Une nouvelle élève ? [PV Lorena + X-men de rang]

La jeune femme était de plus en plus nerveuse à l’approche du manoir. Déjà la simple idée de se retrouver enfermée entre quatre murs ne lui était d’avance pas agréable, mais en plus avec du monde, des gens qu’il faudrait côtoyer, à qui il faudra bien parler… Pour l’instant, en pleine nuit, c’était supportable, mais elle savait qu’elle aurait du mal à s’y habituer. Mais ce n’était pas une raison pour ne pas essayer. En tous cas, le bâtiment était impressionnant, avec ses hautes fenêtres, ses murs de belle pierre couverts de lierre, la fontaine qui bruissait discrètement sur le parvis, les terrains de sport qu’on apercevait dans l’alignement… Comme campus, on avait vu pire.

En arrivant sur l’allée gravillonnée, James se mit à marcher bizarrement, faisant sourire Lorena malgré sa tension. Puis il ouvrit la porte, dévoilant un hall d’entrée majestueux, aux lumières tamisées, avec une décoration qu’on attendait plus dans une maison privée ou des bureaux luxueux que dans un complexe éducatif. Si les dortoirs et les salles de classes étaient de ce niveau, ça ne devait pas être désagréable d’étudier ici finalement, sans compter des profs et les autres élèves mutants eux aussi.

Malgré l’heure tardive, il régnait une certaine activité à l’institut. Ce n’était pas la ruche des sorties de cours, mais entre les enseignants de garde, les étudiants attardés à la salle commune dont on devinait la lumière changeante d’une télé sous la porte, d’autres discutant à voix basse dans un petit salon d’accueil, on sentait que cet endroit n’était jamais tout à fait au repos. Mais entre les pouvoirs et les hormones accumulées, ce n’était pas étonnant.

Elle tendit la main par réflexe et serra brièvement celle de James en plongeant son regard dans le sien.

« Merci de m’accompagner. J’aurais eu du mal à franchir le seuil seule. »

Marie était de garde, ce qui était un poste relativement calme, bien qu’elle ait eu à réprimander quelques petits malins pensant réussir à échapper à sa vigilance et qui essayait de gagner les sous-sols. Cela commençait à devenir trop fréquent, elle se promit d’en parler avec le professeur, bien qu’il soit sans doute déjà au courant. Mais le système de sécurité était à revoir, et elle savait que certains parvenaient à passer entre les mailles, après tous leurs aptitudes étaient pour certains exceptionnels. Elle quitta le couloir désert, en jetant un dernier coup d’œil suspicieux autour d’elle.

L’institut était encore en éveil, rare étaient ceux qui dormaient déjà, profitant du temps clément dans le parc, ou se détendant devant la télévision. Elle traversa le couloir bordée de boiserie, guettant par les fenêtres une quelconque activité suspecte, sans ne rien voir d’autre qu’une nuit calme, et percevoir des éclats de rire provoquées par une partie de foot dans laquelle plus d’un arbitre s’arracherait les cheveux. Machinalement elle remonta d’avantage ses gants sur ses bras, laissa son regard dérivé sur son propre reflet. Ses mèches blanches et ses gants, deux choses qui étaient ses signes distinctifs, sa propre malédiction. Mais le temps n’était pas aux lamentations, son sort elle l’avait accepté, et personne n’était là pour lui rappeler son mal être. Elle n’avait de compte à rendre à personne, et personne n’avait de compte à lui rendre. Du moins elle aurait aimé y croire.

« Merci de m’accompagner. J’aurais eu du mal à franchir le seuil seule. »

Malicia sursauta, ses divagations l’avaient mené loin en arrière, et ce bout de conversation l’avait ramené sur terre. Elle quitta son poste devant la large baie vitrée, et en quelques enjambées accéda au hall. Deux jeunes gens s’y trouvaient, elle avait déjà dut croiser le garçon car il lui était vaguement familier, en revanche la jeune fille était sans aucun doute une nouvelle élève, ce que confirmait sa précédente phrase. Elle leur offrit à tous deux un sourire amical, et orienta son regard plus précisément vers la jeune fille.


-Bonjour je suis Marie, mais tu peux faire comme tout le monde et m’appeler Malcia. Nouvelle pensionnaire ?

Elle lui tendit sa main gantée en signe de bienvenue, et elle réfléchit déjà au dortoir dans lequel elle pourrait la placer. A croire que cet Institut ne serait jamais complet, bien qu’il croulait sous les élèves, il y avait toujours un lit de libre, une chambre pas encore prise, si elle n’avait pas été si pragmatique, elle aurait vaguement songée à de la magie. Il recueillait à l’infinis sans distinction, en tout cas le professeur n’en faisait pas, ancien confrériste comme elle-même ou bien simples adolescents égarés, tout le monde était le bienvenu pour peu que ses intentions ne soient pas belliqueuse.

En faisant un léger effort pour accepter le contact physique avec une inconnue, ce que personne à part elle-même ne pouvait remarquer, Lorena serra la main tendue. Des gants en intérieur, c’était original, mais pourquoi pas… ce n’était pas pire que le maillot ou la combinaison de plongée qu’elle portait presque en permanence. Sympa sa coiffure aussi, avec les mèches blanches. Elle se demanda quel était son pouvoir, et décida d’ignorer cette question, sans quoi elle n’avait pas fini, il ne devait y avoir que des mutants ici, et elle ne voulait pas céder à la tentation de les juger en fonction de leurs capacités, mais bien des personnes qu’ils étaient. Elle était bien placée pour savoir l’influence que les pouvoirs avaient sur la personnalité, mais était décidée à accorder à chacun le bénéfice de l’humanité avant tout.

- Bonsoir, moi c'est Lorena. Pensionnaire, je ne sais pas encore, je ne voudrais pas m’imposer…

Elle baissa les yeux, chercha ses mots, craignant de paraître bizarre, mais décida que mieux valait être directe. Surtout si la jeune femme était télépathe…

- Disons que je voulais rencontrer des mutants, en savoir plus sur… sur l’état de nos rapports avec le monde. Je suis restée pas mal isolée ces dernières années.

Marie écouta attentivement la jeune fille, elle paraissant timide et n’avait aucune envie de la bloquer en lui coupant la parole, au contraire, elle acquiesça à ses paroles. Elle savait ce que c’était l’isolement, ne pas savoir quelle direction choisir, et ne pas comprendre les enjeux d’un tel choix. Elle-même avait du choisir entre sa famille et ses convictions. Enfin, famille était un bien vaste mot, Mystique n’avait jamais été très maternelle. Ses convictions avaient pris le dessus, et elle était heureuse dès qu’un mutant franchissait la grille de l’institut, c’était un mutant de moins que formaterait la confrérie, et un mutant de plus qui se battrait pour les idéaux du professeur Xavier.


"Et bien je t'ai emmené au bon endroit alors. Ici tu ne verra que des mutants, qui comme toi on eu leur période sombre. T'inquiète pas, t'es entre de bonnes mains maintenant."

Elle acquiesça, les paroles étaient justes. Nombre de mutants avaient toujours leur propre démon à combattre, un passé à oublier. Mais passé cette porte, les préjugés étaient laissés à l’extérieur. Ici, il ne ferait aucun doute qu’elle serait accueillie à bras ouverts. Elle suivit du regard le jeune homme quitter la pièce sans explication après avoir jeter un coup d’œil à l’heure, et haussa un sourcil intriguée, puis, sans plus s’en soucier, elle reporta son regard émeraude sur la nouvelle. Et s’exprima plus sérieusement, elle n’avait jamais été très affectueuse, mais elle n’était pas dénuée de sentiments, et elle savait ce que c’était que de se retrouver dans un lieu inconnu, des questions pleins la tête et avec un lourd passé.

-Il a parfaitement raison tu es entre de bonnes mains ici, si jamais tu veux parler, ou même poser des questions, dans la mesure de mes capacités, je tenterai d’y répondre.

Elle lui sourit, puis se décala d’un pas lorsqu’elle vit revenir l’adolescent avec un appareil photo. Le bruit caractéristique de l’enclenchement de la pellicule fit éclore sur ses lèvres un sourire amusée. Elle rentra ses mains gantées dans ses poches et s’exprima d’un railleur, sans méchanceté aucune, ses yeux brillaient même d’une certaine malice.

-Tu as même déjà des fans ! On dirait que la célébrité t’attend ici !

Lorena sourit timidement, mal à l’aise.

- C’est un sacré changement alors, jusqu’ici personne au monde ne savait qui j’étais…

Elle aurait préféré que James lui demande avant de la prendre en photo, mais visiblement, il ne s’encombrait guère de ces détails. Echaudée par de mauvaises expériences passées, elle voulait éviter tout ce qui consistait une preuve de son passage où même de son existence. Ca y est encore un accès de paranoïa… ce n’était qu’une photo amicale, pas de quoi s’inquiéter. Elle haussa les épaules et se tourna vers Malicia.

- James disait que vous accueillez tout le monde ici. Je vous en remercie par avance, mais si je reste j’aimerai contribuer… vous ne cherchez pas un maître-nageur par exemple ? finit-elle avec un clin d’œil.

Bien qu’ayant l’air d’être en charge, Marie ne devait pas être plus âgée qu’elle, et se sentait curieusement proche de la jeune femme, comme si elle devinait d’instinct que c’était aussi une personne habituée à la solitude.

Après avoir pris la photo, il s'approcha en cachant plus ou moins l'objectif, et faisant comme si il était surprit par l'engin.

"Le vieux machin de Ronnis marche toujours a ce que je vois. J'voulais juste le tester... Pour... pour lui rendre plus tard, dans la chambre..."

Les dernières paroles du squale furent nerveuses et mal placées. Bien sur il ne savait pas mentir, il n'en avait jamais vraiment eu besoin a l'école; c'était un champion de natation, et il rapportait des médailles a l'école. Il se passa la main dans les cheveux pour montrer qu'il était dans une situation inconfortable. Puis, Lorena posa une question qui attira l'attention de SharkMan.

"James disait que vous accueillez tout le monde ici. Je vous en remercie par avance, mais si je reste j’aimerai contribuer… vous ne cherchez pas un maître-nageur par exemple ?"

"Hum, disons que je suis le prof de natation, et un maitre nageur serai une addition a mon équipe plutôt plaisant, surtout si c'est toi."

Un grand sourire marqua le visage de James, et il se retourna vers Malicia. Il réfléchit quelques secondes avant de lui parler; cette dernière lui faisait plutôt peur, et il essayait de choisir ses mots avec précaution.

"Hum sinon Marie... Euh, je veux dire Malicia... Hum, c'est possible que Lorena reste ici, pour dormir... J'sais pas trop si y'a des places chez les filles, j'fais que demandé..."

Marie se rendait de plus en plus compte, que la plupart des jeunes, ou moins jeunes qui arrivaient à l’Institut avait été livré à eux même. Dans un monde qui ne les acceptait pas, la plupart on dut se cacher avant d’arriver ici, et certains avaient atteint un stade extrême de paranoïa, dont ils ne parviendront sans doute jamais à se débarrasser. Elle-même, n’avait que peu connut cette situation, élevée par deux mutantes, qui lui avait apprit à être fier de ce qu’elle était et à ne se cacher lorsque c’était parfaitement inévitable. Elle s’était battue aux côtés de la Confrérie avant de manquer de perdre la tête…

Mais l’heure n’était pas à ressasser le passé, depuis qu’elle avait pris domicile ici, tout allait aussi bien que possible. Même si elle avait connus de brûlantes désillusions, mais cela, il n’y avait plus personne pour les lui rappeler, et ce n’était pas plus mal. De seulement encore y songer lui donnait des envies de meurtres…

Et encore une fois elle s’était laissée distraire, elle entendit les pas de James se rapprocher et aperçut sa main cacher le viseur. Tenait il à protéger son clicher où à montrer qu’il ne recommencerait pas. Quelque soit la raison, cela lui arracha un petit rire, qu’elle fit taire lorsque Lorena fit part de sa proposition. Par déduction donc, la mutante devait donc posséder quelques capacités aquatiques. Elle ne lui avait pas demandé qu’elles étaient ses capacités, par la simple crainte d’un « et toi ? ». Expliquer sa mutation ne ferait qu’attiser un brasier qui la consumait toujours. Malicia, n’eut pas le temps de répondre que James s’en occupait déjà, usant d’une phrase qui était tout sauf subtile en terme de séduction, et elle bloqua un nouveau rire.

"Hum sinon Marie... Euh, je veux dire Malicia... Hum, c'est possible que Lorena reste ici, pour dormir... J'sais pas trop si y'a des places chez les filles, j'fais que demander..."

Elle remarqua sans trop de difficulté, que James semblait avoir du mal à lui adresser la parole, comme intimidé. Il buttait sur certains mot et laissait passer du temps entre chaque proposition. Hésitait, puis rallongeait sa phrase, tentant par tous les moyens de ne pas s’adresser à elle trop directement. Elle se senti vexé. Etait-elle donc si terrifiante ? Il ne lui semblait n’avoir jamais élevé la voix contre un élève, si s’être montré injustement sévère. Elle senti l’agacement poindre et ses sourcils se froncer, puis se reprit. Ce n’était pas nouveau.
Elle faisait peur aux garçons.

« Il y a de la place, et même s’il n’y en avait plus nous en aurions trouvé. Mais en l’occurrence ce manoir ne semble jamais être complet. Je peux te mener du côté du dortoir des filles si tu veux Lorena… ou laisser faire le joli cœur. »

Lorena leva un sourcil surpris.

« Comment, déjà, comme ça, je débarque en pleine nuit et vous m’offrez l’hospitalité ? Je n’attendais pas tant, c’est… »

Elle se tut, à court de mots. Elle n’aurait jamais imaginé que les mutants l’accueilleraient aussi facilement et rapidement ! Elle ne s’en plaignait certes pas, c’était simplement inespéré. D’un autre côté, elle n’osait pas l’avouer pour ne pas risquer de passer pour une ingrate, mais la simple mention de dortoir la faisait frémir. Déjà être enfermée entre quatre murs lui était difficile après des années dans les étendues sans fin des océans, alors l’idée de partager une chambre n’était pas des plus tentantes. Mais si cela lui permettait d’intégrer cette école, d’apprendre, voire, pourquoi pas, d’avoir des amis, cela valait bien de prendre un peu sur elle. Au pire, elle pourrait toujours se glisser de temps en temps discrètement dans le parc la nuit après être installée, et dormir plus à son aise dans le lac.

« C’est très gentil… je vous suis. » répondit-elle enfin en regardant tour à tour Malicia et James.

Le joli cœur ? Ca lui allait plutôt bien comme description, mais le moment d’attraction presque animale qu’elle avait ressenti pour lui sous l’eau s’effaçait pour le moment, à l’air libre et avec du monde autour. Elle préféra ne pas spécifier qui elle attendait pour la guider, tout en s’étonnant silencieusement qu’un homme soit admit de nuit dans un dortoir de jeunes femmes. Ce n’était décidément pas un campus classique ! Mais sur un campus classique, les étudiantes n’avaient pas de superpouvoirs pour se défendre en cas de besoin…

Après la question nerveuse de James, Malicia lui répondit simplement que de la place à l'Institut, il y en avait, et des masses. Il enfila la bandonlière du matos photographique, et souria aux deux demoiselles. Il savait que son petit cliché n'avait pas trop plu à Lorena, et donc se permit d'éteindre l'appareil. Ensuite, sans bruit, il s'avança dans le hall, montrant le chemin vers les dortoires. Son pas était lent et lourd sur le tapis rouge qui ornait l'escalier de marbre. Il se retourna, bougeant ses bras sur le côtée comme pour montrer le chemin et regarda la femme amphibie.

C'est par ici...

Biensur, il ne savait toujours pas quelle chambre il allait présenter à Lorena; il ne connaissait pas du tout les étudiantes de l'Institut. En montant, il regarda désespérement Marie, comme si il lui posait la question par pensée, bien que n'étant pas télépathe.

[PS: C'est court, quelques prob' d'inspiration ces derniers temps]

Marie suivit James, ses pas étaient étouffés par l’épais tapis. Elle capta son regard perdu, et ne put empêcher un sourire amusé de naître sur ses lèvres. Elle prit les devants, et conduisit la nouvelle venue à travers le dédale de couloir. Elle se fit la réflexion que la jeune femme aurait pu avoir une chambre réellement à elle et bifurqua avant d’arriver dans les dortoirs pour les élèves. Elle avait pris cette initiative car la jeune femme lui était sympathique, et qu'elle doutait en fait que cela gêne quiconque.

-Etant donné que tu es sortie de l’adolescence, tu préféras peut être une chambre individuelle, même si tu n’es pas à proprement dit une X-men.

Le couloir était fait de boiseries, et les chambres étaient plus grandes, les lits deux places, et elle ne serait ainsi pas dans l’obligation de partager son espace avec trois autres jeunes filles, a peine sortie de la puberté, ce qui pouvait être particulièrement agaçant. Elle actionna la poignée et ouvrit le large panneau de bois. Celle-ci était vide depuis quelques temps, à bien y réfléchir, elle se demanda même si elle avait été occupée. Marie entra dans la pièce et fronça le nez, elle se dirigea vers le mur du fond et entrouvrit une fenêtre pour faire sortir l’odeur âcre de renfermé.

-Il y a des couvertures dans le placard, et la salle de bain est au fond du couloir.

Elle jeta un coup d’œil inquisiteur à James, puis haussa les épaules, il avait suivit jusque ici, mais cela ne la regardait en aucune façon. Elle regagna l’entrée de la chambre et lui offrit un sourire amical, avant d’ajouter dans le cas ou Lorena aurait des questions.

-Si jamais tu as un problème, je suis à quatre portes vers la gauche de la tienne.

Lorena n’en revenait pas, cela dépassait de loin tout ce qu’elle avait espéré. Un reste de soupçon et de méfiance luttait pour s’imposer malgré tout, mais cela devenait difficile devant tant de gentillesse. Elle parcourait du regard les boiseries, le mobilier simple et élégant, la large fenêtre ouverte sur la nuit… L’odeur ne la dérangeait pas, à l’instar des mammifères marins et à l’inverse des requins, elle était presque anosme. Ne pas avoir de salle de bain privée serait plus problématique, mais elle n’allait sûrement pas s’en plaindre, même intérieurement ! Et puis, les filles d’ici devaient être habituées à tolérer la différence. Débordante de gratitude, elle se tourna vers Marie et lui pris la main pour la serrer. Pour un peu, elle lui aurait presque fait la bise.

- Je ne sais pas quoi dire… à part merci, bien sûr ! Mais je trouverai une façon de vous dédommager pour tout cela. Et si je peux vous aider en quoi que ce soit…

Une horloge, quelque part dans le manoir, sonna quelques coups. Elle posa son petit sac à dos au pied du lit et remarqua sur un coin du bureau un plateau avec une bouilloire électrique, des tasses et quelques sachets de thé et de café en poudre. Avec un mini-bar hors de prix et un chocolat sur l’oreiller, elle se serait crue dans un hôtel de luxe.

- Je sais qu’il est très tard, et vous devez avoir mieux à faire, mais… voulez-vous un thé ?

Son regard glissa sur James. Avait-il lui aussi droit à une chambre individuelle ? Elle se surprit à espérer qu’il resterait encore un peu. Malgré ses manières brusques, il ne manquait pas de charme, et c’était la première fois qu’elle rencontrait quelqu’un avec qui elle avait tant en commun… et elle avait tant de questions !