autant que ce soit possible. Je ne crois pas que ce soit le cas mais le temps avait une très fâcheuse habitude à la relativité. Mon dieu, le monde de ce télépathe, il me faisait trop pensé à...

Je tournai le coin pour voir Shawn planté devant la porte de ma chambre, semblant parler à celle-ci. L'image du souvenir me revint subitement. C'était ainsi que c'était arrivé la dernière fois. Il était planté là et moi, j'arrivais de l'extérieur. Qu'avais-je dit à l'époque? Je ne m'en souvenais simplement pas. Des mois c'étaient écoulés depuis le temps. Un sourire apparut sur mon visage. Shawn était ce qu'il y a de plus près d'un ami la dernière fois que nous nous étions vu mais cela date déjà. Je ne crois pas que cela change quoique ce soit pourtant entre nous. De toute façon, je peux le comprendre. Je ne suis pas stupide, quand j'ai été attaqué à 17 ans, j'ai vite attaqué les White Blood mais j'ai aussi vite été effrayer par moi-même et le monde que je venais ainsi de découvrir. C'était ce monde, ce qui pour moi était la réalité, que j'avais dévoilé Shawn. Reprenant mon sérieux, je m'approchai de Shawn.

-Excusez moi monsieur, mais cette porte et moi sommes intimes, je vous prierais donc d'aller parler à une autre porte. Il y en a plein par ici!

Je ne pus m'empêcher rendu là d'éclater de rire. Franchement, ce devrait plutôt être son genre d'humour, pas le mien! Les effets de la bonne humeur et de la désinvolture de Shawn avait pourtant bel et bien marqué mon tempérament. Ma dernière simulation avec Ashley me l'avait prouvé. Au final, je crois que c'est une excellente chose de toute façon. J'ai fait les quelques derniers pas qui me séparais de Shawn pour le prendre dans mes bras, tapant dans son dos d'une bonne claque avant de me reculer. En 6 mois, peu avait changer physiquement. Tout ce qui était passé se cachait derrière nos yeux.

-Seigneur Shawn, ça fait plaisir de te revoir. Je me demandais si tu ne t'étais pas fait rattraper par ton pouvoir ou quelque chose de ce genre. Ça ou tu en profitais un peu trop. Tu sais d'ailleurs, je pensais peut-être retourner en Italie pour faire du tourisme. Je suis sur que tu pourrais en profiter pleinement. Mais allez je t'en prie entre, mes colocataires ont quittés l'institut récemment du coup, je suis seul dans une grande pièce quand je dors ici plutôt qu'à mon Loft. Dis-moi Shawn, qu'es-ce qui t'a retenu si longtemps?[/i]

Inutile de dire qu'entendre la voix de Lucifel de l'autre bout du couloir me fit sursauter. C'est en entendant sa voix que je me tourna soudainement la tête, le voyant finalement devant moi. Son ombre cachant la lueur de la fenêtre ouverte qui resplendissait derrière lui ne pouvait que donner encore plus d'effet à ce moment de grandes retrouvailles. Plisant les yeux, je ne pus m'empêcher de lancer un sourire, accompagnant cette parole :

-Lucie?

Bigre! Ce type n'avait pas changé d'un poil... d'une plume... enfin bref! Encore pire, imaginez ma stupéfaction alors que j'entendais ce collègue et ami de toujours me lancer l'une de ces répliques juteuses dont j'avais l'habitude de sortir de mon propre cru.

-Tiens? Tu as appris à manier le sens de l'humour? Tu es en train de devenir une sorte de « Jim Carrey » ma parole!

Émotions et joes restaient cependant au rendez-vous. Alors que Lucie m'accueillait de ses deux bras musclés, je n'hésita pas une seule seconde à aller m'y réfugier, telle un poussin et une maman poule. Oh chouette! Lucie semblait revenir de la douche en plus. Ce petit argument me rapprochait du paradis terrestre, alors que certains auraient plutôt rêvés passer la soirée avec Justin Bieber! Non! Selon moi, il n'y avait rien de mieux que le corps humide de mon coéquipier qui frictionnait contre le mien...

Quoi? Moi être homosexuel? Mince! Non! Était-ce donc ma description du moment qui vous incitait à penser de la sorte? Oui?... Oh! Navré pour ce moment de dégout! (Mais « De rien! » à toutes les filles lisant ce rp et qui ne peuvent s'empêcher d'être émoustillés à la lecture de ce récit!)

Finalement, nos corps se séparèrent, laissant ainsi débuter cette conversation qui aurait dû avoir lieu il y a de cela plusieurs mois. Bien que notre communication était limitée depuis notre séjour en Italie, Lucifel me questionna sur la raison de mon absence si remarquée. Était-ce à cause de mon ambition lié à mes pouvoirs? Oh! Si au moins il savait à quel point ma demie-année sabatique n'était aucun rapport à tout cela. J'hésitais cependant au fait de lui en glisser mot. Après tout, cette expérience en Italie était bien grâce à lui et loin de moi était d'y créer un malaise. À la place, je tenta de diriger mon excuse vers une autre raison ayant créé mon absence prolongé.

-Navré de ne pas avoir donné de nouvelles aussi tôt, Lucie! Disons que ma vie prend de drôles de tournents ces jours-ci. Evelyn, ma petite amie est partie. J'ai été mis dehors de la squad Alpha et de plus, j'ai l'impression de ne plus voir le monde du même œil depuis quelques temps. J'en sais trop rien... est-ce que c'est ce que l'on appelle « la maturité »?

Mais malgré toute cette mélancolie liée aux mauvaises nouvelles, je tenta néanmoins de garder un sourire devant mon fidèle ami, histoire de ne rien gacher à cet instant présent. Mais la conversation continua sur cette ambition de Lucifel de retourner en Italie, plan qui semblait être pour moi une très mauvaise idée. Et les White Blood? Malgré le fait que le groupe avait explosé lors de notre dernière visite, quelles étaient les chances que de petits groupes insolites liés à cette organisation ne soit pas mis en mission afin de nous tuer? Mince! Mais qu'avait donc Lucifel en tête? Se reposer alors qu'à chaque coin de rue, nous risquions de nous faire exploser la cervelle? C'était sans doute sans moi! Mais encore une fois, ma réponse différa de mes pensées.

-Nous verrons, Lucie! Nous verrons! Il y a aussi des endroits tranquilles à visiter... comme le Canada par exemple! J'ai entendu dire que là-bas, les policiers sont si tranquilles concernant le taux de criminalité qu'ils partouillent en cheval et à vélo sans le moindre soucis! Il n'y a que le froid qui est mortel là-bas...

Enfin, mon partenaire m'invita à entrer dans sa chambre, m'annoncant cette nouvelle que désormais, il était le seul dans sa chambre depuis le départ de ses colocataires. Seul? Mince! Mais il avait la belle vie celui-là! Entrant dans cette chambre, j'en profita pour y laisser trainer le costume de Lucifel que j'avais emprunté sans même lui en glisser mot. Oh et puis tant mieux si celui-ci ne le remarquait pas. C'était tout en mon avantage. Convoitant le matelas d'un des anciens locataires, je me lanca sur celui-ci, m'étendant sur ce matelas moelleux tout en continuant de parler.

-Il faudrait donc que j'en glisses un mot au prof Charles Xavier afin de changer de chambre. Ce serait chouette. Ce serait comme une sorte d'expérience de colocataires.

Laissant ainsi trainer mes souliers au pas du lit, je continua la conversation.

-Et toi, Lucie? Qu'est-ce que tu deviens? J'ai l'impression que tu as changé depuis la dernière fois. TU sembles plus.... drogué? Est-ce que mes spores ont encore évolués au point d'être aptes à charmer les sombres ténébreux?

La situation était intéressante, moi et Shawn dans une même pièce était autrefois un signe de problème pour l'institut. Cette fois là pourtant, les deux amis semblaient vouloir rester calme et se plonger dans une discussion pour ressasser quelques souvenirs et découvrir les histoires manqués de chacun des côtés. Assis dans mon lit, étendu, je posai un regard serein sur Shawn. Je n'avais pas rencontré beaucoup de personne a qui je faisais confiance ici mais Spencer en faisait partis et le revoir était un véritable plaisir. Je ne portai pas vraiment attention aux vêtements qu'il laissa sur ma chaise. Propres et distingués, je remarquai une certaine ressemblance avec un des rares habits que je possédais, outre mon accoutrement classique.

Shawn passa en revue son histoire récente dans les très grandes lignes. J'aurais aimé être triste pour lui mais avec le départ d'Elly et la situation précaire de Véga, rien ne m'était réellement inconnu. Lors de sa référence au faible taux de criminalité canadienne, je ne pus empêcher un sourire moqueur. Il ne devait pas être resté au courrant de quelques uns des événement récent pendant ce temps ou il était occupé.

-Ah non pas de le Canada. J'y ai déjà trop d'histoire. Tu n'as pas entendu parler de la crise de Véga? Il a tuer des tas de gens au Canada dans une folie. Après ça, j'ai fait quelques conneries pour découvrir la vérité, étant donné que je ne croyais pas la version officielle. Disons que les forces de l'ordre et quelques super-héros canadien ne me portent pas trop dans leurs cœur malgré la finale plutôt positive. Enfin positive, c'est relatif... Disons que je dois continuer à voir Véga pour m'assurer qu'il nous refasse pas le coup de la grande colère divine. De toute façon, on trouvera bien un endroit neutre, mais pas le Japon!

Avec les problèmes que j'entretiens avec ma transe ces derniers temps, c'était le moindre que l'on puisse dire que c'était préférable d'éviter une des villes les plus avancées technologiquement du monde. Je finirais forcément par me ramasser quelques baffes psychologiques très désagréables. Au moins, en ce moment, nous frôlions la réconciliation malgré ses insultes typique et malgré tout énervantes.

L'offre de colocation me fit rigoler, malgré tout elle était plausible. De toute façon, je ne passais pas aussi souvent dans cette chambre alors aussi bien en faire profiter Shawn. Ceci dit, c'était dans mon loft que je me trouvais le plus seul. Il avait été acheté en prévision de passer de longs jours heureux avec la femme de ma vie, qui se dévoile être largement moins engagés que je l'espérais. Et dire que j'avais voulu passer une bague à son doigt. Comment avais-je put être aussi stupide?

-Je ne vois pas pourquoi Xavier serait contre un changement de chambre. De toute façon, cela fait partie des gros changements de ma vie. J'habite principalement dans un loft que j'ai loué en ville. J'avais l'intention d'y vivre avec Anne-Éléonore, tu te souviens d'elle? Enfin, depuis elle a une nouvelle fois disparue. Aussi bien dire que je ne crois pas la revoir de sitôt, et pas de la même façon.
Sinon je t'ai parlé que Véga a fait une grosse crise de nerf. Ce n'était pas beau à voir ce qu'il a laissé derrière lui. Si je ne l'avais pas arrêté moi-même avec l'aide de sa soeur, que j'ai malencontreusement kidnappé peu avant, il serait probablement encore entrain de tuer des centaines de gens. Oh mais ne t'inquiète pas pour sa soeur, on a réglé nos différents, même si elle ne me portera définitivement pas dans son corps pour les prochaines années au moins.
Et non je ne suis pas drogué. En fait, on m'a dit que j'avais pris du cynisme depuis mon dernier... accident. Si sa peut leur faire plaisir. C'est juste... *soupir* je n'ai pas expliqué cela à personne. Je suivais la trace d'un criminel, un illusionniste. Je déteste tout ce qui peut entrer dans ton cerveau. Et lui l'a fait. J'ai une fâcheuse, très fâcheuse tendance ces derniers temps à me demander si le monde que je vois n'es pas une illusion particulièrement réussi qu'il m'a créé. Tu vois de quoi je parle? Comme un rêve qui a l'air si réel que lorsque tu te réveille, tu ne sais plus si tu dors ou non. Enfin, j'essaie de passer au dessus de tout ça et au pire, je ferai ce que je peux dans cet illusion.
Pourtant j'ai aussi l'impression que tu as déteint sur moi toi! Je me rappel de cet simulation d'il y a quelque jour avec Ashley Collins. Tu l'as peut-être rencontrée, une très jolie blonde. Enfin, va savoir pourquoi, je me suis rendu compte que je la draguais en pleine mission! Non ne te marre pas! C'était pas bien du tout, j'aurais pu tout faire foiré! Tout ça parce qu'elle est jolie... Et tu sais ce que j'ai fait en revenant de la simulation? J'ai écouté un film. Charlie's Angels, tu m'en avais parlé tu te souviens? C'était très étrange et irréel! J'ai à la limite du peur de moi-même en ce moment à cause de ça!

Je ne pus m'empêcher de rire face à tout cela. Je devais bien avoir l'air drogué d'une quelque façon que ce soit, comme si j'avais perdu une partie de la froideur dont je faisais preuve. Ce calme olympien qui me rendait si efficace auparavant. Je n'arrivais toutefois pas à me décider si c'était réellement quelque chose de bien ou de mal. Après tout, les X-mens aussi arrivent à rigoler et à blaguer de temps à autre. Peut-être que de laisser cette valve de sécurité ouverte de temps à autre ne pouvait être que pour le mieux. Ceci dit, je n'avais toujours pas pris la décision de poser la main sur cette manette de X-Box que certains élèves se passaient dans le salon. Un jour peut-être que j'essaierai de me mettre aux jeux vidéo.

-Et toi, tu m'en dis un peu plus sur ce qui t'empêche de venir me voir aussi longtemps? Je veux dire, je comprends que ce genre d'évènement, celui ou je t'ai traîné, ça marque un homme mais, je suis sur que tu savais que j'étais encore là pour t'appuyer si tu en avais besoin. Mais surtout, SURTOUT, explique moi pourquoi un type comme toi se trimballe un habit cravate?

HJ : Pittoresque réponse! Je te l'accrde!

Évaché sur ce matelas qui semblait désormais être mon propre cercueil pour le reste de ma vie, j'étais là à écouter tout ce que Lucifel avait de nouveau dans sa vie. En effet, contrairement à moi, ce mec n'avait pas chômé. Racontant ainsi ses déboires au Canada, poursuivant ainsi par me mettre à jour sur les folles aventures de Vega pour ainsi me parler de sa dernière expérience lors d'une simulation en compagnie d'une certaine Ashley, je pouvais en déduire que celui-ci n'avait pas perdu de temps. Contrairement à ma propre vie qui n'avait pas bougé d'un millimètre, sa vie semblait ressembler à l'une de ces séries à l'eau de rose dont l'on pouvait écouter l'après-midi à la télé. Cependant, à l'écouter parler, tant de questions, accompagnés par de multiples raisonnements ne pouvaient s'empêcher de sortir et ainsi émousser un peu la conversation.

-Et alors? Ne viens pas me dire que le Canada va t'en vouloir jusqu'à la fin de tes jours. Ils ont déjà pardonnés le fait que nous avions achetés une grande partie de leurs ressources naturelles pour ainsi mieux accomoder notre propre économie alors j'imagines qu'après quelques jours, tu n'as qu'à te pointer chez leur « premier ministre » et lui offrir un bocal de sirop d'érable et il aura aussitôt oublié le différent.

Mes répliques continuèrent de plus belles.

-Et alors? Est-ce que ça veut dire que Vega est mort? Allez! Dis-le moi! Je voudrais savoir si ma résolution de cette année est réussie!

Et encore :

-Alors si je comprends bien... Swndler n'est plus dans ta vie? C'est moche...mais racontes-moi en plus sur la sœur de Vega. Tu as eu quelque chose avec elle? Et cette Ashley? Tu as aussi eu quelque chose avec elle? Ne viens pas me dire qu'il va falloir t'implanter des spores de charmes à toi aussi! Franchement, je t'ai mieux élevé que ça, dis-je tout en ricanant.

Mais alors que la conversation continuait, Lucifel semblait me faire part d'un tout autre problème, celui concernant un certain illusionniste qu'il avait rencontré lors de mon absence. Au tout début je croyais à une sorte de magicien pouvant ainsi faire apparaître un lapin de son chapeau. Mais avec un peu plus d'explications, je finis par comprendre la raison des craintes de Lucifel.

-Mince Lucie! J'ignorais qu'un tas de choses s'étaient passés dans ta vie pendant mon absence. Je suis désolé de ne pas m'être dévoilé aussi rapdiement. Mais... si ces trucs te font flipper... je pourrais peut-être t'aider à confondre le vrai du faux. Tu savais que j'avais le même pouvoir, n'est-ce pas?

De nouvelles aventures semblaient s'annoncer. Alors que Lucifel m'avait rendu un grand service afin de construire cette armure qui m'avait ainsi permis de mieux réussir les missions offertes par les X-men, voilà que j'allais pouvoir lui rendre la pareille en lui offrant un petit cours de rêves 101. En effet, mes quelques mois sabatiques m'avaient ainsi permis à perfectionner mon art dans le contrôle des rêves. Malgré le fait qu'auparavant, j'étais incapable de contrôler quoi que ce soit, j'étais maintenant rendu à ce stade ou je pouvais battre tout bon débutant en la matière. Pas mal pour un début. Ce n'était pas la perfection mais c'était déjà pas si mal.

Mais alors que j'attendais une réponse de la part de mon confrère, je fus surpris par une nouvelle question : ou étais-je depuis tout ce temps et pourquoi trainais-je un costume chic avec moi? Tant de réponses attendaient Lucifel.

-Je suis désolé Lucie de pas t'avoir donné plus tôt de mes nouvelles. Disons que ma réaction a plutôt été subite lorsque j'ai vécu toutes ces atrocités en Italie. Je sais que nous faisions cela pour le bien des mutants... mais le fait de te voir sur un lit d'hôpital et de voir autant de personnes criblés de balles... je ne suis pas habitué à faire cela. J'avais besoin de temps pour m'en remettre. J'espère que tu comprends. Sinon... ce costume... c'est pour rien! C'Est un truc stupide! Ca ne t'intéressera sans doute pas!

Honte à moi-même. Je cachais à Lucifel mon envie de me lancer en politique. Comment allait-il réagir si un jouril apprenait que j'allais m'allier à des gens auxquel il pouvait avoir une grande haine? Et si tout cela résultait de la fin d'une très franche amitié? Non! Je n'téais pas encore prêt à lui en parler.

Il n'y avait pas à dire, le simple fait d'avoir ouvert la bouche pour quelques phrases m'avaient fait le plus grand bien. Il faut dire que j'ai l'habitude de retenir une quantité massive d'information face aux autres et que peux d'entre eux pouvaient se vanter de réellement me connaître. De ceux-là, je ne pouvais même pas me compter réellement. Shawn en était surement le plus près avec Véga. Seulement ce dernier n'était pas dans l'état le meilleur qui soit pour donner une quelconque forme de conseil. Attendre des conseils de Shawn, je dois l'admettre, est aussi un risque majeure mais quand on met sa vie entre les mains de quelqu'un alors forcément, on accepte de prendre en compte son avis sur tous les sujets du monde.
Je ne relevai pas la remarque de Shawn sur le Canada, il était bien connu que le pays avait un haut niveau de conciliation mais ce n'était pas forcément mon cas. J'y avais des souvenirs plus étranges et troublants qu'en Italie. Je m'étais après tout abaissé au niveau de tout ce que je déteste pour réussir cette folle mission et y retourner n'était pas dans mes plans. C'était ironique comment je voyais l'Italie comme une direction fort intéressante et le Canada. Peut-être que tout le mal que j'ai vu et fait aux états-unis m'a habitué à la forme de violence dans laquelle je me suis plongé là-bas alors qu'au Canada, c'était un tout autre monde. Le temps m'apporterait peut-être des réponses sur ces points. De toute façon en attendant, j'avais à répondre sur les grandes questions primaires de Shawn: la mort de Véga et aussi, mais surtout, les filles!

-Véga n'est pas mort Shawn, à tout le moins pas physiquement. Si c'était le cas je ne lui parlerait plus du tout. Il passe juste beaucoup de temps seul à réfléchir et est surveillés par quelques amis. Au moins, il a l'air d'être stable en ce moment.

En ce qui concerne ton sujet favoris Shawn, les filles! J'espère que tu ne crois pas réellement que j'ai couché avec la soeur jumelle de Véga, j'ai tendance à préféré les filles de mon âge. Elle était quand même jolie avec cette histoire de rajeunissement par la vitesse mais comme je l'ai rencontré après lui avoir tendu un piège, assommée et attachée, ce n'était pas la meilleure situation de départ pour une relation. Et puis, nous étions tous les deux en chasse de son frère et crois moi, il ne nous l'a pas donné facile.
En ce qui concerne Ashley, je... je dois admettre que j'y ai pensé. Cela ne date que de quelque jour et même si je veux la revoir, nous n'avons pas encore eu l'occasion. Ceci dit je n'ai pas l'intention de faire la même stupidité qu'avec Anne-Éléonore, les coups de foudres ne laissent pas de bon. Si on s'entend bien, on verra. Par contre en ce qui concerne tes spore, peut-être que j'aimerais avoir un petit échantillon, voir si je peux en faire une version synthétique. Enfin, on verra ça plus tard. De toute façon, ce genre d'ajout n'ira probablement pas avant la X-2.

La référence à l'armure que je préparais ne m'effleura même pas tant elle fut naturelle. De toute façon, il y avait peu de chance que Shawn la remarque. De toute façon(bis), je n'avais visiblement pas tout à fait autant envie de parler lorsqu'il me dit qu'il avait un pouvoir d'illusion lui aussi. Alors là non, plus du tout. Premièrement, ça aurait put être vachement utile en mission mais d'abord et surtout. Ce type pouvait me faire n'importe quoi sans mon accord. Sans un mot, gardant un oeil sur Shawn, je relevai mon bras mécanique et appuyai sur quelques touches. Le dossier de Shawn apparut et une notion attira rapidement mon regard. Contrôle des rêves. Ce n'était pas une illusion à proprement parlé mais ce n'était pas forcément mieux, je pouvais après tout être dans un rêve, voir n'avoir jamais été en Italie ailleurs que dans ma tête, et ce type pourrait en être la source.

-Une chose Spencer, dites moi, pouvez-vous rallongez le sommeil des autres sur une très longues périodes?

Bordel, et si je rêvais toujours depuis l'Italie. Et si Anne-Éléonore n'était jamais partie mais c'était moi qui m'était soudainement évanoui dans la nature parce que j'étais enfermé dans la cave d'un obsédé complètement fou qui rigole en manipulant continuellement les rêves d'un homme. Il y avait des tas d'obsessions étranges qui dépassaient encore celle-là alors je n'en serais pas surpris un seul instant. Je sentis un puissant frisson passer dans mon dos. Faites que l'homme que je croyais être mon ami se trouvait être un psychopathe dangereux que je devais éliminer ou pire encore, un d'entre Eux.

Ces conversations personnelles me manquaient affreusement. Certes, Lucifel avait fait beaucoup de chemin depuis la dernière fois puisqu'auparavant, j'en venais presque à parler à sa place. Mais je devais l'avouer : voir en Lucie un être plus sensible me rendait moins seul au monde. Enfin! Je n'étais plus entouré de mutants qui ne pouvaient s'empêcher de tomber sur ce stéréotype de « faux dépressif solitaire ». Eh non! Il y avait enfin quelqu'un en qui je pouvais compter : Lucifel le grand!

Celui-ci me mis à jour sur Vega, qui semblait toujours vivant mais oh combien surveillé de près. Aussi, on me mit à jour sur les histoires d'amour de mon petit coéquipier qui semblait quelque peu timide d'en parler. Mais enfin! À quoi bon être gêné? Ne savait-il pas qu'il se trouvait devant le « séducteur de ses dames dit le Shawn Spencer »? Pour moi, l'amour n,avait pas de secret alors pourquoi Lucifel devait-il le cacher?

Mais voyant que cette nouvelle conquête dont parlait mon ami semblait aller tout lentement, je perçus une petite requête, quelque chose qui me fit aussitôt sourire.

-Quoi? Faire une version de mes spores en synthétique? Mince Lucie! Tu es si désespéré que ça? Haha! Allez! Toutes les femmes aiment les hommes avec des ailes et un bras mécanique. Ca te donne un air viril. Ajoutes toi des lunettes et on dirait un mélange entre « Terminator » et « Big Bird » de « Sesame Street » : la combinaison parfaite! Fais-moi confiance, beau brun!

Mais alors que je fis mention de mes pouvoirs concernant le contrôle des rêves, pouvoir dont je n'avais pas beaucoup fait usage devant Lucifel, celui-ci se permit de pianoter quelques boutons sur son bras mécanique avant de me lancer cette nouvelle question : étais-je capable de prolonger un sommeil? Cette question me fit songer.

-Oh mince.... bonne question! Je me souviens avoir emprisonné un mutant dans un rêve, avoir transformé un rêve en cauchemar. Mais ce pouvoir m'était seulement possible d'accès seulement lorsque la personne dormait... et seul l'armure que tu m'as donné a cette option de gaz somnolent. Mais faudrait voir! J'en sais affreusement rien! Quoi? Tu as quelqu'un à endormir? C'est qui? C'est ta conquête, c'est ça? Espèce de coquin! N'as tu pas honte de profiter d'elle?

Dis-je en gloussant un petit ricannement.

Je grinçai un peu des dents. Il disait ne pas savoir s'il pouvait retenir des rêves actifs, seulement il pouvait bien dire ce qu'il voulait. Je ne répondis pas à ça dernière question sur le champs. Mon esprit se défonçait, tentant de trouver une réponse qui me plairait. Il en vint à une série de décision. Premièrement, Shawn n'avais pas le profil de base de psychopathe. Secondement, si j'étais dans un rêve, je ne pouvais pas y faire grand chose, à part être encore plus attentif à mon environnement pour déceler des failles dans l'illusion. Troisièmement, mais quel genre de psychopathe à la con créerait Shawn? Pour l'instant donc, je devrais donc me satisfaire de cette idée. Quitte à me demander si je vie dans une illusion, pourquoi ne pas vivre dans un rêve dans une illusion... ou vivre dans un rêve en croyant que je vis dans une illusion... oui bon ne compliquons pas inutilement les choses.

-En faites, je veux tes spores comme nouvelle arme. J'ai bien vue comment elles étaient utiles. Je t'explique. J'en ai un peu ras-le-bol de me faire écraser par n'importe quel mutant au pouvoir légèrement offensif. Du coup, j'ai commencé à me préparer un équipement spécial. Vois-tu, c'est à partie l'équipement que je t'ai créer qui m'a inspiré. Je suis entrain de me préparer une armure de combat. Pas un exosquelette hein, je veux pas faire 10 mètres de haut et un tapage d'enfer. Une armure légèrement juste au corps avec les capacités d'augmenter ma force et mon endurance entre autre. J'y ai inclus le système Morphée que je t'ai offert. Enfin, même si elle va être un atout majeure, j'espère l'améliorer rapidement et tes spores pourraient définitivement m'être utiles.

En faites, elle était pas mal terminé. Il me restait juste à faire les tests en action. Je pensais d'ailleurs aller me promener un peu avec elle d'ici peu de temps. Cela dit, ça pouvait encore attendre. Tant que je n'avais pas l'autorisation de rejoindre les X-mens, je devais tout faire pour rester calme. Retarder mon entré dans l'élite de l'institut ne faisait pas partie de mes plans. Et de toute façon, je n'étais pas au bout de mes peines sur d'autres points.

-Écoute Shawn, à propos de ton pouvoir sur les rêves. Vaut mieux ne pas y revenir. Pour quelqu'un comme moi, l'idée de ne pas savoir si je suis dans la réalité, dans un rêve ou dans une illusion, ce n'est en rien pour aider à la stabilité de ma psychologie. Je n'ai pas besoin de faire endormir qui que ce soit. J'espère juste, et je vais suivre cette idée, que tu n'es pas un cinglé qui me tient prisonnier d'un monde alternatif. Ceci dit, en acceptant que nous ne sommes pas dans un pseudo-univers alors il y a une chose de grande importance qu'il faut éclaircir. Pourquoi tu avais un de mes habits, et n'essaie pas de t'enfuir de celle-là Shawn. S'il le faut, je t'enferme dans la cave et je passe les dix prochaines années à te torturés pour avoir la réponse.

Le relèvement d'un de mes sourcils sous entendait que je n'avais évidemment pas l'intention de jouer au bourreau pour vrai mais qu'il ne me retirerait pas cette idée de la tête. Oui parce que c'était une anomalie, une grosse à part de ça. Es-ce que mon intention de comprendre cette situation était lié à ma peur d'être dans une pseudo-réalité? Oui, absolument. Malheureusement pour Shawn, c'était une bonne raison pour moi de ne pas arrêter de le forcer à parler.

J'ignore ce qui se passait dans la tête de mon confrère mais je sentais auprès de lui une certaine insécurité face à cette discussion qui semblait se former entre lui et moi. Un léger malaise envahissait la pièce alors que je fronçais les sourcils, cherchant la bêtisse que j'avais osé dire pour ainsi créer ce malaise. Avais-je dit quelque chose de blessant? De perturbant? Non...! Alors pourquoi ce malaise immédiat? Connaissant Lucifel depuis de longues années, j'étais d'ailleurs étonné de le voir sous un tel état. L'ayant pourtant cotoyer lors de la mission en Italie, je savais pertinemment que rien ne pouvait le faire rougir, même pas le moindre terroriste pointant le moindre pistolet sur sa tempe ne pouvait réussir à intimider Lucie. Alors pourquoi tant d'insécurité dans une si innonfensive conversation? Je cherchais encore... mais sans résultat.

Enfin, ce silence disparut sous l'explication des nouveaux plans de Lucifel, visant à clarifier ses dernière explications. L'entendant ainsi expliquer la création de son armure qui utiliserait mes propres spores à l'éllaboration d'une arme défensive, je ne pus que sourire à cette nouvelle :

-Ahlala! Coquin, va! Je savais que j'étais comme une sorte de modèle à tes yeux! C'est donc pour ça que tu sembles plus sensible? Tu veux ressembler à ton petit Shawn Spencer, non? Non sérieusement, je rigoles! Non franchement, ce qui est à moi est à toi! Je sais que tu aurais fait autant pour moi alors vas-y! Tu peux me prendre quelques spores.

Cependant, n'allant pas plus loin dans la discussion, je m'arrêta sec, m'empressant de prendre le bras de Lucifel afin de m'assurer d'une seule chose :

-Euh... attends... j,ai dit oui... mais j'espère que tu n'auras pas besoin de trucs comme un scalpel ou d'aiguilles pour m,en prendre... tu sais que je suis sensible à ces choses-là! J'ai déjà mordu une infirmière à cause d'une simple prise de sang...

Ma collaboration ne tenait donc qu'à une simple preuve de réconfort de la preuve de Lucifel qui semblait vraiment intéressé à l’élaboration de son nouveau projet. Par contre, étant de nature douillet, je me devais d'être réconforté.

Mais alors que je tremblais quelque peu à l'idée que mes prochaines minutes allaient être passées sous le bistouri et les seringues, Lucifel sembla y prendre l'avantage, me demandant ainsi ce que je fabriquais avec son propre veston. Pourquoi lui avais-je emprunté?

-Euh... pour rien! J'ai voulu impressionner une fille et la draguer, lui faire croire que j'étais un riche fonctionnaire...!

Cette explication ne colla malheureusement pas auprès de Lucie qui me regarda de ses yeux vitreux. Ayant travaillé en équipe avec moi, celui-ci pouvait savoir pertinemment lorsque je mentais. Me menaçant donc de m'enfermer dans un sous-sol pour m'y torturer, je céda sous la pression!

-Bon! D'accord! D'accord! On se calme! Je vais tout dire! Je suis allé voir un certain homme d'affaire pour ainsi lui proposer de m'épauler financièrement dans une certaine campagne électorale que je vais diriger. Ce que j,ai vu en Italie m'a un peu bouleversé et ça m'a pris quelques mois pour m'en remettre et sachant que si personne ne réagit, les mutants seront bientôt pris comme des esclaves pour la société, j'ai décidé de prendre les devants et de me lancer en politique. Allez, vas-y! Tu peux rigoler maintenant!

Bonne nouvelle donc, Shawn allait me laisser prendre de ses spores. Mauvaise nouvelle donc, il se met à croire que c'est un modèle pour moi... Es-ce que Shawn possède quelque chose qui puisse faire de lui un modèle? Quoi que ce soit? Permettez-moi d'en douter. Hélas, certes je dois admettre qu'il m'affecte. Parce que Shawn est un bon vivant comme on en croise peu. Trop sûrement, mais peut-être que quelqu'un avec un peu moins de cette ferveur n'aurait jamais impacté d'une quelque façon que ce soit sur ma personnalité. Il fallait que j'admette que les grands sourires, le relâchement et les blagues douteuses Spencerienne pouvait faire de moi quelqu'un d'un peu mieux. Du moins je l'espère, sinon je vais surement bientôt frapper un mur, me retrouver couvert de balle et agonisant dans une ruelle sombre de New-York. Tout compte fait, c'était une option au potentiel important peu importe le cas.

-En fait Shawn, je crois que je devrais pouvoir les capturer dans l'air si tout va bien. Dans le pire des cas, une seule prise par seringue ferait l'affaire. Sérieusement, j'espère que tu n'as pas peur des aiguilles parce que comparé à des balles, ça ne peut franchement pas faire de mal. Et n'essaie surtout pas de penser à me mordre. Je te jure, tu me mords et tu va aller à l'hôpital pour un bon moment. Mais bon, comme je disais, probablement juste dans l'air.

Finalement vint l'histoire du veston. Enfin non, d'abord une fausse histoire puis la vrai. Une évidence quand on parle de Shawn. Mais lorsque le chat sortis du sac, je suis candidement près à admettre que j'aurais refermé le sac et que je l'aurais frappé à quelques reprises contre un mur de béton. Je ne détournai pas mon regard des yeux de Shawn. Je pensais, repensais, rerepensais à la situation étrange. Non, je ne pouvais pas y croire. Il ce foutait de ma gueule comme Shawn seulement savait le faire. Sauf que non, pas ce coup-là. Shawn se serais échappé, il aurait éclatée de rire ou quelque chose. Là, il était très sérieux. Je clignai des yeux quelques fois, tentant de comprendre comment une idée aussi folle avait put lui passer par la tête.
Qu'il ne se soit toujours pas remis complètement de l'Italie je pouvais le comprendre, mais que cela l'amène à croire qu'il pourrait peut-être remporter les élections pour devenir maire de New-York? C'était une toute autre histoire. Je me passai une main sur le front, tentant de trier puis de trouver le moyen d'exprimer les questions qui me passaient par la tête. Non, je ne riais pas, je ne trouvais pas ça drôle. Ça me mettais plutôt carrément dans le malaise. Je ne croyais pas en la politique. Ils étaient corrompus d'un bout à l'autre et n'agissaient jamais lorsque ça importait. C'était la même chose pour les forces de l'ordre d'ailleurs.

-Shawn sérieusement, la politique? J'espère que tu ne t'attends pas vraiment à pouvoir entrer dans ce genre de domaine n'es-ce pas? Les politiciens sont toujours les mêmes. Des générations rapprochés, une clique d'ami puissant qui se passent presque le pouvoir avec un sourire en sachant que de toute façon, rien ne changera vraiment. Tu crois que tu vas y faire crois Shawn? Prendre la clé de la ville, jeté un sort magique, et que toute la population va se mettre à danser et à chanter en chœur que les mutants ils sont tous gentils et tous beaux? Et puis quoi d'autres? Tu ne crois pas que ça va finir là? Géré une ville ce n'est pas une simulation ordinateur c'est un véritable travail et un lourd qui plus est. Et Shawn, tu as pensé que tu vas devenir la cible numéro un de tous les groupes anti-mutants? Tu y as pensé à ça?

Parce que non, je ne peux pas croire qu'il y a pensé. Je le vois bien ce mettre en tête une idée à la con et croire que le monde va lui faire des pieds et des mains pour faire ce qu'il veut. Malheureusement, je voyais mal Shawn changer d'idée maintenant. Je ne savais même pas ce que je pouvais faire pour y arriver. Il me restait donc une seule chose à faire réellement en attendant sa réponse, espérer trouver un moyen de limiter les dégats, et de façon massive. Seigneur, j'ai l'impression de devoir essayer de réduire une bombe nucléaire à une dizaine de coup de Napalm-B et prier un grand coup.

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