Reflexions [ libre ]

Une semaine. C'est le temps qu'il s'était écoulé depuis que Sarai était arrivé à l'Institut. Une semaine pendant laquelle elle avait rencontré des gens comme elle, des gens qui avaient aussi vécu la rue. Une semaine pendant laquelle elle n'avait plus peur de dormir, de manger. Une semaine pendant laquelle elle avait réussit à se sentir un tant sois peu à l'aise. La fin d'un cauchemar. La fin d'une peur. Et le début d'une autre. Devait-elle leur dire ce qui c'étais passé ?

L'avantage d'être dans la rue c'est que l'on n'a pas le temps de penser au passé, au regret, à avoir de la nostalgie. Sarai n'avais plus pensé à sa famille pendant ces neufs mois. Maintenant si. Et cela la rongeait. Quand elle était partie, elle n'avait pas pris le temps de s'informer de l'état de santé de sa mère et avait préféré durant son errance d'oublier. Aujourd'hui elle avait le temps de penser à cela. A regretté. A s'inquiêté.

** Et si je leur téléphonais ? **

L'idée jaillit dans sa tête comme une balle dans le coeur. A tel point qu'elle s'arrêta de marcher au beau du parc. Pourquoi n'y avais-t-elle pas penser plus tôt ? C'était une idée si simple, si logique, si évidente. Un sourire apparu soudainement sur son visage à cette pensée et de l'espoir apparut soudainement dans son coeur. Ce n'étais pas un de ses petits sourires habituelles, pas un sourire forcé, ni un effrayé. Un sourire, un vrai. Qui disparut aussi vite qu'il était venu. Une question assassine avait retentis dans la tête de Sarai. Puis une autre. Et encore une autre.

Et s'ils ne voulaient plus d'elle ? Et si elle avait vraiment fer ce qu'elle craignait ? Et si sa mère était morte ? Toute cette angoisse monta en elle pour la laisser les larmes aux yeux. Elle fit marchait sa sombre silhouette vers un le banc le plus proche sur lequel elle alla s'asseoir. Elle voulait se cacher aux yeux du monde, cachait sa peine, sa douleur. Un des réflexes qu'elle avait adopté pour survivre dehors, cachait la souffrance, les faiblesses.
Elle espéra que personne ne viendrait la rejoindre, mais en même temps parlé lui ferait peut-être du bien. Ne serait-ce que parler de choses futiles, oublier les sombres pensées qui se trouvaient dans sa tête.

Perchée sur un arbre, Sam regardait l'Institut. Ce n'était peut-être pas une posture habituelle, mais elle avait toujours su monter dans les arbres: normal lorsque l'on vivait par ses propres moyens sans vraie maison. Bien sur, ellle en avait eu une, de maison, ou plutôt de caravane, mais ce qu'il y avait à l'intérieur n'avait rien à voir avec une maison aimante. Alors sa vie, elle l'avait passé dehors avec ses amis. Normal alors qu'elle eut appris à monter dans les arbres, rien que pour échapper aux grand-mère qui leur hurlait après. Et puis elle se sentait bien en hauteur. Elle voyait tout, elle se sentait en sécurité. C'est vrai qu'à l'Institut elle n'avait pas besoin de tellement de sécurité, malgré ce que lui avait annoncé Sébastian, elle ne se sentait pas menacée. Elle était bien. Mais on ne changeait pas les bonnes habitudes....Elle regardait sa nouvelle maison, sa seule maison avec dans les yeux, la lueur d'un bonheur indéfinissable. Et puis, elle avait sacrément grandit dans sa tête quand même depuis cette époque: moins méfiante, moins timide...elle redevenait elle, doucement. Celle qu'elle avait perdue lorsque ses parents étaient morts. Une jeune femme apparue dans son champ de vision, coupant un peu ses pensées. Elle ne la reconnut pas, peut-être était-elle une nouvelle élève? De toutes les façons, elle ne semblait pas aller très bien. Et Sam focalisa son attention sur elle, pour observer ses faits et gestes. Elle crut voir des yeux se remplirent de larmes, et voulut aller la voir, mais une quelque chose l'en empêcha, elle ne saurait dire quoi. Alors elle continua. Elle la vit s'asseoir sur un banc situé en face de l'arbre dans lequel elle se traouvait. Et se mettre en boule. Cacher son visage. Etrangement, ce comportement lui rappella le sien. Celui de cacher sa peine et sa souffrance. Comme si...Comme si elle aussi avait vécue dans les rues.
Elle descendit de son arbre, de la manière conventionnelle, prenant appui sur les branches qui l'avaient auparavent aidé à monté. C'est vrai que le pouvoir de Seb était pratique. Se téléporter était vraiment bien, mais elle préférait ne pas trop l'utiliser. Non seulement parce qu'elle n'en avait pas le réflexe, mais aussi parce qu'elle ne voulait pas trop se servir des pouvoirs qu'elle copiait. Elle ne voulait pas s'y habituer et puis, elle n'était même pas sure de bien y parvenir. Bien sur, elle progressait de jour en jour, mais bon...Autant ne pas tenter le diable. Elle s'avança avec tout autant de discression, une habitude. Lorsque l'on vit dans les rues, il faut apprendre à être discret pour éviter les représailles puis s'assit à côté de la mystérieuse inconnue, et lui demanda doucement, inquiète:

"Ca va?"

Sarai s'était replié sur elle-même pour cacher ses larmes. Comment avait-elle pus espérer une chose si...., si.... bien. Sa famille ne pouvait pas vouloir de ses nouvelles, elle avait fais du mal. Beaucoup de mal.
La tristesse était trop grande, il fallait que Sarai en parle. Qu'elle laisse ses émotions parlaient, les larmes tombaient. Sans qu'elle ait pus l'entendre une jeune femme apparut à côté d'elle et lui parlait. Par réflexe Sarai mit son gêne X en mode ON [ ^^] et son bouclier apparut. Elle leva son visage triste vers la jeune femme qui lui avait posé une question. Elle réfléchit quelques secondes pour se rappeler, puis répondis.

" - Oui,.... oui je crois que ça va. Juste ... de mauvaises pensées... "

Elle n'avait pas donner plus de détails parce que sinon il aurait fallut tout raconter et ça, elle ne pourrait pas le faire.
Sarai la regarda, elle ne semblait pas lui vouloir du mal. Elle paraissait même inquiète. Elle ne la connaissait pas et il ne lui semblait pas l'avoir déjà vu. Etais-ce une nouvelle élève ?

" - Vous .... Vous êtes qui ? "

Encore un réflexe : toujours savoir à qui on s'adresse. A y réfléchir, ses gestes étaient remplie de réflexes aquis dans la rue.

Sam s'avança donc vers la jeune femme. Elle ne saurait expliquer pourquoi mais elle se sentait triste. Et puis intriguée...Très intriguée. Comme toujours. Sam était curieuse, très curieuse. Une curiosité que certains pouvait juger comme une qualité, et d'autres comme un défaut...Quoi qu'il en soit, Sam s'inquiétait quand même. Elle s'était donc avancait, demandant comment ça allait. Ce n'est que lorsqu'elle posa sa main sur l'épaule de la jeune femme, ou alors qu'elle voulut poser la main sur son épaule, qu'elle remarqua qu'uns sorte de bouclier voulait l'empêcher de s'approcher. Ce serait alors le pouvoir de la jeune femme, en boule devant elle. Elle grimaça...Son pouvoir pouvait être une véritable calamité lorsqu'elle était avec quelqu'un qui usait de ses pouvoirs face à elle parce qu'elle ne se contrôlait pas, et qu'alors elle copiait...Son contrôle n'était peut-être pas aussi terrible qu'auparavent mais il n'en restait pas moins d'une qualité un peu incertaine. La preuve: elle venait de copier un nouveau pouvoir, elle le sentait. La jeune femme lui répondit que ça allait, juste de mauvaises pensées. Sam ne répondit rien et hocha la tête...Elle ne voulait pas non plus commencait à poser des questions à laquelle on ne voudrait sans doute pas répondre alors, elle répondit à lautre question: qui était-elle?

"Je m'appelle Samantha Drek, je suis élève ici depuis...un petit moment. Et toi?"

Elle l'avait tutoyé, sans trop le faire exprès en fait: ça avait été un réflexe en se sentant assez proche de son interlocutrice de par les réactions qu'elle avait. Elle aussi avait eu ces réactions à certains moments. Mais peut-être qu'au fond, le fait qu'elle eut été avec des amis durant sa vie entière, même si les derniers n'étaient pas vraiment des vrais, l'avait épargné de tout ça pendant longtemps. Elle n'avait que peu été seule dans les rues, et puis, elle y été habituée...

Sarai l'avais senti toucher son bouclier mais, elle n'avait rien remarqué d'autre. En tout cas, elle n'y avait pas fait attention. Elle ne faisait plus attention à grand-chose de toute façon. Elle n'arrêtait pas de penser à sa famille, enfin de ce qui avait été sa famille. Elle savait que la jeune femme connaissait à présent son pouvoir.

" - Je m'appelle Samantha Drek, je suis élève ici depuis... un petit moment. Et toi ?"

" - Je m'appelle Sarai, certaines personnes m'appellent Onde. Je suis arrivé il n'y a pas très longtemps, deux semaines environs. ...... Tu as quel pouvoir ? "

Sarai commençait à ne plus penser à ses malheurs, a ne plus penser à ce qui avait été ses proches. C'était toujours ainsi, des idées noies dans sa tête, quelqu'un avec qui discutait de choses futiles et le moral revenait. Elle avait toujours été comme ça. Elle fit un petit sourire à Samantha, sinon celle-ci aurais par croire qu'elle n'était qu'une pleurnicheuse. Les yeux encore de le vague, elle venait à peine de se rendre compte que l'Institut avait beaucoup d'habitants !

** Eh ben, tu vas faire beaucoup de rencontre ici ! **

La jeune femme se présenta sous le nom de Sarai. Elle lui donna également son surom, Onde. Sam l'adora d'ailleurs, ce surnom. Un petit côté poétique qui collait bien avec le pouvoir. Enfin, ce n'était que l'avis de la jeune imitatrice. Lorsque Onde lui demanda quel était son pouvoir, Sam lui fit un petit sourire. Si il lui arrivait de considérer son pouvoir comme une calamité ambulente parce qu'elle ne parvenait pas vraiment à se contrôler, ça ne l'empêchait pas de parvenir à l'apprécier de temps en temps, lorsqu'elle se rendait compte qu'il faisait partie d'elle, et puis qu'il était assez pratique au fond...

" Je recopie les pouvoirs des autres. Je n'ai pas vraiment un contrôle parfait, loin de là. J'aurai peut-être même un contrôle presque invisible mais bon."

Oui elle ne contrôlait ni son pouvoir de base, ni ceux qu'elle recopiait. Mais ça commencait à rentrer dans sa jolie petite tête, lentement mais surement. Son grand rêve serait qu'un jour elle ait un contrôle total sur son don. Un contrôle qui lui permettrait de s'amuser avec les pouvoirs qu'elle aurait même si ce n'était que momentané. C'est vrai qu'elle ne les gardait pas pendant 6 mois, ses pouvoirs, mais elle aurait tellement aimé pouvoir les utiliser quand elle le voulait qu'elle trvaillait dur pour ça justement. Sarai lui fit un sourire et Sam lui répondit tout autant souriante. Elle souriait beaucoup déjà avant, mais alors depuis son arrivée à l'Institut, elle n'arrêtait pas! Elle demanda alors:

"Qu'est-ce que tu avais...Avant que je vienne te parler je veux dire? Enfin, si tu veux pas répondre répond pas hein, c'est juste que je suis très curieuse. Sans doute un gros défaut...Et une belle qualité."

Bizarrement Sarai se sentait en confiance avec la jeune femme assise à côté d'elle. Quand Samantha lui parla de son pouvoir, elle ne pus s'empêchait de penser que cela ne devait pas être drôle tous les jours, ne serais-ce qu'avec un petit copain mutant. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait pas parlé de pouvoir avec quelqu'un. Dans la rue, elle ne parlait pas. Elle se cachait. Elle survivait.
Samantha lui posa la question qui tue. Elle se crispa. Elle avait espéré que personne ne la voie ainsi mais, apparemment cela avait échoué. Elle regarda attentivement et longuement le visage de son interlocutrice. Fallait-il répondre ? Avouer l'origine de sa fuite, de son errance ?... Elle pris une profonde inspiration et dit ce qu'il lui venait, ce qu'il pouvait sortir.

" - J'ai un ... disons un problème avec ma famille. A cause de ... ce problème, j'ai vécue dehors un certain temps assez ... long. ... Et durant ce temps je n'ai pas eu le temps d'y penser, d'y réfléchir. Et maintenant que .... que j'ai le temps, ben ... je me suis dit que je pourrais leur téléphoner pour ..... avoir des nouvelles. Mais si .... s'ils ne voulaient plus de moi ? Si .... ils me détestaient ? "

Tête baissé, les mots sortaient avec plus ou moins le bon rythme, avec plus ou moins la bonne intonation mais les yeux toujours baissé et la voie toujours hésitante. Son regard s'était fixé dans les yeux de Sam à ses dernières phrases.

Sam la vit se crisper alors qu'elle allait pour répondre à sa question. Mais elle le fit quand même, lui parlant de ses problèmes familiaux qui l'ont poussé à vivre dehors pendant un moment. Ainsi Sam n'avait pas tort en pensant avoir des points communs avec cette jeune femme. Elle n'avait pas tort en pensant qu'elle se retrouvait dans ses gestes. Elle lui fit un petit sourire timide, comme pour s'excuser d'être partie sur le sujet. Comme pour s'excuser de ne pas pouvoir l'aider sur ce sujet là. Elle ne pouvait pas vraiment s'amuser à parler famille, parce uqe de famille, elle n'en avait pas, et elle n'en avait jamais eu. A part ici, à l'Institut elle voulait dire. Elle se risqua quand même à lui donner son avis. Ce qu'elle elle aurait fait avec une famille normale. Sarai ferait peut-être mieux de ne pas le suivre. Sauf si elle pensait que c'était juste bien sur. Mais c'est vrai que Sam n'était pas toujours de bons conseils question vit de famille et compagnie. Dans d'autres registres oui, elle était assez mature, pas trop bête alors elle pouvait conseiller, mais là...

"Euh...Ecoute, j'ai pas vraiment eu de famille, mais à ta place je...je tenterai. Enfin, je suis pas à ta place, et je le serai jamais mais bon, s'ils te détestent, au moins tu le sauras. Mais si ce n'est pas le cas, et ben t'auras pas perdu ta famille. Et la famille, c'est primordial. Et puis, je suis sure qu'il ne te détestent pas..."

Elle n'aurait peut-être pas dû dire ça mais elle l'avait fait. Si elle pouvait redonner le sourire à Sarai, tant mieux.

Bof...Sam n'était pas experte en la matière, loin de là. Elle avait donné en guise d'avis peut-être plus un rêve de ce qu'elle aurait fait si la situation de la famille s'était imposée. Mais, malheureusement pour elle, ou peut-être heureusement selon le point de vue, la jeune femme n'avait jamais eu de question à se poser quand à sa famille. Elle ne les voyait pas assez, et surtout, elle ne les voyait pas comme une famille. A partir de là, ce ne pouvait être que différent du cas de Sarai...Lorsque la jeune femme lui dit pourtant qu'elle avait fait du mal à un de ses proches, Sam se sentit un peu moins bien d'un coup. Leurs situations se rapprochaient sans cesse. Sam aussi avait fait du mal à un de ses proches. Elle avait même tué un de ses proches, parce qu'elle ne se contrôlait pas, et parce qu'elle était énervée, furax, ivre de rage...Enfin, tout les merveilleurx synonymes d'en colère. Elle avait tué son père, et ça la hantait encore la nuit. Enfin...Son père, un bien grand mot: juste un ivrogne qui avait mis sa mère droguée enceinte et qui était restée avec elle...Sans dotue parce qu'il l'aimait, mais sans se préoccuper de sa fille. D'ailleurs, Sam baissa la tête, un léger frisson la parcourrant face au souvenir de cette horreur. Elle n'écouta même plus Sarai. Toutes ses pensées allaient vers ses parents, morts tous les deux. Lorsqu'elle n'entendit plus la jeune femme, elle avait un peu, beaucoup perdu le fil de la conversation alors elle lui dit, avec un sourire qui se faisait un peu triste, et forcé:

"Je ne sais pas trop, comme tu le sens en fait. A mon avis tu n'y perdras rien..."

Sam lui disait qu'elle ne perdrais rien mais Sarai n'étais pas de son avis. Elle riquait de perdre sa famille. Si elle ne l'avais pas déjà perdue ...
Sarai hésitais, la seule fois où elle avais eu à prendre une décision pareille, aussi importante, c'étais quand elle avais envoyer sa mère dans les escaliers. Et encore, à ce moment elle étais complêtement paniquée et n'avais pratiquement pas les idées claires.

" Si, justement Sam. Je risque de perdre la chose la plus importante. L'Espoir. ... Tant que je n'ai pas de nouvelles d'eux je peux espèrer qu'il ne m'en veuille pas. ... Je ... Je ne crois pas être prête à voir mes espoirs anéantis. Je préfére croire qu'ils sont prêt à m'acceuillir et à me considérer comme étant une des leurs et ne pas reçevoir de nouvelles d'eux plutôt que de reprendre contact. Je suis lâche. "

Sarai avait presque honte. Elle avais peur. Elle étais ce qu'elle avais toujours étais. Elle. La rue ne l'avais pas changée, juste fais empirer ses défauts. L'anxiété était devenue sa meilleur amie avec la solitude. Elle ne voulais pas leur téléphoner, nan. Elle attendrais, qu'elle ais plus confiance en elle. Qu'elle maîtrise mieux son pouvoir. Qu'elle ne soit plus un danger...