Réflexion...(pv: qui voudras bien...)

Malicia se promenait dans les rues de New York, elle avait besoin d’air, celui de la métropole n’était pas le plus pur, mais elle s’en contenterait pour l’instant. Elle en profiterait pour vider son compte en banque dans quelques boutiques. Il parait que le shopping détend. Et actuellement elle en avait bien besoin. Elle portait déjà deux sacs qui contenaient respectivement quelques pantalons, jupes, collants, mais aussi quelques livres. Depuis son retour du Japon, elle avait pris goût à leurs illustrés. Elle aimait avoir des occupations futiles, ça lui donnait l’impression d’être complètement normal, et surtout ça lui permettait d’oublier ses récentes mésaventures. Elle était heureuse d’être de retour aux Etats-Unis, c’était sa terre, mais c’était aussi la terre d’un bon nombre de personne qu’elle n’avait aucune envie de recroiser…

Après avoir gentiment éconduit un jeune homme un peu trop collant, elle reprit sa route, mais se stoppa quelques secondes plus tard. Une jeune fille blonde était assise sur un banc et semblait passablement désespérée, peut être une étrangère qui se serait perdue. Elle n’avait pas l’air bien âgée, et ne devait certainement pas être toute seule. Marie ne pouvait pas la laisser ainsi, ce n’était pas dans sa nature. Si l’autre lui disait de partir, elle le ferait, mais elle n’aimait pas voir, dans un endroit aussi bondé, quelqu’un seul, à croire que les gens fermaient leurs yeux à tous ce qui pourraient perturber leur quotidien bien rangé.

Elle s’approcha doucement, dans un premier temps la jeune fille ne sembla pas la remarquer, la tête dans ses mains, elle semblait réellement désemparée. Malicia écouta afin de voir si elle sanglotait, apparemment ce n’était pas le cas. Dans un second temps, elle décida de faire remarquer sa présence en se manifestant à voix haute, mais pas trop brusquement, elle ne voulait pas l’effrayer.

-Hé… tu as besoin d’aide ?

Marie avait vu juste, son accent et ses hésitations indiquaient clairement qu’elle n’était pas d’Etats-unienne. De plus elle semblait d’une extrême timidité, un instant elle crut même qu’elle ne l’avait pas entendu. Et lorsqu’elle répondit, c’était toujours en gardant la tête baissée. Marie s’assit à côté d’elle gardant une distance raisonnable et en profita pour déposer ses sacs qui l’encombraient. Elle fronça les sourcils, quand elle entendit la jeune fille prononcer le mot « dangereuse », si une si frêle jeune fille pensait ça d’elle-même, c’était sois que quelqu’un le lui avait enfoncer dans la tête, sois qu’elle était mutante et qu’elle ne savait pas contrôler ses pouvoirs. Sois les deux… Elle ne savait pas très bien comment formuler la question pour qu’elle ne se sente pas agresser, elle choisit précautionneusement ses mots.

-Tu ne parais pas vraiment dangereuse… qu’est ce qui te fait penser une chose pareille ?

Elle observa la jeune fille, non elle n’avait définitivement pas l’air d’une meurtrière sanglante, ou d’une hystérique échappée d’un asile. Elle avait juste l’air d’un agneau égaré. Marie savait pertinemment qu’il ne fallait pas se fier aux apparences… sa mère adoptive était Mystique après tout Et si il y avait une leçon qu’elle lui devait c’était effectivement celle-ci.

Avant qu’elle ne puisse répondre à sa première question, elle en ajouta une seconde. Si elle était effectivement une mutante, se serait idiot qu’elle soit recrutée par la confrérie, ou qu’un de leur joyeux luron leur tombe dessus.

-Tu es spéciale n’est ce pas. tu te sens à part ? Pas comme tout le monde... ?

Après quelques instants de patience, elle vit la jeune fille réfléchir, puis secouer la tête. Elle ne s’offusqua pas de ces réactions. Après tout, si quelqu’un arrivait et lui posait d’aussi étranges questions, elle se méfierait. Peut être l’enverrait-elle promener… Enfin, elle reprit la parole, semblant chercher ses mots, apparemment une fois de plus elle avait vue juste. Il y aurait d’ici peu une nouvelle élève x-men à l’institut. Elle ne semblait pas vraiment confiante, mais Marie était optimiste. Elle-même lorsqu’elle avait commencé à fréquenter l’institut était plutôt méfiante. Mais elle avait apprit à chérir cet endroit comme un foyer. Et puis, il faut l’avouer, elle avait commencer en ce trompant de camps. Elle ne laisserait pas quelqu’un faire la même erreur.

_"On peut dire que...Euh... je suis spéciale, et oui je suis a part...Mais....pourquoi... comment avez vous devinez... Euh...Madame??"

Ou était donc passé ses bonnes manières, elle avait oublier de se présenter. Mais au moins la jeune fille n’était pas encore partie. Elle allait lui répondre lorsqu’une ombre familière lui fit lever la tête. Elle eut presque un sursaut. Pendant un instant elle crut à une illusion, un tour que lui jouerait son esprit. Pourtant lorsqu’elle entendit le ton légèrement sarcastique de sa voix et intercepta son clin d’oeil, cela ne fit plus aucun doute.

" Alors ? On se promène entre filles ?"

-Logan ! Depuis quand es-tu de retour ?

Malicia était sincèrement heureuse de le revoir, très surprise, mais heureuse. Elle savait que son ami était du genre à partir sans prévenir qui que se soit, pour une obscure raison, que personne ne saurait expliquer. Puis à réapparaître, au moment où plus personne n'y songeait, et la plupart du temps il était hors de question de lui demander ce qu'il avait bien pu faire. Elle se redressa oubliant momentanément la jeune fille assise à ses côtés. Passé la surprise, elle croisa les bras, fronça les sourcils et elle toisa Logan, d'un air faussement irrité, que démentait le sourire moqueur sur ses lèvres ainsi que la joie et le soulagement qui se mêlaient dans son regard.

-Tu sais les gens civilisés laissent au moins un mot sur le frigo pour signaler une absence…

Puis elle se rappela qu’elle avait commencé une conversation avec une tierce personne, elle tendit alors un bras vers la cadette. La présentant, et par là même l'incitant à se faire entendre.

-Voici une nouvelle… amie, je viens tout juste de la croiser. Mais.... tu as grossièrement interrompu les présentations.

Le ton de reproche dont elle usa pour ponctuer sa phrase, était largement simulé. Elle n'en voulait pas à Logan, elle connaissait son tempérament impulsif. De plus, pour que cela fusse réellement crédible, il aurait fallut qu'elle se départisse de son sourire. Elle pivota légérement vers Aozora et ajouta :

-Je suis Marie alias Malicia, lui c’est Logan alias Wolverine.... et toi ?

Marie fut surprise de nom de la jeune fille, Aozora, elle ne semblait pas vraiment nippone. Mais il était vrai qu’elle reconnaissait l’accent japonais dans le parlé de la jeune fille. Elle vit Logan se rapprocher, et elle pressentie, avant même qu’il ne prononce quoique ce soit, l’ironie de sa phrase. Logan et elle, étaient très proche, une relation fraternelle, il n’en avait pas toujours été ainsi, mais aujourd’hui, elle pouvait affirmer pouvoir déduire ses réactions, presque sans erreur, et il était sans doute une des personnes qu’elle connaissait le mieux, et avec qui elle était le plus en confiance.

" Moi aussi je suis content de te revoir."

Avant qu’elle n’ai pu répliquer, il se tourna vers Aozora, afin de lui demander des précisions sur sa nationalité. Elle fut légèrement étonnée de sa réponse. Une double nationalité comme celle là, ce n’était pas vraiment commun. Sans compter que les japonais n’étaient pas vraiment réputés pour leur sens inné de l’accueil… surtout vis-à-vis des étrangers qui s’installent.

_"Mais pourquoi...Prendre...Euh...Choisir des nom comme Wolverine et Malicia??"

Question pertinente, maintenant il fallait trouver une explication pertinente. Elle fit une légère moue et se mit à réfléchir. Il fallait qu’elle s’exprime dans un anglais simple.

-Hé bien, ce sont des surnoms qu’on nous a donné… ou parfois qu’on s’est donné nous-même. C’est comme ça à l’institut, chaque mutant à son pseudonyme.

Maintenant c’était dit, il n’y avait plus qu’à voir. Si la jeune fille était une mutante, elle avait sûrement éveillé sa curiosité et Aozora voudrait sûrement en apprendre un peu plus. Si elle était une humaine, elle partirait sûrement sans demander son reste, en bafouillant des excuses minables. Oh, bien sur il existait des humains plus tolérants. Mais à cet âge, elle doutait que le point de vue de la cadette, diffère de celui, qui était rabâché par les médias toute la journée, ainsi que par celui défendu par la sacro-sainte morale américaine, qui était diffusé largement à travers la planète. Après tout ce n’était pas la première puissance mondiale pour rien. De plus, elle avait passé assez de temps au Japon pour affirmer que sur la question des mutants, c’était mondialement les mêmes réponses. Elle cessa de ruminer ses pensées, pour se concentrer sur la réaction de la jeune fille.