Coup de folie ▬ Pv Warren

Invité

C
ette journée avait mal commencé, à vrai dire, je m'étais ennuyé toute l'après-midi à lire un bouquin jusqu'à ce que je rencontre un loup brun asiatique. Celui-ci m'avait apporté des problèmes dans l'institut alors que je lui avais gentiment offert de lui faire visiter les murs, en effet j'avais failli me battre avec des mutantes assez coquettes -mais moches- pour le protéger de leurs sarcasmes, et il s'en était fallu de peu que je fasse flamber toute la bibliothèque alors j'étais parti en courant. Le loup me rattrapa dans le hall du manoir et en arrivant il m'avait demandé si ça allait. Bien sûr que non ça n'allait pas, je n'arrivais plus à me contrôler et je me sentais stupide d'avoir déclenché mes pouvoirs. Mais il était tellement sympa que j'avais eu peur de l'électrocuter, je m'étais alors enfui en lui tournant le dos pour aller me réfugier dans ma chambre où je m'étais endormi bien tôt, sans avoir pris le temps de passer par la case "diner".

I
l faisait nuit lorsque mes yeux se sont de nouveau ouverts et je me rendais compte en regardant l'heure que j'étais encore habillé. Deux heures cinq, j'étais à peine éveillé que mes mains recommençaient à me brûler, elles étaient encore toutes folles et tremblaient comme une feuille morte. J'ignorais totalement pourquoi l'électricité en moi ne voulait pas se calmer, alors j'ai pris l'initiative de sortir du manoir par la fenêtre de ma chambre, car je sentais cela comme un mauvais pressentiment. De toute façon ma chambre allait se transformer en champs de bataille si je ne sortais pas rapidement. Grimpant sur le rebord de fenêtre, j'ai regardé en bas avant de me décider à sauter. Deux étages, ça faisait haut quand même mais tant pis! Je sautais et retombais sur les genoux. J'avais déjà mal partout avant de sauter alors je ne sentais pas vraiment la différence.

L
'institut Xavier était assez étrange la nuit, j'entendais des hiboux, le bruit du vent caressant les arbres, l'eau qui coulait encore dans la fontaine devant laquelle je passais en marchant... Pourquoi trouvais-je cela étrange? C'est une école! Les jeunes ne sont pas censés être aussi calmes le soir! Eh oui... à mon grand regret tout était calme : il n'y avait pas un chat dans la cour, il n'y avait que mon ombre qui traversait lentement le parc jusqu'à ce que j'arrive devant la grille. Devais-je l'ouvrir ou bien la laisser fermée? La réponse vint rapidement devant mes yeux : un code électronique... Il en fallait apparemment un pour ouvrir ces portes mais je n'avais pas envie d'abîmer quoique ce soit ici, sinon je savais pertinemment que Xavier me tomberait dessus!

- Tant pis...

J
e sautais sur la grille en fer et l'escaladais pour me retrouver de l'autre coté en un instant. Qu'allais-je bien pouvoir faire maintenant que j'étais sorti? Je me mis à réfléchir un instant avant de m'éloigner de l'institut. Pourquoi pas une boite de nuit? Il me fallait me décompresser pour faire calmer ces stupides pouvoirs. Oui "stupides", il m'arrivait de les détester parfois, c'était une vrai malédiction que de les avoir car je pouvais griller le micro-ondes en voulant le mettre en route. Ou bien, il m'arrivait des choses vraiment idiotes, comme par exemple : l'autre jour, je voulais prendre ma douche et j'en suis ressorti les cheveux cramés! C'est pour vous dire à quel point être mutant n'est pas cool tout le temps! Enfin bref, la route vers New York fut à peu près longue, mais j'étais habitué à marcher aussi loin alors cela ne me dérangeait pas.

M
alheureusement, la pluie commença à tomber et j'étais trop loin de l'institut pour aller me chercher un parapluie alors je mis ma capuche sur ma tête, je n'avais que cela de toute façon. Arrivé vers devant un distributeur, je sortis ma carte pour retirer de l'argent, cependant je découvrais l'improbable. C'était quoi ce délire? Mon compte était clôturé? Qui avait bien pu faire ça? Il n'y avait pas trente-six solutions... je ne connaissais qu'une seule personne capable de me couper les vivres et cette personne était mon père. Pourquoi avait-il fait ça? D'ailleurs comment s'y était-il pris? Car à ce que je sache il était toujours au Japon... Je n'en savais trop rien, cependant la colère monta tellement vite que je pouvais plus retenir mes éclairs de sortir, ceux-ci allaient frapper la machine qui me donna assez de billets pour que j'en sois satisfait. Les billets continuaient de tomber en masse sur le sol mais je n'allais pas m'amuser à les ramasser, je rangeais au contraire ceux que j'avais, dans ma poche et tournais le dos au distributeur. Pendant ce temps là, la roue d'un vélo grinça en s'arrêtant, pas très loin de moi.

- Hé vous! Qu'est-ce que vous faites?!
- Hé merde les flics... M'écriais-je comme un abruti.

U
n sourire d'idiot, un doigt d'honneur et je me mis à courir dans leur direction opposée. M'excuser d'avoir bousillé un distributeur qui continuait de lancer des billets? Et puis quoi encore?! Leur donner ce que j'avais choppé? Vous me sous-estimez vraiment! J'allais garder ce que j'avais pris et je n'allais pas faire de vieux os ici! Une idée me vint soudainement en tête, alors que je courais pour échapper à ces deux crétins qui courraient après moi : Il y avait une jolie voiture devant moi, et je n'allais pas me pointer trempé en boite de nuit! J'envoyais donc avec plaisir un éclair sur ce joli bolide et je grimpais ensuite, après avoir ouvert la portière. Je me rendis compte que je n'avais pas vraiment mon permis mais m'en fichais, tant que je savais conduire au minimum. Mon cœur battait tellement fort que je croyais qu'il allait exploser. Le flic se rapprochait de la ferrari en criant de m'arrêter et que je commettais un crime. Je lâchais un petit rire amusé en cherchant la clé de contact, puis j'envoyais un tout petit éclair dedans pour démarrer la bête. Moi un criminel? Bien sûr, l'idée ne me plaisait pas plus que son képi, cependant j'en avais marre de toujours me faire avoir, les adultes sont vraiment des pourris quand ils le veulent, et mon père le premier. J'étais assez remonté contre lui, assez pour faire la plus grosse bêtise de ma vie, si vous voyez ce que je veux dire. Je fis un petit signe amical de ma main au flic et j'appuyais à fond sur l'accélérateur pour m'enfuir.

La ville était loin d'être endormie, ses paupières cernées de lourdes lumières et de bruits sourds indiquaient que le repos n'était pas fait pour New York. Debout à toute heure de la nuit, elle entrainait avec elle les jeunes et les plus vieux qui souhaitaient s'amuser, s'oublier dans une ambiance de fête un peu malsaine parfois avouons le. Néanmoins les genres ne se mêlaient pas, ceux de la haute société s'embrumaient l'esprit avec autant voir plus de brio que ceux des bas quartiers mais ne voulaient surtout pas avoir à faire avec eux. Belle hypocrisie vu qu'ils finissaient dans le même état, louvoyant, ziguezaguant entre les voitures pour vomir ou débiter tout un tas de grossièretés. Les bagarres éclataient pour les mêmes raisons: une fille, un groupe d'amis contre un autre, une virilité bafouée, une moquerie, des broutilles...

Pourtant New York n'était pas entièrement faite de vices sales, il y avait aussi ceux plus doux pour les gens qui comment Warren savaient comment s'y prendre, comment se laisser bercer par le flot de la tentation sans outrepasser la limite de l'indignité. Oh, le mutant ailé avait déjà été "bourré" comme on dit dans sa prime jeunesse, mais désormais il savait faire la part des choses et préférait la légère euphorie, une ivresse toute calculée où ses réflexes lui restaient entiers. Le monde s'était simplement émoussé après deux verres de martinis. Le jeune homme jouait avec l'olive qui dansait sur les flots transparents de sa boisson alcoolisée. Il était accoudé au bar tranquillement et ne cherchait rien. Habituellement il draguait un peu mais là rien, il refusa quand même la compagnie d'une jolie blonde.

Le mutant tira une cigarette de sa poche, il fumait peu mais une fois de temps à autre pour quoi pas. Calmement, le blond entreprit de l'allumer puis tira quelques bouffées tout en sirotant son martini. Tout à coup un mouvement fendit la foule mécontente, un vigile tout émoustillé s'approcha de Warren qui portait alors son long manteau et des lunettes noires un peu clinquantes avouons le.

-Monsieur... Il y a eu un vol au distributeur...

-Et? Rétorqua assez froidement Warren qui avait juste envie de se reposer, il n'était pas là pour sauver la ville du moindre trouble. Enfin c'était quand même intriguant, sans ses ailes et avec ses lunettes on ne l'avait quand même pas reconnu. Si?

-Et bien... Votre voiture... La personne est partie...

L'homme ne l'avait pas reconnu personnellement mais il était toujours de mauvais augure que l'un de leurs clients qui étaient tous des hommes assez riches et influents quand même se fassent voler leur porshe ou leur ferrari. Il avait su que l'engin appartenait à Warren à cause du numéro attribué à chaque véhicule quand ce dernier était garé et placé sous la surveillance d'un service de sécurité loué par la boite.

-Incapables, à quoi sert votre présence?! Vigiles... Tu parles.

Le mutant fendit la foule en compagnie de l'homme assez baraqué qui pourtant semblait presque rapetisser à côté de Warren qui lui assénait engueulades sur engueulades. Heureusement que cette boîte ne lui appartenait pas, il n'aurait pas toléré un tel bordel chez lui! Enfin d'un autre côté dommage parce qu'il aurait pu passer ses nerfs en virant l'individu. Au moins là il aurait de quoi saler l'addition d'une boîte concurrente. Oui il y allait parfois pour s'amuser sans qu'on lui prenne la tête pour demander de voir le patron ne serait-ce que deux minutes et puis ça lui permettait de trouver les failles à la dite boîte. S'arrêtant sur le pas de la porte, il éteignit sa cigarette, la jeta dans une poubelle à proximité et enleva ses lunettes puis retira son manteau, donnant le tout au vigile qui se trouva bien encombré.

-Mais... Monsieur... Notre agence de sécurité va...

-Quant je vois vos capacités... Je préfère régler ça seul. Envoyez ça chez Worthington Industries.

La voix du mutant claqua sèchement alors qu'il se tourna et demanda à un policier qui avait tout vu vers où était parti le suspect. de la même façon il envoya balader ce dernier en ce qui concernait les recherches de la police puis pris son envol.

La voiture avait beau être rapide, il l'était encore plus et puis n'avait pas à se farcir les feux rouges ou la circulation. Quitte à surprendre plusieurs automobilistes le X-Man vola le plus bas possible, frôlant presque le toit des voitures. Sa vue perçante d'aigle fini au bout de quelques kilomètres par repérer sa ferrari, la plaque était bien la sienne. Accélérant le Mutant fit corps avec l'engin, volant au ras du toit, ensuite il sortit les clés de sa poche et appuya sur un bippeur, lequel permettait de contrôler plus ou moins le véhicule. Le toit ouvrant s'actionna alors et sans crainte Angel qui volait toujours juste au -dessus entama une descente courte mais efficace. Il n'y avait pas à discuter sur son talent quasiment artistique dans la voie des airs.

-Bonsoir

Fit le mutant en fronçant les sourcils pour regarder ce jeune qui avait dérobé sa voiture. Warren le reconnut, c'était un des nouveaux arrivés de l'institut. Décidément après Oméga Red et ce Kärina qui prenait les jeunes filles en otage, il n'y avait que des délinquants qui entraient à l'école des surdoués. Le X-Man ferma le toit ouvrant, ses plumes que le vent faisaient danser cessèrent tout mouvement, éparpillées et aussi ébouriffées que sa chevelure blonde était décoiffée désormais. Le jeune homme les sentait aussi légèrement alourdies par la pluie mais il ne s'y intéressa guère et indiqua plutôt au jeune à ses côtés d'une voix sévère de se garer

-Et maintenant; après m'avoir bien fait courir, gare cette voiture. Enfin ma voiture devrais-je dire.

Malgré son air plutôt décontracté -sa voix en revanche était très sévère.- Warren gardait ses muscles tendus, il était prêt à intervenir car ne savait pas trop de quoi ce jeune était capable. S'il était armé ou pas. D'après ses souvenirs flous il se rappelait avoir vu qu'un asiatique débarquant dans la semaine avait le pouvoir de contrôler l'électricité; ce qui expliquerait l'état de sa voiture d'ailleurs qu'il avait pu constater en regardant son flanc en plein vol. Mais bon peut-être que le professeur se trompait aussi. Dans tous les cas il était prudent et ne se laissait pas déborder... Tant qu'ils n'étaient pas garés, l'adolescent pouvait être très dangereux pour les autres ou pour lui même.

Invité

A
pparemment je m'étais mis dans un beau pétrin, fallait-il que j'en fasse autant pour me sentir revivre? Je vous aurais sûrement offert une réponse positive si je n'avais pas du mal à changer les vitesses. Aah! Quel idiot, j'aurais dû prendre une moto, c'est beaucoup moins ennuyant à manier. Perdu dans mes pensées depuis une bonne centaine de secondes, j'oubliais complètement de m'arrêter aux feux multicolores et aux stops. Mon père hantait mes pensées, ce qu'il aurait pu faire pour m'éviter de quitter la maison, ce qu'il aurait pu dire à ma mère, je ne voyais franchement pas pourquoi il aurait clôturé mon compte bancaire. À moins que cela soit ma mère qui l'ait fait, sûrement a-t-elle des ennuis ou bien elle voulait définitivement se débarrasser de moi. Quoiqu'il en soit, je n'étais pas prêt de m'en sortir si je devais faire mes études sans argent en poche. Peut-être devrais-je trouver un travail en attendant... Ma route se prolongeait dans ce véhicule très confortable, je maintenais ma vitesse au même rythme et filais toujours tout droit, jonglant difficilement avec l'accélérateur et l'embreillage tandis que les autres véhicules déboulaient de partout en klaxonnant parfois.

- J'aurais vraiment dû piquer une moto! M'écriais-je seul, frustré de ma propre conduite.

S
oudain, alors que je fonçais dans les rues à toute allure, le toit du véhicule me fit sursauter, sortant de mes pensées, je levais les yeux surpris et le vit s'ouvrir tranquillement. J'étais pourtant persuadé de n'avoir rien touché, je vérifiais même le tableau de bord que je n'avais pas encore touché, et je tentais maintenant de l'arrêter en appuyant sur les boutons que je ne connaissais même pas. L'essuie-glace se mit alors à délirer, l'auto-radio s'alluma et ce boucan d'enfer qu'était cette folle musique me stressaient d'avantage et comme si cela ne suffisait pas, les klaxons des autres voitures continuaient de me griller les tympans. Je tentais alors de tirer à bout de bras, le toit en question mais il n'y avait plus rien à faire, il était déjà grand ouvert et la pluie me tombait fort sur la tête. Je grognais et rabaissais le bras sur la boite de vitesse, ainsi que mon regard totalement furieux sur la route, tandis qu'un pied faisait son entrée dans la voiture. Nom de dieu, le bond que j'ai fais! Un homme rentrait à présent dans la voiture et s'asseyait tranquillement à la place du passager. Il était suicidaire celui-là, cependant il me soulageait d'un poids en refermant le toit, j'en profitais donc pour calmer l'essuie-glace et éteindre la musique.

- Bonsoir.
- Mais d'où tu sors toi? Répondais-je frustré. On t'a jamais dit que c'était dangereux d'entrer dans une voiture qui roule?

E
n effet c'était dangereux! J'étais assez frustré comme cela et je ne me cachais pas de lui montrer en le regardant froidement, mais peut-être aurais-je dû mieux fait de fixer la route, car au moment où je redirigeais mon regard sur celle-ci, je vis un mur dans lequel nous avions failli foncer. Heureusement que j'avais de vifs réflexes pour tourner sur la droite, même si cela fut en dérapage sur la route humide, ce qui ne m'empêcha pas de continuer ma course.

- Et maintenant; après m'avoir bien fait courir, gare cette voiture. Enfin ma voiture devrais-je dire.
- Oh vraiment c'est ta caisse? Dommage... Tu devrais peut-être descendre car à l'heure qu'il est, je n'ai ni l'envie ni même la capacité d'arrêter cet engin de malheur... Mhh... Oh puis après tout, si tu as envie de mourir c'est pas mon problème. Répondais-je sur le même ton.

M
ourir? Oui il était probable que nous mourrions ce soir, car je savais peut-être démarrer une voiture et la faire rouler, mais l'arrêter m'était à l'heure actuelle impossible. Je n'avais pas mon permis, c'est un fait, mais ce n'était pas le seul problème à bord et le mutant ailé à coté de moi l'aurait sûrement remarqué, j'étais trempé et mes mains tremblantes sur le volant brandissaient quelques fins et petits éclairs de couleur mauve, ceux-ci d'ailleurs s'amusaient à me brûler les poignets en tournant tout autour. Peut-être y aurait-il de l'oiseau grillé au diner? Cela tombait bien, je n'avais pas mangé hier au soir. Je tournais une fois de plus le volant, cette fois-ci sur la gauche, et je suivais la route sans trop savoir où je me dirigeais, mais un sourire vint illuminer mon visage. Je me souvenais du visage de ce blond, il n'était peut-être pas hasardeux que je me retrouve en compagnie d'un type de l'institut dans sa propre voiture...

- T'es un X-men pas vrai? Demandais-je sans même le regarder. Tu fais partie de l'institut Xavier? Je t'y ai vu plusieurs fois.

L
a route glissait, ma visibilité était nulle et j'étais frigorifié pour devoir me concentrer sur ma conduite, je ne savais pas trop quoi faire, mise à part blablater. Laisser ma place au propriétaire de ce bolide, ou bien lui demander comment on arrête sa voiture? En attendant de savoir me décider, je continuais ma route qui allait finir mal si je ne ralentissais pas, ne serait-ce qu'un peu.

- Dis, tu peux allumer le chauffage? Ton entrée m'a laissé un froid dans le dos.

{{ Hj : Désolée j'étais très peu inspirée et je n'ai pu faire que cela, j'espère que ça te plaira, je ferais mieux à ma prochaine réponse, promis. ^^

Sujet: Re: Coup de folie ▬ Pv Warren Mer 7 Sep 2011 - 19:38

-Et toi on ne t'as jamais dis que c'était suicidaire de conduire une voiture quand on ne sait pas le faire, et de voler une telle marque? Non parce que tu devais te douter que le propriétaire y tenait plus qu'un vieil engin... Et donc qu'il aurait mit les moyens pour te retrouver. Sans compter que c'est encore plus dangereux à conduire, et vu comme tu t'y prends... Donc tu es trois fois suicidaire... Et un peu meurtrier sur les bords parce qu'au cas où si tu ne le savais pas, tu peux en tuer plus d'un là

Le jeune homme n'en revenait pas de cette étrange conversation qu'il tenait dans sa propre voiture au bord du décès par anticipation parce qu'un sale gosse irresponsable lui l'avait piqué. Le X-Man ne continua pas les remontrances cependant, il n'en avait pas le temps et puis l'adolescent ajoutait déjà quelque chose.

-Moi mourir? Entre nous, c'est moi qui vole. Ne t'inquiète donc pas pour ma survie mais plutôt pour tes mains qui brûlent.

Warren n'avait pas spécialement envie non plus de se faire griller les plumes mais bon au pire, elles repousseraient, tant que ce n'était pas l'ossature qui était brisé, le reste poussait de manière quasi instantanée, par exemple lorsqu'il perdait son plumage d'été ou celui d'hiver vu que malgré l'inutilisé son corps en avait gardé l'habitude.

-Tu n'as pas quelque chose pour réguler ton électricité?

Malheureusement le surdoué de l'économie avait toujours été nul en chimie, il savait que l'eau conduisait l'électricité mais ignorait ce qui pourrait bien l'arrêter. Il faudrait un genre de mini paratonnerre sans doute pour le contenir mais Warren ne voyait vraiment pas ce qui pourrait faire office de sauvegarde-de-plumes. Il sortit donc de l’habitacle un mouchoir et le posa devant le garçon, peut-être que ce dernier le prendrait, ainsi l'eau cesserait de jouer avec l'électricité. Ce dernier se mit alors à sourire, ce qui surprit encore plus Warren si c'était possible. Voilà qu'il lui demandait s'il était X-Man à présent. Avouons qu'Angel n'était pas spécialement d'humeur à discuter tranquillement, il répondit assez sèchement.

-Il faut croire. Et toi un élève. L'institut tente de vous apprendre à respecter la vie des gens, pas à la risquer en volant des voitures qu'on ne sait même pas conduire.

Voilà qui devrait faire ravaler son sourire à ce petit arrogant inconscient et remettre les choses à leur place. Mais désormais Warren ne pouvait pas simplement se contenter de "bouder", il devait agir et vite pour qu'ils ne se tuent pas. Dans le feu de l'action il laissa tomber sa colère. Désormais le mutant devait composer avec le garçon, en équipe et non pas juste le rabrouer, il s'agissait de sauver leur peau et celles des innocents qui avaient le malheur d'être dans leur sillage. D'ailleurs des coups de klaxon raisonnaient déjà, invitant le voleur à ralentir. S'il ne le faisait pas bientôt, la voiture s'encastrerait là où il ne le fallait pas et Angel ne préférait pas imaginer la catastrophe.

Au lieu de répondre à son insolente remarque. Warren reprit son "bip" et le montra à l'asiatique tout en essayant de ne pas le déconcentrer dans sa conduite.

-Écoute-moi attentivement. Je vais rouvrir le toit, ne t'occupe pas de ça et continue à regarder droit devant, garde le volant dans la même direction. Au moment où je te dirai "maintenant", je serai au dessus de toi, tu lâcheras tout et te pousseras sur le siège passager. Quand je dis te pousser c'est te jeter dessus, histoire que le volant ne reste pas sans conducteur plus de deux secondes. Je dois te faire confiance, je n'ai pas le choix, et c'est l'unique solution. Dis-moi quand tu es prêt?

Lorsque le garçon lui signifia que c'était le cas, sans que Warren ne puisse identifier avec quelles émotions il l'avait dit, il ouvrit le toit et s'envola. Se positionnant avec précaution juste au dessus du garçon, sans se préoccuper qu'on puisse le voir de dehors ou pas-mais il pleuvait par chance, ils éviteraient ainsi un accident à cause de la surprise/frayeur que son apparition façon "ange qui débarque sur terre". La vue était bouchée, c'était à la fois mieux et inquiétant s'ils rataient leur manoeuvre. La catastrophe serait encore plus grave que par temps sec.-

-Maintenant!

Dans un tourbillon de plumes et de cheveux noirs et blonds, les deux jeunes hommes échangèrent leur place. Warren posa les mains sur le volant sans rien voir d'autre que la route. Heureusement sa vue améliorée lui permit de vite reprendre le fil; il rectifia la légère embardée que la voiture avait fait sur la droite. Celle-ci avait frôlé le trottoir mais revenant dans la circulation le mutant réussit à ralentir et à retrouver une conduite normale. Poussant un lourd soupir de soulagement en voyant qu'ils avaient tout rétablis, le jeune homme ferma les portières histoire que ce garçon n'ait pas la sotte idée de bondir hors du véhicule pour éviter des remontrances ou autre, il pourrait alors se tuer.

-On rentre à l'institut... Quel est ton nom et je peux savoir ce qui s'est passé par la tête?

Demanda le professeur d'une voix légèrement tremblante bien qu'elle se soit voulu sévère. Rien que d'imaginer le désastre qui aurait pu être causer, il avait mal à la tête et sentait ses doigts trembler sur le volant. Le mouchoir était toujours à disposition en tout cas pour les éclairs du garçon. Une catastrophe serait dommage désormais qu'ils avaient évité le pire.

-Fouille dans l'habitacle, tu trouveras peut-être quelque chose pour arrêter ces éclairs

Si on ne le connaissait pas on ne s'en formalisait pas, mais si au contraire on le cotôyait, même en tant que simple élève, on pouvait remarquer le tutoiement inhabituel qu'il utilisait. A vrai dire ce dernier était un peu méprisant, cela signifiait qu'il considérait l'adolescent comme un tout petit gamin au vu de ses actes irresponsables.

Invité

Q
uand je précisais que j'avais froid dans le dos, ce n'était pas une métaphore ou bien une moquerie. J'avais réellement froid et chaud en même temps, en fait j'étais entre les deux et je n'arrivais pas bien à me calmer par rapport à cela. Quelques sueurs froides perlaient et glissaient le long de mon dos, j'étais tellement stressé que je perdais mon sang froid en regardant mes éclairs dépasser de mes mains. Ceux-ci me perturbaient et m'empêchaient de bien regarder la route, que je voyais très peu à cause ce cette pluie. Comme je l'ai pensé précédemment, il aurait mieux valu que je chipe une moto, ou bien encore que je fasse la course contre ces débiles de flics, mais honnêtement... comment dire... La pluie faisait mauvais ménage avec moi, et je n'étais pas vraiment d'humeur à courir sous un temps pareil... en plus cette caisse était d'enfer! Tout était classe à l'intérieur, mise à part le volant qui subissait mes quelques débordements de colère, mais bon cela, je n'y pouvais absolument rien. En tout cas, on pouvait dire que ce prof avait largement les moyens! Mais il semblait reprocher le fait que je lui ai volé la mauvaise chose, tout en m'engueulant presque sur le fait que je n'avais pas à conduire sans savoir le faire. Ça y est j'étais déstabilisé pour de bon, ses paroles m'agaçaient de plus en plus mais je m'efforçais d'écouter tout de même pour ne pas être impoli.

E
n effet il avait prit les dispositions nécessaires pour me retrouver, quel exploit, un mutant qui vole au secours de sa ferrari... On aura tout vu! S'il avait des ailes, pourquoi s'encombrait-il d'une voiture? Il pouvait largement survoler toute la ville sans le moindre problème de circulation. Mais mes questions se stoppaient nettes, mes pensées disparurent lorsqu'un mot, lorsqu'une dernière phrase me traversait l'oreille. Moi, trois fois suicidaire? Il m'avait très mal regardé, mais soit, j'agissais dangereusement je le reconnais. Je n'étais pas vraiment d'humeur à agir comme un bon petit élève qui obéissait aux règles, et la raison n'était ni plus ni moins que mes parents m'avaient mis hors de moi. Certes, je ne pouvais pas être sûr à cent pour cent que c'était eux les responsables pour la fermeture de mon compte bancaire, mais étant donné qu'ils m'avaient jeté comme un monstre avant que je ne vienne aux États-Unis, je ne pouvais que les accuser. Je n'avais pas encore digéré les derniers mots que ma mère m'avait lancé au visage : "Tu n'es qu'un monstre! Une erreur de la nature! Comment j'ai pu mettre au monde une horreur pareille?!" et connaissant son caractère de chien dont j'avais presque hérité, je pouvais largement me douter que c'était elle. Mais revenons à ce cher prof qui m'insultait presque de "meurtrier", ce mot passait très mal dans ma tête... Vraiment très mal! À tel point que je m'énervais sur la boite de vitesses. Je m'acharnais cinq fois pour repasser la cinquième et j'en faisais grincer les pneus, tout en grognant.

- Kuso!¹ Damatte!² ... La ferme! Tu me déconcentres... M'écriais-je furieux. Tu te prends pour un saint peut-être avec tes ailes? Je le laissais ensuite continuer ce qu'il avait à dire, et je lui répondais aussitôt qu'il avait terminé. Ah bah parfait, dans ce cas on est deux à voler... Pour information, je suis habitué à subir ça, ce n'est pas la première fois que ça m'arrive ce genre de chose.
- Tu n'as pas quelque chose pour réguler ton électricité?

I
l me prenait pour qui au juste? Je connaissais très peu ce prof, d'ailleurs je ne connaissais même pas son prénom ou son âge, mais ce que je savais c'est qu'il n'était pas un pauvre type. Cela se voyait trop avec une voiture pareil, en revanche, il n'avait pas l'air d'être au courant qu'il n'y avait pas plusieurs façons de stopper l'électricité. Du moins, j'étais dans le même cas que lui, mais actuellement je cherchais plutôt le frein pour ralentir un peu, je n'avais pas la tête à réfléchir à ce que je possédais ou non. Mais sa question me laissait un sourire sur les lèvres, j'étais si nul en physique et chimie que je ne savais même pas avec quoi on stoppait la foudre. L'homme aux plumes s'amusa soudain à ouvrir l'habitacle, qu'est-ce qu'il faisait? Aucune idée, j'avais les yeux rivés sur la route. Il posa peu après un mouchoir devant moi, proche du volant tandis que je lui demandais s'il faisait partie de l'institut. Je laissais d'ailleurs le mouchoir à sa place, n'en ayant que faire.

- Il faut croire. Et toi un élève. L'institut tente de vous apprendre à respecter la vie des gens, pas à la risquer en volant des voitures qu'on ne sait même pas conduire.
- T'es bien un prof toi... Toujours à donner des leçons! Toujours à faire la morale... Répondais-je en soupirant, furieux et désespéré.

L
e prof resta silencieux quelques secondes, enfin un peu de répit! Je tentais pendant ce temps de me concentrer sur deux choses : faire disparaitre ces éclairs et tenir une conduite droite. Et tandis que je faisais des efforts surhumains pour supporter ce type et ma colère, il vint me mettre sous le nez une espèce de mini télécommande sûrement reliée à la voiture, tout en m'expliquant ce qui allait se passer.

- Écoute-moi attentivement. Je vais rouvrir le toit, ne t'occupe pas de ça et continue à regarder droit devant, garde le volant dans la même direction. Au moment où je te dirai "maintenant", je serai au dessus de toi, tu lâcheras tout et te pousseras sur le siège passager. Quand je dis te pousser c'est te jeter dessus, histoire que le volant ne reste pas sans conducteur plus de deux secondes. Je dois te faire confiance, je n'ai pas le choix, et c'est l'unique solution. Dis-moi quand tu es prêt?
- Quoi?! Que je ne m'en occupe pas? Il en a de bonnes... Mais il est malade?! Il peut pas simplement me dire où est le frein? Pensais-je avec de gros yeux. Il m'a l'air sûr de lui, mais s'il rouvre le toit, je ne suis pas sûr de supporter de nouveau cette flotte. Et d'abord comment je fais pour me jeter sur le coté sans lâcher la pédale et le volant? Il est complètement fou, on va se tuer!

Q
ue devais-je faire? Suivre les conseils d'un prof? Déjà qu'au lycée c'était coton pour obéir, alors je ne savais pas si j'y arriverais, mais je ne bronchais pas de son idée, je ne disais pas un mot. Je restais simplement là, le regard noir fixé sur la route et je réfléchissais à ce qu'il me proposait. Au final, toutes mes tentatives de réflexion me menaient droit dans un mur, il fallait alors que je fasse ce qu'il disait. Je fis un hochement de tête sans trop être sûr de moi et je commençais à relâcher légèrement le volant, même si tous mes muscles étaient tendus par la peur. Le toit s'ouvrit de nouveau et l'ange s'envola, passant au dessus de moi, il laissa tomber quelques plumes dont une qui vint se coincer sur mon nez. Cette plume était glacée et gorgée d'eau, je tentais de la faire partir avec un souffle assez fort, tentative échouée..., je laissais tomber et je me concentrais pour ne pas laisser mes émotions prendre le dessus. Car si je foirais mon coup, nous allions tous les deux avoir de gros problèmes.

- Maintenant!

A
aaah! Le stresse montait, honnêtement je n'avais pas du tout confiance en moi sur ce que j'allais faire, je n'avais pas plus confiance en ce type, mais je lâchais prise sur tout et me jetais sur le coté, m'asseyant difficilement sur la place du passager tandis qu'il s'asseyait à ma place. Pendant ce petit laps de temps, la voiture fit un léger virement sur la droite en frôlant un trottoir. Mon cœur fit un bond et s'arrêta quelques secondes de battre, je n'osais plus bouger ni même respirer et je serrais mes poings, de peur. Mais le prof reprit tout en main en un instant, un soupire de soulagement sortit alors de ma bouche même si je tremblais comme un pauvre gamin peureux.

- T'es vraiment taré, tu le sais ça?! Mon cœur a failli lâcher...

L
e toit se refermait peu après que l'ange ait reprit le contrôle du véhicule, il ferma également les portières, ce qui me surprit à cet instant, de quoi avait-il peur? Ce n'est pas comme si j'avais réellement voulu me suicider, d'ailleurs cette idée ne m'avait pas effleuré l'esprit une seule seconde. Fixant mes mains complètement incontrôlables, je ne disais plus un mot, j'écoutais seulement ce que disait l'homme.

- On rentre à l'institut... Disait-il d'une voix tremblante et sévère à la fois. Je fermais les yeux et je ne répondais pas, même si j'avais envie de l'en empêcher. Quel est ton nom et je peux savoir ce qui t'est passé par la tête?
- Tu ne pourrais pas comprendre... Répondais-je froidement, en rouvrant les yeux et fixant l'extérieur de la vitre. Je m'appelle Akira, mais je pensais que tu le savais, ... et toi c'est quoi ton nom? ... Ça va, le volant ne te brûle pas trop les mains? Demandais-je d'un air désolé.
- Fouille dans l'habitacle, tu trouveras peut-être quelque chose pour arrêter ces éclairs.

J
e regrettais un peu d'avoir si mal commencé cette soirée, d'ailleurs elle avait mal commencé dès le matin, mais ce n'était pas une raison pour m'enfoncer encore plus. Quel idiot je faisais : pourquoi avais-je été jusqu'en ville? Pourquoi n'avais-je pas retenu ces foutus pouvoirs de bousiller un distributeur? Pourquoi avais-je pris ce fric? Aaah~ Franchement, j'étais le pire de tous les idiots sur cette terre! Heureusement qu'il était venu, même si je ne connaissais que très peu ce prof, je me réjouissais qu'il soit là car j'aurais pu me tuer, j'aurais pu tuer des gens et cette voiture était vraiment la pire de toutes à conduire! Cela ne me donnait d'ailleurs pas envie de passer mon permis. Je pris alors ce petit air désolé, de façon à m'excuser en quelques sortes, et je rangeais mes mains sous mes manches pour pouvoir ouvrir l'habitacle. Je regardais dedans et je ne voyais rien qui puisse réellement me servir... À moins que ces gants me soient utiles. Je les sortais, et les tenant par le bout, je me demandais en quoi ils étaient faits.

- Tu crois que ça peut servir ça?
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{{ Hj traductions : ¹ : Merde! ▬ ² : Silence!

Sujet: Re: Coup de folie ▬ Pv Warren Jeu 8 Sep 2011 - 22:51

Warren préféra ne pas répondre à l'insolence du garçon, il lui semblait avoir rarement autant détesté un gosse. Pourtant il y avait de sacrés cas à l'institut mais celui-ci dépassait tous les records avec sa manière de répondre alors même qu'il était en danger de mort. Lorsque le jeune inconscient lui fit remarqué qu'il était "taré" dans ce langage si familier, si moderne, en somme tout le contraire de ce que le mutant ailé avait apprit, ses sourcils se froncèrent... Plus encore lorsqu'il remarqua le tutoiement de retour. Néanmoins le jeune homme ravala sa fierté, il avait fini par comprendre qu'aujourd'hui tout le monde ne se vouvoyait plus, y compris un élève qui s'adressait à un professeur, surtout si ce dernier paraissait à peine être plus vieux que lui. Foutue régénération, il gagnait le droit d'éviter la fameuse crise de la trentaine mais avec sa gueule d'ange de premier de la classe venant d'obtenir son diplôme il perdait de la crédibilité. Néanmoins s'il se retint en ce qui concernait le langage employé par l'impudent, Angel ne put retenir un petit grognement de désapprobation et de lâcher son commentaire d'une voix audible bien que basse.

-Nous n'en serions pas là si tu n'avais pas décidé qu'on en vienne là grâce à tes actes délurés...

Cependant la suite le laissa encore plus pantois, lorsqu'après une dernière insolence qu'il ne releva même plus, le garçon changea de ton. Son regard bridé lui aussi semblait exprimer quelque chose de neuf. Après le fameux "tu ne peux pas comprendre" de l'adolescent typique qui méprise les vieux -il faudrait savoir à la fin! Warren faisait-il trop jeune pour être vu comme un aîné ou avait-il l'air trop âgé pour comprendre les "ados"?- il semblait s'excuser... Son ton prudent concernant les gants marquait même une envie de faire une trêve. Warren ne savait pas ce qui se passait dans la tête de ce gosse, il ne l'avait pas vu trembler, trop occupé à conduire et avait vraiment pensé que ce dernier avait des tendances suicidaires, surtout que son insolence jusqu'au dernier instant prouvait son inconscience totale.

Désormais l'élève lui montrait une autre facette, à l'instant où il croyait avoir tout compris. Décidément! Ces jeunes gens étaient totalement incroyables, incompréhensibles... Fascinants aux yeux du fils à papa qui n'avait jamais pu faire de véritables conneries ni vraiment s'amuser mais incompréhensibles et fatigants! Poussant un petit soupir, le mutant passa une main dans ses cheveux blonds mi-long avant de répondre sur un ton plus aimable quoiqu'encore légèrement raidi par l'aventure qui l'avait bien secoué. Pour la voiture il s'en fichait au fond parce que c'était juste du matériel mais disons que le contrecoup psychologique lui était encore présent. Pourquoi ce foutu gosse avait fait ça? Warren aimerait saisir, l'aider même, après tout il avait quand même un âme de X-Man à la base.

-ça ira je pense, ce sont des gants pour réparer le moteur sans s'électrocuter... Ils sont neufs vu que je n'ai jamais eu à m'en servir. Il faut dire que je ne suis pas doué en mécanique.

Warren se souvint soudainement de Lucas qui était parti de ce travail de mécano dans le garage de ses parents pour finir par être avocat et accessoirement son amant. Il était gêné en se souvenant de leur relation mais ce fut un sourire qui l'emporta sur son visage lorsqu'il imagina le beau brun en toge de magistrat ou en smoking ouvrir le capot pour réparer quelque chose, se mettant plein de cambouis partout

-Tu veux manger ou boire quelque chose?

Ils s'en étaient tirés vivants, autant radoucir le ton dès lors car les remontrances à ce niveau ne seraient pas plus utiles. Il fallait fouiller plus loin, essayer de saisir ce qui s'était passé pour éviter que cela se produise encore. Ne pas laisser le garçon se refermer comme une huître et ne pas juste le considérer comme un fieffé délinquant, lui laisser une chance de parler, de se libérer. De plus ils n'étaient pas à une heure prêt pour l'institut vu qu'il faisait déjà nuit. Warren se gara sur une place de parking en centre ville et ses doigts cliquèrent après une hésitation sur l'ouverture des portes. L'élève allait-il profiter pour s'enfuir en courant ou tenter d'accepter cette approche, ce dialogue qui paraissait si difficile?

Finalement la proposition de manger ou boire un petit quelque chose avait plus vocation de demander à Akira s'il acceptait d'être aidé. Warren n'avait pas utilisé de phrase larmoyante ou de propos montrant qu'il avait pitié de ce garçon, il aurait détesté qu'on en éprouve pour sa condition différente mais aussi difficile lorsqu'il avait l'âge de ce dernier. Il montrait juste qu'il se mettait à son égal et lui proposait un soutien.

-Je m'appelle Warren Worthington, mais... Exceptionnellement tu peux m'appeler Warren, enfin pas en cours cependant. Et désolé pour ton prénom... Je ne connais pas tous les élèves de l'institut malheureusement et j'étais peu présent ces derniers temps, je t'ai juste vu de temps à autre... Enfin maintenant je ne risque plus de t'oublier vu que nous partageons déjà désormais plus que les cours d'économie que je vais te donner à l'avenir.

Fit-il en offrant un sourire à son interlocuteur, attendant de voir sa réaction. Voilà qui scellerait le pacte entre eux: celui de la trêve ou de la "guerre", au garçon de choisir.

Invité

A
près m'être poussé sur la place du passager, je me suis sentis soulagé d'un poids : je n'avais plus ma propre vie entre mes mains, ni même celle des autres gens aux alentours. Mon regard s'était fixé droit sur les buildings qui défilaient au travers de la vitre et n'avait pas daigné regarder cet emplumé de première. Un ange, un oiseau, qu'importe! Pour moi tout ce qui avait des ailes se servait dans l'assiette et j'avais justement des sombres pensées sur lui lorsque j'entendais ceci :

- Nous n'en serions pas là si tu n'avais pas décidé qu'on en vienne là grâce à tes actes délurés...

C
hose à laquelle je n'avais pas envie de perdre mon temps à répondre. Mais certes! C'était bien un prof, il n'y avait pas à découdre là-dessus! Évidemment il ne pouvait rien comprendre : ce pourquoi je m'étais barré de l'institut à deux heures du matin, ce pourquoi j'avais embarqué des billets tombés tous seuls d'une machine, ce pourquoi j'avais fui les flics à bord de ce bolide à m'en risquer la vie... Non, il ne pouvait pas savoir ce que l'électricité était capable de me faire faire. Cette impulsivité et cette imprévisibilité, je ne contrôlais pas ces traits de caractère car ils étaient manipulés par mes pouvoirs. Si seulement la colère et ce type ne s'en étaient pas mêlés, je serais à cette heure-ci bien au chaud et au sec à faire la fête et à boire pour oublier... Au lieu de cela, je décollais la plume blanche et froide de mon nez pour la laisser tomber à mes pieds avec un large sourire. Le sourire d'un gamin qui adorait et détestait les reproches des professeurs, c'était tout à fait cela, puisque cet oiseau ne pouvait pas comprendre. En effet, les profs avaient des bons et des mauvais cotés en eux, comme tout être humain, ils pouvaient faire des erreurs et recommencer, ou bien se planter définitivement et arrêter de chercher des réponses. Mais nous y reviendrons plus tard, je le laissais pour le moment dire ce qu'il voulait, pourvu qu'il s'arrête avant d'atteindre l'institut. Je ne répliquais que par un air désolé en tenant un de ces deux gants d'un air interrogateur. Le conducteur se mit à soupirer en remontant ses cheveux, tandis que je lui demandais si ces gants pouvaient faire l'affaire pour me calmer les picotements aux doigts. Il me répondit alors d'un ton plus doux bien qu'un peu secoué par ma conduite je crois, que cela pourrait aller qu'ils étaient neufs et qu'ils ne s'en était jamais servi.

É
tant donné sa réponse, je ne pouvais refuser de les mettre, même si j'avais un fort doute sur l'efficacité de leur isolant. J'enfilais donc le premier et je m'apercevais que quelque chose se passait... Non! En fait, je me rendais surtout compte de ce qu'il ne se passait pas. Rien, nada, plus rien ne se passait. Ma main était comme normale, même si elle picotait à l'intérieur et qu'elle restait chaude. J'enfilais toujours silencieusement le deuxième, malgré mon sourcil arqué, et là je ressentais pareil. C'était impossible! Je n'y croyais pas une seconde, si tous les problèmes pouvaient se résoudre en volant la caisse d'un prof, alors c'était la classe! Mais cessons mes jeux de mots et revenons en à nos moutons. Jamais mon électricité ne s'était calmée aussi facilement auparavant, alors pourquoi tout à coup cela se produisait? Je n'en revenais pas, mon regard étonné et suspicieux se tournait vers le prof. Voilà qu'il souriait, savait-il d'avance que cela allait faire? Ou bien était-il partit sur la lune? Mon sourcil s'arqua un instant : à quoi pensait-il au juste? Je n'en savais rien, mais quoiqu'il en soit j'avais gagné ma propre tranquillité, l'homme me posa soudainement une question sur un ton encore plus doux qu'avant : si je voulais manger ou boire quelque chose.

- Je croyais qu'on devait rentrer à l'institut? Demandais-je calmement.

J
e m'étais calmé des frayeurs que je m'étais fais tout seul dans cette maudite voiture, c'était un peu grâce à ce prof mais fallait-il que je le remercie? Non merci, je n'étais pas un lèche-botte non plus! Détournant le regard, je voyais qu'il se garait sur un parking, c'est bien ce que je pensais, il n'avait pas plus envie de rentrer à l'institut que moi. Avait-il peur de devoir expliquer mon comportement à Xavier? Moi en tout cas je m'en foutais, cet homme je l'avais croisé plus d'une fois sans pour autant lui parler. Warren sortit après hésitation de la voiture, je ne perdis pas une seconde pour en faire de même. Il fallait que je m'aère la tête et même au prix d'être trempé, c'est là qu'il se présenta en me disant qu'il faudrait l'appeler autrement pour les cours... Quels cours? Ceux d'économie? Je me retournais face à la voiture et face à cet ange, m'accoudant les bras croisés sur la portière, et je lui dis tout en le fixant d'un air plus que froid.

- Inutile de me donner des cours, je suis un fauché, un bon à rien de la société, ruiné comme les blés, qui n'a que ses fringues et son électricité pour tout faire péter, classe nan?

I
l avait beau sourire, je ne me contentais pas facilement de sa compagnie, ce donneur de leçon allait peut-être se donner à cœur joie de m'enquiquiner sur mon passé tout le reste de la nuit, je le sentais gros comme une maison. C'est plus ce qu'on appelle faire connaissance d'habitude, sauf que là je n'étais pas trop de cette humeur.

- Bon alors on mange où?

Sujet: Re: Coup de folie ▬ Pv Warren Mer 21 Sep 2011 - 20:09

-Et bien... On ne fait pas toujours ce que l'on croit, ça s'appelle les imprévus.

Répondit Warren tout aussi calmement, il souriait l'air malicieux. Le jeune homme se dit un instant que ce Akira était un véritable noeuds de contradictions à démêler. Il adorait le danger, se jetait dans la voiture d'un inconnu sans savoir conduire correctement puis jouait les timorés à l'idée de prendre un simple café. était-il pressé de rentrer à l'institut lui qui s'en était échappé? Warren haussa finalement les épaules, attendant dans la voiture pour voir si enfin le garçon allait se décider. Lui aimerait bien manger un petit en cas, à cette pensée un sourire mental se dessina sur ses lèvres lorsqu'il songea à Lucas qui le traitait toujours de goinfre. C'est vrai que Warren adorait manger, à tout heure si son éducation ne le retenait point, il dévorerait des petits plats bien préparés. A cause de sa mutation son corps n'absorbait aucune graisse superflu, tout se volatilisait au moindre effort ou dès que le transit s'était terminé; c'était sans compter ses ailes coûteuses en énergie. Le jeune homme étant très actif de part sa nature même avait besoin de faire souvent faire le plein. Bref, tout ça pour dire qu'accompagné de sa gourmandise habituelle, le mutant ne pouvait que dévorer, à l'instar d'un oiseau. Parce que oui on disait souvent "manger aussi peu qu'un oiseau" mais c'était totalement faux! Ces bestioles étaient de vrais morfales! Il n'y avait qu'à voir les petits pleurer toute la journée pour avoir à manger à chaque instant.

Enfin le garçon se décida, Warren ravit n'en montra cependant rien. Il trouvait qu'Akira était sur la défensive. Normal remarque, qui dit prof dit leçons à deux sous sur la vie. Mais Warren n'était pas ainsi, il préférait laisser le silence opérer. En général ce genre de situation poussait le coupable à réfléchir. Et quant à la victime, elle demandait de l'aide quand elle estimait en avoir besoin, ce n'était pas utile de la forcer. Toutefois l'enseignant ne put que réagir face aux commentaires du garçon. évidemment, l'économie avait encore le mauvais rôle!

-Justement... C'est parce que tu n'as pas les moyens que tu dois apprendre comment gagner de l'argent et le gérer ensuite. Tu ne crois pas?

Ses ancêtres avaient battit la fortune des Worthington à partir de rien, ou plutôt si, à partir de leurs cours d'économie justement! Warren avait continué grâce à son éducation dans la matière, pourtant il détestait particulièrement ça étant petit. Néanmoins c'était vraiment utile pour continuer à faire fructifier le patrimoine et surtout! Surtout... Financer une partie de l'institut Charles Xavier; ce dont modeste, il n'aimait pas se vanter.

-Je ne sais pas... Choisis. Qu'est-ce que tu aimes?

Demanda-t-il simplement. Si Akira s'attendait à une leçon, à une morale, raté. Le jeune homme restait neutre, courtois sans non plus être dégoulinant de pitié. En fait on aurait dit qu'il se trouvait simplement là avec un collègue ou un gamin qu'il avait rencontré au hasard. Bon c'était le cas de la dernière situation effectivement mais présentement, le mutant semblait avoir oublié l'accident. Son seul but semblait être de passer un bon moment si possible. Pourvu que Akira ne gâche pas tout. Il avait faim lui alors pitié, pas de crise d'adolescence ou de pouvoirs, quoique visiblement les gants faisaient merveille sur ses mains! Prenant exemple pour passer inaperçu, Warren prit un manteau qu'il avait toujours à disposition dans le coffre. Bah oui, il avait tendance à exploser ses manteaux avec ses ailes puissantes sous un coup d'émotions fortes ou de les oublier lorsqu'il lâchait ce vêtement pour s'envoler n'importe où n'importe comment, à l'instar de l'instant où il avait quitté la boîte pour rattraper Rakuraï. Ainsi paré, il attendit simplement que le mutant fasse son choix, son choix de restaurant mais aussi pour l'attitude à adopter.