Un nouveau monde [PV J.Madrox] [Terminé]

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[…] Elle ouvrit les yeux.

Où est-ce qu’elle avait échouée cette fois-ci ?!

Wendy regarda autour d’elle. Il faisait sombre, ciel gris et hautes tours cachaient l’astre puissant de ce côté de la ville. Premiers repères, elle en prenait doucement l’habitude. New-York. Elle n’avait pas été bien loin cette fois. La 47éme avenue.

La jeune femme était fatiguée. Elle se tenait les hanches puis porta sa main droite sur son front. Bouffées de chaleurs, maux de têtes, étourdissements. Elle était en sueur. Elle avait besoin de se reposer, de reprendre ses esprits comme à chaque fois. Difficilement, telle une droguée sortant de soirée, les yeux rivés sur le sol et les mains cherchant des appuis dans le vide elle se traina à la recherche d’un lieu à l’abri des regards. Vacillante et cherchant à amener de l’air dans ses poumons elle se posa à défaut sur un banc d’une place publique. Elle respirait bruillament, elle avait chaud. C’était désagréable. Elle n’avait pas le choix. […]

Elle n’avait pas le choix. Elle courait le plus vite que ses jambes le pouvaient ! Son butin enfoui au fond se son sac, Wendy fuyait.

New-York, ciel bleu, le soleil brillait avec légèreté. Une douce journée. L’adolescente venait de se livrer à son cours de survie : le vol. Elle avait faim et avait de plus en plus de mal à se nourrir ses derniers temps. Supermarché assez facile à dérober, Wen se servait dans les rayons au nez des contrôles de sécurité. Sans jamais fixer les autres clients, les employés ou les plafonds truffés de caméras de surveillance, elle remplissait son sac en bandoulière. Elle sortit comme elle était entrée. Sauf que cette fois-là, elle n’avait pas fait cent mètres sur les trottoirs qu’un agent de sécurité la poursuivait. Cela arrivait quelques fois. Elle courrait. Elle avait prit de l’avance sur son poursuivant et profita d’un coin de rue pour le distancer encore. Elle ne se retourna plus. Le vigile était toujours derrière elle. Il avait déjà remarqué la gamine avant dans les parages. Elle avait peur de ses moments là, même si elle en avait prit l’habitude afin de se survivre... elle n’avait pas d’autres alternatives. Rien qu’a l’idée de perdre quelques mètres en se retournant l’affolait. Alors elle fonçait. L'homme la rattrappait. Tout en courant, elle ferma les yeux aussi fort qu’elle le pouvait !

*Nooon laissez moi… Faut que ça marche… Allez !! J’en peux plus… mais alleeez… !!*

Elle ouvrit les yeux.

Où est-ce qu’elle avait échouée cette fois-ci ?!

Wendy regarda autour d’elle. Il faisait sombre, ciel gris et hautes tours cachaient l’astre puissant de ce côté de la ville. Premiers repères, elle en prenait doucement l’habitude. New-York. Elle n’avait pas été bien loin cette fois. La 47éme avenue.

La jeune femme était fatiguée. Elle se tenait les hanches puis porta sa main droite sur son front. Bouffées de chaleurs, maux de têtes, étourdissements. Elle était en sueur. Elle avait besoin de se reposer, de reprendre ses esprits comme à chaque fois. Difficilement, telle une droguée sortant de soirée, les yeux rivés sur le sol et les mains cherchant des appuis dans le vide elle se traina à la recherche d’un lieu à l’abri des regards. Vacillante et cherchant à amener de l’air dans ses poumons elle se posa à défaut sur un banc d’une place publique. Elle respirait bruillament, elle avait chaud. C’était désagréable. Elle n’avait pas le choix. Avachie sur le banc, son sac tomba à ses pieds. Des larmes coulaient doucement sur ses joues. Elle ferma de nouveaux les yeux. Elle essayait de se calmer, de respirer normalement. Elle faisait le vide sans prêter attention aux passants qui circulaient près de la fontaine de la place, qui la regardaient sans grand étonnement.

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*Le "Blue Cobalt Bar" doit-être dans un sale état*, pensa Madrox alors qu'il déambulait sans but sur la 47ème en direction du sud.

Jamie récupéra une cibiche de la poche intérieure de son trench et eut un petit sourire ; il manqua même de s'étouffer avec la première bouffée de sa sucette à cancer.

-"Keuf... merde ! hé-hé !", grogna l'homme multiple.

Madrox continua a arpenter les rues de Big Apple quand soudain, un phénomène des plus curieux attira son attention : Dans une ruelle sombre perpendiculaire à l'avenue, une jeune femme se tenait là, essoufflée et visiblement dans un état second sur un banc.

Ce qui avait attiré l'attention de Madrox n'était pas les curieuses bouffées de vapeurs qui partaient du sol ou l'étrange calme qui régnait en ces lieux. Non. Il était certain de n'avoir vu personne dans le coin il-y-a à peine dix secondes...

* Mais qu'est-ce que... *, pensa Jamie,
...et de partir bille en tête vers le banc et sa ruelle, l'esprit tiraillé par la curiosité. Lorsqu'il se trouva face à la jeune femme, il lacha sa clope et l'écrasa par terre du talon de sa botte en cuir.

-"Salut !", dit Madrox avec un léger sourire à la nouvelle venue tout en s'asseyant sur le banc à coté d'elle, "Je me goure peut-être mais... je parie que tu es dans une journée "verre à moitié vide" là ! non ?"

Jamie plissa les yeux dans un léger rictus plein de sagacité et dévisagea la demoiselle. C'est à ce moment-ci qu'il remarqua le sac posé sur le sol juste à ses cotés et les larmes sur ses joues.

-"Une clope ?", tenta-t il en lui tendant une de son paquet de Lucky de sa main gantée avec son éternel demi-sourire.

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Wendy commençait à s’endormir. Sa tête était lourde et ça tapait fort à l’intérieur. Une grosse migraine. Elle se retrouvait dans cet état là à chaque fois que ses événements encore inexplicables se produisaient. Les yeux fermés, pour du repos cette fois-ci, elle se calmait petit à petit. Sa respiration redevenait presque normale. La jeune femme entendait à peine les bruits alentours. Elle percevait la ville comme un simple chuchotement comparé à son crâne squatté par un orchestre sans chef pour le mener.

Elle n’entendit pas l’homme s’approcher du banc et s’asseoir près d’elle, ni même ses salutations. Elle était trop concentrée à retrouver ses esprits. Elle avait toujours aussi chaud, même si une légère bise venait de se lever en cette fin d’après-midi.

[…]"journée "verre à moitié vide" là ! Non ?" perçut-elle d’une voix masculine qui semblait se rapprocher. Wen ouvrit les yeux et eut la surprise de trouver quelqu’un à ses côtés. Un homme vêtu de cuir noir qui la regardait. Il semblait s’adresser à elle, puis il lui proposa une cigarette. Premier réflexe de la jeune fille brune fut d’attraper son sac qu'elle serra sur ses genoux, de se décaler sur le banc et de fixer l’étranger avec inquiétude.

"Non. Qu’est-ce que vous voulez ?"

Hésita-t-elle, se demandant s’il avait été possible qu’on la suive depuis le supermarché vu le moyen de transport qu’elle avait prit. Elle essuya ses larmes du revers de sa main gauche. Elle en oubliait presque son mal de tête tant la situation lui échappait de nouveau. Elle ne contrôlerait donc rien de toute sa vie ?! Derrière son sourire l’homme, bien plus âgé que lui, cachait bien des choses. Son allure étrange, même si on se trouve en plein New-York, n’allait pas l’aider à la rassurer. Depuis qu’elle vit un peu n’importe où, elle en voit des cinglés, mais habituellement ils ne s’attardaient pas sur elle.

Wendy porta sa main sur son front moite, derrière lequel des coups de marteaux frappaient sur des gros tuyaux en cuivre. Elle avait encore les joues rouges, mais elle respirait mieux à présent. Elle tentait de paraître en pleine forme aux yeux de l’homme de cuir. Elle ne devait surtout pas lui montrer qu’elle était une proie facile. Elle ne connaissait pas ses intentions.

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Madrox observa calmement les réactions de la demoiselle :

Wendy Evers a écrit:: "Non. Qu’est-ce que vous voulez ?"

A cet instant précis il comprit que la jeune femme était peut-être au bord du malaise et l'on offrait pas une cigarette à une fille au souffle court.

Jamie rengaina d'un geste rapide son paquet de cibiche.

-"Ben ! si j'étais un type attentif - et c'est pas le cas - je dirais qu'il n'y avait personne dans cette rue il-y-a moins d'une minute !", s'exclama avec un sourire plein de ruse Madrox d'un geste de l'index en direction de la jeune femme.

Madrox détourna le regard et le laissa errer vers le lointain :

-"Tu n'as pas de soucis à te faire avec moi poupée...", dit-il en se relevant pour s'étirer, "Je ne suis ni un rôdeur, ni un gars qui veut te vendre quelque-chose"

-"Besoin d'un coup de main ?", rajouta-t'il en tournant la tête vers elle d'un regard complice par dessus l'épaule.

Au loin, une sirène de Police se fit entendre d'un court tintement ; un subit courant d'air souleva des papiers gras du caniveau au même moment. Sur le trottoir d'en face une bande de jeune désigna du doigt Madrox d'un air amusé tout en sirotant leurs 'Black-Dog'.

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C’était un moment important qu’elle était en train de vivre. Une rencontre qui allait changer sa vie à jamais, elle ne le savait pas encore.

Pour la première fois on l’avait vu. On l’avait vu faire… Elle fut surprise qu’il fasse allusion à son apparition soudaine. Cela n’était jamais arrivé. A part ses parents et le médecin de la famille, personne n’était au courant. Sean et Michelle l’avaient caché, ils savaient ce qu’arrivait à leur fille et après avoir essayé de trouver une solution, sans succès, ils l’avaient renié.

Avec son sourire, il semblait sympathique, mais il était facile de mettre quelqu’un dans sa poche de cette manière là. Il aurait pu être n’importe qui derrière ce masque de la gentillesse. Wendy n’était pas du genre à se méfier assez. Elle avait peur d’elle-même, alors elle faisait toujours trop confiance aux autres. S’il dit qu’il n’est pas un rôdeur ni un arnaqueur pourquoi mentirait-il ?

"Comment vous avez fait pour me suivre?"

Wen regarda l’homme qui s’était levé et qui affichait toujours ce même sourire gentillet. L’idée que l’homme avait la même capacité qu’elle lui effleura l’esprit. Elle n’avait pas encore tout saisie.

"C’est vrai vous pouvez m’aider à vaincre ce sortilège ?"

Enfin l’espoir venait de naître dans ses yeux encore humides. Elle ne savait pas qui il était, mais fonçait vers la lumière qui éclairait le bout de ce long tunnel. Pour la première fois en cinq ans, elle y croyait, elle arrivait peut-être au bout de ses problèmes. Elle se réjouissait vite sans même penser une seconde qu’elle pouvait se tromper. Elle était si naïve…

La sirène qui retentit au loin ne la perturba pas et fit encore moins attention à la provocation que subissait cet homme qui semblait lui ressembler.

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Wendy Evers a écrit:: "Comment vous avez fait pour me suivre?"

Wen regarda l’homme qui s’était levé et qui affichait toujours ce même sourire gentillet. L’idée que l’homme avait la même capacité qu’elle lui effleura l’esprit. Elle n’avait pas encore tout saisie.

"C’est vrai vous pouvez m’aider à vaincre ce sortilège ?"

Un ange passa...
Madrox fut amusé de la réflexion de la jeune femme désemparée :

-"Vous suivre ?? un sortilège ?", dit-il avec un air passablement amusé, les yeux clos figés d'un sourire, "Il ne me serait jamais venu à l'idée qu'il puisse s'agir de magie, amusant !"

Jamie se rassied au coté de Wendy et se tourna vers elle en posant un coude sur le dossier du banc. Tout autour d'eux, la rue semblait vouloir faire silence comme attentive à la suite des évènements.

-"Je n'ai pas cherché à vous suivre, je ne suis qu'un passant qui passe", dit-il,
-"Tel que je vois les choses ; ou j'ai eux une hallucination, ou tu dois être une mutante... pas vrai ?", termina-t il sur un ton apaisant, en baissant quelque peu la voix.

* Etrange, je ne pensais pas qu'elle était à ce point perdue la miss, on dirait une candidate idéale pour Xavier et ses potes *, pensa-t il en son for intérieur.

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La jeune Evers fixa l'homme qui semblait s'amuser de la situation et par la même occasion d'elle. Elle ne comprenait pas. Et elle ne comprenait encore moins sa réaction.

Elle se recula un peu quand il revint s'asseoir sur le banc. Elle serrait toujours son sac près d'elle. En fin de compte elle ne savait toujours pas comment s'y prendre avec cet inconnu. Ce n'était pas nouveau ça. Elle était déstabilisée par ce type qui avait l'air d'être sur de lui, bien dans ses pompes. A part qu'il ne savait plus s'il devait vouvoyer ou tutoyer la jeune fille. Elle n'y avait même pas prêtée attention. Elle avait d'autres soucis.

Après sa mésaventure, elle reprenait peu à peu ses esprits. Le voyage lui était toujours aussi difficile d'autant qu'elle ne controlait rien du tout. Sa vue qui était floue revenait à la normale ainsi que sa respiration. Elle se calmait. Seul son mal de crâne persistait même si l'orchestre squatteur semblait jouer moins fort. Habituellement, après ce genre de situation désagréable d'état second elle devait reprendre des forces. Il lui fallait du sucre, elle avait besoin surtout de se réhydrater. Mais cette fois-ci c'était différent. "On l'avait vu!" Et elle était bloquée avec ce pseudo motard au sourire ravageur. Mais, il semblait savoir des choses qui pourrait l'aider, qui pourrait donner enfin un sens à sa tragique vie. Elle allait peut-être enfin découvrir qui elle est!!

"Quoi...? Une mutante...?"

Elle se leva d'un bond, en lacha son sac. Recula de deux pas en arrière toujours en fixant l'homme droit dans les yeux. Ses propres yeux remplit d'incompréhension, de peur, de vide...

"Moi, une mutante? Qu'est-ce que vous dîtes? Vous êtes fou! Jamais! Je vais très bien! Je suis normale! Vous mentez! Arrêtez!!"

S'emballa t-elle, en débitant tout ce qui lui passait par la tête. sur ce elle attrapa son sac et lui tourna le dos pour s'enfuir. Elle ne fît pas vingt mètres qu'elle s'écroula sur le sol.

Elle se mit à pleurer et leva la tête vers l'homme qui racontait des histoires pour effrayer les jeunes filles.

"Vous êtes qui vous?!"

Dit-elle en reniflant.

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Une fois de plus, c'était la panique.
Un légère brise malvenue et trop fraiche caressa de nouveau le duo sur le banc.

Madrox croisa les bras et se fendit d'un air plus sérieux :

-"Qui-suis je ?", dit-il d'un air pensif, comme si répondre à cette simple interrogation était plus ardue qu'il n'y paraissait,

-"Je me nomme James Madrox, mais tu peux m'appeler Jamie", et tournant un regard plus appuyé vers elle, "et je suis comme toi... une personne 'un peu' spéciale qui a eut à endurer pendant toute sa vie la présence d'un pouvoir qu'il ne peut contrôler"

Madrox pencha la tête sur la gauche d'un air entendu et rajouta :

-"Ceci dit, si j'ai seulement eut une halu' et que tu étais seule sur ce banc depuis un moment ; dis-le moi tout de suite et je rentre me mettre au chaud aussi sec !"
-"Ou alors, tu joues franc jeu avec moi, et on continu la discussion... à toi de voir..."

Madrox se leva et retira machinalement les deux gants en cuirs usés de ses mains en attendant la réponse de la jeune femme.

A cet instant précis, le clone qui s'adressait à Wendy savait pertinemment ou étaient ses alter égo ; une journée comme les autres somme toute : 1 garait la sedan au parking du loft, 4 autres s'occupaient du dit loft - ou plutôt 3 car l'original squattait le canapé en cuir pour mater 'CNN live', 1 clone était au concert de Dazzler à Central-Park à surveiller un groupe de mutants, et les 2 derniers étaient en train d'en découdre avec une mutante folle furieuse au 'Blue Coblat Bar' et il y avait lui, un peu paumé, il faut bien le dire...

* J'ai peut-être révé, mais je jurerais qu'il n'y avait personne sur ce banc... bah ! on va bien voir ! *

La rue demeurait désespérément calme, une chose que la jeune femme - ou du moins Madrox s'en doutait - appelait de ses vœux à durer.

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L'étranger avait enfin un nom, James Madrox. Mais elle ne savait toujours pas qui elle était elle-même.

Ses larmes avaient cesser de couler sur ses joues, mais les yeux de la jeune adolescente étaient encore humides, mélange d'incompréhension et de fatigue. Toujours sur le sol, Madrox ne semblant pas assez gentleman, elle se redressa et parvint à s'asseoir sur les pavés de la place.

"Non!! Restez!!"

Lui balança-t-elle. Elle n'allait pas laisser filer peut-être la seule personne qui pouvait surement lui en dire plus sur ses étranges capacités. Même si la vérité semblait être douloureuse. Wendy avait envie d'en finir avec ses démons.

Elle était à bout de force. Elle se releva doucement et s'avança vers le banc. Elle reprit sa place près de Jamie et tira une bouteille de soda qu'elle venait de voler. Elle en avala de grandes gorgées.

"Restez! J'en ai assez de fuir... J'aimerai savoir ce qu'il m'arrive..."

Lacha-t-elle dans un murmure. Elle n'osa pas le regarder, elle fixait ses mains dans lesquelles elle serrait sa bouteille. Wendy avait tant de questions, mais elle ne savait pas par où commencer.

La situation lui semblait étrange, se confier à un inconnu. Dévoiler son grand secret, sa plus grande honte également. Que devait-elle faire? Se lancer?

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Madrox sourit de nouveau.

Le clone voulu se diriger vers la jeune femme et lui tendit la main pour l'aider à se relever, mais la jeune femme avait déjà reprit contenance et se dirigea vers le banc pour s'y assoir :

-"Je ne sais pas si je suis le mieux placé pour donner des leçons, mais au risque de me répéter...", dit Madrox posément en s'asseyant à ses cotés , "Tu es une mutante ! Ce n'est ni de la magie, ni une malédiction et encore moins une maladie, il va falloir t'y faire !"

Jamie se gratta le menton d'un air embêté et regarda autour d'eux : pas un chat ! cette nuit calamiteuse allait peut-être être enfin rattrapée par une bonne action en fin de compte !

-"Si tu veux bien m'en dire un peu plus, je vais te montrer quelque chose d'amusant, ne te frappe pas hein... y'a pas de danger !", dit-il avec un léger soupir. Madrox pensait à tort ou à raison qu'il valait mieux en passer par là et montrer "patte blanche".

Le clone se leva de nouveau, fit le tour du banc pour faire face au dos de la banquette et claqua d'un coup sec les deux mains sur le bois peint et écaillé du banc :
*pouf*
Un second Madrox apparu assis ou se trouvait le premier au coté de la demoiselle en perdition.

Les deux clones remirent leurs gants respectifs et celui qui se trouvait debout dit au deux autres :

-"Je vais nous prendre des cafés au Starbuck du coin de la rue, je reviens !", dit-il, plus à l'intention de Wendy que de son Alter-Ego qui n'avait guère besoin de ça... Il s'éloigna sans autre forme de procès.

-"Tu vois !", dit le nouveau venu souriant sur le banc, "C'est mon truc à moi, je suis plusieurs... ça en jette hein ?", rajouta-t il avec un air fier sur le visage.

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Etait-elle prête à entendre la vérité? Certainement pas! Mais c'était le moment... le moment de savoir. Cela ne lui ferait que du bien en fin de compte. En sachant qui elle est vraiment, elle pourra se faire une raison et avoir un but dans la vie. Il faudra qu'elle soit forte et qu'elle se surpasse pour affronter cette réalité.

Wendy regarda de nouveau l'homme qui lui répéta ces mots si clairs et pourtant si difficiles à comprendre. James n'y allait pas par quatre chemins. Grands yeux ouverts, elle cherchait des explications. Bien sur, les mutants couraient les rues ici. Elle en avait déjà entendu parler, mais jamais elle n'en avait rencontrée. Et malgrès ses capacités extraordinaires -plutôt désagréables qu'extraordinaires pour elle- Wendy n'avait jamais osée penser qu'elle faisait partie de cette "race" de... de monstres.

L'adolescente appeurée par cette nouvelle, était à présent des plus attentive et fixait Madrox qui venait de se lever. Après son petit numéro et l'apparition de son jumeau tout près d'elle, Wendy sursauta de surprise. Son regard se jettait sur le type à côté d'elle puis sur celui debout derrière le banc, et revînt sur le nouvel arrivant.

"Mais qu'est-ce qu...?"

Elle n'en croyait pas ses yeux. Elle voyait double! Wendy s'était de nouveau reculée sur le banc. Ca faisait beaucoup pour elle aujourd'hui. Mais peut être le fait de voir ce phénomène étrange allait plus facilement l'aider à accepter son destin.

Et comme si de rien était, le plus calmement possible, l'un d'eux proposa d'aller chercher un café. La jeune femme le regarda s'éloigner avec de grands yeux. Puis son regard se tourna vers L'Autre avec un peu de dégoût.

*Plusieurs? Ca en jette...?*

"Vous êtes... lui?!"

Lui fit-elle en désignant du menton le premier Madrox qui s'éloignait. Elle était encore sous le choc. Avait-elle rêvée?

"Comment faîtes-vous?!"

Elle se rapprocha et de son index lui toucha l'épaule pour comprendre la supercherie.

Son crâne ne lui faisait presque plus de misère à part peut être ces drôles de visions. Tout revenait pratiquement à la normale.

"Et moi qui suis-je?"

Posa-t-elle soudainement, préférant connaître les réponses sur son propre cas.

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Wendy Evers a écrit:: "Mais qu'est-ce qu...?"
...
"Vous êtes... lui?!"
...
"Comment faîtes-vous?!"
...
"Et moi qui suis-je?"

Madrox guetta une fois de plus la réaction de la demoiselle avec intérêt.

-"Si je suis lui ?", répliqua-t il d'un ton amusé, * J'adore ce moment là ! *
-"Et comment, nous sommes TOUS lui !", dit-il en se raclant la gorge, "Ca va te paraitre curieux, mais le James Madrox à qui tu parlais n'est qu'un clone de l'orignal, et moi je suis le clone du clone !"

Cette fois, Madrox faisait carrément le pitre dans le but de détendre un peu plus l'atmosphère...

-"J'ignore toalement comment cela se produit, ça se produit, c'est tout !", fit-il d'un haussement d'épaule impuissant, "...depuis ma naissance !"

-"Je te laisse deviner la tête de la sage femme qui m'a donné une claque sur les fesses pour me faire chialer, hé-hé, un grand moment !"
-"Mais revenons à toi !", termina-t il en reprenant son sérieux, "Comment ça se passe ? tu es invisible, tu te téléportes d'un lieu à un autre, quelque chose comme ça ?"

De légers bruits de pas se firent entendre au devant de la scène, le clone venait de revenir à petite foulée avec 3 cafés chauds à la main et une pair de ray-ban sur le nez :

-"Je t'ai pris un crème Wendy, je ne savais pas ce que tu aimais", dit-il en tendant leurs tasses aux deux convives du banc.

Le clone resta debout comme pour faire le guet, les yeux perdus à l'horizon la tasse en carton vert aux lèvres, silencieux.

-"Tu dois bien avoir une idée sur la nature de ton don non ?", reprit Madrox numéro un comme si la conversation ne s'était pas arrété - ignorant l'autre...

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La jeune femme fixait Madrox numéro 2, cherchant les différences sur son visage. C'était le même. La seule différence peut être c'était que celui là se voulait plus drôle que le premier. Est-ce que le clonage rendait béta, une copie défectueuse, ou montrait-il juste une autre face de sa personnalité?

Machinalement, elle jouait toujours avec sa bouteille de soda pratiquement vide. Même si elle avait bien reprit ses esprits à présent, elle était toujours aussi tendue, elle allait de surprise en surprise aujourd'hui. Elle ne s'attendait pas du tout à cela. Wendy, très peu sur ses gardes habituellement, là elle prit un bon coup derrière la tête. Elle regardait le clone, ou plutôt le clown, mais semblait ailleurs, dans ses pensées les plus profondes. Comme terrorisée, le regard perdu entre les paroles du magicien en cuir, elle avait du mal à s'en remettre.

*Mutante... Je suis une... mutante... Non.*

Il en revenait à elle et lui posait tout un tas de questions dont elle n'avait pas les réponses. Elle n'eut pas le temps de répondre, du moins essayer de répondre, que son jumeau refît son apparition avec ses gobelets. Elle prit timidement le sien en remerciant le Madrox aux lunettes. Elle les regarda l'un après l'autre.

Elle planqua sa bouteille dans son sac et se réchauffa les mains avec le gobelet chaud. Elle tenta de moins se poser de questions vis-à-vis de ses deux étranges compagnons pour en revenir à elle.

"Je... Ca euh... Je ne sais pas... Je ne maîtrise rien."

Balbutia t-elle vers James, celui qui était près d'elle.

Par où commencer? Comment expliquer ce qu'on ignore?

"Je ne sais pas ce qu'il m'arrive euh m'sieur Madrox. Ca me fait mal."

Elle baissa la tête vers ses genoux et son café crème qui fumait. Elle tenta d'expliquer toujours en fixant sa source de chaleur.

"Je disparaîs. Je réapparaîs dans un autre lieu. Ca fait cinq ans que ça dure. Mes parents m'ont abandonnés, il avait peur de leur monstre. J'ai peur de moi-même. Je ne sais pas ce qu'il m'arrive."

Répéta Wendy une nouvelle fois. Elle continua sur sa lancée, bien décidée à en finir et à connaître la vérité.

"J'ai 17 ans. Je suis une fille comme les autres non?! C'est pas moi qui fait ça! Je voudrais que ça s'arrête! Je ne suis pas folle..."

Reprit-elle presque à voix basse.

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Le temps s'écoulait doucement et la journée qui se finissait devenait de plus en plus glaciale sous le voile de la nuit.

Les deux Madrox écoutaient attentivement Wendy ; le premier - debout avec sa tasse à la main - manqua de s'étouffer sans raison apparente. Le second - assit sur le banc avec Miss Evers - comprenait sa réaction et sourit légèrement en baissant la tête :

-"Mouaip ! je vois...", dit Jamie N°2 pensivement,
-"Je te l'ai dis : tu n'es pas folle, tu peux me croire !", rajouta t-il en se tournant une fois de plus vers la jeune femme désemparée...

Madrox leva la tête et s'offrit une courte réflexion puis se retourna un peu plus vers Wendy :

-"De toute évidence ton pouvoir est influencé par tes émotions... ça va demander un peu de maitrise tout ça", continua t-il comme s'il se parlait à lui-même, "Reviens là toi !", fit-il d'un claquement de doigt à l'intention du clone à ses coté...

Le second Madrox sembla se dissoudre dans l'air comme absorbé par son géniteur ; sa tasse de café se tint là, suspendue en l'air un instant puis puis tomba sur le sol avec un petit bruit feutré : le café se répandit sur le sol à l'éjection de l'opercule.

-"Je crois que je vais te proposer d'aller voir une vieille connaissance... il est très utile dans son domaine, il pourra t'aider à coup sur, mais en attendant...", dit le clone restant en se levant pour s'étirer un peu,
-"Je t'emmène à notre loft, tu pourras au moins passez une nuit au chaud et te calmer un peu ; c'est ce que je peux te proposer de mieux, en tout bien, tout honneur hein la miss ?! T'en dis quoi ?"

Invité

La jeune femme releva la tête en direction du Madrox assit près d'elle, il avait reprit son sérieux. Du moins elle ne remarqua pas que numéro un et numéro deux avaient eu une pensée apparement drôle. Surement sur le fait qu'elle l'appelle "Monsieur Madrox" ou peut être seulement une connerie purement masculine, l'homme même étant un clone restait un enfant.

Elle avala quelques gorgées de sa potion qui lui apportait énormément de réconfort et de chaleur, tout en écoutant attentivement Jamie. Son destin était entre les mains de cet homme, de ces hommes, enfin d'eux.

L'un des jumeau fût aspiré par l'autre et disparu en une fraction de seconde. C'était étrange et terrifiant de voir cela pour une gamine de 17 ans. Elle se remettait à peine de l'apparition soudaine de Madrox qu'il fallait maintenant qu'elle subisse l'effet inverse.

Le dernier des... Madrox débitait rapidement ses paroles avec assurance. Il avait une bonne tête. Comme quelque chose de famillier. Surement que beaucoup de personne y reconnaitrait un proche, quelqu'un d'intime et attentif. Un oncle... Le genre d'homme qui lors des réunion de famille fait tinter son verre au moment du dessert et commence à sortir toute une ribambelle de blagues, devinettes, boutades et vannes plus droles et longues que les précèdentes. Tonton Jamie surement... C'est l'histoire d'un type qui se dédouble...

Voila qu'il invitait la jeune Wendy dans son repère afin qu'elle reprenne des forces et dorme ailleurs que dans la rue pour la prochaine nuit. Ca avait l'air sincère et sans arrières pensées. De toute façon, Wen était trop naïve pour se méfier, elle était trop fatiguée pour ne pas accepter un lit douillet, elle était trop désemparée pour ne pas vouloir connaître enfin la vérité...

"D'accord..."

Lacha t-elle timidement en baissant les yeux vers son gobelet pratiquement vide. Le duo se leva. Elle prit son sac et d'un pas lent suivit son sauveur dans sa tanière.

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