Une ballade dans Central Park [libre]

Cela faisait à peine 24h00 que Clelia était avec son frère et pour une fois elle avait bien dormi même si elle s'était réveillée plusieurs fois dans la nuit avec la peur de voir son père arriver derrière la porte. Dolce n'était pas là et la petite fille avait envie de sortir un peu. Elle s'habilla chaudement et laissa un mot à son frère. Il ne faisait pas très chaud, mais elle n'aimait pas rester enfermé comme cela. La fillette enfila son manteau, ses gants et son écharpe. Elle enfourna son carnet à dessin et ses crayons de couleurs dans son sac à dos. Une fois cela fait, elle sortit de l'appartement et prit la direction de Central Park.

Un fois arrivée, Clelia s'installa sur un banc et sortit son calepin ainsi que ses crayons et commença à dessiner. Elle aimait beaucoup dessiner la nature et était plutôt douée. Mais ce n'était pas chez ses parents qu'elle aurait pu entretenir ce don. La petite fille ne savait pas encore ce qu'elle allait devenir. Cela ne faisait qu'un jour qu'elle était avec son frère ainé, mais ne pas savoir ce qui allait advenir d'elle maintenant lui faisait peur. Pour ne pas penser à cela, la fillette regarda autour d'elle. Des enfants jouaient au ballon un peu plus loin, de jeunes couples se promenaient en se tenant la main dans la main. Clelia remarqua une jeune femme qui mangeait un hot dog. La fillette ressentait les émotions des gens autour d'elle en permanence. Mais pour l'instant c'était juste comme un murmure, un souffle léger. La petite fille ne savait pas encore vraiment bien discerner de quel personne venait tel sentiment. Mais parmi tout le bonheur qu'elle ressentait, la petite empathe sentit de l'énervement. Elle s'arrêta de dessiner et chercha du regard la personne qui était à l'origine de cette émotions. Ses yeux gris se posèrent alors sur la jeune femme qui mangeait le hot dog. La fillette était assez intriguée par elle et l'observa quelques minutes.

Clelia recula quand elle vit la jeune femme s'approcher d'elle et regarder ses dessins. La petite fille semblait très craintive. Elle regarda Mewen avec méfiance. La fillette se méfiait de tous les adultes sauf son grand frère. Elle avait confiance en lui car il l'avait emmener loin de ses parents et de l'enfer qu'elle vivait. Clelia serra son carnet à dessin contre elle et observa la jeune femme pendant quelques minutes. Puis elle posa son cahier devant elle et commença à utiliser le langage des signes :

/ Tu es qui ? \

La petite fille continuait à fixer Mewen. Sous l'effet de sa peur des adultes, la, petite fille n'avait pas pensé que son interlocutrice ne comprenne pas ce qu'elle disait. Pourtant elle s'était approché gentiment, mais c'était plus fort qu'elle. La petite fille ne faisait aucune confiance aux adultes quels qu'ils soient. Finalement elle prit un petit calepin dans la poche de son manteau et écrivit dessus. Puis elle le tendit à la jeune femme.

Clelia a écrit:

Tu es qui ? Et pourquoi tu veux savoir où sont mes parents ?

Toujours cette méfiance dans le regard mêlé à la peur de la fillette. Elle ne pouvait pas faire confiance aux adultes. Et ses parents en étaient la cause. Clelia avait peur que Mewen la ramène à ses parents si elle disait qu'elle ne vivait plus avec eux. Elle ne voulait pas retourner là-bas. Après tout c'est ce que ferait n'importe quel adulte. Il la ramènerais chez elle ou avertirait la police et ça la petite mutante ne le voulait pas.

Clelia sentit que l'énervement que ressentait Mewen commençait à disparaitre. Mais cela ne rassurait pas pour autant la fillette tout comme le fait que la jeune femme se soit mise à sa hauteur. La petite fille était naturellement méfiante envers les adultes. Elle n'arrivait pas à leur faire confiance. Son père la battait et sa mère n'avait jamais rien fait pour l'en empêcher. Quand au autres adultes de son entourage, ils n'avaient jamais rien remarqué. La méfiance de la petite muette se voyait dans son regard plus qu'expressif. Après avoir laissé passer quelques minutes, Clelia recommença à écrire sur son carnet. Puis elle le tendit à Mewen :

Clelia a écrit:

Je m'appelle Clelia. C'est mon grand frère qui s'occupe de moi. Et puis je suis assez grande pour venir ici toute seule.

Craintive la petite mutante se tenait toujours un peu éloignée de la jeune femme. La fillette regarda autour d'elle. Le vent vint lui frôler le visage et Clelia frissonna un peu. Il ne faisait pas très chaud quand même. Mais elle n'avait pas voulu rester toute seule à attendre le retour de Dolce. La petite fille ne savait pas ce que son frère ainé faisait lorsqu'il s'absentait ainsi. Elle se rappelait des paroles qu'il avait dit à leurs parents quand il l'avait emmener loin d'eux. Est-ce qu'ils allaient faire ce que Dolce leur avait demandé ou la police allait-elle la rechercher et la ramener chez eux si jamais ils la retrouvaient ?

Toute ces questions inquiétaient la petite fille. Elle n'avait pas envie de retourner là-bas. Clelia attendit que Mewen récupère le carnet ainsi que sa réponse. Allait-elle insister sur ses parents ou pas ? La fillette n'avait pas envie de parler d'eux. Cela lui faisait du mal, beaucoup de mal d'y repenser. Mais elle ne voulait pas que la jeune femme la ramène chez eux. Cruel dilemme pour l'enfant. Elle n'avait pas vraiment confiance en l'adulte qu'elle avait face à elle, mais si jamais elle lui posait des questions, elle ne savait pas si elle pourrait répondre.

Clelia ne savait pas trop quoi répondre à la proposition de Mewen. La fillette ne savait pas trop quoi faire. Elle se méfiait de la jeune femme en face d'elle car c'était une adulte, mais sa proposition était très alléchante. Surtout par le froid qu'il faisait. La petite fille réfléchit pendant quelques minutes. Son hésitation se voyait sur son visage enfantin. Puis finalement l'appel du chocolat chaud fut le plus fort. La fillette reprit son calepin est y inscrivit quelques mots. Puis elle le tendit vers Mewen.

Clelia a écrit:

Je suis d'accord pour le chocolat chaud. Mais mon grand frère n'est pas là aujourd'hui. Et puis je sais rentrer toute seule à la maison. Je suis grande. Je ne suis plus un bébé.

La petite fille rangea son calepin à dessin ainsi que ses crayons de couleur dans son sac qu'elle mis sur son dos. Le regard de la petite demoiselle n'avait changé quand elle regardais Mewen. Il y avait toujours cette crainte inexplicable dans ses yeux. Clelia se leva et se tint debout face à la jeune femme. La fillette semblait faire attention à garder une certaine distance entre elles. C'était comme pour se protéger de quelque chose. Clelia ne sentait plus l'énervement de la jeune femme. Il semblait avoir complètement disparut. Les émotions autour d'elle n'étaient plus qu'un murmure léger mais continuel.

La petite mutante regarda Mewen et attendit que celle-ci se lève pour partir. La fillette ne savait pas où la jeune femme allait la mener boire un chocolat. Sans vraiment le savoir Mewen avait réussit à un peu apprivoiser la petite muette. Clelia restait encore sur la défensive face à l'adulte, mais elle avait accepté de boire un chocolat chaud. De plus elle avait encore le temps. La petite fille ne savait pas quand son grand frère rentrerais. Et puis elle lui avait laissé un mot pour lui dire où elle était allée ainsi il ne s'inquièterait pas.

*mais pourquoi fais je tout ceci pour cette gamine ? Elle n'a rien à me rapporter*

pensa Mewen tout en se relevant. Bon maintenant qu'elle lui avait suggéré de boire un chocolat chaud, elle n'allait pas revenir sur sa parole.

*En plus son frère n'est même pas là, je n'ai pas de récompense à attendre si je la ramène chez elle.*

Elle voyait bien que la gamine ne lui faisait pas encore tout à fait confiance, mais cela lui était indifférent désormais. Le premier effet que lui avait fait la gamine, s'était désormais dissipé et celle qui paraissait être une poupée devenait potentiellement source d'ennui. Mewen soupira en se relevant, elle ne tendit pas la main à Clelia et chercha à se remémorer le chemin vers le bar le plus proche. Il lui semblait qu'il y en avait un au coin de la prochaine rue à gauche. Elle regarda une dernière fois Clelia avant de se mettre en route, surveillant que la jeune fille la suivait bien. Ne voyant personne réagir au fait qu'une inconnue aborde et emméne une fillette, elle secoua la tête.

*Ces humains sont vraiment ignorant des menaces que le monde peut recéler*

"Ta maison ne doit pas être loin pour que tu viennes jusqu'ici"

Lui dit elle, espérant ainsi commencer une conversation.

Effectivement personne ne semblait s'inquiétait qu'une adulte approche une fillette. De nos jours les humains ne faisaient plus attention à ce qui les entouraient ni aux gens près d'eux. Clelia était toujours méfiante envers Mewen, mais elle n'était pas contre un chocolat chaud. Il faisait quand même assez frais. La jeune femme se leva et ne lui tendit pas la main. Cela ne faisait pas grand chose à l'enfant. De toute façon, elle ne lui aurait pas prise la main même si elle le lui avait tendu. La petite fille suivit Mewen et essaya de marcher à sa vitesse. Tout en marchant la jeune femme lui demanda si elle habitait loin. Clelia s'arrêta et sortit son petit carnet sur lequel elle écrivit quelques mot. Puis elle rattrapa Mewen et lui tendit le petit carnet sur lequel elle avait écrit :

Clelia a écrit:

J'habite assez loin d'ici. Je prends le bus pour venir. Tu t'appelles comment ?

La petite télépathe n'avait pas capter les pensées de la jeune femme, tout comme elle n'utilisait pas la télépathie pour communiquer. Pourtant cela lui faciliterait la tâche, mais l'enfant avait peur de ses pouvoirs et ne voulait pas les utiliser. La fillette regarda la confrériste de ses grands yeux gris. La petite demoiselle était curieuse. Pas téméraire et craintive certes, mais vraiment très curieuse. Elle attendit sa réponse. Après tout elle s'était présentée et elle non.

[hrp : Désolé pour le retard. ]

Mewen ralentit l'allure et se présenta à son tour. Puis elle commença à lui parler de ses parents. Ses parents, ces personnes qu'elle haïssait au plus haut point. Elle ne devait pas avoir compris qu'elle ne vivait plus avec ses parents. La fillette prit son carnet et écrivit :

Clelia a écrit:

" Je ne vit plus avec mes parents. Je vis avec mon grand frère. Et il me fait confiance. Et puis je sais me défendre, enfin un peu. Et je ne veux pas parler de mes parents !"

Rien que la pensée de ses parents refit monter la haine et la colère qu'elle ressentait pour eux. Cela eut pour effet de déclencher son pouvoir de télépathie. Ce fut très rapide, mais la petite fille capta les pensées de Mewen. La demoiselle s'arrêta d'un coup et son visage enfantin afficha une complète incompréhension. Quelle était sa cause ? Et pourquoi elle avait pensée cela ? Clelia plongea son regard gris dans celui de la confrériste et commença de nouveau à écrire sur son carnet :

Clelia a écrit:

" Pourquoi tu veux me formater à ta cause ? Et ça te dérange en quoi si j'étais humaine ? Tu n'aimes pas les humains ? "

La petite télépathe / empathe avait été franche. Elle n'avait pas vraiment conscience qu'elle avait à faire à une membre de la Confrérie. De toute façon elle ne connaissait même pas l'existence d'un tel groupe. La fillette tendit le carnet sur lequel "tait noté les deux réponses et ne bougea pas de sa place. Elle attendit la réponse de Mewen.

Mewen sourit lorsqu'elle lut que la petite fille ne vivait pas chez ses parents. Elle supposa qu'ils étaient aussi démissionnaires que les siens. Puis elle se figea lorsqu'elle lut le second message de la jeune fille. Elle conclut vite qu'elle avait affaire à une télépathe.

*Quelle chance, un mutant télépathe tout ce dont on a besoin à la Confrérie. Il va me falloir surveiller mes pensées pour ne pas l'effrayer. Elle semble avoir peur des adultes, cela pourra jouer en notre faveur*

Elle se mit une nouvelle fois à la hauteur de la petite fille, et en la regardant dans les yeux, elle dit en toute franchise

"Ecoute Clelia, tu as un don extraodinaire. Et moi aussi, même si il est différent du tien. Nous autres mutants sommes tellement supérieurs aux humains, pourquoi les laisser nous enfermer et nous dominer alors que nous pourrions prendre le pouvoir. Et pour répondre à ta question, ce n'est pas que je n'aime pas les humains, c'est que ce ne sont que des jouets entre nos mains."

Mewen avait tout de même fait attention à ce que personne ne l'entende prononcer ces mots. Si un de ses humains l'avait entendu, il n'y a nul doute qu'elle aurait passé un sale moment.

[HRP : Ce n'est rien/HRP]