Dehors la peur ! [libre]

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La peur prends et ne lache plus.
La peur agrippe et attaque.
La peur fait mal.
Dehors la peur !

Grace était nerveuse. Elle passait ses journées depuis plusieurs semaines à se calmer au mieux, à apprendre à se maîtriser au de là de ses pouvoirs. Elle y mettait du zèle. Elle voulait fair eune forte impression, rentrer à l'Institut, trouver le plus grand télépathe du monde, et perdre la mémoire. Un projet aussi simple que nécessaire.

Elle ne pouvait plus dormir. Le souvenir de Jacob, de ses gestes, de sa voix, de son amour était insupportable. Oui, Grace en avait peur. Un trouille mortelle. L'heure n'était pas de penser à lui. Fuir, encore fuir. Toujours fuir devant l'ennemi. Le courage ne viendra pas.

Grace était devant la porte de chêne. S'introduire dans le parc avait été une partie de plaisir, maintenant, elle devait entrer dans l'enceinte du batiment et trouver le professeur. IL faisait certe nuit mais il était encore 18h. Les occupants de l'institut ne devait pas être à table ou en train de dormir.

Dehors la peur.

Un problème. Deux solutions. La porte. Son pouvoir ou frapper ?

Pourquoi pas les deux ? Grace s'accroupit et se concentra intensément. Elle avait étudié les serrures dans un passé lointain. Elle savait ce qui devait bouger. Tendant les doigts, elle visualisa la source métallique et la fit tourner.

La porte était déverouillée. Se relevant lentement, elle prit une bouffée d'air et frappa deux coups à la porte. Qui allait ouvir ? Pas le professeur tout les coups. La facilité ne pouvait lui être offerte.

Grace attendit donc, sa valise assez légére posée à côté d'elle, ses cheveux blond lachés en train de jouer avec la lumière et ses ongles tapotant contre une plaque de 5 centimètre carré dans sa poche droite à travers le jean.

Bon d'accord tu peux rentrer la peur.

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Le bonheur de se retrouver chez soi. Tout simplement. Judith n'était rentré que depuis quelques jours mais elle savourait chaque instant. Elle retrouvait sa famille, ses amis. Elle se sentait tellement bien. Tornade et Logan, ses amis de toujours, lui avait fait bon accueil. Et elle avait hâte d'enseigner aux nouveaux élèves. Elle ressentait les pensées des élèves, plus rarement des professeurs, et cela la faisait sourire. Son don d'empathie lui permettait également de s'immerger dans les sentiment des autres mais cela pouvait se transformer en un piège terrible. Pour le moment, elle était dans sa chambre et travaillait un peu ses pouvoirs. Elle percevait quelques pensées de Tornade, plus difficilement celles de Logan et une force impressionante qui dressait un rempart infranchissable entourait Jean.
Judith s'étira. Quand soudain, une émotion forte la saisit. Un sentiment de peur. Terrifiant. Intense. Elle tourna la tête. La source de l'émotion venait du portail. Un mutant ? Elle utilisa sa télépathie. C'était une jeune femme. Elle hésitait entre utiliser son pouvoir ou sonner à la porte. Judith sourit. Elle était jeune et avait l'air perdu. La jeune femme se leva et descendit vers le grand hall. Comme prévu, elle la sentit derrière la porte. Elle était tendue, stressée et cela rappela à Judith son arrivée à l'Institut. Elle soupira. Cela faisait si longtemps ! Elle se décida à ouvrir la porte. La jeune fille était blonde, fine et un aspect dynamique émanait d'elle. Mais Judith sentait qu'elle était terrorisée bien qu'elle essayât de ne pas le montrer. Une valise légère était posée à côté d'elle. Judith tendit la main et se présenta :

Bonjour. Mon nom est Judith Scarletti. Je suis professeur à l'Institut. Bienvenue, jeune fille. Je t'en prie, entre.

Elle ouvrit grand la porte et la mutante entra. Judith savait que son don ressemblait beaucoup à celui de Magnéto. Manipuler le métal. Elle observa la jeune fille en silence, attendant qu'elle lui parler d'elle, ou qu'elle lui explique pourquoi elle était venue à l'Institut.

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Le sentiment qu'elle était attendue ne fit qu'accroître son impression d'insécurité. La porte s'ouvrit dès qu'elle eut frappée, comme si la personne de l'autre côté n'attendait que ça.

Bonjour. Mon nom est Judith Scarletti. Je suis professeur à l'Institut. Bienvenue, jeune fille. Je t'en prie, entre.

Grace entra, après avoir prit sa valise à la main. Elle jeta un coup d'oeil furtif à la salle entière et sentit exactement où se trouvait toutes les sources métalliques de la pièce. Satisfaite de savoir qu'elle pourrait se défendre, elle se retourna vers la nommée Judith. Elle semblait avoir la vingtaine et se disait professeur. Professeur de quoi ? Les mutants étaient tous des êtres spécifiques. Comment pouvait-elle leur faire un enseignement à chacun ? Enfin... La faire patienter était malpoli. Grace prit la parole, tout en tapotant contre la plaquette métallique dans sa poche.

- Bonsoir... Merci de m'avoir fait entrer. Je m'appelle Grace Dallmann. On me surnomme gentiment "Paradoxe" et je suis ici pour voir le Professeur Charles Xavier. J'ai... une faveur à lui demander.

Pourquoi pensait-elle donc tant à Jacob ? Pourquoi fuyait-elle au point de demander de l'aide à un étranger ? Pourquoi n'arrivait-elle pas à chasser cette peur ?

Elle n'avait pas peur de cet endroit, pourtant inconnu. Elle n'avait pas peur de Judith. Elle n'avait peur que du souvenir. Elle n'arrivait pas à la repousser assez loin, il revenait toujours plus fort. Sourire, vannes, gestes. Chute. Sauvetage. Mort. Elle n'aurait jamais dû survivre à cet accident. Jamais. Dieu qu'est-ce que ça fait mal de survivre aux autres !

Mais elle avait promis. A son frère de ne pas mettre fin à ses jours. De vivre. Soit, elle vivrait. Mais pour cela elle devait oublier.

Elle fit un sourire gêné à Judith. Elle n'avait pas vraiment envie de dire "J'ai envie d'oublier que j'ai eu un meilleur ami et qu'il est mort" c'est le genre de phrase qui laisse un froid et une discussion genre "Mais tu peux encore te battre toi-même contre ce souvenir !". Grace en avait déjà eu assez.

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Judith se rendit compte que l'arrivée "prévue" de la nouvelle lui donnait un sentiment d'inquétude. C'est vrai que, ne connaissant pas le pouvoir de la jeune femme, la nouvelle pouvait se sentir observée et penser qu'on avait épier ses faits et gestes. Ce qui, d'un certain côté, n'était pas tout à fait faux.
La jeune fille entra, sa valise à la main et Judith referma la porte derrière elle. Elle lui sourit, pour la rassurer. Elle ressentit alors le sentiment de soulagement de la jeune fille et surprit son regard en direction de la rampe métallique de l'escalier. Au regard de son pouvoir, elle devait sûrement être soulagée d'avoir des moyens de se défendre.

Tu n'as pas besoin d'être inquiète. Tu ne crains absolument rien ici. Je peux te l'assurer.

La jeune fille se présenta. Elle s'appelait Grace et souhaitait voir le professeur Xavier. Par sa télépathie, Judith sentit qu'elle se demandait quelle matière elle pouvait bien enseigner.

Et bien, Grace, enchantée de te rencontrer. Je serais ta professeur d'équitation. Si tu t'inscris à mes cours, bien sûr !

En effet, les cours de la jeune femme étaient facultatifs. Judith ressentit encore ce sentiment de peur. Et sans le vouloir, elle lut dans l'esprit de Grace ce qui lui faisait peur. Elle garda un regard impassible, comme à son habitude et déclara, posant une main sur l'épaule de la jeune fille :

Tu ne peux rien faire. Etreins ce sentiment, bois-le jusqu'à la lie et ensuite, jette le comme un verre vide.

Judith utilisa son pouvoir pour générer un sentiment de calme chez Grace.

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Le professeur Judith remarqua apparement ses regards vers les métaux avoisinants. Elle se chargea de répondre d'une voix calme et assurée après avoir fermé la porte :

Tu n'as pas besoin d'être inquiète. Tu ne crains absolument rien ici. Je peux te l'assurer.

Elle se contenta d'opiner. Elle ne craignait rien non plus en t'en que rats de laboratoire, vu qu'elle se faisait guérir à chaque fois. Mais il n'empêchait qu'on lui avait cassé la jambe, fais de la bouillie de sa main droite, empoisonner et autres, juste pour voir si l'autre mutant pouvais la guérir. Mais on ne lui avait fait aucun mal selon la formule. De quoi donner des coups dans les murs.

Et bien, Grace, enchantée de te rencontrer. Je serais ta professeur d'équitation. Si tu t'inscris à mes cours, bien sûr !

Elle eut un petit sourire. Equitation ? Non merci. Elle préférait courir. Soudain, une sorte d'intrusion dans son esprit se fit sentir. Du calme... Furieuse, la jeune fille fit tout ce qu'elle pouvait pour repousser cette paix artificielle. Ce n'était pas ce qu'elle voulait. Dés que la cause de ceci disparaîtrait, elle retrouverait le chagrin deux fois plus fort. Sa pensée se forma en un seul bloc "Sortez !"

Elle s'éloigna d'une démarche mal assurée de Judith, était-ce elle qui avait fait ça ? ou un autre ? Ca ne plaisait guère à la jeune fille. Judith rajouta :

Tu ne peux rien faire. Etreins ce sentiment, bois-le jusqu'à la lie et ensuite, jette le comme un verre vide.

Encore furieuse à cause de l'intrusion, Grace reprit, même si le calme pompait ses résolutions :

- Si c'est vous qui avait mis ce calme dans mon esprit je n'ai qu'un mot à vous dire. Sortez. Pour plus, sortez de mon esprit. C'était personnel. Et ça ne se fait pas. Quand à votre cher conseil, je ne vous donne qu'un petit compte rendu. J’ai vu cinq psychanalystes avant de me résigner à venir ici. Ma famille à essayer de m'aider. Ce n'est pas une paix artificielle ou un conseil répété pour la sixième fois qui m'aidera.

Elle se mordit férocement les lèvres. Judith n'allait pas aimer. Mais ce qui ce passait dans sa tête était privée. Elle voulait juste que le professeur efface quelqu'un. C'était tout ce qu'elle souhaitait. Oublier. Ne plus lever les armes.

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