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| A l'Ombre de la Folie [Deux gogols : GCB&PCB] [terminé] | |
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James Tucker Agent du B.A.M. Alpha
Nombre de messages : 804 Age : 34 Autre(s) identité(s) : Lémure - L'Obscur - le Sans Visage - Lyle T. Anderson - El Gringo - Dimitry Lyov
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| Sujet: A l'Ombre de la Folie [Deux gogols : GCB&PCB] [terminé] Sam 30 Jan 2010 - 19:10 | |
| - Spoiler:
New York City ~ Manhattan ~ 00:51 Posée sur la table de nuit, à côté de son lit, la vieille radio noire et grise qu'il se traînait depuis bon nombre d'années maintenant laissait échapper une mélodie pour le moins étrange. Mélange de sons graves et de basse, lourds et puissants, vibrants, mélangés sans vergogne avec des notes éparses de piano, aiguës et légères, le tout donnait un ensemble rythmé, plutôt décalé et inattendu, et c'était justement ce qui en faisait le charme aux oreilles du jeune mutant étendu là, sur le lit de sa chambre, dans le noir presque complet. La respiration profonde et régulière, il paraissait dormir, mais rien de tel en réalité. Il faisait nuit dehors, il était tard. L'ombre frémissante dans le ciel avait déjà drapé la ville de son manteau de ténèbres, et la majorité de ses habitants dormaient paisiblement. A travers la fenêtre ouverte de sa chambre la lumière de la ville entrait dans la pièce, renvoyée par les nuages bas qui flottaient lourdement au dessus de la folie des hommes. De là, on pouvait y voir les hautes tours du centre de Manhattan se dresser derrière un morceaux de Central Park, énormes masses noires constellées de quelques points de lumière, ici et là, signe que quelques personnes travaillaient encore malgré l'heure tardive. La radio crachota un instant, puis se tut, laissant le vide sidéral et froid du silence envahir les lieux et en pénétrer chaque recoin. Une voix féminine remplaça cette absence dérangeante et se mit alors à parler, d'une voix suave et lointaine, en Russe. Dimitri Lyov ouvrit les yeux. D'un bleu clair, ils brillaient dans le noir, alertés. Se redressant sur ses coudes, le jeune homme chercha un instant du regard le bruit étranger qui venait de le tirer de sa concentration. Là, sur le bois d'ébène de son bureau, l'afficheur holographique de la carte donnée par Mr. Milbury venait de se rallumer, sortant de l'état de veille dans lequel il s'était mis et accompagné par une série de bips sonores identiques. Dimitri fronça les sourcils et se releva, sautant sur ses pieds en profitant de l'impulsion des ressorts de son matelas, et attrapa l'objet en question. « Aah, enfin tu te décides à agir ? Il serait temps. » L'ombre de Dimitri vint se placer en face de lui, insolente et provocatrice. Elle allait enfin pouvoir s'amuser. « Il me semble que tu as un certain travail à accomplir pourtant. » « Je me passe de tes commentaires. » Il l'ignora. Elle n'avait pas tout à fait tord, et c'est bien ce qui l'agaçait. La petite plaque de données venait de redéployer une représentation tridimensionnelle d'un des bas quartiers de New York, illuminant son visage d'une faible lueur blanche, à plusieurs stations de métro de chez lui. Un petit point rouge clignotait à intervalles réguliers, indiquant un emplacement précis. Cependant, ce truc était certes une vraie merveille mais il ne savait pas ce que signifiait ce soudain caprice. « Tu ne vois donc pas ? » « Quoi ? dis moi ! » La réponse lui vint presque immédiatement lorsqu'il s'aperçut que le point rouge clignotant venait de sortir de son immeuble, où il était demeuré tout l'après-midi durant. Depuis que Dimitri avait récupéré l'artefact chez Milbury en fait. « On dirait bien qu'ils ne t'ont pas attendu. »Dimitri poussa un juron, bien de chez lui. Il ne s'était pas attendu à ça. A vrai dire, il ne l'avait même pas envisagé, bête comme il était. Il avait été voir son employeur plus tôt dans la journée, en début d'après midi, et avait prévu d'attendre la nuit pour aller faire une première inspection des locaux où l'objet à récupérer était détenu, histoire de voir quelles étaient les forces en présence dans le camp adverse ainsi que le niveau de sécurité. En fin de compte, ils ne l'avaient pas attendu lui comme disait l'autre. Un œil rivé sur le moniteur holographique, le point rouge, qui s'était déplacé à une vitesse moyenne au début, prenait maintenant de la vitesse. Un zoom sur la zone indiquée lui montra clairement que le cube devait être à bord d'un véhicule au vu de son allure. En quatrième vitesse il prit ses affaires, qu'il avait déjà préparé à l'avance, et enfila un blouson de cuir par dessus son débardeur blanc. Ses clefs et son portable en poche, la carte tridimensionnelle à la main et un sac à dos sur l'épaule, il passa son bras dans le casque de moto à la vitre fumée et sortit de chez lui en toute hâte, un œil rivé sur le petit point rouge clignotant. Transaction ? Mesure de sécurité ? Leurre ? Il n'en savait rien. Mais c'était à la fois un inconvénient et un avantage. Car s'ils le prenaient de court, le cube ne serait jamais plus vulnérable que durant un transport. « Cours, petit Dimitri. Cours. »Dans sa tête résonnèrent des éclats de rires amusés et sournois, prétentieux et arrogants. Il était là, lui aussi. Et la chasse était ouverte. ******* Manhattan ~ Quartier de la nuit ~ 01:17 Le moteur de la moto vrombit avec force dans l'air froid de cette nuit d'hiver tandis qu'il ralentissait en arrivant à hauteur d'une rue bondée de monde. Se rangeant sur le côté, mettant un pied à terre en se redressant sur le véhicule, Dimitri observa le point rouge clignotant sur le moniteur holographique qu'il n'avait cessé de surveiller. Il avait poussé à une vitesse non raisonnable les capacités de sa bécane pour ne pas les laisser le distancer et les rattraper. Plusieurs fois il avait dû changer d'itinéraire ou faire demi-tour. Il ne savait pas exactement quelle était leur destination finale et, s'ils avaient prévu de sortir de la ville, sa marge de manœuvre se verrait trop réduite pour une approche discrète. Heureusement, cela ne semblait pas être le cas. Le point rouge clignotant indiquait désormais le pâté de maison en face de lui, et en particulier un des night clubs les plus fréquentés du coin par la jeunesse et autres créatures de la nuit. Retirant son casque, passant une main gantée dans ses cheveux pour les remettre à peu près en place, il observa la rue pleine de monde. New York ne dormait jamais, même en plein cœur de la nuit. Il alla ranger sa moto le long d'un trottoir, dans la rue adjacente, et descendit à terre. Rangeant son casque, jugeant son allure plus que convenable, il mit ses Ray Ban sur le nez pour se mettre dans l'ambiance, écoutant les conseils malavisés d'une double personnalité perverse qui ne faisait pour le moment que lui rendre les choses plus difficiles. Un autre juron assez imagé fit taire ses commentaires intempestifs, pour quelques minutes du moins. Le jeune homme essayait de se concentrer, le G.P.S. fournit par Milbury était en effet très pratique, mais passé un certain rayon d'action minimum, il devenait difficile - si ce n'est impossible - d'avoir une localisation précise, d'autant plus parmi une foule aussi dense que celle qui se pressait aux bars, boîtes et autres tripots de ce genre. Il avait une image de la suspecte, mais de là à pouvoir la retrouver parmi toute la foule, c'était une autre histoire. Se guidant à la fréquence de clignotement du traceur, il se rapprocha de sa cible et ses pas le menèrent jusque devant le Night, un club plutôt réputé. - Spoiler:
The Night
Il y entra rapidement, ôtant ses gants. Il faisait une chaleur étouffante dans ce truc, et il commençait à y avoir vraiment beaucoup de monde à cette heure-ci. Le point rouge clignotait très vite désormais et, sauf pour vérifier si la cible était toujours présente au même endroit que lui, le traceur ne lui servirait plus pour le moment. Il le rangea dans sa poche et scruta la foule en délire. Un son techno puissant sortait des enceintes, de la fumée était envoyée de temps en temps sur les clubbeurs et un arsenal complet de lasers achevait de les rendre dingues, pour accentuer les effets de l'alcool. On ne s'entendait presque même plus penser tellement il y avait de bruit. « Et maintenant petit malin, tu comptes faire quoi alors ? ». Toujours cette même intonation qui résonnait dans son esprit, grincante et dérangeante, avec cet air surnaturel. Si l'Autre avait eu un corps, il aurait ricané à cet instant précis. D'un rire sardonique, avec une petite lueur de malice dérangée dans les yeux. La chasse commençait à devenir plus intéressante et enfin il avait de quoi se distraire. L'excitation de la mission, du lieu, et l'adrénaline qui montait les gagnait tous les deux, frémissants ensemble. « Fais moi confiance, on va trouver. » L'autre émit ce qui aurait pu passer pour un soupir désabusé. Ce qu'il se disait en ce moment, c'est que Dimitri avait encore du travail avant de connaître toutes les ficelles du métier. Et ce que le jeune homme lui répondait, c'est qu'il l'emmerdait profondément. Dimitri prenait la vie comme un jeu, terrible et sensationnel à la fois, et le jeu venait de monter d'un cran dans la difficulté. Un large sourire vint se placer sur son visage, il aimait les défis de ce genre, il aimait se vendre au plus offrant et effectuer des missions en tous genres. C'était terriblement excitant, et il sentait que l'Autre approuvait cette sensation. Ce n'était que pendant des moments de ce genre qu'ils se sentaient réellement vivre. Dimitri se dirigea vers le côté bar du nightclub, se frayant laborieusement un passage entre la foule réunie ici pour vibrer au rythme des corps en sueur. Il frôla une charmante demoiselle à qui il fit un sourire charmeur, et qui apparemment n'était pas mécontente. « Je sais ce que tu penses, tais-toi. ». Mais il continua jusqu'à sa destination. Il vérifia rapidement la map holographique, le point était rouge et ne clignotait plus. L'indication de la distance qui le séparait de sa cible indiquait une proximité immédiate. Jetant un coup d'œil à la ronde, il se concentra sur chaque visage rapidement. La pénombre ne le gênait pas, mais toutes ces variations de lumières ne l'aidaient pas non plus. On ne se baladait pas en boîte avec un objet volé de cette valeur juste pour aller draguer. Le plus probable était que le cube change de main sous peu, si ce n'était pas déjà fait. « Bien, tu apprends a réfléchir ». Le ton moqueur de l'Autre exaspéra profondément Dimitri. S'il avait pu, voilà bien longtemps qu'il lui aurait mis son poing en pleine face. L'Autre éclata d'un rire moqueur, avec toujours cette hystérie qui le caractérisait tant. « Ta gueule ! ». Et là, soudainement, il la reconnut. Elle, c'était elle que Milbury lui avait montré quelques heures plus tôt ! Près du bar, elle ne semblait pas vraiment vouloir prendre part aux festivités. Un sourire naquît sur le visage de Dimitri. Oui, la vie était un jeu terrible, mais il avait toujours eu une chance de cocu. « Tu vois, on l'a trouvée. ». L'Autre ne répondit pas. Il observa. « Elle attend quelqu'un. Vois comme elle se tient. Cette fausse manière innocente de faire comme si elle sirotait quelque chose au bar, ces coups d'œil furtifs aux alentours et cette méfiance dans les yeux ». Dimitri haussa le sourcil droit, légèrement dubitatif, lui ne voyait rien à part une jeune femme qui attendait au bar, sirotant quelque chose comme tout un chacun. Il se demanda comment l'Autre pouvait faire autant de conclusions en si peu de temps, mais il se tut et s'en remit à son jugement, qui la plupart du temps se trouvait juste malgré ses idées un peu extrêmes. Intéressée, cupide et avare, maintenant que leur cible était en vue, des pensées malsaines faisaient surface dans son esprit. Cette femme représentait à elle seule plusieurs milliers de dollars supplémentaires, elle n'allait pas s'en tirer comme ça. Doucement, d'une voix feutrée comme les pas du lion qui guette la gazelle, il ajouta d'un ton aussi glacial que les blizzards de Sibérie. « Attire-là à l'extérieur et règle lui son compte. Peins la souffrance sur son visage et reprend ce qui nous appartient dans le sang. Cette femme vaut plusieurs milliers de dollars, garde bien ça en tête. ». Dimitri soupira et se dirigea vers sa cible. Il savait que cette femme était mêlée au cube, et que le cube était ici. Ne restait plus que trouver le moyen de le récupérer. Sans pour autant passer par de telles extrémités. Il avait fait des choses pas très catholiques dans sa vie, et ce ne serait certainement pas les dernières, mais lui voyait plutôt une autre approche. « C'est surtout une mutante. A vrai dire, j'ai une autre idée. ». La ruse et la sournoiserie était ses amis, et ils le lui rendaient bien, alors autant en abuser. S'approchant d'un air détaché et naturel, un léger sourire séducteur sur le coin des lèvres, il s'amusait déjà. Il alla s'asseoir au comptoir, sur le siège le plus dans le dos de sa cible, même s'il n'allait pas passer inaperçu. Posant ses fesses sur le cuir moelleux et usé, il fit signe au barman de lui remettre deux fois la même chose que le fond de verre qui gisait devant cette charmante demoiselle. Posant ses coudes sur la surface métallique du bar, il retira ses lunettes qu'il accrocha au col de son débardeur blanc. Ses yeux bleus pétillants de malice, tout ce petit jeu l'amusait beaucoup. Il comptait sur le contact facile qu'il avait avec les gens et sa gueule d'ange pour faire le reste. Il se mit en avant et la regarda droit dans les yeux, avec ce petit air charmeur sur le visage. _ Bonsoir. Je peux vous offrir un verre ? » Un soupir désabusé se fit entendre, comme si ce n'était pas la première fois que cela arrivait. « Désespérant... ».
Dernière édition par Dimitry Lyov le Mar 20 Juil 2010 - 12:01, édité 1 fois | |
| | | Ampère Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Beta
Nombre de messages : 1566 Age : 40 Autre(s) identité(s) : Louise Saavedra, Látigo (Walhala)
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| Sujet: Re: A l'Ombre de la Folie [Deux gogols : GCB&PCB] [terminé] Mer 3 Fév 2010 - 21:45 | |
| Tapie dans un coin discret d’un bar argentin de New York, Louise regardait lentement les minutes s’égrener sur la pendule de la salle, un café brûlant entre les mains. La boisson parfaite pour se réchauffer pendant cette période hivernale dans la dure et froide ville de New York. Quand elle vivait encore Buenos Aires, la jeune femme buvait régulièrement du maté, l'infusion typique qu'affectionnaient les argentins. Mais depuis qu'elle avait rejoint la Confrérie, elle était tout bonnement passée à la caféine, cette substance licite devenue son vice préféré et nécessaire pour suivre le rythme de la Grande Pomme. Même dans ce bar aux couleurs de son pays d'origine, elle choisissait de préférence un bon café fort, histoire de tenir le coup. L'endroit, aux couleurs chaudes accueillantes, au milieu des immeubles gris et froids de la grande Pomme, était la planque parfaire pour elle. En fond, une vieille sono laissait échapper un tango connu et Louise se laissait aux douces notes de musique qui la berçaient tranquillement, l'aidant à passer le temps. Dans la nuit froide de cette sombre journée d’hiver, la musique adoucissait les mœurs et égayait un tant soit peu les âmes. Pour Ampère d'ailleurs, c’était presque un retour aux sources, un moyen de retrouver l’ambiance du pays qu’elle avait laissé et pendant lequel elle avait vécu près de six ans de sa vie. Certes, elle avait vécu plus de la moitié de son existence sur les terres espagnoles de l'autre côté de l'Atlantique, mais ces six dernières années en tant que mutante représentaient pour elle la période la plus importante de sa vie.
Enfin, il valait mieux ne pas penser à tout cela, au risque de se voir submerger de nouveau par les souvenirs douloureux et affligeants. Elle devait rester concentrée pour ce qui l'attendait dans la soirée. Quoique sa mission était presque terminée et elle avait déjà fait le plus gros du travail. Maintenant elle patientait tranquillement dans ce bar, attendant que la nuit tombe. Espérant un appel. Dans la poche de son blouson, soigneusement dissimulé aux yeux des gens, le petit objet qu’elle avait dérobé quelques heures plutôt. A vrai dire, elle ne savait pas du tout de quoi il s’agissait mais cela devait être certainement important pour qu’on lui ait confié la récupération d’un tel objet, qui pour tout dire, dans sa main, lui avait semblé vaguement ridicule par sa taille. Mais d’après ce qu’elle en savait, la chose devait être une technologie dernier cri, car pour l’avoir envoyée là-bas, il avait fallu que cela vaille le coup. En tout cas, Louise sentait dans les entrailles de la bête le circuit électronique qui ne mentait pas quant à sa véritable nature. La mutant aurait pu tenter d’ouvrir l’objet, par simple curiosité mais elle s’en était bien gardée. D’abord, ce n’était pas à elle de faire ça, elle avait été désignée pour le voler, pas pour s’en servir. Et ensuite, il fallait très certainement un code ou une clef d'activation. Chose que Louise ne possédait évidemment pas. De toute façon, son travail était presque fini et le gros de la mission était derrière elle. Une mission particulièrement périlleuse mais dont elle avait réussi à se dépêtre sans trop de mal, pendant laquelle elle avait dû s’infiltrer dans un immeuble bien gardé. Certes, ce n’était pas son rôle de d'habitude... Louise, elle, était plutôt dans le groupe de ceux qui cassaient tout, mais l’entrainement avec les Magus ainsi que divers exercices l’avaient préparé pour cette mission. Contrôlant facilement les différentes portes qui s’étaient trouvées sur son passage et franchissant les points de sécurité avec brio, elle avait réussi à mener à terme son larcin et était ressorti victorieuse de l'immeuble.
Son téléphone vibra soudain dans la poche de son pantalon, la tirant de ses pensées. Pas de sonnerie intempestive. Cela devait rester discret. Efficace. Puis elle porta tranquillement l’appareil à son oreille. A l’autre bout de fil, une voix masculine déformée par les ondes prit la parole. Il chuchotait, comme s’il voulait bien souligner que leur conversation était des plus privées, à ne pas laisser à la portée d’éventuelles oreilles trainantes.
« Club Le Night. Dans vingt minutes. »
Son contact était à l’heure, elle n’avait pas à attendre. Répondant d'un ton égal un simple « Ok », elle raccrocha sans plus de cérémonie, fermant son portable d'un geste sec et précis. Les paroles inutiles étaient à bannir et Ampère ne comptait pas faire les frais d’une indiscrétion poussée. Adoptant une attitude décontractée, elle rangea son appareil puis elle jeta un coup d’œil à sa montre...Il était presque une heure du matin. Pour beaucoup c’était le moment de rejoindre les bras de Morphée, pour Louise la nuit ne faisait que commencer. Les consignes étaient simples à suivre et bientôt la jeune femme serait débarrassée de son colis petit mais néanmoins encombrant. Elle se leva de table, enfila lentement sa grosse veste en cuir, puis s’approcha du bar pour payer ses consommations avant de prendre congé. Sa moto attendait dehors et elle l’enfourcha avec grâce. Caressant simplement la manette d’accélération, elle mit en marche l’engin d'une poussée mentale puis démarra vivement, s'engageant sur la route éclairée. Vingt minutes, cela lui laissait tout juste le temps d’arriver. Parfait. Tout semblait se dérouler comme prévu.
A présent, elle filait à toute vitesse dans les rues de New York, où le trafic s’était nettement réduit, et elle zigzaguait sans efforts et sans soucis entre les véhicules, se jouant des limites de vitesse imposées par le grande métropole. Se trainer dans les rues, ce n’était pas vraiment son style et de toute façon, elle n'avait pas de temps à perdre....Un peu plus tard, elle arrivait enfin à bon port. Pile à l'heure, ses petites pointes de vitesses dans la ville avaient porté leurs fruits. Puis elle se présenta devant le Night, patientant tranquillement dans la queue, entre les hommes fringants et les femmes ultra maquillées, avant d’avoir enfin accès à la salle principale de la boîte de nuit. Puis elle entra, se frayant un chemin parmi la foule qui se déchainait sur la piste de danse. Le DJ laissait courir ses doigts sur les platines avec aisance, la musique forte raisonnait aux oreilles et enflammait les esprits, les corps se frottaient langoureusement sur la piste et elle, elle passait simplement au milieu de tout ce beau monde, indifférentes aux visages qui l’entouraient.
Elle prit place au bar puis héla le serveur pour commander un verre. Hésitant brièvement, son choix finit par se porter sur un de ses forts alcools que proposait la boîte. A cet instant précis, elle avait besoin de ça, et même si elle parvenait à contrôler son stress, elle ne pouvait nier qu’elle sentait indéniablement la pression s’emparer d’elle. Manque d’assurance et d’expérience, manque d’informations vis-à-vis de son contact, autant de facteurs qui ne jouaient très certainement pas en sa faveur. Et ce cube, que quelques heures plutôt elle avait brandi comme un trophée, représentait maintenant une charge dont elle tenait à se débarrasser au plus vite. Sans être prête à laisser tomber ni à renoncer à se battre, elle tenait tout de même à en finir au plus vite...Cet objet en sa possession mettait sa vie en danger, en fin de compte, car nul doute que l’ancien propriétaire du gadget devait le rechercher. Verre en main, buvant à petites gorgées, elle se retourna et scruta chaque visage, faignant l’indifférence, cherchant à trouver dans les yeux des gens un indice quant à l’identité de son contact. Louise ne connaissait pas celui qu’elle devait rencontrer, c’était lui tout simplement qui devait se charger de l’aborder, au moyen de mots de passe et vérification d’identité qui avaient été convenus auparavant. Mais elle ne voyait rien. Tous ceux qui l’entouraient étaient juste venus dans le but de profiter d’une bonne soirée, les visages ne montraient que frivolité et luxure. Perdue dans sa contemplation de la salle, qu’elle s’efforçait de dissimuler sous un masque d’insouciance, la jeune femme ne prit pas conscience de la présence masculine qui la dévisageait, pas plus qu’elle ne remarqua le jeune homme quand il prit place à ses côtés. Ce fut seulement quand il lui proposa un verre qu’elle se retourna vers lui, oubliant l’espace d’un instant la raison de sa présence dans cette boite de nuit. Elle haussa un sourcil dubitatif, dévisageant de haut en bas le nouveau venu avec délectation, puis s’autorisa à sourire. Grand, brun aux yeux bleus perçants...Certes, le jeune homme ne manquait pas d’attraits pour éveiller sa curiosité mais elle n’était pas là pour le plaisir. Ce soir, le travail passait avant tout et elle n’avait guère le loisir de pouvoir se permettre un moment d’intimité avec le premier venu, tout attirant et séduisant soit-il.
« Ça serait sympa, c’est sûr mais là j’attend quelqu’un. Peut-être une autre fois, qui sait ? »
Les mots étaient empreints d’une assurance marquée, le regard partagé entre la fermeté, décidée à bien faire comprendre au jeune homme qu’il était de trop, et la contrition, blasée de devoir renvoyer cet homme. Et elle lui envoya un sourire poli, destiné à clore définitivement la discussion, tandis que déjà son regard revenait déjà vers la salle...
Dernière édition par Ampère le Mar 2 Mar 2010 - 10:02, édité 1 fois | |
| | | James Tucker Agent du B.A.M. Alpha
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| Sujet: Re: A l'Ombre de la Folie [Deux gogols : GCB&PCB] [terminé] Ven 26 Fév 2010 - 21:28 | |
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_ Ça serait sympa, c’est sûr mais là j’attends quelqu’un. Peut-être une autre fois, qui sait ? »
Bien entendu. Si la vie était aussi simple qu'un claquement de doigt, celle-ci serait trop triste et morne pour être vécue. Le jeune homme sourit légèrement, ses yeux aux reflets azurés pétillant de malice. L'inconnue à côté de laquelle il était assis n'était pas dénuée de charme et s'il n'y avait eu le cadre de la mission donnée par Mr. Milbury, il l'aurait sans doute tout de même abordée mais avec un autre objectif en tête. Le barman apporta au même moment ce qu'il avait commandé, deux verres d'un espèce de cocktail d'un jaune vert fluorescent, dans lequel flottait une olive détrempée d'alcool et un petit parasol, le tout agrémenté d'une rondelle de citron.
Dimitri régla l'addition. Ce genre de boîte de nuit était horriblement chère pour ce que c'était. Mais bon, passons. Avec ce qu'il avait empoché l'après-midi même ce genre de réflexion faisait très radin. Il prit une des deux consommations par le pied et la fit glisser sur le comptoir métallique jusque devant la belle inconnue. A elle d'en faire ce qu'elle souhaitait ensuite. De toutes façons tout ceci n'était qu'un moyen de faire diversion pour obtenir ce qu'il voulait. Alors qu'elle le rembarre ou pas n'avait que peu d'importance. D'ailleurs, il sentait que l'Autre faisait montre de plus en plus d'impatience, d'intolérance et de précipitation. Elle ne suggérait que violence et destruction afin de récupérer l'objectif dans les plus brefs délais. Mais bon, Dimitri ne s'inquiétait pas trop, il avait l'habitude. Et puis des fois ce que son double suggérait n'était pas si dénué de sens que ce que l'on pourrait croire au premier abord. Seulement pour le moment il avait une autre approche.
_ C'est dommage, je suis pourtant sûr que nous aurions eu plein de choses à partager. »
Et tandis qu'il parlait, entre deux éclats de lumière, deux morceaux de musique, une ombre rampante sur le sol n'obéissait plus à rien ni personne, refusant de suivre le rythme effréné que leur imposaient les lasers et néons colorés. Le jeune homme agissait lentement mais sûrement, accumulant les ombres de quelques tabourets et de deux ou trois personnes passant par là au hasard. Le tout forma une bande sombre au pied du comptoir, de plus en plus marquée à mesure qu'il appelait à lui ses enfants dans la nuit. De toutes manières, qui remarquerait une ombre isolée dans une boîte de nuit ? Personne. Au milieu des vas et viens des projecteurs, elle était absolument indiscernable.
Il sortit son paquet de cigarette de la poche droite de sa veste de cuir. Il l'ouvrit d'un geste habitué et il s'en alluma une pour lui d'un claquement de briquet. Tirant une bouffée dessus, libérant de lourdes et volubiles volutes de fumée relaxante, il en proposa une à l'inconnue.
Il la regarda avec un sourire charmeur et malicieux. Après tout rien ne les empêchait de simplement discuter en attendant cette fameuse personne non ? Cela lui permettait de prendre plus de temps pour évaluer sa comparse, et puis s'il s'agissait d'une transaction, ce serait un bon moment pour agir. Et, pendant qu'il parlait, l'ombre dans le noir remontait le long du comptoir, se glissait subrepticement derrière les pieds du tabouret, remontant le long de l'objet jusque vers les pieds de la belle inconnue comme l'aurait fait un serpent s'apprêtant à enserrer sa proie dans l'étreinte immortelle de la mort.
Comme une soudaine et brusque perturbation sur la surface calme d'une étendue d'eau, ou plutôt même comme une intense augmentation du taux d'adrénaline dans le sang, quelque chose changea alors dans la perception des sens de Dimitri. Un léger frisson le long de son échine, pas plus, pas moins.
_ ...Venez souvent par ici ? »
Juste une légère hésitation, inattendue. Ce n'était pas ce qu'il s'était apprêté à dire, mais il avait été distrait par autre chose. Autre chose de plus pernicieux, sournois et pervers. Autre chose qui sortait tout simplement de lui-même. Alors il vit, ou plutôt sentit, sa propre ombre se mêler à l'amas de noir qu'il contrôlait déjà, s'y glisser, s'y lover avec plaisir et délectation à mesure qu'elle devenait l'ombre. « Hey ! Qu'est-ce que tu branles bordel ?! » . Aucune réponse ne vint. Seulement ce rire dérangé et caractéristique dont il faisait preuve et qui hantait Dimitri depuis quelques années maintenant. Le jeune homme se replaca sur sa chaise, d'un air faussement nonchalant mais l'expression beaucoup moins amusée désormais. Il but une gorgée d'alcool histoire de faire bonne mesure puis se concentra pour garder le contrôle de la situation. L'Autre suivit le chemin que Dimitri avait entamé de faire prendre à ses ombres et se faufila avec beaucoup moins de délicatesse que lui-même sur les pieds et les jambes de l'inconnue, qui devinrent plus foncées à mesure qu'il avançait. Sa voix résonna alors dans son crâne, véritable souffle désarticulé de corruption, de folie et de vice. « Et bien quoi mon petit Dimitry ? Le cube, c'est bien ce que tu désires non ? Continue de veiller aux bons soins de cette délicieuse créature, je me charge du reste. » L'Autre commença à chantonner un morceau dans sa tête, en Russe. Dans l'écho de ses paroles résonnaient encore l'envie et la cupidité, le vice et la souffrance. Dimitri resserra avec fermeté son emprise sur les ombres et constata une fois de plus que lorsqu'Il avait décidé de n'en faire qu'à sa tête, il parvenait toujours à lui échapper. « Non, pas comme ça, pas cette fois-ci. Je te l'interdis. » « Oui, je me charge du reste... » Un écho plein de sous entendus, de promesses d'un traitement "de faveur" pour la belle inconnue. Dimitri sentit l'influence de son double sur lui même, comme s'il ne cessait de vouloir déverser toute son essence de vices dans son cœur. Il aperçut le visage de l'autre sur une des cuisses de sa victime. Il se vit renvoyer un signe de la main, pouce vers le haut, à défaut de pouvoir faire un clin d'œil. Dimitri détourna les yeux.
Le jeune homme aurait pu paraître soudainement absent ou coupé dans son élan aux yeux de sa cible, mais en réalité il faisait tout pour devancer l'Autre qui avait entreprit de limite s'approprier le corps de la jeune femme. Il lui rampait dessus, sans un bruit, avec la discrétion d'une ombre dans une boîte de nuit, se fondant dans les plis et recoins des vêtements qu'elle portait. Elle glissa dans son dos, frôlant les épaules comme une bête chercherait le meilleur endroit où mordre. Dimitri observait de plus en plus ostensiblement la belle inconnue. Il lui était beaucoup plus facile de faire ceci en l'ayant dans son champ de vision qu'en regardant son verre d'un air absent. Tant pis si elle pensait qu'il la matait. c'était le moindre de ses problèmes.
Le jeune homme passa à la vitesse supérieure, et décolla une, deux, puis trois légers et fins tentacules d'ombres maladroites, vulgaires similis de petites mains faibles et presque intangibles. Il mit toute sa dextérité et sa concentration pour fouiller le plus discrètement et vite possible sa cible. Si celle-ci venait par mégarde à se regarder à se moment là, elle verrait des choses assez louches se balader sur son propre corps. La situation commençait déjà à partir en vrille et se battre contre l'Autre sur sa cible était bien la pire connerie qu'il puisse faire. Mais c'était ça ou la laisser faire ce qu'elle voulait, ce qui, dans un sens, était pire encore. « Tiens tiens tiens... Mais qu'avons-nous là ? » La boîte de nuit n'existait plus pour Dimitri à ce moment même. La musique, le bruit, rien. Il focalisait son attention sur la maîtrise de son pouvoir. Une ombre solide était beaucoup plus difficile à déplacer qu'une normale, et il lui fallait encore s'entraîner pour en avoir une meilleure emprise. Un sentiment de triomphe se fit sentir chez l'Autre, qui jubilait intérieurement. « Tu cherchais bien un cube par hasard ? » Dimitri bouillonna d'impatience et bu le reste de son cocktail d'une traite pour faire passer. Les petits tentacules d'ombre s'agitaient de plus en plus, se battant presque contre l'Autre pour prendre possession du territoire, s'esquivant dès que Dimitri voyait l'inconnue faire mine de s'apercevoir de quelque chose. L'Autre, avec sournoiserie et mauvaises intentions, s'approcha de l'ombre du coup de la belle inconnue. Lui trancher la gorge, l'asphyxier était plutôt une bonne idée non ? La dite ombre frémit sous l'emprise de deux volontés différentes, hésita un instant, comme entre deux eaux, sembla se détendre l'espace d'un instant puis se calma. L'Autre se mit de nouveau à ricaner. La perspective d'étrangler cette jeune femme lui allait à ravir et il aurait été triste de ne pas en profiter. D'autant plus qu'il était payé pour ça. N'était-ce pas tout simplement merveilleux ?
« Il ne te manque plus qu'une occasion pour le récupérer. Un peu comme... Celle-là ? » Brusquement, l'ombre au niveau du cou de la jeune femme se crispa et se contracta, comprimant les chairs comme l'aurait fait une main humaine. « Bordel ! ». Dimitri sauta de son siège pour se redresser, focalisé sur son pouvoir et se plaça face à la jeune femme avant de tourner autour d'elle pour localiser le cube sur les instructions de l'Autre. Les ombres qui se baladaient sur son corps vinrent se joindre à la curée, agrippant la gorge, le cou, les cheveux comme l'auraient faites des petites mains maladroites et boudinées.Des mains de monstres, désarticulées. Le jeune homme se sentit envahi par une espèce de folie qui n'était autre que la sienne et il sourit devant ce spectacle. Il sentit le sentiment de puissance dans ses veines, la domination et une sorte de fureur destructive et maladive. Au final il lui plairait à lui aussi de la stranguler jusqu'au sang. Il frôla la poche où se situait le cube tant convoité, ne prêtant attention à rien d'autre, se penchant jusque l'oreille de sa victime pour murmurer, lui susurrer même.
_ Quand je disais qu'on avait plein de choses à partager. »
- Spoiler:
Désolé, un peu du n'importe quoi OO
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| Sujet: Re: A l'Ombre de la Folie [Deux gogols : GCB&PCB] [terminé] Mar 2 Mar 2010 - 11:53 | |
| Le jeune homme ne semblait pas vouloir comprendre les choses à la première et persistait à tenter d’engager la conversation avec elle. D’abord en lui proposant un verre, puis en tentant de parler de tout et de rien. Elle, elle lui répondait simplement, d’une voix ferme et sans aucune agressivité. Pour elle, le jeune homme n’était pas dangereux, simplement un peu lourd. Le dragueur de la boite, sûrement aidé par quelques verres, qui avait pris son courage à deux mains pour venir flirter avec elle. A moins que cela ne soit le type sûr de lui, capable de s’approcher de n’importe quelle minette dans le seul but d’en accrocher une de plus à son tableau de chasse...Quoi qu’il en soit, Louise ne s’en préoccupait pas et elle se contentait de lui répondre d’une voix distraite accompagnée d’un pâle sourire, histoire de ne pas avoir trop l’air désagréable. Après tout, si cela avait été d’autres circonstances, elle aurait pu même accepté de se laisser séduire par le jeune homme et par ses paroles vaines d’attirer son attention...
« Merci pour le verre, mais je conduis. »
Excuse bidon, la première qui lui avait traversée l’esprit. Quoique, ce n’était pas si éloigné de la vérité. Elle était venue en moto et elle mieux que personne savait que les cocktails et la conduite ne faisaient pas bon ménage, même s’il lui était déjà arrivé de conduire sous les effets néfastes de l’alcool...
« Non, je ne fume pas. C’est mauvais pour la santé. »
Ce n’était pas un mensonge...Louise possédait des vices comme tout le monde mais la nicotine n’en faisait pas partie...Et pendant qu’elle parlait, elle continuait à scruter la piste de danse et les alentours du bar dans l’espoir de voir apparaître son contact...Elle n’avait envie que d’une chose. Qu’il arrive enfin, qu’il prenne son maudit cube pour que cette mission se termine enfin. Une fois l'échange terminé et sa récompense empochée, il ne lui resterait plus qu’à mettre les voiles et retrouver la tranquillité de sa chambre et la douceur de ses draps. Elle voulait se reposer, elle se sentait éreintée après tous ses efforts pour mener son travail à bien.
« Non, je viens pas souvent par ici. D’habitude, je mate la télé. »
Autant de mauvaises plaisanteries destinées à faire comprendre au jeune homme qu’il était de trop dans l’équation. Elle avait bien sûr noté la petite inflexion dans la voix de son interlocuteur, une légère hésitation qu’elle attribuait tout simplement à un trouble soudain...Un mal à l’aise qu’elle n’aurait su expliquer mais auquel elle n’accordait sûrement pas d’importance. Peut-être était-ce tout simplement le fait que ses non répétitifs commençaient à le déstabiliser? Elle, elle ponctuait simplement ses répliques par de petits rires silencieux...Elle souriait à s’entendre parler ainsi puis se désintéressait de nouveau du jeune homme qu’elle considérait inoffensif. Et elle l’entendait de loin, ignorante des ombres entreprenantes qui se faufilaient sournoisement sur son corps et exploraient les moindres recoins de ses poches et des plis de ses vêtements. Dans un endroit tel qu’une boite de nuit, il semblait peu probable qu’elle puisse se rendre compte d’un tel phénomène. Et même si celui-ci prenait de plus en plus d’ampleur, elle ne réagissait pas le moins du monde...
Aucune réaction de sa part donc...Jusqu’à ce que le jeune homme aille trop loin et que soudain elle sente sur sa gorge un contact étrange...Comme une lanière qui s’insinuait le long de son cou et se resserrait lentement, entravant sa respiration. Elle tenta de se relever aussitôt, surprise, tandis que le visage du jeune homme se rapprochait du sien et lui murmurait des mots perfides et sournois. Sa tête partait en arrière, quelque chose la tirait par les cheveux, inexorablement, tandis que l'une de ses mains prenait appui sur le jeune homme et ses doigts se refermaient sur son bras, l'agrippant avec force. L'autre main brassait en vain l'air à la recherche d'une prise. Elle sentait le souffle chaud de son agresseur contre son oreille pendant qu'elle tentait de trouver une solution pour se débarrasser de cette emprise. Et si possible en restant discret...Elle était en mission et monter un scandale au beau milieu de la boite de nuit ne serait une stratégie des plus judicieuses. Elle serra les dents et murmura d'une voix agressive, tandis qu'elle sifflait doucement, cherchant à rattrape les molécules d'oxygène qui commençaient à lui manquer.
« Tu veux quoi ? »
Elle songeait au cube, planqué dans la poche de son blouson, et elle sentait à présent des mains invisibles la tâtonner le long de son corps. Il fallait qu'elle réagisse sans perdre de temps. Lentement, elle se laissa aller sans résistance aux tentacules d'ombre qui la retenaient prisonnière et elle laissa son esprit vagabonder à la recherche de la source d'électricité la plus proche. Et elle la trouva, à quelques mètres, de ce qui semblait être une simple prise...Pas étonnant pour un endroit tel qu'une boite de nuit. Doucement elle attira l'énergie dans sa main, la faisant onduler entre les gens...Aucun risque que cela attire l'attention, entre les néons et les lumières qui parcouraient la boite. Docilement les faibles éclairs vinrent se loger dans sa main, à l'abri de sa paume, dissimulés au reste des gens, mais que son adversaire ne manquerait pas d'apercevoir. Elle releva aussitôt la main près de la tête du jeune homme, lui faisant goûter à l'ambiance électrique de ses doigts...
« Quoi qu'il en soit, j'te conseille de t'arrêter tout de suite... »
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| Sujet: Re: A l'Ombre de la Folie [Deux gogols : GCB&PCB] [terminé] Lun 8 Mar 2010 - 2:31 | |
| ~ Oui, il le sentait, il était là. Le Cube dérobé à Milbury découvrait ses arrêtes, fines et délicates, dans l'une des poches de la veste de la charmante demoiselle. L'ombre dans son cou, l'horrible chose dans sa nuque avait cessé de maintenir une étreinte de plus en plus forte, sans pour autant relâcher son emprise. Dimitry s'amusait, ils s'amusaient, mais il n'allait pas la tuer pour autant, non, ce n'était pas dans son état d'esprit et dans ses habitudes, malgré la violence dont l'Autre pouvait parfois faire preuve et dans laquelle il tentait de le plonger régulièrement. Dimitry riait intérieurement, de concert avec cette petite voix qui l'accompagnaient, cette sorte de deuxième conscience qui le suivait partout où il allait. Il profitait de la situation de force dans laquelle il était, de la faiblesse provisoire de son adversaire. Elle sifflait les mots entre ses dents, avec hargne face à cette soudaine et inattendue prise de pouvoir par la force. Le jeune homme se délectait toujours de l'effet de surprise qu'il procurait. Personne ne s'attendait jamais à ce que quelqu'un puisse se mouvoir dans son ombre, faire tomber la nuit sur vos yeux ou même juste ce qu'il venait de faire là. La grande force de Dimitry résidait dans sa capacité a surprendre et à se faire discret. Car en face à face, il aurait eu énormément plus de mal. Il laissa sa victime respirer, tout en faisant courir ses doigts sur le tissus qui recouvrait l'objet convoité avec plaisir et délectation, effleurant la surface de métal comme on aurait caressé une peau de bébé. C'était presque trop facile, et il était en train de se dire que la mission serait vite faite, bien faite. Cela ne le dérangeait pas mais bon, au vu des 5000 dollars d'avance qu'il avait reçu, il s'était attendu à quelque chose d'un peu plus excitant. Cependant, il semblerait qu'au final les choses allaient s'avérer plus amusantes que ce qu'il paraissait. D'un geste, l'inconnue lui plaça sa main devant le visage, et il recula légèrement par réflexe. Il écarquilla légèrement ses yeux bleus clairs en voyant l'énergie qui crépitait et il sentit l'Autre se crisper comme un chat qui se hérisse. Il n'aimait pas l'énergie, elle était capable de le blesser même sous forme d'ombre. Pas autant que physiquement, certes, mais quand même assez pour ne pas vouloir s'y frotter. Il ne desserra cependant pas son emprise sur sa gorge et se concentra pour la tenir toujours fermement. _ Quoi qu'il en soit, j'te conseille de t'arrêter tout de suite... Un temps, pour reconsidérer la situation. Dimitry haussa légèrement les sourcils, souriant légèrement du coin des lèvres. Et bien voilà, ils allaient pouvoir s'amuser enfin. Une lueur de malice s'alluma dans son regard. « Ooh, que j'aime cette petite » Cette mutante avait donc cambriolé Milbury de cette façon ? Et bien voilà qui allait être particulièrement intéressant. Dangereux, certes, mais terriblement excitant. Il ne recula pas cependant et lui murmura, toujours à l'oreille mais sans pour autant se rapprocher trop des serpents d'éclair, lovés au creux de sa main dans cette lueur bleue électrique. Plutôt que de passer par la force, il tenterait la ruse pour la dissuader d'agir ainsi. « Promets lui une nuit de folie la prochaine fois que vous vous croiserez. » « Ta gueule ! Pas cette fois-ci. »_ Hm, je ne crois pas que tu sois en mesure de pouvoir vouloir quoi que ce soit. J'aurai tout le temps d'agir avant de tu ne tentes tes petits tours de passe passe, crois-moi. Je t'ai bien observée, je sais de quoi tu es capable et j'ai pris mes précautions, alors ne tente pas le diable je t'en prie. Je vais juste récupérer ce qui désormais m'appartient, partir d'ici, te laisser vivre, et tout rentrera dans l'ordre. » Sa voix, d'un timbre grave et appuyé, avait un léger accent chantant, trahissant, pour celui qui saurait le reconnaître, son origine sibérienne et glacée de Russie, masquée par neuf années d'apprentissage de la langue américaine. Et, pendant qu'il parlait, il avait entreprit de retirer doucement le Cube de métal de la poche de sa victime, petit à petit, et de le récupérer pour lui et lui seul. Pas de gestes brusques, pas de précipitations, juste un vol doux et délicat, et ce serait terminé dans quelques minutes. Autour d'eux, les gens étaient survoltés, la musique déchaînées, les cerveaux alcolisés, mais une ou deux personne commençaient quand même à remarquer l'étrange scène qui se déroulait sous leurs yeux. Une belle et charmante demoiselle en fâcheuse posture face à un inconnu à l'expression insolente. Le choix était tout fait. Il était désormais temps de s'éclipser avant que son avantage de la surprise ne disparaisse. Il commença à reculer en posant un pas derrière l'autre, faisant toujours attention à la mutante qu'il tenait sous son joug. Il ne fallait pas qu'elle se croit en mesure de pouvoir faire quelque chose, sinon, elle allait forcément le faire et ça irait alors très mal pour lui. Il garda le cube en main, un peu trop gros pour rentrer dans une de ces poches, le tint fermement et fixa l'inconnue de ses yeux clairs, lui offrant un de ses plus beaux sourires charmeurs. _ C'est dommage, je vous aurais effectivement bien offert un verre dans d'autres circonstances, mais je crains que ça ne soit plus possible maintenant. » « A la prochaine Darling ! »Alors il se fondit parmi la foule, gardant en vue le plus longtemps possible la belle inconnue pour, une fois à bonne distance, libérer son emprise sur les ombres. Il disparut alors à toute allure parmi les clubbeurs et pris tout droit jusque vers la sortie. Il passa devant les deux videurs de la boîte de nuit, leur fit un signe de la main en guise d'au-revoir amical et se dirigea vers sa moto au pas de course. Elle était garée la rue d'à côté mais il ne pris même pas le temps de se retourner pour vérifier s'il était suivi. Il rangea tout de suite le précieux artefact dans son sac à dos qu'il passa sur ses épaules avant d'enfiler en quatrième vitesse son casque noir de moto. La vitre était teintée de noir mais, en passant, s'il recroisait l'inconnue sur le trottoir il n'hésiterait pas à lui faire un signe de la main. C'était provocateur et inutile, mais plein de classe. Il mis la clef, démarra, retira la pointe de fer qui maintenait la moto en équilibre et fit rugir le moteur pour parti en trombe. Niveau discrétion, c'était raté. Il fit un demi tour sec et appuya à fond sur l'accélérateur. Il devait repasser devant la boîte de nuit, ce qui serait le point le plus risqué, mais une fois ceci fait, il n'aurait normalement plus de problème. Le moteur ronronna avec force dans l'air de la nuit et il força le passage à des piétons qui traversaient, attirant les regards. Il allait faire quelques détours avant de prendre de nouveau contact avec son employeur « Tu vois, fais-moi confiance la prochaine fois. Plutôt que de passer par des chemins détournés, frappe fort, du premier coup ! »Et bien, voilà une bonne chose de faite. »
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| Sujet: Re: A l'Ombre de la Folie [Deux gogols : GCB&PCB] [terminé] Dim 14 Mar 2010 - 17:45 | |
| Ah le p'tit con, le sans gène...Elle aurait dû lui coller sa main sur la figure à ce type...Elle aurait vraiment dû le faire pendant qu'elle en avait encore l'occasion. Et par la même occasion, lui faire goûter à la puissance de ses éclairs et lui refaire le bronzage. Bien que cela n’aurait pas été une bonne idée, étant donné la nature discrète que devait avoir son rendez-vous...Et c’était bien la seule et unique raison qui l’avait empêchée de se défendre. Après tout, si son contact avait choisi une boite concourue de la Grande Pomme, c’était bien pour une raison précise : leur échange devait demeurer inaperçu et parmi la foule déchainée qui se démenait sur la piste, cet anonymat était largement sauvegardé. Dans ces lieux, certains trafiquaient avec de la drogue et s’occupaient de divers marchés illicites...Elle, elle était tout simplement venue échanger de la haute technologie récupérée le plus illégalement du monde contre de l’argent. La discrétion était donc de mise et le fait de s’attirer l’attention des personnes autour d’elle n’est pas une bonne affaire. De toute façon, elle avait senti encore l'emprise du jeune homme sur elle. Comment, elle n’aurait sur dire, mais elle s’était trouvée dans l’incapacité de bouger. Alors elle s’était contentée de serrer les dents, pendant qu’il lui parlait des menaces dont elle ne croyait pas un traitre mot, en attendant de pouvoir bouger. Puis pendant qu’il s'était éloigné, elle l’avait observé avec la plus grande attention...Gravant dans son esprit l’apparence de l’homme, la couleur et le texture de ses vêtements, les traits de son visage, la moindre de ses rides d’expression, les contours de sa mâchoire, de sa bouche et de son nez, la pâleur de sa peau et la lueur dans ses yeux. Lueur qui la provoquait...Chaque sourire qu’il lui envoyait était comme une attaque et réveillait en elle une rage frémissante et une envie irrésistible de lui tordre le cou...
Pourtant, elle restait plantée sur sa chaise, encore prisonnière de ses lanières invisibles, sentant la frustration la submerger. Elle referma son poing, ne voulant pas attirer plus l’attention des gens près d’elle et elle fit taire l’énergie qui caressait sa paume. Ce type ne perdait rien pour attendre...Elle comptait bien lui rendre la monnaie de sa pièce. Puis il disparut dans la foule et elle se retrouva soudain libre. Immédiatement elle porta la main à sa poche, dans un réflexe inutile...Elle savait déjà que le jeune homme lui avait dérobé le cube mais elle avait comme besoin de cette confirmation physique, cette nécessité de palper le tissu de sa veste pour se rendre compte par elle-même de la disparition de l’objet de son larcin.
« Co*****. »
L’insulte avait sifflé entre ses dents, d’un ton hargneux et chargé de haine, témoin de toute la colère qui l’envahissait, et de son envie de vengeance contre l’homme qui l’avait dépouillée si facilement. Puis, sans perdre de temps, elle se leva et bondit à la suite du voleur, fendant la foule sans ménagement et sans se préoccuper des cris de protestations des clients qui se plaignaient d’être poussés avec violence. Mais la jeune mutante était hors d’elle et dans son esprit, il était clair que le type n’allait pas s’en tirer comme ça. Il avait réussi à l’avoir mais elle ne comptait pas se laisser faire...Tout ce qui comptait pour elle, c’était de lui mettre la main dessus et de récupérer ce qui lui appartenait...Et l’homme au beau sourire avait intérêt à courir vite parce qu’elle si elle parvenait à le rattraper, nul doute que le sort qu’elle lui réservait ne serait pas des plus enviable...
En attendant, il s'était évaporé dans la nature, ayant eu le temps de disparaitre hors de sa vue alors qu’il la retenait encore. Profitant de sa grande taille, elle tendait le cou pour et le cherchait des yeux. Avant de l’apercevoir enfin, se dirigeant vers la sortie...Ni une, ni deux, elle se précipita à sa suite, franchissant à son tour la porte d’entrée de la boite. Moins clémente que son adversaire avec les deux gorilles qui barraient l’issue, elle les poussa violemment, ajoutant d’autres insultes pour faire bonne mesure. Les types n’eurent pas le temps de réagir, la demoiselle avait déjà filé à l’extérieur...Juste à temps pour voir l’homme passer en trombe sur sa moto, juste devant ses yeux. Elle n’avait pas vu son visage, caché par con casque, mais elle avait reconnu ses habits et sa silhouette.
« Mer**... »
Tant pis pour son contact qui devait se trouver dans la boite, tant pis pour tout le reste. Elle n’avait plus vraiment le choix. Folle de rage, elle se précipita vers sa propre moto, garée à quelques mètres de là dans un coin discret. Arrivée près de l’engin, elle n’eut qu’à braquer sa main pour le réveiller et aussitôt le moteur se mit à vrombir. Juste avant de partir, elle prit quelques secondes pour enfiler ses gants qu’elle avait accrochés à sa ceinture, dissimulés des yeux indiscrets sous sa veste. Quelque chose lui disait qu’elle pourrait en avoir besoin... Comme par exemple, si elle décidait de l’étrangler à son tour, pour lui faire regretter d’en avoir fait de même avec elle...Elle n’avait pas encore trop eu l’occasion de se servir de ses jouets...Ce fâcheux incident serait un excellent entrainement.
Rapidement, elle enfila à son tour son casque et bondit sur la moto. Et elle démarra sans perdre plus de temps, s’élançant dans la direction qu’avait empruntée l’homme. Sans douter un seul instant de ne pouvoir le rattraper ou de perdre sa trace. Elle était trop bonne pilote pour le laisser filer. Sa moto bien en main, elle poussa l’accélérateur à fond et s’élança à sur la route. A cette heure avancée de la nuit, le trafic n’était pas bien dense mais une voiture trouva tout de même le moyen de s’interposer sur son chemin alors qu’elle arrivait à un carrefour. Certes, le feu était rouge pour elle et le véhicule était dans tous ses droits, mais la jeune femme n’avait absolument pas l’intention de freiner pour le laisser passer. Ni de perdre de précieuses secondes pendant lesquelles elle risquait de perdre son objectif. Aussitôt, elle braqua la main sur le moteur de la voiture, la faisant piler net au milieu de la chaussée et elle la contournant agilement. Avant de s’enfuir, ignorant les possibles dégâts qu’elle avait pu causer. De nouveau concentrée sur sa cible, elle fonça... Elle apercevait maintenant l’homme loin devant elle. Il était encore trop éloigné mais peu à peu, elle gagnait du terrain, et elle parvenait à le suivre tant bien que mal entre les immeubles. Le rattraper et lui faire mordre la poussière n’était plus que l’affaire de quelques minutes...
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| Sujet: Re: A l'Ombre de la Folie [Deux gogols : GCB&PCB] [terminé] Ven 26 Mar 2010 - 15:25 | |
| ~ Dimitry fila à toute allure sur le bitume des rues de New York pendant encore quelques minutes, le temps de mettre un peu de distance entre lui et la boîte de nuit. Et bien, en fin de compte ça avait été assez facile. Et surtout il avait eu de la chance, beaucoup de chance. Mais quel dommage que cette charmante jeune femme ne lui ai pas accordé plus d'importance, ils auraient pu bien s'amuser ensemble avant qu'il ne soit obligé de partir - avec le cube - pour terminer ce qu'on lui avait demandé. Enfin tant pis, ce serait pour une autre fois. Quoiqu'à bien y réfléchir, il y avait peu de chance qu'elle l'accueille à bras ouvert s'ils venaient à se revoir une prochaine fois. Bah, peu importe. Il faisait ce pour quoi il était payé, il était bien mercenaire après tout, l'argent était son seul maître. Il pouvait tout de même remercier le ciel de lui avoir offert un tel don, plutôt que de finir comme un hybride monstrueux quelconque ou de posséder une mutation inutile ou presque. Mais bref, trêves de bavardages, il devait encore remettre le précieux artefact à son employeur s'il voulait voir la couleur du reste de son argent.
Dimitry changea de route et bifurqua en direction du pont de Brooklyn. Il devait encore traverser deux quartiers complets avant d'arriver à sa destination, ce qui serait vite fait grâce à sa moto. Il sentait le moteur vibrer et vrombir sous son corps et entre ses cuisses. C'était tellement plaisant une telle mécanique, un vrai truc de mecs. Il se la pétait grave avec mais, en même temps, il le pouvait bien. Ça faisait craquer tellement de filles à l'université la combinaison moto - blouson de cuir - sourire charmeur. Enfin, l'heure n'était pas à ces pensées déviantes. Il s'engagea sur la route qu'il avait à suivre pour rentrer au bercail. Jetant un œil dans le rétroviseur, il aperçut au bout de quelques minutes une moto dans celui-ci, au loin, filant au moins aussi vite que lui-même. Il ne put identifier exactement la personne qui la conduisait mais il n'était pas non plus totalement con et il savait qu'il y avait beaucoup de chances pour que ce soit lui que l'on file. Il laissa échapper un léger soupir et décida de faire comme si de rien n'était. Il allait juste prendre le prochain changement à droite, tourner ensuite de nouveau à droite et attraper la bretelle qui le ferait revenir sur ses pas. Une boucle pour rien. Et si la moto derrière lui était encore là, il saurait parfaitement à quoi s'en tenir. Oui, c'était une bonne idée, mais la moto qui le suivait avait l'air plus rapide que la sienne, elle venait déjà de gagner du terrain sur lui, malgré qu'il ait doucement accéléré. Bon, il y avait toujours une solution qu'il pouvait choisir certes, mais ce ne serait encore une fois pas discret.
Dimitry changea de file et prit une direction qui le ferait passer par des axes de circulation rapide. Il fallait qu'il évite au maximum les zones 50 km/h, ce serait plus qu'idiot que de se faire rattraper à cause d'un stupide feu rouge. Au pire, si sa propre bésane n'allait pas assez vite, il irait dans une zone piéton. Ce serait le meilleur endroit pour empêcher le facteur vitesse de jouer. Enfin, pour le moment, il devait encore semer son hypothétique suiveur. 2$ qu'il s'agissait de la brune du bar, auquel cas, son courroux serait terrible et il devrait faire attention. Il était vulnérable à moto, il ne pouvait pas se transformer et disparaitre comme d'habitude. De plus, il pouvait aussi bien se prendre une balle entre les deux omoplates et mourir comme une merde. Cette nuit s'annonçait plus dangereuse que prévue on dirait. Mais, après tout, la vie était un jeu, n'est-ce pas ? Et s'il avait décidé de jouer, c'était bien pour ressentir ce genre de frissons et l'excitation de la folie le gagner dans tout son corps. L'adrénaline qui se libérait dans ses veines était une formidable drogue.
Dimitry sourit et accéléra d'un coup sec, passant la vitesse supérieure et coupant la route au nez et à la barbe d'une voiture dans une gerbe de coups de klaxons. Il y avait encore de la circulation à cette heure-ci. En fait, il y avait toujours de la circulation dans cette ville. Dimitry prit une sortie et regarda dans le rétro viseur, la silhouette caractéristique d'un deux roues lancé à pleine vitesse ne se fit pas tarder et il se retrouvait bien emmerdé. S'il voulait la semer, ça ne serait pas de la tarte. La semer... Et rester en vie bien entendu. Il fallait éviter le game over, il n'y avait qu'une seule vie dans le monde réel. Il lança sa moto à fond sur les routes, l'aiguille du compteur commençant à monter vers des vitesses non raisonnables, et les autres conducteurs devaient très certainement le prendre pour un fou à zigzaguer de la sorte entre leurs voitures. Mais, après tout, Dimitry n'était pas très net psychologiquement, alors quoi de plus normal pour lui ? Mais, mine de rien, il n'arrivait pas à se débarasser de la moto derrière lui. Ce petit jeu du chat et de la souris risquait fort de tourner à son désaventage s'il venait à se faire rattraper. Ce qui, dirait-on, était justement ce qui se produisait. Le jeune homme jura entre ses dents un juron en russe. C'était bien sa veine ça tient. Il n'était pas un pilote pro des courses. Alors, lui vint une idée des plus idiotes, farfelues et dangereuses. Mais, de toutes manières, il était lançé à pleine vitesse sur une route parsemées d'autres automobilistes et poursuivi par une belle inconnue, si c'était toujours elle. Alors il n'était pas à un danger près.
Priant pour que ceci ne soit pas la dernière partie de sa vie, il ralentit brusquement, une fois parvenu à un embranchement, et changea radicalement de voie. il serra les dents et sentit l'emprise de ses mains se faire plus ferme sur le guidon tandis qu'il enfonçait de nouveau l'accélérateur. Il évita une voiture sur laquelle il fonçait, ses phares illuminant la nuit et se voyant inondé par un autre concert de klaxon. Il laissa échapper un petit rire nerveux et il sentit même l'Autre dans son esprit ressentir un frisson d'excitation sans précédent. A ce moment là, lui même prenait Dimitry pour un fou. Ce qui n'était, vous en conviendrez, pas rien. Plusieurs autres voitures étaient sur la route, devant lui, et vu la vitesse à laquelle il allait, il devrait être adroit. Car la nouvelle voie que Dimitry venait d'emprunter n'était pas la plus rapide, ou la plus facile pour semer quelqu'un, ni même la moins fréquentée. Non, rien de tout cela. Alors, certes, il était toujours dans la même direction, mais une chose avait tout de même changé, cependant.
Ils roulaient à contre-sens. »
- Spoiler:
Alors, voilà le barème pour la destruction des véhicules : - Moto : 15 pts
- Voiture : 25 pts
- Bus : 50 pts
- Camion : 75 pts
- Flics = pts x 4
- Carambolage en série = Combo avec gain d'un multipicateur égal au nombre de véhicules détruits.
Bonne Chance
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| Sujet: Re: A l'Ombre de la Folie [Deux gogols : GCB&PCB] [terminé] Mar 20 Avr 2010 - 10:04 | |
| D'un seul coup, la donne venait de changer, comme dans la partie de poker la plus intrigante,, placardée de rebondissements inattendus. Les deux adversaires cachaient leurs cartes et les dévoilaient peu à peu, et il était clair que pendant un moment, Louise avait nettement sous-estimé son adversaire. Plus fort, plus habile et maitre de sa moto qu'elle ne l'avait pensé, ou tout simplement plus fou et complètement barré, le voleur avait soudain carrément changé de voie, se retrouvant à contre-sens. La jeune mutante, de son côté, n'avait pas hésité et l'avait suivi à tout vitesse. A peine le temps de ralentir imperceptiblement pour changer de cap...et un nouveau coup d'accélérateur l'avait remise aussi sec dans la course. Cachée derrière son casque, elle scrutait la route et les obstacles motorisés qui arrivaient en face d'elle pour ne pas se planter...Arrivée à ce niveau, ce serait bien bête de se laisser avoir par un vulgaire tacot poussé par un humain quinquagénaire incompétent. Elle, elle avait confiance en ses capacités de pilote et elle zigzaguait à présent entre les véhicules avec exaltation et souplesse. Les années d'entrainement passées à peaufiner le contrôle de sa conduite et à améliorer ses réflexes ne lui avaient jamais été autant utiles. Les yeux rivés sur la route, attentifs aux mouvements des autres, elle se faufilait avec grâce, tenant sa moto d'une poignée ferme. L'homme était toujours loin devant elle, mais il ne perdait rien pour attendre...La difficulté supplémentaire qu'il venait de lui infliger n'allait certainement pas l'empêcher de continuer la poursuite.
A vrai dire, son attitude n'était pas vraiment justifiée...Ce cube, elle n'en avait pas grand chose à faire, pour ainsi dire. Pour elle, il ne s'agissait en somme que d'une monnaie d'échange contre une bonne liasse de billets pour sa poche, ainsi qu'un client satisfait par les services de la Confrérie. Pour sa part, peu lui importait que cet artefact soit un petit bijou de technologie, peu importaient quelles étaient ses applications et les trésors qu'il pouvait bien cacher, elle n'en avait que cure. Tout ce qu'elle voyait, c'était une mission qui venait de tomber à l'eau, une partie de sa crédibilité en tant que voleuse et confrériste qui menaçait de partir dangereusement en vrille. Si elle baissait les bras maintenant, elle mettait en danger la réputation de la Confrérie, tout comme elle mettait en péril la sienne. Dans son esprit il était clair qu'elle ne pouvait pas laisser filer ce type comme ça...Elle commençait à avoir un certain poids au milieu de ses collègues et il n'était pas question qu'elle réduise à néant tout le travail de ces derniers mois. Tout cela sans compter son orgueil personnel qui venait d'être sérieusement atteint...Le Cube qu'elle avait mis tant de temps à obtenir...Ces longues semaines de préparation, ces interminables heures pour mettre au point sa stratégie d'infiltration et enfin l'effort qu'elle avait fourni le moment venu...Elle n'allait certainement pas laisser tout filer au profit d'un malheureux imbécile.
Stimulée et piquée au vif par cette pensée, elle poussa encore l'accélérateur et se rapprocha, évitant de justesse un gros 4x4. Elle se déporta sur la gauche d'un seul coup, pestant intérieurement contre ces conducteurs du dimanche qui ne semblaient pas avoir une once de talent pour la conduite. Ces pauvres bougres se contentaient d'appuyer sur l'accélérateur et le frein sans rien comprendre à la subtilité de la mécanique et des voitures. Et bien entendu, ils étaient incapables d'appréhender les dangers de la route avec finesse...C'était vrai...Ils avaient tous l'air ahuris et étonnés, pour ne pas dire abasourdis, de la voir ainsi face à eux...Vraiment, il leur en fallait bien peu...Elle, elle ne s'en préoccupait pas plus que ça, elle était assez bonne pour les contourner sans problèmes. Et tandis qu'elle slalomait, elle tentait d'apercevoir à travers la vitre de son casque la plaque d'immatriculation de sa proie. Mais il était encore trop éloigné et glisser à travers les voitures et les véhicules lourds enlevaient une bonne partie de la concentration de Louise. Seulement cette information lui paraissait primordiale...S'il parvenait à s'échapper, elle pourrait toujours remonter jusqu'à lui pour le retrouver. Enfin, en admettant qu'il ne s'agisse pas d'un moto volée...
C'en était trop.Il n'était vraiment pas question que cela arrive. Son honneur était en jeu. Un dernier coup d'accélération et une habile manœuvre la portèrent au niveau de son adversaire. Mais le flux des véhicules étaient trop importants pour se rapprocher de lui et encore moins pour le forcer à s'arrêter. Heureusement, elle n'était pas sans ressources et ce gars là allait bientôt ravaler son petit sourire de charmeur et de dragueur invétéré. Lâchant brièvement la moto de sa main droite, elle fit sortir le fouet de son étui et et resserra ses doigts autour de la poignée. Puis elle activa le fouet et aussitôt, le long serpent de métal se déploya dans l'air, l'électricité crépitant autour avec force. Ce petit gars ne savait pas à qui il avait à affaire, mais il allait bientôt regretter de s'être mêlé à sa mission. D'un seul coup de fouet, en admettant qu'elle parvienne à viser correctement, elle pouvait briser la carcasse de sa moto et lui faire mordre la poussière. Et tomber au milieu de tout ce trafic n'allait certainement pas être une partie de plaisir...
C'était sans compter sur le véhicule qui arrivait en face d'eux...Pile au milieu, elle devait s'éloigner de l'homme si elle ne voulait pas se le prendre de point fouet. Saleté d'homo sapiens. Tant pis pour lui, le petit homme ventripotent aux yeux effarés qui se mettait sur sa route allait le regretter...Sans attendre, elle jeta la moto sur la gauche, s'éloignant de sa proie et lorsque la voiture arriva à sa portée, passant juste entre les deux adversaires, elle lança le fouet directement sur le capot...Ni une, ni deux, l'arme traversa le métal aussi facilement que s'il avait coupé du beurre, dans une gerbe d'étincelles. Ça, c'était fait. Maintenant, il fallait de nouveau se reconcentrer sur son but. Déjà elle ne s'intéressait plus à la voiture endommagée mais le bruit rocambolesque qu'elle entendit dans son dos ne trompait pas...La voiture avait dû entrainer quelques collègues métalliques dans son agonie...Mais ce n'était déjà plus son problème.
Puis elle accéléra de nouveau pour rejoindre sa proie. A n'en pas douter, elle devait avoir vu dans son rétroviseur ce qui s'était passé...Sans doute, cela pimentait un peu plus le jeu...
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| Sujet: Re: A l'Ombre de la Folie [Deux gogols : GCB&PCB] [terminé] Lun 24 Mai 2010 - 2:09 | |
| ~ Il avait fini par se faire rattraper en fin de compte.. Ce n'était pas véritablement ce qu'il avait prévu, mais le flux de voitures qui venaient en sens inverse demandait beaucoup plus d'attention que ce qu'il n'aurait cru. Ils louvoyaient entre les véhicules, avec une faible marge de manœuvre, dans une mer de klaxons, harangués par des usagers absolument outrés d'un tel comportement, mais dont les deux mutants semblaient n'en avoir strictement que faire. Dim accélérait de plus en plus, dans une course poursuite complètement inconsciente ou seule semblait les attendre au bout une mort violente et rapide, presque sans souffrance, presque miséricordieuse. Puis, d'une accélération, elle se retrouva à côté de lui, presque à portée de main, comme dansant tous les deux sur la ligne blanche de l'asphalte mortel. Il y eu un bruit de crépitement intense et une lumière blanche attira l'attention de Dimitry à l'extrémité de son champ de vision. Le jeune homme tourna brièvement la tête et vit alors à quel point il se trouvait dans la merde la plus totale. En lieu et place de la mort tenant sa faux, se trouvait une dégénérée à moto tenant dans sa main une filin d'acier parcouru par la foudre. Hm, plutôt sexy en fait. Mais la situation devenait beaucoup trop dangereuse et il fallait faire quelque chose avant que ça ne dégénère. Définitivement.
Ils n'eurent pas le temps cependant de tenter la moindre manœuvre pour dézinguer l'autre qu'une voiture trouva ce moment opportun pour leur foncer dessus. Ils s'écartèrent prestement l'un de l'autre d'un tour de roue tandis que la belle inconnue fauchait d'un habile coup de fouet le capot avant. Dimitry eu à peine le temps d'apercevoir le visage du vieil homme, décomposé par la peur insidieuse et sournoise. La tôle fut perforée comme dans du beurre et le tout émit un grincement monstrueux qui se propagea en une onde de choc et une pluie d'étincelles avant que le jeune homme ne perde la scène des yeux. Dimitry se reconcentra sur la route devant lui, dans un concert affolant de klaxons, et sentit un frisson de chaleur électrique remonter le long de son échine quand les échos du crash derrière eux se firent entendre. Une lueur jaune illumina le ciel l'espace d'un instant, suivi d'une intense chaleur qui leur chatouilla le dos.
C'était une situation hm... Particulièrement mortelle, et le jeune homme ne put retenir de grand éclats de rire sonore, malgré le casque de moto qu'il portait. L'adrénaline dans ses veines était comme une drogue, il ne connaissait pas la peur, ou plutôt, il ignorait tout sens du danger. C'était imprudent, c'était complètement inconscient, mais c'était si bon. Il suffisait d'un seul coup de fouet et il irait rejoindre ses ancêtres qui reposaient dans la terre gelée des steppes de Sibérie, sous une éternelle couche de neige.
Mais il n'avait pas dit son dernier mot. Elle ne pouvait pas le tuer si facilement, elle ne pouvait que faire sa fière, mais en réalité il savait qu'elle ne pourrait réellement se permettre de lui faire provoquer un crash de la même envergure que le carambolage qu'ils venaient d'essuyer. C'était ça où elle prenait le risque d'endommager le précieux artefact qui valait plusieurs dizaines de milliers de dollars. Dimitry arracha son casque de moto, qui s'évanouit aussitôt dans la nuit, et se concentra un instant, conservant toujours un œil sur la route, ne transformant qu'une partie de son corps en ombre, en l'occurrence son dos, le sac, et ce qu'il y avait à l'intérieur. Le contenu devenu ombre, il n'eut qu'à en extraire le cube convoité au creux de sa main pour l'arborer fièrement devant celle qui le poursuivait. Il s'approcha ostensiblement d'elle, mais sans pour autant lui permettre de pouvoir tendre le bras pour le prendre. Il lui hurla sous son casque pour se faire entendre à travers toute la cacophonie des moteurs, tenant l'objet de métal du bout des doigts comme s'il s'apprêtait à le lâcher simplement dans le vide. Pour sûr, ça devait être fragile, mais en aucun cas il n'avait l'intention de le lâcher.
_ C'est ça que tu cherches peut-être ? Tu ferais bien de ranger ton jouet si tu ne veux pas perdre quelques dizaines de milliers de dollars par inadvertance ! Tu ne peux pas gagner, alors fais toi à cette idée ! Je ne voudrais pas qu'il t'arrive malheur par mégarde ! »
Et il lui sourit d'un air provocateur et insolent, les cheveux dans le vent, s'éloignant de nouveau d'elle pour éviter une moto de police qui alluma son gyrophare et sa sirène bien trop tard. Slalomant entre les véhicules, il fit repasser le précieux objet jusque dans son sac à dos, reprenant contenance normalement et riant aux éclats de sa propre folie. » | |
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| Sujet: Re: A l'Ombre de la Folie [Deux gogols : GCB&PCB] [terminé] Mer 2 Juin 2010 - 3:44 | |
| Pu.Tain. Non seulement ce petit chieur au sourire ravageur était assez doué pour lui tenir tête dans une course à moto mais en plus il se permettait de la narguer. Magnifique. Certes, il avait raison, si elle le faisait tomber et modre correctement le bitume, elle prenait le risque de se retrouver sans rien du tout. Sans cube à rapporter si l'engin venait à être écrasé dans la chute. Et sans proie à cuisiner pour obtenir les information qu'elle voulait. Si ce type s'écroulait mort contre un quelconque véhicule, s'il se faisait écraser par un camion ou s'il ne survivait tout simplement pas à la chute, elle ne pourrait plus l'obliger à parler. Et c'était là son nouveau but depuis quelques minutes. D'abord, récupérer l'objet tant convoité, afin de pouvoir espérer toucher la prime et maintenant, savoir pour qui travailler cette espèce d'abruti sur pattes. Parce qu'il était certain qu'il ne bossait pas tout seul...Non, comme elle, il faisait forcément partie d'une organisation et sans aucun doute, il n'était pas beaucoup plus gradé qu'elle. C'était les sous fifres qu'on envoyait récupérer les paquets, pas les chefs. Ensuite, autre question intéressante: ce type travaillait-il pour ceux qu'elle venait de dérober ou appartenait-il à une autre organisation concurrente? Ce dernier détail était on ne peut plus intéressant...Seulement, elle n'avait pas moyen de le vérifier... Le risque qu'il lui échappe devenait de plus en plus considérable. A croire que le trafic venait soudain de s'intensifier. Face à elle, de plus en plus de voitures et de camions qu'elle s'arrangeait pour éviter à grands coups de coups de frein et de longues arabesques. Elle conduisait souplement, un œil attentif sur la route, l'autre toujours braqué sur sa proie. Depuis le début, elle ne le lâchait pas, préférant rester le plus souvent dans sa roue que sur le côté. En quelques instants, elle avait mémoriser la plaque de sa moto. Si elle venait à le perdre, ce serait l'unique moyen de remonter la piste jusqu'à lui. Ce type ne perdait rien pour attendre, Ampère était du genre tenace et sa vengeance ne serait pas que partielle...S'il s'échappait, elle le traquerait jusqu'à le retrouver. Une plaque c'était bien peu, certes...d'ailleurs, cela pouvait tout aussi bien être une moto volée et empruntée pour l'occasion, mais Ampère avait des contacts un peu partout. Travailler pour une grande organisation terroriste comme la Confrérie avait de sacrés avantages, en autres que les informations parvenaient très régulièrement à leurs oreilles. Ils avaient des indics nombreux et fiables, et le nouveau rang d'Ampère au sein du groupe terroriste lui donnait accès à toute une foule d'informations cachées. Bref, ce type ne perdait rien pour attendre. Tôt ou tard, elle l'aurait. Et pour l'instant, mieux valait tôt. Mieux valait tout de suite en fait. Ce type la cherchait, il allait la trouver. D'un coup de guidon souple, elle se rapprocha de nouveau de lui et se mit à brailler à son tour. « Chuis sûre que ton patron sera aussi ravie q'le mien de savoir que ce truc est cassé! t'inquiète pas pour moi mais plutôt pour tes fesses!» Ses fouets étaient déjà rangés dans leurs étuis, prêts à sortir au moindre instant pour fendre l'air et le métal, et sans doute la chair. Elle n'avait pas encore eu l'occasion de les tester sur un homme, cette occasion serait sans doute la bonne. Les fouets coupaient l'acier, il rentraient dans la peau et les tissus sans doute comme dans du beurre...Louis ne savait pas quelle impression cela pouvait lui faire. En général, elle grillait les gens de l'intérieur, soumettant leurs corps à un courant électrique qu'il en crevaient en quelques secondes à peine, consumés de l'intérieur. Sans doute la perspective de mourir décapité était tout aussi déplaisante...Quoi qu'il en soit, elle avait le pouvoir de faire très mal. Mais dans l'immédiat, elle n'avait pas l'intention de sortir ses fouets. Non, avant de le tuer, elle allait s'amuser un peu avec lui. Après tout, elle avait des pouvoirs, des talents puissants. Et la mécanique, ça la connaissait... « Voyons si toi t'as une bonne étoile! Si le moteur de ta moto et celui de la caisse d'en face marchent plus, à ton avis, y'a combien de chances que tu l'évites? Et le camion qui arrive derrière? Bonne chance!» Aussitôt elle se poussa, à distance respectable pour ne pas subir les dommages collatéraux d'un possible choc mais pas trop loin pour être certaine d'avoir un contrôle total sur les moteurs de ses adversaires. Une fois en sécurité, elle se concentra et d'un seul coup, éteignit le moteur d'une voiture qui arrivait à pleine puissance sur sa proie ainsi que celui de la moto...Sauf qu'elle n'en resta pas là. C'était trop facile à son goût, on allait corser un peu la difficulté. Et elle se mit à les allumer et à les éteindre par intermittence...on...off...on...off.... Sûr que ça compliquerait un peu la vie au beau gosse au sourire colgate...
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| Sujet: Re: A l'Ombre de la Folie [Deux gogols : GCB&PCB] [terminé] Dim 20 Juin 2010 - 17:07 | |
| ~ Dimitry était vraiment un pur dégénéré de la vie. Ils roulaient à fond à contre sens sur une voie rapide et chaque instant de plus qu'ils vivaient était tout simplement un miracle que leur accordait le ciel. Le jeune homme estimait la moyenne de survie d'une telle situation à une demie minutes environ, et cela faisait bien deux minutes qu'ils faisaient les cons. C'était dramatiquement dangereux, con, stupide, idiot, particulièrement dénué de sens et preuve d'une inconscience aux limites de l'extrême, mais bordel ce que c'était drôle ! Dimitry se rit de l'expression absolument scandalisée de son adversaire, d'autant plus en sachant que pour le moment c'était lui qui avait le cube et elle qui allait se faire délicatement taper sur les doigts par ceux à qui elle l'avait promis. Y avait pas à dire quand même, la vie d'étudiant, c'était cool, mais tellement monotone et ennuyeuse. Rien ne valait le plaisir de l'adrénaline due à un petit jeu mortel. Mais, apparemment, elle n'avait pas dit son dernier mot. Il semblerait que pour elle, la défaite ne soit pas acceptable si la victoire lui échappait. "Si tu ne peux gagner, arrange toi pour ne pas perdre". Dimitry était tout à fait d'accord avec elle, mais il aurait de très loin préféré qu'elle le laisse s'en aller tranquillement.
Ses dernières paroles étaient empruntes d'une menace et d'un sadisme à peine voilé et Dimitry échappa aux fouets, qu'elle rangea pour finalement pouvoir mieux jouer avec lui. Le jeune homme n'avait pas tellement de marge de manœuvre, étant donné la dextérité dont ils devaient faire preuve et les ouvertures peu engageantes qui s'offraient à eux entre les voitures, projectiles mortels de trois tonnes lancés à pleine vitesse. Alors, soudainement, le jeune homme comprit l'origine de cette assurance malveillante retrouvée chez la jeune femme, quand il sentit les vibrations de sa moto si familières à son corps devenir erratiques tandis que le vrombissement du moteur semblait être mis à l'agonie dans des soubresauts désespérés. Les pupilles de Dimitry s'étrécirent brusquement et son cœur manqua un battement dans sa poitrine alors que son engin commençait déjà à perdre de la vitesse, faisant des sauts par intermittence à mesure que l'électricité faisait des vas et viens dans la mécanique. Dimitry fronça les sourcils. En effet, la partie n'était pas terminée. La moto devenait presque incontrôlable et la seule chose qu'il pouvait encore réellement faire, c'était tenter vaguement de diriger le véhicule dans la direction qu'il voulait. Dans un éclair de génie, Dimitry retira l'embrayage du moteur, ce qui eu pour conséquence de le faire partir encore plus vite, mais il n'était plus relié à la transmission. Il faisait de la roue libre, c'était pas très intelligent, mais au moins avait-il stabilisé sa course. C'est alors qu'il remarqua les deux phares braqués sur lui et les coups de klaxons en continu, annonciateur d'une masse de deux tonnes de métal qui allait l'empaffer comme une vulgaire trace de chair sur le bitume de la route. Le pire ? Certainement ce camion qui venait à peine vingt mètres derrière ladite voiture.
Tout cela ne dura que l'espace de quelques secondes, mais voir la mort défiler ainsi devant vos yeux vous fait croire que l'inéluctable Éternité prend un malin plaisir à faire traîner les choses, en vous laissant bien le temps de tout percevoir, mais sans pour autant avoir la miséricorde de vous laisser réagir. Il tenta de faire virer de trajectoire son véhicule en donnant un violent coup de volant. vers la gauche, en direction de la rambarde de sécurité. Il manqua se faire faucher tout court par le bolide et l'arrière de son véhicule ne fut pas épargné, alors que la voiture dérapait sur plusieurs dizaines de mètres dans une fumée d'enfer pour tenter de mettre fin à sa course incontrôlée. La roue arrière fut littéralement arrachée et propulsa le pauvre petit Dimitry et les restes de la carcasse métallique en l'air, comme une vulgaire poupée de chiffon. Vingt centimètres plus haut et la voiture le tranchait tout bonnement en deux. Il ne comprit pas sur l'instant ce qu'il se passait et pourquoi il était en train de voler vers une mort annoncée, violente, brutale, définitive. Il fit plusieurs tourbillons sur lui même, la carcasse de sa bécane le heurtant à deux reprises. Mais parmi cet océan de douleur, d'incompréhension et de rage, il eut le temps d'apercevoir une dernière fois du coin de l'œil le visage de sa meurtrière. La dernière pensée qu'il eut pour elle fut un mélange de la haine d'avoir perdu, et de la folie inconsciente et amusée d'avoir trouvé un compagnon de jeu redoutable. Et maintenant, il allait mourir ? Faisant encore un demi tour dans l'élan de sa course, voletant au milieu de la tôle froissée et de quelques éclats de sang, il se retrouva soudainement face au par-brise dudit camion dont la dureté du verre n'aurait pas de pitié pour lui. Alors, pas réflexe, peur ou tout simplement grâce à son instinct de survie, il absorba le rayonnement lumineux ambiant et s'éclata contre le pare brise au même instant, provoquant une explosion de verre et d'ombre liquide comme l'on aurait balancé une bombe à eau contre un mur à 200km/h. L'impact fut suivi dans le centième de seconde suivant par les deux tiers d'une moto rugissante et, si le chauffeur avait pensé pouvoir s'en sortir, ce deuxième choc n'allait lui laisse aucune chance.
Le trente deux tonnes se fracassa contre la rambarde de sécurité, comme un mastodonte agonisant se débattant avant de mourir pitoyablement. Le corps du camion dérapa et pencha dangereusement sur le côté avant de finalement basculer sur le bitume d'ébène pour venir répandre sa cargaison entière sur la voir rapide, provoquant par la même un carnage monstre. Un millier de volailles piaillantes et caquetantes, rendues complètement folles et agressives à cause du traumatisme subit par le choc se répandirent en pagaille sur la chaussée, semant chaos et désolation, tandis qu'un bon nombre d'entre elles venaient rejoindre leurs camarades déjà écrabouillées sur la route à chaque nouvelle voiture qui fonçait dans ce magnifique tas de ferraille. Cependant, aucune trace du corps de Dimitry ne subsistait.
Décidément, cette soirée s'achevait véritablement sur un final des plus mémorables. » | |
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