[libre] Petite pause et grande réfléxion

Lisbeth avait très mal dormi cette nuit là, elle n’était pas encore très bien remise de sa rencontre avec Network, et se demandait si elle devait l’écouter ou non. Après tout, il n’était pas dans son caractère de se confier, encore moins à un médecin. Il paraissait que ça faisait du bien. Qu’on se sentait plus léger. Mais elle sentait surtout qu’elle allait se faire chasser de cet endroit, après tout sa vie s’était quelque peu éloignée de la légalité. Et elle ignorait si elle réussirait un jour à rester totalement dans le droit chemin. Pourtant ce lieu, l’apaisait, elle ne se sentait ni jugé, ni observé en coin. Personne n’avait l’air de se demander ce qu’elle faisait là. C’était assez reposant.

Elle s’accouda à la balustrade et observa la vue. Ca faisait si longtemps qu’elle ne s’était pas arrêter pour simplement prendre son temps. Sa vie c’était du cent a l’heure, enchaînant contrat sur contrat. Elle s’était achetée un luxueux appartement, pour finalement passer plus de temps en avion et dans des hôtels. Elle s’alluma une cigarette, savourant la nicotine qui s’infiltrait dans ses poumons. Pour une fois elle observait un paysage qui n’était pas sur l’écran glacé de son ordinateur. Dans le parc quelques élèves insouciants se baladaient. Elle soupira, recrachant un nuage de fumée. Ca faisait bien longtemps qu’elle ne l’était plus, que faisaient les jeunes de son âge ? Ils sortaient sûrement en boite, riaient avec leurs amis, en buvant des cocktails aux couleurs flashi, elle savait très bien jouer l’adolescente écervelée. Les talents de comédiens dans son métier étaient appréciés.

En fait elle n’avait rien à foutre là, tout le monde semblait rayonner ici, elle en avait mal aux yeux. Elle posa ses lunettes de soleil sur son nez et absorba une nouvelle dose de nicotine.

Pulse était dans les vappes. ni ici ni ailleurs. et de sérieux doutes commençaient à remplir l'esprit de Morgan à ce sujet, d'autant plus depuis sa rencontre avec le trés charmant téléporteur-guerisseur Sebastien Smith. enfin, il s'était promis de ne pas faire d'histoire au jeune homme. il était trop innocent, et puis il y avait cet autre garçon dans sa vie. et Plasm ne voulait surtout pas faire de problême. de toute manière, il n'avait même pas à se poser ce genre de question. il était avec Pulse, il l'aimait, il l'avait cherché, il l'avait attendue, même quand on l'avais cru mort. il lui fallait chasser de son esprit toutes ces vapeurs nefastes et ces soucis parasites. boire un coup ou fumer une clope serait parfait.

il errait dans les couloirs et arriva à cet instant dans le hall. il ne s'était pas rendu compte de sa direction, mais c'était parfait. le hall était tout entier baigné dans une lumière couleur d'ambre et d'ivoire, qui philtrait à travers les vitres et se reflechissait sur le carrelage. c'était plutôt jolie, mais ce n'était pas ce qui attirait le regard de Plasm. non, lui avait surtout remarqué un léger souffle de fumée qui traversait la terrasse. quelqu'un se fumait une clope. parfait. tout à fait propice. il n'aurait qu'à être aimable et enjoué comme il l'était presque tout le temps et supplier la personne entrain de fumer de partager avec lui une cigarette.

les mains dans les poches il s'approcha de la sortie. il mis en marche son pouvoir de detection, qui était trop affuté désormais pour être laissé actif en permanence. cela lui délcenchait des maux de têtes de repérer les pouvoirs de tout les mutants à des lieux à la ronde. mais bizarrement ... il ne sentit rien. il percevait la présence de toutes les autres personnes de l'institut. mais il y avait à l'emplacement de cette personne comme un vide, une anomalie. comme si l'inconnu entrain de fumer sur la terrasse était hermetique et ne laisser philtrer aucune trace lui permettant de la detecter. il pensa à Kurkaru, dont le pouvoir d'annulation le rendait insensible aux capacités de Plasm ... mais Kurkaru ne fumait pas.. d'autant plus qu'il venait, en s'approchant, d'apercevoir une main pâle et fine. c'était donc une femme. une jeune femme surement. et il ne la connaissait pas. ce n'était pas non plus une humaine, il pouvait aussi les detecter.

quand il sortit du hall, il jeta vite fait un regard intrigué à la demoiselle. elle était accoudée à la balustrade, entrain de fumer nonchalament et avec élégance. cette fille était un mystére ... comment ne pouvait-il pas la sentir. il s'approcha d'elle avec un sourire géné, les mains dans les poches, et se campa devant elle. sortant une main il se gratta la tête avec ce tic nerveux qui le caractérisait, ebouriffant un peu sa chevelure blonde.

euh ... escuse moi ... j'ai vu que tu fumais et je me demandais si tu étais assez genereuse pour dépanner un pauvre homme en mal de tabac ...

il la regarda en attendant la réponse, mais sa curiosité étant trop vive, il continua en esperant juste qu'elle ne prendrait pas mal sa derniere question.

et aussi ... euh, en fait voila ... c'est peut-être indiscret, mais une question me turlupine ... je suis capable de detecter la présence des gens vois tu ... mais là, je te vois, mais mon pouvoir m'indique que tu n'est pas présente ... je ... enfin sa m'intrigue ...

Lisbeth sursauta, elle avait relâché sa vigilance, prenant pour une fois le temps d’être perdue dans ses pensées, de savourer le simple fait de s’intoxiquer tranquillement. Tout d’abord elle jeta un regard méfiant à l’inconnu, mais en l’observant quelques secondes, elle se fit la réflexion qu’il n’avait tellement l’air de chercher les ennuis, juste une cigarette apparemment. Finalement elle s’autorisa un sourire en coin en entendant la requête, elle sortie de sa poche le petit paquet, et fit glisser légèrement le cylindre, puis tendit le paquet à son interlocuteur, et par la même lui tendit son briquet. La suite, transforma son léger sourire en grimace.

Elle n’avait jamais été très bavarde, étant plus propice à se refermer sur elle-même. Sa capacité avait l’air de l’intriguer. Pourtant, elle n’avait servit qu’à faire d’elle un monstre, ou un gagne pain aux yeux de sa famille. Finalement elle avait trouvé un statut de voleuse internationale. Et maintenant elle était sur un campus, ou des gens possédaient une super force, pouvait voler, se téléporter… détecter les capacités… Son pouvoir en vérité ne semblait bon que du mauvais côté de la justice. Pourtant elle ne s’était jamais considérée comme une mauvaise personne. Bien sur elle s’était enrichis illégalement, mais cela sur le dos d’entreprises mal honnête, ou de gens envieux.

-Je suis indétectable. Je n’existe pas. Ton pouvoir ne te trompe pas. On m’appelle Mistake.

Plasm attrapa la cigarette et le briquet. il deposa le bord du cylindre à la limite de ses levres, à peine refermée, dans un equilibre précaire et passablement représentatif de l'humeur du jeune homme. une humeur constamment flottante et décontracté, à deux pas de tomber dans l'impassibilité ou dans l'ultra-réactif. il alluma la cigarette en manquant de se bruler le pouce, mais une trés fine parois jaune avait recouvert ce dernier. la jeune fille n'avait même pas dut faire attention à ce détail, Plasm lui-même oubliais qu'il avait ce pouvoir dans la plupart des cas. il rendit le briquet à la demoiselle et esquissa un merci timide, attendant la réponse à sa seconde question.
il observait la physionomie de la jeune femme. cette dernière semblait assez irritée par sa question, voir stressé. son pouvoir la mettais mal à l'aise apparemment. Plasm n'en faisait pas tout un plat, au contraire. on était pas tous égaux aux niveaux des pouvoirs et de leur acceptation. Plasm n'avait eu aucun problême à s'assumer comme mutant ... mais il connaissait des gens dont les pouvoirs inspiraient la crainte ou la méfiance. et ce n'était jamais aisé d'apprécier sa difference dans ces cas là.

tout en observant le visage de la jeune femme, il se faisait la reflexion qu'elle était plutôt jolie, et empreinte d'une certaine noblesse. hautaine, à l'écart, solitaire. si il avait remarqué ça dés le départ, il l'aurait peut-être laissé tranquille. il douta même qu'elle finisse par lui répondre pendant quelques secondes, avant que les paroles de la généreuse détentrice de cigarette ne le détrompe.

ainsi, elle était indetectable. étant privé de son pouvoir, Plasm ne connaissait pas les modalités de celui de cette Mystake. mais il se doutait bien de ce que cela voulait dire. pas de trace radar, pas de reflet, ce genre de chose surement ... un pouvoir qui trompait la vigilance des gens et qui mentait aux appareils electroniques. il se fit la reflexion que les gens avait dut se méfier d'une personne pouvant échapper à tout les systémes de contrôles connus pour protéger les humains ... normal que cette jeune fille ai l'air solitaire.
d'un autre côté, il avait croisé des pouvoirs bien plus difficile à porter, mais il n'allait pas en faire la reflexion. il pensa fugitivement à Kara Phelps, l'australienne à la double personnalité meurtriere, et à Thunder, une amie d'enfance qui electrocutait tout ce qu'elle touchait, obligée à porter des gants de plastiques ...

Mystake hein ... je suppose que c'est ton nom de code. pour ma part c'est Plasm ... cherche pas, c'est pas trés representatif. escuse moi de t'avoir déranger, pour la clope et pour ton pouvoir. je suis pas quelqu'un de trés intelligent tu comprend ...

avec un grand sourire il loucha et agita ses mains au dessus de son crâne, mimant le malade mental ... et réduisant le peu de dignité qui lui resté à un néant plus profond encore que l'inexistence protentielle de son interlocutrice. il cessa cependant assez vite, se disant que la jeune fille n'était peut-être pas d'humeur. il tira un longue bouffée de sa précieuse cigarette, et se rendit compte qu'il en avait oublié ses soucis. un bon point au moins dans cette histoire. il n'en fallait pas plus pour le mettre de bonne humeur et réactivé son goût du défis. il allé tenter d'engager la conversation avec la trés hermetique et pourtant si sympathique (la cigarette aidant) Mystake.

si je t'ennuis tu le dis. mais dans le cas contraire sa te dirais que je reste en face de toui et qu'on partage futilement quelques inutilités de circonstances, genre "comment t'es arrivé ici" et "sa va t'aime bien les cours" ... je te préviens tout de suite je te drague pas, les filles c'est pas mon truc.

Lisbeth regarda avec amusement ce personnage qui semblait haut en couleur. Il gesticulait lorsqu’il parlait. Et elle appréciait le fait, qu’il ne lui ai pas donné de conseils, ne l’ai pas encore rabrouée, et surtout qu’elle ne détecte aucune lueur de jugement dans son regard. Il semblait juste enclin à partager un moment de détente au parfum acre de la cigarette. Elle savoura de nouveau la légère brûlure traversant sa gorge au moment ou elle aspira une nouvelle bouffée, et prit le temps de recracher lentement la fumée avant de répondre, écoutant par par la même, le court monologue de son vis-à-vis.

Elle fut amusée de l’entendre se justifier. Elle n’avait pas eu l’impression qu’il la charmait, si ça avait été le cas il aurait été sèchement éconduit. Ainsi, il n’était pas intéressé par les filles, elle le trouva tout de suite beaucoup plus sympathique, elle n’aurait donc rien à craindre de ce côté. C’était déjà un point positif, après tout, elle devait apprendre à se sociabiliser. Ici, les gens ne semblaient pas avoir envie de se servir d’elle, de l’utiliser pour, par exemple, entrée dans une bijouterie... Elle pouvait ranger sa panoplie de criminelle. Elle se retourna, et contempla l’eau de la piscine, avant de tourner son visage vers Plasm.

-Je n’ai pas encore commencé les cours…

A dire vrai, elle se demandait même si elle irait, bien sur elle avait soif d’en apprendre plus sur sa condition, mais elle maîtrisait les matières purement scolaires, des divisions euclidiennes au théorème de Fermat. Quand à son arrivée ici, il n’y avait pas grand-chose à dire.

-Ca fait quelques jours que je suis là. Je suis arrivée en écoutant les rumeurs. Je suis venue visiter avant d'adhérer.

Elle fronça son petit nez, mimique qu’elle avait des qu’elle n’était pas totalement certaine d’elle. Après tout, peut être qu’il finirait par la chasser, ou que trop ennuyer par ce monde un peu trop blanc, elle referait son baluchon et repartirait vaquer à ses affaires laissés en plan. Elle considérait qu’elle n’avait aucun compte à rendre.

-Et toi ? Ca fait combien de temps ?

Pour Plasm, le fait que Lisbeth ne semblait pas une evidence, malgré qu'il ne l'ai pas connu avant. il s'imaginait connaître tout les membres de l'institut, du moins leur nombre et leurs capacités, du fait de son pouvoir. il se rendait compte que peut-être certains lui avaient échappé. il se trouvait bien prétentieux. Lisbeth aurait put être dans l'Institut depuis plusieurs jours, voir semaines, sans qu'il la remarque. enfin, apparemment ce n'était pas le cas. Lisbeth n'avait apparemment jamais suivis les cours, elle n'était là que depuis peu. elle avais suivis les rumeurs. comme Plasm.
Plasm, jeune australien, était issu de la rue. il avait aussi decouvert l'Institut par le biais de la rumeur. il se demandait si Mistake était elle aussi issu de milieu parallèlle où les connaissances circulent par des moyens officieux, et où l'officiel n'a pas tout à fait sa place.

tu sais, moi non plus j'ai pas suivis les cours. enfin, je suis allez à un ou deux, mais j'ai 22 ans, bientôt 23, j'ai autre chose à faire ... et puis je prefere me fier à moi-même pour apprendre. c'est malheureux à dire mais parfois je manque de confiance dans les autres. c'est pas pour être méchant hein ! mais bon ... je pense que tu me comprend.

il ne savait pas pourquoi il avait prononcé cette dernière phrase, mais il lui semblait intuitivement que ce n'était pas si éloigné de la vérité que ça. il fit donc un clin d'oeil à la jeune femme pâle, frappa d'un coup sec du doigt sur sa clope pour en faire tomber la cendre et tira une longue et agréable bouffée. il s'approcha ensuite et vint s'appuyer à la gauche de Mistake. autour d'eux, diverses élèves jouaient. il apperçut Kurkaru dans un arbre, et Electra prenant sa moto. le monde tournait somme toute plutôt rond, et les journées se ressemblaient autant qu'elle se suivaient, à quelques exceptions prés. sans aucune rapport précis avec quoique ce soit, il se sentit soudain envahis d'une envie d'aventure, de combat, de fuite eperdue pour sa survie ...
envie aussi passagére qu'un moustique sur l'autoroute ... il se tourna, à nouveau calme et zen, vers son interlocutrice. elle lui avait posé une derniere question.

euh, moi ... sa va faire un an maintenant que je suis ici. peut-être même un peu plus. et tu peux me croire, il s'en passe des trucs. en un an, j'ai eu le temps de m'entrainer suffisament pour ne plus me reconnaître. mais je prefere rester modeste ...

il fit un sourire assez special, le sourire qui veut rien dire, et qui donc peux tout dire pour son vis-à-vis

... j'ai aussi eu le temps de faire des connaissances assez speciales, de rencontrer l'amour ... eurk, c'est affreusement romantiquo-vomitif quand je dis ça ... enfin bon. j'ai aussi eu le temps de voir mourir des amis et de quitter l'Institut quelques temps pour depression ... ce qui est beaucoup moins amusant. c'est ça l'Institut, c'est ... mouvementé.

Lisbeth tourna la tête et observa le profil de son interlocuteur, méditant ses paroles, manquer de confiance envers son prochain était peut être ce qui la caractérisait le mieux. Elle se sentait à l’aise avec Plasm, il semblait ne pas s’embarrasser de détails, il prenait apparemment la vie comme elle venait, peut être un peu insouciant Elle replongea son regard dans les eaux de la piscine lorsqu’il tourna la tête vers elle. Elle jeta un coup d’œil à sa cigarette et tira une dernière bouffée avant d’écraser son mégot dans un cendrier, mis gracieusement à contribution des fumeurs. Elle avait presque envie d’en allumer une autre, mais s’abstint. Après tout, elle tenait à conserver sa condition physique.

Elle sourit légèrement à l’appellation « romantico vomitif », elle n’aurait pas dit mieux. L’amour était une notion qui lui était étrangère. Pour elle, il n’existait que dans les films, elle n’avait connaissance que du profit ou du désir. Son unique ami Bug, se moquait souvent d’elle, disant qu’elle n’était pas mutante, qu’elle était juste un robot remarquablement réaliste. Elle se surprenait à apprécier l’écouter parler, d’habitude les monologues avant tendances a l’exaspérer, et elle les coupait sans ménagement. Là, ce flot de parole l’apaisait.

-Mouvementé hein ? Tant mieux je suis peu habitué au calme et au repos.

Elle préféra ne pas lui poser de questions sur sa dépression, ça aurait été déplacé, après tout elle était une inconnue, ça ne la regardait pas, de plus elle n’avait jamais été très altruiste, et bien que son caractère se soit légèrement amélioré depuis qu’elle était arrivée. Elle ne possédait ni la patience, ni le courage d’écouter des lamentations. Heureusement pour elle, ce n’était pas ce que semblait rechercher Plasm.

-Personne ne fait de reproches… quand on sèche ?

Elle avait une petite grimace en prononçant le dernier mot, se faisant l’effet d’une nouvelle élève un peu rebelle, qui entre dans un lycée et cherche à tester l’administration. C’était la première qu’elle pouvait prononcer ce genre de phrase, et ce n’était pas si désagréable de paraître adolescente finalement.

Apparement il ne s'était pas trompé. Mistake semblait être une personne solitaire, ou tout du moins s'étend accomodé de la solitude et preferant ne pas en sortir, et qui se mefiait de la vie en communauté. paradoxalement, elle avait rejoins la communauté mutante en integrant l'Institut. mais dans quel but ? Plasm, lui, était venu dans le but avoué et assumé de contrôler son pouvoir et de devenir X-men. pas trés original, pas trés intelligent peut-être, mais il ne s'en souciait pas. mais il voyait mal cette Mistake en guerriere X-men pour le moment. trop rebelle, et opposé à toute rédemption. Plasm n'était pas vraiment du genre rebelle, plutot le type "refractaire passif", c'est à dire qui fait ce qu'il veut tant que sa ne gene personne, et tant qu'on ne le gene pas, et sans se soucier des directives exterieurs ... cette Mistake ne semblait pas prete à s'integrer.
mais Plasm ne se faisait aucun souci. sa viendrait tout seul ... si on allait pas aux choses, elle venait à elle. Lisbeth Salander venait de plonger dans l'aquarium. qu'elle n'aille pas pecher les poissons ne les empecherait pas de venir, eux, la voir ...

enfin, il fallait quand même donné une réponse à la jeune fille. il la regarda, pâle et fragile en apparence, mais sensiblement forte et doué d'un caractère d'acier trempé. un char d'assaut déguisé en chat ... il se demanda pendant quelques instants si elle était adapté à l'institut, au final. pour lui, tout aller bien. personne ne le dérangeait, tant qu'on essayait pas de tuer ses potes ... mais ce caractère n'était pas partagé par l'entiereté de l'institut, qui preferait se faire du soucis et créer des problêmes avec le moindre détail. mais en y reflechissant bien, elle finirait par être accepté, et même en ne parlant à personne, les gens ne la jugerait pas. il savait que l'institut était un lieu de tolerance ou, au final, on essayait de comprendre l'autre. la première chose qu'on vous enseignait ici, c'était que pour vouloir affronter quelqu'un, il fallait être sûr de bien comprendre son avis, afin d'avoir la certitude de ne pas aller contre son propre avis, ou de faire un mauvais jugement.

ne t'inquiéte pas. les caractéres ne sont pas uniformisés dans cette institut. tout le monde n'est pas tout gentil tout beau. il y a un vantard dragueur lourdingue, mon pote Wave. il y a kurkaru, un nain vert mentalement atteint. d'ailleurs ferme toujours ta porte a clé pendant ta douche. il a toujours pas compris le principe de la salle de bain. on a des depressifs et des ultra-joyeux, je soupçonne même un toxico.

il mit la main sur l'épaule de la jeune femme sans tourner la tête, avec un sourire à la fois bienveillant et moqueur, ses yeux posés sur la façade de l'institut.

t'es chez toi, t'en fais pas ! bienvenue à l'asile ...

[et voila, réponse terminée]

L’asile, elle frissonna, mais ne dit rien. C’était une façon de parler elle le savait, mais ce mot, elle ne le supportait pas. Elle clôt un instant ses yeux, Lisbeth était un peu rassuré, cet endroit était apparemment une école, avec son lot d’adolescents décérébrés, et de personnes plus sympathiques, et Plasm semblait être de la dernière catégorie. Lorsqu’il posa sa main sur son épaule, elle dut faire appel à tout son self control pour ne pas sursauter et lui retourner le bras dans le dos. Elle avait une sainte horreur qu’on la touche, elle n’était pas habituée aux gestes familiers. Mais la sociabilité faisait parti des choses qu’elle espérait acquérir en séjournant à l’Institut.

-Cette endroit rassemble une foule hétéroclite… le professeur accepte t-il vraiment tout le monde ?

Lisbeth restait méfiante, après tout, elle trouvait que la confiance ne devait s’accorder qu’après de mures réflexions, hors ici, elle semblait accorder à quiconque pénétrait dans l’école, prétendant vouloir les rejoindre. Elle avait toute de même menacé un élève d’une arme à feu, et aucune représailles n’étaient tombées. Aucun test psychologique, et même pendant l’absence du directeur, elle avait ouït dire qu’il était un très puissant télépathe. Mais il laissait peu de protection a cet institut.

-Excuse moi de l’expression… mais c’est un vrai moulin ici, non ? Vous n’avez pas de sécurité ? Je veux dire… n’importe qui peut rentrer, et dire qu’il est un gentil pour que vous l'acceptiez automatiquement ?

Cela lui paraissait inconcevable, elle passait elle-même un temps monstre à vérifier, les identités de chaque individu qu’elle rencontrait, elle vérifiait même les cadastres des endroits dans lesquelles elle allait. Elle ne pouvait croire que dans un établissement qui semblait être caché aux yeux du monde,sous une couverture d’école pour surdoué, laissait pénétrer dans leurs locaux n’importe qui se prétendait un allié. Cette confiance aveugle la dépassait complétement.

les capacités de Plasm, c'est à dire son bouclier automatique et sa detection, étaient trés lié. hors, il venait de remarquer une chose. en touchant Mistake il pouvait la detecter, sentir mentalement sa présence et definir ses pouvoirs. et il pouvait aussi sentir une partie de ses intentions (amicale ou aggressive). hors, lors de ce bref contact, il sentit clairement une hostilité fugitive traverser le frêle corps de la jeune demoiselle. il retira sa main assez vite. d'abord, il ne voulait pas avoir de problême, même si il se rendait compte que Mistake s'était controlée. d'autre part, il ressentait comme une gène d'avoir detecté quelqu'un d'indetectable. c'était comme être un voyeur, un paparazzi. plus que pour les autres en tout cas, mais il ne cernait pas totalement les causes de cette vision des choses.

Lisbeth posa alors le doigts sur un point sensible, que Plasm avait aussi soulevé plusieurs fois, avant de comprendre comment cela arrivait. il était en effet étrange qu'un lieu qui se voulait être un refuge se voit ouvert aux quatre vents et confiant en tous. la menace était réelle à l'exterieur, et venait tant des mutants que des humains. il semblait proprement hallucinant que dans ces conditions le soit-disant refuge de l'institut soit ouvert à tout un chacun, sur sa seule bonne parole et un peu de bonne foi. mais au fil du temps, Morgan avait saisis les raisons qui poussaient à cette agissement.

tu sais ... il y a plusieurs raisons. tout d'abord, prend en compte que le Professeur Xavier est le plus grand télépathe de la terre, du moins à ce que j'en sache. il est difficile de lui cacher quoique se soit. ensuite, sache aussi qu'en son abscence des gens compétents s'occupent d'accueillir les gens, et ils savent se debrouiller pour reconnaître les fourbes. du moins c'est l'impression qu'il donne. il te faut ensuite comprendre que l'Institut doit se montrer comme un lieu de non-discrimination, et c'est là la raison la plus importante. elle est primordiale. les mutants sont en situation précaire et houleuse, l'institut se doit de tous les accepter. le contraire ne ferais qu'accentuer les ressentiments de notre éspece.

il marqua une pause, finit sa clope et l'écrasa entre ses doigts avant de la jeter. ce geste était anodin à ses yeux, il n'y pensait pas, mais quand il le faisait, ses doigts s'entouraient d'une fine parois jaune qui le protégeait des brulures.

enfin, je peux ajouter qu'il ne faut pas nous sous-estimer. nous sommes capables de riposter en cas de problême. escuse mon orgueil, qui est un de mes pires défauts, mais je pense faire partie des personnes qui peuvent efficacement défendre l'Institut, et sans vouloir être vaniteux nous sommes plutôt puissants. tu entendras vite parler de Kate Sinclair, du Behemoth ou d'Electra ... sache qu'eux et moi sommes des anciens, nous avons affronter des situations de danger et de bataille desesperés, et nous nous en sommes toujours sortit. la force de l'Institut, ce sont ses membres fiables, leur loyauté et leur capacité à s'ameliorer pour en défendre les idéaux. et j'espere bien que tu seras des notres.

il lui fit un sourire sincére et se gratta les cheveux, signe éloquent de gène dans son attitude.

Les noms qu’il avait cités, elle les connaissait, elle avait lu les dossiers de ces personnes. Et elle avait rencontré le Béhémoth, bien qu’il semble souffrir d’une amnésie, et d’une paranoïa assez impressionnante. Leur système de sécurité, s’il reposait sur ses mutants, semblait en effet quasi inébranlable, cependant toute cette confiance accordée la rendait sceptique. De plus, le principe d’un télépathe au fait de tout, bien qu’elle ne se sente pas particulièrement concerné, la choquait. Cet homme, bon semblait-il, et généreux, pouvait à sa guise farfouiller dans n’importe quel esprit. La liberté de penser prenait un coup dans cet endroit, et puis comment être certain de ne pas mal interpréter une pensée.

-Je ne mets pas en doute vos capacités à tous. Mais cet endroit est une espèce de mini cité utopique, et malheureusement dans la plupart des histoires, cela finit en dystopie.

Elle se retourna, et s’accouda à la balustrade, résistant a l’envie d’allumer une nouvelle cigarette, alors qu’elle venait à peine d’écraser la précédente, elle laissa le vent caresser son visage, et songea que finalement la vie était plutôt douce, lorsqu’on était pas derrière un écran, pas de missions, par de voyages au bout du monde, pas de risques pour l’instant, le seul qu’elle prenait, était de choper un cancer à fumer comme un pompier depuis quelques années déjà.

-Je suis de nature loyal. Lorsque je choisis un camps je m’y tiens.

Malgrès son attitude, elle détestait la neutralité, c’était une notion beaucoup trop lâche, celle de ceux qui ne savaient pas ou aller, généralement dès qu’un camp était avantager, les neutre se dirigeaient vers le vainqueur. Et Lisbeth, n’éprouvait que du mépris pour ce comportement.

cette fille était intelligente, fine, cultivée ... et tout cela ne decoulait pas d'une volonté de connaissance proprement dite, ou de fierté, mais bien de cette exceptionnelle engouement pour la liberté qui semblait conduire ses mouvements depuis toujours. au point qu'elle pouvait se sentir enfermé pour peu, semblait-il à Plasm. cependant, elle n'avait pas tort. l'Institut était utopique? une enclave, coupée des réalités du monde, mais pas pour autant insensible à ces dernières ... au contraire même. oui, on pouvait voir l'Institut comme une tentative de vie parfaite, mais construite sur la corde raide, soutenue par des piliers fragiles ... un "monde meilleur" mais restreint et dangereusement tremblant. c'est ce qui pouvait expliquer l'existence des Confreristes : abolir les barrières par la violence, en construisant un monde "solide" car construit sur les bases de grands êtats. mais c'était là ce que Plasm trouvait le plus utopique des deux. les Confreristes pensait pouvoir bâtir leur monde parfait sur le violence, alors qu'un tel environnement doit en être dépourvue. un être qui nait dans la violence devient violent et fragile.
d'autant plus que pour une utopie, Plasm trouvait l'Institut bien fataliste, pessimiste et plein de desillusion. il n'avait pas envie de trop discuter ce point cependant.

- tu as raison d'une certaine manière. l'Institut menace de s'écrouler à tout moment. mais qu'avons nous d'autres ? la solitude n'aide personne, elle ne permet que la survie, elle ôte la saveur de la vie ... je ne veux pas combattre la mort, je veux develloper la vie. la nuance est grande.

sur ce la jeune fille changea de position, dénotant une forme de stress. exposé au vents qui soufflait lentement mais sûrement sur le parc, dans un tableau celeste crepusculaire tout de pourpre coloré, ses cheveux d'un noir d'ancre se détachait nettement comme des ombres ondulantes. Plasm s'arracha à la contemplation de l'étrange demoiselle, qui dégageait une energie charismatique aussi paradoxale qu'elle était sensé passer inaperçue. loyal ? la loyauté sonnait, dans la bouche de Lisbeth, comme un défis. il se doutait bien que l'idée de neutralité était du genre à rebuter une fille de caractère, mais la loyauté est des mots qui sous-entende un manque de liberté. cruel dilemne pour celui qui aime être libre : avoir le choix ou s'engager dans une voie pas forcément à double sens ? soudain, une drôle de sensation venait d'effleurer les sens mutants de Plasm. activant au maximum son pouvoir, il était en mesure de detecter une présence à des lieux à la ronde. il avait même appris depuis peu à cibler une présence pour la trouver instantanément. et cette présence, errant dans la ville au loin, ne lui disait rien de beau ...

tu m'en vois ravie, jeune Mistake. j'ai vraiment apprecié de faire ta connaissance ... et je pense que tu as de l'avenir ici. et je ne pense pas ça de tout le monde, c'est triste à dire. cependant, j'ai ... quelque chose à régler qui ne peut pas vraiment attendre je crois ... tu m'escuseras, et j'espere qu'on se reverra rapidement.

et, les mains dans les poches, Plasm se détacha de la rambarde et s'éloigna en direction du garage, non sans avoir adressé un signe de tête à Mistake.