[Libre] petit moment de tranquillité [fini]

Traîner dans les bars, n’avait jamais été l’occupation favorite de Marie. Mais depuis, qu’elle était réapparut à l’Institut quelques jours auparavant, elle était déjà éprouvée psychologiquement. Rémy avait de nouveau disparut, elle ne savait pas pourquoi elle s’étonnait d’un tel fait, c’était habituel, elle était plus inquiète quand elle le voyait roder dans les parages que lorsqu’il brillait par son absence. De plus, sa douche avait été brutalement interrompus par un affreux petit nain appeler Kurkaru. En y repensant la situation était plutôt amusante, en l’entendant vociférer, plusieurs personnes avant accourut, dont son frère et un jeune élève. Elle n’avait jamais eu aussi honte de toute sa vie… Et là, elle avait besoin d’un café bien serré, loin de la constante agitation de l’Institut.

En somme, elle avait besoin de prendre l’air. Elle choisit un bar d’apparence tranquille et s’installa confortablement sur une banquette. Le calme du lieu apaisa son énervement. Elle décida d’accorder le bénéfice du doute à Kurkaru et d’attendre de mieux le connaître avant de lui faire regretter son intrusion. Elle sirota tranquillement l’amer breuvage. Elle aperçut quelques clients la dévisager, se tordre le cou pour la dévisager. Ce n’était pas inscrit sur son front qu’elle était mutante, mais les gants qu’elle portait par cette chaleur accablante ainsi que ses deux mèches blanches, devaient la faire passer pour une excentrique. Elle fusilla du regard les importuns moqueurs et se replongea dans la contemplation de son café.

Pour Jean non plus, les bars n'avaient jamais été un endroit dans lesquel elle aimait passer du temps. Quoi qu'avec quelqu'un elle appréciait. Avec Scott, ou même Tornade, ou quelqu'un d'autre, l'ambiance était agréable, et ils s'y amusaient bien. Mais seule, comme maintenant, elle ne s'y rendait que rarement. Et généralement ça n'était pas bon signe au sujet de son état de santé. De toujours, Jean avait aimé la solitude, mais elle s'était calmée, avec le temps. Un peu, pas beaucoup, elle appréciait toujours autant être seule et réfléchir, mais le contact des élèves et des autres lui avait appris à mieux supporter le fait d'être entourée. Si elle sortait maintenant, c'était qu'elle était exaspérée. Qu'il lui fallait réfléchir seule, et qu'elle avait besoin d'un peu de calme. C'était en ce sens que c'était inquiétant. Dans le fond ça montrait juste qu'elle n'avait pas réussi à faire impasse sur ce besion, ce qui n'était pas grave. Ce qui l'était plus en fait c'était le fait que pour qu'elle n'y résiste pas c'est qu'elle était vraiment épuisée moralement.
Il n'y avait pas vraiment de raison pour ça, en ce moment. Elle travaillait pas mal, et ne dormait pas, mais c'était l'habitude. Depuis son retour à l'Institut depuis maintenant un bon moment elle ne dormait plus. Elle faisait des cauchemars horribles et de toutes les façons elle se sentait bien plus vulnérable face au Phénix et ses pouvoirs lorsqu'elle dormait. Parce que quoi qu'elle en dise, son contrôle n'était que basique. Elle se contrôlait, mais peu. Et si elle venait à perdre le contrôle ce pourrait être terrible, alors elle essayait d'éviter de dormir, parce qu'au fond, ça la rassurait. Elle ne pensait pas aux conséquences que ça pouvait avoir. Ou plutôt, elle ne voulait pas y penser.

Elle pénétra dans un bar à l'aspect chaleureux. Et tranquille. Le genre de bar agréable à fréquenter. Elle regarda autour d'elle, cherchant une place quand elle aperçut une chevelure qu'elle reconnut presque aussitôt. Avec ces mèches blanches, ce ne pouvait être que Malicia. Elle avait entendu que la jeune femme était de retour à l'Insitut depuis quelques jours, mais elle n'avaitp as eu la chance de la voir. C'était dommage, elle lui avait manqué. C'est donc naturellement que la mutante aux cheveux de feu s'avança vers cette ancienne élève.

"Salut Malicia"

Elle leva les yeux, réintégrant lentement la réalité, ne s’attendant pas à croiser, ici, par hasard Jean Grey. Cela faisait un moment, qu’elles ne s’étaient revues, il était vrai qu’elle n’avait pas cherché à provoquer une rencontre. Mais elle ne pouvait pas dire qu’elle s’était ennuyée. Elle avait eu peu de temps à elle, et le rare avait été gâché par des querelles ou des contretemps. Elle sourit, la jeune femme lui avait manqué, une des rares personnes avec qui elle n’avait jamais été en conflit, elle était admirative devant la jeune femme, après tout elle avait supporté plus d’épreuves que quiconque et ne s’en sortait pas si mal… si on laissait de côté son double à tendance psychopathe.

-Salut Jean.

Elle lui désigna le siège en face d’elle, l’invita à partager un café, et un moment de détente. Après tout, elles en avaient sans doute toutes deux grand besoin.
Pour l’instant rien ne semblait perturbé l’après midi, et elle priait que rien ne la perturbe, une journée sans rixe, sans problème. Elle but une nouvelle gorgée de son café.

-Comment tu vas ?

La question était vaste, elle n’ignorait pas ce point, mais échanger des banalités, était somme toute, le commencement de chaque conversation amicale. Et c’était plutôt rassurant, de se dire que finalement depuis son départ tout était comme avant, après tout le monde avait continué de tourner pendant son escapade.

A voir le regard de Malicia,Jean comprit la jeune femme n e s'attendait pas à voir l'infirmière de l'Institut ici, tout comme Jean ne s'attendait pas à voir la jeune mutante dans un bar. Quelle coincidence quand même! Dans le même bar, elle qui ne s'y rendait pas souvent! Quoi que ce n'était pas plus mal. Au moins, elles auraient le loisir de discuter un peu. Jean appréciait beaucoup la jeune X Men, débarquée à l'Institut aux côtés de Logan, sans aucun doute perturbée par ses moments difficiles dûs à son pouvoir. Jean l'admirait même pour la manière dont elle avait surmonté tout ça. Mais l'étincelle dans les yeux de Malicia, tout comme l'énergie qu'elle dégageait lui montrait que ça n'avait pas fort. Et Jean pouvait le comprendre et le voir, sans même essayer. Malicia avait toujours été quelqu'un d'exemplairemalgré les épreuves de son pouvoirs, et Jean l'aimait beaucoup. Malicia la salua, lui présentant une chaise à côté d'elle. C'est souriante que Jean prit place, heureuse. Ce n'était pas tout les jours qu'on revoyait quelqu'un de cher après tant de temps. La mutante aux cheveux roux commanda à son tour un café. Autant avant elle prenait en considération les mefaits pour l'organisme, autant pour le moment tout ce qui l'empêchait de dormir était bon. Enfin, elle n'ingurgitait pas n'importe quoi, mais ses préjugés sur le café avaient un peu changé face à son besoin d'éviter le sommeil. Et la jeune mutante lui ota les mots de la bouche, lui demandant comment elle allait. Jean allait lui poser exactement la même question. Ce qui était plus ou moins normal: généralement c'était ainsi que les discussions commencaient:

"Pas trop mal, la routine. Et toi alors, ça fait longtemps que l'on ne t'as pas vu. Tu vas bien?"

Elle était inquiète, comme toujours. Elle ne serait pas surprise qu'on lui dise un jour qu'elle avait chopé un ulcère ou autre chose à cause de son inquiètude pour ses élèves, ou anciens élèves, comme on veut. C'était sa nature, et au fond ce qui l'avait poussé à devenir infirmière...

Est-ce qu’elle allait bien ? A dire vrai, elle-même l’ignorait, mais elle détestait se faire plaindre, et puis, finalement depuis son retour, personne n’était mort, personne n’avait disparut, sauf peut être le professeur, mais elle savait qu’il ne fallait pas intervenir dans ses affaires personnels, il reviendrait un jour, fidèle à lui-même, comme si de rien n’était, après tout il avait le pouvoir de les contacter en cas de problème, elle préférait donc ne pas ruiner sa santé à s’inquiéter. Si il y avait lieu, alors elle était prête à tout remuer, comme pas mal d’autres x-men pour retrouver leur professeur.
Personne ne semblait non plus lui en vouloir de sa disparition, et puis, c’était commun à l’Institut, beaucoup allaient et venaient, changeaient de camps… tout semblait tourner rond. Elle avait juste ouïe des rumeurs inquiétantes, la confrérie recrutait massivement en ce moment, et ce n’était pas pour lui plaire, mais après tout… c’est toujours les gentils qui gagnent. Elle ne pouvait concevoir un monde gouverné par Magneto... Marie secoua la tête, elle était partie très loin dans ses pensées, c’était de plus en plus fréquents ces derniers temps.

-Je vais bien. C’est bon de rentrer à la maison.

Elle observa sa vis-à-vis boire son café, et pourtant dans ses souvenirs, Jean n’était pas une fervente partisane de la caféine, mais à en juger par son visage aux traits tirés, il y avait longtemps qu’elle ne devait pas avoir eu le droit à une bonne nuit de sommeil. Il paraissait que les cordonniers étaient les plus mal chaussée, finalement ce dicton ne mentait pas, en tout cas l’infirmière de l’Institut, semblait faire peu cas de sa propre santé.

-t’as l’air épuisé Jean…

Malicia lui répondit qu'elle allait bien, que rentrer à l'Institut lui faisait du bien. D'ailleurs, l'entendre dire"la maison" rendit Jean heureuse. Elle n'était jamais vraiment sure du bien être des élèves à l'Institut, ou plutôt, elle n'était jamais vraiment sure qu'ils se sentent chez eux. Etre bien, ils devaient l'être. Bien sur, elle n'était pas dans leur esprit (quoi que) mais au fond ils n'avaient rien pour être malheureux. Ils pouvaient l'être pour diverses raisons, mais l'Institut et ses occupants faisaient tout pour que ces jeunes mutants soient bien, alors le fait que Malicia parle de maison en guise d'Institut la rendait heureuse parce que ça montrait combien l'Insitut était accueillant et combien leurs élèves y étaient bien.Elle espérait vraiment que tous le voient comme ça. Elle avait déjà bien sur était bien là-bas: elle-même si sentait comme chez elle depuis son enfance mais le fait que les autres aussi le voyaient ainsi était un bon point pour eux. Et ça la remplissait de joie.
Malicia avait raison au sujet des changement de camp, des départs et des arrivées. Elle-même était déjà partie un certain temps. Suite au Phénix, elle avait voyagé pendant deux mois, fait le tour du monde en quelques sortes, et ça lui avait fait un bien fou, même si ses élèves lui manquaient. Souvent, elle avait eu pour idée de partir définitivement pendant ces voyages, mais l'image des jeunes mutants l'en avait empêché, comme quoi...

"Je suis heureuse que tu aille bien alors. Et heureuse que tu sois de retour"

Et la discution partit sur un tout autre sujet: l'air fatigué de Jean. C'est vrai qu'elle devait avoir un air épuisé: après tout pour ce qu'elle dormait, elle devait avoir environ 4 heures de sommeil par nuit. Mais c'était ce qui lui semblait le mieux pour le moment au moins. C'est vrai qu'il pourrait y avoir de lourdes conséquences mais bon pour le moment elle tenait assez bien. A nouveau, Malicia avait raison: celle qui donnait des conseils sur la santé des élèves mettait en danger la sienne. Mais elle avait fait un choix entre sa santé et le risque de faire du mal aux élèves, c'était son choix. Elle fit un sourire à Malicia, un sourire qui se voulait rassurant:

"Mais non, ça va, t'inquiète pas...Alors quoi de neuf?"

Elle savait pertinemment qu’il était inutile d’insister, si elle disait bien aller, il fallait s’en contenter, Marie fit semblait d’y croire. Insister ne mènerait a rien, si ce n’était à opposer deux caractères forts, ce qui conduirait finalement à une querelle, dont aucune des deux jeunes femmes n’avaient besoin. Et puis finalement, par politesse, dans les conversations amicales, tout le monde allait bien. C’était mauvais de se faire plaindre, et puis Malicia préférait passer un peu de temps loin de ses soucis, se disant que tout était bien dans le meilleur des mondes possibles. Ou pas. Enfin, ça évitait que chacun ait à étaler, la liste des derniers problèmes rencontrés, de cœur ou de raison. La question suivante était prévisible, et elle n’avait aucunement besoin de pouvoirs de médium pour la deviner.

-Pas grand-chose, j’ai pas mal voyagé. Ca m’a, entre autre, permis de me calmer un peu, et toi ? Tu as des nouvelles des autres ? J’ai juste croisé Logan dernièrement et Kurt.

Depuis son retour, elle n’avait pas croisé grande mode de la première bande, qu’ils avaient formé. Son frère, Logan, et Gambit. Mais ce dernier elle préférait l’oublier, qu’il aille au diable. Elle se fit la réflexion qu’au lieu d’aller vadrouiller en ville, elle aurait mieux fait d’aller faire les salutations d’usages à ses amis. Enfin, elle n’avait jamais été d’un naturel très sociable, et elle savait qu’on ne lui en tenait pas vraiment rigueur.

Malicia ne la crut peut-être pas, mais elle n'essaya pas d'en savoir plus, et Jean lui en était infiniment reconnaissante. Elle n'aimait pas qu'on l'interroge, et même si elle ne pouvait pas être sure que la discussion se terminerait en cris et querelles. Ca n'en valait pas la peine. Bien sur, peut-être que ça n'aurait pas si mal finit, mais Malicia avait un fort caractère, tout autant que Jean, alors autant ne pas essayer. A la question sur ce qu'elle avait fait durant son absence, Malicia lui répondit avoir pas mal voyagé afin de se clamer un peu...Et elle lui demanda ce qu'elle-même avait fait, et lui demanda si elle avait des nouvelle des autres. Que répondre. Ce qu'elle avait fait? Elle n'avait rien fait de bien passionnant en fait. Elle avait pas mal voyagé elle aussi, c'est vrai, mais à part ça. Elle était revenue plusieurs mois auparavent afin de revenir, simplement, de revoir ses mais, ses élèves. Et avait repris son poste à l'infirmerie. Ce n'était guère passionnant dans le fond. Enfin si, pour elle c'était passionnant. L'Institut était toute sa vie, et chaque moment passé là-bas la rendait heureuse, mais pour les autres, lorsqu'elle le racontait il n'y avait guère de bien interessant. Mais bon, Malicia lui avait demandé, alors elle répondit:

"Moi? Et bien comme toi j'ai voyagé, je me suis fait le tour du monde en disons 1 mois et demi puis je suis revenue...En manque de l'Institut je suppose. J'ai repirs mon poste à l'infirmerie et puis Hank est revenu. A part ça, pas grand chose.Au sujet des nouvelles des autres, et bien euh...Logan est revnu, Scott aussi, pendant un temps au moins. J'ai revu Colossus et puis..."

Elle ne savait pas bien en fait. Elle n'allait pas tant que ça vers les autres. Surtout depuis Alkali Lake. Et puis, elle travaillait de plus en plus, et restait avec les élèves. Elle se souvint alors du pourquoi du départ de Malicia. Gambit. Elle ne savait pas bien ce qu'il s'était passé, mais elle se souvenait que Malicia n'allait pas bien. Aussi, elle lui demanda:

"Ca va mieux...Au sujet de Gambit je veux dire?"

Gambit. Elle leva les yeux au ciel. C’était un des points particulièrement compliqués de sa vie.

-On s’est revu, je me suis énervée, je l’ai giflé, depuis plus de nouvelle.

Elle grimaça, elle avait peut être été un tout petit peu trop impulsive, mais elle avait bien trop de mal à conserver son sang froid, ce n’était nouveau pour personne. De toute façon, les relations amoureuses ce n’était pas pour elle, il fallait rester lucide. Gambit était un coureur de jupon et elle, elle ne pouvait en aucune façon lui apporter ce qu’il pouvait vouloir, c’était sans doute la raison de leurs constantes querelles, bien qu’aucun des deux ne veuille l’avouer. Elle préféra changer de sujet, après tout, elle était venue ici, pour ne pas penser à ses problèmes.

-Si, ça ne te dérange pas on évite de parler des sujets qui fâche.

Elle tritura machinalement l’une de ses mèches blanches, c’était un tic nerveux dont rien ne semblait venir à bout. Elle acheva son café et observa Jean.

-C’est plutôt calme en ce moment, pas de complot… pas de nouvelles lois, j’espère que ce n’est pas le calme avant la tempête.

A dire vrai, elle finissait presque par l’espérer, après tout, ça lui permettrait de penser à autre chose, et quelque part, une bonne bagarre avait quelque chose de divertissant. Ce n’était peut être pas très sain comme façon de penser, mais en tout cas elle fonctionnait ainsi.

Le point sensible...Malicia le lui dit, mais même sans ça, à voir l'"enervement" si on pouvait dire ça comme ça, soudain de Malicia le montra. Elle ne s'était peut-être pas réellement énervée, mais ses mots étaient sortis plus vite, un peu plus forts peut-être, et la grimace qui avait suivit lui montra que son calme était menacé par le sujet dans lequel elles s'embarquaient. Et puis, pour tout dire, elle reconnaissait bien Malicia dans la façon qu'elle avait dit avoir réagi face à Gambit. Mais Jean ne répondit rien, hochant la tête pour lui montrer qu'elle abdiquait le changement de sujet...Sans donner son avis. Ce n'était pas ses affaires au fond, et elle ne voulait pas froisser la jeune femme. Et puis, au fond Jean n'avait jamais trop souffert en amour. Son véritzble avait été Scott et à part deux trois disputes, il n'y avait rien eu pour leur faire du mal...A part sa mort bien sur, et puis ensuite leurs disparitions...Et Logan...Que ressentait-elle pour lui au fond? Elle ne savait pas bien, et de toutes les façons, la question n'était pas là. L'incapacité qu'avait Malicia à toucher les autres faussait non seulement ses relations avec les autres, mais aussi ses comportements. Oui, Gambit était un courreur de jupons, mais aurait-il pû changer? C'était la question à se poser: aurait-il pû changer par amour pour Malicia? Elle pensait que oui, mais elle verrait ça plus tard. Pas question de se disputer avant.
Malicia lui parla ensuite du calme qu'il y avait: tant du côté confréristes que du côté humain. Et Jean ne croyait pas qu'ils s'étaient calmés. Ce serait sans doute la même histoire: les humains voulant les tuer, les confréristes voulant faire de même avec les humains, et les X Men prêts à les défendre comme des idiots. Elle trouvait ce geste noble, mais elle se demandait de plus en plus s'ils faisaient bien de risquer leurs vies pour des gens désireux de les détruire.

"Je ne sais pas, et à mon avis, il se prépare un mauvais truc. Des deux côtés. L'un par sournoiserie peut-être, quoique je les voit bien assez idiots pour foncer, armes au poing, et de l'autre...On ne peut pas savoir ce qui nous attends, mais je sent que ce ne sera pas bon...Surtout si les rangs s'épaississent."

Au moins les jeunes femmes étaient d’accord, ce calme était beaucoup plus inquiétant que l’agitation qui régnait habituellement. Plus, le calme régnait, plus ce qui était en cour s’annonçait calme. Elle avait envie de se glisser dans les rangs de confrérie, d’aller voir ce que Magneto et ses sbires tramaient. Rester assise à rien faire, n’était pas sa préoccupation favorite, elle avait besoin d’action, ça la démangeait de plus en plus. Elle savait que si elle en parlait, on lui ferait sans doute gentiment remarqué qu’il était malvenu de se jeter dans gueule du loup, et qu’on lui interdirait formellement ce genre d’impulsion. Elle n’ignorait pas non plus que la femme en face d’elle était télépathe, et devait déjà savoir ce qu’elle projetait de faire. A chaque fois que la confrérie rameutait autant de mutants, c’est que leur chef ourdissait un nouveau complot, et elle voulait être prête, elle voulait pouvoir parer à toute éventualité.

-Le plus simple, serait encore de vérifier…

Il était inutile de faire mine de rien, de continuer la conversation avec des banalités et lieux communs. Elle savait que Jean, plus ou moins volontairement, lisait ses pensées. Elle n’en avait que faire, elle n’avait rien, ou presque à cacher.
Pour l’instant, elle ne voulait pas déclarer une guerre ouverte à la Confrérie, mais peut être commencer par vérifier que les informations qu’étaient censé faire passer sa chère mère était véridique ; et on était jamais mieux servis que par soi-même.

Oui, Jean et Malicia était d'accord sur un point: ce calme si rare ne prédisait rien qui vaille et ça inquiétait Jean. Ceci-dit, aucune d'elle ne pouvait vraiment savoir ce qui se passerait ensuite. Peut-être les humains se faisaient-ils doucement à l'idée qu'ils devaient vivre avec des mutants, ou les confréristes que les humains étaient égaux aux mutants? Jean en doutait vraiment, mais elle aimait se dire ça plutôt que de faire une crise de nerfs. Mais elle entendit, ou ressenti les sentiments, les pensées de Malicia en cet instant. Elle comptait rejoindre les rangs confréristes pour comprendre. Etait-elle devenue folle? Jean se mit à se faire du soucis alors. Oui, Malicia avait déjà été téméraire, oui, elle était puissante, oui, sa mère adoptive faisait partie de la confrérie, mais pensait-elle vraiment se rendre là-bas pour jouer l'agent double? C'était dangereux,très dangereux, et même suicidaire. Jean avait confiance en la jeuen X Men, cette ancienne élève qu'elle comptait protéger, même lorsque Malicia se mettrait à lui hurler dessus. Elle comptait la défendre et lûi emp^cher de prendre des risques. Utiles, peut-être, mais pas suffisement pour rivaliser contre la vie d'une jeune fille qui avait encore tout à découvrir de la vie.

"N'y comptes même pas Malicia. Ce serait prendre de gros risques. Et peut-être pour quelque chose, pour des informations que nous pourrons avoir autrement."

Non, Jean ne voulait pas voir Malicia partir. Elle ne voulait pas que la jeune femme puisse prendre de tels risques alors que peut-être bientôt les X Men comprendraient ce qui se tramait. Elle préférait que Malicia reste avec elle, quitte à avoir à se battre, plutôt qu'elle ne parte seule se jeter dans la gueule du loup. Et si la réponse de Jean avait été brusque, c'était parce que l'inquiétude avait repris le dessus. Elle soupira puis regarda son ancienne élève:

"Tu es puissante Malicia, et tu es sans aucun doute plus maline que beaucoup de monde, mais ce risque, est trop gros. Imagine que l'on ne te croit pas une fois là-bas, ou même qu'aussitôt tu sois tuée...Les informations que tu pourrais trouver ne valent pas ta vie..."

Elle s’en doutait, et elle savait reconnaître que la mission était périlleuse, mais l’inactivité dont tout le monde faisait preuve l’agaçait. Marie n’avait jamais su rester tranquille, ce n’était pas dans ses habitudes. Jean l’empêcherait de tenter quoique se soit, maintenant qu’elle était au courant, se serait mission impossible d’aller rendre visite à la Confrérie. Marie soupira, et reposa sa cuillère. Les arguments qu’exposait la jeune femme étaient sensés, mais elle les connaissait déjà par cœur, elle avait confiance en ces capacités, et savait qui elle devait éviter dans cette assemblée, a commencé par Pyro. Mais, elle pouvait renoncer, Jean serait là pour lui barrer la route, et elle n’avait aucune envie de se confronter à son amie, non par lâcheté, mais par respect, lui tenir tête sur ce point serait absurde, ça ne mènerait qu’à une discussion vaine ou chacune resterait fermement campé sur ses positions.

-Très bien… je resterai sagement à l’Institut dans ce cas, je commencerai même le tricot si tu veux…

Elle sourit amusé, puis s’étira sur sa chaise, le café l’avait revigoré, et puis parler avec Jean avait un certain pouvoir thérapeutique, elle se sentait un peu mieux. Et surtout, elle ne voulait pas inquiéter la télépathe, elle semblait avoir déjà le poids du monde à porter, elle n’allait pas en plus se rajouter. Ce n’était en rien ironique, mais l’était de la jeune femme devenait préoccupant, personne ne pouvait tenir en dormant à peine, mangeant peu et en devant en plus contrôler ses pouvoirs et un double surpuissant et envahissant.

C'est vrai que ça pouvait paraitre agaçant de ne rien faire alors qu'on sait qu'un danger se trame dehors mais il fallait aussi prendre en considération le fait que la santé restait le primordial et que prendre des risques inutiles, ou trop risqués justement ne valait pas mieux. Jean avait appris à patienter, elle s'était habituée à ces absences de dangers même si elle savait parfaitement que ce n'était que partie remise. Pour un jeu plus...DIvertissant? Ce n'était pas le mot mais on pouvait le voir comme ça: entre chaque pause, on savait que la situation allait changer et que ce serait sans doute plus dur après. Il n'y avait que les X Men pour ne rien faire face à ça. Les confréristes enrobaient des nouveaux membres, les humains charchaient des armes et des nouvelles lois terribles, les X Men attendaient patiemment. Parce qu'ils étaient les gentils, parce qu'ils préféraient aider que de détruire. C'était des gestes nobles, il fallait l'admettre, et Jean était de tout coeur avec cette politique, mais il était tout aussi vrai que les choses ne pourraient peut-être pas continuer comme ça. Et c'est avec le temps que Jean avait eu cette idée, avec le temps et peut-être un peu le Phénix qui lui avait ouvert les yeux et changer sa manière de voir les choses. Ceci dit, si son point de vue sur la question avait un peu changé, elle n'était pas non plus convaincue que c'était la solution. Ce dont elle était sure c'est que Malicia ne devrait pas partir et prendre un tel risque...Le soupir qu'eut Malicia lui montra d'ailleurs une certaine résiliation, si on pouvait dire ça comme ça. Jean ne voulait pas que Malicia prenne de risques si gros, même si ça pourrait être utile...peut-être. Elles n'en étaient même pas sures. La jeune X Men lui dit qu'alors elle resterait à l'Institut quitte à tricotter un tricot. Un sourire amusé s'étira sur le visage de Jean:

"Oui, et tu pourras même faire à manger si tu veux..."

Jean disait ça, mais si Malicia commençait à faire à manger, elle viendrait sans doute la voir pour l'aider ou l'en empêcher. Selon Jean, Malicia devrait vivre comme si de rien était...Mais encore et toujours, c'était la réaction qu'elle avait en considérant que Malicia était une élève et non une X Men, ce qui était complètement idiot!

"Et puis ne t'inquiètes pas trop, c'est pas bon pour les nerfs, et puis, ça ne t'avancerait à rien"

Marie s’imagina un instant vêtu d’un tablier, des bigoudis sur la tête, entrain de jouer à la ménagère parfaite, entouré de ses enf… ah… la dernière partie serait sans doute très difficilement réalisable, pour ne pas dire impossible. Elle sourit légèrement, elle avait parfaitement conscience que Jean, ne la voyait pas réellement comme une adulte, elle la maternait encore énormément. Ca ne lui ferait jamais que trois mères. Même ses conseils renvoyaient un écho maternel aux oreilles de Malicia, mais également légèrement médical. La jeune femme semblait prendre son rôle d’infirmière de l’Institut extrêmement au sérieux. Ce qui était tout à son honneur. Mais, la jeune mutante n’avait jamais été de nature à les écouter, ni même à les prendre très au sérieux. Elle se baissa pour prendre son porte feuille et posa l’argent sur la table, pour sa consommation et celle de son amie.

-Le prof X est revenu… c’est dans l’air… allons lui faire une petite visite.

Elle ne doutait pas que la jeune femme l’avait ressenti, sûrement avant elle. Cela faisait trois mois que le professeur avait disparut, et à l’heure actuelle l’Institut devait être en effervescence, chacun cherchant à voir le directeur qui avait donné aux mutants une maison et un havre de paix.

(hrp : c’est comme tu veux, sinon je modifie le post)

Non, Jean ne voyait pas vraiment Malicia ainsi vêtue...Ca lui semblait trop...trop calme peut-être? Enfin bref, lorsque Malicia lui parla du fait d'aller dire un petit bonjour au professeur Xavier, Jean sourit. Elle aussi avait entendu parler du retour du professeur, de son tuteur depuis 20 ans. De cet homme qui avait beaucoup fait pour elle, plus encore que ses propres parents. Et elle était ravie de se retour. Il avait disparu 3 mois auparavent, et Jean n'avait plus eu de nouvelles jsqu'à peu de temps où elle avait sentit sa signature psychique sans oser aller le voir. Elle hocha la tête avec un grand sourire. Voir le professeur Xavier l'apaiserait sans doute, et elle était ravie par l'idée de le revoir à nouveau après tant de temps. Il faut dire que les anciens X Men, si on pouvait dire ça comme ça, n'était pas habitués à ce qu'il ne soit pas là. Il avait toujours était occupé, mais à l'époque ils étaient 3 alors c'était un peu leur père et il était là quand ils en avaient besoin...

"Oui, c'est une excellente idée, mais tu ne vas pas tout régler! Allez, je t'invite."

Jean ramassa l'argent de Malicia pour y poser le sien avant de poser la somme de la jeune mutante dans sa main. Elle se leva ensuite, ramassant sa légère veste.

[HJ: Tu veux que je commence l'autre topic avec le professeur Xavier ou tu veux le faire?]