Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie
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Aleksandra Avdeïev Agent du B.A.M. Alpha
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Sujet: Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie Lun 5 Déc 2011 - 19:35
Spoiler:
Aleksandra avait beau ne pas avoir de troubles de sommeil et être réglée comme une horloge a l’accoutumée, elle ne comprenait pas pourquoi elle avait ouvert les yeux si tôt ce matin, a savoir aux alentours de quatre heures. Impossible de se rendormir évidement. Qu’importe qu’elle ne commence sa journée qu’à huit heures, visiblement son corps avait décidé qu’une petite marge ne serait pas de trop. Résignée, elle s’était préparée puis pour passer le temps, était sortie dans les rues de New York. Elle avait décidé de s’approcher à pied pour éliminer son avance et ainsi profiter de l’ambiance de la grosse Pomme dans la fraîcheur matinale.
Et quelle ambiance ! A cette heure là le quartier universitaire s’éveille aussi bien qu’il s’endort. Des individus qui allaient se chercher un café, des qui commençaient à prendre les transports en communs pour se rendre à Manhattan à la première heure mais aussi des qui ne marchait plus droit, revenant visiblement d’une soirée bien arrosée. Chacun sa méthode disons. Elle-même n’avait pas de cours aujourd’hui, mais une longue journée de travail en perspective. En effet, son emploi du temps étant réparti sur deux jours et demi, il lui restait désormais le même laps de temps pour remplir les fonctions que le BAM lui assignerait. Du moins en théorie. Dans la pratique elle savait bien qu’elle passerait quatre heures au bas mot par soir à s’échiner sur ses cours pour compenser son retard sur les autres. Non pas que ça la dérange mais…
Le vent ébouriffa ses cheveux bruns qu’elle avait laissés libres. Elle plissa les yeux pour ne pas être aveuglée et continua de marcher. Seule une simple écharpe rouge protégeait sa gorge du froid. Néanmoins, malgré sa lutte optimiste contre le froid de l’hiver new yorkais, elle savait bien que d’ici quelques semaines elle aurait craqué et commencé à prendre les transports en commun qui avait l’avantage non négligeable d’être chauffé.
Il y avait de l’agitation dans les rues. Les kiosques ouvraient les uns après les autres. Il n’était pas encore sept heures et déjà une odeur de saucisse grillée et de moutarde enveloppé dans du pain bon marché envahissait l’air. Aleksandra passa sans s’arrêter. Elle n’était pas exactement de type carnivore à cette heure là et avait du mal à concevoir que quelqu’un puisse l’être. Les taxis fusaient à côté d’elle. Des publicités parfois cocasses les ornaient. Aleksandra évita d’extrême justesse l’eau que le passage trop brusque d’une voiture avait manquée de l’atteindre. Après avoir copieusement insulté le chauffard qui de toute manière ne pouvait pas l’entendre, elle finit par accepter l’idée que ce n’était décidément pas son jour. Elle se dirigea alors vers le port de Manhattan.
Le BAM se trouvant sur une île, l’accès se faisait soit en hélicoptère pour les hauts gradés soit en navette maritime pour le reste des employés. Restait l’option « Et si on y allait à la nage ? » mais Aleksandra n’avait pas franchement envie de piquer une tête après avoir déjà échappé à la menace que l’eau représentait pour toute personne cherchant à avoir l’air correctement habillé une fois aujourd’hui ce qui lui suffisait amplement.
Elle n’était pas la première à attendre la navette. D’autres agents étaient déjà là. Elle ne connaissait strictement personne. Non pas que ça aurait changé quelque chose, même les personnes travaillant dans la même équipe ne bavardait pas. Aleksandra se demanda mentalement si quelque chose de notable était arrivé. Du genre qui serait passé dans un flash info qu’elle n’aurait pas entendu ou paru dans le New York Inquisitor. Comme un mutant terroriste aux ordres de Magnéto ayant fait sauter la Maison Blanche. Par exemple. Elle débrida un peu les pensées autour d’elle et se rassura. Pas d’événement funeste non. Juste l’humeur habituelle. Ce qui, soit dit en passant, n’était pas non plus une bonne nouvelle.
Le bateau arriva à quai et les agents du BAM montèrent tranquillement sans se presser mais sans traîner non plus. Par rapport à la moyenne d’âge, la russe commençait à faire un sérieux complexe d’infériorité. Elle était effectivement la plus jeune. Et ça se voyait. Autour d’elle les gens la jaugeaient d’un regard. Elle fit mime de ne rien remarquer et se concentra plutôt sur la façon de rester debout sur un sol tanguant comme celui-ci sans poignées salvatrices à portées de main. Aleksandra n’affectionnait pas particulièrement le bateau et se serait franchement bien passé de cette partie du trajet quotidien.
Lorsque la navette arrima, elle fut parmi les dernières à sortir et n’eut qu’à suivre la masse pour trouver le hall principal. Une femme charmante l’attendait. Après lui avoir souhaité la bienvenue au sein du BAM, elle lui annonça que quelqu’un souhaitait la voir. Lorsqu’elle lui demanda qui, elle ne fit que répondre laconiquement « L’agent Hopes ». Cette phrase était sans appel, ce qui plongea la jeune télépathe dans l’incompréhension. Le mystère ne dura pas longtemps. Elle se plongea rapidement dans les pensées de celle qui l’avait accueilli pour histoire de savoir à qui s’attendre. Apparemment Hopes était un agent du BAM relativement ancien –l’organisme étant lui-même récent– qui revenait juste d’un séjour prolongé à Londres. Elle ne fouilla pas plus longtemps, ne cherchant pas à trouver des vérités qu’elle n’était pas sensée entendre.
Suivant les indications de la sympathique jeune femme, elle longea le couloir puis toqua à une porte qu’une plaque noire annonçait comme donnant sur le bureau du dit agent. Aleksandra attendit patiemment qu’on lui donne l’autorisation d’entrer puis poussa la porte. Elle cligna des yeux, s’habituant à la luminosité puis croisa le regard de l’homme.
- Bonjour Monsieur Hopes. Vous avez demandé à me voir ?
HRP : C'est pas tip top mais bon j'aime pas les débuts Si le post ne te conviens pas, dis moi
Daniel Hopes Agent du B.A.M. Alpha
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Sujet: Re: Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie Dim 11 Déc 2011 - 16:45
La confiance.
C’est souvent plus un concept qu’un état de fait, elle se gagne, elle se perd, elle se recherche mais on ne peut réellement l’appréhender et en saisir toute l’importance que lorsqu’elle est mise en péril. Hopes était on ne peut plus seul, au bord du volcan : pas assez proche pour sentir ses chairs se consumer mais assez pour sentir l’odeur insupportable de la combustion de ceux qu’on immolait au nom de l’apaisement des consciences et du politiquement correct.
La diplomatie est un jeu de dupe, l’objectif n’est certes pas d’être honnête mais de garder en tête ses intérêts ou du moins les intérêts de ceux qu’on doit servir. Servir un gouvernement qui n’aime pas les mutants alors que sa ligne directrice reste de préserver ces derniers des dérives politiques, c’est un jeu risqué, compliqué et semé de désillusions. Personne n’est un ami, tout le monde œuvre dans les coulisses pour intriguer. Cette hiérarchie à laquelle il répond n’est pas son allié, juste un interlocuteur de plus rodé au jeu des masques et il le sait. Seul, il ne peut rien, ou pas grand-chose et il en a conscience. C’est pourquoi il attend de pied ferme cet agent affecté sous ses ordres. Ce n’est sans doute pas une question de défiance, de méfiance, ca , c’est évident car l’adage des hautes sphères du BAM est de garder ses ennemis au plus prêt et ses amis, encore plus !!!
Daniel préféra afficher une neutralité de circonstance lorsqu’elle fit son entrée. Il se contenta d’opiner du chef et de lui indiquer la chaise face à son bureau.
« Bienvenue au Triskelion, Agent Avdeïev . J’espère que vous n’êtes pas trop intimidée par ce lieu, ni par les personnes qui le fréquentent. »
Il lui adressa un demi-sourire et posa sa main droite sur son front en attitude d’écoute. Il laissa volontairement un long silence s’installer, le regard accroché à celui de son interlocutrice, puis il se décida à briser le suspens d’une voix assez douce mais où l’on percevait la malice.
« Vous ne trouverez rien… »
Il se décontracta tout en s'adossant sur son dossier, puis se versa une tasse de café d’un air absent avant de poursuive sur le même ton.
« Savez-vous pourquoi vous êtes affectée à cette section ? La télépathie est un don vraiment des plus précieux dans une discussion diplomatique où tout n’est que mensonges et faux semblant mais avant tout…c’est aussi votre immunité à subir le traitement introspectif que vous prodiguez aux autres qui nous sert pareillement. »
Il porta la tasse aux lèvres, humant un instant le délicat parfum et plissa les yeux.
« Sachez que comme vous venez de vous en rendre compte, mon esprit vous est fermé également… C’est une caractéristique des Agents de ce service, le BAM n’est pas aussi aveugle que certains de nos malheureux homologues européens… Un peu de Café ? »
Daniel souriait discrètement, il n’avait aucun mal à imaginer le trouble intérieur de son interlocutrice forçant les portes de son esprits et se retrouvant confrontée au paysage grisâtre et dévasté du champ de Bataille de la Marne s’étendant à perte de vue , image mentale protectrice qu’il avait sélectionnée pour verrouiller son esprit sous les conseils des Agents Télépathes du BAM lui ayant appliqué cette protection.
Il s’était couvert cependant en passant la veille de l’application à l’Institut et cela afin d’y rencontrer Charles en grand secret afin qu’il lui applique un voile de demi mensonges et de contre vérité pour anticiper la fouille des télépathes. Sa mission devait rester secrète et les fausses informations tirées de son esprit par les amateurs du BAM et finissant par atterrir dans les mains du Trium ne feraient que brouiller les pistes. Tout se passait au mieux puisque Hopes venait de solder l’affaire du groupe des Maraudeurs et arrêter la clique de Sinistre, quelle meilleure preuve de fidélité que celle-ci ? Cela lui avait probablement ouvert les portes de la diplomatie, ca et les tractations horribles de Londres.
« Bien…Que savez-vous de notre fonction ? Comment concevez-vous notre travail ? Je n’ai pas l’habitude de me fier à un dossier, vous pouvez vous exprimez librement, je n’ai rien lu à votre sujet qui puisse me conforter sur une opinion, en admettant que j’en ai déjà forgé une, bien entendu. »
Aleksandra Avdeïev Agent du B.A.M. Alpha
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Sujet: Re: Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie Lun 12 Déc 2011 - 18:53
A quoi étudie-t-on un homme ? A ce qu’il fait de son environnement. Aleksandra parcouru d’un bref regard le bureau qui était en somme, tout à fait normal. Pas de photos de la ou elle se tenait, peu de décoration, une plante verte certes mais elle doutait que ce soit lui qui l’ait installé là. Non ce bureau était si neutre qu’il aurait pu convenir à n’importe quelle entreprise et à n’importe qui. Absolument rien à analyser en perspective si ce n’est la volonté évidente de ne pas se révéler. Le goût du secret ? Pas nécessairement, mais il y avait une prudence dans la manière dont il occupait l’espace.
Daniel Hopes semblait être de taille moyenne à ce qu’elle pouvait voir –il était assis–, il avait des cheveux bruns et un regard neutre. Globalement, son apparence rejoignait son bureau. Un vrai monsieur tout le monde dans un cadre très commun. La russe sa doutait qu’il n’en était pas de même à l’intérieur de son crâne, c’était très rarement le cas. Une majorité de personnes installait une dualité entre ce qu’ils étaient et ce qu’ils montraient. Aleksandra avait eu bien de surprise en menant des enquêtes légères dans la tête de ses camarades de classes.
Avoir deux facettes la connaissait et d’une certaine manière, elle avait conscience que c’était un réel avantage pour ce qu’elle s’apprêtait à faire pour les prochaines années. La diplomatie l’avait toujours attiré de part les négociations qu’elle impliquait. LA jeune russe avait l’expression claire et facile, savait captiver un auditoire et amener quelqu’un à dire ce qu’elle voulait quand elle voulait. Certes, il y avait un pallier entre imposer son avis à ses profs et à ses amis et le faire avec des individus rompus à cette art. Mais elle n’avait pas peur. Au contraire, le goût du défi et la perspective de progression la motivait au plus haut point. Elle n’avait pas pour l’instant une idée exacte de ce en quoi son emploi consisterait, elle espérait d’ailleurs qu’Hopes pourrait l’éclairer à ce sujet, après tout il semblait l’avoir appelé pour ça. L’agent prit alors la parole et dit :
« Bienvenue au Triskelion, Agent Avdeïev . J’espère que vous n’êtes pas trop intimidée par ce lieu, ni par les personnes qui le fréquentent. »
Elle se doutait qu’il s’agissait d’une question rhétorique aussi ne prit elle pas la peine de répondre une phrase du type « Jusque là ça » ou autre idioties. La russe économisait ses mots avec attention et il n’y avait là aucune défiance. Son attitude était tout ce qu’il y a d’attentif. La pause qu’Hopes prit avant de poursuivre était longue. Elle se demanda un instant si il attendait sérieusement qu’elle lui réponde. Mais il la détrompa avec l’expression d’un gamin qui a fait une mauvaise blague et lança :
« Vous ne trouverez rien… »
Ah, c’était donc ça. Encore aurait-il fallut qu’elle cherche mais elle comprenait qu’il lui laissait un temps pour sonder les pensées. Curieuse de voir ce qu’il entendait par ça, elle jeta un rapide coup d’œil. Enfin, tenta. Il n’y avait effectivement rien. Enfin, pas « rien » mais une simple image, un champ de bataille apparemment. Elle n’essaya pas d’insister, premièrement pour ne pas blesser son égo, en second lieu parce qu’elle avait de toute manière de son propre chef décidé de ne pas lire dans les pensées sur son lieu de travail. Tout du moins de ses supérieurs hiérarchiques, ajouta-t-elle mentalement en pensant à l’homme qui lui avait indiqué le bureau. Puis elle se demanda si il ne lui était pas supérieur hiérarchiquement et rajouta : pas à ses supérieurs hiérarchiques directs. Ce que Hopes semblait être, sinon il n’aurait pas été chargé de son accueil.
- Encore aurait-il fallu que je cherche à le faire.
Souligna-t-elle néanmoins. Elle ne tenait pas particulièrement à le dire, mais il avait semblé important sur le coup que son premier réflexe n’avait pas été de se ruer sur les pensées du premier BAMeur venu.
Il s’ensuivit un petit discours sur la diplomatie, le BAM, une référence aux Européens qui visiblement, eux, ne protégeaient pas leurs gradés des intrusions mentales. Il lui proposa du café tout en s’en servant une tasse et elle le refusa poliment d’un petit signe de dénégation. Aleksandra n’aimait pas cette boisson, trop amère et s’en passait volontiers. Il dit alors quelque chose d’autre :
[color]« Bien…Que savez-vous de notre fonction ? Comment concevez-vous notre travail ? Je n’ai pas l’habitude de me fier à un dossier, vous pouvez vous exprimez librement, je n’ai rien lu à votre sujet qui puisse me conforter sur une opinion, en admettant que j’en ai déjà forgé une, bien entendu. »[/color]
Voilà qui rentrait dans le vif du sujet. La russe changea nonchalamment son poids d’appuis, passant de sa jambe droite à sa jambe gauche et répondit :
- Je reconnais que ce n’est pas encore très clair. Je devais être débriefée lors de mon premier jour par rapport à ma… fonction. J’ai accepté ce poste car je suis assez intéressée par le conflit mutant-humain, et je souhaitais contribuer à ce que cette cohabitation se déroule le plus pacifiquement que possible.
Elle ne releva rien à propos du dossier mais ce demanda fugitivement ce qu’il contenait. Pas grand-chose, elle n’était pas bardée de diplômes. Peut être une ligne sur son « pedigree » si l’on peut dire. Aleksandra, attendit, parfaitement détendue que l’agent Hopes poursuive son petit speech.
Daniel Hopes Agent du B.A.M. Alpha
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Sujet: Re: Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie Mar 13 Déc 2011 - 7:00
Hopes inclina la tête comme un peu surpris par la réponse de son interlocutrice. Puis d'un geste lent, il tire de sa poche son étuis à lunettes et le garda en main un instant comme pour s'en servir d'auxiliaire à la réflexion.
- Intéressée par le conflit humain/mutant....Si vous voulez rester dans la Section diplomatique sachez que déjà, rien qu'avec cette expression vous venez de vous engouffrer dans deux pièges létales. On est intéressé par un club de football américain dont on suit les performances de matchs en matchs, on est intéressée par un groupe de musique sous les feux de l'actualité, ou par le destin hors norme d'un personnage qu'on admire...On ne peut pas être intéressé par les relations entre deux peuples que tout semble aussi bien rapprocher qu'opposer. Le terme crée de la distance, de la légèreté, même si on en saisi l'idée, chez nos interlocuteurs, elle engendre au pire le soupons de mensonge, au mieux, l'amateurisme.. Notre tache n'est pas un loisir, n'est pas un gout partagé. Il vous faut afficher une opinion pour y gagner votre crédibilité. Dites que vous êtes concernée, on vous prendra pour une pro mutante et on en tirera une information qu'on cherchera à utiliser à son avantage au moment voulu. Dites que vous êtes interpellée, on vous mettra dans le camp de ceux qui recherche une solution coute que coute à un état de fait qui vous dérange, la mutanité..L'adversaire saura en tirer les conclusions qui s'imposent à lui. Dites que vous êtes inquiète, vous suggérez la peur et les décisions irréfléchies...
C'est un casse tête impossible, vous saisissez ? Sauf si vous apprenez à mener l'autre là où vous voulez qu'il aille. Faire croire est bien plus important que croire dans notre section : c'est même un axiome.
Second point : conflit...Alors à la lumière de ce que je viens de dire, vous comprendrez encore mieux à quel point l'utilisation de ce mot est malheureux dans ce qu'il a de violent. Il tire son origine du registre même de l'opinion personnel, de l'appréciation. Chose qu'il vous faudra garder pour vous à l'avenir sous peine de vous voir revenir tel un boomerang. Il faut l'utiliser à bon escient car les gens que vous croiserez au dehors pour la plupart nient cette violence, la réduisent à un simple "problème" voire pire "question". .....
Si je me fies à ce que vous venez de dire, vous en avez assez de voir vos compatriotes traités comme tel et souffrir d'injustices, car vous êtes vous même une mutante. Non pas que vous ne sachiez pas vous défendre, sinon vous n'auriez pas opté pour le BAM mais vous pensez que cette violence dont vous souffrez moralement peut être renvoyée dans un cadre légal et servir à la cause d'un peuple. Vous pourriez basculer du coté que vous méprisez, les armes à la main, si les évènements vous y amènent de force. Vous êtes donc dangereuse, instable, avec des idées d'idéal entachée par une vision négative et violente. ....
Voilà ce que quelques phrases, en diplomatie, peuvent laisser à suggérer. Ne m'envoyer pas l'argument du vrai ou faux, dans notre domaine, il n'a que très peu d'importance, je voulais juste planter le décor du monde dans lequel nous allons évoluer tous deux, qu'on l'accepte ou pas : cela en sont les règles.
Aleksandra Avdeïev Agent du B.A.M. Alpha
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Sujet: Re: Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie Mar 13 Déc 2011 - 18:00
Aleksandra eut du mal à rester neutre tout le long de la diatribe de Hopes. Elle maitrisa à grand peine son visage qui apparaissait juste plus contracté alors qu’il était à deux doigts d’exprimer tout ce qu’elle ressentait. Premièrement elle se sentait stupide. On est Sasha ou on ne l’est pas, et malheureusement pour elle, elle l’était. Evidement, elle ne pouvait que regretter d’avoir ouvert la bouche maintenant. Mais elle se fustigerait plus tard, il était temps de « sauver les meubles ».
Effectivement, après mure réflexion –et un remontage de bretelle–, ses termes semblaient inadaptés à ce qu’elle avait voulu exprimer. Mais qu’aurait-elle pu dire ? L’objectivité pure était relativement dure à atteindre et elle n’avait même plus l’excuse de ne pas s’exprimer dans sa langue natale, elle parlait aussi bien russe qu’anglais et connaissait les nuances. De toute manière cela n’aurait pas été une excuse suffisante. Que dire de son besoin de se « remettre en selle » ? Avait-elle seulement eu l’occasion une fois dans sa vie de se frotter en situation réelle à la diplomatie et ceux qui pratiquaient la négociation comme des maîtres ? Pas la peine de répondre à cette question, il était urgent de cesser de se trouver des excuses.
Mais qu’aurait-elle du dire ? Comme il le soulignait, c’était un casse tête impossible. Peut être même une manière de la tester. Une façon de lui montrer qu’elle entrait dans la cour des grands et qu’elle allait devoir agir en conséquence. Ou pas. Peut être qu’elle n’était pas à la hauteur. Face à cette idée, elle était partagée : une part d’elle baissait la tête, totalement abattue et l’autre était furieuse de voir son ego piétiné. Elle voulait croire qu’on ne cassait pas les gens pour le plaisir mais pour faire progresser. Elle voulait croire que tous le monde avait un jour était un bleu. Elle voulait croire que les meneurs avaient aussi peur qu’elle. Juste, elle n’y arrivait pas.
C’est la dernière phrase que l’agent prononça qui l’a détendit. Retenir un « ouf » fut à peu prés aussi facile que ne pas laisser transparaître ses émotions l’avait été quelques minutes plus tôt. Visiblement, elle avait relativement raison et ce discours tenait plus lieu d’un avertissement que d’une critique. Avertissement qui avait fait son effet. D’une certaine manière elle ne pouvait qu’approuver la manière dont Hopes l’avait « manié ». C’était la bonne façon, mais elle était loin d’être agréable. Elle remettait en question la capacité d’Aleksandra à assumer cette fonction qu’on lui confiait. Mais elle soulignait également que d’une certaine manière, il n’en attendait pas vraiment plus. Evidement la russe n’en tenait pas compte dans son auto critique. Elle aurait du agir autrement. Enfin, elle aurait tout le loisir de disséquer cet entretien plus tard, pour le moment seul comptait ce qui allait sortir de sa bouche dans les prochaines minutes. Elle espérait qu’elle n’aurait pas de raté dans la voix.
- J’entends bien Monsieur Hopes. J’espère que cela ne se reproduira plus.
Elle parlait bien évidement de sa « bourde ». Elle n’était pas sure d’avoir fait mieux cette fois ci mais dire un « Merci pour le cours » aurait été insolent, un « Veuillez m’excuser de mon erreur » bien trop lourd et laborieux. Aleksandra prit une profonde inspiration. Elle était assez mal à l’aise et espérait que cela ne transparaîtrait pas aux yeux de son supérieur. Elle n’avait pas franchement besoin de ça pour l’instant.
Daniel Hopes Agent du B.A.M. Alpha
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Sujet: Re: Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie Mar 13 Déc 2011 - 19:47
- J’entends bien Monsieur Hopes. J’espère que cela ne se reproduira plus.
Daniel laissa échapper un bref rire teinté d’indulgence tout en se resservant une tasse de café. Reposant la cafetière, il chaussa ses lunettes avant de planter son regard d’un bleu fatigué dans les iris de la jeune russe.
- Oh mais moi j’en espère tout le contraire, ma chère. On progresse en faisant des erreurs et la perfection n’est pas de ce monde. Je vous rassure, je ne suis sans doute pas l’exemple à suivre et un faux pas dans un palabre n’est jamais irréversible. La parole est une matière des plus malléables, on peut la pétrir et la nuancer de mille attentions afin d’en adultérer le sens premier. De paroles malheureuses naissent parfois des issues inespérées et sachez que ce n’est pas l’aspect de notre travail qui est le plus important à mes yeux et aux yeux du BAM.
Il saisit sa tasse la portant aux lèvres tout en s’absorbant dans un silence bref mais rassurant.
- Et puis laissez le Monsieur pour le protocole et l’extérieur, Je préfère qu’on me nomme par mon prénom, nous ne sommes en rien éloigné à par une imbécile notion hiérarchique qui ne doivent impressionner que les obscurs gratte-papiers qui ne lorgnent que sur la promotion. Passons au second point, je vous prie. Je ne vous fais pas confiance et j’estime qu’il est naturel que vous en fassiez de même à mon égard car notre travail peut s’en passer largement. Évidemment, cela serait un plus indéniable au sein de notre collaboration mais dans notre domaine, vous apprendrez vite que tout le monde surveille tout le monde et que chacun guette la chute de l’autre. Je ne dis pas cependant que cet état de fait perdurera. La confiance se mérite et la mienne n’est pas inaccessible, il vous faudra du temps et du talent. J’aimerai cependant que vous ne considériez pas cet aveu comme un affront fait à votre personne mais comme une franchise excessive qui finalement me caractérise parfois un peu trop. Cela et un gout assez prononcé pour me perdre en bavardages, parait-il. Ca n’a rien de personnel, je suis un solitaire qui finalement semble développer une certaine misanthropie teintée de paranoïa. Cette dernière m’a souvent permis de rester en vie plus d’une fois c’est pourquoi je ne tente plus de la refréner.
Il lui adressa un sourire entendu avant de se décider à se lever de son bureau pour ouvrir un tiroir attenant à une vaste armoire en métal ornant un mur. Il saisit un dossier qu’il amena à pas mesurés devant la jeune fille avant de le déposer devant elle d’une façon mystérieuse.
Ce n’est pas le langage, ce n’est pas la confiance dont il est question ici. Ce qui gouverne notre service, ce qui fait que ce monde devient lisible ou opaque : c’est simplement l’information. Tout passe par la maitrise de l’information. La méconnaissance est la pire erreur, l’amateurisme est une catastrophe. Celui qui contrôle l’information : voilà celui qui a le pouvoir. C’est parce que nous sommes plus renseignés sur nos interlocuteurs que nous parvenons à prendre l’ascendant sur eux au cours de nos tractations. C’est aussi pour cela que le secteur intelligence travail en partenariat étroit avec notre service.
Son regard se posa sur le dossier bleu et il esquissa à nouveau un sourire malicieux.
- C’est là que je vous attends, ma chère. Le contrôle de l’information, votre capacité à la traquer et à l’utiliser…. Ce dossier est vide mais si vous êtes la personne que j’attends réellement, d’ici une semaine il sera le meilleur outil vous permettant d’assurer la mission que je vais vous confier. Le sujet est simple. Trouver les informations sur une personne. La manière dont vous les obtiendrez ne regarde que vous et les risques que vous saurez prendre. Si vous ne parvenez pas dans un délai d’une semaine à collecter les informations susceptibles de me surprendre, vous aurez échoué.
Vous vous demandez sans doute comment je serais à même de juger si oui ou non cette mission est un succès et cela avec la plus grande objectivité possible ? C’est simple, la cible de l’enquête est un sujet que je maitrise vraiment bien, du moins le contraire serait ennuyeux.
C’est moi.
Aleksandra Avdeïev Agent du B.A.M. Alpha
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Sujet: Re: Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie Lun 19 Déc 2011 - 12:18
Hopes laissa échapper un petit rire indulgent qui eu don d’irriter Aleksandra. Elle éprouvait une haine viscérale envers ceux qui riaient d’elle. Néanmoins, ici, elle comprenait que c’était encore ce qu’elle pouvait espèrer de meiux au vue de la situation aussi resta-t-elle d’apparence impassible comme elle savait si bien le faire. L’agent du BAM poursuivit l’entretien en insistant sur le bienfait qu’on peut tirer de ses erreurs. Un discours qu’on n’avait cesse de lui répéter à tel point qu’elle ne l’écoutait plus que d’une oreille à force.
S’ensuivit quelque chose de moins commun par son honnêteté. Il lui déclarait ouvertement qu’il ne lui faisait pas confiance. Ce qui ne la surprenait pas du tout. Il était normal de ne pas spontanément accordé ce label à un parfait inconnu et elle le lui rendait bien. Aleksandra avait néanmoins l’avantage –tout du moins était sensée– de pouvoir lire dans la tête de ses interlocuteurs. Ainsi en moins de cinq secondes elle pouvait croire en un individu pour la simple et bonne raison qu’elle avait totalement analysé son mode de fonctionnement chose que quelqu’un de normal aurait fais en environs une semaine au minimum. Mais ici, elle ne pouvait pas lire dans les pensées de Daniel. Aussi, elle restait sur ses gardes même si à vue de nez, au regard de son auto portrait et de ce qu’elle avait observé précédemment il n’avait pas l’air antipathique. Lorsqu’il eut achevé de justifier sa déclaration au sujet de la confiance qu’il avait en elle, la jeune russe trouva approprié de lui renvoyer son sourire. Elle comprenait parfaitement ce qu’il avait voulu dire par là.
Puis l’agent du BAM rentra dans ce qui semblait être « le vif du sujet ». Il posa devant elle un dossier bleu. Il ne ménagea pas les effets mélodramatiques pendant un instant elle se crut dansun mauvais film d’espionnage. Elle prit d’emblée le dossier et le feuilleta vivement tout en écoutant avec assiduité les propos d’Hopes. L’information ou plutôt, la capacité à « manipuler » un individu à partir de ce que l’on sait sur lui. L’art de la négociation en quelque sorte. C’était ainsi qu’il allait la mettre à l’épreuve alors ? En lui demandant de remplir un dossier ? Elle se demanda un instant quel type d’information un tel dossier sur un individu était sensé contenir. Mais ce n’était pas la première question qu’elle était sensée se poser. La vraie question c’était sur qui. Et encore un fois Hopes ne ménagea pas sa capacité à faire durer le suspens.
- C’est moi.
Elle retint de justesse un « Vous ? » malvenu et prit le temps de la réflexion. Voilà qui était très intéressant comme idée mais également assez contraignant car elle ne pouvait pas directement aller chercher ses informations à la source de part le barrage télépathique qu’il avait fait installer. Elle restait néanmoins très bien placée pour le faire. De plus le délai qu’il lui donnait était très confortable. Pas un instant elle ne douta de sa capacité à faire ce qu’il lui demandait. Aussi elle se contenta de sourire en disant :
- C’est… intéressant comme idée. Vous avez dit, tous les moyens ?
En effet ce concept lui plaisait au premier abord. Restait à voir si elle allait avoir de mauvaises surprises… ou pas. De plus elle se demandait combien de personnes dans l'entourage proche d'Hopes diposaient également de cette sorte de barricade mentale.
Daniel Hopes Agent du B.A.M. Alpha
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Sujet: Re: Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie Mar 27 Déc 2011 - 18:23
Hopes leva les yeux au ciel d'un air malicieux comme si il ignorait à dessein la remarque de la jeune fille. Son esprit espiègle prenait un malin plaisir à la voir à demi surprise par l'étrange challenge qu'il venait de lui proposer. Il n'avançait pas en terrain inconnu avec elle, contrairement à ce qu'il affirmait, le terrain sinueux qu'il lui proposait de suivre et qui déboucherait sur la connaissance était parsemé de ses vérités à lui et soigneusement balisé par ses soins. Il n'est plus sournois et perfide que celui qui veut être débusqué. Il gageait que cette quête vers sa confiance l'amènerait sans doute à le considérer sous un jour nouveau et que surtout la leçon à tirer des investigations restait qu'on gagnait en complexité à force de chutes et d'errances. Ce chemin, lui même l'avait parcouru plus d'un million de fois.
Tous les moyens...disons plus ou moins légaux et qui ne pourraient mètre en péril que votre existence et surement pas celle d'un tiers. Je brule de curiosité de savoir quel genre de squelettes vous allez exhumer et quelle poussière vous allez pouvoir soulever. M'est avis que cela ne sera pas de tout repos et de longue haleine, il m'arrive moi même de me perdre dans mes souvenirs, c'est pour vous dire.
Il réajusta d'un geste précis ses lunettes sur le bout de son nez, puis indiqua du bras l'embrasure de la porte de son bureau.
Vous voilà en mission, agent Avdeïev. Bonne Chance*.
* En Français.
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Sujet: Re: Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie
Aujourd'hui est le premier jour du reste de ta vie