Curieuse rencontre [Raven Darkhölme, libre et ouvert]

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Depuis combien de temps marchait-il dans les rues assombries pour le soir se levant ? Probablement une heure ou deux, mais il n'en avait aucune réelle idée. Il avait quitté l'aéroport il y avait bientôt cinq heures et étaient très dessus. Aucun de ses confrères du Metropolitan Opera of New-York ne s'était déplacé. Pire encore, aucune délégation d'accueil n'avait été constituée pour venir le chercher. Il avait dû prendre un taxi, supporter l'humour gras et insipide du chauffeur, et marcher des heures pour ne pas atteindre son but. Le taxi aurait bien sûr pu le déposer devant son hôtel sans problème, mais Sven n'aurait pu supporter une minute de plus en compagnie du méprisable chauffeur. Dans le meilleur des cas, le jeune Danois pourrait faire usage de ses pouvoirs pour se rendre à l'instant à destination. Mais il répugnait à agir de la sorte, et il devait reconnaître que marcher était un exercice agréable, reposant, et utile pour qui sait méditer silencieusement. Et après tout ce temps, Sven n'avait-il appris à profiter du silence ?

Serrant avec nervosité la poignée de sa valise, il pressa le pas. Quittant Central Park, il venait de pénétrer dans une ruelle qui s'éclairait de quelques candélabres. La nuit tomberait bientôt, mais il faisait sombre à cause de la pluie timide et de l'orage voisin. La lumière n'était pas un problème pour Sven Jorgensen, mais il eût été dangereux de "briller" en public, sans préavis ni précautions. Sven n'avait-il pas failli mourir sur le bûcher, en août 1563, accusé de sorcellerie par des paysans polonais qui fêtaient l'Assomption ? Même si les moeurs étaient moins catholiques, au XXIème siècle, il valait mieux ne pas prendre de risque. Une vieille dame croisa son chemin, et Sven s'inclina pour la laisser passer. Elle le remercia et le gratifia d'un sourire qui emplit le coeur de Sven d'une chaleur qui se répandit jusqu'au bout de toutes ses extrémités. La nature humaine était une réalité curieuse ... Les gens sont capables du plus complexe des pires ... comme du plus simple des meilleurs. Cesserait-il jamais de s'en émerveiller ?

La pluie se faisait plus dense, aussi Sven se rapprocha-t-il des vitrines où il se savait à l'abri des eaux tumultueuses du ciel. Il lui tardait de retrouver le confort de l'hôtel où il logeait chaque fois qu'il venait à Nex-York. Mais il lui tardait également de retrouver la compagnie de quelques personnes avec qui discuter.

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Raven se baladait tranquillement sous cette soirée charmante. Elle voulait libéré ses pensés de toute chose futiles qui pourrait la déstabilisé. Mais cette femme qui pouvait parfois paraitre fragile possédait en fait une tête forte. Depuis sont retour, plein de chose chez elle changeait. Ses pouvoirs avait évoluer considérablement. Cela ne prit pas trop de temps à la jeune femme de s'habituer au fait qu'elle pouvait désormais prend l'apparence d'un animal qui pouvait aller à la grandeur d'un loup et ou même d'un tigre. Titillé, le pouvoir de regénérescence était par contre pas la bienvenu. Parfois, Raven rêvait de mourir. Elle était revenu différente. Son coeur de pierre ne tenait qu'a un fils désormais, mais cela, Mystique l'ignorait totalement. Elle aurait pus parler de cela avec Sabertooth ou Wolverine, mais cela l'enchantait guère et il était difficile pour elle de parler comme sa à des gens qu'elle connait ou qui fût son ami. De plus, c'est deux machots n'était pas les personnes approprier avec qui parler. Alors qu'elle regardait une boutique, elle remarqua l'image d'une femme qu'elle trouvait très jolie. Elle décida donc de prendre son apparence en prenant soins de voir si personne était là, mais, elle ne remarqua pas le groupe d'homme qui l'espionnait. Au départ, alors qu'elle avait l'apparence d'une jeune adolescente, le groupe cherchait à agresser cette jeune femme. Mais lorsqu'ils la virent se trasnformer en quelqu'un d'autre, se fut tout autre. Mystique sentit immédiatement le danger venir par sa précognition. Elle se retourna prête pour se battre, mais, le groupe d'homme était trop nombreux pour elle. Prenant l'apparence d'une petite fille, elle se retourna et courru à perdre le souffle. Elle hurlait et demandait de l'aide. Elle fini par se frapper contre un homme. Elle le regarda et se cacha derrière lui.

-S'il vous plaît monsieur... aider moi... ces hommes veulent me tuer...

Un des hommes cria alors.

-IL EST AVEC LA MUTANTE... ATTRAPER LE...

Invité

Un projectile anormalement grand s'écrasa contre son dos.Surpris, Sven lacha sa valise qui tomba lourdement à ses côtés. Par chance, elle ne s'ouvrit point, son contenu ne s'éparpilla pas sur le sol, et le jeune danois échappa à la honte qui aurait sans doute été la sienne. Il se retourna et posa ses yeux sur une petite fille qui semblait aussi étonnée que lui. Etonnée ? Plutôt effrayée. Sven souhaita parler, mais avant d'avoir pu dire quoique ce fût, la petite fille se cacha derrière lui, désignant un groupe d'homme qui courait dans leur direction.

-S'il vous plaît monsieur... aidez moi... ces hommes veulent me tuer...

Sven fronça les sourcils, quelques cheveux retombant avec nonchalance sur les plis imperceptibles de son front. Il tourna son regard du côté des hommes en question, qui semblaient tous plus énervés les uns que les autres. Aucun d'eux n'étaient armés, mais nul doute qu'ils sortiraient de leurs poches quelque coûteau bien aiguisé prêt à donner le baiser de la mort à la jeune demoiselle. Comment pouvait-on chercher à tuer un enfant incapable de se défendre, à la manière d'un petit insecte pris dans la toile gluante d'une horrible et poilue araignée ?

-IL EST AVEC LA MUTANTE... ATTRAPEZ LE...

Sven écarquilla les yeux. La jeune fille était-elle une mutante ? Etait-ce à cause de sa nature presque humaine que ces misérables pourceaux d'épicure cherchaient à la tuer, alors qu'elle n'était apparamment qu'à l'aube de sa vie ? Sven ne pouvait laisser faire un tel acte de violence, de surcroît si sa propre vie était menacée. Il n'aimait pas prendre part à des conflits qui ne le regardaient pas, mais la lacheté de ces hommes abjects le dégoûta. Un coup de feu retentit et une balle fendit l'air. L'espace d'un instant, la rue sembla inanimée, comme figée sur place. L'un des hommes, celui qui avait dégainé son arme et tiré un unique coup de feu regardait Sven d'un oeil incrédule. Avait-il bien vu ce qu'il venait de voir ? L'espace d'un instant, plus court que la plus courte des secondes, le buste du jeune homme avait scintillé à la manière d'une étoile lointaine, et la balle avait traversé ce buste pour aller se perdre dans le fond de la rue. Il tira une autre balle, mais le scénario se reproduisit. Il se reproduisit d'ailleurs jusqu'à ce que le chargeur de l'agresseur fût vide.

Sven arborait un petit sourire sarcastique. Il intima à la petite fille l'ordre de rester près de lui.

"Messieurs, je vous donne un conseil. Partez, et oubliez cette enfant. Sinon, les conséquences seraient terribles. Pour vous."

Aucun des hommes ne bougea durant quelques instants. Ils se toisaient du regard, s'interrogeant sur la marche à suivre. Quelques badauds s'étaient rapprochaient pour observer la scène, avide de ragots à pouvoir se raconter dans les heures suivantes. L'un des agresseurs s'élança alors, suivi ensuite par tous ses compères. Il y eut alors une sorte d'explosion lumineuse, et toutes les personnes présentes durent fermer les yeux. Quand la lumière se dissipa, les agresseurs se trouvaient près de la valise de Sven, mais celui-ci et la jeune fille avaient disparu.

"Où est-il ?"

"Ici. Cela vous suffit-il, où dois-je en plus vous rendre aveugle ? Ou pire ?"

Cette fois, les odieux criminels se concertèrent et décidèrent qu'ils valaient mieux partir. Mais ils promirent de revenir rapidement pour s'occuper de la donzelle. Méfiant, Sven observa longtemps la fuite des vandales qui disparurent au détour d'une avenue. Il reprit en main sa valise et posa ses yeux sur la petite fille, toujours derrière lui.
"Je suis désolé pour la "dématérialisation" ... ça secoue toujours un peu mais ... au moins, tu n'as pas perdu un membre !"

Il avait dit cela avec un rire léger qu'il ne put contenir.

"Alors, dis-moi. Qui es-tu ? Est-ce que tout va bien ?"

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Raven tremblait pour la première fois. Elle qui était revenu beaucoup plus forte tremblait devant des êtres abjects. Non, c'était pas ça. Elle savait que contre des armes de se genre, elle ne pourrait rien... mais surtout, elle ne voulait pas souffrir. Presque plus rien ne pouvait la tuer maintenant, mais ce n'était pas pour autant lui enlever la douleur qui restait malgré tout présente. Elle regarda l'homme et remarqua que celui-ci était étrange. Il ne portait pas vraiment des habits commun et la jeune femme adorait cela, mais le temps n'était pas a ça. Elle regardait les hommes arriver, voyant se qu'il allait faire. Elle eu alors des craintes pour cette homme qui allait l'aider sans rien lui demander en retour... Il allait mourir et Mystique ne pouvait pas se permettre cela. Avec Charles, elle c'était rendu compte que certain humain était des gens super et cet homme semblait y faire partie. Alors elle tira sur son gilet et dit :

-Monsieur... fait attention... ils ont des fusils... et ils les utiliseront contre vous...

Mais cet homme ne semblait pas s'en préoccuper. Non, il semblait même très sure de lui, un peu comme Mystique lorsque la situation n'était pas de se genre... en fait, Mystique se demandait même pourquoi elle avait eu peur. elle aurait bien pu leur flanquer une voler. Son retour était quelque peu déstabilisant il fallait croire. Elle regardait es hommes qui sortait leur armes. L'étranger demanda alors à la petite Raven de rester derrière lui et de rien faire. Alors, un homme sortie un fusil et tira sur le mutant. Raven cria alors par peur de le voir mourir, mais une vive lumière apparu et les deux mutants disparurent. Mystique regarda devant elle et les humains semblait ne pas les voir. Elle ne comprenait rien...

"Où est-il ?"

"Ici. Cela vous suffit-il, où dois-je en plus vous rendre aveugle ? Ou pire ?"

Alors... il était invisible pour le moment... Les autres prirent ainsi la fuite, mais Mystique savait qu'ils garderaient en tête l'idée de la tuer. Elle ne s'en inquiétait guère, étant donner qu'elle pouvoir modifier son apparence. Elle ignorait si ils étaient redevenu visible et l'homme lui demanda qui elle était. Mais, étant pas habituer a la dématérialisation et après que Svan lui demande qui elle était, Mystique relâcha sa concentration de son pouvoir pour reprendre sa vrai apparence. Elle fixa l'homme, honteuse et dit...

-Je m'appelle Raven... et... je suis désolé de vous avoir mêlée à cela... mais... je ne suis toujours pas habituer au fait que le 21ièm siècle n'est pas comme au année mille neuf cent...

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Lorsque la jeune fillette changea de forme pour devenir une femme à la troublante beauté bleuté, Sven esquissa un mouvement de recul surpris. Mais son visage demeurait confiant, car l'inconnue avait l'air plus surprise, plus honteuse que lui. Etait-elle une sorte de métamorphe ? Un pouvoir curieux et effrayant à la fois. Il n'en avait jamais rencontré ni fréquenté, mais il pouvait aisément imaginé quel mal-être pouvait être celui de la créature, tout humaine qu'elle fût, doté du pouvoir de changer d'apparence au prix lourd de n'en posséder finalement aucune propre. Naturellement, le métamorphe possède une apparance "originelle", base sur laquelle vient se greffer tout son art du mimétisme, mais celle-ci étant très éloigné des modèles normaux de l'apparence humaine, il lui est impossible de s'intégrer à la société tel quel.

-Je m'appelle Raven... et... je suis désolé de vous avoir mêlée à cela... mais... je ne suis toujours pas habituer au fait que le 21ièm siècle n'est pas comme au année mille neuf cent...

Raven ... un prénom magnifique, s'il en était. Sa remarque sur les moeurs peu civiles du XXIème siècle intriguèrent beaucoup le jeune danois qui intensifia son regard pour tenter de percer les mystères qui entouraient la métamorphe. Etait-elle si vieille ? Au regard des étranges capacités de Sven, cela ne semblait pas improbable. Probablement, la jeune demoiselle vieillissait plus lentement que ses congénères humains ou mutants. Sven enviait cette particularité qui était moins éprouvante, émotionnellement, que son arrêt définitif du vieillissement. Lui n'était qu'un rayon de lumière condamné à briller pour l'éternité. Ironie du sort funeste, n'est-il pas ?

"Croyez-moi, je vous comprends. Je n'ai moi-même jamais su m'habituer aux habitudes de nos "contemporains" !"

Sans prétention, Sven invita sa compagne mutante à venir s'abriter sous un store d'où ruisselait la pluie qui gagnait en force et en densité. Il ne devait pas prendre le risque d'attraper une pneumonie ou une mauvaise grippe par négligence. Il ne voulait pas non plus paraître impoli. Il avait toujours beaucoup de colère à l'égard de ces pathétiques humains qui, par peur, jalousie ou frénésie, s'attaquaient aux mutants plus faibles et donc plus vulnérables. L'homme n'apprendrait-il jamais à accepter et comprendre ce qu'il ne pouvait égaler ou surpasser ? Autour d'eux, la rue avait repris son activité normale. Quelques badauds flanaient dans les boutiques et d'autres rentraient chez eux, pressés par le mauvais temps qui allaient traverser la nuit tel un spectre difforme. Une nouvelle fois et machinalement, Sven passa la main dans ses cheveux mouillés qui se disputaient le haut de son front. Il reprit la parole, toujours avec cet accent scandinave qui ne le trahissait jamais.

"Je m'appelle Sven Jorgensen. Et vous ?"

Sven ne voulait pas paraître brutal ou discourtois. Certes, les circonstances de leur rencontre étaient regrettables et impropres à une conversation normale, mais il espérait tout de même pouvoir se comporter en jeune homme bien élevé qu'il était.

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Raven s'attendait bien à ce que cette personne puisse avoir un mouvement de recule sous sa vrai apparence, quoi que cela ne fût pas trop pénible. De un, parce qu'elle s'aimait tel quel et que rien au monde saurait la convaincre d'abandonner ses pouvoirs et de deux, parce que cela ne se fit pas par dégout, mais par surprise. Elle savait que, tout comme tout les autres gens qui l'on côtoyer, ce mutant se disait sûrement qu'elle se devait de prendre une autre apparence pour s'intégrer dans la société. C'était une question que beaucoup de gens lui posait ou remarque dite. Alors, elle attendit que cet homme suive les autres, mais il en fit rien.

Mystique était soulager de ne pas avoir affaire à un questionnaire interminable, mais craignant que quelqu'un puisse à nouveau voir son apparence, elle prit l'apparence d'une jeune femme brune au yeux vert. Elle portait alors des jeans, un t-shirt blanc et un manteau en cuir surmonté sur elle. Voila une autre raison de pourquoi elle adorait son pouvoir, cela lui coutait pas trop chère en vêtement, en maquillage et en teinture. Raven pouvait changer son apparence à sa guise. Mais, ce pouvoir n'étais pas toujours de bon cœur, surtout lorsqu'elle ne le contrôlait pas avant et qu'elle devint schizophrène. Il y avait aussi ce défaut de ne pas reproduire l'ADN des gens, seulement leur rétine ou leur empreinte. Elle accepta sans hésiter l'invitation de cet homme. Généralement, même se genre d'invitation était refuser, mais depuis le retour de Mystique, quelque chose en elle changeait sans qu'elle puisse s'en rendre compte.

-Généralement... je sais me défendre contre ce genre de personne... mais j'ai sentis que je devais fuir... Généralement, je serais capable de vous coucher au sol en seulement quelque seconde.

Mais les propos de cet homme la choquèrent. Comment pouvait-il savoir cela? Il ne paraissait pas plus vieux que la vingtaine. Il était vrai qu'elle aussi était dans la même situation, mais tout de même. Elle le regarda alors cherchant à savoir si quelque chose chez lui pourrait lui donner cette habilité et celui-ci se présenta sous le nom de Sven Jorgensen. Un nom très rare et par son accent... Mystique était sure qu'il était loin d'être née de cette époque. Il faut pas oublier que Mystique possède une intelligence hors du commun, rien avoir avec un pouvoir, mais hors du commun.

-Vous n'êtes pas de cette époque et encore moins bien de voila cent ou deux cent ans... C'est la première fois que je vois quelqu'un qui est plus vieux que moi... quel âge avez vous désol... hoo... désoler... je suis trop indiscrète non? dit-elle avec un charmant sourire.

Elle regarda vers les ruelles sombres, fixant la pluie qui tombait. Cette pluie... ruelle sombre... Un vieille souvenir surgie de son esprit et elle ferma les yeux en détournant le regard, une larme sur la joue. Il lui était arriver tant de misère avant qu'elle puisse devenir une furieuse combattante. Tout ses malheurs lui restèrent dans sa mémoires. Elle fixa alors le jeune homme, souriant enfin. Aucun danger n'était prévue. Elle se risqua alors...

-Quel est vôtre pouvoir? Et si vous me dite ''Les femmes d'abords'', je vous en colle une...

Cette dernière phrase avait tirer un regard sérieux et autoritaire. Si une chose ne changerait pas, c'était son dégout pour le sexiste. Du moins, elle n'est pas née dans ses années où on brûlait les supos sorciers...

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-Généralement... je sais me défendre contre ce genre de personne... mais j'ai sentis que je devais fuir... Généralement, je serais capable de vous coucher au sol en seulement quelque seconde.

Quelques secondes ? Sven esquissa un sourire taquin. Ces quelques secondes auraient suffi à Sven pour faire plusieurs fois le tour de la Terre. Mais Raven ne pouvait le savoir, aussi ne lui en voulut-il pas et admira-t-il plutôt l'apparente détermination et l'indéniable vaillance de la jeune femme. Jeune, elle ne l'était pas. Mais elle le paraissait, même sous sa véritable nature. Etait-elle cependant aussi vieux que lui ? Sven en doutait. Il n'avait jamais rencontré aucun mutant en plusieurs siècles, et ce n'était pas par faute de recherches. Au contraire, il avait parcouru la terre entière à la recherche d'indices, d'échos, de rumeurs à propos d'individus anormaux. Il ne savait pas, à l'époque, qu'il était ce qu'on nommait de nos jours un "mutant". Mais il avait l'intime conviction qu'il n'était pas seul. Peut-être l'avait-il été, finalement ? Peut-être était-il lui-même le tout premier des mutants ? Cette pensée effraya Sven autant qu'elle l'amusa. La pluie semblait se calmer. Décidément trop timide, elle préférait laisser tonner l'orage dans le lointain.

-Vous n'êtes pas de cette époque et encore moins bien de voila cent ou deux cent ans... C'est la première fois que je vois quelqu'un qui est plus vieux que moi... quel âge avez vous désol... hoo... désoler... je suis trop indiscrète non?

Sven marqua un silence courtois avant d'éclater d'un rire douceâtre qui s'éparpilla dans sa gorge. Il avait remarqué la soudaine tristesse de son interlocutrice et il ne voulait pas paraître grossier. Il jeta un rapide coup d'oeil à la ruelle qu'elle avait momentanément fixée avant de fermer les yeux. Rien ne troublait l'inertie dans laquelle la rue était plongée, mais Sven devina que ce spectacle avait été la madeleine de Proust qui provoquait de terribles réminiscences dans l'esprit de Raven. Quelles étaient-elles ? Quels effroyables souvenirs venaient troubler sa quiétude ?

-Quel est vôtre pouvoir? Et si vous me dite ''Les femmes d'abords'', je vous en colle une...

Sven posa sa valise sur le trottoir, levant les yeux vers le ciel tourmenté. Il s'adressa à la jeune femme d'une voix sérieuse, quelque peu convenue. Il n'allait tout de même pas se faire des ennemis dès son arrivée à New-York !

Eh bien, ma chère, ma mutation concerne directement mon métabolisme. Je suis ce que l'on appelle un être ... lumineux. Je me comporte comme le fait la lumière. Je suis également ma propre source lumineuse. Ainsi, je me déplace à la vitesse de la lumière, je traverse les surfaces translucides ... Dresser une telle liste semble quelque peu puéril, non ? Quant à mon âge, sachez que j'ai cessé de vieillir à l'automne 1241. Je suis donc naturellement plus vieux que vous ..."

Combien de fois avait-il songé cela ? C'était presque l'histoire de sa vie. Il était "plus vieux que tout le monde". Funeste ironie du sort, encore une fois !

"Je n'aime pas trop faire de démonstrations inutiles ... J'ajouterai simplement que je n'ai pas encore atteint le sommet du potentiel de mes capacités ... Mais disons que j'ai le temps d'apprendre à les contrôler ! ajouta-t-il avec espièglerie. Et vous, mis à part votre réel talent pour l'imitation, quels sont vos pouvoirs ? Si je puis poser la question ..."

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Eh bien, ma chère, ma
mutation concerne directement mon métabolisme. Je suis ce que l'on
appelle un être ... lumineux. Je me comporte comme le fait la lumière.
Je suis également ma propre source lumineuse. Ainsi, je me déplace à la
vitesse de la lumière, je traverse les surfaces translucides ...
Dresser une telle liste semble quelque peu puéril, non ? Quant à mon
âge, sachez que j'ai cessé de vieillir à l'automne 1241. Je suis donc
naturellement plus vieux que vous ..."

Mystique avait une vague idée maintenant du pouvoir de cet homme. Et elle comprenait la solitude que cet homme avait endurer durant tout ses années. Elle même ressentait se vide d'être toujours aussi seule. La vie était trop injuste avec les mutants de son genre. Pourquoi avait-elle du naître ainsi? Pourquoi devait-elle subir tout cela? Elle avait enfin trouver quelqu'un avec qui parler. Destinée n'avait pas pus voir son futur. Elle lui avait dit que son futur était sombre, qu'il lui était impossible de le voir et de savoir quelque chose. Elle s'accota contre le mur et continua à fixer le jeune homme. Cet homme était si vieux, mais il paraissait si jeune.

-Je connais un peu ce genre de pouvoir. Rester en quelque sorte immortelle et voir les gens autour de nous mourir sans pouvoir faire quoi se sois et vivre toute nôtre vie avec la douleur du moment... Et ce qui est le plus difficile... c'est le fait de ne pas pouvoir côtoyer ses enfants ou de ne pas pouvoir en avoir...

Mystique savait que même si un jour elle serait amoureuse d'un humain, comme se fût le cas avec se compte, il lui serait impossible de concevoir un enfant avec cet homme. Elle voulait tant avoir enfin un enfant bien à elle et pouvoir enfin l'élever à sa façon et de ne pas recourir à l'adoption ou à l'abandon. Si les malheurs lui restaient en mémoire, celui de ses enfants était le plus présent. Parfois elle parvenait à ne pus se souvenir des autres et Raven espérait enfin que son pouvoir allait jouer sur sa mémoire.

"Je n'aime pas trop
faire de démonstrations inutiles ... J'ajouterai simplement que je n'ai
pas encore atteint le sommet du potentiel de mes capacités ... Mais
disons que j'ai le temps d'apprendre à les contrôler ! ajouta-t-il avec
espièglerie. Et vous, mis à part votre réel talent pour l'imitation,
quels sont vos pouvoirs ? Si je puis poser la question ..."

-Je ne fais pas que imiter une personne, je deviens cette personne. Je serais en mesure de vous remplacer maintenant. Il me suffit d'un contacte pour assimiler la personnalité d'une personne, sa façon d'agir, sa façon de pensé, bref, tout de lui. Enfin... pas totalement tout de lui. Je ne peux copier le pouvoir des mutants ainsi que l'ADN. Mais les empreintes et la rétines me contente de ce que je peux pas faire.

Elle leva alors la main et ses ongles poussèrent pour devenir des griffes. Elle prit cela de cette femme qu'elle avait croiser lorsqu'elle était aller donner son rapport à Xavier. Elle se prénommait Kate, croyait-elle. Sa main se posa sur son bras et les griffes déchirèrent sa peau. Le sang coulait sur le sol, mais après quelque seconde, celui-ci retourna dans ses plaies et elles se refèremèrent.

-Rien ne peux me blesser ou me tuer, même la pire des blessures. C'est se pouvoir qui maudit ma vie...

Invité

-Rien ne peux me blesser ou me tuer, même la pire des blessures. C'est se pouvoir qui maudit ma vie...

La malédiction ... Sven en savait quelque chose. Mort, faucheuse injuste, aspect périssable et destructible de l'existence ! Tu indiques ce qui disparaît dans l'inéluctable évolution des choses ... mais tu n'es, semble-t-il, pas infaillible, et tu oublies tes plus dévoués enfants. Quelle mère ingrate ! Sven s'était longtemps questionné sur la mort, enfermé seul dans la bibliothèque de son vieux château de Bohême. Délivrance, punition, sacrilège ... la mort ne cessait d'animer les esprits de questions toujours renouvelées, toujours non résolues. Trouverait-on jamais les réponses ? L'homme aura-t-il jamais cette ultime victoire sur l'existence ? Probablement pas. Ou peut-être la victoire n'est-elle pas, justement, d'accepter la réalité de la mort, et de l'accueillir les bras ouverts ? Mais comment peut-on faire, si l'on sait que jamais la mort ne frappera à sa porte ? Doit-on s'occire soi-même, embrassant son destin dans un baiser sanguin et mortifère ?

" Vous posez le doigt sur un point essentiel de la métaphysique ... la vie éternelle est le rêve de l'homme depuis qu'il sait qu'il est un homme ... mais c'est également le pire des cauchemars qu'il ignore. En effet, toujours poussé vers ces nouveaux rivages, l'immortel répugne à se donner la mort, qui le libérerait pourtant de l'étreinte sombre de l'éternité. Mais le prix de sa couardise est grande, car il est le spectateur d'une scène où la mort tient le rôle principal, pour les siècles et les siècles ... L'immortel n'a qu'une seule éternelle amie, c'est la grande faucheuse. Vous admettrez, ma chère, qu'elle n'est pas de bonne compagnie ..."

Il s'interrompit quelques instants, saisissant un mouchoir de soie dans l'une des poches intérieures de sa veste. Il s'en servit pour éponger son front humide - la pluie reprenait de plus belle - et prit soin de le replier avant de le remettre à sa place. Un sourire idiot déforma son visage, et il posa ses yeux dans les yeux de Raven avant de reprendre d'une voix amusée :

"Au moins, l'éternité permet d'apprendre les bonnes manières ! Cela serait utile à bien des êtres mortels, ne croyez-vous pas ? Il reprit presque aussitôt : Dîtes-moi, les scènes semblables à celle de tout à l'heure sont-elles fréquentes, à New-York ? Tous les mutants ont-ils à subir ces agressions, ces humiliations permanentes ?"

Sven avait posé ces dernières questions d'une voix très sérieuse. Le sujet était relativement tendu et inquiétant pour verser dans la plaisanterie mondaine. Il se souvenait encore très bien des meurtres sanglants qui avaient décimé la population mutante de Copenhague, l'année dernière.

Invité

" Vous posez le
doigt sur un point essentiel de la métaphysique ... la vie éternelle
est le rêve de l'homme depuis qu'il sait qu'il est un homme ... mais
c'est également le pire des cauchemars qu'il ignore. En effet, toujours
poussé vers ces nouveaux rivages, l'immortel répugne à se donner la
mort, qui le libérerait pourtant de l'étreinte sombre de l'éternité.
Mais le prix de sa couardise est grande, car il est le spectateur d'une
scène où la mort tient le rôle principal, pour les siècles et les
siècles ... L'immortel n'a qu'une seule éternelle amie, c'est la grande
faucheuse. Vous admettrez, ma chère, qu'elle n'est pas de bonne
compagnie ..."

Raven était plus que d'accord avec cet homme. Combien de temps rêvait-elle de ne plus vivre et ainsi, être libéré de tout ses malheurs. Mais elle se disait que si la nature l'avait fais ainsi, c'étais sans doute qu'elle lui réservait quelque chose. Mystique acceptait son état de vivre, malgré tout les inconvéniens, de plus, elle était en train de faire la connaissance d'un homme qui vivait la même chose qu'elle. C'était peut-être pourquoi elle se sentait attirer par cette homme. Son charme éternel avait quelque chose de très attirant pour cette femme. Cet accent ancien donnait des frissons à Mystique. Elle s'approcha un peu plus de cet homme pour ainsi réveiller aucun soupçons parmi les normaux. Raven avait simplement fait un signe de la tête pour approuver les dires de cet homme, de ce nouvelle ami qu'elle était en train de se faire. La suite de ses paroles la fit alors rire. La réponse était oui... Ici, à New-York, les mutants n'étaient pas en sécurité. Raven prit alors la main de cet homme et l'amena avec elle dans une seconde ruelle et le fit pénétré dans un petit café, mais avant, son apparence se modifia pour devenir celle d'une femme blonde au yeux bleu, avec des traits autoritaire. Un serveur arriva et souria à la femme.

-Je suis ravie de vous revoir Mademoiselle Greyson. Je vois que vous êtes accompagné d'un homme cette fois... Même table?

-Oui, je vous pris George.

L'homme les amena à une charmante table avec une bougie en son centre. Mystique attendit que le serveur les laisses seul pour engager la conversation. Elle voulait éviter que Sven lui pose des questions comme sa.

-Ont sera un peu plus tranquille pour discuter ici. Pour répondre à vôtre question, l'homme na t-il pas toujours agis ainsi? L'homme ne brûlait-il pas les gens de nôtre race pour cause de sorcellerie?... dit moi... avez vous.. déjà été pourchasser comme étant un sorcier? Si oui, alors, vous n'êtes pas le seul...

Raven regarda sa main et celle si se referma en un poing. Elle avait du abandonné son fils parce que le village où elle avait accoucher son fils l'avait pris pour une sorcière, une démone. Comment arrivait-elle à vivre avec cela? Et bien, elle n'y arrivait tout simplement pas. Ses souvenirs sont toujours mis de côté pour ne pas la perturbé et ainsi, ne pas l'empêcher d'agir.

Invité

Sven avait suivi Raven Darkhölme jusque dans le bar où elle voulait, apparamment, l'emmener. Il s'inclina poliment pour la laisser entrer, amusé par sa nouvelle transformation. Quel pouvoir étrangement fascinant, étrangement versatile ! Un jour, vous êtes telle personne, et l'autre jour, vous êtes une autre ... Combien d'individu Raven Darkhölme avait-elle ainsi imité au cours de sa longue vie ? Combien de personnalités s'était-elle appropriée au point d'en oublier jusqu'à la sienne propre ? Probablement des dizaines, des centaines, peut-être même des milliers ! D'un certain point de vue, Sven enviait Raven pour ses impressionnantes capacités. Mais il savait au fond de lui quel réel désarroi était le lot quotidien de la "jeune" femme, indispensablement "autre" qu'elle-même pour s'intégrer à une société trop jeune pour accepter sa si lourde différence ...

-Ont sera un peu plus tranquille pour discuter ici. Pour répondre à vôtre question, l'homme na t-il pas toujours agis ainsi? L'homme ne brûlait-il pas les gens de nôtre race pour cause de sorcellerie?... dit moi... avez vous.. déjà été pourchasser comme étant un sorcier? Si oui, alors, vous n'êtes pas le seul...

Sven avait suivi la charmante Raven jusqu'à la table où ils s'assirent, bien à l'abri des regards et des oreilles indiscrets. Il posa sa valise à ses côtés, bien à l'abri, elle aussi. Il la regarda d'un oeil inquiet avant de reporter son attention vers la table. Il contemplait avec une certaine passion la flamme vacillante de la bougie qui ornait le centre de la table. Tout en écoutant les paroles de celle qui lui faisait face, il gardait ses yeux rivés sur la flammèche dansante, captivé par les merveilles sans cesse renouvelées de la phlogistique. Dans cette flamme, il revoyait les flammes qui avaient embraser l'unique refuge terrestre qu'il avait connu alors qu'il n'était qu'un adolescent. Plusieurs siècles de poussières étaient tombés sur les tombes misérables où il avait enterrés les moines qui l'avaient recueilli alors qu'il n'était qu'un jeune enfant. Où étaient-ils à présent ? Au ciel ? Au paradis, assis à la droite de Dieu ? Peut-être. Depuis bien longtemps, le jeune Jorgensen avait perdu la foi. Non qu'il niait l'existence de Dieu, la validité des textes saints, la vérité émanant de la Sainte Trinité. Sceptique, il avait avec le temps dirigé sa foi vers l'être humain, que celui-ci décide où non d'avancer vers l'avenir au nom de Dieu. Insensible à la crainte de l'après-vie, Sven ignorait les tourments de l'âme qui sait qu'elle doit se repentir avant que ne sonnent les trompettes éclatantes du Jugement Dernier.

"A l'été 1359. Je m'en souviens très bien, pour tout vous dire. Je dormais paisiblement dans l'auberge du Pied de Porc, près de Bruges. J'y étais descendu pour me reposer avant de repartir vers la France où le commerce m'appelait. J'ai dû partir plus tôt que prévu, car une foule de villageois armés de fourches, de torches enflammées, de glaives et de balais en eurent après moi. Je les revois encore, dans la petite cour de l'auberge ... Du haut de ma fenêtre, je voyais tous ces visages ... convulsés par la haine, la peur et le mépris. Ils scandaient mon nom et menaçaient de raser l'auberge. L'un d'entre eux, le meneur, m'accusait de sorcellerie parce qu'il prétendait me connaître ... depuis très longtemps, et que s'il avait vieilli comme un vieux chêne, je n'avais quant à moi pas changé ..."

Sven éclata d'un rire délicat qu'il contint poliment avant de reprendre.

"Et il n'avait pas tort ! L'âge ne l'avait pas épargné. J'ai payé le tavernier pour qu'il me laisse partir par les écuries, avec une charette et mes affaires ... Ce n'était pas une fuite très glorieuse, je dois l'avouer ! J'ai annulé mon voyage vers Reims et Paris, et je suis rentré en Bohême, où je savais trouver un refuge sûr ... ma demeure, si vous préférez. J'y suis resté à l'abri durant quelques années avant de refaire surface. Par la suite, j'ai toujours travaillé à gagner en discrétion, pour éviter ... eh bien, vous savez, ce genre de petit tracas ..."

Un jeune homme petit et maigrelet se présenta discrètement à eux, un calepin et un stylo dans les mains. Il salua poliment avant de tendre l'oreille pour prendre les commandes. Sven jeta un regard amusé en direction de sa compagne.

"Puis-je vous offrir quelque chose ?"

Invité

"A l'été 1359. Je
m'en souviens très bien, pour tout vous dire. Je dormais paisiblement
dans l'auberge du Pied de Porc, près de Bruges. J'y étais descendu pour
me reposer avant de repartir vers la France où le commerce m'appelait.
J'ai dû partir plus tôt que prévu, car une foule de villageois armés de
fourches, de torches enflammées, de glaives et de balais en eurent
après moi. Je les revois encore, dans la petite cour de l'auberge ...
Du haut de ma fenêtre, je voyais tous ces visages ... convulsés par la
haine, la peur et le mépris. Ils scandaient mon nom et menaçaient de
raser l'auberge. L'un d'entre eux, le meneur, m'accusait de sorcellerie
parce qu'il prétendait me connaître ... depuis très longtemps, et que
s'il avait vieilli comme un vieux chêne, je n'avais quant à moi pas
changé ... Et il n'avait pas
tort ! L'âge ne l'avait pas épargné. J'ai payé le tavernier pour qu'il
me laisse partir par les écuries, avec une charette et mes affaires ...
Ce n'était pas une fuite très glorieuse, je dois l'avouer ! J'ai annulé
mon voyage vers Reims et Paris, et je suis rentré en Bohême, où je
savais trouver un refuge sûr ... ma demeure, si vous préférez. J'y suis
resté à l'abri durant quelques années avant de refaire surface. Par la
suite, j'ai toujours travaillé à gagner en discrétion, pour éviter ...
eh bien, vous savez, ce genre de petit tracas ..."

Mystique écouta l'histoire de cet homme jusqu'à la fin. Pour une fois dans sa vie, elle sentait qu'une personne serait en mesure de comprendre tout les choses qu'elle avait pus subire et que sa mémoire avait préféré de garder. Elle même avait subit ce genre de chasse. Tout cette histoire lui revenait de plus en plus en mémoire. Un des serveurs arriva alors pour prendre une commande. C'était se chère Jérémy. Il travaillait à tout les soirs. Lorsque Sven lui demanda si il pouvait lui offrire quelque chose, elle souria et accepta.

-Jérémy, apporter moi la même chose je vous pris...

-Oui Mademoiselle Greyson... alors sa sera une coupe de vin... et pour monsieur?

Mystique laissa Sven commander et lorsque le jeune homme partie, se fut a son tour de raconté son histoire... la sienne était beaucoup moins enchanteresse...

-Pour ma pars... je ne peux vous dire quel année c'était car je ne me rappele plus, mais j'ai été marier à un comte que j'aimais, mais étrangement... j'ai découvert que j'étais stérile et mon ex époux voulait à tout prit avoir un héritier. Et lors d'une soirée je fit la connaissance d'un homme et je fus séduite par cet homme. J'ai découvert par la suite qu'il était un mutant et que... je suis fertile avec simplement les mutants... je suis tomber enceinte de cet homme. J'ai réussi à faire croire au comte que cet enfant venait de lui, mais il voulait absolument un test de paternité. J'ai... je fus obliger de le tuer pour ainsi préserver mon identité. Mais lors de l'accouchement... j'ai perdu ma concentration sur mon pouvoir et tout le village ma vue sous mon vrai jour. J'ai pris mon enfant et je me suis enfuis avec... j'ai alors été obliger d'abandonner mon fils dans un panier, que j'ai mis sur un fleuve, car si je le gardais, il risquerait de mourir et moi avec lui...

Une larme coula sur sa joue. Elle repensait à Kurt. Elle s'en voulait tellement de lui avoir fait une tel chose. C'était une raison qui poussait Mystique à ne pas aimer les humains. Ces gens sont si stupide et si ignorant. Comment les mutants seraient-ils capable de vivre en union avec les humains?

Invité

-Jérémy, apporter moi la même chose je vous pris...

-Oui Mademoiselle Greyson... alors sa sera une coupe de vin... et pour monsieur?

- Je vais me laisser tenter par une coupe de vin, également ... S'il est bon, votre pourboire sera ... conséquent !

- Bien, monsieur !

Le jeune serveur, preste, s'envola vers le comptoire. Sven le trouva bien trop candide, pour un serveur New-Yorkais. N'étaient-ils pas tous tels des rats à l'affût des derniers ragots ? Peu importait. Toute son attention était désormais tournée vers Raven Darkhölme qui lui contait sa navrante, triste et tragique histoire. Il comprenait mieux pourquoi la jeune femme pouvait se montrer si sensible parfois, et si dure en d'autres occasions. La vie, à l'évidence, ne l'avait pas épargnée. Au contraire, elle semblait avoir pris un plaisir démoniaque à s'acharner sur elle, comme un tuteur s'acharne sur son élève pour qu'il soit le meilleur. Et n'était-ce pas, d'une façon ou d'une autre, ce qu'elle était devenue, la meilleure ? Comme façonnée sous le pinceau de l'artiste, sous la plume de l'écrivain, sous le burin du sculpteur, Raven était devenue cette combattante immortelle, multiforme, invincible ? Probablement pas. Sven savait par expérience que rien n'est invicible. Les empires s'élèvent, s'effondrent. Il en allait ainsi depuis la nuit des temps.

Il remarqua une larme qui se perdit au coin des lèvres de la jeune demoiselle qui lui faisait face. Il fronça les sourcils. Compatissant, il aurait voulu sécher d'un revers de la main cette larme insolente, comme balayer les mauvais souvenirs de la jeune femme. Courtois, il préféra ne rien faire. Souvent l'oiseau blessé aime à ce que nul n'intervienne pour lui venir en aide. Raven était-elle de ce genre là ? Aurait-elle préféré qu'il lui manifeste quelque compassion tactile ? Il l'ignorait, et de plus, il eut été inapproprié d'adopter un tel comportement alors qu'il ne connaissait la jeune femme que depuis quelques instants encore. Parce que c'était ce qu'il maniait le mieux, Sven allait reprendre la parole. Sans le savoir réellement, il percevait que la jeune femme revenait de loin. Elle avait sans doute traversé quelque grand périple, au prix de maints efforts et de maints sacrifices. Sven lui-même n'avait pas été épargné par la vie. Mais il le prenait avec un recul suffisant pour ne plus en pleurer, pour même en rire. Les débuts avaient été difficiles, naturellement. Il ne maîtrisait pas alors son pouvoir, et il était seul. Seul dans son château, ultime refuge à l'abri des humains, ces humains intolérants qui ne supportaient pas la différence ... Mais Sven ne les blâmait pas. Au contraire, il éprouvait pour eux beaucoup de compassion et de pitié. Après tout, n'étaient-ils pas tous membres de la grande famille de l'Humanité ?

Le serveur arriva et posa sur la table deux coupes de vin ainsi qu'une bouteille. Sven posa dans les yeux du serveur ses propres yeux d'un bleu abyssal. Ce jeune homme innocent savait-il quelle guerre affreuse allait bientôt déchirer l'existence telle que nous la connaissons ? Probablement pas. Sven tira son portefeuille de la poche intérieure de sa veste. Il en tira plusieurs billets qu'il fourra dans la main du serveur, dont les yeux écarquillés regardaient son nouveau butin.

"Tenez, voilà pour vous. Vous nous offrez la bouteille, n'est-ce pas ?"

"Heu ... oui, monsieur !"

Sven dirigea à nouveau son attention vers Raven. Il prit sa coupe entre les doigts de sa main droite et leva son verre. Avec un sourire las, et les yeux plongés dans ceux de la mutante, il s'exprima de la sorte :

"Portons un toast à la vie éternelle ! Qu'elle soit la maîtresse insatiable et coléreuse qu'elle a toujours été !"

Invité

"Portons un toast à la vie éternelle ! Qu'elle soit la maîtresse insatiable et coléreuse qu'elle a toujours été !"

Raven souria et se joignit au jeune homme. Oui, il était vrai qu'il aurait pus être son ancêtre, mais cela avait peu d'importance pour cette femme, surtout qu'elle le trouvait très mignon et de plus, il était bien conserver. Il y avait certain avantage à possédé un pouvoir presque immortelle. Elle but ainsi une gorger de son vin. Elle souria et remarqua que Sven semblait un peu troubler par la façon d'agir du serveur. Elle souria et fixa Jérémy. Oui cela lui revenait maintenant. Cette femme qui était assit devant Sven fût une cliente très aimer ici, mais Raven l'avait tuer pour une raison quelconque qu'elle ignorait toujours. Elle murmura alors tout bas :

- Madame Greyson était une riche cliente ici... Elle à disparu du jour au lendemain. Je l'ai croiser un jour alors que je mangeais ici avec un prétendant... rien de bien intéressant... Les humains sont si ennuyeux dans leur histoire de mortel... et elle monta la voix... C'est pas comme vous, vous êtes quelqu'un de très intéressant, de cultivé et civilisé. Il y à très peu de gens ainsi maintenant.

Raven buva une autre gorger de sa coupe de vin. Elle se mit alors à faire tournoyer sa coupe pour voir le vin bouger. Fixant le liquide rouge, sa mémoire lui fit rappeler d'un jour où elle avait porter secour à un homme qui fut en difficulté. Il avait été encercler par presque une dizaine d'homme et en quelque minutes, elle les avaient coucher au sol. Biensûre, elle avait prit l'apparence d'une jeune femme au cheveux cour et rouge. C'était un soir où le soleil donnait l'impression que la mer était rouge. Elle reposa sa coupe sur sa table et remarqua que Sven l'observait.

-Hoo... désoler... un vieu souvenir qui à fait surface. Le souvenir d'un jeune homme qui fût attaquer par une bande de mec et que j'ai aidé. Rien de bien méchant... pour une fois... Vous êtes de quel origine? Moi, je suis autrichienne... du moins, c'est ce que mes parents adoptif mon dit et de ce que je me rappelle...

Invité

- Madame Greyson était une riche cliente ici... Elle à disparu du jour au lendemain. Je l'ai croiser un jour alors que je mangeais ici avec un prétendant... rien de bien intéressant... Les humains sont si ennuyeux dans leur histoire de mortel... et elle monta la voix... C'est pas comme vous, vous êtes quelqu'un de très intéressant, de cultivé et civilisé. Il y à très peu de gens ainsi maintenant.

Pauvre madame Greyson ... Raven l'avait-elle tuée dans un but connu d'elle-seule ? L'idée n'était pas déplaisante au jeune danois qui aurait très bien pu comprendre la nécessité d'un tel fâcheux événement. Lui-même n'avait-il pas été contraint d'aller jusqu'au meurtre, certaines fois ? N'avait-il pas tué de sang-froid le Baron de la Truite parce que ce vieillard amer avait mis le doigt sur le secret de son immortalité ? N'avait-il pas mis un terme sanglant à l'existence de Soeur Marie de la Bonne Espérance, d'une part parce qu'elle connaissait ses secrets les plus intimes, et d'autre part parce qu'elle exerçait en sus de ses activités religieuses, des activités positivement criminelles ? Sven avait toujours trouvé d'excellentes raisons pour tuer ceux qui le gênaient par trop d'endroits. Bien qu'il eût toujours veillé à esquiver cette funeste extrémité, il devait rencontrer qu'à de rares occasions, elle s'était avérée inéluctable.

Sven dut probablement rougir lorsque Raven le complimenta. Il n'avait rien perdu de son humilité et de sa timidité, malgré toutes ces années passées à s'oublier soi-même. Intéressant ? Il ne pouvait en juger. Il n'était pas son spectateur, il ne pouvait se jauger lui-même. Il s'intéressait lui-même, naturellement. Mais qu'en était-il du reste du monde ... Cultivé ? Il l'était, il en était même très fier ! Combien de temps avait-il passé enfermer dans sa bilbiothèque à entretenir sa matière grise ? Combien d'ouvrages de toutes les sortes, de tous les domaines, de tous les auteurs avait-il lu avec une avidité relevant presque de la démence furieuse ? Inutile d'essayer de compter, il était impossible d'en juger la mesure... Civilisé ? Pour lui, ce terme n'avait aucune signification particulière. Les conquistadors, se targuant d'être les emblêmes et les hérauts de la "Civilisation", n'avaient-ils pas commis des actes d'une impensable barbarie, dans le Nouveau-Monde à peine découvert ? Les coloniaux européens n'avaient-ils pas montré leur plus détestable visage, lorsqu'ils pillèrent, volèrent et violèrent toutes les ressources de l'Afrique encore vierge ?

-Hoo... désolé... un vieu souvenir qui à fait surface. Le souvenir d'un jeune homme qui fût attaquer par une bande de mec et que j'ai aidé. Rien de bien méchant... pour une fois... Vous êtes de quel origine? Moi, je suis autrichienne... du moins, c'est ce que mes parents adoptif mon dit et de ce que je me rappelle...

"Je suis danois. Viking, pour être exact et ... vantard ! Non pas que j'ai le sang des vandales de la mer dans les veines, mais ... disons que j'ai gardé d'eux leur grand appétit pour la conquête ! Connaissez-vous le Danemark, ma chère ? Un petit pays tout à fait charmant ! Mais l'Autriche me plaît tout autant. Vienne est une ville si belle, si fascinante ! J'y ai séjourné plusieurs dizaines d'années, savez-vous ? J'y ai fait de si étonnante rencontre ... J'ai même eu le plaisir d'apprendre le piano auprès de l'illustre Mozart ... le chenapan, pour tout vous dire, était d'une spiritualité peu commune chez les humains ..."

Un nuage assombrit le regard ténébreux de Sven. A Vienne, tous ses souvenirs n'étaient pas heureux. En effet, durant les premières jeunes années du XXième siècle, Sven y avait connu la douleur et le deuil. En effet, dans une faiblesse douceâtre, il s'était épris d'une personne qu'il n'oublierait jamais. Evidemment, rattrapé par le glas sonnant de sa malédiction, si l'objet de son amour vieillissait et dépérissait lentement, lui demeurait inchangé. Il avait dû briser une idylle promise pourtant à des lendemains qui chantent, plongeant la personne qu'il aimait dans la tourmente et le malheur. Et lui, trop éprouvé par le si cruel châtiment de la vie, s'était laissé dépérir à son tour. Et les voleurs de Grand Chemin en avait profité. Heureusement pour lui, alors qu'il se faisait agresser au détour d'une rue, une jeune femme s'était portée à son secours. Il s'en souvenait parfaitement. Des cheveux rouges, très courts ... un port noble et assuré ... des yeux brillants de volupté ... un peu à la manière des yeux ... de la femme qu'il avait en face de lui. Sven dressa des sourcils surpris et quelque peu déconcerté. Cela ne pouvait être elle.

"Je ... pardonnez-moi. Vous me rappelez ... c'est stupide ... vous me rappelez une femme aux cheveux de feu que j'ai connu, qui m'a sauvé la vie d'un sort terrible, à Vienne, autrefois ... curieuse coïncidence, n'est-ce pas ?"

Invité

"Je ...
pardonnez-moi. Vous me rappelez ... c'est stupide ... vous me rappelez
une femme aux cheveux de feu que j'ai connu, qui m'a sauvé la vie d'un
sort terrible, à Vienne, autrefois ... curieuse coïncidence, n'est-ce
pas ?"

Vienne? Si la mémoire de Mystique ne lui faisait pas défaut, c'était bien à Vienne, la capitale d'où elle était née. Cela devait sûrement une coincïdence. Mais combien de femmes aux cheveux flamboyant pouvais bien être la, dans cet endroit alors que très peu de gens avait cette couleur de cheveux dans ses débuts. Lorsqu'elle avait sauvé cet homme cela devait bien compté vers 1920. Raven disait toujour sêtre née dans les débuts du XXièm siècles, mais elle aurait bien pus naître un peu avant. Personne pouvait lui dire. Avant de s'avanturer et avoir de fausse impression. Elle devait en savoir plus. Si une chose que Raven avait apprit dans sa vie, c'était de toujours avoir des preuves concrètes avant d'approuver une théorie. La mémoire de Raven lui faisait énormément de défauts, ce qui lui empêchait d'être clair dans sa mémoire.

-Cela c'est passé quand? Moi c'était vers 1920 ou quelque chose comme sa. C'était un peu dans mes débuts, lorsque je contrôlais pas encore totalement mes pouvoirs. Enfin, cela ne doit pas être toi... Malgré que moi aussi c'était à Vienne... mais enfin, ce n'est que pure coïncidence...

Raven prit une gorger de son vin et prit la bouteille pour s'en reservire elle même. C'était impossible que sa soit lui. Elle aurait pus avoir au moins un bref souvenir. Mais non, il fallait que tout sois floue et vague. SI Destinée aurait encore été la, elle aurait su l'aidé avec son passé. Elle rebaissa les yeux à cette pensée... Destinée... cette femme qui fut vraiment seule personne qu'elle avait aimé. Ho cette femme mystérieuse. Et dire que leur rencontre fût lorsqu'elle avait besoin de Raven pour l'aidé à décoder ses visions. Cette femme à peau naturellement possédait une vive intelligente hors norme. Pourquoi croyez vous qu'Erik, alias Magnéto, voulait tant la garder au près de lui? Son intelligence l'aidait énormement à s'infilter et obtenir des informations que personne ne peut voir. D'un charisme près hors norme, Raven était aussi un leader hors paire et une expert manipulatrice. Ses pouvoirs jouaient un rôle énorme.

-Mais raconté moi plus en détaille cette histoire je vous pris...

Invité

-Cela c'est passé quand? Moi c'était vers 1920 ou quelque chose comme sa. C'était un peu dans mes débuts, lorsque je contrôlais pas encore totalement mes pouvoirs. Enfin, cela ne doit pas être toi... Malgré que moi aussi c'était à Vienne... mais enfin, ce n'est que pure coïncidence...

1920 ? Vienne ? Toutes ces coïncidences semblaient bien narquoises. En effet, Sven avait vécu cette terrible expérience peu après la fin de la Première Guerre Mondiale ... les cicatrices invisibles demeuraient d'ailleurs indélébiles sur son coeur alangui par ces quatre incroyables années de folie en Europe. Les hommes n'avaient-ils pas une fois de plus prouvé que, capables de construire des merveilles ahurissantes, ils étaient également capables de tout détruire d'un seul geste fou ? Combien de braves soldats, de jeunes hommes plein d'avenir avaient été sacrifiés sur l'autel de la patrie en danger ? Comme toujours au goût de Sven, bien trop. Lui-même n'avait pas été épargné. Il avait perdu de nombreux amis, il avait vu tomber de nombreux camarades sur le front français où il s'était engagé comme aide-soignant auprès des médecins de la guerre. Il répugnait à tenir une arme entre ses mains, mais il ne souhaitait pas rester inactif durant ces périodes troublées.

-Mais raconté moi plus en détaille cette histoire je vous pris...

"Eh bien, tout commence à l'automne 1919 ... J'aidais à enterrer les morts de la Grande Guerre, et je venais ... je venais de perdre à tout jamais l'unique personne dont je fus épris. Comme vous vous en doutez, je n'étais pas véritablement au meilleur de ma forme ...Je résidais temporairement à Vienne, avant de repartir vers mes domaines de Bohême. Un soir, alors que je quittais un cabaret où j'avais mes habitudes, je fus attaqué par onze freluquets armés de barre d'acier. Un groupe de terroristes anarchistes, peut-être. Je n'ai pas vraiment eu le temps de leur poser la question. Ils m'ont frappé par surprise, et je n'ai pas eu le temps de réagir que déjà la douleur était trop forte. Après quelques minutes de rouage de coups, ma bienfaitrice est arrivée. Je n'ai pas très bien compris ce qui s'est passé, mais elle a envoyé dans le décor mes agresseurs et m'a raccompagné jusqu'à l'hôtel où j'étais descendu. Je l'ai su à mon réveil par le tenancier. Je ne l'ai jamais revue ..."

Quelques instants durant, Sven se laissa aller à l'étreinte amère de la mélancolie. Il se remémora toutes ces personnes qu'il avait connues autrefois, tous ces hommes et femmes qui avaient partagé avec lui quelques instants de leur vie. Des italiens de la Renaissance, des allemands du Moyen-Âge, des français du Siècle d'Or, des chinois de la fin des empereurs aux américains du Nouveau-Monde. Tous avaient partagé avec lui leur culture, leur histoire, leur quotidien, et parfois même leurs sentiments. Et chaque fois la même douleur avait cinglé le coeur las de Sven qui ne pouvait vieillir et donc ne pouvait jouir de l'apaisement des passions qu'apportent généralement le vieil âge. Avec le temps, Sven avait appris à protéger son âme des blessures de la passion, mais il n'était guère infaillible. Au contraire, plus Sven se protégeait, plus ses défaites étaient cuisantes. Plus rares, certes. Mais plus douloureuses chaque fois.

Etait-il possible que Raven fût cette jeune femme ? Une coïncidence des plus étranges, il devait bien l'avouer. Un sourire dissipa sa mélancolie : au moins, maintenant qu'il venait de la "sauver", ils étaient quitte. Mais qui songe à compter ?

Invité

Comment pouvait-on croire que cela sois possible? Sven était certainement pas ce garçon qu'elle avait sauvé cette soirée. Mais, plus il racontait son histoire et plus elle doutait de l'impossible. Et si vraiment elle lui avait sauvé la peau, cela voudrait donc dire qu'elle n'aurait pas de compte à lui rendre. Même si Raven voudrait ne pas y croire, elle savait que les coincidences n'existait pas. Destinée était formelle la dessus. Tout chose qui se passait, rencontre, sauvetage, connaissance et autre n'était pas du au hasard, mais bien au destin. Si seulement elle pouvait lire l'avenir, elle saurait quoi s'attendre avec cet homme, surtout qu'il piquait sa curiosité. De plus, elle le trouvait de son goût. Et de plus, il était aussi vieux qu'elle, donc, saurait discuter avec la jeune femme, elle qui voulait tant en apprendre plus sur ce qui se passait voila bien des années, de comment était la vie des gens et bien plus.

Elle se leva donc, insitant le jeune homme à la suivre. Si il était celui qu'elle croyait, alors... Raven salua Jérémy et sortie du petit restaurant et lorsqu'il furent sortie, Raven se retourna en reprenant l'apparence qu'elle avait prit lors de se jour... Il saurait sûrement capable de la reconaitre, alors aussi bien de vérifier. Qui ne tente rien na rien...

-Es-ce elle que vous avez vue?

Invité

Sven buvait tranquillement le mauvais vin qu'on venait de lui servir. Il réfléchissait à toute vitesse, mais rien ne transparaissait sur son visage. Il n'était pas du genre à étaler sa colère, sa hargne, son chagrin, sa peine. Il préférait largement conserver une expression d'humble recueillement, d'attentive observation. Depuis bien longtemps, il avait décidé d'être l'observateur actif du monde, humble spectateur du théâtre du genre humain. Et il n'avait pas été déçu. Aujourd'hui encore, ne venait-il pas de rencontrer l'une des plus charmantes créatures que la nature ait conçues ? Raven Darkhölme était, sous son apparence naturelle et originelle, une femme d'une grande beauté. Loin de tous les clichés, elles avaient le charme sauvage de ces furies germaniques qui participèrent à la grande chevauchée des Walkyries. Sven l'imaginait tout à fait chevauchant nue à travers la Forêt Noire de Bavière, accompagnée de ses soeurs de sang.

Sven, dans un sourire goguenard, dissipa en lui l'image de Raven nue sur un cheval. Même s'il ne s'agissait que d'une vue de l'esprit, il s'en voulait d'avoir eu l'impolitesse de dénuder une femme si noble sans sa permission. Mais comment le lui aurait-il demandé, et pourquoi ? Ce n'est pas comme s'il avait pris un plaisir malin à la déshabiller du regard ... Non, l'image était venue d'elle-même, ce qui portait à croire que la nudité de l'objet importait peu en elle-même. Et cela rassurait Sven. Il y avait bien longtemps qu'il n'avait éprouvé aucun désir pour aucune personne. Rien ne devait venir troubler ce principe. Rien ne le troublerait jamais.

Quand Raven insista pour quitter le bar, Sven ne se fit pas prier, préférant ne pas aller contre la volonté de sa compagne. Certes, elle l'impressionnait, mais il ne voulait surtout pas la blesser, ni la brusquer. A peine était-il sortie que Raven effectuait une nouvelle transformation ... et quelle transformation ! Ses cheveux d'un rouge flamboyant et ses yeux d'un vert tendre ne pouvaient tromper davantage la mémoire de Sven qui s'embrasa dans son coeur, brûlant torrent de souvenirs plus saisissants les uns que les autres.

-Est-ce elle que vous avez vue?

Sven s'en souvenait maintenant très bien. Il revoyait tous les détails de cet épisode troublant de sa longue vie. Aucun doute ne venait assombrir ses réflexions. Raven Darkhölme lui avait sauvé la vie, autrefois. Et ce soir, il avait sauvé la sienne sans même savoir quelle vie il sauvait. Bien qu'il demeurât impossible, gardant les yeux plongés dans les yeux de Raven, une larme coula sur sa joue. La première larme depuis des années, depuis des décennies, depuis peut-être des siècles. Sa mémoire se tordait dans tous les sens, revenant chaque fois à ce même unique souvenir. Raven Darkhölme avait-elle la moindre idée de ce que cet épisode si particulier représentait pour lui ? Probablement pas.

"C'est ... c'est bien elle."

Sven s'interrompit, incapable d'en dire davantage. Avait-il jamais songé à ce qu'il pourrait dire à cette femme, s'il venait à la rencontrer ? Avait-il jamais songé à ce qu'il dirait à sa bienfaitrice, si elle revenait vers lui au hasard d'une rencontre ? Des centaines de fois, il s'était visualisé la scène. Aujourd'hui qu'elle s'accomplissait, rien n'arrivait comme il l'avait envisagé, à la manière de l'hirondelle qui ne revient pas au printemps nouveau mais qui préfère attendre la tiédeur de l'été naissant. Il avait préparé de nombreux discours. Il ne trouvait rien à dire. Une autre larme coula sur sa joue. Etait-ce seulement possible ?

Invité

"C'est ... c'est bien elle."

Mystique n'avait pas de souvenir très clair. Elle ne se rappelait pas Sven et son visage lui était simplement vaguement familier. Raven aurait préféré pouvoir se souvenir de cet homme. Il était très charmant, galant et poète. Que de belle qualité qu'une femme puisse chercher chez un homme. De plus, elle n'était pas insensible à cet homme. D'un seul regard, Mystique remarquait que cette homme était troubler par divers sentiment et qu'une larme lui coulait doucement sur la joue... Voila bien des années, cette mutante aurait giffler cet homme devant cette humilité. Mais la Raven de maintenant était toute différente... et c'était ce qui la troublait. Mais elle se souvenait d'avoir éprouver de l'amour pour certaine personne. Elle qui avait la réputation d'un coeur de pierre...

Le physique de Raven prit alors sa vrai apparence. Ses yeux lumineux fixait le jeune homme et approcha délicatement sa main et la posa sur sa joue pour essayer une larme et pour la première fois, depuis la mort de son amante, Raven décrocha un sourire sincère. Aucune arrière pensé traversa son esprit. Non, rien. Elle s'approcha de cet homme, délicatement et son visage se joigna à celui de Sven pour déposer un délicat baiser sur ses lèvres. Une chaleur parcoura tout son être, comme pour Destinée. Était-ce un signe? Peut importe, pour heure, Mystique enroula ses bras autour de la taille de Sven pour s'approcher un peu plus de lui. Toute ses pensés étaient incohérente. Sa main droite se leva pour venir caresser le dos de Sven. La chaleur de cet homme était si apaisante. Les lèvres de Raven quittèrent celle de Sven. Elle recula alors remplie de honte.

-Dé... désoler... je... je n'aurais pas du...

Sa robe blanche qui dévoilait ses magnifique jambe serpentait par le vent. Sa ceinture fait à partire de vrai os bougeait légèrement. Les cheveux de feu de Raven descendait sur son dos. Depuis quelque temps, la jeune femme avait décider de laisser pousser sa chevelure.

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Quand les lèvres de Raven se posèrent sur celles du jeune danois, le corps de celui-ci se raidit. Bien qu'il n'opposât aucune résistant, il ne fit rien non plus, les bras pendants le long de son corps, ses yeux perdus dans une vide sidéral. Aurait-il voulu répondre à ce baiser ? Il n'en savait rien. Pourquoi donc l'avait-elle embrassé ? S'amusait-elle ? Etait-elle devenue Raven l'implacable mutante au coeur de pierre que Sven devinait par endroit ? Ou bien, avait-elle réagi de manière instinctive ? La tendresse était le plus puissant des remèdes au chagrin. L'amour n'en dissipait pas les nuages. L'amitié n'en berçait pas les nuits sans rêves. Au contraire, la tendresse éloignait le chagrin et l'anihilait totalement, comme l'eau claire d'un torrent montagnard purifie le corps de celui qui s'y plonge sans crainte. Oui, on peut vivre sans gloire, sans richesse, sans travail, sans fierté ... mais sans tendresse, la vie, l'amour, l'amitié ne serait rien. Et nous n'irions pas plus loin.

Sans doute Raven avait-elle cru que son baiser, expression la plus immédiate et la plus simple de la tendresse, apaiserait les tourments intérieurs que Sven ne confierait jamais. Sans doute les troubles de Sven étaient-ils trop complexes, trop entrelacés dans son coeur pour qu'un simple baiser volé brisât leur diabolique enchantement. Quand leurs lèvres se dénouèrent, Sven ressentit un profond soulagement et se sentit soudain très égoïste, mais également très rassuré. Il préférait largement que la jeune femme se fût retirée d'elle -même. Il n'aurait pas voulu la brusquer ou la blesser en se détachant de son étreinte, fût-elle du plus doux des parfums.
-Dé... désolé... je... je n'aurais pas dû...

En effet, elle n'aurait pas dû. Sven, au cours de ses longues années de vie, n'avait rien perdu de son humble timidité, de sa pudeur courtoise. Inconsciemment, il se méfiait toujours des relations charnelles quand celles-ci venaient troubler les frivoles existences humaines. Combien de femmes et même d'hommes le jeune Sven avait-il refuser d'embrasser au prétexte inventé qu'il n'était pas sûr de ce qu'il éprouvait ? Un mensonge très efficace, mais à double tranchant ... car ce genre d'excuse jetait un froid inénarrable, naturellement, sur la relation en question. Toutefois, Sven savait qu'il ne pouvait en être autrement. De plus, l'abstinence contrôlée avait quelques avantages : quand on est immortel, on ne se soucie plus des bas instincts tels que la prolongation de l'espèce. Si certains verront là quelque impie sentiment, Sven n'en aura cure. Il y avait bien longtemps qu'il refusait d'avoir des enfants.

" Ce n'est rien. Faisons quelques pas, voulez-vous ? Puis-je vous raccompagner quelque part ?"

Mais avant que Raven ne put répondre, une ombre noire apparut derrière elle. Surpris, Sven fit volte-face et posa ses yeux brillants et humides sur l'étrange apparition ... qui n'avait finalement rien d'anormal. Il s'agissait d'un jeune homme plutôt petit, plutôt maigrelet, aux yeux doux comme ceux d'un cocker et aux longs cheveux noirs. Il ne devait pas avoir plus de vingt ans et semblait tout droit sorti du lit tant les cernes sous ses yeux étaient impressionnantes. Il salua d'un murmure plaintif Raven Darkhölme et Sven Jorgensen avant de s'adresser directement à la jeune métamorphe, dont la curieuse apparence ne semblait pas le déranger. Sans doute était-il au courant ...

"M'dame, j'dois vous parler ..."

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" Ce n'est rien. Faisons quelques pas, voulez-vous ? Puis-je vous raccompagner quelque part ?"

Raven s'en voulait amèrement. Pourquoi avait-elle agit de la sorte? Cela ne lui ressemblait pas. De plus, c'était tout simplement manquer de respect envers l'autre. Mais elle accepta sans hésiter de se faire raccompagner quelque part. Elle savait qu'elle venait de tout gâcher de la sorte et elle s'en voulait amèrement. Enfin, elle allait peut-être pouvoir rattraper le coup. Elle se retourna donc pour ainsi laisser l'homme le guider. En faite, elle n'avait pas réellement d'endrois où elle voulait rentrer. Il était rare qu'elle puisse entrer ainsi et à cette heure. Alors qu'ils partaient, une ombre surgit de nul part. C'était l'Ombre, un mutant ayant le pouvoir de se fondre dans les ombres et de jouer avec. En fait, son pouvoir était identique à celui de Sven, mais dans le sens contraire.

"M'dame, j'dois vous parler ..."

Mystique se dirigea donc vers lui pour entendre ce qu'il avait à dire. Cela devait sûrement concerner la Confrérie car l'Ombre travaillait pour elle. Celui-ci semblait très nerveux et Raven le comprit parfaitement que quelque chose ne tournait pas rond. Lorsqu'elle fut au côté de ce mutant :

-Vite... vous d'vez partir... La C.I.A. possède un mutant qui peuvent repéré n'importe qui d'entre nous et ils sont après vous et vôtre ami...

Et l'ombre disparu. La ''jeune'' femme se retourna vers Sven, en reprenant l'apparence de celle qui l'avait sauver. S'était la seule apparence en laquelle elle avait pensé. Elle prit alors la main de Sven et sans même lui demander son avis, elle l'entraina avec elle. Si la C.I.A. était proche, alors elle devait immédiatement se cacher dans sa cachette où aucun pouvoir ne peut être utilisé ou traversé, un merveilleux cadeau de Magnéto. Ainsi, Raven amena Sven vers son appartement et s'y enferma. Un petit écran figurait a côté de sa porte. Elle pesa sur quelque bouton et un champ de force se leva pour ainsi perturber les pouvoirs mutants, ce qui fit reprend l'apparence de Mystique. Elle se retourna et fixa Sven.

-Désolé...

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-Vite... vous d'vez partir... La C.I.A. possède un mutant qui peuvent repéré n'importe qui d'entre nous et ils sont après vous et vôtre ami...

Ainsi, l'expérimentation et l'utilisation des mutants à des fins politiques ou militaires étaient pratiquées ici aussi, aux Etats-Unis. Sven avait déjà eu affaire à ce genre de procédés, au Danemark. Mine de rien, fréquenter la crème de l'élite de la société permettait d'avoir accès à de nombreuses informations. N'était-il pas bien connu que les "bonnes gens" se laissent facilement aller à la confidence, après quelques verres de bon champagne ? Grâce à son étonnant pouvoir, Sven avait toujours su brouiller les pistes et s'enfuir quand le danger devenait trop proche. Mais de toute façon, qui aurait émis le moindre soupçon à l'égard du plus brillant chef d'orchestre de sa génération ? Personne. Nul ne songeait jamais à se méfier des musiciens classiques. Et pourtant, Sven aurait pu passer des nuits entières à conter tout ce qu'il avait vu de curieux dans les coulisses de tous les grands Opéras du monde.

Aussi discrètement qu'il était venu, le jeune mutant s'évanouit dans l'ombre et disparut. Raven Darkhölme reprit alors l'apparence de la sublime jeune femme aux cheveux de feu. Mais cette fois ci, Sven ne réagit pas ouvertement. Il s'était préparé, gardant son éternel sourire las et son expression d'imperceptible ennui. Il la suivit à travers les ruelles de New-York, prêt à réagir rapidement en cas de danger. Il avait l'expérience de ces situations quelque peu impromptues et singulières dans leur précipitation. Ils allèrent jusqu'à un endroit connu seulement de Raven. Décidément, ce n'était pas ce soir là que Sven pourrait se rendre paisiblement à son hôtel ! Mais il n'en avait cure. A vrai dire, n'était-il pas venu à New-York justement pour rencontrer des mutants et jauger leur situation ?

-Désolé...

Dans cet endroit où ses pouvoirs mutants n'avaient plus aucun effet, la peau de Sven avait perdu de son éclat. Lui-même se sentait las, fatigué, rompu. Il aurait voulu quitter cet endroit au plus vite, mais il savait que pour sa propre sécurité et celle de Raven Darkhölme, il valait mieux rester bien à l'abri. Ces mutants avec le don de repérer les autres mutants étaient de vraies petites verrues ! D'autant plus lorsqu'ils étaient utilisés à des fins mesquines, sournoises et vilaines !

"Ne soyez pas désolée ... Vous avez bien fait de nous conduire ici. Nous pourrons y rester le temps que la menace se dissipe, qu'en pensez-vous ?"

Sven avait reprit son ton calme légèrement modulé par son accent danois. Il n'était plus, du moins en apparence, troublé par quoique ce fût et s'efforçait de paraître déterminé et sûr de lui. Orgueil déplacé ? Non, même en prenant les choses en main, il restait humble et docile. Mais il n'allait pas perdre ses bonnes vieilles habitudes. N'avait-il pas commandé un contingent de sept cent fantassins danois, lors de la guerre de Trente ans qui déchira l'Europe entre catholiques et protestants, au XVIIième siècle ? A de nombreuses reprises, Sven avait prouvé qu'il était capable de prendre en main les situations les plus complexes, habile et adroit qu'il était pour trouver les meilleurs solutions aux plus épineux des problèmes.

"Venez vous souvent ici ?"

Et comme il disait cela, ses yeux exploraient avec une certaine fascination le décor de l'appartement de Raven Darkhölme, l'antre de Mystique.

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"Ne soyez pas désolée
... Vous avez bien fait de nous conduire ici. Nous pourrons y rester le
temps que la menace se dissipe, qu'en pensez-vous ?"

Mystique eu un légé sourire. Lorsqu'elle venait ici s'était pour deux raisons. La première était que parfois, elle avait besoin de solitude pour réfléchire à tout les décisions qu'elle prenait. Agent double pour les X-Mens et bras droit de Magnéto, un des rares hommes qu'elle respectait et adorait. Et l'autre raison était qu'ici, l'endroit était parfait pour se cacher d'éventuelle ennemis. Il y à toujours des bons côté lorsque nous faisons partie des mauvais. Elle ferma les rideaux pour ne pas permettre au autres de les repérer. Mais en deuxième choix, Raven détestait être enfermer dans cet appartement. Elle alla ouvrire quelque lumière pour mieux voir et elle remarqua que Sven regardait à gauche et à droite pour ensuite lui dire :

"Venez vous souvent ici ?"

Elle laissa échapper un soupir. Elle fixa la photo de Destinée qui était sur la table du salon et s'approcha d'elle. Mystique prit alors dans ses mains sa photo et répondit.

-Très rarement... je vivais ici avec la femme qui était de ma vie. Elle fut tuer par un autre mutant... c'est ainsi que j'ai compris que les mutants ne sont pas tous aussi bon que mon maitre essaye de nous faire croire... Je viens généralement ici que pour me retrouvé seul... ou pour dans se genre d'occasion.

Elle se laissa aller sur son divan et fixa son ordinateur. Tout ses images avec Destinée y figurait, ainsi que toute les visions qu'elle avait eu. Elle fixa Sven qui continait de regarder. Raven ne chercha pas à forcer son ami à s'assoir. Elle attendait donc la suite des évènements.

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-Très rarement... je vivais ici avec la femme qui était de ma vie. Elle fut tuer par un autre mutant... c'est ainsi que j'ai compris que les mutants ne sont pas tous aussi bon que mon maitre essaye de nous faire croire... Je viens généralement ici que pour me retrouvé seul... ou pour dans se genre d'occasion.

Sven ne put voir, malgré les nombreux éclairages, la photographie encadrée que Raven Darkhölme avait prise avec elle alors qu'elle allait s'asseoir sur son divan. Lasse, elle paraissait réfléchir. Qui était cette femme que la métamorphe avait aimé avant qu'elle ne mourût des mains d'un autre mutant ? Et pourquoi Raven Darkhölme, qui semblait si sûre d'elle et indépendante, parlait de son "maître" ? Se pouvait-il qu'en dépit de sa détermination, de ses aptitudes et de son tempérament, Raven fût la simple suivante d'un maître plus puissant ? Il ne pouvait en être ainsi. Elle ne pouvait n'être qu'une simple sbire, qu'un vulgaire laquais. Sans doute était-elle le bras droit de ce "maître" ... Mais tout de même. Un tel mot n'allait guère dans cette bouche si sensuellement sauvage.

Pris dans ses pensées, Sven observait tout autour de lui. Le décor était sobre, ténébreux. Raven venait-elle souvent ici ? Le jeune danois n'aurait su le dire. Tout semblait parfaitement à sa place, figé dans le silence pour l'éternité somnolante. L'ordinateur était probablement la seule fenêtre ouverte sur le monde extérieur. De sombres tentures venaient obscurcirent l'antre de Raven qui donnait l'impression d'un sanctuaire médiéval. Sven s'attendait à voir jaillir quelque farfadet d'un coin sombre d'un moment à l'autre. Mal à l'aise, Sven n'était pas tranquille. Il supportait très mal les boudoirs étouffants d'onirisme. L'absence de décoration l'ennuyait. Il était habitué aux vitrines débordantes de babioles aussi belles qu'inutiles. Cette sobriété toute médiévale aurait pu lui donner la nausée.

"C'est un refuge sûr. Nous y serons à l'abri, je pense. Peut-être même pourrons nous planifier notre sortie ? Je devrais déjà être à l'hôtel ..."

Sven s'interrompit. Même si sa remarque n'avait rien de particulier, il savait que Raven ne l'écoutait pas tout à fait. La charmante mutante métamorphe était perdue dans ses pensées. Même si ses yeux mordorés le fixaient avec une intensité peu commune, il savait qu'elle ne le regardait pas vraiment. Vers quel sombre pays s'était-elle égarée ? Etait-ce près du fleuve de la peine ou des mons du chagrin ? Il n'aurait su le dire ni le deviner. Parfois, l'âme tourmentée préfère voyager seule dans les couloirs abyssaux de la psyché humaine ... Parce qu'il n'était pas insensible à cela, Sven savait qu'il valait mieux faire preuve de patience et de compassion.

"Mais qui est ce maître dont vous parlez ?"

» Auphelia/Raven + libre