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 Paradisiaque... ou simple illusion ?[PV: Melinda Kuvotchiva]

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Loïc Stanford
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MessageSujet: Paradisiaque... ou simple illusion ?[PV: Melinda Kuvotchiva]   Paradisiaque... ou simple illusion ?[PV: Melinda Kuvotchiva] Icon_minitimeVen 7 Jan 2011 - 18:32

Un paradis, oui un paradis, voilà comment l'on pouvait qualifier cet endroit beaucoup plus appréciable que le reste des nuisances de ce monde; voitures, lumières, constructions... toujours et encore des bruits desquels il était dur de s'isoler. Central Park était bien le seul endroit dans tout New York où cette fameuse musique, digne des concerts de heavy, ne prenait pas toute la place. Non ici, c'était le doux vent des journées d'été, les températures naturelles et climatisées accompagnées du chant magnifique des oiseaux qui s'enfouissait dans les feuilles en tâche à nourir les enfants qu'ils avaient eu, les quelques ruissellements de la rosée matinale qui laissait l'herbe marquée d'une douce palette colorée de vert. Une harmonie presque sans trou quoi, qui n'avait aucune fin. Quelque chose que même les luteurs ne pouvaient troubler avec leurs grands cris de guerre et leurs coups à tout casser. Des bancs en bois aux quelques cent pas pour appaiser nos pauvres jambes qui n'en pouvaient plus de marcher, même si ces fameuses brindilles pouvaient endurer bien des distances. Quelques lampadaires pour éclairer des nuits qui devraient être étoilées, comme celle-là d'ailleurs...

Bien que l'entrée dans ce fameux parc n'était pas très conseillée la nuit, certains désobéissaient à cette règle qui n'avait aucune signification stricte en particulier pour les jeunes braves qui se fichaient bien d'être en compagnie des robineux comme les appelait la population "snob". Si tous respectaient ce conseil, supposément, judicieux, comment survivrait ces fameux gens démunis de tous biens sauf de quelques lambeaux de vêtements sans trop d'importance ? Honnêtement, je ne pouvais laisser faire tout cela. Moi, j'étais quelqu'un de sensé, du moins je crois, ces gens à qui l'on accordait comme foyer les prisons ou le simple ciel était tout sauf bien, c'était ma façon de voir les choses. Je croyais les comprendre pour les pertes avec ce que j'avais vécu, mais eux... C'était bien pire. Visuellement comme psycologiquement, il souffrait. Quand un journal est ta seule couverture, il n'y a plus de choix que de souffrir et de s'appitoyer sur son sort.

Comme chaque soir, je partais mon sac dans le dos, légèrement recourbé par le poids du dit sac, vers ce parc, bravant les pluies et les sons pour m'isoler... Pour m'adosser à un arbre, mon arbre, à l'écorce brune qui criait le confort, qui montrait la chaleur, qui disait tout sauf des mensonges, et m'y assoupir mon sac dans les mains couvertes de mouffles pour ne pas souffrir des vents forts de la nuit. Je me plaisais à regarder les mouvements de cette nature que l'on disait verte, mais qui semblait plutôt se "griser" dans la pollution intense et déséquilibrante de la fameuse ville de New York. Les itinérants s'étaient habitués à me voir, il ne me demandait jamais rien, croyant que j'étais des leurs. Ce qu'ils ignoraient était en fait que j'amenais de la nourriture pour eux, malgré les alarmes qui pouvaient péser sur moi, j'en prenais dans le réfectoire de l'institut et personne ne se doutait de rien, fort heureusement. C'était mon secret, le pire, je n'en dirais pas autant, il y avait bien pire que cela dans ma tête, on ne pouvait même pas imaginer.

Quoi qu'il en soit, si ce soir-là avait pu être l'une des banales soirées où je fréquente cet endroit de repos célestial, bien sûr que non. C'était une nuit bien trop noire pour cela, le smog était bas, plus bas que jamais en fait, la pluie dominait les buildings par ses éclairs aussi forts soient-ils. Malgré cela, je n'avais pas peur, je quittais le confort de mon lit, comme à mon habitude qu'on pouvait croire mauvaise, en camisole et en un léger pantalon je pris mon parapluie et mis des jus et des biscottes dans mon sac. J'affronta les mécontentements de Dame Nature pour finalement me rendre après un bon temps de marche sur les lieux de Central Park. Ses habitants nocturnes s'étaient réfugier sous les bancs et sous les arbres, tous appeurés que la foudre puis les atteindre. Lorsque j'arrivai à cet arbre que j'appréhendais tant, une jeune femme y était adossée, tremblotante de froid, blôtie contre elle-même. Je retirai mon manteau de cuir, celui qui m'était si précieux et qui m'avait tenu au chaud tout au long de ce court voyage et en m'approchant, je le lui montris en le lui donnant.


- Vous en aurez bien plus besoin que moi mademoiselle. Néanmoins... Euh...

Je ne finis pas ma phrase, trop mal à l'aise pour la finaliser. Je pris mon sac d'une main, tenant toujours mon parapluie aux couleurs du crépuscule de l'autre, et le déposis à mes pieds sur la tourbe mouillée qui échappa un petit cri de douleur face au poids excercé, un très retentissant"squik" en fait. Je ne l'ouvris toutefois pas, trop gêné pour faire quoi que ce soit, en fait, je crois que j'attendais une invitation ou tout simplement un signe que je pouvais partir. Mais il était certain que je voulais passé la nuit là, reprendre mon manteau à la fin et lui céder plutôt ce fameux parapluie qui saurait résister encore bien des orages, violents ou pas. Ainsi, je restai figé, tremblant légèrement de ma peur des gens que je ne connaissais pas. J'espérais que cette femme aussi muette soit-elle puisse répondre, créer une conversation et la tenir. Car en fait, moi je ne m'en sentais pas la force, non pas la moindre, beaucoup trop timide et surtout intimidé face aux adultes. Mais j'osa espérer qu'elle me demande ce que j'avais dans ce truc que je transportais et que j'avais déposé.
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MessageSujet: Re: Paradisiaque... ou simple illusion ?[PV: Melinda Kuvotchiva]   Paradisiaque... ou simple illusion ?[PV: Melinda Kuvotchiva] Icon_minitimeSam 8 Jan 2011 - 5:06

Dans la religion chrétienne, le paradis est un lieu où les âmes des morts résident. Ce lieu, dans la genèse, est un lieu où aurait habité Adam et Ève. Adam et Ève seraient les parents de l'humanité. Si on en suit la logique de la bible, nous serions tous frères et soeurs et donc, nous serions presque tous accusés d'inceste. Le presque est ceux qui font exception à cette dite norme. Ceux-ci contiendraient tous ceux qui n'ont eu aucun acte sexuel avec un quelconque individu. Bien entendu, les animaux ne comptent pas comme des individus, alors les zoophiles font aussi partie de ce groupe. Pour en revenir à cela, je m'interroge encore une fois sur le message du Livre Sacré. Je suis certaine qu'ils ne veulent pas que nous comprenions la Bible comme elle est écrite. Nous devons l'interpréter d'une manière pour nous rendre à l'évidence de certaines choses de la vie. Prenons par exemple Adam et Ève. Ils sont considérés comme étant les parents de l'humanité. Mais cela n'est qu'une métaphore pour nous montrer que seul un homme et une femme peuvent procréer ensemble. Ainsi, leur procréation donnera le souffle de vie à un autre individu qui naîtra neuf mois plus tard. J'avoue que sur le point de devoir interpréter à notre façon nous oblige à ne pas suivre une seule et unique vision des choses de ce monde. Si nous serions tous là à penser la même chose, à répéter les mêmes mouvements, nous ne serions plus des humains, mais des robots avec des organes. Si nous avions été ainsi depuis le début des temps, jamais nous aurions évolué, jamais nous nous serions rendus où nous en sommes présentement. Personnellement, j'aurais préféré que nous soyons des robots, cela m'aurait évitée toute une transformation qui m'ait faite quitter ma demeure.

Pour en revenir au paradis, je dirais que mon paradis à moi serait que nous serions tous identiques, sans aucune différence marquante les uns des autres. Pourquoi être pareil à un autre? Pourquoi en être différent, alors? Tant qu'à toujours vouloir se fier à un modèle dans un magasine ou dans un film, nous serions déjà tous ce modèle et personne ne nous casserait les oreilles avec ces fantasmes complètement bidons. Déjà, cela règlerait le problème de la jalousie qui traverse nos âmes à chaque instant. Cette jalousie cause en nous une faible estime de soi qui nous empêche d'avancer, de voir plus profondément en nous. En étant tous identiques à l'extérieur, ce serait l'intérieur qui ressortirait le plus et ce serait en se démarquant avec notre personnalité différente des autres que l'on réussirait. Les préjugés n'auront plus lieu d'être, nous devrions maintenant se fier sur ce qu'est la personne réellement. Mais bien évidemment, cela ne reste que mon paradis, mon monde idéal. Cela restera entre nous et personne d'autre. Nous vivons dans un monde hanté par des mutants qui courent, qui cherchent une place, qui ont déjà une place et qui essaient de la garder. Je sais que nous ne sommes pas seuls, mais reste que chacun de nous est différent et c'est cette différence qui me fait croire que je suis seule dans mon monde.

Dans mon monde où il est inutile de croire au paradis, je passais mon temps dans la solitude. Une solitude que je dirais plutôt morbide par moments. En regardant mon reflet dans une glace ou sur l'eau, je n'ai pas l'impression de me reconnaître. J'ai l'impression que c'est quelqu'un d'autre qui contrôle mon corps. Je sais que je suis un animal, mais au point de ne plus me reconnaître comme étant humaine me fait peur. J'ai toujours l'impression d'être suivie, d'être entendue. On dirait qu'il y a toujours une présence à mes côtés. Par contre, je n'arrive pas à trouver l'intrus. En me fiant à mon interprétation de la bible, j'ai su qu'il y avait une autre chose dans ma tête, mais elle restait muette. Schizophrène? Peut-être pas. Je dirais plutôt humaine avec une conscience animale. Il faut dire que les animaux se fient à leur instinct pour survivre. Était-ce ce mode de survie constant qui m'a poussé à être ainsi? L'animal voulait toujours sortir, bondir sur tout le monde, se nourrir d'âmes humaines sans raison.

C'était donc en était adossée à un arbre du paradis de New York que je tremblais des larmes du ciel. Elles m'avaient bien eue par surprise cette fois! J'étais en train de fouiller derrière un restaurant chinois pour manger les restes généreux des clients quand le ciel s'est abattu sur ma tête. Il faisait bien noir, j'appercevais à peine les lampadaires qui éclairaient d'une lumière orangée les ruelles que j'empruntais. Le brouillard n'aidait pas non plus. Je courais sans savoir réellement quelle direction prendre parce que de toute façon, je n'avais nulle part où aller. Mes pieds fauchaient le trottoir, puis la rue, puis de nouveau le trottoir pour continuer sur une pelouse bien mouillée. Ces nombreux brins d'herbe ont failli me faire trébucher à plusieurs reprises durant mon dépêchement. Par chance, je me suis rendue sous un arbre feuillu saine et sauve. Poussant un soupir qui me prenait tout le reste de mon souffle, j'attendais que la pluie passe son chemin.

Tremblant comme une feuille, je me demandais si mes vêtements allaient rester en place. Recroquevillée contre mon abri partiel, je fermais les yeux en me laissant bercer par le son mélodieux que faisait la pluie. À peine quelques secondes avaient passé que je sursautais en sentant une présence sortir de ces ténèbres. Il m'avait apperçue de je-ne-sais-où. Je ne savais pas non plus qui il était. Il retira son manteau et me le tendit timidement. J'esquissais un sourire et le prit doucement pour le mettre sur mes épaules. Il était encore chaud, c'était agréable. Cela faisait longtemps que je n'avais pas eu cette sensation: celle où quelqu'un vous prend dans ses bras. De lèvres encore bleues, je lui soufflai:


Merci...

Mes yeux le fixèrent un instant. Il m'évitait du regard, peut-être trop gêné. Mais qu'est-ce qui l'avait donc poussé à me prêter un de ses morceaux de vêtement? Je remarquai alors qu'il était plutôt jeune, probablement un adolescent qui va encore à l'école secondaire. Je n'étais pas pour lui dire de retourner chez lui ni où était sa mère... Comment briser cette glace? Comment traverser cette timidité qui l'encombre? Je pensais rapidement à quelque chose qui pourrait être utile...

Comment t'appelles-tu? Je me nomme Melinda.

J'esquissais un sourire radieux. Je ne voulais pas effrayer le petit. Enfin, déjà qu'en forme humaine, si j'étais pour l'effrayer, qu'en serait-il si j'étais sous forme de lézard? Il en mourrait sûrement d'une crise cardiaque, non? Mon sourire faisait un énorme contraste avec l'ambiance qu'il y avait tout autour. Ça pouvait paraître bizarre ou simplement rassurer une personne qui voit toujours tout en noir.

Que fais-tu ici à te promener à une heure si tardive, dis-moi? Il y a toutes sortes de malades qui se promènent, ça pourrait être dangereuxm tu sais?

Ce fut après que je me rendis compte que le jeune n'avait pas cinq ans... Je le traitais ainsi sans m'en rendre compte. Rah là là!
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Loïc Stanford
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MessageSujet: Re: Paradisiaque... ou simple illusion ?[PV: Melinda Kuvotchiva]   Paradisiaque... ou simple illusion ?[PV: Melinda Kuvotchiva] Icon_minitimeSam 8 Jan 2011 - 20:26

J'étais, une fois de plus, refermé sur moi-même, mon bras droit, celui qui ne tenait rien avait été posé sa main froide et toute blême sur mon bras gauche, celui qui tenait ce qui m'abritait de cette sordide pluie dont je n'aimais trop savoir l'utilité. Si on disait qu'en dormant nous étions au paradis alors aujourd'hui ce n'était pas le cas et ça j'en étais convaincu. Avec l'atmosphère qui régnait. Je supportais légèrement dans cette obscurité profonde les yeux de cette femme. Je la regardais avec une légère pitié, mais contrairement aux autres qui vivent dans ce parc, elle semblait propre, bien propre. Nettoyée fraîchement je dirais, mais pas par ces précipitations, non, rien à voir. Je poussai un peu dans la joie lorsqu'elle me remercia. Un frisson avait parcouru mon corps de long en large, me faisant crisper la moindre articulation à son passage. Peut-être me trouverait-elle étrange, mais ce n'était pas comme si son avis changerait quelque chose j'étais habitué après tout. Je libérai un petit souffle frais, après tout nous étions l'hiver, et je m'accroupis légèrement pour être à la hauteur de cette inconnue. Inscouciant de ce qui pouvait m'arriver. Je m'en fichais royalement à vrai dire. Tant que je puisse donner un peu de joie à d'autres. D'autres moi, ceux qui en avaient réellement besoin. J'avais l'une de ces chances moi, d'avoir été placé après la mort de mes parents. Mais semble-t-il que ce n'était pas donné à tous. Certain n'était pas apte à avoir cette chance ou simplement ils étaient dupes à se faire aider. Trop bernés pour avouer avoir besoin d'aide.

Enfin, bref, ce soir, je me devais d'être une bonne compagnie pour cette dame. Peut-être qu'après je ne reviendrais pas constamment ici pour aider, seulement de temps à autre. Tout juste à son hauteur, je me mis à l'évaluer, comme si je voulais jeter un préjugé, ce n'était pourtant pas dans mes idées. Je voulais simplement tenté de voir des marques de son passé n'importe où sur son corps. Je ne voyais rien. La noirceur ne devait pas aider, mais sa peau était indemme. Aucune égratignure, aucune cicatrice, aucune marque pouvant rappeler son passé. Non rien du tout. Seulement une peau lisse et blanche, sans trop d'imprefections. Je souris légèrement à cette pensée pour moi-même. Au moins elle ne semblait pas avoir été malmenée. Avec mes observations, ma gêne semblait s'envoler légèrement, peut-être serait-il plus facile que je le croyais de m'en faire une amie et de l'aider ne serait-ce que minimement. Mais tout d'un coup, un bruit vint mettre terme à mes réflexions. Elle ma parlait. Son petit merci frileux était passé en une question habituelle, chaleureuse et plus certaine. Au moins avait-elle trouvé une bonne question.


- Moi ?

Comme un idiot, je regardai de chaque côté de moi, un réflexe que j'avais pris quand les gens me parlaient au pensionat. Il était tellement rare que l'on m'addresse la parole que je m'étais fait à l'idée que quand on me parlait c'était pour me poser une question face aux études ou alors, planté dans ma solitude, j'avais illusion qu'on me parlait alors qu'en fait c'était à l'autre à côté que les gens parlaient. Lorsque je fus certain qu'il n'y avait personne autour de moi, je réorientai ma tête vers elle et je pris un petit air mal à l'aise face à ma réaction pour finalement répondre:

- Ah, bah oui... C'est évident... J'm'appelle Loïc...

Je trouvais cette phrase redondante et sans trop de force, surtout avec le geste qui l'avait accompagné. J'avais finalement lâché mon bras gauche pour me gratter l'arrière de la tête, situation courante lorsque l'on trouve nos gestes ridicules, puis je l'avais posé dans la pelouse froide et humide qui manqua de peu de m'arracher un frisson caractéristique à une certaine joie. Un "brrr" sonore ainsi qu'un léger claquement de dents accompagnèrent ce mouvement qui me mettait en équilibre. Mes lèvres se tintèrent d'un léger bleu, mais je ne voulais pas reprendre ma veste, elle avait bien plus froid que moi. Je finirais peut-être dans un concours de "Wet T-shirt", mais je m'en foutais. J'espérais seulement qu'elle ne remarque pas ces tics et qu'elle passe outre si elle les avait bel et bien vu. Je n'eus pas le temps cette fois de me replonger dans mes songes, non, la voix interrogatrice de la jeune femme repris le dessus plutôt rapidement sur le silence. Ces questions me surprirent. Jamais elle ne m'avait été posées, la plupart des gens de London sachant que j'étais un orphelin qui ne souhaitait pas être adopté. Ainsi, ils se souciaient peu de ma sécurité, même qu'il s'en foutait carrément, si je mourrais percuté par une voiture, personne n'aurait été sur ma tombe pour pleurer ma mort. Non, personne. Sans vouloir brusqué les choses, je pris le temps de péser mes mots et je m'imissai correctement en moi-même pour finalement laisser sortir un nouveau souffle glacial et une réponse qui formulait une certaine culpabilité et une façon brusque de la dire.

- Je fais ce que je veux. Je me promène toujours ici. Surtout la nuit, c'est là que nous sommes le plus tranquille. Les dangers, j'm'en fiche. Je les fuierai... Comme j'ai si souvent fait.

Mes derniers mots semblaient peser une certaine haine et d'énormes regrets. Ce qui m'avait le plus surpris c'était la facilité avec laquelle j'avais dit cette phrase. Le fait d'avoir des remords facilitait-il ma diction et enlevait-il l'effet de ma gêne ? Peut-être bien. Quoi qu'il en soit, je n'émis pas un bruit en suite. Non j'avais honte d'avoir été ainsi impoli. J'ouvris mon sac pour mettre la main, celle qui me servait d'appui, sur de petits contenants en carton. Je les sortis pour laisser voir l'embalage d'un jus de pêche, dit pur. Je lui en tendis un et je laissai l'autre là, ne pouvant lâcher mon parapluie pour le saisir. Sans doute voulais-je me faire pardonner et lui faire oublier mon ton plus ou moins agréable. Afin d'aider à l'élaboration de ce pardon, je lui dis amicalement, sans prendre compte des larmes qui commençaient à monter dans mes yeux en pensant à ce passé non-laborieux.

- Mais... Vous... Euh... Que faites-vous ici ? Vous semblez si... Euh...

Ma voix c'était tue, j'allais dire "propre et ravissante que vous devez bien avoir un mari", mais si elle était sans-abri, cela ne ferait que créait un mur de feu entre nous et je ne souhaitais pas me fâcher. Je ne voulais pas que mon pouvoir se manifeste là. J'avais donc repris cette gêne initiale. Sans prendre conscience de l'humidité de l'herbe je me laissai tomber au sol, assis, mon parapluie toujours brandit vers le ciel qui continuait de pleurer cette journée funeste ou pas, je l'ignorais, je n'étais pas le genre à lire les journaux et encore moins écouter les infos. Je me souciais plus ou moins du monde entier, ce qui m'intéressait c'était la parcelle de terre où je vivais, New York. Bien que les journaux puissent me donner l'information que je désirais, je préférais mes yeux pour voir l'actualité. Je continuai de regardai la jeune femme qui semblait de mieux en mieux avec mon fameux manteau sur le dos. J'étais sastifait de cet acte, mais pas de mes paroles, surtout que je me coupais à tout bout de champ sous peur de faire mauvaise impression, d'être indiscret ou de provoquer une quelconque réaction chez Melinda, prénom que je trouvais ravissant soit dit en passant.
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MessageSujet: Re: Paradisiaque... ou simple illusion ?[PV: Melinda Kuvotchiva]   Paradisiaque... ou simple illusion ?[PV: Melinda Kuvotchiva] Icon_minitimeLun 17 Jan 2011 - 6:07

La gêne, ce sentiment qui peut nous rendre mal à l'aise ou simplement nous faire perdre connaissance quand il est trop fort. Cette sensation de contrainte nous empêche souvent de traverser les limites qui sont imposées par nous-même. Ces fameuses émotions qui nous empêchent d'aller plus loin, d'être plus téméraires ou de traverser des moments dans notre vie qui nous bloquent. Pourquoi penser à prendre du recul plutôt que d'aller de l'avant? Certainement, on peut prendre un peu de recul pour mieux avancer. Ce recul doit être pris avec précaution seulement, comme élément qui nous sortira les pieds de la boue si notre aventure va trop loin trôp rapidement. La vie ne peut pas être toujours facile non plus, il faut être capable de surmonter les obstacles pour en affronter d'autres, pour évoluer en étant persévérant, pour grandir en ayant un coeur vaillant. Si l'on se dit que la vie sera facile à traverser en profitant de chaque jour pour faire la fête, alors on manquera à notre culture, on aura passé à côté de quelque chose d'important qui serait la source importante de nos revenus. Autrement, si l'on se concentre seulement sur le travail, on aura certainement aussi passé à côté de diverses activités qui nous aurait permi de socialiser et de nous sentir mieux en communauté.

Évidemment, certaines personnes sont nées pour être enfermées toute leur vie. Ils agissent tel un hermite qui cherche à être seul dans une cabane en plein centre d'une forêt. Fuyant la réalité qui les entoure, ils préfèrent régler leurs problèmes seuls, s'éloignant de ceux des autres. Déjà que pour eux, une personne constitue un paquet de problèmes à elle seule. D'autres personnes, qui sont elles aussi enfermées entre quatre murs, cherchent tout le contraire de ces solitaires vagabonds. C'est dans leur petite pièce qu'ils espèrent qu'un jour, une personne au coeur d'or vienne les sortir de-là pour leur montrer la belle vie à l'extérieur. Ils n'ont pas d'amis ou presque, ils cherchent à s'intégrer, ils veulent partir pour tout recommencer parce que leur vie ne fait pas leur affaire. Ces gens-là ont besoin d'aide parce qu'ils pourraient mourrir de leur solitude, mourrir de leur chagrin et de ce besoin qui les ronge jusqu'aux os. Parfois ils se suicident, parfois ils consultent, ils ont besoin de l'aide extérieur. Ils appellent à l'aide indirectement espérant que quelqu'un saisisse le message.

Pour ma part, je reste à faire mes petites choses ici-et-là en m'informant sur ce qui se passe un peu partout. Je recherche un endroit où j'aurai un fort sentiment d'appartenance. Je veux d'un endroit rempli de mutants. Les humains ont peur de nous, ils nous chassent, ils nous tuent, nous devons riposter. Cela ne devrait pas causer de dégâts puisque nous sommes dans une sorte de guerre depuis des années. Cette guerre a assez duré: je me dois de trouver un groupe. Ma solitude me tue à petits feux. Les gens que je rencontre ne me suffisent plus. Les voir une seule fois et avec scepticisme me rend folle. J'ai besoin de collègues, de gens que je côtoie à tous les jours qui m'acceptent comme je suis. Un jour, ce pouvoir ne fera plus partie de moi. Je ne sais pas comment cela se produira, mais quelqu'un trouvera un moyen de me libérer...

Je lui avais demandé son nom. C'était probablement une des meilleures façons pour commencer une conversation. Cette pluie ne semblait jamais vouloir s'arrêter alors nous seront coincés sous cet arbre encore un petit moment. Mon interrogation posée, il se demandait si c'était à lui que je parlais. Il regardait autour de lui pour constater que c'était le cas. Pauvre de lui, il ne devait pas se faire adresser la parole bien souvent. Contrairement à lui, j'étais plutôt du genre à toujours me retourner pour constater que je n'étais pas visée. Lorsque je m'apprêtais à voler, j'étais toujours sur mes gardes, alors faire autrement quand j'avais l'intention de le faire, ce n'était pas une chose facile. Il se présentait comme étant Loïc. Je le sentais nerveux, ou bien comme s'il ne se sentait pas à sa place. Son regard toujours en train de m'éviter et ces grattages de bras étaient des signes. Qu'avais-je de si intimident, dites-moi? Je ne suis pas transformée et pourtant, je fais déjà peur.

Le jeune Loïc me répondit ensuite comme s'il avait toujours été un rebelle en fuite. J'étais en train de me dire que nous nous ressemblions sur ce point. Je suis toujours en train de fuire les flics, les gérants de commerce, mon passé et mon pouvoir de mutant. Comment s'éloigner suffisament de ces derniers pour les oublier complètement? Est-ce possible de les oublier? Même si je suis passée par-dessus tout ça, ils restent encrés dans ma mémoire sans jamais partir. J'approuvais que la nuit était le moment de la journée où la ville est la plus calme et beaucoup plus paisible. Il n'y a pas de klaxon de voitures à répétition à cause du trafic, il n'y a pas non plus les vapeurs de pollution qui émanent des véhicules. Il y a beaucoup moins de gens, donc beaucoup moins de possibilité de faire une pause sociale; sauf pour cette nuit-là. J'avais remarqué que le jeune homme commençait à lui-même avoir froid. Que devais-je faire?


Tu veux ravoir ton manteau? ... Et pour les dangers, il ne faut pas toujours les fuire, il faut les régler. Si tu as des quelconques problèmes avec des individus, il suffirait de régler tout ça sinon, ça perdure...

Il fouilla dans son sac d'école. Je ne pouvais m'empêcher de regarder ce qu'il faisait. Curieuse de nature, il était évident que je me devais de savoir ce qu'il en sortirait. Il sortit donc deux boîtes de jus de pêche. Il m'en tendit un sans dire quoi que ce soit de plus. Il en sortit un second qu'il tenait toujours. Je continuais de sourire, planta la paille dans celui qu'il m'avait donné et lui tendis pour faire un échange. Son autre main semblait occupée à tenir son parapluie. Puis, Loïc me posa une question qu'il ne semblait pas terminer. Était-ce sa gêne qui le bloquait autant? J'aurais aimé connaître ce jeune garçon un peu plus, comme cela, je pourrais peut-être l'aider avec ses problèmes, le sortir de ce trou béant dans lequel il se trouverait. Beaucoup de jeunes sont en difficulté par le comportant insolant des autres. Ils ont beaucoup plus besoin d'aide que moi, pauvre sans-abri qui n'a de problèmes qu'avec elle-même.

Si quoi? Ne soit pas gêné et dis le fond de ta pensée... Pour te répondre, je suis ici parce que je n'ai nul autre endroit où aller. Je n'ai pas de pièces d'identité, pas de maison, il m'est impossible de travailler. Je le voudrais bien, mais sans preuves, dans ce pays, je ne peux pas aller bien loin...

Je poussais un soupire, mais gardais toujours un joli sourire qui devait à peine paraître dans cette noirceur éclairée de quelques lampadaires. Mes yeux retombèrent sur le sac du jeune homme. J'étais en train de me demander si je devais lui poser des questions sur le contenu de son sac. Cela changerait quoi que je le demande ou non? Je n'attaquerai pas ce jeune homme, je suis là que pour socialiser et lui aussi sûrement... Après tout, c'est lui qui est venu vers moi et pas le contraire! J'aimais bien sa présence. Je sentais que j'avais quelque chose à accomplir ici. Enfin bon, nous verrons ce qui en suivra...

Dis-moi, que contient ton sac?
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