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| Sous le magnolia d'une petite place [Yuu] | |
| | Auteur | Message |
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Anton Griffith Neutre Alpha
Nombre de messages : 149 Age : 29 Autre(s) identité(s) : Éole
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| Sujet: Sous le magnolia d'une petite place [Yuu] Mar 23 Aoû 2011 - 15:26 | |
| Une soirée tranquille, simple et agréable, voilà une de ces choses simples de la vie qui la rendent si belle qui avait manqué à Anton depuis son départ de l'Institut. Il avait toujours eu à se demander s'il parviendrait à pouvoir manger ne serait-ce qu'un quignon de pain le lendemain, où allait-il passer la nuit suivante, si le temps ne serait pas trop mauvais et s'il réussirait à trouver un abri inhabité si ce n'était pas le cas ou même s'il allait tout simplement survivre au lendemain. Ce soir, c'était différent. Il avait vaincu trois hommes dont un mutant sur le ring en début de soirée et avait pour cela remporté cent dollars. C'était peu pour une telle prouesse, mais ça lui suffisait à assurer sa survie pour la semaine à venir ainsi que de nouveaux vêtements. Peut-être même qu'à l'aide de ses maigres économies, il pourrait se procurer une tente, autant dire un palace à côté de ce dont il devait se contenter.
Après son combat, il était allé s'acheter un sandwich qu'il avait mangé à moitié en prévision du lendemain et lui suffisait d'ailleurs amplement. Puis il s'était lavé en se servant d'eau récupérée dans des toilettes publiques et avait nettoyé les quelques contusions que lui avaient laissé l'affrontement avec l'autre mutant qui possédait d'étranges excroissances brunâtres terriblement dures. Enfin, il s'était contenté de marcher sous un de ces couchers de soleil aux sublimes effusions rosées et orangées que seul l'été peut offrir, entre ses immeubles tantôt délabrés, tantôt neufs qu'il connaissait si bien pour avoir été le paysage de son enfance, le théâtre de toutes les maltraitances qu'il avait subies, le témoin de sa haine des autres enfants et enfin de l'apparition de ses pouvoirs et de sa cruauté à l'égard des jeunes humains qui avaient jadis profité de sa faiblesse. Désormais, cette ville était la gardienne de sa vie mutant, constituée d'errances, de pauvreté, de faim, de combats et de meurtres. Éole n'aurait su dire s'il aimait réellement la mégapole, mais ce qui était certain, c'était que sa vie y était trop profondément attachée pour qu'il s'en passe malgré tout les mauvais souvenirs et les amertumes qu'elle lui rappelait. Après tout, à part New-York et l'Institut, il ne connaissait rien du monde, strictement rien.
Sous ce ciel de feu, Anton finit par découvrir une petite place au centre de laquelle trônait un splendide magnolia arborant fièrement ses dernières fleurs et une foule de fruits. Immédiatement, l'endroit séduit le jeune homme le touchant au plus profond de son âme, tant par sa beauté que par le romantisme et la poésie qui s'en dégageait. Comme dans un rêve, il vint s'asseoir au pied du magnolia, le dos contre son tronc et une fleur aux pétales couleur crème dans le creux de sa main. Pour la première fois depuis des mois, peut-être même un an, il se sentait bien. Il était heureux, simplement et tout bonnement heureux. Malgré toutes ses souffrances et tout ces crimes, il avait conservé sa sensibilité qui, autrefois le conduisait à soupir d'aise à la simple vue d'un nuages aux volutes légers et cotonneux ou d'un paisible coucher de soleil rougeoyant. Comme il devait avoir l'air décalé dans ce lieu à la beauté irréelle avec sa longue veste crasseuse et tâchée du sang de ses victimes et son allure si peu engageante. Il ne devait pas avoir l'air à sa place ici, un peu comme l'aurait été un loup parmi les blancs agneaux. De son doigt, il grava dans les airs :
Depuis le grand arbre, La belle fleur s'envole, Splendeur dans le vent.
C'est alors qu'une jolie jeune fille aux yeux bridés vint à l'encontre du vagabond à l'œil rêveur et étonné. | |
| | | Yuu Maeda Nouvel(le) Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Sous le magnolia d'une petite place [Yuu] Mar 23 Aoû 2011 - 16:35 | |
| ♫-2 ▬ Sous le magnolia d'une petite place with Anton Griffith Yuu s'était levée de mauvaise humeur ce matin. Sa rencontre avec sa partenaire de chambre, hier soir, l'avait mise en colère. Après ça, impossible de fermer l'oeil de la nuit, malgré la fatigue qui l’assommait littéralement, et ses paumes qui la faisait souffrir. En clair, elle avait à tout prix besoin d'un peu de tranquillité, sinon elle allait finir par s'énerver sur le premier venu ; elle n'en était encore jamais arrivé là, et elle ne souhaitait pas commencer. Surtout qu'en fait, elle n'avait encore jamais pu expérimenter réellement ses pouvoirs lors d'un combat. Elle ne savait donc pas de quoi elle était capable lorsqu'elle s'énervait et, franchement, elle ne voulait pas le savoir. Du moins, pas maintenant. En se levant ce matin, elle avait tout de suite récupéré son paquet de chewing-gum et son baladeur MP3 après s'être habillé. Elle avait tout simplement enfilé un mini-short en jean et un tee-shirt blanc uni. Elle s'était ensuite coiffé et maquillé très légèrement, comme à son habitude, et avait mis ses écouteurs dans les oreilles. À partir de ce moment, il allait falloir s'armer de courage pour capter son attention car, comme tous les jours, la jeune japonaise traînait dans l'institut, parfois même en-dehors, et ne faisait attention à rien n'y personne autour d'elle, tout en mâchant ses chewing-gum. Yuu avait "appris" à rester dans son petit monde, complètement isolée des bruits pouvant l'effrayer et déclencher alors son bouclier cuisant, sûrement son pouvoir le plus dangereux car il brûlait tout ce qui entrait en contact avec lui. Il s'était tellement déclenché les premiers jours que Yuu avait réussis à maîtriser sa peur et à faire en sorte que son bouclier ne se déclenche qu'en cas de peur absolue. Enfin, il restait tout de même un pouvoir très contraignant.
Yuu avait traînait dans l'institut pendant toute la journée ; aujourd'hui, il n'y avait pas de cours. Elle avait finit par s'asseoir près d'une fenêtre et avait contempler le paysage qui s'offrait à elle ; un ciel tellement bleu qu'elle réussit à s'y perdre rien qu'en le fixant. La musique dans les oreilles, elle avait finit par fermer ses yeux ; le manque de sommeil l'avait rattrapé. Quand elle se réveilla, quelques heures après, le soleil commençait déjà à se cacher. Elle s'étira en baillant ; plus personne ne se trouvait dans les couloirs à cette heure, ou du moins très peu de personne. Même si c'était une bonne chose pour elle, qui aurait pu enlever ses gants quelques instants, elle songea plutôt à repartir vers sa place favorite ; un endroit qu'elle avait trouvé par hasard il y a quelques jours. Là-bas, il n'y avait jamais personne, et si elle devait mettre le feu à quoi que ce soit, personne ne serait blessé. Ou pas. Mais ça, elle s'en fichait un peu en fait. Il y aurait bien des pompiers qui finiraient par arriver si un incendie se déclarer, alors tout allait bien. Par contre, devoir payer les dommages qu'elle ferait à l'institut si elle brûlait encore une pièce par mégarde, ce serait plus chiant. Pas pour l'argent, mais parce que la salle serait inutilisable pendant un petit temps. Non, l'argent était loin d'être un problème, vu que Yuu était la fille d'un des hommes les plus riches du Japon. Ah non, pas question de s'égarer encore sur ce sujet-là ...
La jeune japonaise était allé chercher une veste légère car les nuits étaient fraîches, et elle sortit de l'institut les mains dans les poches. Avant de se diriger tout droit vers sa place favorite, elle tourna en rond dans les rues. Une certaine façon aussi de cacher le chemin direct pour aller jusqu'à sa place favorite, au cas où quelqu'un aurait la mauvaise idée de la suivre ... mais bon, la fatigue de Yuu s'était envolé, elle se trouvait déjà de mauvaise humeur, et un petit sourire illuminait son visage quand elle pensait au magnolia qu'elle allait bientôt retrouvé. Elle se mit à chantonner à voix basse la chanson en lecture de son baladeur MP3.
- Samishii yoru ni tsunagaru, himitsu no basho ga aru ... (Lors des nuits solitaires, il y a un endroit secret où aller ... {© Seishun Collection})
La jeune fille sourit et se pressa un peu. Et puis ... stop ! Elle s'arrêta soudainement, son sourire se figeant. Devant elle ... sur sa place favorite ... quelqu'un était là ! Elle lui lança tout de suite un regard interrogateur et l'examina un moment. Elle ne savait pas qui il était ... peut-être était-ce un autre mutant, même ? En tout cas, il se trouvait sur SA place. Quelqu'un allait devoir partir, et ce ne sera pas elle. Elle s'avança, fixant toujours le garçon, et enlevant les écouteurs de ses oreilles. Elle était là pour enlever ses gants et laisser reposer un moment ses mains qui, même si elle ne pouvait brûler, ressentait tout de même cette sensation de brûlure très désagréable à longueur de journée. Elle ne pouvait pas passer une minute de plus sans enlever ses gants, donc il allait devoir déguerpir vite-fait avant qu'elle ne se mette en colère. Yuu prit un ton assez neutre, essayant de contenir sa colère pour le moment.
- T'es qui, toi ? Qu'est-ce tu fais ici ?
Elle s'était rapproché et n'était qu'à quelques mètres de lui, le fixant d'un regard menaçant et emplis de colère. Tss, c'était vraiment pas le moment de l'énerver, là ! | |
| | | Anton Griffith Neutre Alpha
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| Sujet: Re: Sous le magnolia d'une petite place [Yuu] Mar 23 Aoû 2011 - 19:57 | |
| La jeune femme portait une veste et un mini-short de jean qui épousait délicatement le galbe de ses jambes fines. Ses cheveux, qu'elle portait détachés, étaient d'une très belle couleur tirant sur le roux clair, encadrant un visage rond plutôt pâle pour une asiatique et de très beaux yeux en amande de ce noir si profond que l'on ne retrouve que chez les personnes d'origine asiatique. Certains l'auraient peut-être décrite comme « un sacré bout d'femme », mais pour Éole, elle avait plutôt l'air décidé des filles à papa à qui on avait jamais dis non au moindre caprice. Ses yeux lançaient des éclairs dans sa direction alors qu'il ne lui avait à sa connaissance jamais fait quoi que ce soit de répréhensibles et ne l'avait d'ailleurs jamais vue. Une aussi jolie tête de mule... Il s'en serait souvenu.
A tout hasard, il jeta un regard derrière lui et le gigantesque magnolia histoire d'être certain que ce n'était pas après lui que la belle et toute petite asiatique n'en avait pas après une autre personne qui se serait trouvée derrière et qu'il n'aurait pas remarqué. Bien évidement, il fut déçu dans son espoir désespéré de ne pas voir ce moment de bonheur gâché par une fille capricieuse et agaçante et rien qu'à voir la sale peste, il n'avait aucune envie de faire sa connaissance. Il l'imaginait très bien en petite pimbêche de dix ans ordonnant à un père fortuné en costard-cravate de lui acheter le lion vedette d'un zoo ou d'un cirque.
Dans l'espoir qu'elle croie que son regard furibond suffirait à le faire se plier devant ses quatre volontés et qu'elle finisse par aller chercher son papa chéri le laissant tranquille le temps que le papa chéri en question arrivant, il se replongea dans la contemplation de la fleur de magnolia qu'il tenait toujours au creux de la main, un demi sourire accroché aux lèvres et les yeux débordants de tendresse. Très vite, il retrouva l'état de béatitude dans lequel il était plongé avant l'arrivée de la petite peste qui de plus près paraissait finalement plus âgée que lui mais seulement physiquement – elle donnait l'impression au jeune mutant d'être très immature.
Malheureusement, comme toutes les bonnes choses ont une fin, la petite asiatique s'exclama d'une voix plus ou moins bien contrôlée qu'Anton trouva assez froide : - T'es qui, toi ? Qu'est-ce tu fais ici ?
C'est ainsi le son de cette voix qui sonna particulièrement désagréablement aux oreilles du jeune maître de l'air que ce dernier émergea de la faille intemporelle où le plongeait ses rêveries, cette si délicate fleur aux pétales d'un blanc tellement pur. Le réveil était tout ce qu'il y a de plus désagréable, brutal et froid. Même le réveil mordant du vent glacial de l'hiver new-yorkais était plus agréable.
Que n'aurait-il pas donné pour une simple conversation amicale quand il était plongé dans la solitude du monde des rues où tout le monde le regardait de haut ou avec une miséricorde et une pitié qu'il ne méritait pas et ne voulait pas ? Mais, elle ne semblait pas de cet avis. Tout ce qu'elle semblait voir, c'était le désagrément de sa présence, comme tout les autres. Au fond, Anton savait qu'il ne pouvait pas lui en vouloir mais il ne pouvait s'empêcher de se sentir traité injustement. D'un autre côté, il était charmé par la jeune femme quelque part.
Que faire ? Il pouvait feindre l'incompréhension au risque d'être encore plus pris de haut, ce qu'il détestait au plus point (J'adore faire des phrases pourries comme ça *___* ) . Il pouvait également se montrer docile et tout gentil et mignon, mais là, elle lui marcherait sans doute sur les pieds. Sinon, il pouvait tenter une approche au moins aussi agressive que la sienne et lui répondre ou l'assommer ce qui réglerait le problème d'une certaine manière ou n'arrangerait pas les choses mais lui permettrait d'avoir une certaine estime de soit. Son narcissisme prenant le dessus, opta pour une énième solution. Se jouant d'elle, il répondit d'une voix horriblement suave et différente de la sienne : -Peter Anderson. Je profite d'une belle soirée sous cet arbre remarquablement beau. Comme toi, non ? N'est-ce pas ce que tu es venu chercher ici ?
Jouer la comédie n'était pas le premier de ses talents, loin de là et la vie sociale au combien fournie durant ses mois de solitude et de meurtres vagabonds rendaient l'exercice plus difficile encore. Cependant, il trouvait là un moyen d'évacuer tout ses mois de stresses, d'angoisses, de peurs, d'atrocités, de souffrances et de haines. La fugue pour que ses parents ne découvrent pas sa vraie nature et en souffrent, l'agression du prêtre psychopathe, les mois d'apathie, de haine et de rêves de vengeance qui en avaient résulté, et puis ses derniers mois qui avaient été placés sous le signe de l'errance et de la faim. Tout. Il évacuait tout là, dans ce si parfait exutoire. Cette humaine qu'il voyait déjà comme une sale peste égoïste et si détestable pour être si charmante. Poussant le jeu plus loin, il dit, toujours de cette voix si aimable et séduisante que l'expression de son visage démentissait : -Et toi ? Comment te nommes-tu ? Je peux faire quelque chose pour toi ? | |
| | | Yuu Maeda Nouvel(le) Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Sous le magnolia d'une petite place [Yuu] Mar 23 Aoû 2011 - 20:45 | |
| Yuu continuait de fixer l'inconnu dans les yeux, le foudroyant du regard. Elle essayait de trouver quelque chose dans les yeux de ce garçon qui pourrait lui donner une indication sur sa nature, son caractère. Bien sûr, c'était pratiquement chose impossible, et la lueur qu'elle lut dans les yeux du garçon quand celui-ci la fixa elle aussi droit dans les yeux fut indéchiffrable. Elle attendait une réaction de sa part ; était-il dangereux ? Allait-il partir "gentiment" ou bien allait-elle devoir employer la force ? Rien qu'à y penser, elle commença à se mordiller la lèvre inférieur ; encore ce tic débile qui revenait. Elle n'attendit seulement pas bien longtemps la réponse du jeune homme en face d'elle, et le ton qu'il employa la surprit légèrement. Assez pour qu'elle hausse légèrement les sourcils, et qu'elle se redresse pour le regarder d'une autre manière.
- Peter Anderson. Je profite d'une belle soirée sous cet arbre remarquablement beau. Comme toi, non ? N'est-ce pas ce que tu es venu chercher ici ?
Mais pour qui se prenait-il pour lui parler de cette façon ? Yuu répéta le nom de "Peter" avec une moue ... en fait elle s'en fichait un peu de son nom, quoi que ce soit, elle voulait rester tranquille ici. Quelque chose dans son expression dérangeait la jeune japonaise ... mais elle n'arrivait pas à savoir quoi. N'empêche que la raison pour laquelle le garçon était là la dérangeait. D'ailleurs, elle finit par se demander si celui-ci connaissait cet endroit depuis un moment ou pas. Yuu avait toujours cru être la seule à venir ici, mais peut-être se trompait-elle. Et pourtant ... enfin bref. De toute façon, s'il souhaitait rester ici, il devrait aussi la supporter. Après tout, Yuu n'avait qu'à fermer s'asseoir quelque part, la musique dans les oreilles et les yeux fermés pour l'oublier. Ça ne devrait pas être bien compliqué ... ah, tellement chiant, elle qui voulait tout simplement arrêter de souffrir et se détendre un peu. En fait, ce n'était peut-être pas son jour aujourd'hui. Elle soupira et s'éloigna un petit peu en passant à côté du garçon, se dirigeant vers un endroit où s'asseoir. Au dernier moment, elle se retourna. En passant elle avait cru voir ... du sang ? Et ... cette odeur ! Quelle horreur ! Mais d'où venait-il comme ça ? Elle ne fit pourtant aucune remarque là-dessus. Mais le sang ... qui était-il vraiment ? Sentant son coeur battre un peu plus fort, elle essaya de chasser ses pensées de son esprit ; même s'il pouvait être pratique d'avoir un bouclier thermique qui se formait quand elle se sentait en danger, il ne pouvait rester que quelques secondes et ce toutes les deux minutes. Alors autant essayer de ne pas perdre du temps inutile au cas où elle devait se protéger de lui. Le garçon reprit la parole, la sortant entièrement de ses esprits.
- Et toi ? Comment te nommes-tu ? Je peux faire quelque chose pour toi ?
Elle le fixa dans les yeux, cette fois-ci plus étonnée qu'en colère. La colère était redescendue, surtout parce qu'elle commençait un peu à se méfier de lui. En fait, c'était toujours le ton de sa voix qui la surprenait. À sa troisième question, Yuu faillit lui répondre un truc dans le genre "Que tu dégages de là" mais elle se contenta de s'approcher de lui lentement. Elle s'arrêta à quelques pas de lui et le fixa un moment dans les yeux. Et puis ... elle le gifla. Assez fort, même. Enfin, elle était loin d'y avoir mis toute sa force ; tout le monde savait que les filles avaient un don exceptionnel pour donner des gifles puissants (*sort*). La première pensée qui vint à l'esprit de Yuu après cette gifle fut "j'aurais pas du", et ce pour plusieurs raisons. Tout d'abord, il allait sûrement remarquer que la gifle que Yuu lui donnait était un peu ... chaude. Les gants thermiques stoppait la chaleur mais, se faisant eux-même brûler par tous les moyens, ils devenait rapidement chaud, même si ce n'était pas assez pour brûler quelque chose. Qu'allait-il penser de cette chaleur ? Bon, de toute façon, il méritait cette baffe pour la manière dont il lui parlait. Elle avait presque l'impression de se faire draguer, quoi ! Bon, OK, elle avait l'habitude, mais quand même, ce n'était pas une raison. Surtout qu'elle trouvait toujours l'expression du garçon ... étrange. Comme s'il ne pensait pas ce qu'il pensait. Enfin si ... mais euh ... enfin voilà. Elle savait qu'il y avait quelque chose, elle sentait que quelque chose la dérangeait, mais elle ne trouvait pas quoi. Ah, et elle repensait au sang qu'elle avait vu ... et s'il essayait de la tuer ? Cette idée la fit frémir légèrement mais elle camoufla son malaise en levant les yeux au ciel.
Après ça, elle reprit sa route vers un endroit où s'asseoir près de l'arbre, en lui tournant le dos et en ignorant ses autres questions. À vrai dire, elle se sentit un peu mal de tourner le dos à ce ... garçon, mais une fois assise, elle lui lança un regard neutre, pour lui signaler qu'elle ne bougerait pas de là. Oui, en quelques sortes, elle répondait à sa troisième question une fois de plus. Elle finit par remettre ses écouteurs, fixant toujours le garçon, même si, quoi qu'il dise, elle ne pourrait l'entendre à cause de la musique. Elle se contenta de mastiquer son chewing-gum tout en faisant quelques bulles qu'elle éclatait aussitôt. Cependant, la douleur à ses mains était toujours présente ... et elle était là en priorité pour qu'elle s'arrête, ne serait-ce que pour quelques minutes. Cependant, si elle enlevait ses gants maintenant, elle devrait faire attention à tout ce qu'elle toucherait qui pourrait brûler rapidement. Et si le jeune homme continuait à l’énerver, la température de ses mains pouvaient très bien augmenter ... et au final brûlerait quand même les gants. Elle finit donc par sortir les mains de ses poches et enleva ses gants ; d'ailleurs, personne n'aurait pu se douter qu'ils servaient de gants thermiques. Ils arboraient un style plutôt original mais ressemblaient à des gants normaux en cuir. Yuu les déposa à côté d'elle et serra les points. Elle ne pouvait pas se brûler elle-même, donc en fermant les points, son pouvoir n'avait pas d'effet. Bon, au moins, Yuu pourrait se protéger assez facilement si le garçon s'approchait, même si la peau humaine était tout de même lente à brûler avec son pouvoir. | |
| | | Anton Griffith Neutre Alpha
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| Sujet: Re: Sous le magnolia d'une petite place [Yuu] Mer 24 Aoû 2011 - 19:53 | |
| Anton remarquait maintenant que sous la foudre de ses yeux en amandes, la jolie princesse cachait une certaine forme d'inquiétude. Elle devait se demander s'il se montrerait amical ou tout du moins inoffensif. Elle se mordillait maintenant la lèvre inférieur dans une expression inquiète qui semblait inconsciente, la montrant sous un jour totalement différent. Habituellement, ça lui aurait donné envie de se montrer gentil et compréhensif, de la protéger même mais là, cette attitude l'agaçait plutôt. Peut-être était-ce car il était l'inspirateur de cette crainte. L'apparence. Encore et toujours l'apparence. Il savait qu'il ne devait pas avoir l'air très engageant mais cela l'exaspérait tout de même. Puis il prit la parole, de cette voix faussement aimable. Immédiatement, la petite poupée asiatique changea d'attitude, adoptant une pause au menton relevé et répéta le faux nom donné par Éole avec un petit air sceptique qui la rendit que plus séduisante malgré le trouble marqué à l'indélébile sur le fond de son expression. A quoi pensait-elle réellement ? Avait-elle vraiment peur de lui, un pauvre mendiant ? Lui et son air famélique pouvait-il paraître si dangereux même pour une femme aussi petite ? Elle était songeuse et derrière ses pensées quelques peu cruelles, il se questionnait en ses termes. Pourquoi fallait-il qu'il soit toujours aussi préoccupé des émotions qu'il provoquait chez ses interlocuteurs comme si cela renvoyait une image exacte de ce qu'il était. Elle poussa un soupir las et passa à côté de lui, se dirigeant sans doute vers un autre endroit où s'installer avant de se retourner brusquement, contemplant d'un air effaré une tache de sang sur le manteau d'Anton, les ailes du nez plissées sans doute sous l'effet de l'odeur nauséabonde que dégageaient les habits du vagabonds malgré ses tentatives de lavage à la main. A sa plus grande surprise, elle ne fit pas de remarque sur ce manque évident d'hygiène qui lui pesait à lui aussi. Pourtant, la reconnaissance de lui avoir épargné toute remarque blessante ne l'empêcha de continuer de se défouler sur elle de cette voix onctueusement dérangeante. Peut-être surprise par ce qu'il lui avait dit, elle le fixait du regard, comme si elle essayait de le décoder. A la troisième question, elle vint s'approcher à pas lents. La belle le contempla une seconde durant. Une seconde que la tension de l'air allongea en poignée de secondes. Anton aurait pu deviner ce qui allait arriver, mais il resta là, bêtement, à la regarder, sa fleur toujours à la main. Elle le gifla de sa main gantée de cuir. Il ne chercha même pas à l'esquiver ou l'arrêter alors qu'il en aurait été tout à fait capable. Il n'eut que le temps de voir des étincelles rouges défiler devant ses yeux et de sentir la chaleur anormale de ses mains. *** Il venait d'entrer sur le ring pour découvrir ses adversaires. En les voyant, il jeta un regard effaré et furieux à l'homme qui lui avait arrangé ce combat. Il n'était pas prévu qu'ils soient trois et encore moins que l'un soit un mutant. Ce dernier mesurait une tête de moins que lui et était encadré de deux humains à l'allure de gorilles. Un sourire narquois aux lèvres, il envoya ses gorilles d'une geste de sa main bardée de pointes noires et luisantes comme la carapace d'un insecte. Obéissant immédiatement comme une extension de la pensée du mutant trapu, ils s'avancèrent puis passèrent à l'action comme un seul homme et tentèrent de le prendre en tenaille. Quelle belle entrée en matière pour commencer un combat ! Trop lent, le combattant aérokinésiste n'avait pu esquiver qu'un coup et diminuer la puissance de l'autre à l'aide d'un bouclier d'air. Le poing de son adversaire vint le cueillir en plein sur la joue, le projetant contre le bord du ring. Il ne parvint à se relever avant la fin du décompte que par miracle. *** Quand la douleur aigu qui dévorait la mâchoire du vagabond s'était enfin dissipée, la belle asiatique était assise plus loin. Elle avait abandonné ses gants de cuir, découvrant ses poings serrés. Elle mâchait ostensiblement un chewing-gum en écoutant de la musique, les yeux rivés sur lui. Son regard n'était pas agressif, juste méfiant et ses traits tirés trahissaient une grande fatigue. Et ses mains qu'elle gardaient fermées si fort que les jointures en ressortait... Et puis cette surprenante chaleur qui s'en dégageait lorsqu'elle l'avait frappé... Il finit par comprendre. Elle aussi était une mutante. Mais restait à savoir si cette chaleur était perpétuelle où si elle avait fait exprès de lui faire ressentir cette chaleur, comme pour le mettre en garde ? Décidant de lui montrer sa mutation, il créa un léger vent tournant en spirale au creux de sa main, faisant ainsi léviter la fleur de magnolia donc la blancheur resplendit plus que jamais, se teintant d'une lueur rosées, comme pour saluer les derniers rayons du soleil mourant. Calmement, il prononça silencieusement, sachant qu'elle ne l'entendrait sûrement pas avec les écouteurs: ** Moi aussi... ** | |
| | | Yuu Maeda Nouvel(le) Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Sous le magnolia d'une petite place [Yuu] Ven 26 Aoû 2011 - 12:46 | |
| Yuu pouvait enfin se détendre après avoir enlevé ses gants thermiques, malgré le fait qu'elle soit constamment sur ses gardes pour ne rien toucher, ne serait-ce que pour remettre une mèche derrière son oreille. En fait, elle ne savait pas si elle pouvait se brûler les cheveux, mais elle préférait éviter ; elle aimait trop sa chevelure pour ça. En tout cas, elle avait pu brûler ses vêtements sans trop de difficulté la dernière fois, elle préférait donc ne pas trop rapprocher ses paumes de ceux-ci. Les vêtements, ça se pouvait se racheter mais bon ... ici, c'était pas vraiment ça le problème. Et il y avait aussi son portable et ses écouteurs qui ne résisterait pas aux paumes brûlantes de la jeune japonaise, donc à part les lui enlever de force, jamais elle ne voudrait les enlever, surtout pas pour discuter avec ce garçon qui l'avait déjà assez énervée et dérangée comme ça. D'ailleurs, Yuu était toujours un peu troublée, mais quelque chose dans l'expression du garçon l'avait ... "rassurée" ? En fait, elle avait l'impression qu'il s'était "radoucit" ... enfin, déjà, la gifle avait l'air de l'avoir sonné un moment, vu son regard absent. Mais après ça, il ne la regardait plus de la même manière, tout comme Yuu elle-même il y a quelques instants, après avoir vu les tâches de sang et sentit l'odeur horrible qui se dégageait du garçon.
Alors comme ça, il avait sûrement remarqué quelque chose chez Yuu, lui aussi ... quelque chose d'anormal. Et bien sûr, la jeune fille avait compris ; ses paumes brûlantes n'avait rien de normal, au contraire. Maintenant, plusieurs possibilités étaient à prévoir : soit ce garçon n'était pas un mutant et s'enfuyait en courant, même si Yuu se doutait que ce ne serait pas le cas ; une intuition. Ensuite, il pourrait ne pas être un mutant mais avoir une grande haine envers eux et faire du mal à Yuu, chose que celle-ci préférait ne pas envisager, car si elle devait se défendre contre un humain tout à fait normal avec ses pouvoirs ... ça ne l’enchantait guère. Ensuite, il y avait aussi la possibilité que celui-ci soit aussi un mutant, mais pareil, il pourrait s’enfuir ... jamais de la vie ! Déjà qu'en étant humain, elle le voyait mal déguerpir en vitesse, en étant mutant, il voudrait justement continuer à défier Yuu. En fait, en y réfléchissant bien, elle ne savait pas du tout ce que ferait un mutant en voyant un de ses semblables, qui plus est après l'avoir giflé et tout le reste. Il serait sûrement furax ... non ? Tss ... en tout cas, si Yuu avait été à sa place, elle aurait exactement ce qu'elle avait fait il y a quelques instants : elle l'aurait ignorer et se serait installé à son endroit habituel. Elle n'avait encore jamais utilisé ses pouvoirs pour se battre, mais elle n'aimait déjà pas ça. Mais bon, ce n'est pas pour ça qu'elle ne remettrait pas ce garçon en place si l'envie lui prenait.
En fait, elle n'attendit pas longtemps avant de connaître la nature du garçon. Il avait tendu la main où se trouvait toujours le pétale qu'il avait l'air de tellement aimer, et l'avait fait léviter sans problème, une expression plus calme sur le visage. Elle le fixa ... et puis ce fut tout. Elle ne fut ni surprise ni rien d'autre ... enfin si, un peu surprise quand même, mais elle ne le montra pas et ne le fut pas tant que ça ; après tout, le fait qu'il soit un mutant était calculé dans ses probabilités. En fait, ce qui la préoccupait surtout, c'était ce qu'il allait faire, maintenant. Il avait articulé une phrase qu'elle n'avait pas compris, même si elle ne ressemblait en rien à une menace ou quelque chose dans le genre. En fait, elle l'ignorait toujours autant ... mais commençait tout de même à s'intéresser à son pouvoir. Apparemment, il avait un pouvoir lié au vent. Elle n'avait pas encore eu l'occasion de découvrir beaucoup de pouvoir vu qu'elle était restée cloîtrée dans sa chambre, s'était réfugiée dans sa petite bulle dans les couloirs ou dans les cours, ou bien même était venue se détendre dans ce lieu d'habitude désert. Elle aurait bien voulut poser quelques questions à se garçon, et pas seulement sur son pouvoir, mais aussi à propos de ce lieu, mais bon, là, elle avait surtout envie de fermer les yeux et de ne penser à rien ...
Mais elle ne faisait pas confiance à ce garçon pour se montrer si vulnérable devant lui. Si elle fermait les yeux à se moment-là, elle n'avait plus la faculté ni de voir, ni d'entendre les choses. Encore aurait-elle pu reconnaître son odeur s'il s'approchait d'elle ... et encore, s'il pouvait changer la direction du vent, il aurait très bien pu faire en sorte que son odeur ne soit pas dirigée vers la jeune japonaise. Bon, pour conclure, elle préférait fixer ce garçon à cause d'un manque de confiance, mais ça ne l'aidait pas vraiment à se détendre. Elle le fixait d'un regard assez neutre ; il n'y avait plus aucune colère dans son regard, et il n'y avait pas non plus de surprise. Peut-être juste un petit éclat de tristesse et de douleur à cause de son propre pouvoir, qui lui avait donné une sensation de brûlure sur ses propres mains pendant un bon bout de temps déjà ... et qu'elle n'arrivait pas à chasser cette sensation, même en se concentrant sur les yeux du jeune homme. Cependant, elle ne put s'empêcher de détourner les yeux un moment, chose qu'elle regretta aussitôt car elle se sentait soudain très vulnérable. Mais fixait une personne dans les yeux pendant si longtemps était dur, surtout qu'elle n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait bien penser même en les fixant, chose qui l'énervait au plus haut point. D'habitude, il y avait toujours ce quelque chose qui trahissait ses propres sentiments, dans les yeux. Elle se perdit dans ses pensées et ne fit donc plus attention au garçon qui devait sûrement continuer à la fixer.
[Désolée, gros manque d'inspiration, je ferais mieux la prochaine fois ><] | |
| | | Anton Griffith Neutre Alpha
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| Sujet: Re: Sous le magnolia d'une petite place [Yuu] Jeu 1 Sep 2011 - 18:55 | |
| ** Moi aussi **
Pas de réaction. Même pas un mouvement de surprise, juste la certitude qu'elle avait bel et bien vu. Qu'en déduire ? Qu'elle savait déjà que le maître des vents était un mutant ? Elle serait donc capable de détecter le génome mutant ? Non. Si ça avait été le cas, elle ne se serait pas permise de le gifler, à moins qu'elle soit capable de manipuler le feu et toutes formes de chaleur ce qui la mettait à l'abri de son contrôle du vent et de l'air. Cependant, elle continuait de le regarder avec insistance, comme si elle le surveillait. Ce qui indiquait que dans ce cas de figure elle ne maîtrisait pas très bien ses pouvoirs qui n'étaient pas encore instinctifs pour elle. Ou alors elle avait juste deviné ou supposé qu'il était un mutant. Ce qui expliquerait d'ailleurs pourquoi elle ne détachait pas son regard de lui. Elle ne connaissait pas l'étendue de ses pouvoirs et ne se méfiait donc que plus.
Un instant, elle détourna les yeux pour n'en revenir que d'autant plus aux yeux d’Éole. Mais rapidement, ses yeux perdirent l'éclat de l'attention pour adopter les brumes des songes. Elle ne le voyait plus. Était-ce une subite disparition de sa suspicion ou bien juste la musique qui l'avait emportée ? Ou peut-être même une trop grande confiance en soit ? Qui pouvait-elle être réellement pour se conduire de la sorte. Tantôt elle semblait se méfier de « Peter » comme de la peste, tantôt elle semblait ne pas avoir plus peur de lui que s'il avait été un insecte.
Était-ce une façon d'essayer de le provoquer ? Ce serait ridicule. Néanmoins, si c'était le cas, ça fonctionnait car ça l'énervait. Son attitude était particulièrement impolie aux yeux du maître de l'air et même sa mesquinerie ne justifiait cela. Elle l'avait abordé en le traitant avec un certain mépris puis s'était éloignée sans un mot de plus, figée dans un dédain méfiant. Par rancune, il allait lui rendre ce qu'elle lui avait servit.
Afin de s'assurer qu'elle était bel et bien en pleine rêverie, il envoya un léger vent caresser ce visage poupin aux accents asiatiques, tout en s'assurant de ne pas emporter l'odeur nauséabonde que ses vêtements dégageaient. Ses beaux cheveux voletèrent le temps de la brise puis retombèrent sur une expression toujours aussi rêveuse. Le vagabond n'avait pas remarqué le moindre frémissement sur le beau visage de la fille. Cependant, il était conscient de ne pas être infaillible, surtout après ce combat qui l'avait ébranlé. Aussi, il décida de passer un autre test, visuel cette fois-ci. Dans une symphonie de tourbillons de vent, il cueilli plusieurs autres fleurs de magnolia qu'il fit ensuite tournoyer autour d'un seul même tourbillon qui les effeuilla rapidement. Malheureusement, la beauté de son petit spectacle aérien le distrait et il ne sut jamais si la belle arrogante avait réagi.
Décidant donc de tenter le tout pour le tout -il pensait qu'un troisième essai ne servirait à rien, il ôta délicatement les écouteurs à l'aide d'un vent doux mais chargé d'air comprimé finement dirigé de manière à ce qu'elle ne s'en rende pas compte tout de suite. Une fois cela fait, il se releva et tout en prenant soin de créer une barrière d'air comprimé entre elle et lui afin de ne pas lui dispenser l'odeur de ses habits, il vint à elle. Anton demanda, préférant jouer la carte du calme et de la compréhension avant de s'énerver : -Pourquoi te renfermes-tu ainsi sur toi-même ? | |
| | | Yuu Maeda Nouvel(le) Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Sous le magnolia d'une petite place [Yuu] Ven 2 Sep 2011 - 2:13 | |
| Elle était toujours perdue dans ses pensées, et elle avait commencé à se concentrer sur la musique qui passait en lecture sur son baladeur. Chantonner dans sa tête l'aida quelque peu à oublier cette sensation de brûlure dans ses paumes ; elle sentit aussi un léger vent frais passer dans ses cheveux et, à ce moment-là, elle avait déjà complètement oublié l'existence du jeune homme en face d'elle. Ce léger courant d'air l'avait ramené quelques années plus tôt, quand elle se trouvait encore au Japon, quand elle était encore quelqu'un de "normal". Elle aimait beaucoup se promener, et le Japon offrait des paysages magnifiques, où ce même courant d'air frais était présent à tout moment. Ah~ qu'est-ce qu'elle aimerait revenir en arrière. Et qu'est-ce qu'elle aimerait retourner au Japon, ne serait-ce que quelques minutes. Revoir ces beaux paysages ... mais, maintenant, sa vie était ici, à l'institut. En fait, elle ne se sentait pas vraiment prête à mener une vie seule, maintenant qu'elle avait ces pouvoirs. Il est vrai qu'elle pouvait maintenant mieux se débrouiller grâce à ses gants ... mais justement, elle leur devait bien sa survie. Et elle voulait tout de même apprendre à contrôler un minimum ses pouvoirs.
Enfin, une fois de plus, la jeune japonaise s'était plongée dans des anciens souvenirs ... si bien qu'elle mit du temps avant de se rendre compte que ses écouteurs avaient été retirés. Son premier réflexe fut de les rattraper mais, se rappelant qu'elle n'avait plus ses gants, elle stoppa son geste et se résolut à laisser tomber ses écouteurs au sol. Elle vit le fameux "Peter" s'approcher d'elle, et comprit que c'était lui le fautif. Croyant à une provocation, elle se releva en vitesse, laissant malheureusement son baladeur MP3 tomber au sol, et lança un regard mauvais au jeune homme.
- Qu'est-ce que tu me veux encore ?!
Elle était tellement énervée par sa probable provocation qu'elle était prête à utiliser ses pouvoirs contre lui à tout instant. Elle n'aimait vraiment pas faire du mal aux autres, mais elle avait l'impression que ce garçon faisait vraiment tout pour la mettre en colère ... d'une façon très calme, en plus ! Le genre de comportement qu'avait Yuu d'habitude. On va dire qu'elle n'était pas dans un très bon jour aujourd'hui, et elle se laissait emporter facilement. Mais ... peut-être qu'elle ne devrait pas. Après tout, elle n'avait encore jamais utilisé ses pouvoirs ! Rectification : elle n'avait encore jamais utilisé ses pouvoirs pour combattre. Car sinon, elle avait tendance à les utiliser un peu trop à son goût ... déjà rien qu'en se levant, elle avait fait rougir la pierre sur laquelle elle était assise. Heureusement pour cette pierre, Yuu avait tout de même une certaine maîtrise de température. Enfin, là, elle n'allait sûrement plus la maîtriser pendant un bon bout de temps, vu qu'elle se mettait complètement en colère.
- Pourquoi te renfermes-tu ainsi sur toi-même ?
Le ton si calme employé par ce garçon mettait vraiment Yuu mal à l'aise. C'était ... comment dire ... stressant ! Elle, qui était en colère, alors qu'elle était d'habitude si calme, se retrouvait devant quelqu'un qui avait justement ce comportement calme et posé. Elle se rapprocha du garçon et le regarda droit dans les yeux, allant même jusqu'à le foudroyer du regard.
- Je veux juste qu'on me fiche la paix. Compris ?
En clair, c'était un peu "va-t-en ou j'emploie la manière forte". Yuu avait tout de même baissé d'un ton, même si celui-ci restait tout aussi dur qu'avant. Les poings toujours serrés, elle n'hésiterais pas à mettre une droite au garçon si celui-ci refusait de s'en aller. La jeune japonaise continuait de fixer le jeune homme droit dans les yeux et espérait voir ne serait-ce qu'un petit indice qui indiquerait qu'elle l'avait enfin mis en colère. Juste un peu. Car elle en avait marre de le voir aussi calme et ... si sûr de lui. En fait elle avait presque envie qu'il l'a provoque réellement. Juste pour lui montrer de quoi elle était capable. Même si elle ne le savait pas elle-même ... | |
| | | Anton Griffith Neutre Alpha
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| Sujet: Re: Sous le magnolia d'une petite place [Yuu] Sam 3 Sep 2011 - 19:11 | |
| Quand la jeune femme réagit enfin, son premier réflexe fut, tout naturellement, de remettre ses écouteurs, mais elle stoppa son geste avant de le faire. Dès qu'elle le vit, ses sourcils se froncèrent et elle se leva en posant sa main nue sur la pierre du banc un bref instant. A ce contact, la pierre devint écarlate, chauffée à blanc. Aussitôt, le clochard comprit que ses mains étaient extrêmement chaudes et qu'elle n'y pouvait absolument rien. Cependant, ses gants devaient contenir cette chaleur, sans doute fabriqués par l'Institut ou quelque laboratoire à la pointe de la technologie. Anton penchait plutôt pour l'Institut qui, il le savait très bien, était parfaitement capable de produire ce genre de gadgets destinés à faciliter la vie des mutants. Elle devait donc y être élève mais elle n'y était pas depuis très longtemps. Il ne l'y avait jamais vue lorsqu'il y vivait encore. Furibonde, elle s'exclama, non sans un regard noir:
- Qu'est-ce que tu me veux encore ?!
A la voir, le jeune maître de l'air avait presque l'impression qu'elle voulait se battre. Elle serrait les poings dans une attitude de défi mêlée de doutes. Croyait-elle à une provocation ? La simple idée arracha un sourire désabusé au vagabond. Pour avoir combattu à de nombreuses reprises, il sentait son envie de se battre. Mais avait-elle seulement conscience de ses limites ou même de ce dont elle était capable ? Non, sûrement pas, tout ce qu'elle avait compris, c'était que son pouvoir lui offrait un joli potentiel. Presque malgré lui, Anton ne pouvait s'empêcher d'espérer pour la jeune femme qu'un X-man la prenne sous son aile, ce qui lui permettrait de développer son potentiel et apprendre à maîtriser ses pouvoirs. Généralement, les mutants capables de générer de la chaleur ou des flammes se montraient bien plus puissants que les autres, étant capables de faire des dégâts considérables. En était-elle encore à la période où tout mutant découvre juste ses pouvoirs et en est même effrayé ? Sans doute, sinon elle ne lui donnerait pas cette impression d'incertitude.
Il demanda pourquoi elle se renfermait ainsi sur elle-même. Toujours aussi furieuse mais peut-être un peu troublée aussi par ce ton si calme qu'il adoptait. Loin de la calmer, elle s'avança, les yeux plus noirs que jamais. Elle répondit, dure comme le marbre :
-Je veux juste qu'on me fiche la paix. Compris ?
De toute évidence, cela signifiait qu'il avait intérêt à la laisser tranquille mais ce n'était pas dans les intentions du jeune maître de l'air. Elle pouvait toujours s'énerver, crier, le foudroyer des yeux, même le frapper, il n'était nullement impressionné. Même si la conversation tournait à la bagarre, il conserverait l'avantage sur elle. Son pouvoir pouvait faire des dégâts mais il pouvait l'attaquer à distance et pas elle jusqu'à preuve du contraire. De plus, il pouvait compter sur une maîtrise quasi-parfaite de ses aptitudes et une bonne adaptation au combat. D'apparence amusé, il lui fit remarquer dans un rire léger :
-Ce n'est pas ce que j'appellerai une réponse...
Sans même bouger le petit doigt, il épaissit la muraille d'air qui les séparait. Impatient, un sourire calme flottant sous son épaisse barbe, il guettait la réaction de sa bouillante interlocutrice. Il ne cherchait plus vraiment à la provoquer mais la voir se mettre en colère de la sorte le faisait bien rire intérieurement. Son caractère était à l'image de son pouvoir. Ou était-ce le contraire. Parfois, il arrivait au jeune mutant de se demander si les mutations ne provenaient pas tout simplement des aspects dominants de leur personne. Il se voyait comme un exemple de cette théorie. La plupart des mutants utilisaient leur énergie vitale pour se servir de leurs pouvoirs tandis que lui, ses pouvoirs trouvaient leur source dans ses émotions. Lui qui avait toujours été si sensible... Malgré les difficultés de la vie dans la rue, il avait conservé une sensibilité qui exacerbait singulièrement ses émotions. Ainsi, ses aptitudes n'était que d'autant plus grandes mais avec l'utilisation de ses pouvoirs, il devenait plus apathique, moins à fleur de peau. Sa mutation lui avait procuré la carapace qu'il n'avait jamais su se fabriquer par lui-même.
-Tu devrais te détendre un peu, conseilla Anton d'un air aimable. Ça ne doit pas être de tout repos de posséder une mutation comme la tienne...
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| | | Yuu Maeda Nouvel(le) Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Sous le magnolia d'une petite place [Yuu] Dim 4 Sep 2011 - 12:33 | |
| Yuu fixait le jeune homme en attendant une réaction de sa part, bonne ou mauvaise. Il est clair qu'elle serait très désavantagé si un combat venait à être déclaré, et pourtant ... elle n'était pas effrayée. Pour l'instant. Elle essayait de comprendre à qui elle avait à faire, elle essayait de déchiffrer quelque chose en lui. Elle commençait aussi à se dire que si ce garçon avait une expression aussi calme depuis le début, c'est qu'il devait sûrement avoir confiance en son pouvoir, ce qui n'était pas vraiment le cas de Yuu. Elle savait à peine le maîtriser, et qui plus est, elle ne pouvait le blesser qu'en étant proche de lui. D'ailleurs, elle faisait exprès de s'approcher toujours aussi proche du garçon pour lui parler ; elle pouvait l'attaquer quand bon lui semblait si celui-ci venait à lui dire quelque chose qui la déplaisait. Il y avait néanmoins quelque chose d'assez agaçant si elle n'avait pas peur : son bouclier ne pourrait pas se déclencher. Elle n'arrivait toujours pas à l'utiliser comme bon lui semblait ; elle avait juste réussie à contrôler sa peur, donc il n'apparaissait plus au moindre sursaut de la jeune japonaise, mais quand celle-ci était réellement effrayée. Dans un sens ... c'était plutôt chiant. Mais ça lui facilitait la vie, en tout cas.
- Ce n'est pas ce que j'appellerai une réponse ...
Elle releva la tête et soupira. Finalement, il avait vraiment le don d'énerver les gens. Ou du moins, d'énerver Yuu. Elle se contenta finalement d'un sourire et, étrangement, le fait de sourire la calma un peu. Du moins, elle se sentait prête à répondre de façon plus calme plutôt que de lui envoyer directement une seconde gifle dans la tête. Elle prit le temps de l'examiner un moment, et finit par prendre un air amusé semblable au sien, quoi qu'un peu plus dur, mais lui répondit sur un ton tout aussi rieur.
- Tu ne veux pas que je t'ouvre mon coeur non plus ? Comme si j'allais répondre à toutes tes questions sans réfléchir ...
D'ailleurs, elle venait de se rappeler qu'elle ne lui avait même pas dit son nom. En fait, elle n'avait même jamais directement répondu aux questions du jeune homme. Elle continua de sourire, même si en réalité, elle était vraiment en colère. Elle essayait tout simplement de ne plus montrer sa colère, même si elle se doutait qu'elle pouvait clairement se lire dans ses yeux, même souriants.
- Tu devrais te détendre un peu. Ça ne doit pas être de tout repos de posséder une mutation comme la tienne ...
Elle continua à le fixer, cette fois-ci un peu surprise. Pour plusieurs choses en fait. Il est vrai qu'elle avait eu l'occasion, plusieurs fois, d'être trahi en ce qui concerne sa mutation, mais comment pouvait-il l'avoir identifié aussi vite ? Cependant, la chose qui la surprenait le plus, c'était qu'il lui conseillait de se détendre. De se détendre. Oh, quel charmant conseil. Sauf qu'elle était justement venu spécialement à cet endroit pour se détendre, justement. Et qu'il ne lui laissait pas vraiment le tems de se détendre. Elle baissa les yeux, se demandant comment elle allait réagir face à cette remarque. Elle aurait bien voulut le taper, là. Très fort. Juste pour lui faire comprendre à quel point, oui, elle avait besoin de se détendre. Et d'un autre côté, elle avait aussi envie de se mettre à chialer à cause de la fatigue et de la douleur qu'elle devait supporter car justement, elle ne pouvait pas se détendre. Son côté fragile qui revenait ... après tout, elle restait quand même une fille seule et fragile. Elle resta un moment la tête baissée, car en fait, elle n'avait vraiment pas envie de se mettre à pleurer devant un inconnu. Surtout lui. Une fois qu'elle arriva enfin à maîtriser ses émotions, elle se mit à soupirer longuement et releva la tête, le foudroyant de nouveau du regard, même si ses yeux faisait tout de même ressortir une pointe de tristesse. Mais pas question qu'elle lui fasse pitié.
- Tu te moques de moi, là ?
Elle avait gardé un ton assez calme, mais elle se contenait pour ne pas crier. Elle poussa le garçon, ses paumes fermés, histoire de ne pas trop le brûler. Cependant ... elle se sentit comme repoussée. Elle arriva à bousculer le jeune homme, mais impossible de s'approcher de lui. Elle n'y fit pas vraiment attention et s'approcha de nouveau de lui mais, une fois de plus, elle se sentit comme repoussée. Énervée, se doutant que le garçon utilisait ses pouvoirs pour l'empêcher d'approcher, elle tenta de lui envoyer son poing dans la tête, ayant remarqué quelques instants plus tôt que seules ses mains arrivaient à traverser cette "chose".
- Comment pourrais-je me détendre tranquillement si un imbécile comme toi ne peut s'empêcher de me déranger ?!
Cette fois-ci, elle avait crié, presque pleuré de rage. Elle se sentait complètement idiote et voulait détourner la tête pour lui cacher son expression, mais après une telle provocation, elle devait plutôt se tenir sur ses gardes. Depuis le début, le garçon avait conservé une expression calme, mais après ça, serait-il toujours pareil ? Parfois, les gens ont une deuxième personnalité tout à fait différente de celle d'origine. Et il suffit d'un rien pour qu'elle se déclenche. | |
| | | Anton Griffith Neutre Alpha
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| Sujet: Re: Sous le magnolia d'une petite place [Yuu] Ven 9 Sep 2011 - 21:16 | |
| S'il pouvait se composer un visage faussement amical, elle le pouvait aussi visiblement. D'une voix calme, presque rieuse, accompagné d'un sourire simple, elle répondait :
- Tu ne veux pas que je t'ouvre mon cœur non plus ? Comme si j'allais répondre à toutes tes questions sans réfléchir ...
Cependant, son regard ne trompait pas. Elle n'en était pas moins furieuse. Alors quel était le but de ce revirement ? Essayait-elle de le mettre en colère ? Ce sourire était-il sincère ? Pouvait-il donc en conclure qu'elle prenait plaisir à lui répondre par ses propres armes ? Contrarié et désarçonné, le jeune homme fronça les sourcils, perdant le contrôle de son expression faciale sans même s'en rendre compte. D'un autre côté, il avait beau être presque vexé de s'être fait avoir de la sorte, il se souvenait que quelques mois plus tôt, peut-être même quelques années plus tôt, il aurait éclaté de rire et aurait répondu, ses yeux acier lumineux : « C'est exactement ça ! » ou bien « En échange de quoi je t'offre le mien dans un petit coffret ! ». Si seulement ses parents auraient été capables de voir sa mutation comme un don du ciel plutôt que de la marque du diable ou une monstruosité de la génétique, peut-être serait-il encore aussi innocent. Mais ce temps était révolu, il était un mutant. Un être méprisé et martyrisé par une race inférieure en évolution et douée d'une bêtise exceptionnelle. Non, pas d'une intolérance exceptionnelle, d'une intolérance humaine. Pris d'une tristesse, il baissa la tête, les yeux humides. Il ne voulait pas qu'elle le voit, il était trop fier pour ça. Fierté misogyne ? Non, fierté mutante. La plupart des Homo Superior avaient eu à souffrir du regard des Hommes. Rares étaient ceux n'ayant pas eu une vie douloureuse, celle de ceux qui sont bafoués par les autres à cause d'un facteur quelconque et insignifiant.
Brusquement, il se redressa, les yeux d'autant plus froid de part leur couleur gris acier. Il répondit, de la chaleur dans une voix légèrement cassée par ses douleurs enfouies :
-Bien sûr que c'est ce que je veux !
Réaction humaine devant une souffrance inhumaine. Ravaler sa souffrance et faire comme si elle n'existait pas. Ravaler une souffrance qu'aucun humain n'avait à affronter. Qu'aucun humain n'avait plus à subir depuis que ces derniers faisaient front face au phénomène mutant, quelques luttes religieuses intestines mises à part.
Après quelques instants, il rajouta presque gentiment qu'elle devrait se détendre car un pouvoir comme le sien devait être épuisant. Durant un petit moment, elle le scruta, la surprise peinte à l'encre de chine sur son joli petit minois. Mais rapidement, comme le maître du vent quelques minutes avant, ses yeux se baissèrent. Mais avant qu'elle ne se cache ainsi, Anton aperçut la colère mais aussi de la douleur ou peut-être de la tristesse. Elle respirait profondément, comme pour se calmer et redressa la tête, les yeux plus brûlants que ses mains. Fière, elle cachait sa mélancolie. Vibrante de colère, sa voix claqua aux oreilles du mendiant :
-Tu te moques de moi, là ?
Un sourire légèrement condescendant se dessina sur les lèvres. Son regard pourtant, traduisait une certaine compréhension amicale. Ce n'était pas de la pitié, non. Il n'avait plus pitié depuis longtemps. Il appartient à chacun d'endurer ses souffrances. Il avait assez des siennes sans en plus s'occuper de celles d'autres. Contrairement à beaucoup, il avait à se soucier jusqu'à de sa survie du lendemain. C'est alors qu'elle fit quelque chose d'insensé. Enfin non, quelque chose qu'Anton n'aurait pas cru possible. Elle traversa son bouclier de son poing fermé et le poussa. La bousculade n'était pas vraiment violente, en d'autres circonstances, elle eût même parut amicale au jeune homme. Mais ce n'était pas ce qui le surprenait le plus. Son bouclier n'était traversé que très rarement, mais jamais avec autant d'aisance. Elle était pourtant surprise aussi, signe qu'elle avait ressenti les effets de l'obstacle. Autrement dit, elle ne pouvait pas dissiper la totalité de l'air comprimé rassemblé par Éole. C'est alors qu'elle sembla avoir une idée, donnée par l'agacement qu'il sentait naître en elle. Stupide, elle lança son poing en direction de son visage. C'était le moment ou jamais de définir les limites de son pouvoir. Il pensait que seules ses mains étaient chaudes, donc son air comprimé devait pouvoir se maintenir pour le reste de son corps. C'est-à-dire qu'il était capable d'arrêter son coup de poing en emprisonnant son bras dans son bouclier. Le voyage vers sa tête était long du fait de son bon mètre quatre-vingt, elle aurait du essayer de frapper au ventre. Mais après tout, c'était tant pis pour elle. En un clin d’œil, il avait paré le coup comme il le pensait. Le jeune maître de l'air n'avait même pas eu besoin d'esquisser le moindre geste pour esquiver.
Une idée lui vint alors. Une belle, une bonne idée. Enfin, pour lui. Vif comme l'éclair, il enserra l'autre bras de la jeune femme et la contraignit à le monter légèrement, histoire de s'assurer qu'il était bel et bien maître de ses mouvements. Veillant à maintenir son bouclier et les mains de la belle asiatique hors d'état de nuire, il demanda, les yeux brillants de malice :
-M'accorderas-tu cette danse ?
Sans attendre sa réponse, il l'engagea dans une valse en chantonnant d'un air théâtrale. Vu de l'extérieur, cette vision devait être particulièrement étrange voire comique. Lui, si grand, elle si petite. Lui, si libre et adroit, et elle si dépassée à cause des pas de danse que le jeune homme lui imposait. Le tout sans un seul contact physique. Désormais il riait aux éclats, exultant. Se souvenant de sa question -après tout, un gentilhomme se doit de répondre à toute requête et question d'une demoiselle, il répondit avec un clin d’œil, ironique, presque perfide :
-C'est à toi d'en décider...
Pleurant presque de rage, elle s'écria alors, ce qui ne manqua pas de surprendre le danseur/choriste improvisé :
- Comment pourrais-je me détendre tranquillement si un imbécile comme toi ne peut s'empêcher de me déranger ?!
Immédiatement, il arrêta de danser, libérant également ses bras, conservant néanmoins sa muraille gazeuse. Il se trouvait maintenant idiot d'avoir été surpris. Il avait presque oublié qu'elle ne devait pas apprécier le traitement qu'il lui infligeait. Sa joie retombée comme s'il avait prit une douche froide, il était maintenant plus sérieux qu'il ne l'avait jamais été depuis le début de cette étrange conversation. Droit dans les yeux, sans la moindre animosité, il rétorqua, détachant chaque mot :
-Nous avons tous les même souffrances ou presque dans notre monde. Assumes tes pouvoirs et prends sur toi. Tu as déjà de la chance d'avoir tes gants... Tout ce que l'Institut a put m'offrir c'est un toit au-dessous duquel dormir et beaucoup beaucoup de baratin. [HJ]J'ai fait en sorte que la danse soit en cohérence avec la dernière phrase de Yuu mais si tu veux que je change quoi que ce soit pas de problème En espérant que la réponse te plaira... [HJ] | |
| | | Yuu Maeda Nouvel(le) Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Sous le magnolia d'une petite place [Yuu] Sam 10 Sep 2011 - 11:04 | |
| - Tu ne veux pas que je t'ouvre mon cœur non plus ? Comme si j'allais répondre à toutes tes questions sans réfléchir ...
Elle gardait une expression plus calme et rieuse, même si elle était loin de pouvoir ou même de vouloir reproduire le ton employé par le garçon. Elle vit rapidement que ce dernier avait l'air plutôt surpris par ce changement de ton soudain, et elle sourit plus encore. Elle avait enfin réussi à déstabiliser, ne serait-ce qu'un peu, le garçon en face d'elle. Il fronça les sourcils, comme s'il se posait plusieurs questions, puis baissa la tête, à la grande surprise de la jeune japonaise. Elle attendit qu'il relève la tête ; le temps parut long pour la jeune fille qui commençait elle-aussi à se poser des questions à son sujet. Qui était-il vraiment ? Qu'avait-il endurer ? Pourquoi ce changement de comportement ? Et surtout ... qu'allait-il faire, maintenant ? Elle n'avait aucune idée de la réaction qu'il pouvait avoir. Après tout, elle ne le connaissait pas, il n'était qu'un inconnu. Elle ne connaissait que son nom ... si c'était vraiment le sien. Il y a quelques instants, elle s'en fichait complètement, de son identité. Ou du moins, elle s'en fichait complètement, de son nom. Mais là ... elle voulait en savoir un peu plus. Juste parce qu'elle détestait rester dans l'ignorance.
Alors qu'elle commençait à s'impatienter, allant même jusqu'à soupirer longuement face au silence de son interlocuteur, celui-ci se redressa brusquement, et ce qu'il lui dit la surpris énormément.
- Bien sûr que c'est ce que je veux !
Elle resta figée sur place. Il n'aurait pas pu la surprendre davantage. Elle qui ne faisait pas confiance aux autres aussi facilement, elle n'allait pas ... tout dévoiler comme ça. Sa première pensée fut "Mais ... qu'est-ce qu'il me veut, celui-là ? Et ça veut dire quoi, ça, exactement ? Il me prends pour qui, merd* ?!". Elle scruta son visage et vit à quel point il avait l'air triste. Il avait l'air ... de souffrir. Tellement que la jeune japonaise préféra s'abstenir de tout commentaire. Même si elle en mordait d'envie. Lui balançait un truc comme "Te fous pas de moi !", ou un autre truc dans le genre ... mais "Peter" ne s'arrêta pas là et lui conseilla ensuite de se détendre, de nouveau avec un ton emplie de gentillesse.
Elle commençait vraiment à le trouver ... bizarre. Mais surtout, ce "conseil" l'énerva au plus haut point, et elle le lui fit rapidement savoir. Elle tenta donc de lui mettre son poing dans la tête ... et n'y parviens pas. Son bras était comme ... figé ? Piégé ? En tout cas, elle n'arriva pas à atteindre sa tête et, en plus de ça, elle ne pouvait plus bouger son bras. Elle ne cessait d'être surprise par ce garçon, et là n'était que le début. Elle avait bien vite remarqué que celui-ci ne bougeait pas d'un centimètre pour utiliser son pouvoir, et pourtant, il était bel et bien assez puissant pour lui emprisonner le bras. Il devait donc bien le maîtriser. Le sourire qu'affichait le jeune homme ne cessait de lui faire froid dans le dos, et son second bras fut rapidement emprisonné lui aussi. Yuu ouvrit les yeux ronds en voyant ses deux bras emprisonnés ; son seul moyen de défense. Et elle voyait bien dans le regard du garçon qu'il avait une idée derrière la tête ... elle tenta de se défaire, mais impossible. Si seulement elle avait pu utiliser son pouvoir à distance ...
- M'accorderas-tu cette danse ?
Une fois de plus, réaction de surprise. Elle pencha la tête sur le côté, signe qu'elle ne comprenait pas le but de cette question soudaine. Elle se perdait vraiment ; souhaitait-il se battre ou juste l'impressionner ? C'était vexant ! Elle venait de le pousser, de tenter de le frapper ; et pourtant, il ne trouvait rien de mieux à faire que de vouloir la faire danser ! Elle se sentait comme une marionnette dont les bras sont emprisonnés et contrôlés par ce jeune homme.
- Qu'est-ce que tu ... ?
Elle n'eu même pas le temps de terminer sa phrase que celui-ci la faisait déjà valser. Ne s'y attendant pas, elle manqua de tomber à terre, mais ses mains restant coincées, elle put se retenir à ce ... ce pouvoir. Une sorte de bouclier, peut-être ? Allez savoir ... elle chercha d'ailleurs à comprendre le pouvoir du garçon pendant que celui-ci chantonnait en la faisant danser ; il ne faisait sûrement pas attention à elle, qui le dévisageait entièrement, cherchant un signe d'épuisement à cause de son pouvoir. Mais rien. La danse la lassa très rapidement ; elle n'arrivait pas du tout à suivre "Peter", et se retrouver embarquée comme ça sans son consentement la mettait en colère. S'il souhaitait vraiment danser avec elle, il aurait pu le lui demander de façon plus ... amicale ? Sans la forcer, quoi ... sans le lui imposer. Et danser sans aucun contact physique n'était vraiment pas une marque de gentillesse, alors qu'il tentait de l'être depuis le début. Certes, ses mains étaient redoutables, et la température de son corps était plus élevé que la normal ; mais tout son pouvoir résidait dans ses paumes. Sa main toute entière était chaude, mais seules ses paumes étaient réellement dangereuses. Bon, après, elle pouvait très bien rendre sa main beaucoup plus chaude si elle le souhaitais ... mais ce n'était pas une raison pour la manipuler ainsi. Même si elle se doutait qu'il ne savait pas grand-chose sur son pouvoir ... et puis il se mit à rire. Elle, qui n'était pas du tout d'humeur à rire, fut encore plus vexée qu'elle ne l'était déjà. Et le clin d'oeil que lui lança le garçon en répondant à sa question -dont elle ne souhaitait pas vraiment la réponse, en fait- fut la goutte qui fit déborder le vase.
- Comment pourrais-je me détendre tranquillement si un imbécile comme toi ne peut s'empêcher de me déranger ?!
Presque immédiatement, il la relâcha. Comme quoi les mots restaient sa meilleure arme contre ce jeune homme. Et, comme elle s'en doutait, il changea tout de suite d’expression. Il devenait sérieux. "Enfin", pensa-t-elle. Même si quelque part, ça l'effrayait un peu, elle en avait marre de ne pas être prise au sérieux. Elle allait peut-être connaître la vraie nature et, qui sait, la vraie identité de "Peter". Leurs regards se croisèrent de nouveau, mais elle ne vit aucune colère dans ses yeux. Elle ne put s'empêcher de faire un petit sourire ; elle avait tout de même hâte de découvrir sa vrai personnalité, même si elle pouvait être effrayante.
- Nous avons tous les même souffrances ou presque dans notre monde. Assumes tes pouvoirs et prends sur toi. Tu as déjà de la chance d'avoir tes gants... Tout ce que l'Institut a put m'offrir c'est un toit au-dessous duquel dormir et beaucoup beaucoup de baratin.
Elle continua de le fixer sans dire un mot. En fait, elle réfléchissait à ce qu'il venait de dire. Apparemment, il avait deviné que les gants qu'elle portait venaient de l'institut ; chose tout à fait normal. En fait, elle réfléchissait surtout à ses dernières paroles. Elle apprenait donc qu'il était un élève de l'institut ... mais plus maintenant. Elle ne préféra pas le questionner sur les soi-disant "baratins", en fait elle n'y avait même pas vraiment fait attention. Elle n'allait pas non plus dire qu'elle faisait confiance aux personnes de l'institut ... elle leur devait une dette, rien de plus. La seule personne avec laquelle elle avait réellement parlé l'avait mise tellement en colère qu'elle se retrouvait là aujourd'hui.
Et puis, elle se mit à réfléchir sur ce qu'il lui disait à propos de ses pouvoirs ... bien sûr, tout cela ne dura pas plus longtemps que quelques secondes. Elle réfléchissait toujours très vite ... même trop vite quelques fois. Une raison pour laquelle elle n'avait pas prêté attention à tout ce que lui avait dit "Peter". Une raison aussi pour laquelle elle répondit presque immédiatement sans vraiment réfléchir à ce qu'elle disait.
- Je ne veux faire souffrir personne avec mes pouvoirs. C'est pour ça que je suis là. Mais si tu veux souffrir, ça ne me dérange pas.
Elle lui lançait un regard de défi. Elle ne savait pas bien si elle était prête à se battre maintenant, contre lui, mais elle devait bien se "venger" de la manière dont il l'avait traité à l'instant ... comme une poupée avec laquelle on joue en riant, sans prêter réellement attention à elle. Rien que d'y penser, elle ne put s'empêcher de frissonner. Après, rien ne lui disait qu'il allait vouloir se battre contre elle. Elle pensait ça à cause de son ton calme et emplie de gentillesse depuis le début ... mais maintenant, il était sérieux, non ? Alors il devrait bien lui montrer une autre facette de sa personnalité. Espérons juste qu'elle ne soit pas trop ennuyeuse ... avec un peu de chance, un petit duel pourrait la faire se défouler et se détendre par la même occasion, même si elle doit rentrer à l'institut complètement épuisée et pleines de blessures.
- Je ne sais pas ce que tu viens faire ici mais, si tu veux rester, il faudra me supporter jusqu'au bout. Ou me convaincre de partir.
Elle prenait un ton tout aussi neutre que celui du garçon, même si une pointe d'amusement pouvait se faire entendre. Ce n'est pas qu'elle s'amusait mais ... disons que cette conversation devenait enfin intéressante, d'après elle.
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| | | Anton Griffith Neutre Alpha
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| Sujet: Re: Sous le magnolia d'une petite place [Yuu] Dim 18 Sep 2011 - 16:05 | |
| Elle était successivement furieuse, fausse, déroutée, blessée dans son amour propre et à nouveau énervée, mais toujours avec un train de retard sur Anton. Même dans la valse était en retard, si bien qu'elle se laissait pratiquement porter par le maître de l'air. Cela ne manquait pas d'ailleurs d'amuser le jeune homme d'une certaine façon. Ça soulevait également des questions. Était-elle sotte ou bien moins forte qu'elle voulait le faire croire ? Il penchait plutôt pour l'idiotie. Après tout, elle avait mis un certain temps à comprendre qu'il se moquait d'elle et puis elle avait l'air si décidée à se battre contre lui alors qu'elle devait savoir qu'elle n'avait aucune chance contre lui, surtout après leur petit slow. Par sa simple volonté il pouvait la mettre hors d'état de lui nuire sans même la blesser, il le lui avait montré. Encore plus fort, il avait trouvé une parade à ses paumes en quelques secondes. Elle ne pouvait rien contre lui, absolument rien. Quelle inconsciente... Foncer sans savoir si le sol sous ses pieds était sûr...
-Je ne veux faire souffrir personne avec mes pouvoirs. C'est pour ça que je suis là. Mais si tu veux souffrir, ça ne me dérange pas.
Incrédule, le vagabond haussait un sourcil stupéfait. S'imaginait-elle réellement capable de lui faire du mal ? Ou peut-être pensait-elle qu'il l'affronterait à armes égales, en la ménageant ? Non, certainement pas. Elle n'était pas très maligne mais pas de là à croire qu'il lui ferait des cadeaux, non. Alors elle était prête à subir les conséquences d'un combat singulier. Quelle stupidité ! Elle n'avait aucune garantie de ressortir indemne d'un affrontement direct contre lui ni même d'en survivre. Où était donc passée sa méfiance ? Qu'est-ce qui la poussait à se conduire de la sorte ? Un besoin de se prouver à elle même qu'elle n'était pas faible ? Et pourquoi se posait-il autant de questions ? Il ne s'en était jamais posé avant d'achever un pauvre homme affamé et désespéré. Alors pourquoi essayait-il aussi vainement qu'avec acharnement de comprendre cette petite idiote qui croyait tout savoir de la vie parce que cette dernière ne lui avait pas fait de cadeaux ou peut-être qui souhaitait juste la traverser sans chercher à comprendre. Quelle tristesse ! Indifférent, l'assassin questionna :
-Qu'est-ce qui te dis que je veux souffrir ? Et qu'est-ce qui te fais dire que c'est moi qui vais avoir mal et pas toi ?
Pourtant, elle semblait décidée et si Anton était sûr d'une chose, c'était qu'elle n'était pas du genre à revenir sur une décision. Tant pis pour elle. Il n'y avait plus qu'à espérer qu'elle ne soit pas assez folle pour le laisser le tuer. Les belles valeurs n'étaient que bouffonneries. La seule chose qui comptait, c'était la survie. Mais malheureusement pour elle, si la valse imposait l'avait vexée à ce point, c'était qu'en un sens elle disposait de ses stupidités. Pris de pitié -ce qui n'était pas arrivé depuis des mois- le mutant déclara, de la mélancolie dans le regard :
-La seule fierté qui vaille la peine, c'est celle de la mutation. Toutes les autres sont dérisoires. Tout ce que ces beaux sentiments comme la fierté, la vaillance ou le courage t'apporteront, c'est la mort. Débarrasses-t-en, ça vaudra mieux pour toi. La seule chose qui fait que les X-Mens sont encore en vie, c'est leur unicité. S'ils n'étaient pas si nombreux et protecteurs les uns envers les autres, il y a longtemps qu'ils seraient tous morts. Ne te gâche pas pour ces bêtises.
Anton était le premier surpris par ses paroles. Que lui arrivait-il ? Où était passé l'être au cœur plus dur que le granit qu'il était devenu ses derniers mois ? Pourquoi un tel traitement de faveur ? Quoique à quoi bon essayer de se comprendre soit-même ? Ce n'est sans doute pas possible et s'il l'avait fait c'était qu'il y avait une raison que la raison ignore.
Comme intéressée, la jeune femme déclara avec néanmoins une certaine neutralité :
- Je ne sais pas ce que tu viens faire ici mais, si tu veux rester, il faudra me supporter jusqu'au bout. Ou me convaincre de partir.
Elle ne laissait plus de le surprendre. Où avait-elle été chercher qu'il ne pourrait pas la supporter ? Ce n'était pas lui qui était venu l'enquiquiner dès le début... Trouvant qu'elle ne manquait pas de toupet quoiqu'un peu amusé, il répondit avec un sourire en coin :
-C'est plutôt toi qui est incapable de supporter le dérangement...
Puis, plus sérieux, les sourcils légèrement froncés :
-Tu es sûre de vouloir te battre contre moi ? Tu te rends bien compte que tu n'as aucune chance et que je ne suis pas encore certain de te laisser en vie si on se bat ? | |
| | | Yuu Maeda Nouvel(le) Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Sous le magnolia d'une petite place [Yuu] Lun 19 Sep 2011 - 22:08 | |
| Yuu voyait bien que, malgré son expression plus sérieuse et déterminée qu'elle arborait maintenant, le jeune homme la prenait toujours de haut. C'était peut-être même pire qu'avant. Il avait perdu son sourire qui, dans un sens, était plutôt réconfortant et lui donnait une expression assez paisible et bienveillante. Maintenant, toute cette bienveillance et cette gentillesse s'étaient envolées, et sûrement bien loin. Quoi qu'il en soit, il la prenait de haut. Elle détestait ça. Peut-être était-ce à cause de ce changement soudain d'environnement ? Après tout, il y avait de cela quelques semaines, elle était une gosse de riche appréciée et bien vue de tous. Et pourtant, elle avait détesté ça ... mais qu'est-ce qu'elle voulait vraiment, au final ? Quand elle était admirée, que presque tout le monde était à ses pieds, elle détestait ça ; quand on la prenait de haut, la regardait froidement et jouait avec elle, elle détestait ça aussi. Ne serait-ce pas possible que quelqu'un puisse juste ... la considérer normalement ? L'apprécier à sa juste valeur ? Bon, il est vrai qu'avec ce "Peter", elle n'avait pas été vraiment amicale avec lui dès le début. Cependant, la colère, la douleur et même la détresse l'avaient rendue presque sauvage devant le jeune homme. En fait, elle n'était vraiment pas comme d'habitude. Elle se posait vraiment des questions sur elle-même, en ce moment. Qui était-elle maintenant ? Elle avait tout perdu de son ancienne vie : sa famille, son pays, son bonheur. Même s'il n'était que minime, il était présent. Avant. Ah~! Revenir dans le passé ... quel fabuleux pouvoir, tout de même ! Il aurait était tellement plus apprécié par la jeune japonaise. Elle aurait sûrement pu revenir dans ses années passées, revoir les choses qui lui manquent tant ... et elle se retrouvait plutôt avec ce pouvoir destructeur qu'elle ne maîtrisait même pas. Mais bordel, quoi ! Ce pouvoir avait beau être dangereux, il avait beau être redoutable, Yuu ne savait même pas s'en servir ! Elle ne parvenait même pas toucher cet imbécile face à elle ! Quelle frustration ... elle avait vraiment envie de réussir à blesser, ne serait-ce que légèrement, l'autre en face d'elle, lors de ce duel qu'elle lui proposait, de ses yeux de chat sauvage, prête à sortir ses griffes et à ratatiner son adversaire à tout instant. Si seulement elle pouvait approcher sans se faire prendre au piège par le pouvoir de ce "Peter" ...
- Qu'est-ce qui te dis que je veux souffrir ? Et qu'est-ce qui te fais dire que c'est moi qui vais avoir mal et pas toi ?
Certes, il marquait un point ... et surtout, il renforçait la tristesse de Yuu par rapport à son foutu pouvoir. Elle voyait bien à l'attitude de son interlocuteur qu'elle l'avait surpris. Oui, il devait sûrement la trouver idiote ... mais elle ne l'était pas tant que ça. Non, elle était juste ... trop émotive ? Trop naïve ? Elle n'était pas du genre à se jeter dans la gueule du loup, ni même à prendre une décision sans réfléchir à l'avance. Non, là ... là, elle se laissait guider par ses émotions. En fait, disons qu'elle n'arrivait plus vraiment à se contrôler. Sans vraiment le vouloir, sa tristesse se transformait en haine, et elle sentit la température de ses paumes augmentait légèrement ; une douleur aigu au niveau de ses mains le lui confirma. Elle avait l'impression de les plaquer contre de la roche brûlante, sans pouvoir les retirer. C'était une sensation très désagréable ; elle avait vraiment l'impression que ses mains étaient entrain de cramer. Et pourtant ... ses mains n'avaient aucune trace de brûlure. Elles paraissaient peut-être juste un peu plus rouges ... mais à vrai dire, la température corporelle de Yuu était déjà plus élevée que la moyenne ; elle avait donc toujours ce teint plus rose que les autres, qui lui donnait quelque fois une allure plus élégante. Elle était tout de même très heureuse que sa température corporelle ne puisse aller plus haut qu'environ 45° ; sa peau était certes résistante à la chaleur, elle serait tout de même vite devenue très rouge. L'horreur, quoi ! Enfin, sa vie entère était une horreur, maintenant. Donc en fait, ça ne changeait peut-être pas grand-chose. Ou pas. Mais bon, passons ...
- Je ne te laisserai pas t'en tirer sans égratignures.
L'ambiance était devenue électrique entre les deux mutants. Ils avaient tout deux changé d'expression ; ils étaient devenus sérieux. Du moins, ils étaient plus sérieux que tout à l'heure par rapport au duel que "Peter" avait l'air d'avoir accepté. La peur ne se montrait pas dans les yeux de Yuu ; cette dernière essayait de la maîtrisait le plus possible pour réserver son bouclier. Elle voulait d'abord étudier la situation pour voir quand arrivait le meilleur moment pour l'utiliser. Elle avait d'ailleurs comme avantage que le jeune homme n'avait toujours pas vu ce pouvoir-là. Mais il était encore plus dur à contrôler que l'autre ; tout reposait sur la peur. Même si Yuu avait tout de même pris l'habitude de maîtriser un minimum sa peur, celle-ci frappait toujours au moment où on ne s'y attendait le moins ; en clair, même en maîtrisant du mieux qu'elle pouvait cette peur, elle pouvait très bien la laisser l'envahir en à peine quelques secondes, par mégarde. Son pouvoir pouvait donc totalement la prendre par surprise ; rien que ça attisait la peur chez la jeune fille. Mais elle n'en laissait paraître aucune trace.
- La seule fierté qui vaille la peine, c'est celle de la mutation. Toutes les autres sont dérisoires. Tout ce que ces beaux sentiments comme la fierté, la vaillance ou le courage t'apporteront, c'est la mort. Débarrasses-t-en, ça vaudra mieux pour toi. La seule chose qui fait que les X-Mens sont encore en vie, c'est leur unicité. S'ils n'étaient pas si nombreux et protecteurs les uns envers les autres, il y a longtemps qu'ils seraient tous morts. Ne te gâche pas pour ces bêtises.
Elle le regardait sans vraiment chercher à saisir le sens de ses paroles. Elle restait concentrée sur les yeux d'Anton, qui ne traduisaient plus d'émotions. Malgré cela, elle en cherchait. Quelque chose dans son attitude avait éveillé sa curiosité. Il avait l'air légèrement différent d'il y a quelques instants. Il est vrai aussi que ses paroles étaient assez différentes du reste. Elle lui parla cependant avec le même calme, ne voulant plus montrer aussi clairement que tout à l'heure son intimidation face à ce jeune homme d'au moins deux têtes de plus qu'elle. Il lui répondit alors avec ce même sourire qu'il arborait au début de leur conversation ; étrangement, le fait qu'il l'utilise à ce moment-là, juste avant de redevenir sérieux, lui prouvait en quelque sorte qu'il ... qu'il avait quelque chose de bon au final. Enfin, qu'il n'était pas aussi méchant qu'il souhaitait le faire croire, à cet instant. Ou peut-être se trompait-elle. Oui, peut-être. Sûrement, même. En fait, une petite partie d'elle-même essayait de la convaincre que le jeune homme en face d'elle pouvait se montrer affectueux, comme un ami. D'ailleurs, qu'était-ce ? Comment reconnaître l'affection quand on ne n'en a jamais eu de sa vie ?
- Tu es sûre de vouloir te battre contre moi ? Tu te rends bien compte que tu n'as aucune chance et que je ne suis pas encore certain de te laisser en vie si on se bat ?
À sa grande surprise, ces mots la déstabilisèrent. Elle n'en montra aucun signe ; à part peut-être ce petit mouvement de tête sur le côté, très bref ... très "japonais", sûrement. Avec un peu de chance, ce "Peter" ne s'en apercevrait pas. Oh et puis, s'il s'en apercevait, tant pis. De toute façon, le moment de déstabilisation était déjà passé, oublié. N'empêche que les paroles du jeune homme ne l'avait pas quitté ; elle les avait bien imprimé dans sa tête. Oui, elle savait qu'elle n'avait aucune chance ... mais encore une fois, elle essayait de se convaincre qu'elle avait une petite chance ... non, elle n'en avait pas, et elle le savait. Elle ne mourrait pas ; elle n'allais tout de même pas se laisser faire. Mais ce duel, quoi que complètement fou, lui servirait de première expérience avec ses pouvoirs. Il lui permettrait d'ailleurs sûrement d'apprendre des choses sur ces pouvoirs qu'elle ne connaissait pas. Et puis ... un duel constitue la partie pratique de ses cours à l'institut. Ce n'était donc pas une si mauvaise chose. Mais vu le regard du jeune homme ... Yuu n'allait sûrement pas avoir droit à beaucoup de compassion de sa part ... ceci ne serait absolument pas un défi amical, comme lors des cours de pratique.
Ne pouvant plus attendre debout à rien faire, elle décide donc de répondre à sa question de manière directe ; la jeune japonaise ferma le poing, le montant à hauteur de sa tête pour le regarder quelques petites secondes, puis se précipita sur Anton, lui lançant un regard sérieux et déterminé. Sachant qu'elle a déjà été bloquée par le pouvoir d'Anton plusieurs fois tout à l'heure, elle essaie d'en apprendre un peu plus sur celui-ci en tentant une ruse au dernier moment, envoyant le poing dans le dos de "Peter" en le contournant légèrement. L'une des premières choses est d'en apprendre plus sur son adversaire ... alors même si elle doit se retrouver couverte de blessures, elle irait jusqu'au bout pour tenter de trouver une faille dans le pouvoir du jeune homme.
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| | | Anton Griffith Neutre Alpha
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| Sujet: Re: Sous le magnolia d'une petite place [Yuu] Dim 25 Sep 2011 - 18:49 | |
| Des égratignures ? Elle n'était pas vraiment ambitieuse... Certes elle avait très peu de chances de l'atteindre où que ça soit quoi que plus que beaucoup d'autres, mais que lui feraient de pauvres égratignures ? Elle devait se douter qu'il ne se contenterait pas de quelques éraflures... Oui bien sûr qu'elle le savait, il le lui avait dit lui-même : il n'était toujours pas certain de ne pas la tuer. L'assassiner ne lui causerait pas de grands torts. A moins que le Papi roulettes soit en train de les espionner par le biais du Cerebro auquel cas une équipe de X-men accourrait sans doute au secours de l'étudiante, il ne risquait pas grand chose. La police la retrouverait morte le lendemain et, ne pouvant relever de traces d'ADN, obtenir de témoignages ou trouver des indices probants, l'affaire serait classée irrésolue et là s'arrêterait les expertises. Peut-être que le BAM serait mis sur l'affaire et qu'ils feraient des expertises mais à moins de disposer de mutants doués de double vision ou disposant d'un système sensoriel développé au point de le pister à l'odeur, ils ne trouveraient rien. De plus, n'ayant pas de domicile, il était comme un fantôme dans le monde. Aucun moyen de remonter jusqu'à lui ou de le retrouver n'existait, à part bien sûr le Cerebro. Alors pourquoi ne pas la tuer ? Il tuait comme il respirait. Comme beaucoup de meurtriers, son premier homme tué était un assaillant. Il n'avait fait que se défendre cette fois-là. La fois suivante aussi. Puis, meurtre après meurtre, il avait fini par passer du stade d'attaqué à assaillant. La vérité de la mort avait rapidement perdu de son aspect effrayant. Les yeux vides des cadavres ne l'impressionnaient plus. Ils n'étaient plus que vulgaires pantins désarticulés à ses yeux. L'humain n'est que vivant, mort, il n'est plus qu'un amas de chaire pourrissante. Mais là, les choses étaient différentes, il n'avait pas envie de se battre. Avant, il se battait pour affiner sa maîtrise de l'air, mais ce n'était plus que pour gagner de l'argent. Un combat contre elle n'avait pas le moindre intérêt à ses yeux. Il n'en retirerait rien. Il commençait à se demander s'il allait se contenter de lui porter un coup fatal dès le début ou bien se contenter de l'esquiver. Le jeune homme trouvait cependant dommage de devoir la tuer, sa conversation était intéressante. Néanmoins, éviter ses coups allait très vite devenir ennuyeux pour ne pas dire assommant que telle qu'elle semblait partie, elle ne s'en lasserait pas. Elle levait déjà le poing d'ailleurs, faisant mine de l'observer. Obligé par la vigilance, il l'observait histoire d'être certain qu'il ne prenne pas le coup. En un éclair, elle envoya ce si petit poing serré dans son dos en le contournant. Rapide, certes, mais beaucoup trop direct. En plus le dos du maître de l'air était trop loin. Frapper au ventre aurait été plus simple. Anton en concluait que si elle avait une quelconque expérience du combat, elle n'était pas de longue date ou alors elle n'était vraiment pas douée.
Alors qu'elle atteindre sa cible, le jeune homme projeta son coude en arrière vers l'arrière du crâne de la jeune femme. Avec un peu de chance, elle ne verrait pas le coup venir et s'écroulerait sous le choc, comprenant que son idée de vengeance était aussi stupide que vaine. Cependant, elle était vive. Si elle s'entraînait sérieusement, peut-être pourrait-elle faire une combattante hors-pair. Prévoyant une esquive éventuelle, il acheva de se retourner pour faire face à son flanc et projeta une masse informe d'air comprimé sur elle, non pas dans le but de la blesser mais plutôt dans celui de l'éloigner.
-Tu es trop directe et en plus tu n'assures pas tes arrières. N'importe quel débutant t'aurait vaincue sur ce coup-ci. Fais au moins l'effort d'esquisser des feintes ou de prévoir une parade en cas de contre-attaque, c'est le stricte minimum. Quitte à se battre autant que ça soit un minimum intéressant. Ça me fait déjà suffisamment chier d'avoir à me battre contre toi comme ça... Je ne suis même pas rémunéré pour cette leçon !
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| | | Yuu Maeda Nouvel(le) Elève X-Men Delta
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| Sujet: Re: Sous le magnolia d'une petite place [Yuu] Mer 5 Oct 2011 - 17:18 | |
| Comme elle s'y attendait, Yuu rata sa cible. Elle ressentit alors un drôle de sentiment l'envahir ... comme un sentiment d'insécurité. Elle se sentait tout d'un coup très vulnérable, perdant ses appuis au sol, momentanément déstabilisée par son échec, et tout son élan se retournait contre elle-même. Elle se sentit un peu honteuse, car c'était maintenant la deuxième fois que le jeune homme esquivait son attaque. Certes, elle n'était pas une combattante, loin de là. Elle n'avait encore jamais combattu de sa vie, et elle n'avait encore jamais eu à se défendre de quoi que ce soit ... d'ailleurs, elle devrait sûrement penser à prendre un apprentissage ne serait-ce que pour apprendre un sport de défense, car avec son pouvoir, elle devrait tout le temps combattre près de son adversaire, mais si elle n'avait aucune maîtrise du combat rapproché, il valait mieux laisser tomber ... ce qui était sûrement le cas avec ce combat-là. Et pourtant ... elle n'avait aucune envie d'abandonner. Déjà, ce serait plutôt lâche ; mais aussi, elle devait bien avoir un début à tout, et là, elle s'apprêtait à faire son tout premier combat. Ou plutôt, celui-ci avait déjà commencé ...
Elle mit du temps avant de se rendre compte que le jeune homme ripostait, encore un peu surprise et déstabilisée ; d'ailleurs, elle manqua de s'affaler à terre dans son élan si elle ne s'était pas rapidement repositionné pour tenter à nouveau de toucher le garçon. Au dernier moment, la jeune asiatique réussit à esquiver et, voulant continuer son geste d'attaque, se vit stopper net par le pouvoir du garçon qui l'éjecta quelques mètres plus loin, où son dos heurta un mur très proche d'eux. Elle fit la grimace et retint un petit cri de douleur, car le coup n'était tout de même pas léger, dirait-elle ... et puis, se prendre un mur dans le dos n'était pas vraiment un bonheur, il fallait bien le reconnaître. Elle restait momentanément appuyée contre le mur, reprenant son souffle car celui-ci avait été bloqué un instant par le coup assez violent, et analysa rapidement la situation ... du moins, elle essaya d'analyser ce qui venait de lui arriver, et apprendre de ses erreurs.
- Tu es trop directe et en plus tu n'assures pas tes arrières. N'importe quel débutant t'aurait vaincue sur ce coup-ci.
Et bien ... voilà qu'elle était aidé, apparemment. Elle se détacha lentement du mur, son dos encore un peu endoloris par le choc, mais rien de grave. Elle le regarda d'un air calme et silencieux ... un peu interrogateur. Elle ne pensait pas que lors d'un combat qui était loin d'être "amical", l'adversaire adressait des conseils à l'autre. Néanmoins, elle préféra écouter attentivement, ne sait-on jamais ...
- Fais au moins l'effort d'esquisser des feintes ou de prévoir une parade en cas de contre-attaque, c'est le stricte minimum.
Bon ... il la prenait bel et bien pour une débutante ... il n'avait pas tord, mais ... c'était plutôt vexant. Très vexant, même. Elle fit la moue pendant quelques secondes, déçue par ce "cours improvisé", même s'il pouvait certainement lui être utile ... donc elle écouta, faisant même mine d'être une "bonne élève", et elle lui répondit sur un ton presque "adorable", comme l'aurait fait une élève intelligente et fière d'avoir eu les conseils et les commentaires de son professeur.
- Merci, cher professeur !
En fait, elle se moquait un peu de lui ... peut-être ? Elle était tout de même sincère dans ses remerciements, mais ... elle avait tout de même dit ça avec un petit sourire amusé, comme si elle ne prenait pas vraiment au sérieux ses remarques, alors qu'en fait, elle avait tout soigneusement noté dans sa tête.
- Quitte à se battre autant que ça soit un minimum intéressant. Ça me fait déjà suffisamment chier d'avoir à me battre contre toi comme ça ... je ne suis même pas rémunéré pour cette leçon !
Et voilà ... ça finissait par parler argent, au final. Le truc, c'est que ce sujet-là était vraiment tabou, avec elle ... donc forcément, alors qu'elle essayait de se montrer plus adorable qu'avant, sa fureur refit presque instantanément surface.
- Je ne t'ai rien demandé, alors boucle-la maintenant !
La fureur était loin d'être un précieux allié à ce moment-même, vu qu'elle devait savoir se concentrer et, pour cela, elle devait être calme. Elle soupira longuement en baissant la tête, puis la releva quelques instants après pour ne pas perdre de vu son adversaire ; elle était quand même en plein duel, ne l'oublions pas. La fureur était toujours présente, mais elle essayait de la contenir. Mais elle n'avait aucune idée de comment attaquer le jeune homme, cette fois-ci. Elle commençait à vraiment se méfier du pouvoir de ce jeune homme, et ses critiques, la rabaissant, ne l'aidait pas vraiment à se mettre en confiance pour son premier combat. Mais bon, elle ne s'attendait pas non plus à ce qu'il lui jette des fleurs, après tout. Surtout depuis qu'il avait subitement changé de caractère. Elle l'avait peut-être un peu trop énervé ... mais bon, c'était dans sa nature, d'énerver les gens, elle n'y faisait même plus attention ... c'était tout à fait naturel, maintenant.
Elle se rapprocha lentement du garçon, très lentement, gardant ses bras le long du corps, les paumes de ses mains à l’extérieur pour ne pas brûler ses vêtements par mégarde. Elle s'arrêta à quelques pas de lui ; assez proche pour pouvoir le toucher en allongeant le bras seulement. Elle plongea son regard dans le sien et attendit qu'il attaque à son tour, restant sur ses gardes pour essayer d'esquiver son prochain assaut. Si elle était assez rapide, elle pouvait facilement passait à travers son "bouclier d'air" avec ses paumes brûlantes. Mais lui aussi était rapide, et il n'avait pas forcément besoin de bouger pour utiliser son pouvoir, d'après ce qu'elle avait pu voir.
[J'ai changé ta couleur en "darkcyan", car j'ai vraiment du mal à lire tes dialogues en "blue", désolée >< Et juste une précision, ma couleur c'est "chocolate" ^^]
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| | | Anton Griffith Neutre Alpha
Nombre de messages : 149 Age : 29 Autre(s) identité(s) : Éole
Pouvoirs : aérokinésie
Age du perso : 18 Date d'inscription : 11/10/2010
| Sujet: Re: Sous le magnolia d'une petite place [Yuu] Lun 24 Oct 2011 - 17:53 | |
| Débutante mais pas ignare, la petite furie évita le coup de coude quoi que la chance y était pour beaucoup mais elle prit de bien fouet l'attaque d'air comprimé. Si bien qu'elle se retrouva projetée quelques mètres plus loin, contre un mur. Essoufflée et le dos sans doute endolori, elle se permettait une légère pause dont avait profité le professeur involontaire pour la sommer de faire l'effort de se battre correctement. Attentive elle écoutait les critiques de l'assassin intouchable sans broncher. Elle était pourtant blessée dans amour propre, sa moue avait le son de cloche de l'évidence.
Peste, elle fit ensuite mine de l'écouter comme elle aurait écouté un professeur attitré, les yeux brillant des étoiles de l'hypocrisie et de la comédie. Étoiles pour étoiles, ceux d’Éole brillaient de colère, étoiles qui redoublèrent d'intensité lorsqu'il s'entendit répondre :
-Merci, cher professeur !
Elle avait pris note des critiques d'Anton qu'elle semblait avoir plutôt prises comme des conseils, néanmoins elle conservait ce sourire moqueur qui l'agaçait tout particulièrement, surtout maintenant qu'il savait que leur rencontre se terminerait par un affrontement décevant pour lui. Mécontent et méprisant, il lui faisait remarquer qu'il n'était même pas rémunéré de quelques sorte que ça soit. Instantanément, immédiatement, l'expression de la jolie japonaise changea pour devenir plus franche. Elle était furieuse et ne cherchait pas à faire de faux-semblants pour le tourner en dérision. Sa voix claqua dans l'air :
-Je ne t'ai rien demandé, alors boucle-la maintenant !
Un rictus se dessinait sous un regard ténébreux chez le manipulateur de l'air. Un sourcil arqué sur cet air goguenard, le jeune homme répondait :
-Ce n'est pas moi qui ai demandé à me battre...
Inspiration. Expiration. Elle évacua sa colère ou plutôt tâcha de faire en sorte qu'elle ne la dérange pas pendant le combat en un clin d’œil. En ça, Anton ne trouvait rien à critiquer. Elle était même plutôt douée. Il n'aurait même pas été surpris de découvrir qu'elle avait pratiqué le yoga et si elle n'avait pas été aussi nulle au combat, peut-être même un art martial tel que le aïkido. D'ailleurs, ç'aurait été l'un des sport de combat les plus appropriés à son pouvoir. Par contre elle manquait de souplesse, si elle voulait devenir une experte, elle allait devoir pratiquer une activité physique intensive et quotidienne. Son tonus était certes très bon mais pas assez. Le maître des vents l'évaluait franchement du regard. Après tout, pourquoi s'en cacher ? Il cherchait ses failles, mais pas vraiment pour s'en servir réellement contre elle. Malgré la colère, il se prenait au jeu « d'enseignement » ce qui pouvait paraître coquasse étant donné qu'il y avait des chances pour qu'il soit plus jeune que son élève.
A pas lents, mains tournées vers l'extérieur elle avançait en direction du vagabond. Elle s'arrêta si près que s'il avait voulu, il aurait pu la prendre par l'épaule. Mais cette proximité n'était pas sa plus grande erreur ; bras ballants, elle était plantée là, pieds presque joints, dans une posture qu'elle croyait sans doute si défensive qu'il ne pourrait jamais la toucher. Il fallait qu'elle change ça...
-Ta posture est franchement nulle ! Commence par te mettre en fente en me face. Dos droit, bras écartés, main de devant prête à me saisir. Écarte les jambes, tu n'as aucune stabilité là. Gardes-les légèrement fléchie. Tu es très rapide mais partir en une fraction de seconde c'est pas super les jambes tendues ! Tu as vraiment besoin que quelqu'un prenne en charge ton enseignement... Heureusement pour toi, il y a beaucoup d'experts à l'Institut. Positionnes tes mains de manière à être prête à me contrer. Grâce à ton pouvoir, tu peux parer l'aérokinésie, la cryokinésie, l'aquakinésie, la télékénésie et tu pourrais contrecarrer presque n'importe quelle autre type d'attaque physique. Ta seule vraie faiblesse, c'est ton esprit et ta contrainte, c'est ta souplesse et ta rapidité.
Sans plus attendre, il projeta son genou vers la mâchoire de son adversaire avec une violence d'autant plus inouïe qu'il n'avait en fin de compte pas vraiment besoin de le lever pour atteindre sa hauteur. Mais, il fit mine de changer d'avis au dernier moment et enfonça son poing droit dans l'abdomen de la jeune femme, le pivot décuplant la force et la rapidité du coup. Il tourna et attaqua de son coude le côté de la mâchoire de la jolie asiatique juste sous l’œil droit et sans attendre projeta une balle d'air comprimé dans son flanc gauche. Il n'avait retenu que son coup de coude, peut-être tomberait-elle vaincue suite à cet enchaînement fulgurant mais ça serait dommage. Mais bon, s'il la blessait vraiment, il pouvait aller sonner chez une maison voisine en déposant son corps sur le pallier sans oublier de lui mettre ses gants... | |
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