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| Quelque part au milieu des ombres...[PV libre] | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Quelque part au milieu des ombres...[PV libre][Terminé] Mer 7 Avr 2010 - 19:55 | |
| Le Nord de Central Park, la nuit…Un coin qu’il fallait mieux éviter de côtoyer si on avait un tant soit peu d’instinct de survie et que l’on était sain d’esprit. Tout du moins, ces règles s’appliquaient elles pour tout humain normalement constitué. Ce n’était pas le cas de Byron. Il avait prit ses habitudes dans cette partie de la ville. Bien que résidant à l’université située dans Greenwitch village, le métro lui permettait d’aller se frotter aux bas-fonds de Harlem. Il devait exercer ses pouvoirs et trouver des dealers était chose aisée dans cette partie de la grosse pomme. Byron n’était pas du genre à s’attaquer aux innocents. Il préférait traquer des proies bien plus nuisibles. Au moins avait-il le sentiment de rendre service à la communauté en la débarrassant de la gangrène qui la rongeait. Un dealer en moins, c’était toujours des gamins de sauvés et une peur qui s’installait parmi ceux qui avaient l’habitude d’être des prédateurs et se croyaient intouchables.
Centrale Park était une forêt, un poste parfait d’observation pour exercer un mode opératoire bien rôdé. Ces mecs là étaient armés et lui était loin d’être immortel. Mais il connaissait leur manie : celle de s’éloigner avec un client pour faire du business. Ne pas rester à la lumière des lampadaires du parc mais se camoufler sous les arbres au cas où une patrouille de policiers montés passerait. Et surtout, une règle primordiale : ne jamais opérer en groupe. La concurrence n’était pas bonne pour les affaires. Mais depuis que Byron opérait dans les parages, les habitudes des revendeurs de drogue s’étaient modifiées.
Et pour cause, régulièrement, l’un d’entre eux disparaissait. On le retrouvait au petit matin, sans vie dans les sous bois et parfois en dehors du parc. Avec la psychose causée par le nombre de mutants en ville, la police avait mieux à faire que de s’intéresser aux morts de dealers dans Central Park, fussent-elle des crimes en série. Systématiquement, sur chacune de ses proies, Byron laissait inlassablement la même carte signée d’un thêta et d’un flambeau renversé. Il espérait éveiller l’attention de ceux qui comme lui possédaient le don des messagers de la mort comme il se plaisait à le nommer.
Au cœur des ténèbres, il devenait Thanatos, le fils de la nuit. Il avait appris à vivre avec ça, à penser en prédateur. La chasse n’était pas toujours fructueuse. Et puis, il ne passait pas sa vie à cela. Bien au contraire. Il profitait également des joies de sa condition étudiante. Mais au fond de lui, il espérait attirer l’attention de personnes pouvant lui apporter des réponses. Vivre au milieu des humains en donnant l’apparence de leur normalité n’était pas un problème. Mais plus que tout, il cherchait d’autres mutants avec lesquels confronter ses convictions, ses expériences, ses interrogations. Jusqu’alors, il n’avait rencontré que ceux de « Mutant Town » comme on les appelait. Des hommes et des femmes vivant dans un ghetto, obnubilés par les descentes policières et à l’esprit trop souvent limité par les préoccupations quotidiennes. Mais il espérait trouver un interlocuteur à sa hauteur. Et pourquoi pas, après tout ? Chaque soir était une nouvelle expérience et apportait son lot de rencontres improbables…
Dernière édition par Byron Lacroix le Sam 10 Avr 2010 - 11:21, édité 4 fois |
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| Sujet: Re: Quelque part au milieu des ombres...[PV libre] Mer 7 Avr 2010 - 23:49 | |
| Son travail terminé, l'escort marche un peu dans Central Park avant de prendre le tram qui le ramènera chez lui, au nord de New York. Il porte jean et caban gris clair dans les poches duquel il transporte les petits injecteurs d''anesthésiant, de vomitif et de boosters de guérison classiques ainsi que plusieurs kilos d'hallucinogène dans un sac à dos - à livrer cette nuit.
Louis a l'esprit préoccupé: il a beau posséder ce maudit gène X, les remous provoqués par ses semblables lui semblent toujours nuisibles, comme l'attestent une fois de plus les dernières mises à prix de mutants: depuis la communication des avis de recherches, la méfiance et la haine des humains sont devenues palpables, presque tangibles, rendant le quotidien des mutants physiquement repérables - comme le chimiste - encore plus difficile à gérer.
Pour compliquer un peu plus la vie du jeune scientifique, il semblerait que les "dealers" de fin de chaîne soient les cibles d'un tueur qui en grand seigneur se fend de signer tous ses meurtres par une carte de visite macabre. A priori, le fournisseur au teint cadavérique s'intéresse peu au sort des revendeurs et détaillants de ses produits. Aimant la tranquillité, il se contente généralement de vendre ses trouvailles à des "grossistes". Mais cette fois, les amis des rêves sont sur les dents: la rumeur court que le tueur en série serait un mutant au vu de l'état dans lequel on retrouve les cadavres. Même si elle est occupée par ses recherches d' "ultra sapiens", la police ne tardera pas à mettre ces meurtres sur le dos d'un mutant - un de plus.
Désormais, Louis ressent sa pâleur et ses yeux blancs comme des cibles de choix pour populace, police et papis du milieu. Alors s'il peut coincer entre quatre yeux son imbécile de pair qui lui pourrit encore plus l'existence...
Karl et Peter l'attendent comment convenu. L'échange se fait rapidement, ils ont l'habitude de commercer ensemble. Les deux hommes ne traînent pas, les temps sont trop dangereux pour tailler une bavette avec un mutant.
Tandis que les deux silhouettes disparaissent au loin dans une bouche de métro, Louis soupire en baissant la tête: même les derniers de la lie se méfient (au mieux!) de lui. Une branche craque dans son dos: c'est juste Romulus, un petit dealer qu'il a déjà croisé par le passé. Ce dernier semble occupé au téléphone avec son patron. La conversation est animée et Romulus n'a pas remarqué le chimiste qui essaie de comprendre ce qu'il se dit. C'est intéressant: le sujet porte sur la chasse au mutant tueur.
Louis: Boosters. Margareth: Tout de suite, mon grand. |
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| Sujet: Re: Quelque part au milieu des ombres...[PV libre] Jeu 8 Avr 2010 - 9:50 | |
| L’homme est au téléphone. Parfait, voilà une situation propice à l’action. C’est une cible idéale. D’autant qu’à ce que peut entendre Byron de la conversation, c’est lui le sujet de cet entretient mouvementé. Il a prit soin de dissimuler son visage sous une large capuche, à la manière de ces gangsters qui braquent des superettes sur la 135ème rue. Le look grunge est une valeur sûre pour se fondre au milieu des junkies et des dealers de tout ordre. Les cheveux en bataille et la barbe de trois jours renforcent l’effet.
Byron s’approche lentement. Surtout, il ne doit pas faire le moindre bruit. Il est tapis dans l’ombre, suffisamment pour qu’on ne puisse pas distinguer son visage. Être habillé tout en noir lui procure un avantage certain. A pas de loups, il arrive dans le dos de sa victime. Ce n’est qu’au dernier moment que celui-ci le remarque…Trop tard.
En une fraction de secondes, Byron porte une main ganté sur la bouche du dealer. Celui-ci tente bien de se débattre, lâchant son téléphone dans le tumulte mais il est déjà bien trop affaibli. Au bout de quelques secondes, il s’effondre dans un état comateux. Byron accompagne lentement son corps au sol pour être certain de terminer son office. Au bout du téléphone, la voix d’un homme semble se perdre dans le néant. Thanatos referme le clapet pour clore la conversation et remet l’outil de communication bien en place, dans la poche ventrale du sweet à capuche de sa victime. Il y ajoute discrètement sa carte de visite.
Mais, alors qu’il s’apprête à repartir, un bruit détourne son attention. Quelqu’un l’observe. Une personne l’a vu expirer cette vermine. Sans doute un autre dealer. Il faut la jouer serrer. S’il est reconnu, il est cuit. Toujours masqué dans la pénombre du sous-bois, il prend une voix rauque pour interpeller le témoin.
« Je te conseille de te montrer si tu ne veux pas subir le même sort que ton ami. Si tu te caches dans l’ombre, crois-moi, je saurais te trouver. Car je possède bien d’autres pouvoirs que celui que tu viens d’observer. Je te laisse donc une chance de rester en vie… »
C’était un sacré coup de bluff. Mais il serait toujours temps d’aviser si les choses tournaient court. |
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| Sujet: Re: Quelque part au milieu des ombres...[PV libre] Jeu 8 Avr 2010 - 10:36 | |
| Les jumeaux Romulus et Remus sont loin d’être des exemples de discrétion et la voix de Romulus fait honneur à sa stature d’armoire à glace. Les détails sont assez éloquents : les faiseurs de rêve en ont assez de servir de proies. La règle veut que ce soit l’inverse, la situation leur est inacceptable.
Jaillissant des arbres comme une grenouille d’une marmite en ébullition, une ombre plaque une main noire sur la bouche du colosse et l’entraîne au sol.
Louis reste cois. Ses vœux de discussion avec le tueur risquent de se voir exaucer. Les boosters nerveux et musculaires sont en place, ce qui n’est pas encore le cas pour ceux de la peau et le chimiste préfère observer. Tant pis pour Romulus : au pire, il le sauvera si cette masse d’1m95 est en danger.
Les corps sans vie abandonnés sur place ne présentaient aucune blessure particulière et peu de marques de combat. Des dealers, tous. Des hommes habitués au danger. Un humain standard et isolé ne peut en être le tueur. L’absence de résistance vient peut-être d’un pouvoir de télépathie ou d’aide extérieure mais ce que le scientifique vient de voir, une attaque par surprise, infirme cette hypothèse.
Après quelques secondes, le mutant cadavérique s’approche pour observer la scène. A son grand étonnement, Romulus ne bouge déjà plus. Sous un clac atténué par les feuillages, une main gantée vient de fermer le téléphone cellulaire et de lui glisser une carte dans le sweat. Ca ressemble au pouvoir de son $#*&@ de directeur de l’OC, Maximilien Fray. Cette $#*&@ serait le tueur en série ? La silhouette correspond.
Je te conseille de te montrer si tu ne veux pas subir le même sort que ton ami. Si tu te caches dans l’ombre, crois-moi, je saurais te trouver. Car je possède bien d’autres pouvoirs que celui que tu viens d’observer. Je te laisse donc une chance de rester en vie…
Mais la voix est de tessiture trop différente. Fray est hors jeu.
Ce qui ressemble désormais à un cadavre se trouve juste à l’endroit où Karl et Peter ont quitté Louis. Romulus est à déplacer. Les dégâts collatéraux du tueur sont à arrêter. Le chimiste aime la discrétion, autant s’enfoncer dans Central Park. Ses propres pouvoirs mutants sont de corps à corps, autant s’approcher. Si le tueur est capable de le retrouver, autant l’évaluer.
Le fournisseur se baisse, empoigne une cheville de la victime, décidément bien morte et la porte sur son épaule droite. Il s’approche de la voix qu’il contourne légèrement par la gauche. Cet type-là a mentionné la possibilité de le retrouver. Il n'a donc aucun pouvoir offensif de distance?
D’un débit moyen et sur un ton retenu, il présente d’emblée son état d’esprit.
Bonsoir Monsieur le Justicier. Vous avez les remerciements de la communauté mutante.
Louis tourne autour de son interlocuteur, marche à reculons vers le cœur de Central Park. Aller, viens.
J’ai à m’entretenir avec vous.
HRP: J'ai édite "col" par "une cheville" >< |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Quelque part au milieu des ombres...[PV libre] Jeu 8 Avr 2010 - 11:29 | |
| Un homme s'extirpe lentement des ténèbres. Byron cherche à discerner ses traits dans la pénombre. Il possède un physique somme toute banal dans les environs. Un nez aquilin pour un homme relativement maigrelet. Un caban gris qui lui donne un aire de bourgeois bohème sur le retour. Et un sac à dos. Rien de bien effrayant en somme. Mais quelque chose ne tourne pas rond. Byron le sent. Cet homme est différent des autres dealers qu’il a pu rencontrer. Aussi bien par son style vestimentaire que par son comportement. Ce n’est pas vraiment la première fois qu’il se fait surprendre en train d’effectuer son office de Seigneur de la mort. Mais dans les cas précédents, les autres avaient préféré s’enfuir sans demander leur reste. Il n’y avait qu’un seul mot pour cela : la peur.
Et cet homme là n’avait pas peur. Ou tout du moins, il le cachait relativement bien. Byron pariait pour un mutant. Si devant l’expression de son pouvoir, il n’avait pas pris les jambes à son cou, c’est que lui-même était coutumier de situations relativement exceptionnelles pour le commun des mortels.
Aux quelques mots prononcés par l’individu, il comprit rapidement qu’il avait vu juste. Le ton était cynique, sans agression mais avec une certaine dose de défiance. Il fallait en conclure que cet homme ne se baladait pas dans Central Park la nuit pour admirer la végétation au clair de lune.
« Je perçois comme un ton ironique et un léger agacement dans vos paroles…Si mes actes vous contrarient, vous m’en voyez navrés, mais je n’ai pas l’habitude de demander à autrui la permission pour faire ce qui me semble juste. Alors de deux solutions : soi nous nous entretenons en gentlemen et dans ce cas, je peux vous garantir la vie sauve, soi ce n’est pas le cas et le destin décidera de notre devenir…Quoi qu’il en soit, je n’ai pas pour habitude de m’en prendre à des innocents et encore moins à un autre mutant »
Il avait formulé cette phrase avec une certaine décontraction tout en annonçant clairement la couleur. Il ne savait pas quels pouvaient être les pouvoirs de son vis-à-vis et à vrai dire, il était relativement curieux de le découvrir sans pour autant en faire les frais. Cet homme n’était pas là par hasard. Le tout était de savoir quelles étaient ses intentions. Byron avait comprit qu’il désapprouvait ses méthodes vis-à-vis de la vermine qui grouillait dans les parages. Mais était-ce un point de vue purement moral ou bien y avait-il un autre enjeu que le jeune cajun ignorait ? Les réponses risquaient de tomber soi par le verbe, soi par les poings. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Quelque part au milieu des ombres...[PV libre] Jeu 8 Avr 2010 - 12:27 | |
| - Spoiler:
HRP : je ne suis pas sûr d’avoir compris… euh j’ai supposé que Byron avait un minimum suivi Louis.
Tandis que Louis s’enfonce dans la mélasse de pénombres de Central Park emportant avec lui Romulus, le « contact killer » prend la parole. Je perçois comme un ton ironique et un léger agacement dans vos paroles…Si mes actes vous contrarient, vous m’en voyez navré, mais je n’ai pas l’habitude de demander à autrui la permission pour faire ce qui me semble juste. Alors de deux solutions : soit nous nous entretenons en gentlemen et dans ce cas, je peux vous garantir la vie sauve, soit ce n’est pas le cas et le destin décidera de notre devenir…Quoi qu’il en soit, je n’ai pas pour habitude de m’en prendre à des innocents et encore moins à un autre mutant.Sur le même ton employé que précédemment, le chimiste répond du tact au tact, énervé par tant de désinvolture de la part d’un de ses semblables. L’absence d’information sur les pouvoirs du signeur de cartes retient cependant son agressivité. Tsss, vous faites pire : vos cadavres puent le mutant à des kilomètres. Vous nous mettez les humains sur le dos.Un coup d’œil furtif au cadavre qu’il transporte le fait presque sourire. Au sens propre comme au figuré.Mais le perturbateur encapuchonné l’a troublé. L’homme en caban ne s’attendait pas à une réplique formelle. Probablement un type des beaux quartiers ou un utopiste de la société de standardisation, avec un beau vernis de fraternité entre mutants. Ses mâchoires se crispent : à quoi joue-t-il, ce fou ? Le petit plan d’eau est proche. Un tour d’horizon lui confirme leur isolement. Le fournisseur ignore tout de la psychologie du tueur, bien qu’elle lui semble déjà contradictoire entre sa politesse, sa pseudo justice et son peut-être besoin de tuer. Tout en gardant son nouveau déséquilibré sous observation, il sort son catalyseur (*), en asperge Romulus et y met feu. Les muscles sont bandés, le froid s’insinue par le début de transpiration sous le col roulé noir. On a compris que vous étiez un mutant. Vos cadavres sont apparus trop rapidement, ils sont trop propres. L'underground est plus sensible que les sociétés de plein jour, les mutants y paient cash les écarts de leurs semblables.Le corps se rappelle. Depuis les mises à prix, les séances de "doublemut" se font plus dures encore. Les escorts mutants payés pour encaisser les décharges de sadisme des humains frustrés - escorts dont il fait partie - sont effrayés par l’escalade de cruauté. Le cerveau se rappelle. Le nombre de nouveaux dans la prostitution et dans le monde de la grande rêveuse tabassés lors d'interrogatoires discrets augmente sans cesse depuis les cartes. Vous changez de signature et vous variez vos victimes ou vous disparaissez.En quelques secondes, le cadavre n’est déjà plus qu’une bûchette de quelques cm. La réaction meurt dans quelques flammes, emportant avec elle la « carte de visite ». Louis plante son regard sur le visage caché du meurtrier. Son ego va-t-il réagir à un vol de récompense publique ? Le faites-vous par nécessité ou par plaisir ? (*) - Spoiler:
c’est le catalyseur utilisé dans ce RP
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Quelque part au milieu des ombres...[PV libre] Jeu 8 Avr 2010 - 13:58 | |
| Le ton était loin d’être cordial. Un peu plus et Byron se serait cru dans un procès pour sorcellerie. Plus son interlocuteur parlait, mieux il cernait les enjeux qui l’avaient mené ici. Il semblait bien connaître l’underground new-yorkais. Trop pour une personne n’ayant rien à se reprocher. De plus, sa volonté manifeste de le faire culpabiliser puis chanter n’était pas vraiment du goût de Byron. Il ne suivait qu’une seule règle : agir selon sa conscience. Et cet homme avait les méthodes et l’allure de ce qu’on nommait communément les « marchands de rêve ». De ces mecs qui bossaient en sous-marin pour de grosses boîtes pharmaceutique, écoulant sur le marché des produits non encore validés ou illégaux.
Le recours à un objet que Byron avait du mal à identifier mais qui consuma presque intégralement le corps de la dernière victime confirma ses pensées. Et c’était lui, Thanatos, qui faisait mauvaise presse aux mutants ? C’était le monde à l’envers.
« Combien de saloperies tu as encore dans ton sac ? A combien de mecs tu fournis des substances plus ou moins légales pour qu’ils les refilent au premier môme venu ? Et après tu viens me parler du coup de projecteur que je mets sur notre communauté ! Regarde autour de toi ! Ces mecs sont la plaie de notre société. Les mutants sont assez grands pour se défendre par eux-mêmes face aux humains qui les agressent. Alors ne vient pas me jouer la sérénade du petit martyr. Même les patrons de la pègre ont peur de nous. Et pourquoi à ton avis ? Parce qu’ils savent que leur temps est venu, que bientôt, ils ne seront plus que des pions. »
Thanatos regardait son vis-à-vis avec un mélange de mépris et d’irritation.
« J’ai entendu beaucoup de théories sur la capacité des humains et des mutants à vivre en harmonie…Un certain professeur Xavier, je crois. De bien belles paroles. Mais je doute que cela soit possible. Si ton undergroud réagit à ma présence, c’est que les humains nous craignent car il sont conscience qu’en cas de conflit ouvert, ils ne feraient pas le poids face aux mutants. Et ceux d’entre nous qui subissent l’oppression n’ont qu’à s’en prendre à eux-mêmes. C’est qu’ils gagnent quelque chose dans la situation. On récolte toujours ce que l’on sème. »
Cependant, l’homme lui avait posé une question. Il se devait d’y répondre.
« Ni l’un, ni l’autre mon bon ami. J’espère juste attirer l’attention d’un ou de plusieurs mutants possédant le même don que moi afin de comprendre, de partager mes humbles connaissances et de confronter nos existences et pourquoi pas d’œuvrer vers un objectif commun. Ne me crois pas fou ou dénué de tout sens moral. Je connais le prix de la vie et je sais à quel point tuer n’est pas un acte anodin. Cependant, je considère que nous avons un pouvoir et que cela nous donne des responsabilités vis-à-vis de l’ensemble des humains. Notamment celle de les guider et de les protéger contre leurs propres errances… » |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Quelque part au milieu des ombres...[PV libre] Jeu 8 Avr 2010 - 14:48 | |
| A l’étonnement de Louis, le tueur ne cille pas devant la disparition d’une victime revendiquée. Sa réponse apporte l’explication. A l’entendre, ce type tue par esprit de justice. Ce « contact killer » montre enfin un début de répondant… à part qu’il tape faux en ce qui le concerne. Combien de saloperies tu as encore dans ton sac ? [...]Notamment celle de les guider et de les protéger contre leurs propres errances.Te voilà enfin, nettoyeur de dealers. Le chimiste entre ses mains dans ses poches, les injecteurs sont bien là. La voix abandonne la retenue du début, le débit s’accélère. Tsss. Vos actions me nuisent, point barre. Il en est de même pour l’énorme majorité des mutants de l’underground. Vous finirez par nous avoir sur le dos, nous vos « semblables », coordonnés ou pas.Le corps finit de brûler. Un coup de pied éparpille les cendres dans le plan d’eau. Armé de ses poissons frétillants, le printemps aura vite fait de consommer les restes de ce pauvre Romulus. Il faudra peut-être présenter les condoléances à la famille, ceci dit. Les tonalités tombent dans les graves. La fin des phrases se termine en suspension. Vous sous-estimez les humains. Ils ont en leur possession des armes et des technologies qui peuvent mettre à sac n’importe quel nid de mutants.Un mauvais sourire traverse le visage du plus pâle des deux hommes. L’OC fournit armes et armement aux humains, on est loin de la situation idyllique où humains et mutants ne se mêlent pas aux uns et aux autres et dans laquelle un génocide mutants-humains pourrait se faire proprement. Mais les bas fonds restent bestiaux… et cette réalité-là les rattrape tous, mutants impliqués ou pas dans les échanges avec les humains. C'est là que le bât blesse pour Louis et ses collègues. En repensant au qualificatif « ami » alors qu’il vient de lui pourrir la vie, la colère refait surface dans les inflexions de Louis. Je vous reproche de jouer cavalier seul, d’attirer l’attention et de foutre la merde, imbécile ! Et quelle est cette idée de jouer les messies pour des humains que vous tuez comme des mouches ? Depuis quand tuer des dealers de rue résout-t-il le problème des gosses camés ?Un soupir interrompt sa tirade. Ca ne le mènera nulle part de discuter avec un monstre pareil. La voix se radoucit, on change de tactique. Au fait, beaucoup de mutants n’ont pas vos compétences de tueur, certains sont juste difformes, par exemple. Mais…Le second soupir trahit une lassitude face à ce gosse. La main droite passe rapidement sur le front pour revenir aussitôt dans la poche tenir un injecteur. La voix du tueur est jeune. Quel âge peut-il avoir, au fait ? C’est vrai que les zalus du chimiste terminent souvent dans les veines des mineurs, humains comme mutants, ceci dit et il avoue n’en avoir rien à [ ]. Mais voir un presqu’ado se mettre à tuer à l’aveugle, c’est autre chose. Problématique, en fait. Je me rends compte que je parle dans le vide. Pour comprendre ce que j’essaie de vous expliquer, je vous propose de voir de vos yeux une organisation de mutants moins utopiste et que vous emmerdez royalement en ce moment.Louis amorce une retraite vers la périphérie du parc. Vous osez m'accompagner ou vous préférez cogiter seul à une collaboration entre mutos?HRP: - Spoiler:
euh en fait, le sac était supposé avoir été donné aux deux PNJs du début, j'ai pas relevé la première fois, sorry ><
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Quelque part au milieu des ombres...[PV libre] Jeu 8 Avr 2010 - 19:49 | |
| « En gros, ce que vous me reprochez, c’est de troubler VOTRE petite vie paisible de businessman de l’underground et de VOUS compliquer la vie, c’est ça ? Les autres n’ont rien à voir là-dedans. Il s’agit de considérations purement égocentriques. Je préfère ça. J’ai cru un instant que vous aviez l’outrecuidance de juger de la moralité de mon action. Vraiment navré pour votre confort mais je ne compte pas m’arrêter tant que je n’aurais pas obtenu les signes attendus. Vous voyez, moi aussi je sais me comporter en égocentrique. Après, vous pourrez toujours passer faire le nettoyage derrière moi si ça vous chante. Vous faites cela à la perfection… »
Que croyait-il cet énergumène ? Qu’il allait arrêter ses investigations, juste pour le plaisir du premier venu qui lui dit que cela perturbe son équilibre individuel ? Il n’avait qu’à se mettre au Yoga après tout ! Cependant, il avait raison sur un point. Certains mutants étaient incapables de se défendre ou n’avaient pas la chance de Byron de pouvoir vivre au milieu des humains sans que ces derniers ne s’en rendent compte. Et il était profondément injuste qu’ils subissent des brimades supplémentaires en conséquence de ses actions qui n’avaient d’autre but au final que de poursuivre une lubie personnelle. Il prendrait le temps d’y réfléchir plus avant. Mais pas maintenant. Pas ici. Il n’allait pas donner une quelconque satisfaction à ce type sapé comme un golden boy ruiné. Aussi, quand ce dernier lui parla d’une organisation à qui il cassait profondément les pieds, Byron sauta sur l’occasion.
« Excellente idée. Allons trouver votre patron. J’ai hâte de lui exprimer mes motivations profondes. Surtout à une heure aussi avancée de la nuit. Mais après tout, je n’ai rien à perdre excepté la vie… »
En réalité, le calcul était beaucoup moins suicidaire qu’il n’en avait l’air. Mine de rien, Byron avait amorcé un poisson pilote. Depuis le temps qu’il vivait à New-York, il avait récolté quelques informations sur d’autres messagers de la mort. Bien sûr, il n’y avait rien de transcendant vu que dans les bas-fonds les langues étaient difficiles à délier. Mais il savait que l’un d’entre eux trempait dans les trafics de drogue en tout genre. Et il espérait grandement que c’était vers lui que ce commercial à la petite semaine le mènerait. Cependant, c’était un coup risqué : s’il se plantait, les chances de se sortir vivant d’une planque de mafieux armés jusqu’aux dents étaient minces. Même pour lui.
Cependant, il n’allait pas faire demi-tour. Il l’aurait regretté. Il emboita donc le pas de son guide vers l’inconnu. |
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