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Sujet: 1942 - Ghetto de Varsovie (David Haller - Ludwig) Mar 12 Juil 2011 - 4:39
Spoiler:
« Parfois une occasion se présente, un instant où tout devient clair, où tout est possible, où soudain, on peut réaliser des miracles. »
Il m'a poussé à temps. Il a reçu les balles pour moi. Il s'est tué pour moi.
Je sens les cadavres. Ses cadavres qui m'entourent durant un moment, ma sœur, ma mère et mon père sont à coté de moi, sans vie. Les balles les ont tué sur le coup. Je n'ai pas trop compris sur le moment, pourquoi ils ont tué tout le monde. Je ne sais pas vraiment comment réagir, je sens la main froide de mon père sur mon chemisier blanc, je ressens la peau des victimes empilées dans le trou.
Je sens leurs odeurs. Je me lève au bout de mes pieds, je sens leurs muscles se déformaient sur mes pas. Je regarde une dernière fois ma famille. Je les regarde pour la dernière fois de ma vie, ils ne vont jamais être honorés, ils ne vont plus jamais être heureux, ils sont morts dans un trou avec d'autres juifs. Je n'ai rien fais, je ne me suis pas battu, j'ai laissé ma famille mourir. J'ai laissé tous ses gens mourir, tous les gens de Varsovie. Pourquoi je dois sortir de ce trou? Pourquoi je ne peux pas mourir avec ma famille? Je ne sais pas encore pourquoi, peut-être que c'était l'instinct de survie.
À chaque fois que plante ma main dans la terre pour escalader le trou, je ressens des larmes qui coulent sur mon visage. Je sors enfin du trou et je regarde autour de moi. J'étais seule, seule à coté une vingtaine de juifs fusillés. On m'a tout enlevé, mes amis, ma famille et ma vie. Je tombe sur les genoux et je commence à vomir, je pleure.
Je pleure, je ne sais pas combien de temps, je ne sais pas combien de fois, mais je pleure. Je me relève et je regarde. Je n'ai pas vu le militaire qui se dirigeait vers moi. Il s'est aperçu que je ne suis pas mort, il vient finir le travail. Je tombe sur le sol, je tombe sur le dos, je suis passif, il va peut-être que me tirer une balle dans le crâne et me jeter dans le trou.
J'ai peur, je recule un peu.
-Non...
Je le ressens au plus profond de moi, peut-être que je deviens fou, peut-être que c'était le temps.
-Je m'excuse papa...
Oui, je m'excuse. Mon père vient de mourir pour moi et je vais peut-être mourir comme un chien à cause de ce nazi qui m'a vu, sortir de ce trou.
David C. Haller X-Men Oméga
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Sujet: Re: 1942 - Ghetto de Varsovie (David Haller - Ludwig) Mer 13 Juil 2011 - 14:10
Mon corps allongé sur un tapis de mousse, mes yeux s’ouvrant lentement à la douce lumière de l’aube, je me réveille au milieu d’une forêt, les arbres veillant paisiblement sur mon sommeil. Les muscles encore engourdis, je ressens une légère brise d’automne fouetter mon visage, le froid parcourant mon corps d’un frisson. Je ne sais pas où je me trouve mais ses sensations surréalistes me font prendre conscience qu’il ne s’agit pas d’un rêve ordinaire. Une fois encore, je me retrouve plongé bon gré mal gré dans un voyage temporel aux confins d’une autre réalité sans aucun point de repères. Cette forêt de feuillus me privant de toute vision je ne peux me fier à mes 5 sens. Soudainement, comme en réponse à mes prières, ma télépathie se met en éveil me révélant une vérité à laquelle il m’est difficile d’adhérer. Une empreinte psychique familière se trouve dans les environs. Tout d’abord diffuse et floue elle se précise lorsque son propriétaire s’approche de moi. Un sourire discret se dessine alors sur mes lèvres, emplissant mon cœur d’une douce et profonde sérénité. Me tournant dans sa direction, je l’interpelle à travers l’obscurité afin d’attirer son attention.
- Erik ?!?
Des voix s’élèvent alors à l’horizon. Des pas résonnent dans ma tête et des silhouettes se dessinent alors à travers la brume. Le petit groupe se compose d’1 homme, de 2 femmes et de 2 enfants qui avancent silencieusement aux abords d’un cours d’eau. Tout d’un coup des ombres inquiétantes de soldats armés surgissent de nulle part et menacent le petit groupe.
Revenu soudainement à la raison, je retrouve une date et un lieu qui m’inquiètent fortement. Nous sommes en septembre 1942 aux abords de la ville de Varsovie, la famille Eisenhardt vient de s’échapper du ghetto dans l’espoir que leur amie parvienne à les sauver de cet enfer. Le sang se glace dans mes veines alors que j’imagine le sort qui les attend dans quelques minutes. Il faut que j’arrête ce massacre ! Il faut que je retrouve Max et sa famille avant qu’il ne soit trop tard ! Mon esprit calqué sur l’empreinte psychique du jeune homme, je cours à travers la clairière. Dans sa course effrénée contre la montre, je sens les ronces me griffer les jambes, les branches des arbres agripper et déchirer ma chemise. Je me précipite à leur rencontre à en perdre haleine, ignorant totalement ma douleur. Je répète sans cesse à Max quelques paroles pour le soutenir, le rassurer, lui faire comprendre que suis à ses côtés et que je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour les secourir.
- Max, ne t’inquiète surtout pas ! Je viens vous tirer de ce mauvais pas ! Je viens pour vous sauver !
Parvenu à l’orée du bois j’aperçois une compagnie de soldat SS l’arme au pied attendant patiemment l’ordre de leur supérieur pour tirer. En face d’eux une vingtaine de juifs sont alignés en rang soumis, ils attendent leur sentence de mort sans même tenter de se rebeller contre leurs tortionnaires. Parmi eux une famille de 4 personnes agglutinées les unes contre les autres, priant chacun de ne pas s’éloigner. Dans une dernière étreinte aimante et déchirante, les parents serrent leurs enfants dans leurs bras. Soudain, le capitaine donner l’ordre de tirer. Avec un calme déconcertant et une discipline de fer, agissant comme si l’acte odieux lui paraissait tout naturel, il fait lever l’arme et prononce les derniers mots que ces innocents entendront de leur vie. Moi, je reste là tétanisé par la scène que je viens d’apercevoir devant mes yeux.
Je suis arrivé trop tard !
Dissimulé derrière les arbres je me mords les lèvres jusqu’au sang, plaçant une main devant ma bouche pour faire taire mes hurlements. J’avais une chance inespérée de sauver la vie de cette famille et je l’ai laissé passer ! Je pouvais enfin rendre à Max les personnes qui aimait le plus au monde et j’avais échoué ! Sentant alors les larmes couler sur mes joues, j’envoie un énorme coup de poing dans l’un des arbres qui me servait de camouflage.
J’ai échoué Max ! Je n’ai pas réussis à vous porter secours à temps ! Je te demande pardon !
Il n’est plus temps d’espérer un miracle, je le sais ! Mais il me reste encore un espoir de venir en aide à l’adolescent. Serrant mon étoile de David dans mes mains je me promets alors de tout risquer pour que Max ne connaisse jamais l’enfer des camps d’extermination. Je sais ce qu’il en coûte à ceux qui se risque à défier le destin de ses personnes, j’en ai déjà fait l’expérience moi-même. Mais jamais encore jusqu’à aujourd’hui je ne m’étais retrouvé confronté à un tel dilemme. Jamais encore je n’avais croisé les routes de ma mère, de Daniel et d’Erik à cette époque si bouleversante de leur histoire. Rester impassible face à leur souffrance me paraitrait un terrible supplice. Ils faisaient partie de ma famille et je les aimais ! Je tenais suffisamment à eux pour sacrifier jusqu’à ma vie pour les voir retrouver le sourire et aujourd’hui, c’est exactement ce que j’allais faire. Soudain j’entends un des soldats criés visiblement surpris par le spectacle auquel il assiste.
- L’un d’eux est encore en vie !
Stupéfait par l’appelle du SS, je me retourne dans sa direction pour le voir braquer son arme sur Max qui vient tous juste de gravir la fausse commune, grimaçant de tristesse, se sentant terriblement affaibli. Posté en face de son adversaire héréditaire il recule de quelques pas, conscient d’être pris au piège. Cela ne devait pas se passer comme ça ! Max était sensé avoir survécu à sa famille alors pourquoi ce grain de sable s’était-il glissé dans les rouages de l’Histoire ? La situation était mal appropriée pour cette introspection à laquelle je me livrais. Avant que le soldat ne pose le doigt sur la gâchette, je lève les yeux au ciel adressant à mon père ces quelques mots.
*Pardonne-moi Papa, je sais ce que ce que mes projets contredisent tout ce que tu m’as enseigné jusqu’ici, mais je n’ai pas le choix. Après tout il s’agit de sauver la vie d’Erik ! Puisses-tu seulement essayer de me comprendre à défaut de me pardonner.*
En un éclair je surgis de ma cachette et viens me placer devant le canon du fusil. Inflexible je reste là, les bras en croix protégeant Max de ma carrure imposante. Son agresseur pointe son fusil vers moi, menaçant également de me tuer si je reste devant lui mais rien y fait.
[i]Parfois une occasion se présente, un instant où tout devient clair, où tout est possible, où soudain, on peut réaliser des miracles.
Doucement et avec tendresse, j’utilise alors ma télépathie à l’adresse de Max et lui envoie un message télépathique afin de le rassurer sur mes attentions pacifique à son égard.
*Ne t'inquiètes pas Max tu es desormais en sécurité! Je me nomme Moïse Isserles et tout comme toi je suis juif et j'ai perdu ma famille par la faute de ces monstres. J'ai décidé de prendre les armes afin que plus aucun des nôtres ne connaisse un sort semblable. Tu trouveras sans doute mes armes peu conventionnelles, le don que Dieu m'a accordé n'étant pas un cadeau ordinaire, mais sache que tout ce que tu pourrais voir n'a de but que de servir notre cause. Tu n'auras rien à craindre tant que je serais à tes côtés, je veillerais sur toi.*
Soudain le soldat SS ainsi que tous ces comparses resté à l’arrière se figent en un instant, transformant cette charmante scène de mise à mort en photographie. Seul le jeune homme derrière moi est encore maître de ses mouvements. La colère que je ressens en cet instant m’aide à trouver le courage d’user de mes pouvoirs à des fins tragiques. D’un geste j’ordonne à l’homme qui se tient devant moi d’hotter sa casquette puis d’appuyer son arme contre sa tête. Me rappelant toutes les atrocités que ma mère, Daniel et Erik ont connues et connaîtrons encore d’ici à la fin de la guerre, mon cœur se remplit d’un profond désir de vengeance. Je pense à mes grands-parents que je n’ai jamais connus, à tous ces oncles et tantes disparus dans les camps dans concentration avant même d’avoir commencé à vivre. Un sourire sadique se dessine alors sur mes lèvres et le soldat presse sur la gâchette devant mes yeux. Sa tête explose alors comme un ballon de baudruche et son corps s’écroule sur le sol. Je lui hurle alors en guise d’adieux ces quelques mots
- Ca c’était pour la famille Eisenhardt! Bon séjour en enfer espèce d'ordure!
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Sujet: Re: 1942 - Ghetto de Varsovie (David Haller - Ludwig) Sam 16 Juil 2011 - 20:32
C'est en consultant l'agenda de mon père, récupéré sur son corps, un peu avant qu'il soit incinéré en 44, que je suis tombé sur cette date : 26 Août 1942, visite au quartier juif de Varsovie. Qu'allait-il faire là-bas, lui qui était déjà assigné depuis plusieurs années au même camps ?
J'ai assez facilement pu obtenir une place dans le service de sécurité du Ghetto, grâce à une fausse identité que j'avais déjà empruntée il y a quelques années, Wolfgang Fänger. A cette époque, c'était selon les papiers un jeune soldat de 22 ans, ayant fait toutes ses classes avec brio, et qui n'était pas si loin de recevoir une promotion. Malheureusement, le véritable Wolfgang était mort dans un col montagneux du nord de la Grèce un peu plus tôt, victime isolée et presque anonyme des résistants communistes, mais son nom traînait toujours sur les registres. Ma ressemblance physique avec lui et ma connaissance des corps armés allemands rendait l'illusion presque parfaite. Aussi, quand le commandant Okärinen est arrivé, je faisais partie de la troupe chargée de l’accueillir.
Avec dix ans de plus, il ne me reconnaît bien évidemment pas, mais il semble me considérer avec une certaine bienveillance. Les jours de service sont durs, autant physiquement que mentalement, mais je ne regrette pas d'être ici. Mon père est bien sûr un officier nazi qui aux yeux d'un historien serait comme n'importe quel autre : il a participé à la montée en pouvoir du Reich, il a déjà commandité des assassinats et abattu des juifs, et sera amené dans le futur à encore à commanditer et abattre beaucoup. Toutefois, il a beau être un monstre aux yeux de l'érudit, il reste mon père, un homme que je ne peux pas renier, tout juste me retenir de suivre. Il n'y a que peu de choses que je ne ferais pas pour, poussé par le désir d'être à ses côtés, rattraper le temps qu'on m'a volé avec lui, lorsqu'on l'a exécuté à mes onze ans.
S'assurer que des familles juives ne quittent par l’enceinte d'un quartier emmuré et grillagé n'en fait pas partie. La culpabilité est un concept assez relatif à partir du moment où l'on croit au destin. Je suis persuadé que ma présence, ou mon absence d'ailleurs, ici, ne changera rien au sort des fuyards, qu'il soit ou non funeste. J'ai échoué trop de fois à changer le temps pour croire à autre chose. Je suis impotent et mes actions sont sans conséquences. Pour ma conscience, de toute façon, il est absolument indispensable que ce soit une certitude.
D'abord, nous n'avons pas grand-chose à signaler. Quelques rumeurs d'organisation de résistance juive, à ce que je comprends, c'est plutôt habituel. Je découvre que mon père est ici pour réfléchir à une déportation des gens du ghetto vers le camps dont il a la responsabilité. Il fallait s'y attendre. Je joue aux cartes avec Diebold, un caporal trentenaire. Comme la plupart des autres soldats allemands, ce n'est pas quelqu'un que je trouve foncièrement antipathique. Comme la plupart des soldats allemands, c'est aussi quelqu'un qui boit beaucoup. Le reste du temps, il me parle de l'avenir, de la grandeur future, de son grade d'oberscharführer tout proche, de la maison de ses parents sur la rive du Rhin, pillée par les français en 23. Je ne peux que l'écouter, avec un sourire crispé...
Aucune honte à avoir quant à mon passé, ce sont presque des vacances morales. Je ne crois pas que cela soit le bienvenu, mais malgré tout, je me sens dans mon élément, ici.
Le dix-septième jour, un des membres de la compagnie repère des juifs ayant tenté de fuir. Nous les arrêtons, et nous nous apprêtons à en finir avec eux comme le veut l'usage. Je n'aime pas les exécutions. Toutefois, là encore, je me rends bien compte que je n'ai aucune incidence. Je pointe mon canon, et vise l'un des hommes. A cette distance, je ne peux pas le manquer si j'y mets un peu de bonne volonté, mais je n'en mets pas beaucoup. Pourtant, au dernier moment, ma cible se déporte un peu, et reçoit mon tir en plein thorax, avant d'être finalement transpercé de deux autres balles. Il tombe dans la fosse, à l'instar des autres. La majeure partie des soldats s'éloignent alors, mon père faisant signe à Diebold, qu'il n'apprécie pas beaucoup, de pousser dans la tranchée les trois ou quatre cadavres qui n'ont pas correctement chuté. Je reste avec lui pour lui porter assistance.
Soudain, il s'écrit qu'il y a un survivant. Tournant à peine le regard, je hausse les épaules, m'attendant à entendre une détonation, ne souhaitant pas m'attacher, ni simplement connaître, même un instant, à une personne qui n'en a plus que pour une poignée de secondes. Alerté par un bruit de course, mon attention se fige sur l'individu qui vient de débarquer, puis vers mon compagnon. Ce dernier est figé, le doigt crispé sur la gâchette de son arme sans qu'aucun coup n'en sorte. Je sens que quelque chose ne va pas bien avant que Diebold n'oriente son canon vers sa propre tête... qu'il tire, et qu'il s'effondre.
Je me retiens très soigneusement de lever mon fusil. Mon cœur s’accélère, je déglutis avec difficulté. Je peine encore à faire le bilan de la situation, rongé par l'incompréhension. Au bout d'un moment, je ne suis sûr que d'une chose, l'homme qui s'est interposé entre Diebold et sa cible n'est pas humain. J'hésite à démarrer un voyage, mais le bruit qui en résulterait pourrait être mal interprété par l'inconnu, et vu mon état de panique, je risque de faire une dramatique erreur de destination. Les soldats de la compagnie sont partis depuis deux bonnes minutes, me laissant seul. Si le bruit, suivi de notre absence de retour, les feront peut-être revenir, ce ne sera pas avant qu'on ait eu le temps de me faire subir le même sort. J'articule presque calmement d'une voix un peu crispée :
-D'accord... D'accord, tu es un mutant. Ce n'est pas très courant, à cette époque. Est-ce que je peux faire, euh, quelque chose pour toi ?
Sans trop y croire, je m'efforce de ne pas trop me montrer horrifié devant le spectacle de mon compagnon étendu au sol, le crâne éclaté. J'ignore autant que je le peux les paroles de son assassin, qui ne présagent rien de bon, faisant presque comme si c'était une situation normale. Je jette un coup d’œil derrière son dos, et je distingue un adolescent dans un état pitoyable. J'ai du mal à déterminer son âge, à cause de sa maigreur et de son teint maladif. Rien d'étonnant, finalement, pour un juif. Son protecteur est par contre en bien meilleure forme, portant des habits d'une excellente facture, ce qui est plus intrigant.
-A partir d'ici, vous n'irez pas bien loin... tout seuls.
Erik Lehnsherr Acolyte Alpha
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Sujet: Re: 1942 - Ghetto de Varsovie (David Haller - Ludwig) Sam 16 Juil 2011 - 21:40
Mes fragiles petits doigts touchent le sol, la terre qui semble être si froide, j'avais faim, mais je ne faisais pas attention. Je m'attendais à ma mort, comme à la mort des autres, de ma famille et de mon peuple. De toute façon, je n'ai plus aucun moyen de me sentir en vie, je n'ai plus vraiment de raison de rester sur cette planète que de rejoindre mes frères. J'avais peur, mais je ne croyais pas que cela allait durer très longtemps, je ne croyais pas que mon angoisse allait durer encore très longtemps.
Puis, une personne se mets devant moi, une personne bien plus musclée que moi et qui semblait être beaucoup plus en forme. Puis, il commence à me parler dans ma tête, je ne sais pas encore trop ce qu'il s'est passé, mais j'ai des craintes. Seuls des sorciers pouvaient avoir ce genre de pouvoirs. Je ne comprenais presque rien de ce qu'il faisait, mais c'était vraiment violent. Je plaquais mes deux bras autour de moi, même avec son avertissement, j'avais quand même peur. Quand, il commence à massacrer tout le monde, je ferme mes yeux et je pose mes deux mains sur mes oreilles.
Je garde quand même une distance entre mon protecteur et moi, je ne voulais pas qu'il se fâche contre moi et je voulais surtout rester proche de ma famille. On dirait qu'après le massacre qu'il avait engendré, il était en train de discuter avec un nazi un peu plus loin. Je me demande si la fuite est une solution possible, j'avais quand même beaucoup de craintes envers mon protecteur.
Oui, je doutais un peu de son histoire, pourquoi Dieu lui donnait un pouvoir si puissant et il ne le donnait pas aux autre? Je crois que c'est peut-être un sorcier. Je retire mes mains de mon visage pour les baisser sur mon corps et je lance ensuite des maigres paroles à mon protecteur.
-Laisse... le... ça sert à rien...
Je ne sais pas s'il m'entends. -Ils vont en tuer beaucoup plus quand ils vont découvrir le carnage...
C'était un peu plus claire, je m'approche un peu plus du jeune juif qui semblait être plus en forme.
-Tu peux sauver ma famille? Si Dieu t'a donné les pouvoirs de la mort, il t'a aussi donné le pouvoir de la vie, non?
David C. Haller X-Men Oméga
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Sujet: Re: 1942 - Ghetto de Varsovie (David Haller - Ludwig) Mer 20 Juil 2011 - 14:32
Dans un regard où devait se deviner un certain sadisme, je regarde le SS se vider de son sang alors que l’un de ces compatriote s’approche de moi. Il ne semble pas très âgé, il ne doit avoir en réalité que quelques années de plus que Max. J’ai dû mal à imaginer qu’un jeune homme de cet âge puisse commettre de telles atrocités. Mais après tout n’est-ce pas naturel pour lui ? Il a certainement dû faire partie de ses jeunesses hitlériennes dont le Führer était si fier, ses jeunes gens qui subirent un lavage de cerveau de la part de leur professeur. Qu’ont-ils entendu sur mon peuple ? Que ces derniers n’étaient que des parasites, de la vermine, des déchets qu’il fallait à tout pris détruire pour éviter qu’ils contaminent leur race de seigneurs. Que savent-ils réellement de nous ? Bien peu de chose en vérité. Ils ignorent que la plupart d’entre nous on errer les poches vides, cherchant du travail pour nourrir leur famille. Ils ignorent que nous ne sommes pas basés sur la même physionomie et que certains possèdent des cheveux blonds et des yeux bleus, comme les plus nobles représentants de la race aryenne. Les souffrances qu’endurent les juifs à cause de leurs lois racistes et sans fondement leur sont tout à fait inconnues.
Je pose sur le jeune nazi des yeux emplis de haine et de désir de vengeance. L’espace d’un instant, je pense lui faire subir le même sort que son compagnon. Tout chez lui respire en cet instant la peur et cette situation empli mon cœur d’une immense joie. Il ose alors échapper quelques mots qui me paralysent totalement. Comment ce jeune aryen a-t-il pu entendre parler de « mutation » ? En 1942 ce terme leur est totalement étranger et ces manifestations de pouvoir passent pour être de la sorcellerie. Je me mets alors à lire en lui et curieusement ne peut expliquer ce curieux phénomène. J’ignore pour quelle raison mais je sens bien qu’il n’est qu’un étranger à tout ce qui se passe. Comme si ces évènements ne le concernaient aujourd’hui en rien. Dans un soupir je secoue la tête en déclarant dans un allemand presque parfait.
- Pourquoi donc te dissimuler parmi eux Ludwig ? Tu ne devrais pas être ici !
Puis soudainement sa deuxième question me transperce le cœur d’une centaine de coups de poignards ? Il veut faire quelque chose pour moi ? Ai-je bien entendu ce qu’il vient de me dire ? La colère reprenant le dessus. Je jette un rapide coup d’œil vers la fosse commune et serre les dents. Je me tourne ensuite vers le jeune Ludwig et déclare
- Tu veux faire quelque chose pour moi ? Je suppose que tu ne possèdes pas le pouvoir de redonner vies à ces malheureuses victimes que tu viens de tuer ? De même que tu ne peux rendre sa famille à ce jeune juif ? Pour quel genre de personne me prends-tu donc ? Sache que je ne fais pas d’affaire avec des gens de ton espèce.
Mes envies vengeresses reprenant le dessus je m’apprête à lui faire ravaler ses dernières paroles. Soudainement la petite voix timide est effrayée de Max s’élève derrière moi, me suppliant de ne pas le tuer. Prenant à nouveau conscience de sa présence, je me refuse à commettre un meurtre supplémentaire. Comment pourrais-je après justifier une politique de non-violence envers Erik si j’étais capable de commettre les mêmes atrocités que Magnéto ? Max me supplie alors de sauver sa famille et son appel au secours me déchire le cœur. Sentant mes yeux se remplir de larmes, je me tourne vers lui et m’abaisse à sa hauteur, Accroupi sur le sol, je lui murmure ces quelques paroles en yiddish.
- Max je suis vraiment désolé pour ce qui est arrivé à ta famille, je te jure que s’il y avait quoique se soit que je puisse pour leur redonner la vie je le ferais mais je ne peux pas. Dieu m’a accorder de grands pouvoirs certes mais ils ne sont pas assez efficaces pour effacer ce qui s’est produit. Je suis désolé mon grand ! Ne reste-il donc personne pour veiller sur toi ?
Ludwig m’adresse quelques mots qui me ramènent brusquement à la réalité. C’est vrai, nous ne pouvons nous échapper du ghetto sans attirer l’attention des soldats nazis et sans nous faire arrêter. Si les allemands nous rattrapent, ils nous exécuteront ou nous enverrons vers les camps d’extermination. Il faut à tout prix éviter cela !
- Sachez Ludwig que je n’ai absolument aucune confiance en vous. Un homme qui abat de sang froid un juif et se propose brusquement d’aider les autres ne passe pas pour être crédibles. Si nous vous suivions qu’adviendrait-il de nous ? Vous nous acheminerez vers un de vos camps : vers Auschwitz, Sobibor ou encore Treblinka ? Lequel à votre préférence ?
Daniel Hopes Agent du B.A.M. Alpha
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Sujet: Re: 1942 - Ghetto de Varsovie (David Haller - Ludwig) Jeu 21 Juil 2011 - 22:21
- Je ne te comprends pas Daniel, certains fuient la mort, toi tu cherches à échapper à la vie. Tout ce qui reste ici lorsqu’on à toucher le fond comme nous autres c’est une irrépressible envie de vivre, on s’accroche à la moindre parcelle de ce qui nous reste d’humanité pour se convaincre qu’on n’est pas encore devenu des ombres, toi tu n’es pas comme nous. Tu observes en te laissant couler mais tes yeux…je ne sais pas…on dirait qu’ils pétillent d’une force qui ne veut pas se laisser écraser comme si l’oxygène lui-même ne pouvait suffire à emplir tes poumons. Nous ne sommes riches que de cela ,ici, l’air qu’on nous laisse respirer, ton cœur veut plus mais tu ne le trouveras pas ici…y’a que la mort qui demeure derrière nos murs.
Daniel porta sa trimballe au liquide tiède à ses lèvres gercées dans un demi sourire qui sonnait comme une manifestation certaine d’un cynisme entendu ; Le métal, à peine réchauffé ne pouvait parvenir à entamer l’engourdissement de ses doigts crispés dans des mitaines trouées. Le breuvage, sorte d’eau chaude aromatisée à coup d’herbe indéfinissable, était infecte mais la notion du gout était une des premières choses que l’on perdait entre ces murs, bien avant l’espoir.
- Je suis le Roi des Oiseaux, Isaac, mon royaume, c’est tout ce que mon regard peut embrasser. Mon esprit n’est pas ici, mon corps souffre mais mon âme est à des centaines de kilomètre , il me reste comme unique ambition de m’assoir et d’attendre.
- Attendre quoi ? Tu sais que certains vont même jusqu’à douter que tu sois juif, tu es français et personne n’a idée de la manière dont tu t’es retrouvé ici, c’est quand même étrange de faire tant de mystères lorsqu’on a vraiment plus rien à perdre. Daniel ria doucement en posant le regard sur sa timbale vide.
- C’est peut-être parce que je le voulais que je suis ici.
- Ne dis pas ça.
Issac se leva en soupirant et s’absorba sur le va et vient de la rue grouillante alors que le soleil caressait déjà les toits des quartiers sud et que les rondes SS prenaient le quart près des portes lourdement armées et gardées.
- On ne peut pas vouloir être ici. - On ne peut pas se contenter de regarder le sang couler d’une plaie béante, on ne peut pas se résoudre à être écrasé. J’enseignais la Philosophie à Prague, Daniel, je soutenais à mes élèves qu’en chaque homme il y avait du bon. Je ne peux pas croire qu’une arme entre les mains puisse servir à catalyser toute la bassesse de l’humanité. Il y a un sens à tout cela, il y a un Grand Dessein qui nous échappe, il DOIT y avoir une raison sinon..sinon..
Issac garda le silence s’absorbant sur la vision d’une femme décharnée tentant de ramasser le cadavre de ce qui semblait être son premier né emporté par le typhus et la malnutrition. Elle s’agenouilla dans la rue ne trouvant plus la force de pleurer alors que cette scène déchirante n’émouvait plus personne tant l’horreur elle-même était devenue apathique. Daniel suivi du regard le soldat qui s’était décidé à rejoindre la femme, la trainant à même le sol, vers l’embranchement d’une autre rue. Son sort n’appartenait plus à personne, ni même à elle. Daniel évita de croiser le regard, terrible de désespoir, du vieil Isaac et conclut dans un murmure.
- Sinon ça signifierait que Dieu lui-même nous a abandonné…ou pire, qu’il n’existait pas.
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Dieu n’existait plus. Il s’était détourné de ce peuple comme il s’était détourné de lui. C’est ce qui, dans l’esprit de celui qui bien plus tard serait nommé le tme Tricker, le reliait à cette communauté. Sa femme et son enfant emporté dans la tourmente et dont les cris d’injustice se mêlaient à ceux d’un peuple que l’on vide de son sang. Il avait été le sacrifié d’une génération, celle des tranchées et des massacres imbéciles. A présents, les mêmes démons assoiffés d’ignorance précipitaient une autre génération dans le massacre. Il avait sa place ici et ici il y prendrait fin. La Belle Epoque l’avait trouvé avide d’oublis et d’enivrements pour se consumer tout entier sans jamais y parvenir, la seconde guerre lui avait donné le gout d’une mort au champ d’horreur mais la France fut trop vite défaite de Dunkerque à la honte des prisons Allemandes. Alors quoi ? Transformer Daniel Bourdieux pour Daniel Stein n’avait pas posé de réelles difficultés. Ni l’aliénation, ni le suicide, ni l’héroïsme n’avait pu lui apporter de solutions concrètes et expéditives pour faire taire la douleur. Il avait opté pour le martyr. Il supputait ces dérives depuis Nuremberg, il aurait pu s’embarquer pour le Nouveau Monde et vivre d’exile doré. Il préférait que tout s’achève dans l’ultime horreur de notre Histoire, lui qui avait pris naissance dans la déchirure du Siècle, il voulait s’y engouffrer définitivement.
On s’habitue à tout. C’est une des grandes vérités sur la nature humaine. Plus on côtois l’impossible et l’ignominie : plus on la banalise. C’était un des grands principes du Ghetto. On ne s’émouvait pas d’un qui disparaissait et surtout, on ne cherchait pas à savoir ce qu’il était advenu de lui. Même les murmures étaient dangereux. On survivait, réellement, on ne faisait que cela. Chaque jour était un combat, chaque nuit de plus une victoire. Mais que gagnait-on à part le droit de poursuivre ce cauchemar éveillé ? On pouvait s’enfuir, ça oui car de doute façon, on n’en revenait pas. C’était surement le cas de cette famille que les gardes semblaient chercher depuis le crépuscule et a vrais dire, on s’en souciait guère. Daniel bravait le couvre feu à la recherche d’un contact pour du marché noir et tout cela ne le concernait pas, ne concernait plus les vivants pour tout dire. Mais le destin est parfois joueur, car alors que le jeune homme usait de certains talents furtifs pour échapper aux rondes, il surprit les allemands échangeant des propos pour le peu bien étranges. . Daniel comprenait les conversations, il perçu rapidement que quelque chose « d’improbable » s’était produit cette nuit là. Un paysan avait observé la scène des inévitables retrouvailles à l’abri des regards et demandait à s’entretenir avec un gradé. Il semblait paniqué et répétait une chose intriguant « Ils auraient du mourir ! ils auraient du mourir, c’est l’Homme inhumain, celui qui a des pouvoirs ! ». Cette information avait à elle seule suffit pour raviver la curiosité dévorante du jeune homme à propos de sa propre condition. Condition dont il n’avait trouvé aucun écho durant ces déjà 30 années d’errances. Les paroles d’Isaac résonnèrent alors en lui alors que son regard se posait sur les projecteurs encadrant le grand portail de sortie du Ghetto. « Il y a un Grand dessein qui nous échappe ».
Il était temps d’en étudier la question
Combien de temps reste ouverte une grille pour laisser entrer une patrouille ? Pas assez pour qu’un humain ne sorte sans être repéré. Mais pour quelqu’un pour qui le temps n’est pas une donnée d’un problème.
C’est bien assez pour que le Roi des Oiseaux prenne son envole.
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Sujet: Re: 1942 - Ghetto de Varsovie (David Haller - Ludwig) Dim 24 Juil 2011 - 2:25
Je contemple l'assassin de Diebold : un instant, ses yeux brillent d'une lueur cruelle. La satisfaction malsaine que j'entrevois lui donne pendant une fraction de seconde le visage d'un meurtrier tout droit sorti d'un mauvais rêve. Il pourra me reprocher tous les meurtres du monde, quand le destin me pousse à tuer un juif, ou qui que ce soit d'autre, je le tue, mais mon regard est toujours froid et désintéressé. Je n'ajoute jamais de passion, presque pas d'émotion, encore moins de haine, à ce dernier acte. J'ai appris à ne plus en être choqué depuis plus de dix ans : sur certaines recrues des jeunesses, déjà, ce genre d'éclat était fréquent.
La situation se radoucit un peu, et j'ai le temps de me demander s'il ne l'a pas exécuté à la simple couleur de l'uniforme, et s'il ne l'aurait pas abattu de toute façon, même dans une situation différente. Quelques rumeurs rapportent des embuscades menées contre les soldats nazis, en Allemagne même, par quelques groupes organisés, mais rien ne laisse deviner que le mutant en fasse partie. Il est seul, ne semble avoir ni projet autre que de sauver le gamin derrière lui, qui articule d'ailleurs quelques mots d'indulgence envers moi. J'essaie de ne pas trop le regarder ni même de l'écouter car je sens que sa tristesse est contagieuse. En réalité, je n'éprouve pas de réelle honte, ce n'est pas dans ma nature de ne me sentir que maintenant coupable pour quelqu'un que j'aurais certainement laisser mourir s'il n'y avait eu cet évènement perturbateur. Il aurait peut-être été plus facile pour lui d'être mort en même temps que sa famille. Actuellement, je pense surtout à ma propre vie, restant alerte, sans vraiment espérer que ça me serve à grand-chose.
-Ce n'est pas moi qui les ai tués, c'est le système nazi, je lance d'un ton monocorde et blasé. Être aryen est plus sûr qu'être juif, en ce moment... du moins, normalement. Je réponds à son insulte par un marmonnement : le concept d'espèce est un peu dénaturé en ce genre de situation. Qui est mauvais, qui ne l'est pas...
A quoi bon me justifier, il y a de toute façon peu de chances qu'il me considère innocent. Mais le nom par lequel il m'a appelé révèle qu'il est capable de consulter mes pensées à livre ouvert, excluant sans mal mon identité d'emprunt. C'est assez inquiétant de voir quelqu'un s'introduire aussi facilement dans le seul lieu que je considérais jusque là comme étant exclusivement et indiscutablement à moi, ma tête. Néanmoins, cette violation de mon espace privé augmente d'avantage ma curiosité que mon dégoût. J'ose avancer quelques suppositions tout juste audibles.
-C'est étrange que quelqu'un comme toi soit là. C'est improbable. Tu ne devrais pas être là. Coïncidence, ou destinée... Peut-être que j'ai sauvé la vie à Dieblod sans m'en rendre compte, et que tu rétablis l'équilibre. Ou alors ça concerne le garçon. Un rôle important. Indirectement, sans doute.
Convaincu de ne pas m'être retrouvé ici par hasard, les probabilités d'une rencontre entre deux porteurs de gène X à cette époque étant faibles, je m'emploie à faire l'étalage de ce que je sais faire, histoire d'être tolérés un peu plus longtemps auprès d'eux, et accessoirement, de sauver ma peau. Avec l'enthousiasme du pauvre, je tente une pointe d’humour désespérément molle.
-Ce n'est pas terrible comme destination touristique... Tu ne préférerais pas un hôtel la côte Californienne ?
Tout en disant cela, je commence à activer mon pouvoir. Un grésillement de vieille télévision fait bourdonner l'air une poignée de secondes, alors que la couche superficielle de ma peau et mon uniforme commencent à disparaître, atome par atome. J'arrête l'entreprise assez vite, et les fragments qui s'étaient évanouis reviennent avec un petit claquement. Ce n'est pas une sensation très agréable pour moi, mais j'adresse tout de même une expression légèrement malicieuse au protecteur du juif.
-Évidemment, si tu ne me fais pas confiance...
Des soldats pourraient arriver dans le prochain post, mais David devrait laisser des survivants, pour être en cohérence avec le post de Daniel. Enfin, vous savez.
Erik Lehnsherr Acolyte Alpha
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Je ne sais pas vraiment de quoi ils parlent, ils sont quand même très étranges et malgré, que j'étais troublé par tout ce qu'il venait de passer, je ne comprenais presque rien. Je passe ma main dans mes vêtements de nouveau et je respire encore. Puis, le sorcier ou l'élu de Dieu me disait qu'il ne pouvait pas sauver ma famille, j'ai baissé le regard devant cette nouvelle, devant ce qu'il m'apprenait. Il avait encore une grande déception, je me sentais encore plus seul à ce moment. Tous mes proches sont morts. Je mettais ma main devant mon visage simplement pour me mettre dans l'état d'esprit. -Mon oncle Erich est resté dans le ghetto, c'est le seul membre de ma famille encore vivant...
Je passe l'une de mes mains sur mon œil pour enlever une larme. Oncle Erich était beaucoup plus radical que mon père, il connaissait bien les nazis, mais il ne voulait pas se laisser faire par ce genre de monstres. Je m'en voulais encore pour ma famille, j'en voulais aussi à Cecelia pour nous avoir amener dans ce guet-apen minable. Elle venait de tuer ma famille au complet pour essayer de sauver sa mère. Peut-être que j'aurai eu le même comportement qu'elle, mais les nazis sont naturellement fourbes et cruels. Ils ne sont pas vraiment humains, ils sont simplement des monstres ratés. -Ferme ta putain de gueule toi...
Je le dis froidement au seul survivant nazi. Il accusait un système élu démocratiquement par une masse de crétins pour justifier un génocide qui n'est même pas sur leurs territoires. Puis, ensuite, je le pointe en parlant à David. -Je ne veux pas de ce connard avec nous. Il est lâche et fourbe, je ne le veux pas, il a tué ma famille. Alors, si tu l'amènes avec toi, je ne te suis pas. Il va nous trahir...
David C. Haller X-Men Oméga
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Sujet: Re: 1942 - Ghetto de Varsovie (David Haller - Ludwig) Mar 26 Juil 2011 - 18:13
Le visage attristé de Max lorsque je lui avais annoncé que je ne pouvais rien pour sa famille ne me brisa littéralement le cœur. La culpabilité m’oppressait à ce moment-là. Je m’en voulais de ne pas avoir tenté plus tôt d’intervenir, laisser mourir les parents et la sœur d’Erik sans même essayer d’intervenir. Fort heureusement, il me restait encore un espoir de me racheter. Erich lui était encore vivant, nous pourrions le retrouver dans le ghetto et nous enfuir tous les trois. De cette façon, je ne laisserais pas Max seul lorsque je retournerais dans le présent. Je lui adressai donc un petit sourire attristé et déclarai
- Si tu le désires Max nous pourrions retrouver ton oncle et je vous placerais tous deux à l’abri le temps que la guerre se finisse. Vous n’avez pas à devenir les victimes de ces montres.
Je me relevai ensuite vers le jeune Ludwig pour l’entendre alors me lancer des excuses pitoyables sur la raison qui l’avait poussé à tirer sur ces pauvres juifs sans défense. Il accusait le système dans lequel il avait grandi et ne se tenait en rien coupable de ses propres agissements. Prétexte minable et sans fondement pensais-je. Parmi toutes l’Europe seule une poignée s’était dressée pour sauver leurs frères dans la détresse, combattant le modèle politique nazi de toute la force de leurs âmes. Des philosophes, des prêtres tous finirent interner dans les camps de concentration à nos côtés. Ils avaient eu le courage de leurs certitudes et les avaient assumées malgré tous les dangers. Le choix nous était toujours offert dans notre vie et ceux qui prétendaient le contraire ne faisaient que dissimuler derrière un masque leur propre lâcheté. Soudainement, Max lança des injures au nazi qui démontrait toute la haine et la tristesse qu’il ressentait. Je ne tardais pas à en faire autant mais refusais à entrer dans son jeu.
- Ne te mens pas à toi-même Ludwig. Ce n’est pas ton fichu système qui tenait le fusil, ce n’est pas ton fichu système qui a tiré sur un pauvre homme sans défense. Tu verras qu’un jour la roue du destin tournera et que les aryens seront traînés dans la boue. Ce sont eux qui a ce moment nous supplierons de les pardonner et toi tu seras traité comme n’importe lesquels de ses assassins. Crois-moi sur parole, tu auras plus d’honneur à déserter qu’à poursuivre ce jeu malsain.
Il s’interrogea ensuite sur la raison de ma présence en ces lieux. Ma présence en ces lieux était-elle réellement une coïncidence ? Quelle importance avait ce garçon dans ma vie pour que je tienne tellement à le sauver. Serrant soudainement mon étoile de David dans mes mains, je me contentais de lui lancer un regard noir. La relation que j’entretiendrais avec lui dans une soixantaine d’années ne le regardait aucunement. Je n’étais là que pour sauver l’adolescent et rien ne pourrait m’empêcher de vivre la barbarie des camps d’extermination. Mais une des phrases du jeune soldat me plongea dans une profonde réflexion. Rétablir l’équilibre des choses ? Devais-je donc croire que le destin en cet instant jouait contre moi ? Quoiqu’il se passe je ne pourrais en rien empêcher Max de traverser cette terrible épreuve ? Je me résignais temporairement à pousser cette réflexion plus loin et entendit soudainement le jeune allemand prononcer une phrase qui me retourna littéralement l’estomac. Me dressant en face de lui je laissais subitement ressurgir toute ma haine et lui asséna un coup de poing d’une force gigantesque, lui faisant amèrement regretter sa plaisanterie d’un goût très douteux.
- Mais qu’est-ce-que vous croyez ? Que cela me fait plaisir de vous voir massacrer des gens sans défense ? De plus des personnes faisant partie de mon peuple ? Ne trouvez-vous donc pas vous-même qu’il est un peu curieux de revenir sur votre passé pour le simple plaisir de les tuer ?
Certes, j’avançais des explications bien maladroites en prétendant que ce jeune homme possédait tout comme moi des dons de voyage temporels. Pourtant son discours sur le rétablissement de l’équilibre et son affreuse plaisanterie semblait m’avoir mis la puce à l’oreille. Mes doutes se confirmèrent lorsque je vis chacune des parties de son corps se dématérialiser peu à peu. Parallèlement à sa démonstration de pouvoirs, il nous proposait de nous aider dans notre périple ce que mon ami refusa tout net. Il avait compris qu’on ne pouvait pas faire confiance à cet homme et je ne pouvais que me ranger à son avis. Si cet homme était capable de tirer sur un être vivant à bout portant alors il serait tout aussi capable de nous dénoncer à son régiment et nous amener tout droit dans les camps de la mort. Lui adressant alors un petit sourire moqueur je déclarais
- Je vous remercie pour votre proposition Ludwig, mais je crois que nous nous passerons fort bien de votre aide. Je m’accorde tout à fait au propos de ce jeune homme, nous ne pouvons nous permettre de vous faire confiance. Qui sait ce que vous seriez bien capable de nous faire.
Soudain, nous entendîmes des voix s’élever au loin. Il s’agissait d’Allemands qui, ayant certainement entendu des rumeurs de soulèvement dans le ghetto se préparaient à riposter. Nous étions après tout durant la période de l’insurrection de Varsovie et devrions certainement participer à cette bataille. D’un geste brusque, je me penchais vers le soldat que j’avais tué tantôt et m’empara de sa baïonnette pour nous protéger durant l’attaque et adressais mes salutations à Ludwig.
- Je crois bien que l’heure approche soldat. Rejoignez votre régiment, jamais nous ne nous battrons dans le même camp.
Je me retournais alors vers Max et lui souris afin de le rassurer sur les évènements qui se dérouleraient dans quelques minutes. Je lui tendis la baïonnette que je tenais dans mes mains afin qu’il puisse aussi avoir un moyen de se protéger si les choses ne devaient pas se dérouler comme prévu.
- Max, allons retrouver ton oncle. Je sais que cette épreuve ne sera pas facile pour toi, mais il faut que tu sois fort malgré tout. Tant que tu seras à mes côtés, tu ne craindras absolument rien.
J’accourais ensuite en compagnie de Max vers les grilles de Varsovie pour retrouver la seule famille qui lui restait à présent. C’est alors que je distinguais une silhouette dans l’ombre. Dissimulé derrières les grilles, elle se distinguait à peine dans la pâle lumière de l’aube. Pourtant il me semblait que cet homme ne m’était pas inconnu. Son empreinte psychique se faisant de plus en plus clair dans mon esprit, je souris au moment ou je compris qu’elle appartenait à mon futur meilleur ami, Daniel Hopes. Sans m’en être vraiment rendu compte, je lui adressais un message télépathique.
*Daniel ?!? Est-ce bien toi ?*
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Sujet: Re: 1942 - Ghetto de Varsovie (David Haller - Ludwig) Jeu 28 Juil 2011 - 5:07
Mon pouvoir a repéré la tentative d'agression, sans que je leur demande, mes muscles se contractent, sentent ce qu'ils doivent faire, n'attendant plus qu'un signal de ma part pour bloquer l'assaut... J'encaisse sans tenter de me défendre, je me contente de minimiser les dégâts en pivotant légèrement. Son poing m'atteint au visage : le goût de mon propre sang assailli ma langue, alors que je porte mes mains à ma mâchoire parcourue des violents signaux de la douleur. Il a peut-être atteint quelques unes des dents du fond. Je me fais frapper plutôt souvent, en fait, j'ai eu l'occasion de voir pire... Si j'avais su la retrouver, il n'aurait fallu qu'un instant à Qnawa pour transformer cette blessure en simple vilain souvenir. Je sens que mon agresseur y a concentré une bonne partie de la haine qu'il éprouve pour mes camarades actuels. Sur le coup, c'est rageant et rabaissant. Néanmoins, ma décision de ne rien faire tenait paradoxalement de l’instinct de conservation, ou de la lâcheté, c'est à voir. En effet, je préfère mille fois une correction comme celle-ci, à laquelle je commence à être bien habituée, qu'une de ses manœuvres mutantes. Qu'il se défoule un peu, mon état n'est pas si misérable.
Dans tous les cas, je suis assez d'accord avec l'adolescent juif : j'aurais dû fermer ma gueule. Et je suis bien décidé à mettre le conseil en pratique dès maintenant. Alors je ne réponds pas à la masse de reproches qu'on me fait, plutôt prévisibles pour quelqu'un qui connaît régulièrement ce genre de dilemme. Est-on coupable de l'ensemble des crimes de la machine si l'on n'en est qu'un rouage ? Pour moi, la question ne se pose pas, bien sûr, je suis un engrenage fantôme qui tourne dans le vide. Je me contente de hausser les épaules, de remettre ma bouche en place et de baisser les yeux, tel un élève honteux, quand il me pose des questions ou qu'ils m'insultent. L'arrivée de la mutation rendra bientôt les conflits entre races humaines dérisoires, j'ignore s'il l'ignore, mais ses envies de vengeance me semblent largement futiles. Brièvement, je réagis timidement à l'affirmation de notre incompatibilité de parti.
-Nous verrons. Le temps réserve des surprises.
Les communistes, les nationalistes et les gaullistes avaient bien marché ensemble dans la résistance française, me semble-t-il, unis par une seule idée alors que toutes les autres divergeaient. Ça me semble être une bonne illustration, mais je n'ose pas la formuler, et puis, chaque mot est douloureux. Je préfère attendre qu'il reparte et se soit éloigné à une distance plus que respectable pour reprendre la parole, m'exclamant :
-Les tuer, ou les sauver, quelle différence ? On ne peut pas changer le destin ! Le soulèvement d'aujourd'hui échouera, comme tous les autres ensuite, avec ou sans toi !
Je soupire, et crachant un peu de sang, je pars dans la direction opposée. Je n'ai aucune idée de comment je vais expliquer la mort de Dieblod à mon père. Je ne sais pas s'il est bien prudent de rester ici. Il n'a rien compris, le plaisir du massacre n'a rien à voir là-dedans. Je fulmine doucement, c'est un peu comme si ce type venait de me gâcher mes vacances.
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Sujet: Re: 1942 - Ghetto de Varsovie (David Haller - Ludwig) Dim 7 Aoû 2011 - 8:14
Paris 1927.
Amelie reposa le verre d'absinthe non loin de la table de nuit dans cette chambre de bonne accueillant leurs ébats et qui peu peu prenait la teinte de leur vie. Cette dernière avait tout du placébo, elle qui sombrait dans l'anarchie la plus glauque. Alors qu'au dehors, le jour déjà bien entamé déroulait ses ardeurs sur une ville grouillante d’âmes en servitude avec leurs habitudes, le calme anachronique des lieux tranchait radicalement avec la frénésie d'un siècle qui se trompait et se cherchait sans cesse entre enthousiasme et horreurs. Elle passa le bras autour de son torse comme pour accrocher son esprit, éternel vagabond, à des certitudes moins sombres et son regard d’émeraude où l'étincelle de la folie n'avait pas encore consumé totalement la fraicheur bien que l'innocence en fut consumé, chercha celui de son amant pour raccrocher la réalité comme un wagon s'accorde avec la locomotive.
Le monde ne s’effondrera pas puisque nous nous avons l'un l'autre, c'est la seule vérité que je puisse te dire, ça et le fait que le malheur nous rende semblable mais nous abime en retour.
Daniel tira une longue bouffé de sa cigarette tout en méditant à dessein les paroles de sa compagne dont il "exsanguinisait" la fraicheur depuis quelques années afin de mieux se voir sombrer dans son désespoir.
Semblable ? Ah ca je ne pense pas. Tu auras beau jouer le changelin tu n'auras que le reflet sur l'onde. Je crois... Je crois que je serai différent si j'avais des semblables. Des charlatans, des bonimenteurs dont on découvre le laitons en grattant la couche de doré, mes recherches pour trouver des semblables n'ont abouties qu'à cela. Tu ne peux pas comprendre, je veux dire, vraiment en saisir la porté à défaut du sens. Je suis seul et je l'ai toujours été. Je suis dans le jardin de Gethsémani où ce que je touche se fane à vue d’œil et je n'y ai personne à trahir à par moi même. Je me déteste parce que je ne me comprend pas au sens littéral du terme. Pourquoi je suis ici, en ce monde ? Pourquoi j'y suis différent. J'en viens à déduire que je suis seul à force d’écho sans réponse dans le vide de ce monde. Oui, je suis une aberration de la Nature, une sorte d'anomalie mais vois tu...je doutes que la Nature même ne puisse pas connaitre d'autres erreurs...j'ai foi en ça. Tu n'es pas mon semblable. Juste une imitation périssable et sincèrement, ça m'en déchire le coeur.
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*Daniel ?!? Est-ce bien toi ?*
Il l'avait su avant que le phénomène ne se produise mais la surprise était incommensurable. Il le sentait en lui comme un fourmillement étrange alors qu'il les avait épié. C'est cette sensation qui lui avait permis de les découvrir alors qu'ils cheminaient vers le ghetto, comme un appel implicite. Il saurait bien plus tard que son pouvoir de chronopathe créait un lien avec ceux qui usait du même talent permettant de ressentir un mutant usant d'un pouvoir analogue alors qu'il se trouvait dans les environs. Il ne l'analysait pas ainsi pour l'instant, pour lui c'était autre chose. Sa quête prenait fin, même si de l'enfant il n'émanait rien, l'autre que celui qui se tenait non loin de lui provoquait le même sentiment de familiarité, de parenté même. Les semblables. Et nul besoin de démonstration, nul besoin de preuves car il le "savait", il le "sentait". Mais la surprise comme dit précédemment provoquait un ras de marré dévastateur. Pourquoi ici ? Pourquoi maintenant alors qu'il avait brulé sa vie en appels stériles ? Etait-ce une volonté plus grande que la sienne qui était à l’œuvre ici et dont les desseins ne pouvaient pas être saisi ? Il entendit alors cette voix en son esprit. Il en fut changé à tout jamais. La souffrance émergea, une souffrance énorme et terrible qui lui noua la gorge, celle ci ne tarderait pas à se teinter d'une colère sourde. Le souffle court, il ferma à demi les yeux avant de toiser celui qui lui faisait face.
Vous venez trop tard. Comment avez-vous pu me laisser errer ici, seul, tant d'années et commettre tant de bêtises... Je vous ai tellement désiré ...tellement prié..tellement pleuré.. Je vous hais. Je veux mourir ici, avec ces gens, comme un paria. Vous m'avez plongé en enfer. Foutez le camp et allez vous faire foutre !
Les derniers mots s'étranglaient presque alors que les larmes roulaient sur ses joues.
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Sujet: Re: 1942 - Ghetto de Varsovie (David Haller - Ludwig) Mer 24 Aoû 2011 - 2:04
Je déteste les bruits d'explosions, je déteste les bris dans la constitution de l'exposition de la violence, de l'intolérance et de l'insuffisance intellectuel. Ce monde n'existe plus vraiment, ce monde est totalement irréaliste et rempli des techniques les plus sadiques pour me faire craquer. Je ne peux pas comprendre, comment on peut mettre en une douzaine année autant d'horreur, autant de noirceur historique. Je décide de passer par le même chemin, c'est très rapide, mais aussi le passage le plus discret possible. Je ne sais pas si le golem me suit, mais ce n'est pas important, je veux retrouver le dernier précepte de mon humanité.
Les bruits étaient quand même très forts, on ressentait déjà la guerre dans le ghetto. Je voulais m'en sortir d'une certaine façon, je voulais absolument le retrouver, je pense que c'est le dernier membre de ma famille, encore vivant. J'usais de mes dernières forces pour voyager entre la rive et le petit coin de Varsovie, où il se trouvait le petit trou où qu'on est sorti. Cela n'a pris que quelques minutes, à cause que les nazis étaient beaucoup plus concentrés sur les polonais rebelles à l'intérieur de la Varsovie.
Je me retrouve dans le trou pour rentrer de nouveau dans la chaotique de l'humanité. Avant, quand j'ai sorti de ce ghetto, on retrouvait la famine et la pauvreté, puis quand on rentre, c'est la guerre. On peut toujours sortir, mais on est coincé entre les murs imaginaires de l'intolérance. Je commence à rester très discret entre plusieurs murs du Ghetto en entendant les coups de feux, ainsi que l'explosion. À chaque tir, à chaque détente, toutes les perceptions partent en vrilles. Je faisais le parcours, que mon oncle faisait très souvent, je connaissais bien tous les points de contrôles et d'observations, qu'il a souvent utilisé. Je ne suis pas trop prudent, mais cela n'a aucune importance.
Je suis arrivé au troisième point de contrôle de mon oncle, quelques débris traînaient au sol. Je regarde toujours un peu autour, puis d'un coup, je remarque mon oncle, au sol plus loin. Je croyais au début, qu'il était simplement sonné, mais quand je m'approche, je sens de nouveau proche de la mort. Je le vois enfin, couper en deux, pied un peu plus loin et corps proche de mes pieds, ses organes internes traînaient sur le sol.
Je commence à m'agenouiller devant les restes de mon oncle. Mes yeux vide de sens, je ne suis plus vraiment capable de réfléchir. Je suis seul.
David C. Haller X-Men Oméga
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Sujet: Re: 1942 - Ghetto de Varsovie (David Haller - Ludwig) Dim 4 Sep 2011 - 8:26
Rien n’est plus cruel et plus douloureux que les larmes versée pas un ami.
A cette époque-là, je ne devais pas le connaître. Rien ne pouvait indiquer la création de cette amitié si forte qui nous unirait au cours notre histoire. Daniel n’était qu’un de ces étrangers que l’on rencontre au hasard des routes, une de ces pauvres diables victimes de la cruauté des hommes. Ce qu’il faisait ici ? Je l’ignorais. Rien ne l’obligeait à finir sa vie parmi mes frères. Quel plaisir pouvait-il donc trouver à se jeter aussi bêtement dans la gueule de ces loups assoiffés de sang ?
L’accueil qu’il nous réserva répondit quelque peu à mes interrogations. Il n’était donc ici que pour son bon plaisir, pour mettre fin à une existence qu’il estimait insensée ? La folie dont il faisait preuve en cet instant m’emplissait d’une fureur inimaginable. Comment pouvait-il se montrer aussi égoïste ? Combien d’hommes, de femmes et d’enfants se faisaient-ils injustement massacrés entre ses murs. Lequel d’entre eux n’aurait-il pas rêvé d’échanger sa place contre la sienne ? Avoir une chance, même minime, d’échapper à l’intolérance des nazis et à leur poursuite ? Non il n’avait pas le droit de dire ça ! Il n’avait pas le droit d’affirmer une chose pareille !
Mon cœur et mon âme à fleur de peau, j’aurais voulu lui faire part de mes quatre vérités. Ecarter de mon chemin ce misérable égocentrique pour aller secourir ceux qui avait gardé l’espoir de se battre, de rester en vie. Oui mais voilà il y avait ces larmes que je ne pouvais feindre d’ignorer. Les propos de mon meilleur ami qui dans un sanglot me faisait part de tout le désespoir qui avait été le sien des années durant. Je décidais de le prendre en pitié ; persuadé de pouvoir en faire un allié précieux dans cette bataille.
- Tu penses donc que nous t’avons abandonnés, que nous avons fait preuve d’une grande cruauté à ton égard ? Tu as raison ! Nous n’aurions pas dû te laisser errer dans l’obscurité pendant toutes ces années. C’est peut être pour cette raison que nos routes se sont croisées aujourd’hui.
J’ai pour habitude de penser que rien n’arrive par hasard. Nous sommes à un tournant décisif de notre Histoire. Mon peuple se voit ravir tous les jours les êtres qui leurs sont si chers, sont emportés vers la mort dans des wagons par millions. Pourtant dans leur chagrin, certains ont encore la force de se battre et l’espoir de voir un jour l’avènement d’un monde meilleur. Je suis là pour leur offrir mon appui, pour sauver les personnes que j’aime. Je viens à leur rencontre comme je suis venu à la tienne afin de répondre à leur appel, pour leur offrir cette chose si frêle et essentielle qu’est l’espoir. Tu refuses de saisir cette main que je te tends alors soit, ce n’est pas pour autant qu’elle s’écartera. Je suis prêt à t’offrir mon soutien et ma loyauté mais il faut en retour que tu me prêtes ta confiance, que tu me laisse franchir ces murs pour aider les miens. Nous avons le pouvoir de changer les choses Daniel. Même s’il ne s’agit que d’une goutte dans l’océan cela vaut quand même la peine d’essayer.
Je fixais son visage dans l’espoir de pouvoir y percevoir un bref sourire ou de le voir essuyer ses dernières larmes. J’espérais le voir s’écarter pour nous laisser la voie libre, le voir reprendre les armes et marcher à nos côtés. La seule chose qui m’importait en ce moment était de réunir l’oncle et le neveu, et pour cela il me fallait des appuis sûrs. J’étais si concentré sur mes négociation avec Daniel que je ne m’étais pas aperçu que Max, faisant fis des interdiction de mon meilleur ami, s’était discrètement glissé dans le ghetto.