À mourir de rire [Zuzu]

Le monde est tellement généreux avec les gens, le monde est tellement magnifique depuis quelques mois, le monde est complètement au ralenti, à la dépression, à la mort. Habituellement, les médias aimaient toujours faire ce travail de désabuser des gens pour leur implanter des moralités à la gomme dans leurs têtes, c'était un beau travail de colonisateur. Percevoir ce qui est méchant et ce qui est gentil, se remodeler dans un monde déjà conquis par la mort. C'était encore plus beau quand les fondamentalistes embarquent dans ce petit jeu. Beaubier avait un petit sourire en voyant deux extrémités en train de se frapper sur la gueule jusqu'à la mort. Ils sont amusants les fondamentalistes, même pas besoin de partir à leurs recherches, tellement qu'ils se tuent entre-eux. On retrouve d'un coté, un groupe de taré révolutionnaire néo-nazi qui confronte un groupe de fondamentalistes religieux. Cela pourrait faire tellement de bonnes fictions, l'obscurantisme du Moyen-Âge contre le nazisme. Peut-être que c'est le moment d'écrire une fiction à la Rex Mundi, pour conforter la petite classe moyenne devant les grandes terreurs que ce genre de groupe peut donner.

Une grande blague, les gens s’inquiétaient, mais c'était toujours une grosse blague. Certains idéalistes pensaient réellement être capable de changer ce qu'il se passait, de changer les êtres humains pour leur donner nouvelle configuration, de nouvelles idées, de les refaire de nouveau pour qu'ils oublient leurs mondes, pour qu'ils oublient toutes leurs anciennes éducations remplis de certitudes. Beaubier était encore dans sa cellule, il ne s'intéressait pas beaucoup aux gens autour de lui, ni aux gardiens, ni aux agents qui passaient devant lui. Il fumait un peu, il écrivait peut-être quelques mots, mais sans grandes importances.

Les gens ont commencé à l'oublier, peut-être que c'était mieux ainsi. Ils remplacent une peur par une autre, comme les américains faisaient si souvent, c'était même rendu dans leurs principes. La peur de se faire contrôler ou de l'anarchie, les obligeait à se servir des organisations les plus immorales pour arriver à une raison, une seule fausse raison avec des préjugés, avec des morts et encore plus de racisme.

Avant, c'était facile, c'était les noirs. Des cibles bien faciles, surtout quand ils sont esclaves pendant des siècles, alors les mettre en majorité aux chômages passaient beaucoup plus facilement passés. Après, c'était les communistes, surtout à cause des petits républicains qui sont autant respectés pour faire des histoires bien manichéennes entre des méchants et des gentils. Puis en dernier, c'était les musulmans et les mutants, encore des cibles bien amusantes à toucher, à discriminer et à enfermer dans des ghettos.

Puis, les gens pensent que les humains peuvent changés? Que les mutants peuvent devenir bien plus tolérants? Une intolérance crasse oblige le monde de suivre cette bêtise, de suivre cette grande blague sociologique et discriminatoire.

Qui ne peut pas trouver cela drôle? Ironique? Triste? Répétitif?