Retour vers le passé

Note de l'éditeur: C'est un grand honneur pour nous, à Scienti-Fiction Magazine, de vous présenter les œuvres d'un auteur encore inconnu à ce monde littéraire, mais fait fureur pour les mordus de science-fiction, présentés par Max Eisenhardt. Connu pour quelques de ses nouvelles littéraires, l'auteur gagne le prix de l'Été de science-fiction de Scifi pour sa nouvelle littéraire : Retour vers le passé. Nous sommes donc heureux de vous présenter ce œuvre dans notre revue pour la première fois.

Retour vers le passé

Jadis, le monde décomposé entre les écoles de pensées sociologiques américains, qui reconfiguraient notre vision aux autres visions, jadis ce monde écroulé sous de nouvelles visions politiques, sous de nouvelles idées et sous de nouvelles requêtes. Ce monde si articulé entre le bonheur de la normalité et le malheur de l'intelligence, se traversant dans le monde matériel et immatériel. Les nouvelles télévisés qui nous montrent les belles images du monde, à la justification de la masse populaire. À la couverture des grands procès, jusqu'à la débilitation des animateurs radio-télévisions au sujet de ce procès. Jadis ce grand monde ouvert aux autres cultures et fermés à l'intérieur pour cause de traditions, jadis ce monde conduit par des règles universelles de code de conduites, un jour, ce monde s'est écroulé devant nos yeux, devant nos pensées et nos idées, sous la justification de la globalisation, de la mondialisation et des nouvelles conquêtes. Peu se démarque, jadis que ce monde a disparu, roulant dans le passé des souvenirs, pour construire une nouvelle normalité et une nouvelle vie.

Michael et Magda, un couple minoritaire dans un monde encore plus complexe, dans un monde si extraordinaire, qu'il en devient ordinaire. Qui pouvait vraiment croire que l'hétérosexualité était vraiment majoritaire, il y a quelques décennies? Qui pouvait vraiment croire cette grande thèse? Enterrant notre passé pour recouvrir un nouveau monde. Ce monde libéral, convaincu d'être progressiste, convaincu aux grandes histoires de religions. Qui pouvait réellement croire, qu'il y a quelques décennies, les gens croyaient à une force métaphysique supérieure? Ce n'est pas parfait, ce n'est pas logique. Moins de guerres, moins de famines, mais encore plus d'aliénations.

Coincés entre l'individualisme économique et l'altermondialisme, monde encore plus confus, encore plus étrange, choisir entre deux comportements qui s'assemblent finalement. Croire à notre liberté? Croire que le monde est toujours aussi bien et parfait durant notre confort. Qu'est-ce que disent réellement les historiens, les politologues et les anthropologues? Ce n'est plus vraiment importants, ils vivent dans le passé, disent-ils, nous vivons dans le présent, se répètent-ils.

Ils vivent dans un nuage, un nuage illusoire, avec des vieilles idées. Ils vivent sans nous. Michael et Magda gardent leurs grands-père, Daniel. Pourquoi Daniel est si malheureux? Se demande Magda. Ce n'est pas important, répondit Michael, il vit dans le passé, ajoute-t-il. Ce n'était qu'un idéaliste, un pauvre idéaliste de capitaliste, immoral par nature. Pourquoi? Une vieille idéologie qui a massacré des millions de gens innocents et même des milliards, encourageant l'esclavage, encourageant la mort, encourageant la famine et encourageant l'immoralité.

Daniel ne savait pas qu'il était immoral, qui le savait vraiment? Qui savait vraiment que l'esclavage était immoral? Qui savait vraiment que l'hétérosexualité était immoral? Qui savait que le communisme était immoral? Qui savait que le capitalisme est immoral? Qui savait que le racisme était immoral? Non, c'était moral pour eux, mais c'était immoral.

C'est moral de devenir meilleur. C'est moral d'être gentil. C'est moral notre grande histoire, nos fondements et nos certitudes. Rien ne composait de la folie, ni composait l'aliénation. Avant, on cherchait la richesse individuelle, maintenant on reconnaît plus nos perfections individuelles. Est-ce que les humains changeaient vraiment? Non, croyait encore ce vieux sénile Daniel, c'était les mentalités qui changeaient. Est-ce qu'il trouvait ce monde juste et moral? Non, il ne le croyait pas, comme nous ne croyons pas que le socialisme est juste et moral.

Ce n'était que le passé. Ce n'était pas important. Qu'est-ce qui avait réellement de la consistance dans ce ancien monde? Magda aimait l'histoire, elle regardait souvent des documentaires, elle regardait souvent ce monde immoral. Ce monde capitalisme, ce monde d'idéologues. Ils étaient tous convaincus, les autres étaient marginaux. Elle aimait le monde russe, ce monde si compliqué, si détruit par deux modes de pensées assassins. Les socialistes ont combattu les tsaristes. Les humains combattaient la dictature, c'était moral là. Le terrorisme était moral parce que c'était humain.

Le monde change toujours, remarque Daniel vers le comportement de Magda. Ce qu'on croit naturel, n'est qu'un simple regard culturel. Nous vivons dans la vraie démocratie maintenant, avant c'était faux. Tout était faux dans sa composition. Nous ne vivons plus dans le totalitarisme des idées uniques, répondit fièrement Magda.

Nous sommes moraux. Tous. Aujourd'hui, il n'existe plus de mutants ou de religions, parce qu'ils étaient dangereux. Ce n'était que vingt millions de mutants devant sept milliards. C'était normal de les éliminer pour la sécurité. On oublie le tout. On oublie notre passé. On retourne dans nos certitudes, on vit dans le moment actuel et aujourd'hui, nous vivons en paix.

« Maintenant que le ciel est apparu, maintenant que la lumière remplace le sombre, on se retrouve dans des discussions politiques, des discussions qui frustrent. On essaie de retrouver qui est le plus assassins dans notre histoire, on critique nos grands-pères et leurs idées. Quand, en réalité, nous sommes dans une incapacité totale de comprendre et d'aimer. Nous croyons être empathiques, quand nous sommes empathiques à notre seul comportement, à notre moralité. Un jour, on découvre la grande mascarade, on croit que nos actions sont intelligentes, vites et rapides, quand un jour, des gens vont nous dire qu'on est immoral.

On se conforme à notre monde, à nos complexités et à nos idées, et puis en retour, nous nous retrouvons derrière plusieurs problèmes éthiques, devant nos défauts et nos vérités, soit nous l'ignorons, soit nous l'acceptons. Mais, nous ne pouvons pas combattre, parce que ce n'est pas normal. »

La soirée qui arrive, les gens boivent. Daniel est en train de penser. L'humanité m'a amputé de mon humanité, comme d'une tumeur. Chaque jour que Dieu fait, je dois réfréner mes instincts, parce que vous m'avez tous pervertis, tous les jours...

Sauf aujourd'hui...

Les policiers découvrent le corps, une trame sonore joue. Un autre suicide, se dit le plus vieux policier. La musique, toujours aussi présente.

« Faux de Bengale la nuit, c'est l'heure d'aller au lit. À l'hôpital, tes amitiés volées t'enlacent. Le diable signe ton admission, victimes de la destruction. Et le vide a dérobé ta place. Renonce à la vie. Dans ton corbillard, écoute ce que je dis: Même si tu n'y crois pas, le Monde n'a pas besoin...

De Toi. »

Par Amour

Automne 2011

Hier, je te regardais, sous un trait différent, sous un trait d'empathie et de souffrance, dans ce rythme, il avait le regard de l'humanité, un regard si saint, un regard si magnifique, que même Dieu ne pourrait pas le faire. Ce regard qui m'a terriblement blessé, ce regard qui a changé nos vies. Il avait parfois un large silence, dévorant notre âme et nos mérites. Il avait parfois une tonalité négative, mais hier, on se regardait toujours autant. Hier, on vivait toujours...

Par Amour

Aujourd'hui, je te regarde sous un autre trait, je ne peux plus te voir. Les seuls souvenirs qui me restent en mémoire ce sont peut-être les plus précieux que je garde dans ma vie, ils sont toujours les plus beaux, les plus mémorables et c'était là que j'étais réellement heureux. C'est à ce moment qu'on découvre le coté précieux de la vie, c'est à ce moment qu'on découvre quelques choses de plus.

Des gens ne vont jamais le voir, trop sur le matérialisme, trop sur le coté de l'amour de l'image, trop basé sur un manque de sentiment, dans l'incapacité de retrouver des sentiments humains. Oubliant ainsi tout ce qui constitue un être humain normalement, ce qui lui donne du respect. Tu m'as appris beaucoup de choses, peut-être trop, mais c'était toujours...

Par Amour

Demain, tu ne va pas être encore là, mais je regrette déjà les jours que tu ne vas pas être là, les heures qui vont se composer sans ta présence. Je remarque ensuite certains détails de ma vie, je remarque quelques choses de bien plus différents dans la vie, dans notre existence. Souvent, les gens se battent par amour. Les gens sont souvent stupides, mais ce sentiment est peut-être le plus important dans les combats. Des gens choisissent par l'amour de leur religion, l'amour de leur pays ou l'amour de leur idéologie, ce sont souvent ses combats qui amènent tant de tabous.

D'autres choisissent l'amour d'une personne, l'amour d'une idée ou l'amour de la vie, tu m'as souvent apporté les trois en même temps. L'humanité manque souvent de sa propre humanité, de son propre amour par la dignité. J'aurai tout fait pour toi, j'aurai peut-être été totalement irrationnel, mais j'aurai tout fait. Je l'aurai fais par amour, par désir.

Le monde est différent, tout est complètement différent, je me rappelle de notre vie, de notre famille et de tout ce qu'il a constitué. Tout ce qui cela a impliqué, tout ce que cela va engendré et tout ce qu'il va resté. Un jour, tu étais à coté de moi dans mon lit et l'autre jour, j'essaie de te retrouver. Mordu dans une autre vie, dans un autre monde.

Qu'est-ce que je fais maintenant? Ce n'est plus important, mais je le fais pour toi, pour nous. Des gens disent souvent que je le fais par haine, mais je le fais par amour, parce que je l'ai vécu une fois, parce que nous l'avons vécu une fois. Je ne veux plus les gens revivent cela, je ne veux plus les gens adhèrent la haine, se retrouve dans l'incapacité de comprendre de ce qui est le véritable amour.

Cela n'a rien à voir avec la sexualité, ni avec l'orientation sexuel et ni le romantisme, c'est quelques choses de bien plus profonds, quelques choses que les humains ont oublié en ajoutant d'autres aliénations et tabous. Pourquoi il a eu des grands combats chez les humanistes? Parce qu'il avait une demande d'amour et d'empathie avec l'autre personne, pour l'autre.

Je suis toujours là, supportant chaque jour, chaque personne et chaque bêtise, accumulant la perte, les tristesses et le désastre. Les gens pleurent souvent, les gens oublient et les gens recommencent. La seule chose importante, le seul vécu qui le mérite, c'était...

Par Amour.

Envers toi, envers nous. Au plus profond de ta perte, je vais toujours être là, parce que tu le mérites toujours autant. Je ne crois pas que je le mérite, mais toi, tu es toujours restée la plus humaine, plus ouverte.

Tu n'es plus là. Je le regrette. Je regrette hier, aujourd'hui et demain.

Mais, j'ai retrouvé tout en toi, tout ce qui m'a fait et tout ce qu'il va me rester.

Un seul message restant de toi, de ton être et de ton esprit, de faire le monde par amour.