Seule avec ses pensées... (PV: Bones)

Bones aimait la nuit. La nuit, tous les faibles et les lâches se barricadent chez eux, et il ne reste plus que les adversaires intéressants et les inconscients, ce qui lui évitait de faire le tri par lui même. De plus, de nuit les rues étaient moins bondées, et Bones n'aimait pas être entouré d'autres pesronnes, question d'habitude sans doute...

Il errait sans but, perdu dans ses pensées étranges, ne cessant pas de penser à la jeune confrériste qu'il avait rencontré. Finalement il existait des êtres vivants qui méritaient sa considération, qui l'aurait cru ?

Il parvint finalement devant Central Park, et y rentra. Il ne prit pas la peine de suivre les sentiers et traversa directement les parterres de pelouse, sans se soucier de l'interdiction. Quelques gardiens repérèrent son manège mais un seul regard suffit à les faire blêmir puis à rebrousser chemin comme si de rien n'était.

Soudain il se rendit compte que quelqu'un était en face de lui. Avec ses longs cheveux noirs et sa robe de la même couleur, il avait failli ne pas la femme qui lui tournait le dos. Bones se sentit irrité :cet endroit lui plaisait bien, et il n'était pas venu réfléchir ici pour être en compagnie d'humaines, aussi belles soient elles.


"Qu'est ce que vous foutez là ?"


Le ton était froid et menaçant, après tout Bones entendait bien rester à cet endroit, et seul, avec de la chance elle filerait sans demander son reste, le laissant seul avec ses pensées.

Mais ce qu'on veut n'arrive que rarement...

Bone rit à gorge déployée. Un rire inquiétant, sinistre même. Elle avait du cran. Pour Bones, la valeur la plus fondamentale après la force était le courage. Le courage de dire ce qui devait être dit, de faire ce qui devait être fait...

Elle le prenait pour un confrériste, en plus ! S'il avait pu rire plus, nul doute qu'il l'aurait fait. D'après elle, pour lui parler comme il l'avait fait, un mutant était forcément un confrériste, un raisonnement merveilleusement idiot : comme si les autres mutants étaient tous plus gentils et polis que la Confrérie. Bones avait rencontré bien des mutants, mais Mackenzie se rapprochait plus de la gentillesse faite femme que tous les autres mutants qu'il avait rencontré. La jeune fille en face de lui voyait tout en noir et blanc, s'en était presque rafraîchissant : Bones savait bien que le monde était gris, même s'il était bien plus noir que tout le reste...

Bones se décida à lui faire plaisir en lui répondant franchement, sur un ton légèrement aggressif :


"Ouais, ça va très bien, aussi bien que je pourrais jamais aller, et je ne vois pas pourquoi on devrais te parler "gentiment", rien que parce que tu te considère comme plus sensible et fragile que les hommes. Je ne suis pas venu pour te faire plaisir, loin de là...

Sinon je suis effectivement un confrériste. C'est un bien grand mot compte tenu de l'attachement que je leur porte, mais techniquement j'en suis un. Qu'est-ce que ça change ? Tu vas retourner pleurer à l'institut parce qu'on t'as embêté en ne te manifestement pas le respect auquel tu avais droit ? Ne me fait pas trop rire, gamine, sinon je vais me pêter une côte...

Enfin, t'as du cran, et je respecte ça. Je te permet de rester ici si tu le souhaites. J'apprécierait juste que tu ne parles pas trop, à supposer que tu arrives à t'empêcher de m'agonir d'insultes..."


Les mains dans les poches de son pantalon, Bones attendit sa réponse, son horrible sourire sur le visage. Il lui avait un peu mentit, il avait une bonne raison de s'attacher à la confrérie : Mackenzie. Mais elle n'avait pas à le savoir, de toute façon. Il ne s'attendait pas à ce qu'elle reste, à vrai dire, mais on ne sait jamais comment les choses vont évoluer...


[HJ] Désolé si c'est odieux, mais c'est le personnage [/HJ]

Exactement ce que Bones voulait : se changer les idées. Il ne savait pas comment la gamine avait fait, mais ça promettait d'être décontractant. Trois créatures de légende se dressaient face à lui, et il en était tout tremblant. Pas tremblant de peur, plutôt tremblant d'excitation...

Il ferma les yeux un instant, prit une grande inspiration et parvint ainsi à retrouver son calme. Il enleva lentement son manteau et le posa précautionneusement sur un banc tout proche, puis fit de même avec son T-shirt qui ne ferait que le gêner en combat. Il fit jouer silencieusement ses articulations quelques instants, en fit craquer d'autres, puis se concentra un instant, les yeux fermés. Quand il rouvrit ses abîmes de ténèbres, il ressemblait encore plus à une créature de cauchemar qu'avant : des os en forme de côtes avaient surgi de sa colonne vertébrale et protégaient à présent les zones de son sternum qui n'étaient pas protégées par ses os originels, d'autres os pointus formaient ce qui pouvait ressembler à des embryons d'ailes, des rangées de pointes acérées avaient poussées sur ses avant-bras, tandis que des os tranchantes en forme de griffe ornaient dorénavant le dos de chacune de ses mains.


"Très bien, gamine, voyons voir si tu maîtrises autre chose que les insultes, qu'en penses tu ?"


en disant celà, Bones se ramassa légèrement sur lui même, prêt à entamer les hostilités à tout moment. Il n'espérait qu'une chose : que ce ne soit pas des illusions...

Bones attendit quelques minutes, laissant le doute s'installer dans l'esprit de la jeune fille. Comme il ne dépensait pas d'énergie à conserver son pouvoir activé, il n'allait pas s'en priver. Il utilisa également ce round d'observation pour déceler les points faibles de ses adversaires.

Le centaure serait le plus facile à battre, fragile qu'il était. Le plus dur serait encore de l'approcher, de même pour la chimère, mais cette dernière paraissait bien plus résistante, ce serait autrement plus dur de l'envoyer au tapis. Le griffon était lui à la fois rapide et fort, ce qui compensait sa faiblesse en combat éloigné. Il lui faudrait vaincre rapidement le centaure, puis le griffon, puis la chimère, ou il perdrait, seul contre trois. Une autre solution serait de tuer la gamine. Cela lui permettrait de s'en sortir facilement, mais le priverait de la satisfaction du combat. Il décida donc de garder cet atout sous son coude au cas où ça tourenarait mal, histoire de pouvoir continuer sa vie de combats sans soucis physiques.

Après ce qui parut une éternité, il passa finalement à l'assaut, chargeant à toute vitesse le centaure. Une flèche passa à quelques centimètres de sa tête, il dut se baisser pour esquiver un dangereux jet de flammes, fit une roulade pour esquiver la charge du griffon puis repartit de plus belle. Une deuxième flèche ricocha sur une de ses côtes d'appoint, mais cela ne l'arrêta pas. Il arriva devant le centaure, qui se mit sur ses pattes arrières en ruant et en lâchant son arc pour saisir sa lance. Un pas de côté lui permit d'éviter non seulement les sabots de l'humanoïde mais aussi un sournois coup de bec qui lui aurait sinon rendu la vie plus courte, bien plus courte...

En un rien de temps, il se trouvait déja dans le dos du centaure...

Bones esquiva quelques coups de griffes et de sabots, deux coups de lance et un jet de flammes qui le manqua de peu, sauta en croupe du centaure et enfonça ses griffes dans la gorge du centaure, qui s'effondra en hurlant. Il sauta ensuite sur le centaure, reçut une série de coupures suite à un coup de griffes qui ne fit qu'érafler la chair, sauta de côté et saisit le griffon à l'aile gauche, et, d'une puissante torsion, brisa l'os. Le griffon cria de douleur, et Bones dut esquiver un nouveau jet de flammes. Il tendit les mains en avant, et ses griffes se détachèrent, se dirigeant à toute allure vers la chimère, qui en reçut trois à l'épaule avant droite, les autres heurtants des arbres alentours.


Il allait se créer une paire d'épées quand il s'apperçut que les monstres avaient étés disparus. Sa première impression fut la frustration : il avait été privé d'une victoire franche et totale, ce qui était toujours irritant. Cependant, ce combat avait été plus drôle que la plupart des autres qu'il avait fait, aussi décida-t-il de faire contre mauvaise fortune bon coeur. Il se redirigea vers le banc, réassimilant ses os supplémentaires, puis sortit un bandage de la poche de sa veste. En un tour de main, il réalisa un bandage sur son torse avec la dextérité née de l'expérience. puis il remit ses habits, lentement, avant de se retourner vers la fille, un sourire malsain aux lèvres.


"Sans rancune, fillette ? On en reste là ?"


Il avait eu ce qu'il voulait, il était à présent détendu. Il se sentait presque prêt à supporter la présence de la jeune fille...

Bones ricana quelques instants, avant de recentrer son regard sur la jeune fille qui s'activait à présent sur son carnet de dessin. Son sourire inquiétant ne le quitta pa quand il relança la conversation.


"T'es marrante, fillette. T'as l'impression que ton pouvoir te sauveras la mise tout le temps, pas vrai ? Que tu pourras éliminer, ou au moins faire fuir les psychopathes dans mon genre, sans problème ?

Redescend sur terre, gamine. Nulle n'est immortel, et aucun pouvoir n'est infaillible. Tu n'est pas à l'abri d'une mort violente, même avec un pouvoir extraordinaire. Tu es naïve à me rendre malade, avec tes grands airs et tes théories fumeuses "je suis gentille donc je gagne contre les méchants"

La mort n'est pas à craindre, elle viendra de toute façon, alors autant que ça soit quand on l'a choisi. Je n'ai pas peur de toi, ni de tout ce que tu pourras m'envoyer à la figure, et j'ai toutes mes chances de sortir vainqueur d'un affrontement contre toi. Est-ce que ton pouvoir s'arrête à ta mort ? Quel temps te faut-il pour l'utiliser ? J'ai là des cartes à jouer si jamais tu voulais me faire rendre gorge, ce dont je doute fortement.

Viens me tuer si tu en est capable, si tu en as les capacités et le cran..."


Elle allait sûrement perdre la tête et l'attaquer, il allait sûrement y passer, cela n'avait certainement pas de sens. Mais la Vie elle même avait-elle un sens ?

Bones en doutait...


[HJ] Sorry pour le temps de réponse :X [/HJ]

Bones ricana, un ricanement vil et mesquin, teinté d'une cruauté non négligeable, son rire chaleureux en somme...

Il ne voyait pas pourquoi il devrait continuer à lui parler, vu qu'elle se lui accordait pas la moindre attention, mais bon, la remettre en place était bien trop tentant pour être ignoré.


"C'est si horrible que ça d'avoir des manies de brute ? Chacun affronte ses problèmes comme il le souhaite, l'affrontement direct n'est pas moins valorisant ou efficace que le dialogue ou la fuite. Je suis satisfait d'être ce que tu appelles une brute, quoi que ça implique dans ton esprit, filette, et quand je me regarde dans un miroir je suis bien plus fier que la plupart des hommes. La folie est une forme de courage que les raisonnés n'auront jamais, et la lâcheté ne résout jamais rien..."


Là dessus, il tourna les talons, lentement, puis commença à s'éloigner. Cette petite altercation sans gravité avait au moins le mérite de lui avoir remis les idées en place et le moral au plus haut, chose dont il n'avait pas révé en allant se changer les idées au parc. Une bonne soirée en perspective...


[HJ] Autre chose à) ajouter ? [/HJ]