Après les cours ... (Liora Shprinzel)

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Le cours de math s'éternisait quand la sonnerie se fit enfin entendre . Iris partit en courant . Elle prit un taxi, direction le bar Western Mange . Un bar réputé pour accueillir les avocats, les personnes friqués, mais elle s'en fichait de sa ! Ce qui l'amenait ici c'est que c'était calme, silencieux . Elle rentra dans le bar, et salua le barman d'un signe de tête .
Elle s'installa à la table où elle se met toujours . Un serveur arriva :
_Je prendrais un chocolat chaud !
Le serveur partit et l'adolescente ouvrit son sac de cours, elle sortit son cahier de math et commença à faire ses exercices en attendant que le chocolat chaud arrive .
Quelques minutes après le serveur déposa sur la table une tasse de chocolat brûlante . Iris remit son cahier dans son sac et sortit un livre, et commença à le lire en sirotant son chocolat chaud .
Quelque temps après la porte du bar s'ouvrit dans le dos de l'adolescente :
_On veut pas d'aveugle ici ! Sortez !
Iris déposa son livre, et se leva . Elle se dirigea vers la femme aveugle et dit au barman :
_Du calme Samy, elle est avec moi !
Elle accompagna la femme à sa table, et la femme s'asseya :
_Vous voulez quelque chose à boire ? Ou à manger ?dit elle calmement

Invité

Il y avait beaucoup de raisons qui pouvaient faire en sorte qu'une jeune demoiselle aille dehors : se promener, profiter du temps pas trop mauvais, se rendre à un endroit. Elle, elle aimait bien se balader. La journée, elle n'avait pas grand-chose à faire de toute manière. À part peut-être jouer du piano. Écouter la radio ou la télévision. Bref, l'ennui total. Elle n'aimait pas cela. Voilà pourquoi une jeune aveugle rousse marchait tranquillement dans les rues de New York. Et d'un coup de tête, choisit d'entrer dans un établissement, un bar, lui avait-on dit. Un lieu qui n'aimait pas les aveugles, comprit-elle rapidement, lorsqu'on la rejeta. Autrefois, ses aïeuls avaient été rejetés de par leur condition de juifs. Elle n'en revenait pas qu'on puisse lui faire subir la même chose... parce qu'elle est aveugle. C'était trop ridicule et trop grotesque.

Mais avant qu'elle puisse faire demi-tour, une jeune fille l'attrapa par le bras. Elle détestait cela. Elle avait horreur qu'on puisse la prendre ainsi, pour la conduire quelque part. Elle n'était pas aussi handicapée tout de même ! Elle ne voyait plus, mais pouvait encore se déplacer toute seule. Et puis, quand on lui faisait ça, elle se sentait perdue après. Elle n'avait aucun repère et c'était quelque chose de vraiment agaçant pour elle. Si elle voulait quelque chose à boire ou à manger ? Certainement pas ! En colère ? Peut-être bien. Elle n'appréciait ni d'être rejeté, ni d'être traité comme une handicapée. Certes, la jeune fille avait voulu l'aider, mais ne se rendait pas compte à quel point elle avait été maladroite.

Refusant de s'asseoir, elle se dégagea de l'étreinte de la jeune fille. Peut-être trop brutalement.

"Arrêtez de me tenir comme ça, je n'aime pas cela !"

Avant de se radoucir un peu, mais tâtonner pour se réperer, dans le but de sortir d'ici.

"Je ne resterai pas ici, vous comprenez ? Je ne vais pas pouvoir là." expliqua-t-elle, prenant calmement le chemin de la sortie.

Invité

Iris était habituée à aider les autres, comme ses parents avant. Elle ne voulait pas faire de mal en essayant d'aider la femme. Elle regarda l'aveugle tâtonner pour ce repérer, puis aller faire la sortie :
_Je ... je comprend ... je suis désolée ... je crois que je vous ai vus à l'institut. Vous êtes la prof de musique c'est çà ?!
Effectivement Iris l'avait vu de loin à l'institut. Elle se mordit la langue. A cause de cet abruti de Samuel, qui ne voulait pas d'elle, la femme ne voulait pas rester dans le bar. Contrairement à ce que pensait l'aveugle, Iris ne l'avait pas prise en pitié, elle avait juste voulut l'aider. Mais elle avait été maladroite, et elle avait offensé la femme. Elle déglutit. Une odeur de café mélangé au chocolat chaud flottait dans le bar, pas désagréable du tout. Elle passa sa main sur sa cicatrice sur son ventre, qu'elle avait eu pendant la bataille dans la bibliothèque de l'institut Xavier. Elle frémit en s'en rappelant. Un mauvais souvenir qu'elle essayait toujours d'oublier en vain, car ses souvenirs étaient toujours là et resterait toute sa vie. Elle les oublierait un jour, mais ils seront toujours là. Puis elle s'en souviendrait.
A cette pensée elle soupira attirant l'attention de la femme.

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