Laisse-moi entrer (Scott Hart)

Personne aux alentours, pas de flics, ni d'agents du BAM, ni de sbires de la sorcière. L'institut semblait calme pendant la nuit, même un peu trop calme pour un des endroits réputés les plus sûrs au monde. Qu'est-ce qui garantissait à Léo que sa chère sœur était bien protégée ici ? Léo renifla l'air et ne détecta aucune odeur corporelle. Certain qu'il n'y avait personne dans les environs, l'ex-militaire sortit de son buisson et parcourut en courant les quelques mètres qui le séparaient du mur entourant l'institut. Il portait un jean, un sweat à capuche noir, et ses éternelles rangers. Ce soir il était sous sa forme d'homme-lion, qui était finalement sa préférée, bien que peu pratique pour passer inaperçu. Sous son sweat se balançait un holster, où il avait rangé le Beretta qu'il avait volé au faux-agent pendant son évasion. Deux précautions valant mieux qu'une, il avait aussi un couteau dans sa botte. Bien sûr, il n'avait pas l'intention de s'en servir ici, mais il devait être capable de se défendre au cas où il serait tombé sur les hommes de Morgane entre l'Institut Xavier et sa planque en ville.
Le félin sauta, s'accrocha au rebord du mur d'enceinte et se hissa au sommet pour se laisser retomber de l'autre côté. Sa mission : trouver Maëlys et la convaincre de rentrer en France avec lui. Le plan de Léo était de rentrer clandestinement dans son pays natal, où il aurait enfin la chance de s'expliquer et de livrer les informations compromettantes qu'il avait si chèrement acquis. Il avait déjà récupéré le dossier et s'était arrangé avec le capitaine d'un cargo qui le ferait traverser l'océan en toute discrétion. Mais il refusait de partir sans sa sœur, persuadé que le BAM ou Morgane chercheraient à s'emparer d'elle pour faire pression sur lui. Elle n'accepterait sans doute pas facilement d'abandonner ses amis sur place, notamment Vermine, mais il fallait qu'elle accepte, pour sa propre sécurité.
Léo s'élança donc en direction du manoir. Il devait être rapide et discret.

*Tiens ! C'est quoi ça ?*

Enfin de retour, après deux mois de vacances Scott rentrait enfin au bercail, non sans une certaine appréhension. Il était parti voir ses vieux en Californie, l'aller c'était fait dans une caisse et le retour dans la remorque d'un camion appartenant a un ami de son père. AU cour de ses vacances lui et ses parents avaient beaucoup discuté, de son apparence, de ce qu'il faisait a l'institut, du fait qu'il soit recherché par la police et de son avenir. Scott leur avait confié qu'il allait peut-être retourner à Stone Creek et que si la ville était vraiment une ville fantôme il vivrait en Hermite dans les montagnes du Montana. Son père était alors rentré dans une rage folle, l'avait giflé et lui avait dit que les Hart ne renonçaient jamais et qu'ils finissaient toujours ce qu'ils commençaient. Scott n'avait put que donner raison a son géniteurs.

Malheureusement a cause de son apparence le mutant n'avait put profiter des plages de Californie, ou seulement une fois la nuit tombé et hors agglomération, ni put faire du tourisme dans les rues de Miami. Mais bon ce n'était pas le plus important, ce qui l'était c'été d'avoir put passer un peu de temps avec sa famille.

Maintenant il était de retour, regonflé à bloc et bien décidé à faire entendre sa voie. C'était qui le colosse de rubis dans cet institut, non mais. Bon la il était trop tard (et surtout il avait paumé ses clefs) pour rentrer et il allait devoir passer la nuit dans le parc entourant l'institut. Le colosse passa la grille après avoir tapé un code et commença à trouver un coin plus ou moins confortable pour pioncer. Après avoir manqué de ce casser la figure une vingtaine de fois et étouffer une centaine de jurons il jeta son dévolu sur un taillis qui semblait accueillant.

Le colosse se posa sur le côté et commença à somnoler, ainsi il ressemblait a une statue de bouddha grotesque et rouge. Un délire de milliardaire en pierre précieuse.

Léo cligna des yeux. Une statue, une énorme statue de rubis représentant un étrange bonhomme. Il se dégageait quelque chose de guerrier de l'édifice. Pour sûr, si une telle créature existait, elle serait plus taillée pour la guerre que pour la broderie. Même si le style était assez grossier, il y avait une certaine esthétique impossible à nier. Léo rengaina le pistolet qu'il avait sorti par réflexe. Sur le coup il avait eu peur, mais finalement la menace était nulle.

*Bon, c'est pas tout ça mais j'ai autre chose à faire.*

En effet, l'ex-militaire n'avait pas le temps d'admirer les statues. Tant qu'il était dans le parc il était en terrain découvert et risquait d'être aperçu depuis une fenêtre du bâtiment par un élève insomniaque qui risquerait alors de donner l'alerte. Toutefois, il se demandait ce qu'une statue aussi coûteuse faisait dans le parc de l'Institut. Xavier était peut-être un mécène bourré d'oseille, mais enfin une œuvre tout en rubis ne se laissait pas en plein air là où elle risquait d'être vandalisée ou tout simplement d'être envahie par la mousse après un jour de pluie. L'homme-lion contourna donc l'imposante statue pour se diriger vers le manoir.

Une voie le tira de son sommeil, en même en pionçant dans des conditions pareilles on ne pouvait que dormir que d'un œil. Scott entendis des bruits de pas étouffé puis une ombre passa dans la lumière de la lune. Le mutant ne put distinguer les traits en détail de la personne qui le dépassait, mais il put jugé de la forte carrure de ce dernier. Un rôdeur ? non c'était impossible, cet endroit était plus sécurisé que Fort Knox et la Maison blanche réunis. Alors c'était un élève qui rentrait d'une virée nocturne. Impossible aussi, tout les élèves avaient leur codes d’accès pour la grille de l'entrée. Donc en toute logique ce truc qui marchait avec moult précaution était une personne qui ne voulait pas forcement du bien a l'institut ou a un élève.

Scott se leva en essayant de faire le moins de bruit possible, ce qui était presque impossible étant donné la morphologie du mutant. Le moindre de ses mouvement faisait le même son que deux roches qui frottaient l'une contre l'autre. Ce petit inconvénient expliqué que Scott n'avait jamais été appelé pour des missions d'infiltration ou d'espionnage, enfin y avait cela et le fait qu'il était rouge rubis, faisait plus de deux tonnes et était aussi rapide qu'une tortue. Une fois totalement debout il prit son attitude la plus autoritaire, ou tout du moins celle qui faisait en générale la plus peur, leva sa main, puis s'adressa au rôdeur.

T'as choisis le mauvais moment et le mauvais endroit mon gars !!

Le colosse de rubis abattit son énorme paluche en direction de l'étranger avec le but bien visible d'en faire un très bon composte pour le parc.

HPR : Désolé pour le retard : HRP

L'homme-lion avait repris sa marche discrète vers le manoir. Maëlys était là, quelque part dans cet énorme bâtiment, sans doute endormie. Il pouvait le sentir, c'était comme un sixième sens. Seulement...il ne fit pas dix pas que son vrai sixième sens animal lui indiqua un danger. Un bruit de roches entrechoquées vint à ses oreilles, comme une sorte d'éboulis qui venait de l'endroit où trônait la statue bizarre. Allons bon ! Elle s'écroulait, maintenant ? L'ex-militaire se retourna, et ce qu'il vit ne lui plut pas. L'imposante statue de rubis s'était levée...oui ! Elle avait bougé ! Comme si elle était vivante ! Elle avait bougé de sa position initiale pour se placer derrière Léo, le bras levé.

*Non ! C'est pas possible ! Il y a un mécanisme dedans, ça fait partie d'une sorte de système de sécurité tordu que j'ai dû activer en passant trop près. Oui ! C'est ça ! Je peux voir les détecteurs de mouvements de là où je suis !*

Le colosse rouge ouvrit sa bouche et...parla.

-T'as choisis le mauvais moment et le mauvais endroit mon gars !!
-PUTAIN !

Léo fit un bond de côté et roula dans l'herbe pour éviter le coup de poing que venait de lui envoyer le monstre et qui aurait bien pu lui broyer les os s'il avait touché son but. Le fugitif se releva immédiatement, retira sa capuche et se mit en position de combat rapproché. Il doutai de réussir à blesser ce...quoi que ce soit...avec ses poings, ses griffes ou même son flingue, mais il n'allait certainement pas rester les bras croisés en attendant de se faire tuer.

-T'es qui, toi ?!

Scott abattit son poing de toutes ses forces, il y eut un énorme bruit de fracas et de la poussière. Quand cette dernière retomba le mutant vit avec déception qu'il n'avait frappé que le sol, impriment l'empreinte de sa grosse mains dans la terre. L'individu avait sauté avec un grande dextérité, il faut bien l'avouer, plus loin. Scott put alors voir que cette homme, si on pouvait l'appeler ainsi rassembler toute les caractéristique d'un grand félin. Il fut visiblement impressionné de voir une golem de rubis en pleine action.

Qui je suis ? Je suis une pauvre cloche qui c'est laissé enfermer dehors. Et qui par chance va empêcher un individu suspect de pénétrer dans le manoir.

L'individu se mit en position de combat. Cela fit plaisir a Scott c'est dernier temps il n'avait pas vraiment eu l'occasion de ce dégourdir les articulations. Cette descente de lit parlantes ferait un excellent punchingball. Scott fait craquer ses articulations et se mit a avancer du pas lourds qui caractérisait ses deux tonnes, vers l'homme-felin.

Alors dis moi mon minou. Qu'est-ce qui t’amènes ici ? Et est-ce que tu préfères finir en descente de lit ou en peau de bête devant la cheminé ?

Scott sans laisser le temps de répondre a son interlocuteur envoya son gros poing dans sa direction. Cette fois il ne le louperais pas.

-Alors dis moi mon minou. Qu'est-ce qui t’amènes ici ? Et est-ce que tu préfères finir en descente de lit ou en peau de bête devant la cheminé ?
-Hé ! Du calme ! Je ne viens pas pour...WOÂH !

Le colosse lança à nouveau son poing gigantesque vers Léo. L'ex-militaire échappa à la mort avec un magnifique salto arrière qui aurait fait pâlir une jeune gymnaste chinoise. Le monstre était plus rapide qu'il n'en avait l'air, mais heureusement pas assez pour atteindre Léo. L'homme-lion pu évaluer rapidement la situation. Il était seul, face à un golem rouge qui voulait sa peau. Ce golem constitué de pierres rouges semblait d'une extrême solidité, et Léo n'avait sans doute aucune chance de le blesser dans utiliser d'explosifs, or il n'avait pas la moindre grenade sur lui. Par contre, il était assez rapide et agile pour pouvoir échapper à ses coups. C'était mieux, car un coup aurais suffit à le mettre hors-combat. De toutes façons, s'il voulait avoir une chance d'être le bienvenu là où habitait sa sœur, il valait mieux pour lui ne pas se battre dans l'enceinte de l'Institut. Le mieux était sans doute d'essayer d'obtenir une réaction amicale. Après, s'il n'y arrivait pas, il y aurait toujours la fuite.

-Tu fais partie des X-men ? En théorie tu ne devrais pas essayer de me neutraliser SANS me tuer ?

Ça promettait si Maëlys était constamment entourée de psychopathes de ce genre. Il fallait vraiment qu'il la sorte de ce pays de dégénérés avant qu'il ne lui arrive malheur !

-Tu fais partie des X-men ? En théorie tu ne devrais pas essayer de me neutraliser SANS me tuer ?


Scott regarda l'hybride. Il disait une chose juste logiquement ici out les mutants étaient les bienvenus et devaient être accueillis avec respect et amicalité. Et devant un mutant qui tentait de s'introduire dans l'institut par effraction il fallait faire preuve d'encore plus de diplomatie, on ignorait tout de lui peut-être était-ce juste un pauvre hère qui cherchait un refuge, si c'était effectivement un cambrioleur il fallait le convaincre de rester et d'oublier sa vie de forfait et si c'était effectivement un ennemis dans le genre de la Confrérie il fallait aussi le persuader que les mutants et les hommes peuvent vivre ensemble et en harmonie.

Scott abandonna sa posture de combat, une main sur les hanches et l'autre se grattant la tête. Pourquoi tout le monde veut-il taper la discute alors que ce n’est pas le moment.

C'est vrai tu as parfaitement raison, un x-men devrait t'inviter à le suivre pour discuter.

A ce moment Scott fit apparaitre un javelot de rubis, enfin apparaitre ce n’est pas le mot, il joignait ses mains à plat comme une prière et les écarter ensuite faisant apparaitre le javelot de un mètre quatre-vingt.

Mais le problème c'est que je suis juste un résident et pas du tout un x-men. Moi j'assomme et je discute après.

Scott lança le javelot en direction de l’inconnu de toutes ses forces. Il se demanda alors si sa risquait pas de le tuer. Puis cette objection disparut de son esprit, après tout ce mec avait tenté de rentrer par effraction dans l'institut c'était a ses risques et périls.

-C'est vrai tu as parfaitement raison, un x-men devrait t'inviter à le suivre pour discuter.

Léo se redressa et se détendit un peu. Enfin ils allaient pouvoir discuter comme des êtres civilisés. Du moins...c'est ce qu'il se dit jusqu'à ce que le colosse matérialise comme par magie entre ses mains...un bâton ? Non, un javelot de rubis, terminé par une grosse pierre rouge au bout acéré !

-Mais le problème c'est que je suis juste un résident et pas du tout un x-men. Moi j'assomme et je discute après.
-WOÂH !

Léo se jeta sur le côté pour éviter le projectile (qui aurait pu l'épingler comme un papillon). Il roula par terre et se releva aussitôt en dégainant son Beretta.

-Mais t'es un grand malade ! Je te dis que je viens pour parler !

Cette fois-ci, le monstre rouge avait utilisé une arme létale, l'ex-militaire pouvait donc considérer que les hostilités étaient officiellement lancées. Il n'était pas sûr que les balles blindées de 9mm arrive à blesser son ennemi, mais c'était toujours mieux que de rester là à attendre les coups. Et puis peut-être que les détonations réveilleraient les occupants du manoir et qu'il pourrait s'expliquer devant quelqu'un de plus raisonnable. Il commença donc par tirer quatre balles sur la tête du colosse en visant les yeux.