What if... [Libre]

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Et si... Et si elle était différente? Si celle qui, ce soir, sous la chaleur ambiante et ondulant autour de ces corps en sueur et entourée par tout ce stupre avait été différente? Si sa vie avait put présenter d'autres avantages? Si elle avait pu subir la une mutation commune, une mutation qui ne perd pas un esprit à peine formé lors d'une adolescence tortueuse? Des questions, de nombreuses questions et c'est au final ce qui l'avait surement menée jusqu'à un endroit aussi brulant pour tout oublier et s'imprégner de cette ambiance qui vous ramène bien vite à un instinct tout à fait animal. Le vacarme ambiant lui avait fait tout à fait oublier à quel point son esprit pouvait se perdre et l'alcool qu'elle avait déjà ingurgité la plongeait dans un certain état d'extase dont elle ne voulait plus sortir. C'était elle, la femme en rouge et à l'allure agréable qui perdait au milieu de tous son identité au profit d'une identité de masse, celle qui se fondait aux corps et aux lumières sous son vrai jour, sans avoir à changer d'apparence, sans rien avoir à changer, pour tout oublier.

Un brin de musique, quelques notes se languissant le long d'une clé de sol et Diane venait encore à se perdre, à laisser cette allure lascive lui offrir des instant presque magiques à son sens, être désirée pour autre chose que son pouvoir, elle s'offrait oui et par des éclats de rire prenait vite l'apparence de la plus belle garce qui soit. Après tout, et si elle avait put... Non, chasser cette idée, chasser ses pensées par un autre verre, une énième bière, une énième boisson alcoolisée pour la faire sombrer encore un peu plus dans ce monde étrange, pour se rapprocher et se donner encore l'impression étrange de flotter sans soucis, sans histoires, sans eux, sans son père... Un flash, un autre, l'alcool vous rend parfois triste, il peut briser vos barrières certes mais à dépasser une limite la joie devient une horrible mélancolie et voilà ce qui prenait peu à peu corps en elle. Une preuve: voilà que ses gestes emprunts d'une sensualité presque excessive s'offraient des gestes plus maladroits, une chute avortée, voilà comment la belle se prenait au jeu de n'être que l'ombre d'elle même, une ombre pitoyable, une peste perdue, complètement perdue. Réaliser? Elle n'en était pas encore capable et les larmes commençaient peu à peu leur œuvre en s'écoulant lentement, une à une, sur le visage doré de Diane. Des larmes de désespoir prenant peu à peu la forme d'une colère sans borne.
Le problème de l'alcool c'est qu'il vous apporte bien vite de trop nombreuses sensations, furieuse Diane commençait donc à rejoindre la sortie, partir, oublier la chaleur et la luxure s'éternisant sur chaque parcelle d'air, sur chaque murmure, dans chaque regard, il était alors nécessaire de fuir. Qu'avait-elle donc eu en tête en quittant la confrérie si tard? Espérait-elle qu'en se saoulant les réponses afflueraient? Ou que les questions ne seraient plus que de terribles chimères oubliées? Elle avait été idiote et c'est en franchissant peu à peu la porte de ce lieu et en respirant sa première bouffée d'air frais qu'elle commençait à le réaliser.

Balayer du bras l'homme furieux, essuyer de l'autre main une larme et fuir vers cet air s'engouffrant par la porte, ne pas chuter, penser à aller au plus vite, oublier cette colère et cette peine au plus profond d'elle, voilà les seules pensées qu'elle parvenait encore à formuler et titubant sous le poids de l'alcool et de la peine elle put enfin rejoindre la sortie, pousser cette lourde porte entrouverte pour prendre d'un coup toute la puissance de cet air frais, pour respirer à plein poumon la moindre parcelle d'air non dénaturé par la fumée de cigarette et par le désir ambiant, parvenir enfin à s'éloigner de cette musique devenue trop bruyante presque assourdissante... Enfin! Tituber jusqu'à l'extérieur n'avait pas été simple mais cette gifle de froid, d'air et de silence à la fermeture de cette énorme porte métallique avait alors put remettre Diane en place sans la décharger de ce qui peu à peu venait empoisonner chaque parcelle de son être. Si elle avait espéré dessaouler c'était bien le contraire qui se produisait alors!

Comme une pauvre petite chose, voilà que Diane venait de s'écrouler le long du mur comme une horrible chose sans défense, les larmes au bord des yeux, la colère laissant ses lèvres tendrement peintes par un rouge carmin trembler. Elle n'était rien, pire, elle ignorait ce qu'elle était et l'alcool venait de l'obliger à en prendre conscience une fois de plus, hantée, il voulait qu'elle soit hantée par son existence même. Et si... Ses questions colorées par une teinte de doute et d'espoir ne faisaient là qu'amplifier sa rage et sa colère et après un petit cri étouffé, les larmes continuèrent longuement à s'échapper le long de sa joue. Et quoi? A force de se dire "et si" ne se monte-t-on pas une vie que l'on ne peut jamais obtenir? Et à force d'espérer qu'obtient-on? Une horrible solitude pesante dont elle était alors victime, une victime lamentable, pitoyable. Il y avait là, sur ce mur froid et par cette nuit avancée le tableau même d'une femme à bout de force et à bout de nerfs.

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(HS:Tu es super douée pour ecrire tu devrais faire un livre. Wink

)

"Zachary longeait les murs avec lenteur,il ne voulait pas rentrer à l'institut mais il ne voulait pas entrer dans une boite non plus.Sinon Il allait sans doute retrouver une troupe de ses 'ex'amis et cela allait le rendre encore plus triste.Il eut un petit pincement au coeur en pensant à tout ce qu'il perdait.Il faisait froid,trop froid,il ferma son manteau et mit ses mains dans ses poches et marcha en regardant defiler les noms de boite:Horf'skete,ThreePie,...Autant de boite à attrape nigaud mineur en proix à de l'alcool et emotion forte.
Zach s'arreta,devant Le Snake's rings une boite connue dans le millieu des mineurs alcooliques qu'etaient ses amis,une femme assez jeune etait allongée devant la porte de la boite.Peut-être essayait-elle de desaouler ou s'etait-elle assoupie en voulant y entrer justement.Curieux,Zachary s'avança vers elle,et peut-être allait-il l'empecher de faire une betise."

-Mademoiselle,vous avez un probleme?

"A premiere vue elle avait but,mais valait mieux ne pas la laisser ici.Il essaya de la relever mais elle etait glacée,à contre coeur il lui ceda son manteau et la recouvrit.C'etait malin à cause de sa curiosité il allait attraper un rhume"

-Vous voulez que je vous racompagne?

"Devant l'absence de reaction Zach s'assit à coté d'elle inquiet,il fallait attendre qu'elle desoule et reprenne conscience.Maintenant qu'il s'etait trouvé une preoccupation il s'y laissa glisser,et commença à eprouver de la sympathie pour la jeune femme.En attendant il regarda passer les gens malchanceux ou mal dans leurs peaux pour se trouver dans un endroit comme celui-ci"

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Il y avait bien eu quelques pas, il y avait bien là une présence qui s'était attardée sur elle et avait préféré s'arrêter contrairement au flot de personne qui n'accordait plus depuis longtemps d'importance à autrui. Qu'y avait-il donc à faire? Fuir ces êtres qui osaient encore penser qu'il était possible de sauver leur monde en s'attardant sur les soucis de leurs congénères? C'est donc en essuyant ses larmes du bout des doigts que Diane put enfin faire un effort, prendre sur elle cet instant désagréable jusqu'à entendre cette voix lui demander si il y avait là un problème... Un problème, quelle question? Certes le pauvre question n'y était pour rien et était là plein de compassion mais il ne faisait qu'amplifier sa colère, preuve en était de ses lèvres carmins qui commençaient alors à trembler un peu plus jusqu'à ce qu'elle les morde doucement, une façon comme une autre de se calmer, de ne pas exploser. Ne pas exploser, ne pas exploser, une pensée soudaine, répétitive qui lui venait alors à l'esprit avant qu'elle ne se décide à se reprendre un peu et à lever les yeux sur son interlocuteur après avoir étouffé un léger soupir emprunt d'un certain désespoir.
C'est en levant ses yeux bleus sur lui qu'elle put sentir le contact de sa peau contre elle, sa main posée sur son bras. C'en était trop et c'est d'un geste vif mais plutôt violent qu'elle dégagea cette main de son bras. Comment un étranger pouvait oser la toucher de cette façon? Comment? La colère et l'alcool aidant voilà qu'elle se relevait enfin pour lui faire face, pour planter un regard froid sur cet homme qui se permettait trop de gentillesses qu'elle appréciait en réalité très peu.
Et voilà qu'elle allait lui faire comprendre le fond de sa pensée. Sa voix venait de siffler, de claquer comme la langue acérée d'un serpent:

-Merci de ta pitié mais reprends ton manteau et tires toi, tu pense vraiment obtenir quoique ce soit en la jouant gentil garçon?

C'était désagréable, plutôt violent mais elle exprimait de cette façon le fond de sa pensée. Elle avait eu le temps de le détailler un moment et si ce garçon ne cherchait pas quelque chose en particulier en l'aidant elle n'en trouverait alors sa gentillesse que bien plus désagréable et écœurante. Franchement, cette douceur gratuite qu'apportait-elle encore dans ce monde? L'alcool laissant peu à peu place aux idées claires de Diane cette dernière put enfin prendre le soin d'afficher un large sourire narquois sur le bord de ses lèvres rouge carmin. Elle allait encore asséner un autre coup, se rendre plus exécrable, encore et encore de façon à faire perdre à cet homme le moindre désir de bonté.
C'est en lui jetant presque au visage son manteau et en commençant à tourner les talons qu'elle lui offrit une autre phrase accompagnée d'un petit rire.

-Me raccompagner en prime, c'est vraiment tout ce que t'as trouvé? Va falloir t'améliorer mon grand, vraiment t'améliorer!

Quoi? Après tout on ne pouvait plus franchement penser qu'un homme vienne aborder une femme saoule et peu vêtue sans avoir la moindre idée derrière la tête et avec son peu de lucidité c'était là la seule explication que trouvait Diane, une chose plutôt répugnante mais qui ne la choquait plus le moins du monde et qu'elle comprenait plutôt, c'était sa façon de dénigrer l'espèce humaine, le sexe masculin qui au final n'avait d'autres idées en tête que son propre bien au détriment des autres. Comment le reprocher? Mais ce n'était certainement pas dans cet état qu'elle allait réagir de façon agréable, et puis il faut bien rester une peste, se cacher derrière un masque de dédain pour se donner l'impression de ne rien montrer à son interlocuteur, rester réellement un mystère pour autrui. C'était là sa façon de se cacher, preuve en était de son regard qui venait de se poser sur le sol par honte peut-être depuis qu'elle ne faisait plus face à son pseudo-sauveur.

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