Rêve encore dans les nuages | Eden & Jared

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How I Wish, How I Wish You were Here.

Un jour, Wednesday McCracken eut l'idée de tout quitter. Un jour elle ne put supporter sa vie. Un jour elle eut envie de changer de vie. Un jour elle quitta la Confrérie. Un jour elle quitta sa famille. Un jour elle quitta sa vie. Personne ne comprit vraiment les raisons de son départ. Était-ce la situation conflictuelle qui s'installait entre Eden, James et Jared? Était-ce cette nouvelle relation des nouveaux jumeaux Eden et James? Était-ce la dispute terrible de l'amour de Jared pour Eden? Était-ce le détonnant retour de Bert McCracken? Était-ce toutes ces raisons à la fois ou n'en était-ce aucune? Et de toute façon, Wednesday était partie. Dans sa tête, à toutes ces raisons qu'elle ne comprenait pas elle-même se mêlait ses désirs d'enfant. En quelque sorte, sa fuite alliait un besoin d'indépendance nouveau, à une intense envie de rester un enfant pour qui tout doit être simple. Ainsi, Wednesday ne pouvait ni comprendre ni supporter les conflits au sein de sa famille. Elle n'imaginait même pas tant de non-dits et de souffrances silencieuses, mais n'ayant rien pu y faire, préféra tout simplement les laisser derrière elle.
Une nouvelle vie s'offrait à Wednesday McCracken. Une vie de jeux incessants, de rêve magnifiques, dans son imaginaire qui jamais ne se laisserait troubler par les malheurs. Elle ne se préoccupait pas d'où elle irait dormir ni de ce qu'elle mangerait. C'était l'enfant vivant au jour le jour, doté de la chance de l'innocence. Elle empruntait innocemment de la nourriture au marchants ambulants qui soit ne la voyait pas, soit la laissait faire sans s'indigner, qu'il soit trop occupés ou fasciné par le visage de l'enfance. Pour dormir, elle trouvait toujours un matelas troué jeté en bas d'un immeuble, ou était gentiment hébergée dans un carton ou dans un appartement modeste. Toujours, la petite fille égarée créait un drôle de sentiment dans les yeux des autres, l'impression de revoir son enfance envolée, le besoin de protéger cette innocence. Mais Wednesday ne s'en rendait pas compte, ni s'y attachait. Elle se contentait de sourire et d'être égale à elle-même. Tout ce qui lui importait était de jouer, de rêver, de plus en plus vite, jusqu'à en perdre haleine.
Ce jour de fin d'été, alors que les New Yorkais s'agitait frénétiquement et tristement à préparer leur rentrée, et que le soleil semblait briller de plus en plus fort, histoire de rendre plus amers encore ceux qui ne pouvait en profiter. Wednesday se réveilla avec le soleil d'un matelas éventré au fond d'une ruelle, trouvé le soir précédent comme s'il n'avait attendu qu'elle toute sa vie. Elle resta un certain moment allongée à regarder le ciel bleu et ses quelques nuages. Depuis toujours elle aimait contempler ces cotons célestes et imaginer des formes plus farfelues les unes que les autres. Aujourd'hui ce fut une horde de lions chassant une horde de chevaux, un dragon endormi, des bonbons ou encore un parapluie en barbapapa. Puis, s'étant très vite repue de cette activité, Weddie se leva d'un bond et attrapa ses affaires ramassées dans un baluchon comme on en voit que dans les contes de fées. Il contenait quelques robes, T-Shirts et un jean, quelques porte-bonheurs et jeux d'enfants, le tout accroché à un parapluie. Elle avait aussi, constamment dehors une peluche en forme de chien dalmatien, ainsi qu'une ombrelle aux couleurs sucrées. Cela faisait peut-être quelque jours qu'elle était partie, mais elle n'en avait cure, tout ce qui comptai était l'instant présent et parfois les deux minutes qui le suivait. Ainsi Wednesday quitta le matelas qui lui avait servi de lit pour cette nuit et s'en alla vers la ville pour d'autres aventures.
Wednesday laissa ses pas l'amener à une rue piétonne où elle se mit à sauter sur les pavés. Son jeu devint une sorte de marelle, s'étendant sur toute la longueur de la rue. Les passants ne s'écartaient pas toujours pour la laisser retrouver le carré voisin si bien qu'elle faillit tomber à plusieurs reprises. Et quand elle fut rassasiée, elle se laissa tomber sur les pavés et regarda encore les nuages avec cette fois également des têtes intriguées, dédaigneuses ou indignées. Mais rien ne pouvait toucher Wednesday, certains auraient appelé ça la grâce de l'innocence. Il est vrai que Weddie était totalement dans son monde, tout à fat décalé de celui des autres qu'on appelé « réalité ». Elle ne pensait qu'à rêver, jouer et être heureuse. Elle se mit à rêver et refaire le monde à sa manière. Elle imagina un monde où Peter Pan jouait avec elle à longueur de temps, où personne ne mourrait et où toute sa famille, du sang ou du cœur, était réunie et enfin unie. Mais ce rêve si fort de retrouver sa famille lui rappela à quel point son absence lui manquait. Une nouvelle envie chassa cette mélancolie.
Wednesday se releva au milieu de la foule et se remis à marcher sans direction. Elle trouva sur un pavé un petit pot à bulle, qu'un autre enfant avait dû laisser tomber. C'était pour elle un précieux joyau qu'elle s'empressa d'expérimenter. Elle souffla des millies de bulles, sautillant, tournoyant sur le pavé s'émerveillant de les voir virevolter au gré du vent. Elle progressait joyeusement entre les New Yorkais toujours pressés et triste et atteint rapidement les quais de la ville. Endroit relativement peu occupé à ce moment-là, Wednesday y joua de plus belle, soufflait les plus grosses bulles et les suivait dans les airs, espérant alors voler avec son ombrelle. Mais lors d'un atterrissage hasardeux, elle trébucha sur une boite de conserve vide et se retrouva projetée à terre quand heureusement sa chute fut amortie par un matelas déchiré miraculeusement présent exactement sous son dos. L'arrêt brusque de son jeu la mit en larmes et elle resta quelques secondes à se frotter les yeux, puis esaya de se protéger du soleil avec son ombrelle. L'ombre qu'elle produisait l'amusa et elle la fit bouger, trembler, onduler, jusqu'à être à nouveau rassasiée de ce jeu. Elle laissa son ombrelle appuyée sur son épaule et regarda à nouveau le ciel. Elle rêva encore de sa famille, et finalement ressenti au plus profond d'elle leur absence. C'était surtout sa sœur, dont elle était si proche qui lui manquait. Elle sentait une partie de son cœur arrachée, qu'elle tentait de combler avec toujours plus de jeux et de rêves. Cette partie s'appelait Eden McCracken. En partant tout à fait sur un coup de tête, Wednesday ne s'était pas rendu compte à quel point sa sœur ainée pourrait lui manquer. Elle devait être morte d'inquiétude, et Weddie avait au fond besoin de sentir sa protection. Wednesday se mit à pleurer, et elle implora aux nuages de la ramener auprès d'elle, de la faire apparaitre sous ses yeux. Mais peut-être ne lui pardonnerait-elle pas sa fuite de la Confrérie? Dramatisant toujours plus, comme un enfant qui croit qu'une bêtise et la fin absolue de l'amour de ses parents, Wednesday pleura de plus belle.
Elle regarda encore les nuages, les suppliant de recoller l'autre moitié de son cœur.

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And so it is.....

Plusieurs jours...

Plusieurs jours que Sinner n'avait plus de nouvelle...

Plusieurs jours sans la voir...

Les premiers temps, la frustration fut-elle qu'il l'a maudissait espérant le pire pour elle.Qu'elle n'a jamais mérité son appuit,son aide. Après tout ce qu'il a fait pour la supporter, elle l'a rejeté sans s'expliquer, le fuyant comme du poisson pourrie.Il ne courra plus pour elle, il ne fera plus rien pour répondre à ses soins.Plus être son dévoué serviteur.Après réflexion, Sinner était devenue soumis à ces vonlontés.Quel idiot. Heureusement,c'était terminé.

Il s'occupera que de lui-même. Il retourna donc à ses habitudes; écrire, boire, écrire, dormir...

Cependant,lorsque l'inspiration ne vient plus,que tout semble être dit, le temps devient long. Au départ, ce n'était point bien grave, il parvenait à sortir de sa chambre marchant à l'extérieur afin de trouver une source d'écriture ou tout simplement apprécier la nature. Malheureusement, un petit manque revient toujours le hanter.

Les moyens de persuasion sont alors nécessaire. C'était ridicule d'y songer encore.Sur ce,il se dit qu'elle l'a complètement oublié. Qu'elle est probablement entrain de s'amuser avec sa soeur essayant de la calmer du mieux qu'elle peut ne songeant pas un instant à lui...

Surtout....

Surtout que maintenant, elle peut consacrer tout son temps à Kronos...Ce soi-disant tombeur devait sans doute lui organiser de belle petite soirée au Clair de Lune, heureux de ne plus voir un cadavre à ces côtés. Qu'elle doit apprécier sa compagnie ignorant complètement celui qu'elle a repoussé...

Le cannibale....Le monstre...

Ces mots encore parcouraient sa conscience alimentant cette haine qu'il avait contre elle....contre lui-même.

Pourquoia avait-elle dit ça ? Le cannibale...Pourquoi avait-elle réagit ainsi...? Sinner est toujours le même...ce petit côté qu'elle a vue n'apparaissait que très peu souvent...Seulement dans les cas d'urgence et il avait urgence. Sa propre vie était en danger et il avait besoin de ce sang pour rester en vie...

Toutefois,...elle ne le vit pas de cette façon...Eden était dégoûté par l'étât de son confrère après l'affront...Elle ne voulait plus lui adresser la parole...

Alors, c'est ce qu'il fit. Aucun mot n'a été échangé depuis ce jour....

Les jours passent, mais son écriture se mit à tourner sur le même sujet...Sur la même personne...

Il passa par toute les gammes; de la haine à la tristesse.

Si seulement sa mutation été plus ''normale'', peut-être que sa vie aurait été différente...

Puis, il se rendit compte de ce qui se passait, étonné de le voir aussi ébranlé par une simple dispute. Une dispute avec une jeune femme.

Ridicule...

Il tenta donc d'effacer tout cela...De ne plus ce concentrer sur ce problème. De penser à autre chose....Reconstruire sa vie et rencontrer d'autres personnes.Ne plus y penser...L'oublier.

Les choses vont bien depuis quelques temps, il se retrouva à échanger avec certains confrères et consoeurs et sortir tard dans la nuit.

Pourtant....rien ne disparaît aussi vite.

Après une soirée arrosée dans un bar, Sinner resta dans son lit jusqu'au lendemain. Il avait bu sans compter...ignorant totalement ce qui lui a prit...

Prenant une douche froide, il se ressaisie de cette soirée.Tranquillement, en ce regardant difficilement dans le mirroir,Sinner s'habilla portant pantalon noir et une chemise blanche.

En boutonnant les premiers boutons de sa chemise, un bruit de porte ce fit entendre.

Étonné, Sinner prit le temps de réentendre la porte avant ce s'approcher. Laissant légèrement sa chemise entrouverte, il ouvrit la porte....

Eden....

C'est Eden qui se trouvait devant la porte....

Sinner ne réagissait pas, hésitant à refermer la porte ne voulant plus de cette jeune femme dans son univers. Toutefois, en voyant sa mine basse, il ne fut pas arroguant et laissa le temps à Eden de faire le premier mouvement.

Par contre, Sinner afficha un regard froid et fermé acceptant difficilement de la voir devant sa porte, après ce qu'elle lui a fait subir...

Le silence était interminable. Sinner voulait pas perdre son temps et regarder Eden de cette façon. Son attitude lui déplaisait...Elle jouait les piteuses croyant que Sinner se plierait facilement.

Alors qu'il était sur le point de parler, la main d'Eden lui donna une feuille. Une grande feuille...

Elle était pleine d'encre. Toutes les lignes étaient occupées par son écriture...Des phrases qui étaient similaires tel une copie. Sinner arracha presque cette feuille des mains d'Eden et lu ces mots:

'' Pardonne-moi...Pardonne-moi....Pardonne-moi....etc...''

Un page complète de pardon. Les yeux de Sinner resta sur cette feuille observant ces phrases qui se répètent sans cesse...:

Était-elle sincère ou fesait uniquement cela pour ravoir Sinner à son service ? Est-ce qu'il pourra utiliser son don sans la voir dégoutée ? L'acceptait-elle ce qu'il est vraiment ou non ? Avoir cette bonne relation qu'ils avaient auparavant....?

Non, c'est impossible. Sinner hocha la tête et était sur le point de froissé la feuille lorsqu'une autre feuille apparue devant lui.

Eden avait accéléré le temps...gagnant ainsi son attention et non son refus.

Offusqué, Sinner fixa Eden avec une certaine colère, mais quand elle leva la tête, il fut sous le choc. Elle était en larme ayant tout le visage rouge par la peine...

Des larmes sincères...

Des larmes sincères exprimant une grande tristesse.Elle ne semblait pas bien tout. Que ce passait-il ?Tenant l'autre papier dans ces mains, il s'empressa de le lire...

C'est Wednesday...

Elle avait disparue.

Ce matin, Eden s'est mise à sa recherche croyant qu'elle jouait à la cachette. Malheureusement, quand le jeu dure plus qu'une heure, ce n'est pas normale.Quand elle arriva dans sa chambre voyant ces objets précieux envolés; elle compris...

Elle a fugé...Elle a fuit la Confrérie...

Il en est responsable...Wednesday est sa petite protégée, mais depuis qu'il a prit des distances avec Eden, il l'a voit rarement...Même presque plus du tout...Elle a cru être abandonné.

Dès qu'il termina la dernière phrase, Sinner regarda Eden, rassurant:

'' On va la retrouver.''

Laissant son veston et sa cravate, il quitta l'entrée de sa chambre pour courrir vers l'extérieur de la Confrérie. Ses cheveux mouillés couvraient ses yeux qui observaient les environs, puis ils se fermèrent...

Sinner se concentra sur une chose: le sang de Wednesday...

Il connaissant son sang...Son odeur sanguine. Elle était spéciale. Chacun possède un sang unique, malgré les classes de sang universel. Sucré, Salé, Amer... Sinner avait la capacité de les reconnaître. En cherchant cette odeur, ce sang, il retrouverait Wednesday.

Les yeux clos, il respira doucement laissant son nez et son esprit agir...

Puis, après quelques instants, ses yeux s'ouvrent en ce retournant vers Eden:

'' Elle est au Centre-Ville....''

Sans attendre, ils courrurent prendre le métro le plus proche. Dans ce genre de situation, tout est trop lent. Sinner se colla contre la porte impatient de sortir regardant de temps en temps Eden qui était tout aussi nerveuse.

Aussitôt les portes ouvertes, il sortie du métro montant les escaliers.Les pieds sur le trottoir, il se concentra les yeux clos, mais c'était difficile....

C'est quand même sa petite Wednesday qui est tout seule:

'' WEDNESDAY ! '' cria-t-il

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« Love and hate fight with burning hearts
We must dream of promised lands and fields
As we move towards no end we learn to die. »

__

Des lettres de James, elle en avait reçu... Des s.m.s. aussi. Mais à chaque fois qu'elle tentait d'y répondre ses doigts se crispaient et elle finissait par laisser tomber. Elle ne savait plus vraiment si elle avait envie d'être avec lui, ce poids constant dans l'estomac l'en empêchait.

Des regrets ? Toujours. Comment parvenir à dormir lorsque l'on a le coeur plus serré qu'une corde autour du cou d'un homme à pendre ? La nuit reste toujours le plus difficile à passer, et tout lui semblait fade et monotone. Elle connaissait d'affreuses insomnies depuis plusieurs jours déjà, mais elle n'avait plus personne pour l'aider à les passer. Si par miracle elle parvenait à fermer l'oeil, le matin elle se réveillait avec des sueurs froides. Chaque heure, chaque minute, et même chaque seconde était comme un grain de sable qui venait s'ajouter au désert du sablier de son esprit ennuyeux. Elle semblait compter les instants de solitude, et à force elle finissait par se dire qu'il n'y en avait qu'un, tristement condamné à durer pour l'éternité.

Le ciel gris annonçait la couleur de la soirée. Sombre, maussade... Elle était tombée bas, très bas. Rien ne pouvait empirer, puisque rien ne lui restait. Au fond de son lit elle frissonnait. De quoi précisément ? Il était difficile de le dire. De froid ? Non, l'été était comme chaque année une saison chaude et agréable. Peut-être... De peur ? Oui. Eden était terrorisée. Le temps qui passe, celui qu'il lui reste. Il ne s'arrêtera jamais, ce tunnel noir dans lequel elle s'est engouffrée. C'est bien le pire des châtiments pour s'être comportée bêtement. À vouloir parler pour tout lui dire, elle aurait mieux fait de se taire.

C'est donc ainsi que la plus part des Confréristes qui disaient autrefois apprécier sa compagnie lui tournèrent le dos dès qu'elle s'enferma entre les quatre murs de sa chambre. Les gens sont ainsi, lorsque vous êtes disponibles et souriants, ils apprécient votre compagnie et restent auprès de vous, louant votre sympathie, ... Mais dès que vous avez un moment de faiblesse, une baisse de moral soudaine, ils vous délaissent comme si vous n'aviez jamais fait parti de leur vie, comme si vous n'étiez qu'une inconnue...

Alors, elle se contentait de s'occuper de sa petite soeur, de lui faire travailler sa lecture par des contes pour enfants qui l'emportaient rapidement au pays des songes le soir, de l'emmener au parc pour qu'elle puisse jouer à la balançoire puis créer un château de sable duquel elle serait Reine ... Malheureusement à chaque fois qu'Eden laissait Weddie continuer ses jeux et allait s'asseoir sur le banc, son regard virait vitreux et un pincement au coeur la prenait. Elle pensait toujours à lui, souvent lorsqu'elle se perdait dans ses pensées, quatre mots revenaient ' Si Jared était là '...

Étrange sensation. Bizarrement ce qui suivait ces mots parvenait à la faire sourire silencieusement. Elle fermait les yeux et soudainement sa tête ravivait des souvenirs joyeux, des fous rires devant de vieux films comiques, des soirées de lecture calme pourtant assis sur des machines grondant... Il lui arrivait même parfois par la force de son imagination d'inventer ceux qu'ils auraient pu avoir ... Du moins si leur dispute n'avait pas eu lieu.

La dernière soirée avait été bien éprouvante, Weddie avait piqué une crise et s'en était prise à sa soeur, lui reprochant leur solitude et surtout son manque de dialogue avec Sinner. Pour la calmer elle lui avait dit que si elle dormait tranquillement elle irait lui parler le lendemain... Mais au petit matin la cadette des soeurs McCracken était introuvable.

Elle du tenir sa promesse plus rapidement que prévu... Toutefois elle s'attendait à se faire violemment recaler. Ce qu'elle failli d'ailleurs de près. Elle tambourina à sa porte, en larmes, tête baissée... Dans la précipitation la première chose qu'elle fit fut de s'excuser, écrivant plus d'une centaine de fois ' Pardonne-moi '. Avant qu'il ne referme la porte elle lui annonça la disparition de Wed'... Et à sa plus grande surprise il ne perdit pas de temps pour l'aider à la retrouver... Lui parlant presque doucement.

'' On va la retrouver [ ... ] Elle est au Centre-Ville....''

Alors que Jared l'appelait en criant, elle s'aventurait une petite photo à la main avec écrit ' L'avez-vous vue ' à la rencontre des passants qui pensaient plutôt à fuir son confrère qu'à regarder le visage de l'adolescente fugueuse.

Au bout de près de trois heures de fausses pistes, la mutante s'arrêta de marcher, allant s'asseoir sur un bout de trottoir, toujours en larmes, mais cette fois essoufflée aussi... Chercher toujours chercher sans trouver, quel cauchemar... Ne la retrouveront-ils donc jamais ?

Dans un moment de colère, elle écrivit avec un morceau de craie qui trainait sur le bitume :

« C'est de ma faute. Tu étais mon meilleur ami et j'ai tout gâché! »

Après avoir écrit elle vit quelque chose au dessous de sa robe : Quelqu'un avait déjà esquissé quelque chose avec cette craie... Elle se leva d'un bond et vit avec surprise ce que c'était : Un dessin d'enfant, un arc-en-ciel puis un soleil, trois personnages... Trois personnages qui les représentaient! Ce dessin était de sa cadette! Il continuait jusqu'au bout de la rue...

Eden couru alors vers la fin du dessin qu'elle ne voyait pas encore.

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Sous le regard bienveillant des nuages, Wednesday laissait ses larmes s'envoler dans le ciel. Elle ne pouvait détacher ses yeux de ses gigantesques et doucereuses masses de cotons, comme elle ne pouvait détacher son esprit de la personne qui lui manquait le plus au monde. Eden. Qu'elle avait été idiote de tout quitter sur un coup de tête! La raison de ce départ lui apparu de plus en plus insignifiante devant la douleur qu'il lui provoquait. Oh Pourquoi, Eden... Pourquoi? Wednesday ne savait plus. Wednesday ne voulait plus. Wednesday laissa les nuages absorber son chagrin, ses larmes s'évaporant les gonflèrent davantage. Et quand elle finit par oublier qu'elle pleurait, Wednesday en oublia la cause.
Elle se releva de sa chute précédente, emprise d'une étrange lourdeur, et se remit à suivre ses pieds. Ceux-ci la firent traverser une bonne partie des quais, croiser dockers, bateaux, entrepôts... ainsi que tout les endroits les plu mal famés de la ville. Tour à tour dansant, sautillant, chantant, Wednesday ne voyait rien du monde. Elle était heureuse dans son propre petit monde. A coté d'un quai inutilisé, elle vit des cartons éventrés de craies et autre fournitures de tableaux. N'écoutant que ses envies, elle s'empara de plusieurs d'entre elle, de toutes les couleurs possible et passa son chemin. Tout en sautillant gentiment, elle contempla ses trouvailles. Qu'allait-elle bien pouvoir en faire? Évidemment! Wednesday se laissa tomber par terre et commença à gribouiller les pavés. Ce qui fut d'abord des dessins de fées et de papillons devint une longue fresque, peut-être son histoire, peut-être son futur. Elle ne se rendait pas compte qu'elle avançait au fur et à mesure que son dessin grandissait et que ses craies se cassaient. Elle ne se rendait pas compte qu'elle dessinait ce qu'elle avait tant espéré plus tôt. Le Paradis de son monde. Un arc-en-ciel. Des prairies verdoyantes. Des bulles de savons. Trois personnages se tenant la main. Il y avait bien sur elle, Wednesday, Eden et celui auquel elle n'avait pas pensé : Jared. Au fond, tout comme Eden, il lui manquait terriblement, il était comme son grand frère protecteur en qui elle avait une confiance aveugle. Mais au-delà, son dessin exprimait quelque chose de plus. Les trois personnages étaient unis, réunis, et heureux. Jared et Eden n'étaient plus fâchés. Les démons étaient loin. Il n'y avait plus que l'innocence et le généreux bonheur de Wednesday.
Comme si elle sortait d'une transe chamanique, Wednesday arrêta son fou dessin. Elle réalisa qu'au fond d'elle, elle ne pensait plus qu'à se Paradis, à ce jardin d'Eden. Sur terre peut-être. Oh, Nuages, faites-le descendre sur terre! A nouveau étalée sur le sol, Wednesday ferma les yeux le plus fort qu'elle put pour supplier aux nuages d'exaucer son vœu. Elle resta si longtemps dans cette position qu'on crut qu'elle s'était endormie. Quand enfin elle ouvrit les yeux, quelque chose lui cachait la lumière du soleil et la vue des nuages. C'était l'ombre de quelqu'un. Comme frappée par la foudre, elle se releva d'un bond. Les quais auraient dûs être désert si seulement il n'y avait pas eu cet homme. Il n'était pas vieux, il aurait pu être séduisant pour quelqu'un d'autre. Il avait un regard à faire froid dans le dos. Et ce n'était pas Jared. Wednesday resta figée dans son élan, un pied en arrière, les yeux terrorisés, tentant de ne pas voir ce regard, tentant de ne pas imaginer la suite. Il fit en pas en avant, et ce fut un choc électrique qui fit décoller Wednesday et courir à toutes jambes.
Tandis qu'elle courait, son pied heurta une branche et elle se retrouva projetée contre un mur. Sonnée par le coup, elle ne l'entendit pas arriver, et quand enfin, elle se releva, il était là devant elle, immobile, aussi muet que sa sœur. Il leva lentement son bras vers elle et Wednesday mis brusquement son coude sur ses yeux. Alors qu'elle sentait l'odeur de son haleine de plus en pus proche, semblable à celle de son tyran de père, elle sombra dans un autre monde. C'était comme si elle entrait dans un rêve, ou un cauchemar, comme tant de fois auparavant, sans y avoir été invitée. Elle se préparait machinalement à endurer la douleur de milles terreurs, mais les sensations qui lui vinrent furent tout à fait différentes. Elle volait, oh oui, elle volait parmi les nuages! Était-ce un rêve? Les nuages s'assombrirent, mais elle ne sentit pas venir de cauchemar. Elle entrait dans un endroit noir et glacial, ou étrangement, elle se sentait forte. Wednesday comprit, elle était dans l'esprit de cet homme. Mais elle ne reconnaissait rien de ce qu'elle voyait, tant cela était éloigné de son propre monde. Elle était hors du temps et regardait défiler des images, des ombres et des fantômes fugaces. Elle vit s'approcher une sorte de loup, proche d'un de ceux qui l'avait terrorisée depuis toujours. Il s'enroula autour de Wednesday sans qu'elle ose bouger, la réchauffant de sa douce fourrure. Timidement, elle approcha sa main de sa tête,et des qu'elle l'effleura, la tempête se déchaina. C'était un ouragan dans l'esprit de ce noir homme. La plus élémentaire des peurs revenue d'entre les morts et saccageant son esprit. Wednesday s'envola de nouveau, et à une vitesse démente traversa les nuages noirs et les nuages blancs pour ouvrir les yeux dans le monde des vivants.
L'homme qui avait tenté de l'agresser était tétanisé. Il était tombé et fixait Wednesday, qui ne comprenait pas plus que lui ce qui venait de se passer. Soudain, il bondit, courut et hurla « Monstre! Monstre!» à qui voulait l'entendre.
Wednesday se laissa tomber contre le mur en pleurant. Qu'avait-elle fait? Les nuages lui avaient semblés si doux et accueillants, et ils lui avaient fait ravager l'esprit de cet homme. Qu'était elle? Qu'étaient-ils? Ils étaient, au monde, les seuls capables d'exaucer son rêve et d'unir enfin les trois personnages qu'elle avait dessinés sur le sol.

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Des paroles s'envolent, mais les écrits restent...

Mais quand ces paroles percutent violemment un être, elles restent gravés dans la mémoire.Elles ne s'effacent pas pendant un long moment salissant une belle relation qui semblait être forte.

Donc, c'est difficile d'oublier.Surtout quand ces mots viennent d'une personne qui lui est chère. Jamais il aurait cru qu'elle lui dirait ce genre de chose. Après plusieurs années d'amitiés, elle a pu lui dire cela...

Non, il parvenait pas à oublier. Ces mots revenaient constamment dans sa tête revivant ce moment perturbant...

Avoir agit en cannibale...

C'était bien ce qu'elle lui avait écrit sur un morceau de papier. Alors qu'il était en train de perdre du sang pour elle, ces mots lui avait été transmi de sa main. C'était totalement invraisemblable...

La colère le heurta du tout au tout...Il ne pouvait pas y croire. Celle qu'il avait protégé après tout ce temps l'avait traité, en quelque sorte, de monstre...

Une personne qui lui est fort chère l'avait traité de monstre.

Un monstre...

Alors pourquoi était-il dans cette rue avec elle ? Pourquoi il ce retrouvait à ces côtés si soudainement ?

Il avait pourtant coupé les ponts avec elle ne voulant plus jamais en entendre parler. Sinner voulait même rayer son nom de sa liste des gens à respecter. Pourquoi avoir du respect envers une personne qui vous a traité de cette manière...?

Une seul chose les unissait encore : Wednesday.

La petite s'était enfuit pour des raisons dont Sinner se doutait fortement. Elle paraissait peut-être jeune de caractère, mais elle comprit ce qui se passait entre sa soeur et lui. Malheureusement, elle ce retrouvait dans cette situation bien malgré elle.

Wednesday se retrouvait coincée entre les deux ne pouvant rien faire pour contrer à cette querelle. Alors, pour elle, ce fut sa façon de s'y opposer; la fuite. Ainsi, ils devront s'unir pour la retrouver...

Et c'est ce qui se passe....

Sinner et Eden se retrouvait dans cette rue cherchant un quelconque indice pour retrouver Wednesday...

Le temps jouait contre eux. Leur recherche devenait de plus en plus difficile diminuant leur chance de la retrouver. Sinner le voyait chez Eden...

Cherchant chacun dans leur section, il parvenait à la voir vivre un stress intolérable. Sa petite soeur ce trouvait non loin d'ici, mais rien ne pouvait le confirmer...

Sur ce, Sinner ferma ,de nouveau, les yeux tentant de sentir le sang de sa petite protégée...lorsqu'il fut dérangé par l'effondrement d'Eden sur le trottoir.

Elle s'était assis d'un coup contre l'asphalte saisit d'un crayon à la main. Ses yeux innondées de larme. elle écrivait difficilement des mots que Sinner se mit à lire de son point de vue;

« C'est de ma faute. Tu étais mon meilleur ami et j'ai tout gâché! »

Sur le moment, il ne fit rien...Il laissait Eden prendre conscience de ce qu'elle avait provoqué. Ces fameux mots avaient profondément blessé Sinner et elle le constatait en ce moment. Elle venait de perdre un ami...

Par contre, ses pieds se balançaient sur l'asphalte. Il combattait contre deux forces qui voulaient le diriger vers deux voies.C'était l'orgeuil contre l'amitié...

Il voulait l'effacer et s'éloigner d'elle, mais il se retrouvait là, à ces côtés. Il prétendait ne plus avoir aucun lien avec Eden, mais ce n'était pas la cas...

Il n'aimait pas la voir souffrir...

Ses pieds marchaient tranquillement vers elle. Debout, face à ce message:

'' Eden, c'est pas le moment de s'apitoyer sur notre sort. Ta soeur est dans les environs et il faut la trouver. Ce n'est pas en regrettant certaines choses qui va la ramener vers nous.On doit....''

En regardant ses pieds, Sinner fut surprise d'un dessin au sol...

Un dessin d'enfant. Eden le vit également...

Trois bonhommes qui avaient des attraits bien spéciales dont un qui intriguait Sinner...

Il avait la peau blanche et ces yeux étaient entourés de rouge. Sa petite main tenait celle qui avait les cheveux brunâtres et les yeux bleus ainsi que l'autre demoiselle au même aspect physique.

Aussitôt, les yeux de Sinner se braquèrent vers Eden;

Pas de doute...Wednesday avait passé ici...

En suivant les dessins, Sinner s'arrêta d'un coup, les yeux dans le vide...

Il l'a sentait. Il sentait Wednesday. Seulement, une autre odeur se trouvait dans les environs.

Une odeur sanguine qui ne correspondait à aucune qu'il avait sentit auparavant...

Une panique ce lu dans son visage; elle n'était pas seul, mais avec qui ?

Aussitôt, Sinner activa une course imaginant la pire des possibilités.Il dépassa Eden continuant de sentir cette odeur:

'' Wednesday !?! ''

En tournant le coin, un homme hurlait à tue-tête.

'' Monstre !! Monstre !!! Monstre !!!''

Ce mot était famillier pour Sinner et savait ce qu'il représentait. Sans attendre, activé par la colère, il saisit cet homme possédé par la peur.

C'était cette odeur. Il le colla donc contre le mur:

'' Où est-elle ??? Qu'as-tu fait de Wednesday, hein ??? Sale pervers...Dis-moi immédiatement !!! ''

Occupé à ramener les idées de cet agresseur, il ignorait si Eden avait continué sa course.

Ce qu'il voulait, c'était une réponse et rapide....

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« Have you seen her dressed in blue?
See the sky in front of you
She comes in colors everywhere! »

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Une douleur affreuse dans la poitrine, prenante, surprenante. Elle avait brusquement un mal de chien... C'était au côté gauche... Au torse, au cœur... De grosses larmes coulèrent des yeux de la mutante...

La culpabilité est probablement la plus affreuse des émotions. Elle vous ronge l'esprit puis vous achève tellement moralement que le physique suit... Eden qui n'était déjà pas très en bon point avait du perdre 3 à 5 kilogrammes en l'affaire de deux semaines. Passer ses journées au fond du lit sans avoir le courage de se lever même pour manger aidait en quelque sorte son anorexie qui se marquait un peu plus au fil du temps passé en totale solitude.

Coupable, tout à fait. Elle avait été coupable d'un crime bien plus grave qu'un simple vol ou qu'un mensonge... Un crime qui même si personne n'était jamais allé en prison après l'avoir commis, tourmentait plus l'esprit du malfaiteur que celui d'un condamné attendant son heure : La critique d'un ami. Même pire, de son meilleur ami.

Enfin, malgré ses remords lorsqu'elle repensait à cette soirée elle ne put s'empêcher d'avoir encore des fragments de ressentis de cette même nausée presque incontrôlable qui l'avait prise en voyant le sort malheureux qui attendit l'homme. Le visage du Sinner souriant de toutes sens dents, aspirant chaque goûte de sang avec plaisir et délectation, lui donnait presque encore cette impression de cauchemar. Un simple cauchemar duquel un bon vieux réveil matin l'en aurait sorti... Mais la réalité ne s'interrompt pas aussi facilement, elle devrait à présent vivre avec cette image si ternie de lui tout au long de sa vie. La protéger, ou satisfaire ses besoins psychopathes sous jacent et sous couvert d'une volonté de la protéger?Non, s'il avait réellement voulu la protéger il aurait remarqué que ce flic n'était pas le seul sur elle... Si Marko n'était pas arrivé à temps, elle serait morte sur le coup, criblée de balles.

'' Eden, c'est pas le moment de s'apitoyer sur notre sort. Ta soeur est dans les environs et il faut la trouver. Ce n'est pas en regrettant certaines choses qui va la ramener vers nous.On doit....''

Le vent frais qui passait entre ses cheveux épars lui glaçait peu à peu la nuque, la faisant alors légèrement frissonner. Pour une soirée d'été il faisait assez frais, elle n'aurait pas du sortir avec pour seul vêtement une robe légère. En réalité elle ne savait plus réellement pourquoi elle frissonnait, était-ce toujours à cause du froid ou cédait-elle tout bonnement à la peur ? Laquelle, ou plutôt lesquelles... Celle de perdre sa petite soeur, sa chère petite Weddie; mais aussi celle de perdre la dernière chance de retrouver son amitié.

Au Diable les frayeurs et les questionnements; elle devait finir par s'y faire, la Confrérie n'était pas un repère d'anges... Et pour l'instant, Chimera restait sa priorité.

Ses petits yeux gris humides se levèrent pour observer Jared : Il semblait à l'affut. Mais ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'elle remarqua une panique soudaine à ses expressions faciales. Elle sursauta lorsqu'il se mis à crier le prénom de sa cadette.

'' Wednesday !?! ''

Il se précipita vers le bout de la rue, sans chercher à comprendre McCracken le suivit énergiquement : S'il savait où était Wed, il n'y avait pas de temps à perdre il fallait la retrouver le plus rapidement possible!

Ja' prit alors en chasse un homme qui semblait avoir vu un fantôme bien avant leur arrivée... La muette cherchait toujours à comprendre; cet homme avait un rapport avec la plus jeune ?

'' Où est-elle ??? Qu'as-tu fait de Wednesday, hein ??? Sale pervers...Dis-moi immédiatement !!! ''

Les mots de son confrère furent pris comme une claque au visage. Il l'avait touchée? Elle n'osait pas même imaginer l'état dans lequel elle serait retrouvée, s'ils la retrouvaient un jour...

C'est bien connu, c'est au moment où on pense perdre tout espoir que la première lueur apparaît. Encore plus au fond de l'avenue se profilait une ombre pas vraiment grande, aux formes maladroites.

Une toute jeune fille aux allures d'enfant. Ses genoux ramenés contre sa poitrine, sa tête dans ses mains tremblantes... Elle sanglotait. D'ailleurs cela s'entendait parfaitement, et elle pourrait reconnaître ces tristes sanglots entre mille... Ceux qu'elle avait toujours tenté de vaincre alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. Ce soir une fois de plus elle prendrait sa baguette magique et délivrerait la toute petite princesse de ses chagrins par une étreinte magique, capable de contrer tous les sorts possibles et imaginables qu'une vilaine sorcière nommée Solitude délivrait tard dans la nuit, cachée derrière l' affreux et vilain grand méchant Monstre du placard.

Elle n'alla pas d'un pas rapide vers sa sœur, la course était bien plus efficace. Une fois arrivée à ses côtés elle ne réfléchit pas trop... Si elle avait été tout à fait consciente elle l'aurait probablement giflée... Sa petite sœur? Non, en réalité elle n'aurait jamais été capable de lui lever la main dessus... Elle aurait certainement trouvé un moyen pour lui faire comprendre à quel point elle était énervée du moins.

Enfin, sans plus attendre elle s'agenouilla à sa hauteur et la serra fort dans ses bras. C'est alors que ses larmes redoublèrent d'intensité, des larmes cette fois-ci de soulagement, de joie. Le parfum de pomme que portaient les cheveux de l'adolescente la conforta : C'était celui qu'elle lui avait offert pour son anniversaire... C'était toujours sa chère petite Weddie, la seule, l'unique.

Eden lui prit lentement la tête puis la déposa contre son cœur comme si elle voulait lui faire sentir qu'elle était toujours en vie...Pour elle. Par la suite elle ne cessa de lui baiser le crâne, puis les joues, les mains... La tenant dans ses bras elle continua à la bercer tendrement oubliant même l'espace d'un instant l'activité qui les entourait. Elle la maternait et la cajolait plus que jamais elle ne l'avait fait, comme si elle avait peur qu'elle reparte loin d'elle et qu'elle souhaitait la garder auprès d'elle comme un avare garderait son or dans un coffre précieux.

Se souvenant brusquement de Jared qui avait sauté sur l'homme, elle leva à nouveau ses yeux cette fois attendris vers lui qui ne se préoccupait plus du tortionnaire. Un sourire franc s'esquissa sur son visage. Même si pour n'importe qui il aurait été la simple manifestation du bonheur soudain qu'elle ressentait, pour Eden envers lui, cela voulait tout simplement dire...

« Merci. »

Invité

Une drôle de réaction avait saisi Sinner durant la recherche.
Sans crier gare, son corps fut propulsé à vive allure abandonnant presque Eden loin derrière. Ses pieds courraient rapidement touchant presque peu l'asphalte au sol. Un véritable train humain qui avançait sans hésitation. Ses yeux fixaient un point unique vers l'horizon ne se préoccupant de rien dans les alentours. Cette odeur avait tout déclenché. Une odeur tout à fait inconnue et qui rôdait tout près de celle de Wednesday.

Il voyait rouge ignorant tous les conseils qu'Eden lui avait donné au courant des dernières semaines. Elle qui voulant tant qu'il diminue ses montés de colère spontanné, n'était pas au bout de ces peines. Cependant, dans ce cas-ci, elle doit le laisser aller. Elle doit le laisser réagir face à cette tentative ratée d'un homme qui avait de mauvaise intention...

En effet, Sinner avait retracé Wednesday grâce à son odeur sanguine, mais cette odeur inconnue était un homme à l'allure suspecte.

Il vit cette silhouette sortir d'une ruelle sombre.Celle-ci hurlait à tout rompre par une peur soudaine. Malgré cette panique, Sinner ne prit point de temps à le saisir et lui donner une correction.

Il plaqua l'homme contre un des murs et le fixa droit dans les yeux.Sachant tout ce qu'il aurait pu faire, entendant des pleurs provenant du fond de la ruelle, Sinner devint incontrôlable...

'' Qu'est-ce que tu lui as fait, hein ??? Parle !!! PARLE, SALE MORTEL !!! ''

'' ...J'ai rien fait ! Je n'ai rien fait...C'est...c'est elle qui m'a fait du mal ! ''

Toujours accuser les autres pour le tord qu'on a causé. Cela donnait encore plus d'énergie violente chez Sinner. Il propulsa de nouveau l'homme contre le mur. Ses yeux se transformèrent tranquillement sans la demande du confrériste. Sa colère était l'initiatrice:

''...Tu crois que je vais avaler ça ??? HEIN ???''

Son poing partie d'un seul coup s'abbattant contre le ventre de l'homme. Il plia en deux aussitôt, mais Sinner ne prit pas de temps à repousser son dos contre le mur:

''...Tu voulais lui faire quoi, hein ??? Sale pourriture !!! Tu t'en prends à des jeunes filles, alors que tu n'es qu'un vieux croûton !!!''

Un deuxième coup fut porté. Complètement sonné, Sinner n'eu aucune difficulté à le ramener contre le mur...

Le tenant par le collet, il regarda au fond de la ruelle.

Eden serra profondément sa petite soeur soulagé de la retrouver après tant d'angoisse.Sinner assistait à une très belle image d'amour fraternelle...Qu'importe ce que la vie leur fait subir; elles sont toujours ensemble.

Il ce sentie soudainement bizarre remplit par une sensation inconfortable. Alors, en voulant chasser ce qui était en train de l'envahir, il se concentra sur sa victime.

Ses yeux devenèrent ensanglantée pour faire regretter à cette homme d'avoir osé s'approcher d'une jeune femme innocente.

Tremblant comme une feuille, l'homme écoutait ce cadavre aux yeux ensanglantés:

'' Si je te revois rôder dans les environs...Oser t'approcher d'une femme pour tes petits intérêts, ce ne sera plus un avertissement...,mais une condamnation.FICHE LE CAMP !!!!

À peine après l'avoir relâché, l'homme partie à la course continuant de hurler ces mots qui avait permis à Sinner de le retracer...

C'était terminé...

Sinner fut soulagé croyant le pire pour Wednesday....

Pourtant, il resta dans l'entrée de la ruelle, immobile. Il laissa Eden prendre soin de sa soeur et s'entretenir avec elle.Un regard fut échangé entre Eden et lui. Un regard qui voulait tout dire.

Elle le remerciait...Malgré la discorde, il s'était dévoué pour retrouver la jeune Wednesday...Après tout, c'est toujours sa petite protégée.

Il ne fit qu'un petit sourire discret en retour acceptant ce remerciement...

Puis, Sinner ce retourna et débuta sa marche...

Il quittait les lieux...Il n'avait donc pas encore pardonné à Eden...Cette recherche, il ne l'avait fait que pour retrouver Wednesday, rien de plus...

En appercevant le confrériste s'éloigner d'eux, la jeune Wednesday quitta les bras de sa soeur pour déclencher une puissante colère.

Elle cria dans cette ruelle sombre des propos percutantes sur le comportement stupide qu'avait Sinner et Eden entre eux. À ces mots, le confrériste s'arrêta d'un coup sec.

À chacun d'eux, elle déversa des critiques sur leur personnalité, leur comportement l'un envers l'autre depuis l'incident de l'église. Envers Sinner, elle n'y alla pas de main morte. Elle s'attaqua tant à son méchant caractère que par son apparence physique.

Sinner ne bougeait plus ayant une mine très basse ne regardant plus cette jeune gamine qui lui donnait la leçon.

Ce qui était étonnant, c'est que cette petite boule d'énergie venait de touché le confrériste.

Elle avait raison...

Elle avait tout a fait raison...

Pourquoi jouer les bornés, alors que tous ce qu'il voulait c'était de revenir auprès d'Eden et de Wednesday. Bien sûr, ce qu'elle lui a fait était difficile à digérer, mais il fallait passer par dessus...

Il devait piller sur son orgueil et se l'avouer; La présence d'Eden et de Wednesday lui manquait.

Un silence intolérable s'en suivit...

Puis, après réfléxion, Sinner se mit a marcher lentement vers eux fixant Eden du regard...

Un regard nerveux, presque timide...Son visage exprimait une honte, une honte d'avoir été si dur avec une personne; la seule qui a été capable de briser cette carapace de méchanceté....

Au centre de la ruelle, il s'arrêta n'osant plus faire plus.C'est alors que sa main blanche sortie de sa poche pour se tendre vers eux.

Il semblait avoir peur...Il ne savait pas comment. Il ne savait pas comment demander pardon. La nervosité l'obligea a presser ses lèvres pour les rendre humides.

Après un bon soupire:

'' Est-ce qu'.... Est-ce qu'on rentre à la maison,....ensemble ? ''

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