Archive confidentielle de la Delta-Force : Enregistrement de l'interrogatoire du Sergent Thomas Blake sur la mission « RedNeck » par les officiers d'état major du Pentagone...Q.G de la Delta-Force, Afghanistan, 3 Décembre 2008, 19h00
«
Ça doit être rapide et propre ! »
État Major Américain aux États-Unis, salle d'interrogatoire, 5 mai 2009
«- On faisait équipe avec les collègue du 75ème. On devait abattre un chef local, désorganiser les insurgés pour permettre à la cavalerie d'avancer. C'était la nuit, il faisait froid, on devait être parachuté juste derrière les premières lignes ennemis. L’état major avait tout prévu c'est ce qu'il répétait sans cesse. Les plans étaient clairs, on avait un entrepôt d'armes qui nous attendait pour nous planquer et nous rassembler après le parachutage. Mes potes et moi, même mes anciens collègues du 75, on s'attendait à une mission plutôt tranquille : on s'infiltre, on fait le boulot et on se tire. Personne n'avait prévu ça, personne. C'est clair que vu l'organisation qu'on avait, les plans établis, on était tous serein, sur de nous. Mais malgré ça, ce qu'il s'est passé ne peut pas être du qu'à ça, on s'est fait doubler c'est sûr.
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Qui celons vous ? - Je connais les gars, ça faisait presque quatre ans que j'étais à leur côté, on avait pas pris plus d'une permission chacun pendant tout ce temps. Ça peut pas être eux. La deuxième raison, c'est qu'étant donné ce qu'il s'est passé, l'embuscade et les positions ennemis, un simple marines de la 75ème ne pouvait pas les connaître sans avoir espionner les plans. Et vous savez comme moi, que les accès sont surveillés, strictement...
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Qui ?- Y'a plus que deux solution...
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Sergent Blake, arrêtez de défendre vos potes et cracher le morceau ! -
Laisse-le finir.- Soit ça viens de plus haut, sois c'est le coup d'un mutant.
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Vous savez qui est le mutant dans cette pièce monsieur Blake ? - Ne me dites pas que...
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Que faisiez-vous la veille de l'opération RedNeck, Sergent ? - Mais ça à rien à voir, je n'ai pas...
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Que faisiez-vous ? »
Q.G de la Delta-Force, Afghanistan, 2 Décembre 2008, 20h00
L'obscurité était à peine transpercée par les lumières de la base, les nuages bas rendaient cette nuit encore plus sombre et froide. Le quartier général était calme malgré la nervosité des hommes, chacun prenait son stress pour lui, ne communicant que des signes extérieurs de nervosité comme des grognements, des tremblements, des expressions faciales... Ce n'était pas de la peur, ou alors de la bonne peur, celle qui vous tiens en éveil, semée derrière chaque regard de chaque soldat de la base. Plus de doutes, on était à J-1 d'une mission.
On a beau être à la Delta-Force, on a beau jouer les durs et être un dur, on a beau avoir confiance au gars qui se trouve à côté de nous, on a beau être préparé, briefé, informé ; on est jamais totalement serein, celui qui l'est est un menteur. Le Sergent Blake le sait. Ce n'est pas celui qui aura en charge cette mission, c'est un simple soldat, car ici, à la Delta-Force, le recrutement des troupes d'infiltrations-parachutistes ne se font dans les autres corps d'armée qu'à partir du grade de Sergent. Le Sergent Blake, Tom Blake, le sait, pourquoi parler de lui et pas d'un autre ? Car l'histoire nous montrera qu'il aura son rôle à jouer dans la « Mission RedNeck ».
Ce soir là le sergent sortit « prendre l'air » comme il disait. Abandonnant la partie de poker sur laquelle planait beaucoup trop de triche pour qu'elle puisse suivre un cours normal. Il marcha dans la cour extérieur de la base, ses pas résonnaient dans la nuit, faisant craquer et s’effriter la terre sous ses rangers. Tout était calme, il n'était pas venu faire un tour de garde et pourtant, il ne put s'empêcher de porter son attention sur un bruit, un bruissement sonore venant du bâtiment de briefing et de réunion. Le sergent Blake avait comme l’impression que ces bruits n'étaient pas normaux, alors que n’importe quel soldat n'en aurait même pas fait attention. Il se rapprocha du bâtiment, dans la pénombre, prenant garde à ne faire aucun bruit et restant vigilant au moindre signe. Il saisit sa lampe torche au moment d'entrer dans les locaux, ouvrant légèrement la porte. Depuis les fenêtres, on ne voyait rien, aucune lumière, aucun signe de vie si on excepte les étranges bruits que le sergent cru entendre. Le voilà à l’intérieur, observant la salle du bout de sa torche et scrutant l'obscurité, les yeux froncés et les poings fermement serrés. Soudain, la porte qu'il avait refermé derrière lui s'ouvrit, la lumière s'allumant éblouissant sur l'instant le sergent. Ce dernier se retourna, le visage crispé du à la douleur de la vive lumière qui l'agressait.
«
Que faite vous là sergent Blake ? »
C'était le Major O'connely qui avait fait irruption dans le bâtiment, dévisagent le sergent l'air interrogateur et soupçonneux. Il regardait tour à tour Blake, sa lampe torche et la salle de briefing où était entreposé les documents.
« J'ai entendu du bruit Major et quand je me suis approché, j'ai aperçus que la porte n'était pas verrouillé alors j'ai voulut jeter un coup d’œil. »
Pas catégoriquement convaincu, le Major s'écarta du chemin, ordonnant à Blake de rejoindre ses camarades dans la salle de réunion. Il ne soupçonnait pas vraiment Blake d'être venu fouiller cette salle, le sergent est connu et reconnu pour être un bon soldat, il est franc et droit, tout ce que l'armée américaine apprécie. Il ne parle pas trop, il obéit aux ordres mais sait donner des objections lorsque cela lui semble nécessaire. En aucun cas, dans toute sa carrière, le sergent Blake fut inquiété d'espionnage, de désertion ou de trahison. Le major le sait, mais pourtant, dans son visage on peut lire une certaine perplexité un léger doute qu'il n'oubliera pas de si tôt.
État Major Américain aux États-Unis, salle d'interrogatoire, 5 mai 2009
« -
Vous croyez que vous allez nous avoir avec vos histoire de la même manière que vous pensiez berner le major, sergent ?- Ce que je vous ai dit est la vérité !
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Avouer que votre présence dans les locaux de briefing est étrange, surtout la veille d'une fuite qui coûta la vie à un de vos camarades !- Ce n'ai pas moi qui...
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Avouez que votre histoire de bruit est troublante, sergent !- Je n'ai pas...
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Permettez moi d'avoir un doute sur la véracité de vos propos qui sont invérifiable parce que vous étiez se...- JE N'AI PAS TRAHIS LA MISSION !
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Bien, voyons la suite des faits sergent, que c'est-il passé le jour-J »
Q.G de la Delta-Force, Afghanistan, 3 Décembre 2008, 18h30
Les soldats sont prêts, les armes, les équipements, les plans, l'avion, tout. Une organisation militaire pour une mission militaire. Ils sont cinq, une escouade de la Delta Force composée entre autre de trois sergents, Blake, Farris et O'Brien, du sergent-chef Bredwock et du sergent-maître Mertens, commandant des opérations sur le terrain et chef de l'escouade. Les hommes, gonflés à bloc, se dirigèrent vers la piste de décollage ou un avion les attendait pour les parachuter à leurs lieux de mission. Le silence régnait, l'appareil n'était pas en marche, on entendait uniquement les souffles des hommes et leurs pas dans le sable afghan. Ils fixèrent leurs parachutes sur le commandement de Sergent-maître Mertens, vérifiant chacun les sangles et les fixation de son coéquipier. La tension était plus que palpable, comme avant toute les missions, mais d'autant plus lorsqu'il s'agit de mission de parachutage derrière les lignes ennemis.
Le moteur de l'avion se mit en route, les vibrations emplissaient sa carlingue, secouant l'âme de chaque soldat. Puis vint le décollage, moment ou l'énorme masse d'acier s'arrache de la gravité terrestre pour aller transpercer le nuit profonde et inquiétante. Le voyant rouge s’allume, les soldats se lève silencieusement. Mertens lance ses dernières consignes : «
Ça doit être rapide et propre ! ». Puis le voyant vert s'allume et le sergent-maître hurle pour couvrir le bruit «
Saut ! », quatre fois avant de sauter à son tour. Le site d’atterrissage est cinq mille pieds en contre bas, les soldats chutent d'abord pendant une trentaine de seconde avant d'ouvrir leurs parachutes, au bon moment.
Quelques secondes plus tard, les cinq hommes sont sur la terre ferme, dans les reliefs montagneux du territoires des insurgés afghans, à l'est du pays. Il fallait se retrouver maintenant, se diriger vers le point de rendez-vous pour rassembler l'équipe. En effet, entre chaque saut, l'avion avance et les parachutes ne sont pas des parapentes, il ne permettent pas de se diriger précisément. Les soldats sont donc dispersé sur une distance d'un kilomètre environ. Le choix du point de largage est donc très important, et il faut très bien choisi. Le sergent Blake fut l'avant dernier à sauter, il fut donc très loin de son objectif, à environ sept cents mètre à l'est. Il activa son transpondeur, se débarrassa de son parachute et alluma sa radio. Lorsqu'il l'alluma, il entendit les cris de détresse de ses camarades Farris et O'Brien, les plus proches du point de rendez-vous et qui avaient subit visiblement une embuscade. Notre jeune soldat couru à plaine vitesse, tentant de rejoindre ses camarades au plus vite pour leur porter secours. Au même moment il annonçait sur le canal radio de secours : « Escouade Omega subit une embuscade au point de ralliement Alpha, je répète, on subit une embuscade au point de ralliement Alpha, demande équipe d'exfiltration immédiatement ! ».
Arrivé à ce fameux point Alpha, le sergent Blake observa trois de ses camarades, Bredwock les avait rejoins, se faire tirer dessus par des dizaines de troupes ennemis, plus haut dans la falaise. Ils étaient adossé à un rocher qui subissait les tir de mitrailleuses lourds. Farris semblait touché grièvement car O'Brien le soutenait. Blake était derrière un autre rocher, les ennemis ne l'avait pas remarqué, il tenta de se faufiler à travers la montagne pour prendre à revers les insurgés. Il escalada rapidement et discrètement la falaise, cent mètre à l'est de la position ennemie. Le sergent-chef Bredwock se battait admirablement bien, usant de grenades tactique pour éblouir les ennemis et riposter avec son fusil d'assaut. Il renvoyait également les grenades que les ennemis insurgé lançait. Une fois arrivé en haut, le sergent Blake longea la falaise, sortant son fusil à pompe et tirant toutes ses balles sur les ennemis prit au dépourvu. Au même moment, le sergent-maître arriva et soutenu Blake avec son fusil de précision. Une fois toutes les balles de son calibre 12 épuisée, Thomas dégaina son pistolet pour couvrir son déplacement jusqu'à un rocher susceptible de le protéger de la riposte ennemie. Une fois à couvert, il arma son fusil d'assaut, lança une grenade et recommença à avancer sur l'ennemie. Il semblait invincible, avança d'un pas ferme sur les insurgés qui pensait gagner la partie. Il n'y eu aucun survivant du côté ennemie, ce fut un réel massacre. La rapidité et la précision d'action et de réaction de la Delta-Force fut impressionnante et fatale pour les insurgés. L'équipe d'exfiltration arriva quelque minute après, la mission avait échoué, la cible principale avait été informé de l'attaque et c'était protégé dans ses bunkers. On apprit peu après que le sergent Farris succomba à ses blessures, une balle dans le fois et une autre dans le poumon. La puissance de la mitrailleuse lourde avait traversé son gilet par balle. Il n'y a qu'un seul type d'arme pouvant transpercer un soldat en entier avec un gilet par balle, et ce genre d'armes sont conçus et fabriqué par les occidentaux. Le sergent Farris fut tué en mission, par une arme américaine. Il avait une femme et deux petite fille. C'est l'horreur de la guerre dans toute sa splendeur, bien évidemment, c'est aussi le risque des nombreux soldats engagé dans ce genre de conflits qualifié vulgairement de « Merdier ».
Ainsi, le sergent Blake fut relâché, il était le principale suspect dans la fuite de la Mission RedNeck, notamment à cause de son caractère mutant. Il fut mis alors en relation avec les service de recrutements du B.A.M.. La suite, vous la connaissez...