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| La croisière ne s'amuse plus [PV Jubilee] | |
| | Auteur | Message |
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Waylon Talker Humain
Nombre de messages : 207 Autre(s) identité(s) : The Worder
Pouvoirs : Aucun
Age du perso : 35 ans Date d'inscription : 23/01/2010
| Sujet: La croisière ne s'amuse plus [PV Jubilee] Mer 27 Juil 2011 - 14:28 | |
| Une légère brise soufflait sur le pont du navire « Little Beauty » en cette douce soirée de juillet. Non ce n'était pas vraiment un navire ordinaire puisqu'il était un petit navire… Un paquebot, voilà c'est ça. Mais un petit paquebot alors. Car en effet, si le bateau avait tout l'air d'être un véritable colosse, c'était seulement parce qu'on le voyait avec des yeux d'enfants, et encore en très bas âge. Ceci dit, rien n'avait été fait à la va-vite, car bien que cet appareil soit deux fois moins grand qu'un véritable vaisseau, il n'en souffrait pas de moins de luxe et à vrai dire, les vrais paquebots devaient même prendre garde que cette petite entreprise ne les dépasse pas en terme de confort. Rien n'avait été laissé au hasard pour ainsi dire, car la passerelle elle-même avait demandée une très délicate attention, recouverte de velours et dotée d'une rambarde solide bien que douce au toucher. Une fois à bord, vous vous laisserez submergés par le parquet finement travaillé dissimulant des fondations capables de supporter une centaine de personne, en plus d'une machinerie complexe et ne laissant pas de répit à ses prédécesseurs ni à ses contemporains puisque malgré sa petite taille il bénéficie d'une technologie des plus récentes. Afin de satisfaire un maximum la clientèle qui chaque jour croît sans aucune limite, cet édifice mobile réparti en différents espaces permet à tout un chacun les loisirs qui lui conviennent ! Baignade et bronzage sur des bancs de sable pour les plus férus des plages, terrains miniatures en tous genres et murs d'escalade – pour ne citer que ceux-ci – pour les plus mordus de sport, thalasso thérapie pour qui souhaite s'en offrir le plaisir, même un petit jardin zoologique a été inclus avec certains animaux en voie de disparition. Et tout un tas d'autres activités amusantes telles des rampes de skateboard ou de roller ! Ceci dit, une telle organisation et un tel dévouement au public ne saurait exister sans créer quelques préavis néfastes, notamment par rapport au prix. Or, si la bâtisse est aussi plus petite que les normales, le prix en est lui aussi réduit et c'est justement là-dessus que compte fonctionner cette œuvre, car prix réduit est égal à participation plus grande, et ainsi de suite, mais je ne vais pas vous apprendre le commerce hein ? Quoi qu'il en soit, pour ceux qui ont déjà essayé ce genre de loisirs plus accessibles, il n'en est ressorti que du bien, à moins d'avoir une langue de vipère. Et depuis cela n'a cessé de chercher le moindre détail, agrémentant les soirées de spectacles. Ce soir-là, c'est un feu d'artifice qui était prévu ! Et pour éviter tout problème, profitant de la mobilité du vaisseau, celui-ci avait lieu en mer. Non pas en haute-mer car le navire ne le permettait pas vraiment, pour des raisons financières pour le coup, mais à quelques centaines de mètres de la berge oui.
L'équipage aussi d'ailleurs était irréprochable, tant dans les plus hautes sphères que parmi les matelots les moins qualifiés. Mais même parmi ces derniers, chacun est très aimable avec son prochain, malgré le caractère parfois trop trempé et faussé de certains touristes désagréables. D'ailleurs, bien que l'entreprise soit tout de même très laïque et flexible dans les erreurs éventuelles, notons toutefois que c'est au terme d'un travail rigoureux que sont choisis les employés, avec une formation de marin qui plus est et de secouriste. La sécurité des passagers est donc de mise, car malgré sa solidité, un navire n'est pas à l'abri d'un incident technique ou d'une manipulation ouvrière fautive. Mais pour ce jour-ci, l'équipage était une fois de plus assidu et attentionné depuis près d'une demi-heure, et en avait encore pour quelques deux heures avant de regagner la terre ferme. Soit, après tout ce n'était pas la première fois, et sans doute pas la dernière d'ailleurs, car tous, autant dans les bureaux que sur le bateau, n'avaient pas envie que cela cesse, et à coup sûr les passagers touristes non plus. Et sous la brise se baladait notre fringant britannique, respectant tous les codes vestimentaires adaptés à ce petit voyage. Il allait discuter avec de nombreux passagers, et rares étaient ceux qui ne le trouvaient pas charmants pour un homme du vieux continent. Il s'inquiétait du bien-être et du confort de tout le monde, homme, femme et enfant, jeune ou expérimenté, sans distinction de couleur ou d'attitude. Il surveillait régulièrement l'heure, car il savait que le feu d'artifice allait commencer dans une petite demi-heure, il n'y avait qu'un léger détail qui clochait mais son artificier l'avait rassuré par de belles paroles, qu'il faisait confiance en ce qu'il faisait et que tout allait bien se passer. Confiant dans son équipage, le capitaine Talker ne manquait pas d'assurance, alors même qu'il venait de remplacer le capitaine quotidien, malheureusement victime d'une maladie qui le maintenait au lit, sous transfusion sanguine. Mais Waylon avait déjà œuvré en tant que capitaine sur un autre navire, du moins ce que disait son CV, peut-être n'avait-il été que simple matelot. Ceci dit, lorsqu'il aperçut une femme sur le pont, vêtue d'un ciré jaune qui lui faisait penser à une chanson et surmontée d'une paire de lunettes nettement visibles, il ne pouvait chasser de sa tête l'idée qu'il l'avait déjà vue quelque part, sans réellement savoir d'où lui venait cette impression. Quoiqu'il en soit, il alla l'aborder tout naturellement, comme à une simple touriste :
« Bien le bonsoir mademoiselle, j'espère que la soirée vous est agréable. Je suis le capitaine Talker et si vous n'y voyez pas d'inconvénient, je serai votre hôte pour la soirée. Enfin autant que faire se peut, car être capitaine n'est pas une responsabilité à prendre à la légère. Si vous avez le moindre inconfort au cours de la soirée, je vous prie ma chère de m'en faire part immédiatement, car les plaintes même d'une seule personne sont de précieux conseils. En attendant, puis-je vous offrir quelque chose ? Puisque, pardonnez-moi si je fais erreur, mais j'ai l'impression de vous avoir déjà vue quelque part, ce n'est peut-être qu'une vile impression. Mais le capitaine d'un navire se doit d'être au contact de son prochain, vous ne trouvez pas ? Je vous laisse le soin de choisir où vous voulez vous promenez, ou dans quelle boutique vous souhaitez vous procurer quoi que ce soit, vous n'aurez qu'à dire que vous êtes une de mes cousines éloignées si on vous pose des questions. »
Il tendit le bras à la jeune femme qui se démarquait par quelques traits asiatiques mais surtout par son accoutrement inhabituel par rapport à tous ceux qui avaient pris la peine de s'habiller comme des gens riches, ce qui avait dû leur faire sortir les yeux de la tête, mais où ces américains n'iraient-ils pas pour alourdir leur dette toujours plus ? Puis il vint à l'idée de Waylon qu'il restait encore une tenue de marin dans les vestiaires, celle qui devait être portée par la nouvelle recrue artificière, il se demandait bien si elle était présente sur le navire ou si elle avait fait faux-bond. | |
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| Sujet: Re: La croisière ne s'amuse plus [PV Jubilee] Mer 27 Juil 2011 - 20:05 | |
| Une semaine plus tôt...
Juillet, juillet... Bon, c'est les vacances quoi. Je sais, je ne parais pas spécialement enjouée à l'idée d'être en vacance, mais c'est que je m'ennuie beaucoup en été, aussi incroyable que cela pusse paraître. C'est vrai, il fait beau, le soleil brille, les oiseaux chantent, les gens sont heureux, c'est sympathique. Mais je dois vous avouer une chose, je ne sais jamais quoi faire pendant cette période. Je dois être paralysée par la multitude de choix qui s'offrent à moi et du coup, je ne fais rien. L'année dernière, j'aurai pu aller à la plage, faire du tourisme, visité des grandes villes européennes où même aller en Chine ! Et bien figurez-vous que je n'ai jamais réussi à me décider et j'ai passé mes vacances à l'institut. Oh, je ne me plains pas, j'ai de l'argent, beaucoup d'argent et le jour où je décide d'aller quelque part, j'irai ! Et puis ne vous en faites pas, ce n'est pas cela qui risque de me faire déprimer.
J'étais donc dans ma chambre de l'Institut, devant mon ordinateur, contemplant les offres alléchantes ornées de photos toutes aussi rayonnantes et dépourvus de défauts les unes que les autres et tout cela par un grand ciel bleu. C'est sûr que si j'avais quelqu'un qui m'obligerait à aller quelque part, tout cela n'arriverait pas, mais pendant les vacances, je suis souvent seule. C'est donc à ce moment-là que j'ai reçu un mail d'une vieille connaissance, mon ami Bob. Bob était un boucher qui m'a aidée pendant ma période d'errance. Alors, comme tu le vois, je ne t'ai pas oublié malgré toutes ces années et j'ai même retrouvé ton adresse en cherchant un peu. Je voulais tout d'abord te dire que je vais bien et même très bien ! J'ai arrêté la boucherie et j'ai retapé pendant toutes ces années un vieux paquebot avec l'argent que j'ai gagné au loto. Oui, je ne joue jamais, mais le jour où tu es partis, j'ai trouvé dans ma penderie des billets et j'ai joué trois quatre fois d'affilés au loto et j'ai gagné le gros lot ! Là je m'arrête quelques secondes, le temps d'éclater de rire. Non, ce n'est pas un rire moqueur, c'est un rire de soulagement et de plaisir, d'absolu réjouissance. En effet, et c'est le but de ma précision, les billets qu'il a extraordinairement retrouvés dans sa penderie, c'est moi qui les ai mis, c'était mes piètres économies glanée à force de faire la gymnaste dans le centre commercial de Beverly-Hills. Je reprends donc la lecture. Et le bateau que j'ai retapé organise des petites virées nocturnes et autres croisières aux larges de New-York pour une clientèle modeste, mais qui pense être riches (Ah les cons !) Bref, je te propose de venir sur mon bateau pour t'occuper des feux d'artifices que j'organise. Si tu es d'accord, je prépare tout pour que tu fasses partie de l'équipage.
Aller à bientôt j'espère ma petite Ju. » Oui, c'est un boucher très affectif, c'est d'ailleurs pour cela que nous nous connaissons. Bon, c'est vrai que je n'avais jamais vraiment aimé travailler l'été et surtout pendant les vacances, mais si ça permettait de revoir Bob et de faire des feux d'artifices, ce n'était pas plus mal. De plus, dans tous les cas, cela me faisait une bonne raison pour ne plus hésiter pour mes vacances et ainsi me diriger vers le bateau du vieux Bob. Jour-J, 19h00, port de plaisance de New-York.
Bon, je dois vous avouer que l'accès aux touristes était ouvert bien plus tôt, mais j'étais arrivée un peu en retard. L'accès au bateau était bouchés par de nombreux touristes voulant faire partie de la fête. Il me restait une demi-heure pour embarquer avant que le bateau ne parte aux large, isolé des relents portuaires estivaux. Comme à mon habitude, je n'étais pas du tout dans la norme des touristes. Veste jaune, short en jean bleu, débardeur rose, ma tenue habituelle en somme. J'avais bien entendu un chewing-gum derrière les dents et un casque crachant de la musique autour de mon cou. Les gens me regardaient d'un air de dégout et d'étonnement et je leurs lançait un large sourire artificiel en réponse qui a pour effet de leur faire détourner les regards avant de pouffer de rire dans mon coin. Derrière la longue file d'attente, j'essayais de me frayer un chemin malgré ma petite taille en répétant que je travaillais sur le bateau, mais personne ne voulait me laisser passer et certains me lançaient des « Fait la queue comme tout le monde gamine ! ». C'est donc ce que je fis, mais pour patienter, je mis mon casque audio sur les oreilles et je me laissais entraîner par la musique. Bougeant légèrement mon corps et chantant, je me faisais beaucoup remarquer, et j'aimais ça. Si j'ai honte des fois ? Pourquoi faire, on a assez de soucis comme ça s'il faut en plus de ça avoir honte et puis, ce mot n'existe pas dans mon vocabulaire, c'est en effet à cause de ce mot que les gens sont si austère. Sans cette notion, le monde serait gai et heureux de vivre en société. « Well I believe it all is coming to an end Oh well, I guess, we're gonna pretend, Let's see how far we've come Let's see how far we've come » J'arrivais au guichet où la file se divisait entre ceux qui avaient déjà un billet et qui pouvait passer et les autres qui se voyaient refoulé faute de place. Devant les yeux ébahis des personnes qui ne voulaient pas me laisser passer, je glissai à l'oreille de la personne qui était au guichet, le mot de passe que Bob m'avait donné par e-mail et passai sans problème. C'est vrai qu'il était joli ce navire, propre, classe, moderne, mais pas trop et très chouette. Il y avait l'air d'y avoir plein d'activités diverses et variées allant du mur d'escalade, paraissant un peu trop simple à mes yeux, au skate parc. Je devais voir Bob, pour le saluer au moins depuis ce temps et aussi pour qu'il m'en dise plus sur ce fameux feu d'artifice dont je devais m'occuper. Je croisais un grand monsieur, avec le même uniforme que le personnel des guichets, je cherchais son regard et son attention avant de m'adresser à lui : - Excusez-moi, vous savez où je pourrais trouver Bob, le directeur du bateau. - Ah, ce n'est pas possible mademoiselle, il est malade, il n'est pas là aujourd'hui.
Sans m'en dire plus, il se tourna vers une vieille dame qui lui tirait la manche de sa chemise orangée où il y avait marqué « Little Beauty » dessus. Je marchais donc le long du ponton, admirant les infrastructures, les gens et le bateau en lui-même malgré ma déception de ne pas pouvoir voir Bob. Un homme m'aborda à ce moment. Il avait une petite moustache à la Hitler. Ce qui ne me choqua pas puisqu'il avait un style très british avec un costume typique du gentleman, le chapeau haut de forme et une canne. C'est sûr qu'il avait du style et j'aime les gens qu'on du style, même si j'ai trouvé le siens un peu trop triste et sombre à mon goût. Je ne pus m'empêcher de sourire lorsqu'il débitait son speech sur moi, c'était vraiment trop drôle. Ce n'était pas méchant, j'avais les yeux grands ouvert le visage lumineux attendant le moment précis où il allait reprendre sa respiration. Pour dire vrai, je n'écoutais pas vraiment ce qu'il me disait, j'étais fascinée par le personnage tout droit sorti d'un vieux film des années 40. C'était donc le capitaine du navire, monsieur Talker. Quand il me demanda si on ne s'était pas déjà rencontré, je fis un non franc de la tête toujours avec un large sourire aux lèvres. Il me faisait vraiment rire ce bonhomme, je commençais déjà à l'apprécier et il me sembla très poli et courtois. Je pris son bras me laissant guider, il était plus grand que moi, bien que ça ne soit pas très difficile. Je le regardais, toujours l'air ébahis de ce drôle de personnage. C'était assez singulier comme situation, car d'habitude, c'est moi qui possède l'accoutrement le plus original et qui me fait remarquer, mais je dois vous avouer que j'ai ressentis pour la première fois ce que les autres devaient ressentir en me voyant. - Et bien ! Ça c'est de l'accueil ! J'adore votre chapeau ! Lui dis-je en touchant de l'index son haut de forme et avant de reprendre. Dites-moi donc Capitaine, je suis envoyée ici de la part de Bob vous avez eu des informations sur mon poste de pyrotechnicienne ? Parce que je vais vous dire un secret, je me sens un peu perdu ici... [HJ] : Si y'a le moindre soucis, dis-le moi. | |
| | | Waylon Talker Humain
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| Sujet: Re: La croisière ne s'amuse plus [PV Jubilee] Ven 29 Juil 2011 - 15:23 | |
| On l'eût cru tout droit sorti d'un film d'antan, proposant son bras à une demoiselle dont il n'avait qu'une vague impression de déjà vu, et pourtant, jamais on avait vu un capitaine de navire aussi insolite, du moins lorsqu'on savait qui était le personnage en question. Mais personne ne le connaissait, ou plutôt, personne ne le reconnaissait, et il en était bien tout aise, car le moindre signe de reconnaissance désignerait sa fin en tant que capitaine. C'était d'ailleurs très étrange que personne ne l'ait reconnu dans son accoutrement pour lequel il était le plus connu, mais le vrai fond du problème n'était pas dans des vêtements dépassés, c'était ce qu'il y avait derrière, mais nous verrons ça plus tard. Accompagnant la jeune femme qui devait bien faire deux têtes de moins que lui, tous deux donnaient une image bien singulière, et ils formaient même un duo plutôt détonnant, entre celle dont la petite taille se voit de loin et des vêtements inadaptés à l'environnement, et celui qui était nettement plus grand avec un costume dépassé mais non pas délavé. Pire encore, si seulement les gens savaient la différence profonde de caractère qu'il pouvait y avoir entre ces deux-là, ils ne comprendraient même pas pour quelle raison ils se promenaient tous les deux. Enfin les a priori des autres ne touchaient pas vraiment Waylon, seul importait, pour le moment, le confort des passagers, et en tant qu'hôte, celle de la jeune femme – ou la jeune fille ? – à ses côtés. Ceci dit, lorsqu'elle lui parla de son chapeau et qu'elle le tapota même, il eut un rictus d'inquiétude, il avait complètement oublié de se changer ! Cela dura peut-être seulement deux secondes, après quoi il se tordit de rire, tout seul naturellement, tant sa bêtise lui paraissait monstrueuse. Il comprit pourquoi les gens en général le regardaient bizarrement alors même qu'il se présentait comme était le capitaine du navire, et de la soirée donc. Forcément voir un capitaine absolument pas en costume de marin mais plutôt en gentleman du début du siècle ne devait pas trop inspirer confiance. L'habit ne fait pas le moine dit-on, je crois bien que pour le cas, aucun proverbe ne pouvait être aussi vrai. Lorsqu'il se calma enfin, il plongea son regard dans les yeux de la demoiselle, et poussé par une irrésistible envie de plaisanter, il lui ôta ses lunettes pour les mettre sur son nez, en même temps qu'il mettait son chapeau sur la tête de la jeune femme et lui remettait sa canne, adoptant une allure digne des chevaliers de la table ronde. Non il ne frappa pas l'épaule de la demoiselle avec sa canne, ce n'était pas une cérémonie, mais l'idée l'a traversé tout de même. Puis il répondit :
« Je vous prie de m'excuser, je ne savais plus que je n'avais pas encore ces vêtements sur moi, je croyais m'être changé. Vous êtes très jolie avec ce chapeau ma chère ! Plus jolie que moi encore ! Haha ! Mais laissez-moi vous dire tout de même, que vous ne faîtes pas très masculin. Mais dîtes-moi donc, elles vous servent à quoi ces lunettes ? Elles ne sont pas un peu trop grandes pour vos yeux ? Et pour moi alors ça donne quoi ? »
Il recula quelques instants et imita la démarche d'une femme quelques instants, pas très viril pour un capitaine de marine. Mais il s'en fichait complètement, car il était, en dehors de son statut de capitaine, un comédien de théâtre infiniment talentueux, et cela ne change jamais, c'était comme faire du vélo, on perd parfois les pédales mais ça ne s'oublie pas. Puis il entendait bien les inquiétudes de la jeune fille à propos du capitaine. Oui c'était bien malheureux ce qu'il lui arrivait le pauvre, rater une telle occasion de faire la fête et d'émerveiller les spectateurs, il n'y avait rien de plus beau à celui qui aime ouvrir les yeux. Waylon avait vaguement entendu parler de la maladie qui avait emporté le capitaine Bob Il-ne-sait-plus-quoi. Non bien sûr il n'était pas mort, son heure n'était pas encore venue, mais ce n'était pas une simple maladie bénigne avec laquelle on évite seulement le contact avec autrui, celle-ci le maintenant fermement au lit et en observation. Mais enfin ça avait été l'occasion pour ce fringant britannique de passer du temps en « haute mer » et il avait saisi l'opportunité. Il revint prendre le bras de la jeune miss Talker (oui elle lui ressemblait un peu avec le chapeau et la canne) et il reprit d'un ton nettement plus grave et sérieux :
« Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais Bob est malade actuellement, sous le terrible joug d'une… méningite je crois… oui ce doit être ça. C'est pourquoi je le remplace actuellement, espérant satisfaire les autres passagers autant que Bob lui-même. Mais vous avez parlé de votre job… je… ah mais oui ! Voilà où je vous ai vue ! Sur une photo ! Oui dans le bureau de Bob justement ça y est ça me revient. Mais vous avez changé depuis, c'est pour ça que je vous ai pas reconnue, veuillez me pardonner. Je ne suis pas le mieux placé pour vous expliquer votre rôle dans le feu d'artifice, mais l'artificier déjà sur place saura vous conseiller mieux que moi. » Ce qui était absolument faux, Waylon savait aussi comment ça marchait, inconsciemment certes mais tout de même. « Je vous laisse le choix, soit vous enfilez votre uniforme comme le reste de l'équipage, ou vous pouvez rester comme vous êtes pour le moment, en tous cas jusqu'aux quelques minutes précédent le spectacle. Là je vous demanderai de vous habiller convenablement, miss… miss… ah je ne sais plus, je me souviens seulement que ce n'est pas un nom originaire de ce pays. »
De fait il ne lui laissa as vraiment le choix non plus de se changer car il la mena certes à côté de la porte qui menait, après quelques couloirs, aux vestiaires, mais il lui tenait toujours le bras. Non pas qu'il lui serrait le bras, au contraire, mais il ne manifestait pas vraiment la moindre envie de la lâcher, car après tout, lui-même n'était pas habillé comme il le devait alors pourquoi devrait-elle l'être aussi ? Autant se mêler à la foule, c'était plus facile ainsi d'entendre les plaintes des passagers. Il la mena au restaurant, histoire de manger un bout avant de lancer le spectacle. Et puis ce n'était pas l'argent qui lui manquait, il pouvait bien offrir quelque chose à cette jeune femme, ou une boisson si elle préférait, même de l'alcool ! Car malgré sa petite taille il estimait ses traits correspondants à ceux une jeune femme d'une petite vingtaine d'années. Et puis zut, les marins aimaient boire, un point c'est tout, homme ou femme ! | |
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| Sujet: Re: La croisière ne s'amuse plus [PV Jubilee] Ven 29 Juil 2011 - 18:55 | |
| Le moins que je puisse vous dire, c'est que ce capitaine Talker était tout ce qu'il y a de plus sympathique. C'était en effet très rare de voir quelqu'un apprécier dès les premiers abords un humour et un sans gène comme le miens. Bon, c'est vrai qu'il n'allait pas non-plus réagir comme toutes les personnes bêtes et les touristes ridicules qui me regardent en se demandant de quels planète je viens, il est le capitaine et il doit le respect à ses touristes ; mais si on observe bien la scène, oui observez la scène je vous pris, on se rend très vite compte que ce ne sont pas de fausses paroles mêlées à de fausses attitudes pour paraître le plus gentil et vous forcer à revenir dépenser votre argent dans la même compagnie, c'est sincère. Oui, sincère, tout d'abord parce que je ne suis pas une touriste, même si notre fringuant capitaine l'eut crus au début, mais aussi parce qu'il semble y avoir en ce monsieur Talker un petit truc en plus, un grain de folie et j'adore ça !
Alors, bien entendu, nous sommes, avec monsieur Talker, des personnes bien différentes, mais je suis prête à parier que nous avons beaucoup de points communs. Commencer par le fait qu'il m'ait pris mes lunettes et qu'il ait mis son chapeau sur ma tête. C'est exactement la chose qu'un capitaine sérieux et austère n'aurait pas osé faire, que ce soit à sa cliente où même à son employée. En revanche, c'est le genre de choses qui me font rire et qui me distraient. La manière qu'il a eu de faire quelques pas à la manière d'une femme pour voir si mes lunettes lui allaient parfaitement où non. C'est le genre de choses qu'un capitaine de navire soucieux de son image auprès des touristes et non moins clients n'aurait pas fait. En revanche, c'est l'exact comportement que j'aime avoir en public comme en privé, car monsieur Talker et moi ne connaissons pas le ridicule. Enfin, jusqu'à présent c'est ce que je pensais. - Ah quoi me servent ces lunettes ? Eh bien monsieur le capitaine du navire, c'est ce que l'on appel le style. Mais qu'est-ce que le style me direz-vous ? Et bien c'est ce qui nous identifie en tant que personne, c'est une version moderne de la personnalité. Vous, vous avez votre propre style monsieur Talker, vos habits, votre attitude et votre manière d'être est un style. Moi, c'est exactement pareil, mes lunettes, ma démarche, mon langage sont mon style. Le problème aujourd'hui monsieur Talker, et je vais vous avouer le mal principal qui ronge notre société, c'est que les gens ont perdus cette valeur de « style » et ils croient, mon cher, que le vrai style est d'être comme tout le monde. Bien entendu et vous l'aurez deviné, c'est faux, le style est propre à chacun et ne pas se différencier reviens à ne pas en avoir, et c'est pour cela que je vous apprécie mon cher, parce que vous avez du style. Comment ça je pête un plomb ? Mais non, c'est parce que vous avez eu seulement le son et pas l'image. Et oui, je venais de faire un long monologue tout en imitant les grandes manières du capitaine, son ton et sa gestuelle. Bien sûr que non je ne moquais pas de lui, vous n'avez rien compris. Je faisais honneur au personnage. Et oui, il m'avait affublé d'un chapeau, de son chapeau, lui était vêtu - enfin vêtu, il portait - mes lunettes et il m'avait imité dans la démarche non sans un certain talents d'acteur d'ailleurs, je me devais donc de l'imiter à mon tour. Ça y'est, vous pigé ? Donc je rentrais dans son jeu, car c'est une des choses qui m'amuse. Mais je ne me moquais pas, je ne me serais pas permis. - Hum, eh bien je dois vous avouer que vous ne faites pas très féminin non plus avec ces lunettes. Il faut dire qu'être une femme aussi belle et sexy que moi demande beaucoup de travail et on ne peut y arriver avec de simple lunettes aussi belles soit-elle. En revanche, vous n'êtes pas sans classe avec ces nouvelles lunettes qui vous vont à ravir et vous donne un côté un peu plus joyeux et coloré, contrastant avec votre costume un peu sombre à mon goût, mais, comme je dis souvent, chacun son style... Haha J'étais toujours accrochée aux bras du capitaine, traversant le navire devant les yeux ébahis des touristes déjà présents. Ils se ressemblaient tous, ils étaient tous pareils, vous regardiez un à gauche, vous aviez l'impression que l'autre à droite était son jumeau. Les hommes ont tous un gros ventre, sûrement remplis de bière recouverte d'une chemise mal repassée et souvent de couleur claire, bleue, jaune, verte, rouge... Ces chemises étaient toutes ouvertes jusqu'au troisième boutons, laissant apercevoir une fausse chaîne en or et quelques poils du torse. Ils portaient tous des pantalons en toile blanc tombant parfaitement sur des sandales où autres chaussures en toile fine. Les femmes quant à elles avaient toutes un chapeau de paille, pensant que cela faisait touriste dans les îles pacifiques, avec des robes aussi banale et bon marché que moches et mal ajustées aux formes un peu trop arrondies de ses demoiselles, qui nous observaient par-dessus leurs grosses lunettes de soleils noires et rondes. Tout cela me répugnait, c'était le parfait accoutrement du touriste « beauf ». Quant à leurs enfants, ils braillaient, tous plus forts les uns que les autres, commandant leurs parents et dictant leurs lois de caprices et de soudaine envie de glace.
Redevenons sérieux un moment, car le sujet est grave, j'ai appris en effet que mon ami, que dis-je mon sauveur Bob était malade, touché par une vilaine méningite, en tout cas d'après les dires du capitaine remplaçant Talker. Oui, je le savais déjà avant mais c'était tellement bien dis de la part du capitaine remplaçant que cela me fit le même effet que la première fois. Pour ce qui est de mon poste d'artificière pyrotechnique, il fallait que je voie avec l'autre assistant des feux d'artifices pour avoir plus d'informations. - Lee, miss Lee, c'est d'origine chinoise, vous n'avez rien contre les Chinoises Ahah, je rigole. Mais vous pouvez m'appeler Jubilee... Le capitaine m'emmena ensuite dans le restaurant, sans me laisser le temps, ni vraiment le choix de me changer où non. Je dois dire que l'idée de revêtir les uniformes orange ne me plaisait pas trop, mais si c'est le règlement, je m'y plis. Il y avait un grand buffet avec des amuses bouches et un bar. Je saisis au vol une coupe de champagne qui passait sur un plateau et quelques charcuteries pour faire plaisir à Talker.- Mais alors dites-moi mon capitaine, vous êtes un nouveau capitaine fraîchement nommés où vous avez déjà arpentés les mers ? Tenez, prenez aussi un verre que je ne sois pas seule. J'avais envie que le capitaine parle de ces aventures de marins, comme dans les films. Je l'imaginais en vieux loup de mer expérimentés arpentant les mers ou chassant le Kraken. [HJ] : Idem, un soucis, tu me le dis. | |
| | | Waylon Talker Humain
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| Sujet: Re: La croisière ne s'amuse plus [PV Jubilee] Mar 16 Aoû 2011 - 8:31 | |
| Entraînant la demoiselle au bar, il ne pouvait s'empêcher d'observer le comportement de ses clients. Ou plutôt ceux de la compagnie, ce n'était pas vraiment les siens au fond. Oui pour la plupart ils essayaient de se donner un air d'hommes d'affaires, ou de femmes de bonnes fortunes. Autant l'effort déployé pouvait être louable, autant le résultat lui était plutôt bancal. Mais ce qui les trahissait le plus restait pourtant leurs enfants, qui dénaturalisés, ne savaient pas du tout comment se comporter dans un tel milieu, si différent du leur, et revenaient bien souvent à leur propre état de nature, criant à tue-tête des chansons stupides et se moquant du premier inconnu qui passait. Bien sûr, le capitaine en avait pris pour son grade dans l'histoire, mais il passait largement au-dessus de tout ça, de toute manière, dès que le capitaine officiel du navire allait remettre les pieds sur le pont, c'en serait fini de son poste ici. Cela aura tout de même été une expérience fort intéressante, et si elle ne lui sort pas de la tête, il s'en souviendra certainement longtemps. Mais ça relevait là plutôt du miracle que de quoi que ce soit d'autre, tout le monde sait qu'il est victime de troubles de la mémoire, à son plus grand dam d'ailleurs, sauf en de… nombreuses occasions en fait. Il n'avait pas laissé le temps à son matelot de se changer bien qu'il lui ait montré le chemin, si bien qu'elle était toujours habillée de son manteau jaune, mais cela n'avait guère d'importance, puisqu'il était tout autant habillé en civil. D'ailleurs, il avait même été jusqu'à oublier qu'il avait encore les lunettes de la jeune femme sur la tête, mais puisqu'elle n'avait pas tellement l'air d'en être affligée, il les garda encore un moment, il allait lui rendre plus tard, naturellement. Il l'écouta parler sur les tares de la société actuelle, et si de manière générale il partageait son point de vue, il différait parfois quelque peu, sur un détail particulièrement. Oui c'est vrai que les gens se ressemblent tous, ils portent les mêmes vêtements à peu près et celui ou celle qui s'offre le luxe d'outrepasser ce que les hommes fous ont appelé la mode, alors vous passez pour un marginal, un punk, ou tout autre nom qui a déjà été donné, ou encore péquenaud. Waylon avait souvent été la risée dans les bars ou autres monuments touristiques car son allure de gentleman était de longtemps dépassé, et si vous ne portiez pas un jeans serré surmonté d'un T-Shirt aux couleurs plutôt vives, alors vous étiez un ringard. Ceci dit les atours de Waylon n'étant pas fixés, dans le sens où il change régulièrement, il ne s'en inquiétait guère. Tout jeu a ses difficultés, n'est-ce pas ? Il continuèrent quelque peu à se promener bras dessus bras dessous et le capitaine lui répondit gentiment, d'une voix certes un peu grave mais traduisant néanmoins une certaine affection :
« Le style, dîtes-vous, est une version moderne de la personnalité ? Vous croyez réellement ce que vous dîtes ? Voyez-vous, si je vous montrais trente six personnes alignées et toutes vêtues du même apparat… hum… habillons les tous comme Elvis Presley. Toutes ces personnes-là seraient-elles les mêmes ? Est-ce qu'on les surnommerait tous Le King quand bien même ils seraient capables de chanter et d'imiter parfaitement le chanteur ? Non vous savez autant que moi que l'allure d'une personne ne reflète nullement la personnalité, sinon quoi on reconnaîtrait les criminels à des kilomètres à la ronde. Je vous accorde certes le point lorsque vous dîtes que les gens ont perdu cette notion de style, mais est-ce vraiment leur faute ? Pourquoi les gens riches s'habillent-ils avec des smokings ? Pourquoi les gens pauvres sont-ils habillés de vêtements recousus ? Parce que les commerçants leur imposent ces vêtements, ou que l'administration refuse tel ou tel accoutrement. Que penseriez-vous d'un homme, ou d'une femme, s'occupant de votre compte bancaire si il ou elle était habillé(e) en clochard ? Lui feriez-vous confiance ? Personnellement j'en doute, et un employé de banque n'est pas nécessairement sur la paille, sauf en cas de crise grave. Donc je pense qu'il serait plus juste de dire que chacun a son style, mais un style généralisé. Vous, tout comme moi, vous vous démarquez, certainement vous en avez les moyens. Moi je suis un vieux loup de mer, alors quand je ne suis pas en ville, je suis en haute mer. Qui se soucie de vos vêtements lorsque vous êtes au milieu de l'océan ? C'est pourquoi je peux me permettre de porter vos lunettes et de marcher comme je viens de le faire à l'effigie des femmes que j'apprécie. Oui je vous aime bien, c'est pourquoi j'ai eu l'audace de faire ça. Mais quand bien même, je crois que ça ne m'en aurait pas empêché, puisqu'il y a très peu de chances qu'on se revoit très longtemps. Au mieux lors des prochains voyages de ce petit paquebot. »
C'était peut-être des paroles assez froides dans ces dernières phrases, car peut-être que la jeune femme comptait le revoir à l'avenir, vu qu'ils s'entendent bien, mais la vie va ainsi, on fait connaissance, on s'amuse en partageant toute sorte d'idées et de fous-rires, et ensuite on disparaît. Puis parfois on se retrouve plusieurs années plus tard, et ce n'est qu'à ce moment-là que le contact reprend vraiment, et puis on se marie et on a beaucoup d'enfants… ah non ça c'est seulement dans les contes ou à Hollywood. Ceci dit il n'avait pas dit ça avec méchanceté, il partait seulement de conclusions de son vécu, ou de ce qu'il s'en souvient, ou de ce qu'il ne se souvient pas aussi d'ailleurs. Il s'empressa alors de reprendre, tout juste après entendu le nom de son artificière :
« Mais ne vous en faîtes pas miss L… non Chen c'est mieux hahaha. Pardon. Puisqu'on est là, autant en profiter. Non je n'ai rien contre les chinoises, vous savez, moi-même je ne suis pas des États-Unis. Je suis un authentique britannique moi madame, haha. Très bien Jubilee, il nous reste environ vingt minutes avant le début du spectacle, disons que je vous en accorde dix avant de vous laisser voir avec Johnny pour ce que vous devez faire. »
Il arriva finalement au bar où elle le prit d'avance et se servit toute seule. Jubilee 1 – Le Gentleman 0 ! Il fut alors contraint de se servir tout seule, mais face à cet « échec » il ne put s'empêcher de dire à l'attention de tous :
« C'est ma tournée ! Puis il s'installa en face de miss Lee, et continua tout bas cette fois. Vous voyez mademoiselle, ces gens-là ne sont pas habillés pareils, et pourtant ils réagissent tous de la même façon. Il n'y a que la gestuelle et les mots qui ont de l'impact sur les foules, comme au théâtre. Vous aimez le théâtre ? Moi c'est mon activité favorite, j'en aurais bien fait toute ma vie, mais mon destin a pris un autre chemin, et me voilà aujourd'hui trimballant ma vieille carcasse à travers les mers et les océans. Je suis allé sur presque toutes d'ailleurs, sauf les mers glacées d'Antarctique ou d'Arctique ou même de Sibérie. Chasser les courants d'air frais, c'est pas trop mon truc. En fait, je vais être franc avec vous, cela ne fait pas longtemps que je suis capitaine, mais je suis marin depuis une dizaine d'années et j'ai beaucoup appris auprès de mon capitaine. Ce n'est que lorsqu'il s'est retiré que j'ai postulé pour le remplacer, la concurrence a été rude mais je me suis montré plus malin que les autres et c'est ainsi, de fil en aiguille que je me suis retrouvé ici devant vous. Mais dîtes-moi, à part artificière, que faîtes-vous donc de beau ? » | |
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| Sujet: Re: La croisière ne s'amuse plus [PV Jubilee] Ven 19 Aoû 2011 - 14:06 | |
| Le capitaine ne partageais pas mon point de vue sur le style, plus à même de comparer mes arguments avec d'autres plus terre à terre, bien que l'on soit en mer. C'est vrai que j'ai parfois tendance à être naïve, à rêver un peu trop. Je m'en rends compte des fois, c'est peut-être la preuve que je ne suis pas totalement idiote. Le style, le style, c'est vrai que ce n'est pas à la portée de tout le monde et c'est ça qui est dommage, c'est que la liberté vestimentaire, la liberté de langages, n'est finalement pas à la portée de tout le monde malgré tout ce que l'on peut en dire. Alors c'est vrai, parfois je rêve, comme en ce moment d'ailleurs, alors que le capitaine Talker m'expose son point de vue. Je regarde la mer, grande, immense et infinie et j'imagine. J'imagine quoi d'ailleurs, je ne sais plus, un monde meilleur, où on paye notre nourriture en sourire, ou l'on achète notre voiture avec des rires et ou les tenues vestimentaires et les démarches sont toutes différentes, à l'image du monde. Quoi c'est débile ? Oui, mais moi ça me plait, ça me plait énormément.
Je tourne la tête vers le capitaine, le regardant parler, ses lèvres bougent, faisant frétiller sa petite moustache, c'est très drôle et je souris. Peut-être que Talker va me prendre pour une folle, à sourire alors qu'il n'y a rien de drôle. Tant pis, me dis-je, il ne peut pas me reprocher d'être joyeuse.- Capitaine, vous pensez qu'un jour on remplacera l'argent par le bonheur comme monnaie ? Oui, il ne risque pas de comprendre grand-chose à mes histoires. Je le regardais, le visage rayonnant, les yeux pétillent et l'air joyeux. Il avait de l'humour et il rigolait à me blagues. D'ailleurs, il en faisait aussi, des blagues : M'appelant Chen, comme un vulgaire stéréotype étranger. Toutes les chinoises ne s'appellent pas Chen, j'en suis l'incarnation vivante. C'est comme si on disait que tous les irlandais s'appelaient O'Brian et que tous les américains s'appelaient John Smith. D'ailleurs qu'elle était ce stéréotype pour les britanniques, les anglais plus exactement ? Je n'en savais rien, peut-être que si on me le dit je vais dire que je le savais, mais entre nous, là, maintenant, j'en avais aucune idée. - Oubliez ma question, elle est idiote. Votre planning me convient parfaitement Mister Talker, espérons que votre artificier soit au courant de mon poste ici. Nous étions tout deux assis, après que Waylon ait payé sa tournée dans un élan de générosité, l'un en face de l'autre sur une table de ce bar « chicos », ou des serveurs déambulaient avec des coupes de champagnes et quelques amuses-bouches auprès de la clientèle qui se partageait en trois : les personnes debout, discutant, bavassant ; les personnes au bar, sur de grandes chaises hautes comme souvent dans les bars et les personnes assises, comme nous. Le bar était ainsi très vivant sans pour autant être bruyant, les gens était calmes, posées et bien que Waylon Talker s'adressait à moi à voix basse, je n'eus aucun mal à l'entendre.
Il me parla de sa vie, mais j'étais un peu déçue, je m'attendais à ce qu'il me parle de ces aventures. Son récit manquait de piment à mon goût et c'est sans doute pour cette raison que je fus distraite, une fois de plus, par la table qui était à côté de nous. Un couple essayait tant bien que mal de retenir leurs enfants tranquilles, le temps que les commandes arrivent. Quel étrange situation, comme si c'était le meilleur endroit pour des mômes. Je ne sais pas moi, mais emmenez-les à la piscine, à la plage, dans un parc, qu'il puisse courir, s'amuser, se rouler dans l'herbe, bref, qu'il puisse vivre ! Pourquoi les emmenez dans un pseudo bar chics pour faire comme des nouveaux bourgeois. Non, bien sûr, je ne leur ai pas dit, je me suis tut. Mais c'est uniquement pour ne pas faire de la mauvaise pub pour Waylon. Mais ne pensez pas que je me dégonfle, il n'y aurait pas eu Waylon, je l'aurais pas seulement dit, je l'aurais crié. Jubilee sans honte, La franche Jubilee, voilà comment cous devriez m'appeler. Je ne suis pas du genre à me laisser endormir au nom du politiquement correcte et de la bonne tenue. - Hum, excusez-moi Capitaine, j'étais distraite... Oui, j'adore le théâtre, comme tous les métiers du spectacle et du divertissement. J'ai longtemps fait des numéros de pyrotechnique, trimbalant également ma carcasse - bien que la mienne soit plus petite - de place en place pour gagner ma vie. Je faisais aussi des numéros de gymnastique, comme dans un cirque. Vous aimez le cirque ? Moi j'aime le cirque, mais je n'aime pas les numéros avec les animaux, je trouve ça cruel de les enfermer... Mais dites moi donc, racontez-moi comment se passe la vie d'un marin de haute mer, j'ai envie d'évasion, mon Capitaine, j'ai envie de rêver, faites-moi rêver ! Posant ma tête sur mes mains, je regardais le capitaine, dans les yeux, l'air intéressé, ce qui était le cas. J'espérais qu'il ne serait pas trop modeste et qu'il mettrait à profit ses talents de comédien pour décrire ses exploits. Tandis que j'attendais le regard fixe, les deux gamins qui étaient à côté se mirent à chahuter bruyamment, malgré les recommandations peu autoritaires de leurs parents. [HJ] Bon, ce n'est pas génial, je ferais mieux la prochaine fois, pour l'instant, je préfère me laisser guider par le Capitaine... Si toutefois ça te gène, comme d'habitude, tu me le dis ! | |
| | | Waylon Talker Humain
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| Sujet: Re: La croisière ne s'amuse plus [PV Jubilee] Sam 17 Sep 2011 - 13:50 | |
| Plus il lui parlait, plus il avait l'impression qu'au fond, elle prêtait plutôt attention aux gens alentours qu'à lui-même, ce dont il se fichait un peu car manifestement elle écoutait tout de même ce qu'il disait vis-à-vis du travail et du reste, et il aimait bien voir des gens qui semblent désintéressés mais qui ne le sont pas. Cela lui rappelait l'époque où il était sur scène, connaissant son texte sur le bout des doigts mais dans lequel le metteur en scène avait volontairement modifié les didascalies pour les remplacer par des : « À votre avis vous réagiriez comment ? » ou d'autres indications du même genre, et très souvent cela créait des résultats extraordinaires ou bien alors des situations tellement grotesques que cela en devenait drôle. Il est vrai que le théâtre avait été toute sa vie et d'une certaine manière elle ça l'est toujours. La vie est une gigantesque scène, n'est-ce pas ? Le rôle de chacun est distribué par le monde et le temps, les patrons jouent le rôle des monarques de jadis, il en va de même pour tous. Certes chez Waylon les rôles changent constamment mais ce n'est pas bien grave, pour lui en tous cas. Il se laissa émerveiller par le bref récit de Miss Lee par rapport à ses goûts, notamment celui du théâtre. Non pas que ce soit une chose rare de rencontrer quelqu'un aimant le théâtre, plus difficile étant que Waylon le partage avec quelqu'un d'autre. Car si cette passion a toujours été en lui, rares sont les fois où il en vient à en parler, sans qu'on ne le poursuive avec une fourche ou des flambeaux, le condamnant au bûcher ou à n'importe quelle autre mise à mort. Il comprit pourquoi le vrai capitaine du bateau l'avait engagée pour s'occuper du feu d'artifice de la soirée, visiblement elle avait déjà de l'expérience dans le domaine, elle devait avoir déjà bien fait ses preuves. Il appréciait également la diversité des activités de la demoiselle, surtout que la gymnastique, c'était un talent dont peu de gens pouvaient se vanter, faire plier son corps dans des positions qui donnent parfois l'impression d'être désarticulé n'est pas donné à tout le monde. Bon d'accord parfois il en faut peu pour que Waylon apprécie ou déprécie une personne, ou même un groupe de personnes, mais là en l'occurrence il était content de connaître cette charmante femme, et même fier d'en être le capitaine. Il pourrait peut-être même en faire sa protégée si les conditions l'exigeaient. Mais elle voulait un récit qui détonne ! Et Waylon allait lui donner, tant pis pour l'authenticité ! Il avait une chose `faire cependant avant de commencer.
Il finit de boire son verre et alla voire le barman, lui exigeant une choppe plutôt qu'un verre, mais sous les yeux hagards du taulier il attrapa le premier récipient qui y ressemblait et le remplit de bière, avant de retourner voir la demoiselle, de passer son bras autour de sa taille et de la pencher vers le sol, sans que les pieds ne bougent un seul instant avant de reprendre la parole, après un des meilleurs sourires qu'il puisse lui donner : « Et avec ce sourire ma jolie chinoise, à quoi ai-je le droit ? » Sans attendre la réponse, il la releva, c'était plutôt une question rhétorique violemment pincée de machisme qui ne lui ressemblait pas du tout, mais c'était sur un coup de folie, il n'avait guère d'arrière pensée ni même l'intention de réagir à la question antérieure de la demoiselle. Puis il grimpa sur la table, et demanda l'attention de toutes les personnes ici présentes. Et il entama son récit fictif sur ses voyages au grand large :
« Écoutez-moi chers amis qui avez eu l'agréable envie de passer du temps sur ce navire. À défaut de pouvoir vous emmener au large des côtes New-Yorkaises, laissez-moi vous conter l'une de mes aventures avec mon précédent équipage ! Je vous la confie car je la trouve tout simplement magnifique ! Voici donc l'histoire des égarés, et pour ceux qui ne le savent pas, il s'agit de mon ancien équipage ! Pourquoi portions-nous un tel nom ? Eh bien voyez-vous, nous avions tous une passion pour le modèle ancien des navires, bien que le notre disposa alors des avancées technologiques, nous ne voulions pas non plus paraître rustres. » Il mimait la forme des objets desquels il faisait une description. « Imaginez, toute une coque ressemblant trait pour trait à un bateau du XIXè siècle, tout juste avant que les moteurs ne firent leur apparition. Sentez la chaleur du bois qui a subi l'écume tumultueuse des mers, affronté les courants les plus rebelles dans le lointain. Laissez-vous emporter par la grandeur de ce navire à trois mats orné de somptueuses voiles aux motifs européens. Lorsque vous pénétriez dans le navire, vous aviez réellement l'impression de revenir dans le passé, à l'époque où les pirates attaquaient encore les galions espagnols. Nous avions tous l'air d'être les dignes représentants de la flotte anglaise, hauts et fiers dans nos accoutrements luxueux. Je n'ai malheureusement pas de photographies pour vous présenter ce navire pompeux, mais j'ose espérer que vos esprits seront suffisants pour vous ouvrir ces portes du paradis marin. Mais ce jour-là… » Waylon interpela un homme du personnel qui passait à côté et lui demanda d'aller chercher quelque chose dans la réserve, l'homme partit sur le champ. « Ce jour-là n'était pas un jour comme les autres. Mais reprenons depuis le début. Nous avions pour coutumes et plaisir de visiter tous les pays possibles situés au large des côtes, soit tous les pays d'Amérique du Sud, ceux de la Méditerranée, et nous avions fait une bonne partie de l'Afrique, sans comptes les îles un peu partout. Et, presque à l'instar de ce que nous faisons aujourd'hui, nous aimions également offrir à certaines personnes le plaisir d'arpenter les mers, dans la mesure où cela ne dépassait pas cinq personnes. C'était en règle générale des petits voyages familiaux, et nous acceptions toute sorte de passagers, de ceux qui voulaient visiter le monde avant de revenir, à ceux qui souhaitaient le plus ardemment par le besoin le plus urgent de quitter le pays. Nous fîmes escale dans un pays plutôt hostile, principalement parce que nous venions d'un pays avec des idéaux politiques nettement différents, mais nous ne cherchions pas de problème à qui que ce soit, aussi nous eûmes plutôt la paix, d'autant plus que nous participions à l'économie de leur pays. Nous rapportâmes même quelques beaux vases et de délicieuses recettes de cuisine, sans compter des souvenirs inoubliables. Le seul regret que j'en ai fut d'avoir dû plier bagage très vite, j'aurais aimé visiter cette ville portuaire un peu plus longtemps mais tant pis. La veille de notre départ, nous eûmes la visite d'une femme et se son enfant, âgé tout au plus de deux ans, comme le vôtre madame. » Il désigna une jeune maman depuis peu, ce que l'on remarquait à son visage encore angélique et enfantin, sans compter ses manières maladroites pour s'occuper de son enfant. Une femme d'affaire très certainement, laissant le bon soin à la nourrice de tout gérer. Il aperçut également du coin de l'œil son matelot revenir avec ce qu'il lui avait demandé. En faisant signe à l'homme, il descendit de la table et entraîna la jeune demoiselle sous ses ordres avec lui, prenant soin de se méfier tout de même de ne pas gâcher la surprise. Finalement, il se mit entre l'homme et Mademoiselle Lee, et lui passa un bandeau sur les yeux, le même que celui qu'on utilise pour dormir dans les avions, magnifiquement brodé en soie, soit très agréable à porter. Il lui susurra de rester calme et de ne pas s'inquiéter, avant qu'il ne lui retire son manteau et lui fasse lever les bras très haut vers le ciel infini. Puis il fit glisser le long du corps de la jeune fille un très long tissu qui semblait lui aller comme un gant, puis un autre la recouvrant de la tête aux pieds, et lui fit poser quelque chose sur le haut de la tête, quelque peu lourd toutefois. Puis, alors qu'elle avait toujours les yeux bandés, il la fit revenir vers l'endroit où ils étaient auparavant. Il l'attrapa ensuite par la taille et la hissa sur la table où il avait commencé son récit, et il retira le drap qui la recouvrait. Immédiatement, un grand « Whoah » envahit la foule, petits comme grands, en voyant la jeune matelot vêtue comme une authentique princesse chinoise. Ce n'est qu'alors qu'il retira le bandeau de la fausse princesse, lui laissant le soin de se découvrir dans la grande vitre située au fond de la salle. « Je vous présente Mademoiselle Chen ! Celle-ci même qui est venue nous rendre visite ce fameux soir dont je parlais à l'instant ! N'est-elle pas magnifique avec cet apparat fabuleux ? » Puis il se tourna vers l'artificière et lui dit tout bas : « Vous avez maintenant votre heure de gloire, présentez-vous un petit peu pour faire plaisir à ces messieurs dames. » | |
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| Sujet: Re: La croisière ne s'amuse plus [PV Jubilee] Mer 2 Nov 2011 - 13:12 | |
| Je ne fus même pas surprise quand Waylon me prit par la taille, faisant tomber la chaise sur laquelle j’étais assise et me reversant comme les vrais danseurs de salsa, non, vraiment, pas surprise. Enfin, juste un peu mais je suis certaine que Waylon n’a rien vu… Bon, c’est vrai que je ne suis pas du genre « Fille facile » et la réflexion qu’il me fit me laissa un peu bouche-bée, mais j’appréciais vraiment le capitaine et je dois vous avouer que je lui ai vite pardonné. Surtout lorsqu’il prit la parole pour raconter son périple. À ce moment, il réussit à accomplir ce que je souhaitais exactement lorsque je voulais qu’il me fasse rêver. Exactement ? Ouais, enfin, au début en tout cas. C’est vrai que Waylon a des talents de comédien, il a réussit à attirer l’attention de la foule en quelques mots, à nous faire passer des images et à nous transporter dans son récit.
Le beau capitaine se dressait donc sur une table centrale au bar, faisant de grands gestes pour accentuer ses descriptions. Il interpella par la suite un homme pour qu’il aille lui chercher quelque chose. À ce moment je commençais à ne plus trop savoir où Mister Talker voulait en venir, j’étais comme tous les membres de cette assemblée, comme un membre du public, observant ce drôle de numéro. D’ailleurs, le terme de numéro était très bien approprié car, tel un artiste, le capitaine, choisit dans son public des personnes pour appuyer ses propos et pour participer à sa petite fête improvisée. Ce fut le cas avec une jeune maman, mais ce que je n’avais pas envisagé, c’est que cela soit également le cas avec avec moi. Le capitaine Talker descendit de la table, et m’entraîna un peu plus loin, m’éloignant de ma chaise toujours resté au sol. Non, je ne l’avais pas ramassée, je ne l’avais pas relevée, car j’avais écouté très attentivement le capitaine. Pour une fois, je n’avais pas été distraite même si je ne le suis jamais ! - Qu’est-ce que vous faites ? Demandais-je calmement, presque en chuchotant au capitaine. Mystérieux Waylon, cachotier capitaine, il me banda les yeux délicatement avec un agréable bandeau de soie. Il me susurra de ne pas m’inquiéter avant de m’ôté ma veste. Il est gentil, mais comment je fais pour ne pas m’inquiéter moi, il vient de me bander les yeux devant des dizaines de personnes et je n’y connais rien en théâtre ! Quoi ? Ah, oui, j’ai dis que j’aimais le théâtre, dans le sens où j’aime bien aller voir des spectacles de comédiens, des pièces de théâtres, mais pas pour participer à ce genre de spectacles… Bref, vous l’aurez compris, je ne suis pas vraiment à l’aise à ce moment et je crois que mon corps est assez tendu pour le faire savoir. En même temps, on ne sait jamais, le capitaine va peut-être me découper en morceau dans une boite comme dans les mauvais films d’horreurs. Alors que je m’apprêtais à manifester toute mon incompréhension quand à cette drôle de mise en scène, je sentis que Waylon me tira et me hissa sur une table après m’avoir vêtu d’une sorte de cape. Là, j’allais simplement crier, je vous le jure que j’allais le faire, mais lorsqu’il enleva la « cape » et que toute la salle s’exclama de surprise, je fus, comment dire, désemparée… Mais ce ne fus rien comparé à l’émotion éprouvée lorsqu’il m’enleva mon bandeau, ma laissant découvrir son étrange mise en scène. J’étais belle et bien Princesse Chen, dans un habit authentique des princesses chinoises.
C’était une grande robe de soie rouge, légère et douce sur la peau. Dans la pure tradition chinoise elle était finement brodée et ses larges manches se terminaient par un long voile de fine soie, laissant apercevoir la blancheur de mes mains. Ces voiles flottaient, comme portés par le vent des plateaux asiatiques. Cette robe se fermait avec une ceinture jaune, serrant ma taille parfaitement et donnant une nuance de couleur qui contrastait avec la pureté de ce vêtement. Les motifs divers étaient fins, précis et tous plus fascinants les uns que les autres. Magniolia, oiseaux de toutes sortes et symboles chinois, tout y était, à sa juste place pour le plaisir des yeux. Sur ma tête se trouvait une coiffe, impressionnante de par sa taille et sa beauté, semblant scintiller sous les lumières du bar. En effet, de longs fils de soie, mêlés à de petits fils de perles blanches, retombaient sur mes épaules alors que cette coiffe arrondie et précisément sculptée grimpait le long de ma tête. C’est sur que j’étais belle, je ne pouvais pas le nier. Même si je ne suis pas du genre à me trouver particulièrement belle, ni a aimer ce genre de tenue de temps ordinaire. Cela doit être l’effet de surprise, l’éclairage ou je ne sais quoi d’autre encore, mais je trouvais que cette tenue des plus originales à bord de ce bateau m’allait à ravir.
Cependant je ne ressentis aucuns sentiments de gènes. Passé l’étonnement, je deviens fière de ce que j’étais, de mes origines, et de nombreux souvenirs réapparurent alors à la surface de mon esprit. De bref souvenirs de mon enfance et de fêtes passées à Beverly Hills, avec mes parents, lorsque les invités tous d’origine chinoise et asiatique venaient en habits traditionnels et que ma maman m’habillaient avec des tenus très colorées, trop peut-être, en tout cas, je les adorais. C’est surement depuis ces temps oubliés que je me suis mise à aimer l’excentricité, la couleur et la joie de vivre car c’est exactement ce que les gens retrouvaient lorsqu’ils venaient dans les fêtes de ces quartiers très bourgeois je dois l’avouer. Les émotions ressurgirent logiquement juste après ces souvenirs, les visages de mes parents, ma maison, mes amies de cette époque ou bien mes tantes et oncles qui venaient de Chine nous rendre visite. Tout cela me fit monter les larmes jusque dans mes yeux avant qu’elles ne redescendent le long de mes joues. Je les séchai vite du revers de ma main, redescendant sur terre par la même occasion et observant alors réellement pour la première fois les personnes assissent dans ce bar qui m’admiraient, un sourire aux coins des lèvres. Je ne sais pas d’ailleurs si ce ne fut pas les quelques mots que Waylon me susurra à l’oreille qui me ramenèrent à la réalité ou autre chose.
Le récit de Waylon n’était surement pas très véridique, mais il avait eu les effets escomptés en charmant le public et en me faisant rêver. Je devais donc incarner Princesse Chen, comme un simple rôle d’une pièce totalement improvisée. - Euh… Et bien, bonjour à tous d’abord… Je jetai un regard à Waylon comme pour me rassurer. Donc, je suis Miss Le… Chen, enfin, plutôt princesse Chen, la même que le capitaine a rencontré et… Je marquai une pause, cherchant quelque chose à dire. Je dois vous dire que je suis un peu surprise et même émue de me voir dans ces habits, enfin, dans cette tenue traditionnelle de princesse chinoise. Je me rappelais à ce moment qu’il fallait que je joue le jeu pour le bien du spectacle. Malgré le fait que je ne l’ai plus portée depuis bien des années, ce n’est pas sans émotions que je suis là, devant vous, debout sur cette table de ce bar… Je regardai encore une fois le capitaine Talker, à la fois pour lui témoigner l’extrême surprise que j’ai eu, mais surtout pour lui faire comprendre que je ne savais plus vraiment quoi dire de plus. En fait je préfère nettement quand c’est lui qui fait les récits, moi je ne suis nulle pour ça. En matière de spectacles je ne peux faire que des numéros de feux d’artifices et de gymnastiques, mais je doute que ce soit ni le moment, ni l’endroit pour ce genre de numéros. | |
| | | Waylon Talker Humain
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| Sujet: Re: La croisière ne s'amuse plus [PV Jubilee] Mar 22 Nov 2011 - 17:50 | |
| Waylon était intérieurement totalement euphorique et il perdit la notion du temps, qui malheureusement n'était que trop précieuse. Mais comment ne pas s'émerveiller soi-même lorsqu'on est parvenu à attirer l'attention du public sur soi et à l'enchanter, mais ensuite de transporter toute cette attention et cette joie d'observateur vers une autre personne qui jusque là n'avait rien demandé si ce n'est rêver autant que les autres ? Avoir la capacité d'émerveiller un public de la sorte ne pouvait que le couvrir d'éloge et le rendre fier de son passé de comédien, même si, ne nous voilons pas la face, il n'en avait pas vraiment souvent douté. Depuis sa plus tendre enfance déjà il avait une passion pour tout ceci, alors à moins d'avoir été un raté fini, il n'y avait pas de raison pour que tout finisse très mal pour notre capitaine improvisé. Cependant il y a des choses que même le plus grand des talents ne saura pas changer. Quelque chose qui transcende les capacités d'un comédien hors norme. Je parle là de la capacité du public à jouer un rôle devant une foule, même si personne ne vous connait et dont vous êtes persuadé de ne jamais revoir par la suite. Cela irrita peut-être un tout petit peu le capitaine, car il s'était attendu un tout petit peu à ce que la fausse princesse se montre à la hauteur de ses espérances, or si elle s'était très bien rattrapée sur le port des vêtements, elle n'avait pas ajouté grand chose, à son plus grand désarroi, lui qui s'imaginait qu'elle pourrait ne serait-ce qu'un peu ajouter un peu de substance à son histoire. Mais non, la jeune matelot avait sans doute dû éprouver trop de sensations en même temps pour être capable à la fois de digérer ce qui lui arrive et de pouvoir rendre une histoire fictive intelligible et cohérente. Aussi il oublia très vite la faible prestation de la jeune femme ; de toute manière le public était complètement saisi par la richesse de cet accoutrement et de sa splendeur. Waylon aussi d'ailleurs était complètement sous le charme de la pyrotechnicienne qu'il avait transformée, il ne s'était pas tout à fait attendu à ce que cela lui sied si bien. À vrai dire, entre la jeune femme excentrique avec une veste au jaune criard et une jeune princesse inondant le monde de sa magnificence, il était certain qu'il n'aurait pas su dire qu'elles étaient la même personne s'il les avait croisées à deux moments de la journée.
Enfin, dans toute cette histoire, il fallait qu'il termine la sienne du coup. Le public serait sans doute mécontent de ne pas atteindre un stade de l'imagination où l'on pourrait vous dire que votre maison brûle, vous auriez encore du mal à réaliser que votre famille est encore piégée dans l'incendie. Mais avant de reprendre, il annonça au public : « On peut l'applaudir ! » Et le public s'exécuta. Waylon quant à lui étreignit la jeune matelot tout en la remerciant à l'oreille mais en lui demandant de bien vouloir rester auprès de lui pour la suite de l'histoire car il aura peut-être encore besoin d'elle. Cela fait beaucoup de choses à souffler n'est-ce pas ? Mais c'était fait exprès, il fallait que ça serve à l'histoire. La salle était presque pleine de familles, alors un peu de chaleur sous leurs yeux ne serait pas de trop, non ? Enfin, Waylon poursuivit son histoire ensuite, en tenant la jeune matelot par une main sur son épaule quelques instants : « Si vous le voulez bien, maintenant que vous pouvez mettre un visage sur la sublime princesse qui est venue nous rejoindre et qui nous fait l'honneur d'être ici présente avec nous, j'aimerais pouvoir continuer la suite de mon… enfin de notre histoire ! Donc comme je le disais, notre hôte est venue tenant un enfant dans ses bras sur le pont du bateau, effondrée et terriblement apeurée. N'écoutant que notre envie d'aider les gens, nous nous occupâmes donc de la princesse et nous écoutâmes alors son histoire. Triste et révoltante ! Elle nous raconta qu'on voulait la forcer à épouser un fils de bonne famille avec ou sans son contentement, et qu'elle n'avait trouvé comme ultime moyen de dissuasion que de se retrouver enceinte d'un autre homme. Vous savez, une femme qui n'est pas mariée mais qui a déjà consommé est, selon les anciennes traditions, une femme qui n'a plus de valeur marchande. Ceci dit, elle dût passer par tout un tas de procédés pour faire croire qu'elle était enceinte, alors que ce n'était pas le cas, et comme extrême recours elle fut obligée de présenter le sus dit enfant dont j'ai parlé tout à l'heure comme étant le sien, celui qu'elle avait pu cacher à ses parents. Naturellement ce fut un travail plutôt laborieux que de monter toute cette mise en scène, mais pire encore en furent les conséquences. Cette pauvre femme fut, selon leurs dires, déshonorée et chassée de sa famille, mais pire encore, il y avait même des gens à ses trousses pour lui reprendre tout l'argent perdu dans de fausses promesses de mariage, or en étant dépossédée de la richesse familiale, elle ne pouvait pas le leur rendre. Je vous passe tous les autres détails parce qu'il y a des enfants ici-même, mais toute cette tragédie n'est-elle pas révoltante ? Mais la chance a souri à cette brave femme qui en plus de sauver sa vie a également sauvé la vie de son présumé garçon en l'emmenant avec lui, risquant ainsi d'être retrouvée par les pleurs d'un bébé terrorisé. Admirable ! Il attrapa ensuite la jeune matelot par la taille et la serra contre lui. Et elle a fini par trouver un homme, un vrai, un qui s'est occupée de guérir ses blessures, d'abord celles du corps et ensuite celles du cœur et de l'esprit ! Oh non, j'aimerais avoir la fierté de dire que cet homme c'était moi, mais non, c'est un de mes amis, de mon ancien équipage, que je salue bien qu'il n'ait pas pu venir aujourd'hui. Béni soit ce couple formidable ! »
Le public applaudit de plus belle et Waylon en profita pour regarder la présupposée femme de son dit ami, il avait été entraîné par son histoire et elle ressemblait maintenant, aux yeux de la jeune femme, plus qu'à une simple histoire de comédien comme on en lit des tonnes dans les pièces de théâtre. C'était rare mais il craignait désormais d'avoir vraiment raté son rôle, bien qu'il n'en a laissât rien paraître. Au loin un autre matelot l'interpela en désignant sa montre. Waylon regarda la sienne et ô seigneur il était déjà l'heure. Il remercia une nouvelle fois le public et la jeune recrue, puis il l'emmena dans les vestiaires pour qu'elle se change. Il n'y avait plus une seconde à perdre, il devait la mener à Johnny. Lorsqu'elle avait revêtu une tenue des plus classique, Waylon se surprit à penser qu'elle était nettement plus séduisante dans son accoutrement de princesse, ou même avec son manteau de tout à l'heure. Mais il chassa rapidement cette idée pour se concentrer et surtout ne pas mettre mal à l'aise la pyrotechnicienne. Il l'emmena immédiatement voir celui qui s'occuperait d'elle à présent, qui allait très certainement s'être déjà adapté au retard de la jeune nouvelle et lui montrerait sur le tas, à moins qu'elle ne connaisse déjà le fonctionnement de toutes les machines. Enfin, Waylon alla faire une annonce au micro pour prévenir tout le monde que le feu d'artifice allait commencer sous peu avant de revenir voir la jeune femme à l'œuvre, et d'en être absolument ébahi. | |
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| Sujet: Re: La croisière ne s'amuse plus [PV Jubilee] Mar 20 Déc 2011 - 18:23 | |
| La nuit était tombée sur le port de plaisance, claire et douce, illuminée magnifiquement par une quasi-pleine lune. Les lueurs du port, les lumières du bateau rendait cet endroit plutôt féérique, idéale pour un numéro de feu d'artifice. Après que Waylon ait fini d'aussi belle manière qu'il avait commencé son discours narratif sur cette dénommée Princesse Chen, il m'accompagna jusqu'au vestiaire pour que je puisse me changer de cette jolie robe qui m'avait tant troublée. Troublée, je l'était encore, sous le coup de l'émotion que j'avais ressentie debout sur cette table du bar fasse à tout ses gens pour jouer le jeu du capitaine qui n'avait fait que m'écouter en me faisant rêver. C'était donc un rêve troublant, émouvant mais qui n'en restait pas moins poétique. Le capitaine Talker m'avait donné rendez-vous, le temps que je me change, pour m'accompagner jusqu'à ce « Johnny » qui était le pyrotechnicien en chef que je devait seconder lors du spectacle. J'enfilais donc ma très chère veste en ciré jaune, redevenant par la même occasion la même jeune fille insolente et provocatrice plutôt que cette belle femme émotive que je ne me soupçonnais d'être ; alors vêtu de cette robe et de cette coiffe authentiques. C'est vrai que j'ai montré un tout autre aspect de ma personnalité, le vrai ? Peut-être, sans doute même, celui que je me suis longtemps caché sous ma carapace d'adolescente en crise. Même si je ne veux pas me l'avouer, je dois vous dire qu'au fond de moi, dans mon propre inconscient, je le sais, à ce moment là plus qu'à tout autre. Mais rassurez-vous, je compte bien ne pas en rester là et restaurer ma dignité à travers mes provocations qui me sont chères.Nous sortîmes donc du bar, Waylon et moi, se dirigeant vers le lieu des festivités, sur le pont du navire. Bien entendu, l'endroit où se trouvaient les fusées et autres joyeusetés pyrotechniques était plus loin, à l’abri des regards, mais également à une distance raisonnable pour des raisons de sécurité. Je n'avait pas vraiment de notions en la matière, mais j'en savais assez pour connaître le fait que les lieux de lancements des feux d'artifices doivent se tenir à bonne distance du public. Cependant, quelque chose me disait que je n'allait pas vraiment me servir des bombes, des fusées et des feux d'artifices conventionnels. Reste à savoir ce qu'en pensera ce fameux Johnny. En parlant de lui j'arrivais maintenant à mon poste de travail, du moins si on peu appeler ça comme ça... Johnny était grand, chose qui n'est pas étonnante si on me prend comme référentiel de norme de taille, mais il devait bien mesurer dans les un mètre quatre vingt dix. Le capitaine Talker m'avait laissé seule, partant de suite faire une annonce au micro pour annoncer le début du spectacle toujours avec autant de talent et avec ce ton de bon vieux tribun haranguant la foule. Il y avait un léger vent frais, le genre de vent que vous ressentez en soirée et qui est loin d'être désagréable. Le grand Johnny qui était longiligne et quelque peu maigre s'adressa à moi d'un air blasé, comme si cela faisait des années qu'il attendait du renfort et que ses espérances furent réduits à néant en devinant que j’étais ces fameux renforts... Quoi qu'il en soit, il n'était pas au bout de ses surprises même si ce n'avait pas l'air de lui faire un quelconque effet.- T'es la nouvelle ? - Ouais, c'est moi, c'est bob et le capitaine Talker qui m'envoient. - Mouais, tu t'y connais au moins ? J'ai pas que ça à faire que de faire la garderie si tu vois ce que je veux dire... - Oulà du calme grand dadet, on est pas partit sur de bonne bases, moi c'est Jubilee et toi ? Averell Dalton ? - Bon aller j'ai compris, fiche-moi le camp, j'ai assez perdu de temps, le feux d'artifice doit commencer d'une minute à l'autre alors tu seras gentille de t'éloigner. - T'énerve pas ! J'suis là pour t'aider, t'as beau avoir de grands bras tu t'en sortiras jamais tout seul, à moins que tu ne veuille faire un pitoyable spectacle... - Bon, puisque tu fais la maligne, on va voir comment tu te débrouille, fait moi une bonne entrée en matière, si tu te plantes, j'essayerais de rattraper le coup... Les étoiles sont là, la commande à distance est dans la cabine la-bas, on a des rangées de fusées sur le toit et des bombes multicolores à retardement derrière. J'ai déjà effectué tout les branchement, les sorties sont ici et... Oh tu m'écoutes là !? Je vais pas répéter hein ! - Bah à vrai dire, j'ai pas l’habitude de tous ces fils, de tous ces câbles et tout, moi je suis juste mon imagination et c'est beaucoup plus simple ! - Qu'est-ce-que tu racontes ? T'as cru qu'on avait assez de budget pour s'acheter des commandes radio sans fils ?
Il m'énervait avec ses mots compliqués, j’allais faire ce que je savais faire de mieux : le spectacle.- Tu sais quoi ? On va chacun faire notre technique et on verra qui s'en sort le mieux, ok ? - Mais...
C'est donc à ce moment que je décidai d'utiliser mon pouvoir pour débuter ce feu d'artifice. J'étais montée d'un bond sur une caisse en métal pour prendre un peu plus de hauteur, toujours cachée des spectateurs qui attendaient que cela commence et je me suis mis à lancer une grosse orbe de plasma bleue - ma couleur préféré après le jeune, le rose et le rouge - qui monta lentement très haut dans le ciel sombre avant d'exploser de mille feux dans une toute aussi imposante que magnifique détonation. Johnny n'en cru pas ses yeux, il était bouche-bée et même sur les fesses puisqu'il était tombé à la renverse en trébuchant sur un de ses câbles alors qu'il se reculait de moi, par effroi, sans doutes. N'écoutant que mon cœur, je continuai de plus belle lançant follement des dizaines de feux d'artifices qui me semblaient tous plus beaux les uns que les autres. Je construisait des figures, j'écrivais des mots dans le ciel grâce à leurs explosions colorées. Mais le problème de ces moments d’extrêmes créativité c'est que je ne sens plus la puissance que dégage mon pouvoir et, bien que pour moi ce n'est jamais le cas, pour les autres cela peut vite devenir inquiétant de force et de puissance.[HJ : J'ai pris un peu d'avance pour faire avancer le RP, dis-moi si ça te gènes.] | |
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| Sujet: Re: La croisière ne s'amuse plus [PV Jubilee] Mer 8 Fév 2012 - 14:30 | |
| Le spectacle avait enfin pu commencer, du moins le vrai, celui qui allait émerveiller le public. Le capitaine, lui, l'avait déjà été, victime involontaire de son propre talent. Ce doit être cela que le commun des mortels appelle le génie. Quoi qu'il en soit, Waylon était parti faire une annonce dans tout le navire, et très vite une immense foule s'était rassemblée sur le pont pour assister au feu d'artifice. Certes pas tout le monde, il y a toujours des poivrots pour s'être déjà mis la tête à l'envers mais tant pis pour eux à vrai dire. Ce serait mentir de dire que Waylon avait déjà assisté à de nombreux feux d'artifice, la plupart de ceux qu'il avait vus avaient surtout eu lieu dans sa tête lorsqu'il se trouvait malheureusement au mauvais endroit au mauvais moment, ou après une soirée forte en émotion, les deux se valent. Le spectacle en question avait déjà commencé mais Waylon n'y prêtait pas trop attention, il s'inquiétait plutôt de ce que le public en pensait plutôt que lui-même, et jusqu'à présent tout avait l'air de bien fonctionner. On entendait des « Oh » et des « Ah » un peu partout sur le bateau, et cela suffisait à contenter le capitaine. Le plus intéressant était toutefois la réaction des enfants, seules créatures sur Terre à manifester leurs vraies impressions, les adultes eux ne savent que suivre un troupeau. Ah si, sinon ils savent jeter la pierre à ceux qui ne les suivent pas justement. Une des raisons d'ailleurs pour laquelle on a souvent poursuivi le noble Britannique.
Mais une chose intéressait le capitaine encore plus que le reste, c'était de savoir comment s'en sortait la jeune apprentie. Il regrettait quelque peu de l'avoir entraînée avec lui dans le bar plutôt que de l'avoir menée directement à Johnny, car si elle n'avait pas d'expérience, ou du moins pas suffisamment, cela risquait vite de devenir gênant. Mais le capitaine prenait son temps, il n'y avait pas de cris, aucun signe de dispute donc tout devait se passer pour le mieux. C'est ce qu'il croyait en tous cas jusqu'à ce que le Johnny en question lui saute dessus, parvenant à peine à émettre des phrases intelligibles tellement il semblait sous le choc. Il tenta vainement de le rassurer mais cela n'avait pas l'air de fonctionner, plus il essayait de s'expliquer, et plus il devenait confus. Après quoi il partit en courant, très certainement pour se réfugier quelque part. Le capitaine ne savait plus trop où donner de la tête, visiblement si la jeune femme était seule, elle s'en sortait très bien, même magnifiquement bien. En revanche dire que l'état du pyrotechnicien l'intriguait serait bien loin de la vérité. Mais il se ressaisit et mit tout ceci sur le dos du stress, après tout la journée aura été rude. Mais il constata par lui-même que ce n'en était rien. Le stress n'avait rien à voir là-dedans. Il pouvait admirer la jeune apprentie perchée sur plusieurs caisses en bois – d'ailleurs l'idée de faire bouger les caisses pour vérifier si elle était vraiment gymnaste lui traversa l'esprit – gesticulant un peu dans tous les sens comme une enfant chez qui on aurait provoqué une overdose de sucre. Mais cette seule image aurait pu être bénigne si elle n'avait pas été agrémentée de mille feux. Car en effet, d'innombrables chaînes de lumière s'échappaient de ses mains, toutes plus colorées les unes que les autres, tandis que d'autres boules en tous genres s'envolaient vers le ciel pour exploser en un millier de petites étoiles. Mais plus les secondes s'écoulaient, et plus il y avait quelque chose qui commençait à gêner le capitaine. La jeune femme semblait s'être envolée dans un monde qui n'était plus le sien, ou plus le nôtre. Oui vous avez bien compris, le fait de voir une mutante sous ses yeux ne l'inquiétait pas plus que ça, du moins elle n'avait pas l'air bien méchante donc cela pouvait passer. Si elle était juste capable de faire de la lumière avec ses mains, au moins, elle ne devrait pas avoir de problème pour trouver la serrure quand elle va rentrer ce soir.
Waylon essaya parfois vainement de lui adresser la parole, mais elle semblait ne plus rien entendre du tout. Il était même tenté de pousser violemment les caisses à coups de pied pour assurer son autorité de capitaine mais il risquait de lui faire mal et l'idée le révulsait sauvagement. Le spectacle devait durer au minimum une demi-heure, mais la vitesse avec laquelle elle enchaînait ses prouesses lui laissait à penser qu'elle en aurait très vite fini, il espérait toutefois qu'il se trompait. Il retourna voir le public, laissant la jeune femme seule avec son travail, et personne ne semblait se douter qu'il n'y avait derrière toutes ces illuminations rien d'humain ou de mécanique. C'était d'autant mieux ainsi. Ce serait comme faire un numéro de prestidigitation en révélant dès le début au public comment on allait procéder pour les tours. Certaines choses méritent de demeurer secrètes. Et les particularités de la princesse Chen se doivent de le rester également. Toutefois, très vite quelque chose changea brutalement l'ambiance de cette petite soirée. Et on passa de la joie à la terreur comme du coq à l'âne. Bien qu'il faille être fait très étrangement pour songer monter sur le dos d'un coq, mais là n'est pas la question, Shakespeare peut donc retourner se coucher. En fait on ne savait pas trop ce qui s'était passé, mais on commençait à entendre un peu partout que des bijoux plus ou moins de valeur avaient disparu, qu'on ne retrouvait plus certains enfants, et, pour les plus chanceux, qu'on ne retrouvait plus leur époux ou leur épouse… voire même au pluriel pour certains. La panique gagna bien vite le public qui, s'il ne ne se mettait pas en entier à courir dans tous les sens pour rejoindre leurs cabines, commençait à penser que le feu d'artifice n'avait été qu'un moyen de duper les gens pour leur soutirer leurs biens les plus précieux, matériels ou non. Craignant rapidement de se retrouver au centre d'une rixe, Waylon s'échappa pour aller retrouver la jeune femme et la forcer cette fois à descendre de ses caisses. Prenant une voix agitée et quelque peu craintive, il cria presque à la jeune femme :
« On arrête tout ! Le public est en rage ! Il croit que je… il croit que nous avons dérobé tous leurs biens. Enfin non pas tout, mais ce à quoi ils tiennent le plus ! Il faut faire quelque chose, et vite, ce n'est qu'une question de temps avant que tout le monde ne veuille nous pendre ! Vite vite ! Il faut soit trouver la personne qui se cache derrière cette mascarade, soit nous enfuir ! Mais il ne faut pas rester ici ! »
De son côté, Waylon préférait retrouver le vrai coupable plutôt que de s'enfuir, pour des raisons des plus personnelles, mais aussi parce qu'ils risquaient bientôt d'avoir plusieurs centaines de têtes derrière eux armées de torches ou de fourches… Oui bon ça c'était l'époque de la chasse aux sorcières, mais l'idée est là hein ! Il attendit ceci dit une dernière réponse de la jeune femme avant de prendre une décision définitive. | |
| | | Jubilee X-Men Alpha
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| Sujet: Re: La croisière ne s'amuse plus [PV Jubilee] Jeu 1 Mar 2012 - 13:05 | |
| La fenêtre de la chambre de Jubilee donnait sur un vaste jardin de verdure. Des palmiers, de l'herbes verte fraîchement tondue et des arbres fruitiers transformaient ce que l'on pourrait prendre pour un terrain de golf en magnifique paradis exotique. Luffy courait dans l'herbe, remuant la queue. Non, ce n'est pas une souris verte, c'est le chien des voisins qui aime se promener de villa en villa, parcourant des centaines de mètres de terrain à travers les verdures richissimes de Beverly Hills. La fenêtre de la chambre de Jubilee était ouvert aussi, laissant l'air frais de cette soirée d'été souffler sur la peau douce et jeune de la petite fille. Le soleil était ras, rougeoyant, éblouissant quelque peu la jeune fille bien que c'était plus plaisant que désagréable. Cette dernière lançait des feux d'artifices, les faisant exploser joyeusement au dessus du jardin. Les aboiements de Luffy étaient eux aussi joyeux, tournant sur lui même et sautillant sur place : il manifestait sa curiosité et son envie de jouer avec les orbes colorées que lançait la petite fille. Les exposions résonnaient plus ou moins fortement dans le quartier, mais ce n'est pas un voisin qui est venu crier, non, simplement la mère de Jubilee qui lui demandait de cesser immédiatement ce boucan et de venir à table pour le dîner. J'ai mis du temps à réaliser, les visions idyllique qui m'étaient donner de voir étaient comme un voile porté sur la réalité. Un voile rose, un voile de bonheur et de bien-être : mon bonheur. La porte de la chambre s'ouvrit et les grondements de la maman de la petite Jubilee se faisait plus distincts, plus sévère aussi. C'était donc moi, c'était donc ma mère. Revoir son visage, entendre sa voie fit fuir le bonheur qui me transportait. Les murs de la maison s'écroulaient, un floue m'envahit soudainement, Luffy avait cessé d'aboyer, il s'était transformé en une voiture noire, imposante, effrayante. Le ciel s'assombrissait, la pluie s'est mise à tomber, comme un orage d'été marquant la fin d'un dîné sur la terrasse du jardin, la fin d'une enfance innocente. Ma mère ne me criait plus dessus, elle était assise à côté de mon père, dans la magnifique voiture familiale, elle riait. Le rire communicatif de ma maman s'était transmit à mes lèvres, je riait de plus belle, face à mes parents qui semblaient tutoyer à leur tour le bonheur qui venait de me quitter. Mais mon rire se transforma en pleur, la pluie en larme et les deux voitures se percutèrent alors que je criait mon désespoir de perdre pour toujours ceux que j'avais adulé.
Le choc entre les deux voitures disparu pour laisser place à la réalité de la croisière dans laquelle j'étais embarquée. Je réalisai alors que cette sensation que j'avais, au début, de bien être, lorsque je lançais mes feux d'artifices, c'était la même que mon travail d'artificière que je venais d'effectuer debout sur les caisses. La dégradation de ce sentiment qui s'était manifesté en rêve éveillé était celle qui régnait sur le bateau, un véritable chaos. Je cherchais pendant quelques fractions de secondes ce qui m'avait remmené à la réalité, provocant la collision des deux voitures oniriques et m'empêchant de voir encore un peu mes parents. Waylon Talker, capitaine remplaçant paniqué en était cette cause, me criant presque dessus au sujet de choses que je n'arrivais pas bien à comprendre, ou du moins pas du premier coup. La panique l'avait même contaminé, lui, le serein et fringant capitaine : son visage était transformé, ses traits n'étaient plus les mêmes ; quand à mon tuteur pyrotechnique, Johnny, il avait lui aussi détalé dès que j’eus commencé mes exploits de mutante. Cependant, je n'étais pas complètement la cause de cette organisation soudainement chaotique, je ne l'étais pas complètement. Je ne pouvais pas croire qu'un tel spectacle, qu'un tel dévouement que j'ai eu pour faire partager, de la plus belle des manières, ma première et ma plus primaire de mes passions ai ces conséquences sur mon prochain. J'observais les lèvres du capitaine Talker, mon esprit encore dans un brouillard indescriptible, j'observais les rides de son fronts et ses sourcils s'agiter, se lever puis s'abaisser de manière frénétique. J'observais sa moustache, frétiller, trembler, agitée par une énergie inconnue. Je me mis à rire, devant ce spectacle d'un nouveau genre, devant ce nouveau genre comique : les mimiques du capitaine, le frémissement de sa moustache. C'est une véritable arme de destruction massive en matière d'effet comique, en ce qui me concerne en tout cas. Ce n'était même plus nerveux, ou plus totalement, j'étais consciente de ce qui se passait, les idées s'organisaient dans mon esprit, mais je riais.
Lunatique Jubilee, oui, terriblement lunatique, passant du rire aux larmes, d'émotions inversement proportionnels avec toujours autant de vérité, sans surjouer. C'est grave docteur ? C'est grave si à ce moment je me fiche de savoir ce qui se trame sur ce bateau, je me moque que des petites personnes un peu trop bourgeoises se fassent voler leurs biens, que je me fous de comprendre que les clients de ce navire vont bientôt en vouloir à notre peau ? Docteur ? C'est grave de rire dans de tel moment ? Si la réponse est oui, cela signifierait que c'est mal de rire, que c'est mal d'être heureuse quand les autres ne le sont pas, que c'est mal d'être égoïste de ses émotions, de son bonheur. Pourtant, c'est bien ce que j'ai essayé de ne pas faire, partager mon bonheur pendant mon feux d'artifices, mais cela n'a pas fonctionné, les gens ne sont pas comme moi, je ne suis pas comme eux, je ne fonctionne pas pareil. C'est désormais un fait. Je cessai de rire, cela durait depuis quelques secondes maintenant, c'était un rire franc, non retenue : un rire généreux. Pendant ce moment de flottement, des personnes se rassemblèrent et se dirigèrent vers nous. Des hommes, des femmes et leurs enfants, une foule d'une dizaine de personne rassemblant d'autres touristes qui se demandaient ce qui se passait. Soudain, une femme criait au voleur et un nouveau vent de panique envahit cette foule devenue compacte il y a de cela quelques secondes en plusieurs petits groupes de familles qui se précipitaient vers les sorties. La sécurité de la croisière, les agents payés pour éviter des débordements et assurer le calme, ne savaient que faire, ils étaient déboussolés eux aussi, tentant vainement de retenir ce mal qui se propageait. Je bondis de mes cageots, marchant d'un pas déterminé en direction de cette pseudo-foule en délire maintenant dispersée.
La dame qui avait crié était désormais quelques mètres devant moi, en train de pleurer auprès d'un agent de la sécurité. Elle était légèrement en sur poids, vêtue d'un tailleur aux couleurs fades et mornes. Le dos de sa main sur son front, on aurait dit une cantatrice jouant une tragédie dans un opéra parisien. Son mari collait parfaitement à la caricature de certaines bandes dessinées : il était plutôt maigre, plus petit qu'elle et surtout, il semblait parfaitement soumis aux exigences de sa dames, mais incapable de retrouver la moindre trace d'un quelconque voleur. D'ailleurs, malgré le fait qu'il tienne la main gauche de son épouse dans les paumes de ses mains, son visage restait sans expressions, aussi communicatif qu'une huître. L'agent de sécurité n'était pas un gros gorille afro-américain, non, c'était un type tout à fait banal, ni bodybuildé, ni chétif, et comme un peu près tous le monde, il ne savait pas exactement ce qui se passait sur cette croisière.
- Elle, c'est elle, j'en suis sur, la chintoc là ! - Hé ho, ça te plairait que je t'appelle la grosse toi ? - Calmez-vous ! C'est vous qui avez volé le collier de madame ? - Nop m'ssieur l'vigile, moi je suis assistante pyrotechnicienne, super-héroïne et gymnaste-artiste, pas voleuse. - Menteuse ! Voleuse !
Un peu plus loin, un homme plutôt étrange attira mon attention. Il portait un imperméable beige et ne cessait de frôler des groupes de personnes qui, quelques secondes plus tard, criaient à leur tour au voleur. Cette homme, grand et longiligne ne se faisait pas remarquer, il profitait de la panique pour dérober tel un véritable pickpocket ce qui lui semblait être de valeur. Mon enfance orpheline dans le centre commerciale de Beverly Hills m'avait entraînée à repérer les pickpockets et surtout leurs méthodes d'approche. D'une part parce que c'était souvent les mêmes qui revenaient et d'autre part parce que j'étais quelquefois victime de leurs vols. Lorsqu'on quémande pour survivre, on fait autant attention à l'argent que l'on gagne qu'un aventurier aux créatures de la jungle. Il fallait désormais que j'interpelle cette étrange homme pour mettre fin à la fièvre montante de cette croisière qui, je dois l'avouer, ne s'amusait plus du tout. | |
| | | Waylon Talker Humain
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| Sujet: Re: La croisière ne s'amuse plus [PV Jubilee] Sam 10 Mar 2012 - 11:26 | |
| Alors qu'il tentait vainement d'expliquer la situation à la jeune femme, elle le lui rendit très mal. Il avait pourtant tout faire pour essayer de lui faire comprendre le sérieux de la situation, que s'ils ne s'en allaient pas d'ici très vite on finirait par retrouver leurs corps à la mer, que leurs visages seraient sûrement encore plus colorés que celui d'une femme de petite vertu, mais rien n'y changeait, elle se prit même à rire. Poussant un soupir de désespoir, Waylon fut même parcouru par l'idée de la laisser toute seule ici et se débrouiller avec la foule colérique et à la limite hystérique. Il y songeait réellement, de toute façon, il avait tout fait pour préparer une soirée magnifique au petit peuple de New-York, et en guise de remerciements on voulait accrocher sa tête au bout d'une pique. Alors quitte à sauver quelqu'un, autant se sauver soi-même. On n'est pas dans Titanic ici. Et pourtant, quelque part, notre Britannique s'était pris d'affection pour la jeune Chinoise, et l'idée de l'abandonner ici à son sort le dégoûtait bien plus que quoi que ce soit d'autre. Non non on n'est toujours pas à Hollywood et n'imaginez pas qu'il va lui donner sa vie ou un baiser d'adieu ou allez savoir quoi. Ça c'est bon pour les minettes qui croient encore au prince charmant. Et puis finalement, on aurait bien dit qu'elle commençait à mesurer la gravité de la situation. Pas trop tôt. Mais bien loin de suivre les conseils de son capitaine, là-voilà plutôt qui se lance dans une confrontation avec la foule. Pas très intelligente cette petite on dirait. La seule chose que j'ai pu entendre de cette conversation c'était la fin, lorsqu'on l'accusait d'être une voleuse. Mais bien sûr, c'est elle qui faisait tout le feu d'artifice mais à part ça, on osait la comparer à une voleuse. Ah ce bas peuple est décidément bien naïf et ce serait même un affront que de les comparer à des moutons. Mais bon, on ne peut pas demander au peuple américain d'être intelligent, convaincus qu'ils sont de leur supériorité. Waylon regrettait sa vie sur le vieux continent, tout ce qu'il a été obligé d'abandonner. Au moins il ne se sentait pas tellement étranger à des coutumes étranges voire idiotes. Et bien qu'il trouvait d'un côté parfaitement idiote l'attitude de la jeune Chinoise qui essayait de raisonner une population abrutie par la télévision, d'un autre côté, il pouvait également admirer sa détermination d'essayer de faire comprendre que l'équipage n'était en rien responsable dans cet amas de larcins qui frappaient le navire. Mais si elle voulait vraiment essayer de calmer une foule hystérique, c'était son choix, il n'allait pas essayer de l'en dissuader.
Il s'approcha tout de même un peu pour essayer d'entendre un minimum la conversation, mais la seule chose qu'il vit, c'était que son assistante pyrotechnicienne semblait être subjuguée par quelque chose, un peu plus loin, dans la foule. De prime abord, Waylon ne voyait absolument pas ce que cela pouvait être. Aurait-elle vu un fantôme de son enfance passée ? Aucune idée. Ou quelqu'un lui aurait-il tapé dans l'œil ? Difficile d'imaginer un tel cinéma dans une situation comme celle-ci. Il cherchait activement à trouver ce qui pouvait être la source qui la captivait tant, mais il n'y parvenait pas, après tout il n'était pas dans la tête de sa collègue improvisée. Il ne prêtait même plus attention à la foule qui cherchait des réponses, ou plutôt des aveux même venant des personnes qui sont innocentes. On aurait dit le système judiciaire actuel qui force l'accusé à des aveux qui ne finit par les donner que lorsqu'il en a assez d'être persécuté. D'une certaine manière, Waylon pouvait bien faire accuser l'équipage de toute façon, ce n'était pas vraiment son problème. La seule chose qu'il avait en tête c'était de filer à l'anglaise, seul ou accompagné. Cependant, très vite il comprit qu'il ne le pourrait pas, ou en tous cas, pas sur le moment. Tandis qu'il scrutait lui aussi le groupe de contestataires, quelque chose fut lancé de la foule et manqua de peu de lui heurter la tête. Il eut tout juste le temps de bouger la tête afin d'éviter un mouchoir multicolore, dans lequel on avait fermement enfermé un objet assez lourd pour permettre au mouchoir de garder une trajectoire précise. L'objet dans le mouchoir alla s'écraser un peu plus loin dans un bruit métallique semblable à celui des maillons d'une chaîne qui s'entrechoquent. Faisant demi-tour immédiatement, Waylon alla vérifier le contenu de ce « paquet » qui visiblement lui était destiné. Il était fermé d'un nœud qu'il connaissait plutôt bien, le genre même de nœud qui devient un véritable casse-tête à celui qui ne le connaît pas. Waylon resta immobile un moment, il connaissait cette mascarade mais n'avait pas songé qu'elle arriverait ici, du moins pas de si tôt. Au bout d'une minute il finit par ouvrir le mouchoir tout naturellement, et il ne fut guère surpris en voyant qu'il s'agissait là d'une montre cassée, arrêtée sur 8H30. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas vu ceci. Aussitôt il se leva et partit, laissant la Chinoise seule avec les touristes.
Il réapparut quelques instants plus tard, quelque chose semblait avoir changé chez lui bien qu'on ne saurait pas forcément dire quoi, mais il ne se montra pas tout de suite au public. Il avait désormais dans sa poche cinq pièces, mais qui n'étaient pas des pièces de monnaie. Il s'agissait plutôt de quatre pièces, chacune ayant l'un des quatre symboles typiques des jeux de cartes, et la cinquième était le fameux joker. Il revint alors près de la Chinoise, et ne faisant plus du tout attention au public ni même à sa collègue, chercha des yeux quatre personnes. Il finit par les trouver très vite. La première portait un manteau beige, sur lequel on pouvait voir des signes tribaux d'on ne sait où. La seconde s'était intégralement encapuchonnée d'une capuche blanche surmontée de hiéroglyphes. La troisième avait caché des mains dans ses propres manches, mais sur les deux manches de son pull on pouvait voir une montre, comme s'il les avait mises par-dessus. La quatrième personne, elle, n'avait rien de spécial, c'était juste que Waylon la connaissait donc ça allait plus vite. Il mit ses deux mains sur la tête, et quelques secondes plus tard, les quatre personnes se dispersèrent silencieusement. Mais il ne fallut pas vraiment longtemps avant que l'on entende des bruits de masses tombant à l'eau un peu partout de chaque coin du bateau, il ne restait plus qu'à savoir si c'était des corps ou des meubles que l'on jetait à la mer… D'une voix un peu stressée, Waylon ne dit juste que : « Mais bordel c'est quoi le problème maintenant !? » Après quoi on commençait à entendre des cris d'horreur et très vite, la foule qui était si compacte commença à courir dans tous les sens, ne sachant pas quoi faire pour s'enfuir au plus vite de ce bateau maudit, laissant presque seuls un capitaine désabusé et son assistante pyrotechnicienne. | |
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| Sujet: Re: La croisière ne s'amuse plus [PV Jubilee] Dim 11 Mar 2012 - 20:04 | |
| Je n'écoutais plus ce que les personnes autour de moi, à savoir la grosse dame qui m'insultait de « chintoc » et me qualifiait de voleuse, son mari et le vigile. Je me concentrais sur mon suspect principal : L'homme au manteau beige. Je ne distinguais pas son visage, caché par de nombreuses ombres, par son chapeau et par l'obscurité qui ne permettait pas d'identifier le personnage. Cependant, il était assez grand et au fur et à mesure que je me rapprochais de lui, je distinguais de plus en plus son accoutrement. J'entendis la grosse dame me crier dessus et m'insulter de tous les noms, mais je m'en fichais, ce qui m'importait pour le moment, c'était de coincé ce voleur et sauvé la croisière du capitaine Talker. Je m’imaginais déjà en haut de ce balcon, surplombant le pont du navire, applaudis par la foule au côté de Waylon pour avoir sauvé leurs bien les plus précieux et avoir délivré leurs petites fortunes du grand mal qui sévissait alors il y a peu. Seulement je fus forcée de chasser ces visions de mon esprit pour plusieurs raisons. La première, la plus évidente, c'est qu'il aurait fallu, dans ce petit rêve, un magnifique feux d'artifices lancé derrière moi pour parfaire ce tableau, mais la seule personne capable de faire un jolie feux d'artifices digne de mes exploits, c'est moi. La deuxième, c'est aussi que je n'avais pas encore arrêté ce malfrat et que je devais me concentrer un minimum ne serais-ce que pour ne pas le perdre de vue dans cette épaisse foule agitée et bruyante.
On me bousculait violemment, mais personne ne s'excusait, j'étais maintenant plus qu'à quelques mètres de ma cible et je distinguais sur ce blouson beige, des sortes de signes tribaux que je ne connaissaient pas car j'ai toujours trouvé cela laid. Au moment où j'allais l'agripper et lui demander des explications, il s'enfuit, comme s'il m'avait repéré alors que j'étais certaine du contraire. Il fuyait devant mon charisme sans doute, il m'avait reconnu, moi, la terrible X-woman. Celle qui envoie tous les vilains au troue, tous les criminels en prison. Oui bon, quoiqu'il en soit, il ne fallait pas qu'il m'échappe, c'était primordial pour le bien de la mission qui m'avait été confiée. Il se rapprochait du bord du bateau, sûrement pour rejoindre une petite embarcation et filer à l'anglaise en laissant la croisière dans cette panique indescriptible. Cependant, il ne savait pas que je n'allais pas m'arrêter à un peu d'eau. Je suis Jubilee, la princesse de la pyrotechnie et je lui ferais sauter son embarcation. L'adrénaline montait en moi quand mon homme au manteau beige et aux signes tribaux saisit un homme et le poussa par dessus bord.
Des cris d'horreur se firent entendre un peu partout sur le navire, des mouvements dense de foule se précipitant vers la sortie se formèrent. En comme tout mouvement de foule, même sans aucune raison de paniquer, les gens paniquent. J'étais complètement désabusée de ce que je venais de voir. Cet homme venait de balancer un autre homme à l'eau, sans aucune raison apparente. Il ne semblait ni le connaître, ni avoir discuté avec lui, il l'a juste poussé. L'obscurité et la foule ne m'a pas permis d'identifier la victime, mais il m'a semblé sur le coup que c'était un vigile, ou plutôt une personne portant le T-shirt des membres de l'équipage de cette croisière. C'était tout bonnement surréaliste et au moment ou je réfléchissais à tout cela, une envie me prit de mettre ce criminel or d'état de nuire. Me précipitant vers lui, je fus percutée par la foule, poussée malgré moi dans le sens inverse. Je ne pouvait rien faire, malgré toute la force que je mettais pour me sortir de ce courant, j'étais emportée malgré moi. Je ne voyais plus mon suspects-criminels, ma petitesse au milieu de ce flot de personnes ne jouait pas en ma faveur et je risquais à tout moment de chuter. Je m'imaginais en train de me faire écraser comme certains musulmans à la Mecque. Piétiné vivant, par un troupeau de personnes qui n'en ont que faire, préfèrent sauver leurs petite vie plutôt qu’aidé une « chintoc ». J'étais en plein cauchemars et je dois vous avouer que si j'avais écrit le scénario de cet épisode, j'aurais certainement tout fait en sorte pour que quelqu'un me pince et que je me réveille de ce mauvais rêve, délivrant le spectateur de ce cauchemars.
J'entendis au loin la voix du capitaine. Enfin, elle me paraissait lointaine mais en fait, elle était juste à côté de moi. C'est à cause des nombreux cris et du brouhaha ambiant que je cru qu'il était loin. Cependant, alors que je réussissais à m'extirper de la foule en folie, je saisis fermement la bras du capitaine qui semblait changé.
- Il... Capitaine... Il... CAPITAINE ! Il y a une personne qui jette des gens dans l'eau, faut appeler la police au plus vite... Vous m'entendez, je crois qu'il s'attaque aux... Qu'ils s'attaquent aux membres de l'équipage !
Je criais le plus fortement possible pour que le capitaine m'entendent, j'étais essoufflée de ma lutte contre la foule. Mais ce qui m'inquiétait le plus, c'était que je ne comprenais plus rien à ce qu'il se passait sur ce bateau. J'étais à deux doigt de fuir comme toutes les personnes présentes, comme la foule. La panique commençait à m'envahir. Je devais me contrôler, appeler la police, voilà ce qu'il fallait faire, essayer d'arrêter cette homme aussi. Oui, voilà, il fallait que j'assume mon rôle d'X-woman, j'étais doté de pouvoir j'étais doué aux combat de rue, je devais pouvoir contrôler ce genre d'individus. Oublie la panique Jubilee, fait ton devoir !
- Je vais aller l'arrêter capitaine, il le faut, appeler la police vous, vous comprenez !
Je partis ainsi, lentement, non dans mes gestes, mais dans la progression que je faisais à travers ce courant humains, à travers cette foule. Mais très vite, me retournant, je vis que je n'avais pas fait plus de quelques mètres depuis la position du capitaine, mes efforts étaient vains. Mais il me restait mes pouvoirs... | |
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| Sujet: Re: La croisière ne s'amuse plus [PV Jubilee] Jeu 22 Mar 2012 - 20:45 | |
| Notre capitaine, si fier il y a encore une petite demi-heure, donnait désormais l'impression de ne plus savoir comment réagir face à une situation de crise pourtant pas si différente qu'un odieux film de trois heures. Il regardait fixement devant lui, l'air agard, incapable de bouger, ou alors c'était seulement son esprit qui s'était déjà enfui du navire, laissant là un corps inerte mais toujours bel et bien vivant. Enfin il était quand même présent, et il pouvait observer les efforts de la jeune matelotte réduits à néant pour essayer de coincer le type au manteau beige. Il ne comprenait pas pourquoi elle essayait de rattraper cet homme, elle qui avait un corps visiblement maigre. Encore une qui voulait jouer les héroïnes, elle allait bien vite se retrouver dans une position délicate si elle continuait comme ça, et c'était sans doute pas ses capacités anormales de faire des feux d'artifice qui allaient l'aider, à moins qu'elle ne réussisse par ce moyen de détourner son attention suffisamment longtemps pour lui porter un coup en-dessous de la ceinture. Mais c'est pas réglementaire ça ! Dans tous les cas, Waylon semblait toujours distant vis-à-vis de ce qui se tramait sur le vaisseau, et ce n'était pas sa réplique stupide qui donnait l'impression du contraire. Il revint cependant assez vite à lui lorsque la jeune pyrotechnicienne lui agrippa le bras pour lui dire d'aller appeler la police, il chercha à la regarder dans les yeux mais visiblement elle n'avait d'yeux que pour ce mystérieux inconnu. Ah les femmes et les bruns ténébreux, encore que le capitaine ne savait même pas quelle était la couleur des cheveux de cet homme, il n'avait pas pris la peine de vérifier car il n'en avait pas besoin, seul les signes tribaux sur le manteau avaient été le signal. Ne prenant pas la peine de répondre à la jeune femme sous ses ordres, il prit d'emblée la direction opposée du type en beige, après tout si elle voulait s'en charger, et bien qu'elle s'en occupe toute seule. Waylon avait de toute manière d'autres choses à faire, des affaires bien plus importantes qui exigeaient qu'on s'en occupe immédiatement. Il était l'heure, tout du moins celle qu'avait indiquée la montre qu'on lui avait lancée à la figure. Oui il n'était peut-être pas 8h30, mais de toute évidence, le temps n'avait plus sa place sur le navire où les passagers se précipitaient alors que les secondes n'avançaient guère.
Waylon fit un passage rapide dans les vestiaires pour se changer et adopter une tenue plus conforme à la situation. Il passa ensuite dans la salle des machines pour balancer ses anciennes fringues au feu et alla faire une ronde sur le navire. Il y croisa les trois autres personnes cités précédemment et leur remit à chacun une des quatre pièces, qui s'accrochaient parfaitement aux manteaux de chacun, le sien y compris. Ces trois autres personnes reconnaissaient alors sa supériorité car il possédait la pièce du joker, donc celui qui avait un plus grand impact sur les quatre autres réunis car il était l'esprit des quatre. Naturellement eux aussi se chargeaient de balancer plein de choses à l'eau, surtout les membres de l'équipage ou les passagers en panique qui avaient l'audace de passer trop près d'eux. Waylon ne leur dit rien au passage, au contraire il les aidait même à s'en débarasser plus rapidement, tout en leur soufflant une échappatoire future que lui seul connaissait ainsi que le reste de l'équipage mais comme il y en avait toujours un peu moins à chaque fois, cela évitait les ennuis. Bien sûr on eût pu croire que quelqu'un aurait déjà utilisé ce moyen d'évasion, mais de fait, seul le capitaine était autorisé à posséder la clé pour s'échapper d'ici par ce procédé, sinon quoi la porte restera fermée. Puis il finit par revenir là où se trouvait jadis le type au manteau beige. Il n'avait pas l'air en très bon état d'ailleurs. Peut-être que la jeune femme avait quand même des moyens de le mettre hors d'état de nuire. Ceci dit Waylon se dirigea vers elle d'un pas rapide bien que discret. Il profitait du fait d'être dans son dos pour la surprendre sans lui laisser la moindre chance de le voir arriver. Il l'attrapa d'un bras autour de la taille et simultanément il ôta un sabre de son fourreau bien calé contre lui pour déposer la lame bien affilée sur la gorge de la Chinoise. Il pouvait sentir les effluves de transpiration des efforts qu'elle avait fourni, mais aussi quelque peu le réchauffé, s'était-elle brûlé à un moment de la soirée ? Peu importe de toute manière. Il resta un moment immobile, tenant fermement la Chinoise contre lui tout en appuyant la lame sur sa gorge, non pas au point de laisser perler un mince filet de sang, mais pas loin. Elle ne devait sentir plus que son souffle dans le cou ou dans ses cheveux, et très brièvement il envoya d'un jeu de doigts la dernière pièce du puzzle et siffla fortement d'une tonalité qui monte et qui descend pour avertir les autres personnes qui ne devaient plus être très loin désormais. Enfin si elles n'entendaient pas, ce devait pas être bien grave, elles finiraient par le trouver d'une manière ou d'une autre.
Après avoir lancé la pièce il frappa du genou la jambe gauche de la Chinoise pour la forcer à s'agenouiller au sol en prenant garde de ne pas lui trancher la carotide. Il partit d'un grand éclat de rire nettement différent de ceux d'avant car celui-ci avait une voix rauque, cassée et très grave. Oui le capitaine qui était presque tombé amoureux de sa princesse n'était plus, il ne restait plus qu'un vieux loup de mer, un pirate plus ou moins sanguinaire dont l'âme est à l'effigie de la couleur de sa fausse barbe. Il approcha sa bouche de l'oreille de la jeune femme qui était à sa merci, et lui dit sans nécessairement articuler, le tout agrémenté d'une haleine sentant bon le rhum : « Alors ma jolie, è t'plaît ma p'tite sauterie ? S'tu veux un conseil, ou s'tu veux pô que l'fil d'mon épée t'montre le fil de tô vie, t'as intérêt d'être ben gentille. En plus r'garde, t'es toute seule, et on est quat', en désignant les autres qui arrivaient, armés eux aussi d'armes blanches d'un siècle disparu. Les Exilés c'est pas une légende ma mignonne, et s'tu veux pouvoir l'raconter à tes mioches, vaudrait mieux pour toé qu'tu n'foutes pas l'bordel comme t'as déjà fait avec not' gars d'vant. C'est assez clair ? » Et il serra de sa main les côtés de la jeune femme très appétissante au passage. Il la força à se relever tandis que l'un des types, qui d'ailleurs était une femme, tendait son épée vers la Chinoise au cas où elle décidait de faire un mauvais coup. Il la mena dans la cabine du capitaine et la força à retomber à genoux. Les autres personnes n'étaient pas invitées à entrer à moins d'entendre des éclats anormaux provenant de la cabine. Et de là où ils étaient, ils pouvaient aussi se permettre de faire le ménage si d'autres ahuris essayaient d'avoir une conversation avec le capitaine au moyen d'arguments percutants. Le faux capitaine lui lia les mains avec une chaîne si fortement que cela ne l'aurait pas étonné si la circulation sanguine n'agissait plus à cet endroit là, mais de toute façon, elle n'aurait pas besoin de ses mains de si tôt. Il lui lia également les pieds de la même manière et se plaça face à elle, la laissant humer avec joie ses vêtements qu'il n'avait pas lavés ni portés depuis un moment, et qui sentaient donc la crasse et la moisissure. Puis il lui souffla au visage : « Ben r'garde ben maint'nant, j'imagine que t'sais exactement c'que j'veux d'toé alors au boulot et magne-toé ! » Il ne bougea pas d'un pouce cependant, même s'il savait qu'elle ne risquait pas de trouver ce que lui voulait, mais c'était un moyen comme un autre pour lui mettre une trempe si elle se trompait. Après tout, c'est à ça que ça sert une femme pour un pirate. | |
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| Sujet: Re: La croisière ne s'amuse plus [PV Jubilee] Dim 25 Mar 2012 - 13:20 | |
| La lame du sabre sous la gorge, la respiration coupée par cette étrange sensation d'être une simple feuille de papier prête à être tranchée et éviscérée en deux. Une pression folle sur une surface infime, voilà ce que ressentait ma gorge, je ne pouvais même pas déglutir, à peine respirer sous peine de de voir ma trachée ouverte. Une colère m'envahit alors, colère mêlée d’incompréhension et de peur. Mes yeux étaient écarquillées, mon visage ferme et crispé. Comment en sommes nous arrivé là Waylon ? Que t'es-t-il arrivé ? À toi, mon capitaine vendeur de rêve, mon ami d'un soir, mon charmeur romantique et poétique le temps d'une ballade en mer...
Je courais entre la foule, jetant un dernier coup d’œil derrière moi et espérant que le capitaine Talker appel la police. Le suspect n'était pas loin il était violent et surtout ses gestes étaient paradoxalement naturels, révélant d'une pratique de toute une vie, d'un savoir faire et d'un entraînement comme n'importe quel sportif. Waylon avait disparu, je ne le voyais plus et je ne voyais plus l'homme au manteau non plus. La foule se dispersait peu à peu, regagnant le port de plaisance de New-York, regagnant le calme. J'aurais aimé y être, au calme, j'aurais aimé ne jamais partir pour cette croisière maudite, pour ce traquenards prémédité. Et mon ami Bob, le véritable et l'authentique capitaine de ce bateau, celui qui à organisé ces croisières, qu'à-t-il fait ? Peut-être savais-t-il dans quoi il m'envoyait ? Peut-être à-t-il lui aussi été manipulé et séquestré ici, sur ce bateau par cet inconnu au manteau ? Voilà que mes pensées se dispersent au fur et à mesure que je me perds entre les coudes et les têtes des personnes que je croise. Mais la perception d'une autre victime sur ma droite me remet rapidement les idées en place. Le bruit des corps chutant lourdement dans l'eau le bruit des cris de surprise, puis de panique, voilà ce que je venais d'entendre. Me précipitant vers l'origine de ce tumulte, je l'aperçu. Il fallait l'arrêter au plus vite et c'est ce que j’entrepris de faire. Je lançai une rafale en sa direction, le heurtant de plein fouet et le propulsant sur des caisses de bois dans un fracas de planches brisées sous le choc. Cependant, à peine j’eus le temps de me précipiter vers cet amas de caisse que l'homme avait disparu, volatilisé encore une fois. Je ne savais que faire, c'est pour cela que je décidai de retourner au centre du pond, pour retrouver Waylon et attendre la police. Ma course poursuite avait assez duré, et le pont se dégageait de plus en plus de personnes paniquées et de familles affolées qui y était présentent en masse il y a de cela quelques minutes. C'est là que la peur me fonça droit dessus à mon tour, m'envahissant d'une manière que l'on reconnaît entre mille. Ce coup de sang qui vous crispe, partant des pieds et montant jusqu'au cerveau. La peur n'avait plus de victime sur ce bateau maudit et s'acharnait alors sur moi, la pauvre petite chinoise, mutante et forcement coupable de quelques délits que ce soit comme voler un sac ou jeter des hommes à la mer. Le souffle du capitaine dans mon cou et la lame sur la gorge, je ne pouvais que humer cet étrange odeur de folie qui émanait de ce dernier. Soudaine et imprévisible folie qui peut se transformer à tout instant et, si ce n'est pas déjà fait, en folie meurtrière et sanglante. J'avais l'impression, au fur et à mesure qu'il me parlait, d'être l'héroïne ou la victime principale d'un mauvais film d'horreur. Sa voix était changée, modifiée, comme si un autre être s'était emparé du corps de Waylon, s'en servant comme une main se sert d'une marionnette. Il me força à m'agenouiller, d'une pression sur mon genou. De temps ordinaire, je ne me serais pas laisser faire, mais la venue progressive, pendant son discours me semblant décousu de sens, de ses quelques amis aussi armés que lui, m'obligea à faire ce qu'il voulait, pour le moment seulement.
- … Qu'est-ce... qu'il te... prend ! Lâche moi !
Les Exilés, quelle non débile ! Surtout pour une bande de marginaux schizophrènes et preneur d'otages tout droit sortit de « Vol au dessus d'un nid de coucou ». La colère m'envahissait et l'envie de les ridiculiser grandissait en moi. Il fallait que je me contienne, cela ne me ressemblait pas. Essayer d'abord de de raisonner le capitaine, de voir ce qui n'allait pas. Jouer les apprentie psychiatre ou psychologue avant de mettre ses individus définitivement hors d'état de nuire. Alors qu'une femme pointa sa lame devant mon visage, je fus contrainte de me relever et de les suivre.
- Waylon ? Qu'est-ce-qu'il te prend bon sang !? Je n'ai pas envie de te faire du mal, mais si tu continues, je vais y être forcée ! Alors arrête tout de suite, reprend tes esprits, tu délires là !
Oui, mes espoirs, mes tentatives, étaient vaines, comme tenter d'arrêter une vague de folie avec la seule force de ses mains. C'est à peine si on me prêtait de l'attention. Du côté des collègue du capitaine, armés de katana et autres armes blanches prêt à me dépecer vivante, il n'y avait pas grand chose niveau émotions, niveau expression. Des zombies, voilà à quoi ils me faisaient penser. Il fallait maintenant passer aux choses sérieuses, se sortir de ce pétrin avant qu'une de ses lames d'acier ne transperce mon corps. Cependant, je ne pourrais jamais me défaire de tout ce monde ne même temps, ce n'est pas que je suis faible, mais un contre quatre, c'est plus difficile surtout si les quatre vous pointes de leurs sabres. Il fallait donc attendre, attendre le moment propice où je pourrais agir. Ce moment arriva lorsque Waylon, cet imposteur, m'emmena dans la cabine du capitaine. Ses acolytes, ses « Exilés », restaient alors à l’extérieure et je n'avait plus qu'à me débarrasser de Waylon, d'appeler la police et de neutraliser les trois autres pour rendre à cette croisière le calme de ses débuts. Vous conviendrez que ce n'est pas une mince affaire. Mais je suis une X-women et mieux encore, je suis Jubilee, alors ce genre de chose ne me perturbent pas. Le problème majeur c'était que je ne pouvait pas faire de mal à Waylon, même si la colère montait en moi, même si l'envie de me venger de ce qu'il me faisait endurer grandissait ; je ne pouvais blesser ni même frapper celui que j'ai quelques secondes admiré et celui qui, pendant quelques dizaines de minutes, ne m'a pas fait regretter d'être venue. Mais ce n'était plus le même, ce n'était simplement pas lui et il fallait pour ma survie et pour la survie des passagers, que je mette un terme à tut ce cirque.
- Aïeuh ! Tu me fais mal espèce de malade ! Enlève moi ses chaînes tout de suite ! Je vais être obligée de te faire mal à mon tour, je n'en ai pas envie alors enlève moi ces chaînes tout de suite !
Il venait de me lier fortement les mains puis les pieds avec de grosses chaînes rouillée, alors qu'il m'avait encore une fois forcé à m'agenouiller. Malgré mes brèves tentatives de profiter de la fine graisse présente sur mes liens, impossible de m'en défaire, il faudra alors employer la manière forte. Waylon se plaça devant moi, me demandant quelque chose que je ne compris pas, ou plutôt que j'eus peur de comprendre. Autant de vulgarité pour un homme si gentleman la première fois que je l'ai vu, voilà une drôle de transformation, mais voilà aussi ce qui me convaincu de le mettre hors d'état de nuire au plus vite. Il parlait avec l'accent de certaine campagne, les « R » roulés et les expressions faciales qui vont avec. Son accoutrements puait le vieux, la transpiration, la moisissure et un tas d'autres parfum peu appétissant. Voilà donc ce qu'il était devenu, un homme dégouttant jusque dans sa manière de s'exprimer. Une bien triste chute depuis le summum auquel il s'était hissé au début de notre périple. Cependant, comme toutes les chutes, la réception est couvent douloureuse et dure à avaler.
- Bon, tu l'auras voulu !
Le danger principal était son arme, il fallait que je la rende hors d'utilisation. Et pour rendre une épée hors d'utilisation, rien de mieux que d'en détacher la lame. Mon cerveau réfléchissait à toute vitesse, chose peut ordinaire chez moi, je dois dire. Je mon concentrai sur cette lame, plissant les yeux l'espace d'un instant avant de désintégrer ce qui formait sa base, relié au manche. Elle chuta dans un bruit métallique, devenant nettement plus difficile à manier maintenant sans se trancher sois même la main. Il ne fallait pas perdre de temps, profiter de l'effet de surprise pour faire fondre, grâce à une boule de plasma, les liens qui retenaient mes mains, puis mes pieds. Tout ce fit très rapidement, la chaleur provoquée par mes pouvoirs ne me faisait rien, c'était un avantage. Je lançai alors une rafale plasmique sur le capitaine, sensée le projeter plusieurs mètres en arrière, mais ne pouvant pas le blesser directement. C'était une attaque particulièrement efficace et rapide. Les petites étoiles de plasma se déplaçaient à plus d'une centaine de kilomètres par heure ce qui les rendait difficile à esquiver. Prête à me remettre sur mes pattes : j'étais prête au combat contre ses acolytes du capitaine qui ne devraient sûrement pas tarder à se précipiter dans la cabine pour s'assurer que tout allait bien, ce qui ne serai de toute évidence pas le cas... | |
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