Un dernier coups pour la fin [Thomas Blake]

Le véhicule du BAM fonçait à toute vitesse à travers les rues de New-York. Depuis quelques jours, les interventions se multipliaient pour Thomas Blake, tantôt des échecs, tantôt des réussite. Mais le fait que ce soit souvent des interventions liés aux événements de Mutant Town avait fait naître d'autre directive de la part des personnes haut placées du BAM. En effet, une crainte de la population humaine grandissait petit à petit, une crainte sur la position bel et bien neutre du BAM face à des criminels appartenant par exemple à l'Institut Xavier, et s'affichant comme X-mens. Il fallait donc que le Bureau des Affaires Mutantes affirme sa volonté d'objectivité et d'impartialité. Capturer les criminels mutants recherchés activement par le BAM état donc devenu aussi important que de traquer ce cinglé de Stryker ? Pas si sure, pour Thomas en tout cas, c'était les ordres et il s'y était plié.
Il avait été promu chef d'escouade étant donné ses antécédents dans l’armée, mais surtout parce que les véritables chef de sections étaient tous occupés ailleurs avec des purificateurs. L'objectif était un mutant criminel, complice d'assassinat et suspecté d'usurpation du rôle des forces de l’ordre : Scott Hart, homme constitué de rubis, capable d'une force et d'une résistance particulièrement impressionnante. Il avait été repéré il y a peu par les services de renseignement du BAM et sa localisation avait été donné par un agent, au « Grind Stone », un bar modeste de New-York, connu pour sa fréquentation d'élèves et de membres de l'Institut Xavier.

Arrivé près du quartier, les sirènes se stoppèrent, pour ne pas mettre la puce à l'oreille du suspect. Avec Thomas il n'y avait que des agents humains. L'objectif était de fatiguer le géant rouge pour le capturer plus facilement dans la très résistante cage tiré derrière le fourgon du BAM. Cependant, il valait mieux pour Blake de commencer doucement, tenter un dialogue, plutôt qu'un affrontement direct et brutal risquant de laisser des pertes du côté du BAM et des dégâts significatifs du côté du Bar. Le fourgon se gara à quelques mètres de l'entrée du bar.

- Encercler le bâtiment, et n'oubliez pas, vos balles n'auront aucun effet. S'il se rebelle, collez-lui du C4. C'est le seul moyen de l'arrêter. Vérifiez vos équipement, je vais tenter d'ouvrir un dialogue, je reste en contact radio. Compris ?

Les six autres agents acquiescèrent de la tête tout en répétant « Oui chef ». Thomas s'approcha alors de l'entrée poussant la porte et pénétra dans ce bar au lumières légèrement tamisée et à l'ambiance uniquement rythmée par le match de Baseballs diffusé à la télévision. Il portait une veste de cuir noir ainsi qu'un pantalon de même teinte. Outre ses lunettes de soleil, qu'il enleva en entrant, on pouvait distinguer des oreillettes. Il observa du coin de l’œil la salle, repérant immédiatement le suspect. Il était assis à une table, reconnaissable, de part son apparence, entre mille. S'approchant lentement de cette montagne de rubis, il observa la position des rares clients et du personnel. Si la situation venait à dégénérée, il faudrait les faire sortir pour ne pas causer des pertes humaines.

- Monsieur Hart ?

Laissant le temps à l'homme de répondre, il reprit calmement tout en sortant son badge de dessous sa veste. :

- Je suis l'agent Thomas Blake du BAM, vous êtes en état d'arrestation. Le bâtiment est cerné, je vous conseil de vous rendre sans résistance.

Reste à savoir ce que le gros caillou en dirait. Thomas savait au fond de lui qu'il n'était pas crédible, mais en plus d'être la procédure, c'était le seule moyen qui pouvait permettre de ne pas déclencher un combat. Braquer une arme directement sur le criminel n'aurait eu comme effet que de le provoquer. Lorsque Thomas prononça ces quelques paroles, les clients se figèrent, écoutant attentivement la scène. L'agent Blake pouvait voir le barman inquiet, le visage crispé, anxieux pour ce qu'il allait advenir de cette situation.
Thomas créa alors deux doubles, prêt de lui, dans une explosion brumeuse, il leur ordonna mentalement de se diriger vers les clients et le barman pour leur demander de sortir du bar. Les doubles ressemblaient comme deux gouttes d'eau à Thomas, mais ils portaient de lourde protection et des explosifs sur eux, prêt à jouer les kamikazes sur Scott au besoin.