Une simple rencontre.. [Laetitia]

Invité

Trouver les mutants, trouver leurs planques, trouver le moyen de les tuer. Pour trouver, il faut chercher, et Eric ne fait que ça, chercher. Les directives ne sont pas compliquées, le chef n’est pas compliqué dans ses demandes… La complication est que, trouver des informations auprès de certaines personnes est une chose à laquelle il faut bien si prendre pour ainsi ne pas semer le doute auprès des interlocuteurs. Même si certaines situations sont parfois décourageantes, il faut les réussir en s’armant de patientes et de calculs. Ne pas faire de faux pas, ne rien montrer de ses sentiments… Etre ainsi nous fatigue et avoir quelques jours de repos ne fait de mal à personne.

Prendre l’air, aller boire un verre dans un bar, oublier le boulot pendant un petit moment, et le cerveau est remis à neuf. Trop d’informations tuent l’information. Pourtant à son comptoir, dans un bar, bouteille de bière à la main, Eric n’arrête pas de recenser au fond de son crâne les évènements de ses dernières journées. Rien d’extraordinaires en somme, choses habituelles, mais il ne faut en aucun qu’il oublie, ce qu’il apprend ne sont que des morceaux de puzzles. Il pourrait tout noter dans un calepin, mais suffit de le perdre pour que tout soit mis à l’eau, sa propre mémoire est le meilleur moyen de tout garder en sûreté.

Le jeune homme regarda vite fait aux alentours, zieutât les quelques personnes dans le bar, tous n’avait rien l’air d’exceptionnels, peut-être y’avait-il des mutants dans cette salle, peut-être aucun, des bons des mauvais, Eric n’en savait rien, et pour le moment, il s’en fichait, sa moto est devant l’établissement, si il devait fuir, ça serait rapide et discret. De toute manière, il n’a aucune raison de s’enfuir. Il ferma les yeux un instant tout en buvant une gorgée de sa bière… Malgré le peu de personnes présentes, il y avait un sacrée bouquant, s’imaginer le silence dans sa tête est pourtant un bon remède pour oublier ce bruit. Peut-être que ce silence allait encore durée, ou peut-être que la journée allait se dérouler autrement. On ne sait ce que nous réserve l’avenir.

Cela fait un long moment que je passe mon temps à me cacher, voyageant de villes en villes voir même changer de pays pour éviter tout problème avec qui que ce soit mais aujourd’hui, c’est différent. Je suis une mutante, rejetée par les humains ainsi que par certains autres mutants et à l’époque, cela me faisait peur. C’est ce qui m’a forcé à m’enfuir pour me cacher, ne voulant pas vraiment accepter ma vraie nature et aujourd’hui, c’est complètement différent, j’accepte ce que je suis réellement. Je n’hésiterai pas à me battre si cela s’avère nécessaire, que ce soit avec des humains où même des mutants et après tout, j’ai été formée pour cela même si ce n’est pas ce que je désire.

Me voilà donc de retour dans la ville de New-York, un lieu où il existe énormément de mutants vu que j’en ai croisé plusieurs lors de l’attaque contre le président, je me souviens de tout ce qui s’est passé ce jour-là. Je suis restée à contempler les différents combats sans réagir car après tout, ce n’était pas ma guerre à ce moment là. Maintenant, si cela doit se reproduire, j’ignore ce que je ferai et quel camp je choisirai. Sortant de mes pensées, je continue d’avancer dans les rues de New-York tout en étant toujours capuchonnée ainsi que je porte une cape recouvrant le reste de mon corps. C’est le seul moyen que j’ai trouvé pour me fondre dans la foule car je sais que je peux faire fuir les individus avec un simple regard sur ma personne, je suis différente physiquement, je le sais parfaitement.

M’arrêtant net devant un bâtiment, je porte mon regard sur la pancarte où le mot « Bar » y est inscrit et après quelques secondes de réflexion, je décide de pénétrer à l’intérieur pour prendre une petit rafraîchissement. Je jète un regard furtif sur les personnes présentes avant de me diriger vers le comptoir pour prendre place sur l’un des tabourets. Je sors un billet et je le pose devant moi alors que le Barman se rapproche de moi pour prendre ma commande.

« Un diabolo grenadine s’il vous plait. »

Il ne met pas longtemps à me servir et alors qu’il prend mon billet pour me rendre la monnaie, j’observe à nouveau les présents tout en prenant une gorgée de mon breuvage.

Invité

Il réouvrit les yeux sinon le jeune homme allait s'endormir sur le comptoir. Il est un peu fatigué ces derniers temps, faudrait qu'Éric dorme une nuit complète un de ces quatre, ça lui ferait s'en doute du bien. D'ailleurs, il ne devrait pas tarder à sortir de ce bar, il commence à y avoir du monde, et sa bière est bientôt finie. Deux raisons pour partir.

Le jeune homme but les dernières gorgées de sa boisson, et se leva tranquillement en remettant sa veste en cuire. Il regarda un dernier coup d'œil dans la salle et quelque chose, ou plutôt quelqu'un l'interpella. Une femme assise au comptoir, ayant son visage caché par un capuchon. Étrange... Si elle se cache ainsi c'est qu'elle ne veut pas se montrer, le problème c'est quand étant habillée de cette façon, on s'interroge facilement sur elle. Peut-être est-ce une mutante... Il faut qu'il le sache, ça peut toujours être intéressant. Il ne l'avait regarder que quelques secondes, pour ensuite regarder la sortie et faire comme si de rien n'était. Il faut l'accoster de manière involontaire, c'est généralement plus simple pour débuter une conversation.

Éric s'avança vers la sortie, et profita d'une occasion pour se faire pousser. Dit comme ça, c'est bizarre mais bon, il fallait bien. Il « cogna » comme prévu la jeune femme au capuchon, pas brutalement, juste une pichenette diront-nous.

Fait gaffe quand tu recules mon vieux. Dit-il en s'adressant au type qu'il l'avait poussé.
Excuse mec.. Fit le gars, en partant au fond de la salle.

Le jeune homme remis sa veste tout en se tournant vers l'inconnue.

Pardon de vous avoir poussée. Pas trop de mal j'espère ? Fit Éric un peu gêné.

Il avait une idée derrière la tête en effet, savoir qui elle était, qu'est-ce qu'elle était. Mais même si c'était une mutante ayant un taux de dangerosité plutôt élevé, il n'était pas fou, commencer par un accident, débuter une discussion, tout à fait normal. Ne pas se sentir en danger, ne pas le provoquer. A partir de là tout peut bien se passer.

Les gens sont un peu des brutes par ici. Ajouta le jeune homme avec un petit sourire, en regardant vers le type vite fait.

Continuant de siroter, j’arrêtais d’observer les gens qui étaient tout autour de moi car après tout, leurs regards étaient portés sur ma personne. Il était rare de voir une personne habillée comme je l’étais, débarquer dans un bar pour boire tout en gardant sa capuche sur la tête. Ils savaient que je n’étais pas comme eux, je le sentais d’ailleurs même si ils n’arrêtaient pas de parler entre eux. J’aimerai tellement pouvoir entendre leurs pensées pour savoir ce qu’ils pensent de moi même si d’un côté, je savais que j’étais un monstre pour eux.

Décidant de ne pas rester trop longtemps, j’accélérais mes gorgées de mon verre pour le terminer le plus vite possible et tout à coup, je me faisais bousculer par une personne. Je renversais un peu de mon breuvage sur le comptoir avant de me tourner lentement vers l’individu qui venait de m’interrompre. D’ailleurs cet homme s’adressait à la personne qui venait de la bousculer avant de tomber sur moi même si tomber était un grand mot et là, je comprenais qu’il s’agissait d’un accident, rien de grave donc.

Ma capuche m’empêchait de voir la tête de l’individu qui se trouvait près de moi et lentement, je redressais la tête afin de voir de qui il s’agissait. Bien entendu durant cet instant, l’individu en question était dans la possibilité de voir mon visage et ce dernier en profitait pour s’excuser pour la bousculade.

« Il n’y a pas de mal… cela peut arriver à n’importe qui. » Disais-je d’une voix assez douce avant de lui sourire légèrement.

Je ne savais pas comment il allait réagir en voyant mon visage et j’espérai surtout qu’il n’allait pas faire un scandale où provoquer une émeute parce que j’étais une mutante. D’ailleurs, il reprenait la parole pour me dire que les gens du coin étaient légèrement brutaux et il n’avait pas tort la dessus.

« Je sais… et euh… Désirez-vous boire un verre en ma compagnie ? Je ne mords pas, ne vous en faites pas. »

Que m’avait-il pris de l’inviter à boire un verre avec moi ? Sans doute pour montrer que je n’étais pas une mutante mauvaise où alors c’était son charme qui agissait sur moi. Même si il était mignon et différent de moi, je voulais agir comme si j’étais une humaine normale.

Invité

Une mutante en effet. Vu son physique on pouvait s'en douter, sauf si c'est une jeune femme qui à des goûts particuliers et qui ne les assume pas, à cause de la capuche. Mais, ce n'est pas ça qui dégoutera le jeune homme, il est vacciné de ce côté là. Il se fiche du physique des mutants, il compatit plutôt pour certain, mais ce qui l'intéresse le plus est bien leur état mental, leur façon de penser, si ils sont anti-humains ou neutre. Ce qu'il fait depuis qu'il est à la botte de Stryker en gros.

Éric fit alors celui qui ne voyait pas la différence physique entre la jeune femme et les autres dans la salle. Remarquez, il ne la voyait vraiment pas. La différence physique est une mauvaise raison de se moquer, d'avoir peur, de fuir. La population humaine a des préjugés, le jeune homme n'a pas les même. Peut-être parce qu'il ne lit jamais les journaux et ne regarde jamais les news à la télé. Des sources qui ne servent qu'à bourrer le crâne des lecteurs et téléspectateurs de stupidités politiques. De la propagande comme les USA savent si bien faire.

La mutante demanda à Éric si il voulait prendre un verre en sa compagnie. Tant mieux tiens. Elle rajouta qu'elle ne mordais pas, histoire de rassurer l'humain. Pour le moment, elle n'avait rien l'air de dangereux, la mutante donnait plus l'impression d'une jeune femme voulant s'intégrer. Mais méfions nous, les mutants sont de bons comédiens quand ils veulent. En tout cas, il sourit à sa remarque, Éric voulait installer un climat de confiance entre eux, c'est bien mieux pour connaître quelqu'un.

Bien sûre, et d'ailleurs pour me faire pardonner je vous paye un verre. Dit-il en souriant. Et ne cherchez pas à refuser. Ajouta-t-il rapidement.

Le jeune homme s'installa à côté de la jeune femme, commanda une autre bouteille de bière, et laissa la mutante choisir ce qu'elle veut.

Je m'appelle Éric, enchanté. Se présenta le jeune homme, calmement.

Il sentait bien que tout les regards étaient sur eux. Soit les gens disaient que l'ex-soldat était un mutant, soit qu'il était complètement cinglé. C'est peut-être un peu le cas. Mais bon, il ne s'en préoccupe pas pour le moins du monde, si le faîtes de parler avec une mutante est gênant pour ceux qui sont dans la salle, il n'ont qu'à partir. Il y a assez de bar dans la ville.

Continuant d’observer l’humain, j’attendais une réponse à ma demande. Je venais de lui proposer de boire un verre en ma compagnie et je ne pouvais m’empêcher de croire que sa réponse serait négative mais à ma grande surprise, ce n’était pas le cas. Il acceptait ma proposition et en plus de cela, c’était lui qui payait le verre, histoire de se faire pardonner pour la bousculade sans gravité. Je ne pouvais m’empêcher de sourire suite à cela car il ne semblait pas avoir peur de moi et je trouvais cela très rassurant de rencontrer ce genre d’homme. De plus, je n’avais pas le choix, je ne devais pas refuser sa proposition et tout en hochant la tête, je prenais la parole, gardant toujours un ton doux.

« J’accepte ce verre avec plaisir. » Répondais-je tout en ne le quittant pas des yeux.

Il prenait place à mes côtés et j’en profitais pour me rasseoir convenablement sur le tabouret, gardant toujours le sourire aux lèvres. Je terminais mon premier verre d’une traite avant de le déposer à nouveau sur le comptoir avant d’observer à nouveau cet humain qui avait accepté de boire en ma compagnie. Sur le coup, je ne pouvais pas cacher mon bonheur car ce n’était pas toujours évident pour moi d’être seule, de ne pas avoir de discussion avec qui que ce soit où même créer des relations.

L’humain prenait à nouveau la parole et cette fois, il se présentait à moi. Eric, je trouvais ça plutôt mignon comme nom et je lui adressais un sourire avant de me présenter à mon tour car c’était la moindre des choses après tout.

« Je me nomme Laetitia, ravie de vous connaître Eric. »

C’était vrai, j’étais ravie de faire la connaissance de quelqu’un qui n’avait pas comme première pensée de me fuir et cela me faisait chaud au cœur.

« Je suis ravie que vous avez accepté ma proposition… car comme vous avez pu le voir, je suis légèrement différente de vous et cela m’empêche d’avoir des discussions où même avoir des amis… »

Je me mordais légèrement la lèvre inférieure car je me confiais à un parfait inconnu et je me tournais vers le barman qui attendait que je passe commande.

« Un diabolo grenadine s’il vous plait. »

Invité

Elle accepta le verre. Éric sourit. La mutante avait l'air contente de parler à un humain. Ça ne devait pas lui arriver souvent, le genre de mutant qui ont une particularité physique sont souvent rejeté et leur sociabilité est touché. Certains essaye de s'intégrer d'autres s'enferment et commencent à détester les humains. Si Éric se doutait que la jeune femme eut plaisir de rencontrer un type qui se fiche royalement de la différence, c'est parce que celle-ci avec un regard traitre. Comme tout le monde. Le regard dit tout quand on ne s'en préoccupe pas. Et lorsqu'on a l'habitude de se fier au regard depuis quelques années pour découvrir la vraie nature des interlocuteurs, c'est facile de deviner la personne en question. Même avec les mutants. Ce truc marche avec tout le monde.

La jeune femme se présenta sous le prénom de Laetitia. L'ex-soldat hocha la tête une seconde ou deux. Par la suite, elle confia à l'humain qu'elle était ravie qu'il est accepté de prendre une verre avec elle et ajouta qu'elle était différente et que cela entravait à son intégration. Comme le pensait Éric. La mutant fut gêner après avoir dit cela, du moins c'était une impression.

Éric se tourna vers sa bouteille fraichement servit pour en boire une gorgée. Et ajouta par la suite, toujours en souriant.

Vous n'avez pas à vous cacher, la plus part des humains sont idiots. On y peut rien. Et là vous voyez, je paris que tout les gens dans la salle, même le barman, me prennent pour un dingue parce que je parle avec vous.Il se tourna ensuite vers Laetitia, et continua calmement.Mais vous savez, les fous ici, c'est eux. Dit-il en reprenant une gorgée.

Le pire, c'est ce qu'il pensait. Il n'est pas fier d'être humain à vrai dire, vu comment la majorité des Hommes se comporte. Mais, il est toute de même bien content d'être ce qu'il l'est. Il se dit pas comme les autres, et c'est bien ça qu'il le rassure.

En tout cas, ravie de vous rencontrer. C'est rare de croiser des personnes comme vous et qui accepte de vouloir causer avec un humain sans pour autant lui vouloir sa mort.Un silence.Enfin, j'espère que c'est pas votre cas... Ajouta-t-il perplexe.

Après avoir été servie par le barman, j’adressais un léger hochement de tête pour le remercier avant de saisir le verre à la base pour en boire une gorgée de son contenu et ensuite je le reposais sur le comptoir avant de porter mon regard sur Eric. J’étais vraiment contente de pouvoir discuter calmement avec quelqu’un autour d’un verre et j’évitais tout de même de sauter de joie même si c’était la première fois depuis très longtemps. Il s’adressait de nouveau à moi pour m’expliquer que je n’avais pas besoin de me cacher et que toutes les personnes présentes en ce lieu le prenaient pour un fou. Il n’avait peut-être pas tord vu les regards de certaines personnes et pour lui, les fous étaient toutes ses personnes qui jugeaient à l’apparence car certains mutants n’étaient pas mauvais, bien au contraire.

Il avait raison, je ne devais pas cacher ma nature même si je faisais fuir certaines personnes parce que j’étais différente d’eux. Lentement, je posais mes mains sur ma capuche, hésitante dans mes mouvements et après avoir pris une inspiration, je décidais d’abaisser ma capuche pour me dévoiler à tout le monde. La première chose que je faisais, c’était de porter mon regard autour de nous afin de voir que certaines personnes étaient entrain de se chuchoter entre eux, sans doute les critiques. Je reportais ensuite mon regard sur Eric pour lui adresser un léger sourire avant de m’exprimer toujours sur un ton très doux.

« Me voilà à visage découvert, j’espère que vous n’avez pas envie de vous enfuir en me voyant ? »

Même si je savais qu’il avait aperçu mon visage il y a peu, je n’étais pas sure qu’il l’avait bien vu et je ne pouvais m’empêcher de lui poser cette question. Je prenais une autre gorgée de mon breuvage alors qu’Eric reprenait la parole. Il m’avouait que c’était rare de croiser une personne telle que moi qui acceptait de parler avec un humain sans pour avoir envie de le tuer et il me demandait si ce n’était pas mon cas.

« Pour être honnête avec vous, j’ai été formée pour tuer par des humains… et je n’en pouvais plus d’être exploiter de cette façon. Au moment de la phase finale de mon apprentissage, j’ai décidé de m’enfuir pour ne plus subir aucune influence. Ne vous inquiétez pas, je suis neutre avec les humains et les mutants. Si je dois me battre, c’est juste pour me défendre et rien d’autres. » Lui affirmais-je à voix basse.

Invité

Tout se déroulait comme Éric l'espérait. Il parlait, elle se dévoilait petit à petit. Le jeune homme trouvait tout de même cette mutante intéressante, il n'avait pratiquement jamais l'occasion de parler avec ce genre de personne. Discuter avec un mutant voulant s'intégrer est rare, puisque souvent ils fuient pour se protéger, donc tant mieux, Laetitia elle, reste. Ainsi, le jeune homme pourra plus apprendre sur le comportement tels que celui de la mutante.

A chaque fois qu'elle disait quelque chose, Éric se disait qu'elle n'était pas du tout du type de mutants que lui recherche, ses yeux le disaient, ceux de la jeune femme, mais aussi le ton de sa voix ou tout autre moyens d'analyser l'attitude de quelqu'un. Mais il n'allait pas partir alors que le livre était grand ouvert à côté de lui. Et surprenant soit-il, la jeune femme, après hésitation, enleva sa capuche, son visage était à découvert, la remarque d'Éric à du avoir un certain impact. Il n'a pas eu besoin de se retourner pour comprendre que les vifs regards des personnes dans l'établissement étaient devenus des regards fixes qui se concentraient sur Laetitia. Le barman avait juste regarder un peu plus longtemps que d'habitudes mais Éric lui fit comprendre qu'il fallait qui s'occuper de ses fesses et non du jeune homme et de la mutante. Un simple regard à suffit pour ça. C'est fou comme aucun des humains ici assume ce qu'ils font.

La jeune femme se tourna vers Éric, et demanda si il ne voulait pas partir en courant à cause du physique de la demoiselle. Un sourire en coin de la part de l'ex-soldat.

Je serais parti depuis longtemps si vous me faisiez peur. Je crois même que je me serais même pas excuser de vous avoir bousculer.

Et par la suite, après que le jeune homme est dit que c'était rare de pouvoir discuter avec un mutant, et de laisser le doute sur le faite que Laetitia voulait peut-être tuer les humains, celle-ci avoua un passage de sa vie qu'Éric écouta et enregistra bien au fond de sa mémoire. Elle a été formée pour tuer les humains, elle s'enfuie ne supportant plus d'être une esclave et la mutante affirma qu'elle neutre concernant les humains et les mutants. Tout cela dit calmement. L'ex-soldat repris une gorgée. Former pour tuer. Un point commun avec son passé. Un soldat est fait pour tuer, former pour ça.

Sans indiscrétion.. Qui vous a dirigé ? Des humains, des mutants ? Un peu plus sérieux.

Si c'était des humains..Et bien, le monde est déjà assez pourri par des gens comme eux. Alors un peu plus. Si il s'agissait de mutants, il faudra qu'Éric s'enfonce un peu plus dans le sujet, mais chaque chose en son temps.

Vous êtes courageuse à vrai dire. Fuir d'un milieu aussi dur que celui que vous avez connu, pour tenter de s'intégrer dans un autre ou l'intolérance est Maître... Les mutants devraient prendre exemple sur vous.Dit-il en regardant la jeune femme.

J’écoutais attentivement les paroles d’Eric, il m’avouait que si je lui faisais peur, il serait déjà parti depuis bien longtemps et il n’aurait pas pris la peine de s’excuser. Cela me faisait plaisir de l’entendre dire cela et ses paroles me rassuraient énormément car pour certains, je n’étais pas aussi repoussante à leurs yeux. Cela me prouvait que certains humains n’étaient pas aussi mauvais que les autres mutants prétendaient et d’un côté, il y avait des bons et des mauvais des deux côtés.

« Vous avez le don de me rassurer et je vous en remercie car à la base, je pensais que tous les humains détestaient les mutants mais à ce que je peux voir et surtout entendre, ce n’est pas le cas de tout le monde. »

Je lui adressais un petit sourire suite à mes paroles mais au moment où je lui avais avoué une petite partie de ma vie, je pouvais ressentir comme un petit malaise. C’était comme si nous avions partagé quelques choses en commun et je n’arrivais pas du tout à l’expliquer pour le moment. Eric reprenait la parole pour me demander par qui avais-je été dirigée ? Des mutants où des humains ? Je ne savais pas si j’avais le droit de lui avouer cela et pour réfléchir à ma réponse, je décidais de boire une nouvelle gorgée de mon diabolo grenadine. Je reposais lentement mon verre sur le comptoir avant de reporter mon regard sur l’humain et là, mon petit sourire se dissipait avant que je prenne la parole.

« Pour être honnête avec vous, j’ai été exploitée par des humains… J’étais destinée à devenir une arme qu’il exploiterait pour leur cause. Pour cela, il m’ont fait un tas d’expérience avant de m’initier dans plusieurs domaines. Tout ce qui concerne le piratage d’ordinateurs où comment désactiver un système de sécurité… Ils m’ont également appris à me battre et à mieux maîtriser mon pouvoir de mutante… Je sais qu’ils m’ont effacé la mémoire pour que je ne me souvienne pas de mon passé mais avec le temps, j’ai su que mes parents m’ont traité de monstre lorsqu’ils ont vu ce que j’étais… »

Un nœud se formait dans ma gorge lorsque je parlais de mes parents car je les aimais et ils me manquaient énormément.

« Mais je ne les en veux pas… Je continue à les aimer mais je refuse de les voir car ils n’acceptent pas ce que je suis… Je… »

La tristesse m’envahissait rapidement et je préférai ne pas continuer à parler de cela. J’en profitais pour boire une autre gorgée de ma boisson avant de regarder à nouveau Eric. Il me disait que j’étais courageuse, que les autres mutants devraient prendre exemple sur moi et suite à cela, je ne pouvais m’empêcher de sourire à nouveau.

« Je vous remercie, vos paroles me font un énorme bien. »

Invité

La confiance était mise en place mais à vrai dire, il n'y avait plus vraiment d'intérêt à l'utiliser pour le boulot. Enfin, pas entièrement. Ce fut plus de la curiosité qui envahissait l'esprit d'Éric qu'autre chose.

Il sourit un instant en entendant les propos de Laetitia, tout en buvant sa bouteille. La mutante remercia le jeune homme pour le faite que celui-ci la rassure. Elle ne pensait pas que des humains pouvaient ne pas détester les mutants. C'est rare, mais il a toujours des exceptions. Détester des êtres inconnus, c'est idiot. Mais ce fait naitre ce sentiment au sein des humains est bien la peur. L'Homme se croyait être la chose la plus forte, la plus intelligente sur terre, mais il a peur que les mutants prennent cette place. Tout est une question de peur.

On est naïfs. On croit à tout ce qu'on nous dis surtout quand c'est les médias qui racontent.

On, sont les humains mais aussi les mutants. Les médias sont sources sûres, alors on les croit. Il y a les images, les faits, un bon montage et le tour est joué. Toute la population est manipulée de toutes manières.

Il posa une question un peu délicate. Ne pas avoir de réponses ne serait pas étonnant, mais il en a eu une. Éric venait de toucher un point sensible apparemment. C'était des humains, qui avaient fait le coup. Ils considèrent les mutants comme des machines de guerre, des armes. Plus puissant, ils font le sale boulot à leur place. Enfaite, les mutants sont des animaux pour ce genre de personnes, si on peut appeler ça des personnes. C'est inhumain de réagir de la sorte, après ils vont s'étonner que les mutants veulent un génocide humanitaire. Désolant. En plus de ça pour plus de sécurité, ils ont effacé la mémoire de Laetitia. Oublier son passé, même si il est douloureux, c'est retirer la vie. Du moins pour Éric. Sans mémoire lui, il n'est plus rien. En tous cas, il ne souriait plus depuis bien longtemps, il comprenait à peu près, ce que ressentait la mutante. Surtout quand elle confia que ses parents l'avaient rejeté, sauf que dans le cas d'Éric, c'était plutôt lui qui avait chercher à se faire virer de chez lui. Il ne la coupa dans ses paroles, préférant la laisser finir.

Je vous comprends.. J'ai à peu près vécu la même chose dans un certain sens. Une autre gorgée.

Il ne voulait pas en dire plus, ce n'est pas du genre à se confier. Le passé c'est le passé, le jeune homme vit pour le futur. Ce qui est arrivé est arrivé, des erreurs, des déceptions, des regrets, c'est la vie. Il avait des points communs avec la mutant, exploités pour tuer, une tristesse vers la réaction des parents. Enfin, pour l'humain, il s'agissait plutôt du père. Sa mère n'avait rien demandé. La victime dans son histoire n'était ni lui, ni son père, mais sa mère, qui subissait l'ignorance de son mari vers son fils, et la descente vers l'enfer de celui-ci. Trop tard pour se faire pardonner, il a été mis à la rue, il a vécu avec.

Laetitia le remercia, une nouvelle fois. Ce que disait Éric lui faisait du bien. Elle ne devait pas entendre tout les jours un humain lui dire que c'était un modèle pour les autres mutants, et surtout ne pas la rejeter. Il sourit de nouveau.

Ne me remercier pas, c'est juste de l'honnêteté.Dit-il en regardant la jeune femme.Et avec ce que vous me raconter, je ne peux que continuer d'affirmer ce que je pense depuis que je connais l'existence des mutants, qui n'est pas comme tout le reste des humains. Mais ça je pense que vous l'aviez compris.Rajouta-t-il, sourire en coin.

Il fait la différence, et il en est plutôt fier de ce côté là. Il considère sa façon de pensée comme une qualité, sans vraiment s'en vanter.

Et je suis content que vous ne pensiez plus que l'humanité ne possèdent que des types voulant l'extermination des mutants.

Ecoutant à nouveau les paroles d’Eric, je ne pouvais que confirmer ce qu’il disait à propos des médias. Ses personnes qui donnaient les informations quotidiennement aux téléspectateurs pouvaient raconter ce qu’ils veulent concernant les mutants, nous pointant du doigt comme si nous étions des monstres assoiffés de sang et rien que d’y penser, je pouvais sentir la colère en moi. Nous n’étions pas tous ce genre de mutants, certains étaient très bons tandis que d’autres très mauvais. Je savais parfaitement que malgré la formation que j’avais eu, je ne fais pas partie des mauvais car je n’aimerai pas de faire du mal à un humain sauf si c’était pour me défendre.

« Je déteste les médias… Ils inventent n’importe quoi pour augmenter leurs côtes et ses gens sont même prêts à vendre leur propre mère pour y arriver. »

Je serrais mes poings très fort avant de me calmer lentement, je ne devais pas laisser certaines pensées obscures me traverser l’esprit car si je réagissais mal, je serai classée dans les mauvais mutants. D’ailleurs, j’attrapais mon verre avec la main droite pour le vider d’une traite avant de le reposer sur le comptoir. Je reportais à nouveau mon regard sur Eric, le jaugeant un moment, avant de chercher à croiser son regard avec le sien. Le jeune homme m’avouait qu’il me comprenait et visiblement d’après ses paroles, il avait vécu quelque chose de similaire à mon passé, avait-il été entraîné pour tuer ? Peut-être avait-il été formé pour tuer les mutants ? Si c’était le cas, je me doutais que dans un tel endroit, il n’agirait pas car il y a d’autres témoins enfin quoi que, ses humains aimeraient sans doute me voir morte.

« Ravie de voir que je ne suis pas la seule dans ce cas. »

Il m’avouait que ce n’était pas la peine de le remercier vu qu’il était honnête avec moi et d’un côté, cela me rassurait car je n’avais pas envie de me battre contre lui, il semblait si gentil. Il me souriait alors que je le regardais droit dans les yeux et il m’annonçait ensuite qu’il était content que je ne considère pas tous les humains comme des tueurs de mutants.

« J’en ai la preuve avec vous en tout cas. »

Je ne cessais pas de le regarder et sans m’en rendre compte, ma main gauche se posait sur la droite du jeune homme. Remarquant cela après quelques secondes, je la retirais immédiatement, ce qui me mettait immédiatement mal à l’aise et il me fallait une excuse pour me retirer au plus vite.

« Pardonnez-moi un instant, je vais aux toilettes des dames. »

Lui adressant un léger sourire, je quittais mon tabouret pour traverser la salle afin de me rendre dans les toilettes des dames et là deux jeunes femmes qui étaient entrain de se repoudrer le nez, portaient un regard sur moi avant de sortir immédiatement. Je me doutais parfaitement de ce qu’elles pensaient mais je m’en moquais car je savais que certains humains pensaient du bien des mutants.

« Qu’est-ce qui me prend ? » Disais-je tout en me regardant dans le miroir.

Je faisais couler un peu d’eau avant d’en passer sur mon visage pour me rafraîchir un peu et après avoir les idées plus ou moins claires, je décidais de sortir des toilettes pour retourner auprès d’Eric.

« Désolée pour l’attente. » lui disais-je tout en reprenant place sur le tabouret avant de lui adresser un léger sourire.

Invité

Au moins, il n’était pas seul à penser que les médias étaient des manipulateurs de premières. On va dire qu’ils ont tout les moyens entre leur mains pour faire ce qu’ils veulent. Et le gouvernement est le premier supporter des journalistes. Sauf évidemment, quand ce sont eux qui se font attaquer. Enfin, le monde ne changera pas aujourd’hui. Laetitia serra ses poings après sa remarque sur les médias et but cul sec son verre. Elle n’aimait pas les médias, c’était sûre. Chacun réagit à a sa manière face à ce genre d’idioties humaines. Éric lui s’en fichait royalement, il préférait tout garder pour lui, enfin, garder les réactions. Il dit, mais reste d’un calme olympien.

Elle était ravie de ne pas être la seule. Elle ne s’imagine pas que toute l’armée Américaine, l’US Army et même les Marines, sont formés pour tuer. Des jeunes de dix-huit ans ont déjà des armes à la main pour aller tuer le villageois d’un pays en guerre. Des gamins avec des armes il y en a partout dans le monde, mais ce qui est pire aux États-Unis, c’est que s’en ai devenu une fierté. L’armée est une fierté, avoir des mutants comme armes en est une aussi.

Vous n’êtes pas seule ça c’est certain.

Il pouvait peut-être parler plus de son passé, rendre la pareil à Laetitia qui s’était largement bien confier. Mais, se dévoiler est mauvais pour lui. Se faire oublier après une rencontre est un bon moyen pour lui d’être rassurer pour son boulot. Même si maintenant, Laetitia se souviendra sûrement du jeune homme puisque c’est bien le premier humain qui accepte de parler avec elle alors qu’elle est une mutante. En tous cas ce n’est pas ça qui va le faire parler de son passé. Éric a déjà suffisant dit ce qu’il pensait des humains, des mutants, les choses habituelles qui composent le monde aujourd’hui. Du moins pour lui, c’était suffisant pour alimenter la conversation.

Il sourit de nouveau au propos de la jeune femme mais ne rajouta rien, reposant son regard dans le vide et en buvant une nouvelle gorgée. La bouteille était bientôt, peut-être signe qu’il avait assez discuter, ou pas. Le jeune homme, ou plutôt la raison d’Éric voudrait bien que celui-ci finisse la discussion et qu’il parte, le problème c’est que les confidences de Laetitia commençait à l’intriguer énormément. Des humains qui exploitent des mutants, pour tuer des humains. Rien de plus étrange, mais trouver ce groupe afin de dénicher les mutants pourraient bien avancer l’humain. A réfléchir, à méditer en quelques minutes. C’est alors qu’il sentit quelque chose se poser sur sa main, un coup d’œil vite fait, c’était celle de Laetitia. Malgré ça il resta de marbre, en se disant qu’il avait fait peut-être une erreur. Elle ne la laissa que quelques secondes, et partis immédiatement aux toilettes tout en s’excusant. Fuite, elle était gêné. Éric pouvait l’être, mais non. Gêné pour Laetitia, mais pas pour lui. Il avait peut-être été trop gentil envers elle, trop sympathique, en tous cas, il y avait un excès quelques parts, et fallait rectifier ça au plus vite. Il pouvait aussi très bien continuer à être ainsi et utiliser cette atout pour avoir plus d’informations sur ce groupe d’humains qui avait formé Laetitia, mais, déjà que depuis le début il est moitié faux, il ne veut pas enfoncer le clou. Même si des fois, il le fait, mais éviter de le faire est favorable. Pour une fois qu’il a réussit à faire comprendre à un mutant que les humains ne sont pas que des êtres détestant leur race. Éric avait fait fort sur ce coup là et pourtant, il était satisfait du tournant des choses depuis le début mais là, non.

Il regarda sa bouteille plus rien dedans. En reprendre une autre ? Il en avait déjà deux dans le sang, et une troisième est inutile. La mutante revint, et se rassit à sa place. Faire l’ignorant, être plus retissant.

Ce n’est rien. Calmement. Hm… Au faites, vous avez dit que vous vous étiez enfuit, mais vous n’avez pas peur que vos anciens « patrons », vous recherche ? Enfin, vous êtes comme même une mutante et si j'était ce type de gars je ne pense pas que je vous laisserai vous ballader dans la ville comme si de rien n'était. Du moins, je suppose qu'ils fonctionnent comme ça ces types. Autant changer de sujet.

Il n’avait eu aucune réaction lorsque j’avais posé ma main sur la sienne, j’avais donc bien fait de m’éloigner durant un court instant pour me ressaisir légèrement. Je m’excusais à son retour, je ne savais pas quoi dire d’autres car je restais tout de même honteuse d’avoir fait une telle chose et Eric préféra ne rien dire à ce sujet. Après tout, je ne le connais pas vraiment et il n’avait pas osé se confier à moi alors que je l’avais fait. Sans doute que j’en avais besoin et qu’intérieurement, cela m’avait fait un grand bien. Oui, c’était cela, je me sentais beaucoup plus légère après avoir parlé de moi et même si le jeune humain n’avait pas fait la même chose, cela ne faisait rien, il m’avait écouté jusqu’au bout.

Mon regard se posait sur mon verre vide avant de le porter sur la bouteille de l’humain qui était vide également, était-ce le moment des séparations ? C’était possible et si c’était le cas, je n’oublierai jamais ce moment agréable que je venais de passer en sa compagnie. Etant sur le point de le quitter en le saluant, il me devançait en me demandant si mes patrons me recherchaient vu que je m’étais enfuie du centre et tout en portant mon regard sur lui, je décidais de lui expliquer un peu.

« Mon évasion ne date pas de maintenant… J’ai voyagé de ville en ville et de pays en pays pour me faire oublier. Aujourd’hui, cela semble le cas… ils ne me poursuivent plus et je suis enfin libre même si je n’ai pas vraiment de but dans la vie. »

A présent, il était temps de nous séparer même si j’en avais guère l’envie car après tout, j’étais seule et je n’avais nul part où aller. Je me voyais mal de lui demander si il pouvait m’héberger chez lui, ce ne se faisait pas même si j’en avais énormément envie.

« Bon et bien, je crois que je vais y aller avant que je dise d’autres bêtises… Je tiens à vous remercier pour ce verre et ainsi que votre compagnie qui m’a été très agréable… J’espère que nous aurons l’occasion de nous revoir, Eric. »

Sans lui demander, je me penchais vers lui pour lui déposer un léger baiser sur la joue avant de me lever de mon siège pour me diriger vers la sortie et sur le coup, je n’avais pas honte du tout. Je pensais qu’après tout, j’aurai pu lui demander si il avait besoin de moi et une fois devant la porte, je me retournais dans sa direction, hésitante à lui faire ma proposition.

Invité

Non, elle n'en sera pas plus à son sujet. Même si elle demande, Éric trouvera une façon de ne pas répondre ce qu'elle souhaite entendre. Il a s'en doute fait une erreur en jouant le type trop sympathique, le seul moyen que tout s'arrête est de partir. Oui mais le jeune homme avait posé une question à Laetitia, et elle répondu. Cela faisait longtemps qu'elle s'était enfuie, et plus personne la poursuivait. Elle voyageait pour se faire oublier, bonne idée, Éric pourrait se prendre un billet pour les Bahamas et rester pendant trois semaines sous le soleil. Mais avant d'aller prendre des vacances, il fallait qui finisse, ou plutôt continuer le travail qu'il doit fournir auprès de son illuminé de patron.
Il ne dit rien à la réponse de la mutante, il ne voulait plus relancer la discussion.

Elle n'avait pas de but dans la vie, selon ses dires. Si elle en a un, s'intégrer dans la vie quotidienne des humains. Elle ne s'en rend pas compte, mais c'est un but. Laetitia, peu de temps après, décida de partir. Elle remercia une nouvelle fois le jeune homme d'avoir pris un verre avec elle, et ce que Éric redoutait, c'est que la mutante espérait le recroiser. Malheureusement pour la jeune femme, si l'humain devait la recroiser ça serait pour en savoir plus sur ce groupe dont Laetitia parlait tout à l'heure. A vrai dire, Éric c'est peut-être montrer trop curieux cette fois-ci. Avant de se lever, elle embrassa sur la joue jeune homme, qui ne changea pas de comportement. Il n'arrêtait pas de se dire qu'il avait fait une erreur qui aura du mal à être rectifier, surtout que depuis cinq minutes sa bonne conscience n'arrêtait pas de l'interpeler.
Il avait analyser la mutante, il s'en était fait une idée. Elle était seule, pour elle, aucun but. Pacifiste envers les humains, ce n'était pas un danger pour Éric. Et dans son regard, on voyait bien qu'elle avait besoin de peut-être un peu d'aide. Elle était devant la porte, et le jeune homme ne savait pas trop quoi faire pour le moment, et puis il se leva, en allant rejoindre Laetitia, tout en sortant son porte feuille.

Attendez...Il sortit quelques billets.Prenez ça, payez vous un hôtel, de nouveaux de vêtements.. Enfin faîtes ce que vous voulez avec cet argent.

Il la regarda droit dans les yeux, un instant, rangeant dans sa poche interne de sa veste le porte feuille. Trois cent dollars, une belle somme, mais c'est rien vu l'argent qu'Éric possède. L'armée et Stryker, rendent les fins de mois plutôt luxueuses.

Sa moto se trouva à côté, il était temps de partir. Il sourit rapidement à la mutante, et se mit face à son véhicule, enleva l'antivol, le rangea sous le siège et pris son casque. Le jeune homme s'installa sur la moto, et avant de mettre son casque et de partir, il se tourna vers la jeune femme, et dit calmement :

Écoutez Laetitia, on ne se reverra pas. Même si vous me voyez à l'autre but d'une rue, n'essayez même pas de venir me voir.Un temps.Ce n'est pas contre vous mais pour votre sécurité, c'est préférable que vous m'oublier. Vous êtes quelqu'un de bien, et je m'en voudrais que cette rencontre tourne mal. Je ne peux pas vous expliquer pourquoi, et ne tentez pas de savoir.

Ceci était dit peut-être d'une façon un peu sec, mais c'était sincère, et les yeux d'Éric le disait. Ce genre de choses, il l'a déjà dit, à plusieurs personnes. Il ne s'attache pas aux autres, hommes, femmes, humain, mutant. Son seul ami est lui-même, et encore parfois il doute de lui. Espérons juste que Laetitia comprenne qu'Eric est un gars à oublier.

Je continuais d’observer le jeune homme en silence alors que ce dernier venait de se lever pour se rapprocher de ma personne et une fois en face de moi, il sortait son porte-feuille pour saisir plusieurs billets. J’haussais légèrement les sourcils quand je voyais que les billets en question m’étaient destinés et je ne comprenais pourquoi il avait décidé de m’aider de cette façon. Je regardais les billets, hésitante à les prendre, il m’annonçait que c’était pour me payer une chambre d’hôtel ainsi que des vêtements.

« Je ne sais pas si je dois accepter cet argent… Je… »

Oui, j’étais touchée par son geste et je finissais par prendre l’argent qu’il venait de me proposer.

« Je vous remercie… cela me touche beaucoup. »

Suite à mes paroles, nous sortions du bar et je continuais à l’observer tandis qu’il se dirigeait vers une moto, sans doute son véhicule. Etant sur le point de partir, Eric se tournait dans ma direction pour m’annoncer que je ne le reverrai plus et là, je me sentais mal sur le coup. Avais-je fait quelque chose de mal pour m’annoncer cela ? Il ajoutait que ce n’était pas de ma faute mais pour ma sécurité et je ne comprenais pas vraiment sur le coup pourquoi il m’avouait une telle chose. Si c’était sa volonté, je ne pouvais pas aller contre même si j’avais très envie de le revoir et lorsqu’il venait de terminer ses paroles, j’acquiesçais légèrement.

« Si c’est ce que vous désirez, je ne peux pas aller contre votre volonté… Merci pour ce moment agréable que nous venons de passé, je ne l’oublierai jamais. »

Je levais une main vers l’un des immeubles présents et une toile d’araignée va se loger très haut pour s’accrocher au mur. Je décidais de m’élancer pour disparaître de sa vision tout en me baladant d’immeuble en immeuble.

[Hj: Merci pour le rp, c'était bien sympa ^^]

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