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| Une arrivée ... explosive ! [Terminé] | |
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Invité Invité
| Sujet: Une arrivée ... explosive ! [Terminé] Mer 3 Sep 2008 - 8:05 | |
| Ce matin là, alors qu’une brise légère s’attardait dans les branches presque nues des frênes puants qui bordaient les allées parsemées de fougères, numéro 7108 se promenait avec une certaine excitation à travers ce bois qu’il avait hâte de découvrir. A peine né, il avait été confiné dans les sombres alcôves de l’étrange endroit où il avait vu le jour. Il avait beaucoup voyagé, alors qu’il n’était qu’un petit embryon, entre les étages si nombreux du domaine où il avait grandi parmi les siens. Les plus âgés s’occupaient de lui avec une ferveur qui caressait son orgueil naissant mais pourtant promis à une atrophie monumentale. Les plus jeunes, ceux de son âge, ne semblaient guère vouloir partager sa compagnie, ou peut-être n’avait-il pas le choix ? Mais ce temps-là était révolu, et aujourd’hui, il était investi d’une grande mission, d’une tâche capitale pour la grande famille qu’il devait servir au péril de sa propre vie. Fort de ses nouvelles aptitudes, numéro 7108, qui avait salué un peu plus tôt dans la matinée son estimé collègue et ami de toujours numéro 7109, était donc parti à la conquête de nouvelles terres qu’il devait explorer et évaluer, afin de déterminer si la zone était propice au développement de la petite entreprise familiale. Tant de responsabilités, c’était beaucoup d’honneur pour un si petit être.
La tête haute et les membres fébriles, il parcourait les allées hostiles avec beaucoup de prudence et de détermination, conscient qu’un danger imminent pouvait le guetter à chaque instant. Avançant toujours, s’arrêtant quelque fois, il devait admettre que les environs n’étaient guère peuplés : il n’avait rencontré aucun de ses confrères, ni même aucun membre d’une autre famille avec lequel discuter quelques instants. Au contraire, tout était calme … peut-être même trop calme !Alors qu’il relevait la tête, numéro 7108, s’aperçut avec effroi qu’une ombre gigantesque le privait de la douce lumière solaire. Etait-ce la nuit ? Etait-ce un oiseau gigantesque échappé du rêve terrifiant d’un prodigieux conteur ? Le pauvre petit être ne le sut jamais. La chose immonde et titanesque l’avait écrasé de tout son poids contre le sol. De numéro7108 ne subsistait qu’une petite masse noirâtre, informe et visqueuse. Dans un dernier souffle de vie, la malheureuse et infortunée créature contempla son bourreau qui, penché sur elle, jubilait d’une allégresse macabre et diabolique.« Ainsi périt la petite fourmi … »Allan Bogglemann détestait les fourmis. Ces petits insectes grouillants et dénués de consciences individuelles … Certains entomologistes prétendaient qu’en tant que groupe social déterminé, les fourmis – ou encore les formicidés d’un point de vue plus général – représentaient la société organisée par excellence. Allan ne s’y trompait pas. Si les colonies de fourmis fonctionnaient si bien, c’était uniquement parce que le groupe absorbait jusqu’à la dernière exquise goutte d’individu. Une fourmi seule était condamnée à un trépas à la hauteur de sa misérable et pathétique existence. Allan refusait d’être une fourmi parmi les autres, dans ce monde où l’être humain tient la place dominante. Il refusait de périr comme avait péri numéro 7018, lamentablement, seul, et sans témoins. Depuis qu’il avait quitté son navrant logis de New-York et renoncé à suivre une scolarité normale dans le domaine de la pharmacie commerciale, le jeune homme avait beaucoup réfléchi. Sa gymnastique intellectuelle s’ennuyait, triste et solitaire, alors il l’avait escortée d’une compagne charmante et bavarde, à savoir la voltige gastronomique. Alors qu’il se promenait dans les allées maussades de Central Park, il avait dérobé à la volée les beignets qu’une petite fille innocente et naïve devait, sans doute, rapporter à quelque aïeul las et désœuvré. Heureux de son méfait, Allan dégustait avec passion le fruit de son butin tout en se promettant de toujours mieux agir que les méchants des Contes de Fées. Si le loup avait été plus malin, il aurait dévoré sans préavis le petit Chaperon Rouge sans pécher par gourmandise et ne dévorer qu’une vieille grand-mère, grasse et débordante de mauvais cholestérol. Certes, Allan n’était pas un loup. Sans doute était-ce pour cela qu’il n’avait pas dévoré la petite fille et qu’il n’avait volé que le contenu de son petit panier. Dans le bus qui devait le conduire jusqu’au bois où il accomplirait le premier meurtre d’une longue série, Allan était assis aux côtés d’un jeune homme peut-être moins âgé que lui, qui somnolait paisiblement, tout à fait indifférent au morne décor alentour. Amusé, Allan se concentra quelques instants et entrouvrit la porte des songes de ce jeune homme … avant de la refermer aussitôt, trop choqué parce qu’il venait de voir. Peut-être était-ce pour cela qu’un sourire béat trahissait l’enthousiasme du bel endormi … Ecœuré et soudainement inspiré, Allan s’éleva d’un bond et réclama l’arrêt du bus. Ne le prenant pas au sérieux, le chauffeur préféra l’ignorer, mais quand le jeune Bogglemann se rua sur lui, l’étranglant presque, pour qu’il s’arrête, il dut réagir. Le bus interrompit sa course, les portes s’ouvrirent dans un grincement plaintif et Allan fut éjecté du bus … à la manière d’un avion de papier qu’on souhaite voir s’envoler très haut. Sa valise le suivit de près et manqua peut-être de l’assommer. Le jeune homme se releva péniblement et déclara une dizaine de jurons dignes du plus effrontés des charretiers à l’adresse du bus … qui avait disparu au loin. Quelle tuile ! Ce n’était pas lui qu’il fallait éjecter du bus … mais le jeune endormi d’à côté ! Allan comprenait mieux pourquoi les chauffeurs de bus étaient promis à une vie de triste recommencement. Mais que pouvaient-ils attendre d’autre, puisqu’ils étaient incapables de comprendre quoique ce fût ! Un hématome rougissait la tempe gauche du jeune homme. Résigné, mais bourdonnant d’enthousiasme, Allan pénétra dans le bois qu’il devait traverser pour atteindre les portes de l’Institut Xavier.
Peu après, il fit la rencontre … funèbre, de numéro 7108. Puis, il jeta un coup d’œil en direction d’une grande bâtisse qu’il apercevait à travers l’orée du bois. Enfin, il y était arrivé ! Fier de lui et heureux d’avoir réussi ce coup de maître improbable, il tira une petite fiole de l’intérieur de sa veste et un briquet de la poche-avant de sa valise. Il secoua la fiole assez vigoureusement, retira le capuchon et plaça la flamme du briquet à son ouverture. Quelques secondes plus tard, il y eut une énorme détonation. Les oiseaux alentour s’envolèrent, effrayés qu’ils étaient par le cri caractéristique de l’hydrogène. Allan, quant à lui, riait tel un forcené. Il adorait ce petit « POP ! » si familier ! Très rapidement et avec une minutie toute scientifique, il rangea les instruments de son triomphe et se rua par terre, se couvrant de terre sèche et de brindilles mortes. Il donna un coup de pied dans sa valise et se cogna la tête contre le sol. Alors que la douleur embrassait son front meurtri, il dissimulait son sourire derrière une grimace souffrante. Avec un peu de chance, quelqu’un avait entendu la détonation et d’ici peu … il serait dans l’institut.
Dernière édition par Allan Bogglemann le Mer 3 Sep 2008 - 17:58, édité 2 fois |
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| Sujet: Re: Une arrivée ... explosive ! [Terminé] Mer 3 Sep 2008 - 11:09 | |
| Amanda marchait tranquillement à la lisière du bois de l'institut, calme et paisible jeune fille, à la recherche de Kurkaru pour s'excuser de sa réaction d'hier. LE nain vert ne pouvait pas maîtriser son don et donc elle ne pouvait techniquement pas lui en vouloir.
Aujourd'hui elle avait pris la précaution de mettre des vêtement qu'ellle n'avait pas grapher mais acheter. Toujours bon comme ça. Grace à plusieur mutant elle avait su que le nain vert et diabolique se cachait génréralement dans un arbre. Aussi, elle s'était dirigé vers la forêt.
Avec un sweat à capuche gris clair, un jean noir et... un T-shirt bleu vif, elle marchait comme je le disais déjà toute à l'heure, tranquillement lorsqu'elle entendit une explosion.
Par réflexe elle se jeta à terre. La dernière fois qu'elle avait entendit une explosion de ce genre c'était lors de sa fuite. Et elle s'était pris une balle dans l'abdomen.
Enfin, peut-être était-ce un mutant n'ayant pas conscience des ses actes avec un pouvoir créant des explosion... Peut être peut être pas. L'horrible pensée que ce fut les hommes de Crydee souhaitant prendre d'autres sujets d'expérience comme elle l'avait été avait de s'enfuir avec Zane. Se redressant, ellle progressa acroupie vers la source du bruit. ELle trouva un jeune homme brun l'air très fière de lui§. Qui (intentionnelement ?) se cogna la tête par terre pour (avoir une grimace de douleur ?)
La scène étrange pétrifia pendant cinq seconde AManda. Par mesure de sécurité (parce qu'elle était morte de trouille) elle grapha des menottes piles sur les poignet et les jambes (séparément). Puis elle s'avança et le reagarda.
- Qu'est ce que vous faites ici ? L'entrée c'est là-bas ! Rentrer par le bois n'est pas conseillé sauf si vous voulez me faire avoir une attaque !
Fausse assurance, bien sur. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une arrivée ... explosive ! [Terminé] Mer 3 Sep 2008 - 11:50 | |
| Comme tous les autres avant lui, le plan d'Allan n'avait pas fonctionné. Il avait pourtant été si bien ficelé, si bien préparé : des heures durant il avait imaginé ce qu'il pensait être la meilleure façon d'entrer dans l'institut Charles Xavier. Peut-être n'était-ce finalement pas la meilleure façon de pénétrer cette passoire géante ... ou peut-être était-ce encore un mauvais tour de ses ennemis si nombreux et si bien renseignés ! Mais alors qu'il rongeait son frein, n'ayant plus de beignet à déguster tranquillement, il se retrouvait entraver par d'horribles menottes surgies de nulle part. La douleur frontale se dissipant peu à peu, il remarqua alors qu'il n'était plus seul. Finalement, son plan était une réussite totale ! Il avait réussi à attirer l'un des drôles d'oiseaux de l'Institut hors du nid. Il n'avait plus qu'à l'attraper, l'enrober de sucre et l'avaler d'un seul coup. Victoire !
- Qu'est ce que vous faîtes ici ? L'entrée, c'est là-bas ! Rentrer par le bois n'est pas conseillé sauf si vous voulez me faire avoir une attaque !
Les yeux d'Allan pétillaient de malice. Il dardait sa geôlière d'un regard mi-amusé, mi-peiné. Celle-ci était vêtue d'un jean noirâtre et d'un sweat à capuche des plus négligés. Quel manque de goût ! Quel manque d’estime de soi ! Cette jeune fille eût été si mignonne autrement accoutrée … Hélas, se complaisait-elle dans sa médiocrité vestimentaire, avatar réel de sa médiocrité spirituelle ? Le Croque Mitaine en était persuadé. Allan méritait pourtant mieux ... Voilà que les membres de l'Institut envoyait leurs laquais pour accueillir les visiteurs !
C'était inadmissible, tout bonnement impensable ! Pris d'une fureur bestiale, Allan fit mine de reprendre connaissance et tenta de se libérer de ses liens. Repensant à numéro 7108, Allan s'impatientait. Il ne voulait pas finir aussi misérablement que la petite créature qu'il avait priver de sa vie quelques minutes auparavant ! Le jeune Bogglemann se recroquevilla sur lui-même, et dans une contorsion quelque peu pénible, parvint à s'asseoir, exhibant l'illustration la plus parfaite de l'expression "pieds et poings liés". D’une voix qu’il voulut le plus calme possible, Allan émit cette plainte gémissante :
- Mais vous êtes folle ! J’arrive pour demander de l’aide, et c’est ainsi que l’on m’accueille ! On m’avait pourtant dit que l’Institut Xavier était un refuge sûr pour les mutants ... pas un asile pour les forcenés !
Au prix d’un effort supplémentaire, il se releva, essayant maladroitement de conserver un équilibre précaire … qu’il ne trouva malheureusement pas. Retombant lourdement sur le sol, il répéta sa tentative plusieurs fois avant d’abdiquer. Le jeune homme jeta un coup d’œil à sa valise et un juron à l’adresse du ciel. Sa valise était intacte … et heureusement ! Il n’aurait pas supporté qu’une petite sotte … l’abîmât, ou la lui dérobât. Il devait vite agir avant que d’autres ennemis n’arrivent pour le soumettre.
- Mais attendez voir … Vous êtes peut-être avec ceux qui m’ont agressé ?! Oui, ça explique tout ! A l’aide ! A l’aide ! Au secours, on m’agresse ! A l’aide !
Avec une frénésie renouvelée, Allan soula sur le sol pour s’éloigner de la jeune demoiselle, qu’il jugea au demeurant charmante. Mais les plus belles couleurs sont celles qui trahissent toujours les plus grands dangers. Allan criait aussi fort qu’il le pouvait, sa voix perçante fusant à travers les bois ensoleillés. La matinée s’annonçait belle, et pourtant les vêtements d’Allan était déjà tout trempé de sueur et couvert de taches d’herbe, de terre et de ramures. Il ne pouvait se permettre de rester à la merci de sa geôlière venue le tourmenter.
Génie diabolique, Allan décida d’aller jusqu’au bout de cette petite mascarade. Sans préavis ni prévenir, il roula encore sur le sol, si vite que son visage se couvrit de sillons où perlaient quelques gouttes de sang. Roulant encore, il finit sa course folle sur les mollets de la jeune fille qui bascula contre lui.
-Non, vous ne m’aurez pas vivant !
Et criant toujours, il roula jusqu’à se cacher derrière un buisson. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une arrivée ... explosive ! [Terminé] Mer 3 Sep 2008 - 12:51 | |
| Avait-elle affaire au plus grand crétin de l'univers ? Possible. Ou alors à un fou , Probable. Mais la chose sure était qu'Amanda , basculée vers l'avant à cause de cet énergumène eut juste le temps de dire :
- Eh ! Je ne vous veux aucun mal ! Et je ne suis pas une forcenée !
Se redressant après avoir constaté la prolifération terrifiante des fourmis, elle écouta. La respiration du jeune homme ce serait entendit à huit mètre. Irritée d'être tombée par terre pour la sixième fois en vingt-quatre heure (un reccord...), elle grapha en vitesse la clé et là lança dans le buisson. Puis, elle recula et alla s'apuyer sur un tronc. Cela fait elle prit la parole.
- Comme je viens de vous le dire je ne vous veux aucun mal. Mais j'ai été récement gravement bléssé en m'enfuyant d'un centre d'experience sur les mutants non-autorisé où j'ai été captive pendant sept ans de ma vie. Je pense que vous êtes sufisament intellignet pour comprendre que ce n'était qu'une précaution inévitable pour moi; Je suis désolée si tu as cru que j'essayis de t'emprisonner. Mais j'avais aussi peur que toi. Si tu es un nouvel élève va au hall. Je n'ai pas franchement envie de t'aider après ça et tu n'as pas intéret à m'en tenir vigueur.
Peut-être avait-elle été un peu trop méchante avec ce jeune homme aprement innocent. Mais Amanda avait agit en réflexe. pauvre nouveau, il arrivait et ce prennait des menottes ! Effectivement vu de ce point la Amanda se sentait mal... |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une arrivée ... explosive ! [Terminé] Mer 3 Sep 2008 - 14:59 | |
| Quand Allan, bien à l'abri dans un buisson épineux et touffu, jeta un coup d'oeil en direction de la jeune femme, il s'en prit plein les yeux. En effet, la clef vint se loger dans son oeil droit qu'il eut tout juste le temps de recouvrir d'une paupière tremblante. Un hurlement plaintif s'échappa du buisson, peu après suivi par le jeune homme enfin libéré de ses entraves. Profitant du caractère franchement bizarre de la situation, il courut jusqu'à sa valise, s'en saisit et y glissa les deux paires de menottes et fourra la clef dans sa poche. Ainsi, malgré le cuisant échec de son stratagème, il ne rentrait pas bredouille d'un combat qu'il avait rondement mené ! Cette demoiselle possédait un pouvoir très intéressant, mais elle était si prévisible qu'il était peu probable qu'elle en mesurât toute l'étendue. Ou peut-être l'épuisait-il, en fait ? Peut-être que la création ex nihilo de tous ces objets avaient des effets néfastes sur sa santé ? C'était probablement certain. Un tel pouvoir ne pouvait être sans conséquence sur le reste de l’organisme.
- Comme je viens de vous le dire je ne vous veux aucun mal. Mais j'ai été récement gravement bléssée en m'enfuyant d'un centre d'expérience sur les mutants non-autorisés où j'ai été captive pendant sept ans de ma vie. Je pense que vous êtes suffisamment intelligent pour comprendre que ce n'était qu'une précaution inévitable pour moi. Je suis désolée si tu as cru que j'essayais de t'emprisonner. Mais j'avais aussi peur que toi. Si tu es un nouvel élève, va au hall. Je n'ai pas franchement envie de t'aider après ça et tu n'as pas intérêt à m'en tenir vigueur.
Quelle audace ! Quelle impertinence ! Comment l'insolente petite peste osait-elle lui dire ces choses ? Peu importait les rocambolesques aventures qui l'avaient conduites jusqu'ici, toute la misère du monde n'autorise nullement le plus malheureux des hommes à manquer de courtoisie et de politesse ! Etaient-ce des façons de s’introduire auprès des autres ? Sans salut, sans sommation, sans préavis, jaillissant de nulle part et attaquant sans injonction préalable? Quelle éducation ! Tous les élèves de l’Institut Xavier était-il aussi mal élevé, aussi rustre, aussi indompté ? Tous étaient-ils des sauvages en parfaite désaccord avec les règles rudimentaires du savoir-vivre ? Beaucoup de ses amis se moquaient du jeune Bogglemann et de son caractère misanthrope et asocial … Mais ils devaient bien reconnaître qu’il était un individu courtois, respectueux et poli ! Allan prit la poignée de sa valise dans sa main droite et s’approcha de la jeune fille appuyée contre un tronc d’arbre.
- Oui, oui vous avez connu la souffrance, la douleur, la peine et le chagrin … A voir votre mine défaite et votre manque de goût, on le devine ! Mais ce n’est pas une raison pour oublier les bonnes manières, jeune fille. Et maintenant, cela suffit. Je veux voir un responsable !
Soudain, Allan recula d’un pas, apparemment terrifié. Il jetait des coups d’œil rapide tout autour de lui comme s’il craignait d’être épié par quelque obscur espion à la solde d’un de ses nombreux ennemis. Il fit alors signe à la jeune fille de se taire et de ne plus bouger, espérant qu’elle coopérerait. Il posa délicatement sa valise et fit quelques pas à la manière d’une grande cigogne palmée en direction du buisson où il avait trouvé refuge un peu plus tôt. Soudain, il trancha l’air du revers de sa main droite et tenta d’attraper quelque chose dans le buisson, mais il n’en sortit rien qu’une poignée de feuilles et quelques légères écorchures sur ses doigts. Il contempla alors, à la manière d’un nouveau-né qui contemple le mièvre papier peint de sa chambre d’enfant, son misérable butin. Il porta jusque sous son nez couvert de poussière le contenu de sa main et huma délicatement les vapeurs automnales qui s’en échappaient.
-Curieux … j’aurais pourtant juré …
Allan éternua alors très bruyamment et jeta au sol ce qu’il tenait dans les mains. Puis, après avoir chassé de ses cheveux quelques parasites floraux, il revint vers la jeune fille.
- Mis à part cela, je m’appelle Allan. Et vous ? Oh, peu importe, vous ne me le direz pas de toutes façons et vous avez raison. Par où se trouve le hall ? Êtes-vous toute seule ? Et où sont les professeurs, les responsables ? |
| | | Invité Invité
| | | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une arrivée ... explosive ! [Terminé] Mer 3 Sep 2008 - 17:23 | |
| - Bien... Allan ? Ou monsieur ? Personnellement je m'appelle Amanda Connor et je vous demanderai de me tutoyer. Les responsables ? Vous en trouverez sans doute à l'intérieur de l'institut. Le hall ? Sortez du bois, par là d'où je viens et suivez le chemin en gravier. La porte est sans doute suffisamment repérable. Sur ce, vous pouvez me demander autre chose mais vite. Je suis pressée voyez vous.Elle était pressée ? Et lui, ne l’était-il pas avant qu’elle ne s’attaque à lui comme un monstre terrifiant s’attaque à une pauvre petite créature sans défense, comme un prédateur assoiffé de sang et de ripailles se lance avec férocité sur sa proie ignorante, innocente et indifférente au tumulte ambiant ? Allan éprouvait presque de la pitié pour cette jeune demoiselle incapable de reconnaître sa culpabilité dans cette affaire. Un parfait inconnu aurait pu la trouver sympathique … en dépit de ses goûts vestimentaires plus que douteux.
Sans doute était-elle intelligente, quoique naïve, studieuse, quoique mélancolique, généreuse et aimée de ses petits camarades … Peut-être même était-elle la confidente préférée de ses amies, celle qui peut tout absorber, tout comprendre, et qui divulgue les meilleurs conseils en matière de relations amoureuses naissantes et de grivoiseries estudiantines. Rien qu’à cette idée, l’estomac d’Allan se recroquevilla sur lui-même et implora la clémence divine. Le jeune maître des rêves arrangea les plis de sa veste et regarda en direction du chemin indiqué par Amanda. Amanda ? Un charmant prénom, il devait le reconnaître. Curieux comme la nature offre les noms les plus délicieux aux choses les plus … étonnamment vulgaires. Sa première et mauvaise impression était-elle à revoir ? C’était une possibilité que le Croque Mitaine ne voulait pas écarter. Il eût aimé se promener dans les songes de cette petit punaise, mais le souvenir des rêves qu’il avait visités un peu plus tôt dans la matinée refit surface et lui arracha une moue de dégoût presque caricaturale.
Il s’inclina poliment devant Amanda, prit bien soin de lui adresser un sourire des plus éloquents, et se détourna d’elle tout en gardant bien l’œil ouvert … Et si elle se jetait sur lui par derrière ? Et si, jaillissant de nulle part, un poignard venait se ficher juste entre ses omoplates, dard insolent de la mort véritable ? Nerveux, Allan avançait tout en jetant des regards craintifs tout autour de lui. Sans même prendre la peine de la regarder, il accéléra le pas et s’écria : « Ravi de vous avoir rencontré, Amanda… mais vous ne m’aurez pas ! »Quelques instants plus tard, il pénétrait ce qui semblait être un grand parc. Et face à lui se dressait, imposant et fier, l’Institut tant recherché. Etait-il conscient qu’il pénétrait dans un monde qui l’éprouverait plus souvent qu’à son tour ? Nul n’aurait su le dire. Allan jubilait trop pour émettre une seule pensée cohérente. Serrant avec vigueur sa valise contre sa hanche gauche, il s’avançait d’un pas triomphal vers sa nouvelle maison. Les joues griffées, les cheveux épars, les vêtements clairsemés de branchages divers et l’œil pétillant d’une allègre excitation, Allan s’élança en courant, sa main libre s’agitant pour saluer les témoins absents de sa splendeur.« Hé là, quelqu’un ?! »- Spoiler:
[HRP = Pour ma part, suite sur la Terrasse = HRP]
Dernière édition par Allan Bogglemann le Mer 3 Sep 2008 - 17:58, édité 1 fois |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Une arrivée ... explosive ! [Terminé] Mer 3 Sep 2008 - 17:39 | |
| [HRP] Dans ce qu'à, met "terminé" dans le titre du sujet ! A la prochaine Allan =) |
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