The Downward Spiral [PV Beaubier]

Lorsque Lisbeth avait appris que Jean Paul Beaubier était retenu dans le quartier de haute sécurité du BAM, elle avait songé à une méprise. Elle ne pouvait pas dire que les professeurs de l'institut lui ait fait une forte impression, il aurait fallut pour cela qu'elle daigne se rendre en cours et accepte leur autorité, ce dont elle avait été totalement incapable. Mais Beaubier lui avait parut si intègre, un homme droit, impliqué dans la politique, le genre de type qui l'ennuyait profondément, les moralisateurs étaient sa bête noire. Alors apprendre qu'il avait causé des milliers de mort, c'était comme tomber dans une autre dimension. Elle avait mis longtemps avant de se décider à aller le voir, elle ne savait pas exactement pour quelle raison, ce n'était pas la curiosité malsaine de voir un homme enfermé, c'était comme pour s'assurer que cet homme là était un criminel. Que c'était bel et bien lui, celui qui lui voulait autrefois réunir un conseil de discipline pour s'occuper de son cas.

Elle avait du rédiger une demande pour voir le prisonnier. Elle qui détestait la paperasse avait été servis, et copieusement. Vivre dans la légalité avait pas mal de désavantage. Lisbeth frisait la crise à chaque fois qu'elle devait passer par une quelconque administration. Et pouvoir un prisonnier garder sous haute surveillance, même en travaillant pour le BAM, il fallait y passer. Elle jurait de tuer à main nue le prochain qui lui demanderait une signature pour un quelconque papier.

Les quartiers de hautes sécurité étaient gardés par des hommes armés, lorsqu'elle franchit la porte d'entrée, elle put se rendre compte que le BAM n'avait pas lésiné sur les moyens. A peine arrivé au premier poste de sécurité, un gardien lui désigna un registre, elle retint un soupire agacer et attrapa le stylo pour signer un énième papier, une heure d'entrée. Le visage fermé elle suivit le gardien qui la conduisit devant une cellule munie d'une vitre sans aucun doute renforcé et qui devait être sans teint pour le prisonnier. Mais Lisbeth voyait bel et bien Beaubier et il paraissait abattus, il n'avait vraiment pas le profil d'un terroriste. Si tant est que les terroristes aient des profils. Toujours est il qu'il était sans doute là pour un très, très long moment, ou peut être pas, ces crimes étaient passible de la peine capitale. Le gardien appuya sur quelques boutons qui se trouvaient sur le côté de la vitre, et celle-ci s'éclaircit. Il précisa qu'il l'entendait désormais, et lui indiqua un bouton qu'il lui faudrait presser pour qu'il revienne lui ouvrir lorsqu'elle aurait terminé. Lisbeth acquiesça silencieusement et attendit que la porte se referme sur la haute silhouette de l'homme. Elle se tourna vers la vitre complètement vers la vitre.

« Professeur Beaubier. »

Elle l'interpellait et signalait sa présence, bien qu'elle doute qu'il ne l'ait pas déjà remarquer. Elle se rendit compte qu'elle n'avait aucune idée du genre de conversation qu'elle pourrait avoir avec lui, elle était très certainement la dernière personne qu'il s'attendait à voir. D'autant plus qu'elle était morte. Lisbeth attendait sa réaction, allait-il montrer des signes de folie ? Quelle autre chose aurait pu pousser cet homme a commettre l'irréparable. Une folie dévastatrice. Elle n'y avait pas d'autres explication, à moins qu'il n'ait été un criminel particulièrement bon acteur, ou un terroriste en puissance.