Lauri is there ! (Libre)

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L'après-midi était déjà bien avancé. Le soleil était au rendez-vous, ce qui avait l'air de plaire aux oiseaux qui égayaient cette belle journée de leur chant. Un chant qui se tut un moment à l'arrivée d'une voiture bleue. La voiture s'arrêta près du portail de l'Institut et un jeune homme vêtu entiérement de noir en sortit, puis ouvrit la poritière arrière et en sortit deux sacs de sport, un sac à dos et sa guitare.

Tu as tout, Lauri ? demanda son père en se tournant vers lui.

Oui, c'est bon. Merci de m'avoir amené, isä* ! répondit Lauri avec un sourire qui se voulait joyeux.

Olle hyvää**, Lauri. Je t'appellerai ce soir.

OK. Heippa !***

Le jeune mutant referma la portière et son père redémarra la voiture, puis s'éloigna après lui avoir fait un signe de la main. Lauri le regarda partir, puis, prit ses lunettes de soleil dans sa poche et les mit sur son nez. Pas la peine d'effrayer tout le monde avec son oeil.
Après une grande inspiration, il mit son sac à dos sur son dos et attrapa les poignées de ses sacs et de la housse de son instrument de musique et, ainsi chargé, se dirigea vers la porte.
Une fois à destination, il posa son chargement, ouvrit la porte, reprit ses affaires et entra.

*OK, j'y suis. Maintenant, je suis censé aller où ? En voilà une bonne question. Dans la lettre, ils ne l'ont pas spécifié. Bon, pour commencer, poser les sacs, parce qu'ils sont lourds.*

Aussitôt pensé, aussitôt fait. Ensuite, il s'assit sur un de ses sacs de sport et retira ses lunettes de soleil.

Bon, ben, on va attendre que quelqu'un nous renseigne.

[HJ: Traduction:
* papa.
**De rien
*** Au revoir !]

Nicolas revenait de la salle de sport où il venait d'avoir cours de sport. Il se dirigeait vers les douches ruisselant de sueur et à moitié essoufflé lorsqu'il aperçu un jeune homme légèrement plus agé que lui, il avait de longs cheveux bruns et deux sacs étaient posés à ses côtés. Nicolas supposa à juste titre qu'il s'agissait d'un nouvel élève. Il n'y avait donc jamais personne pour accueillir les entrants dans cet institut ? Bon puisqu'aucun professeur ne se montrait à l'horizon il fallait bien que quelqu'un guide le pauvre hère au sein du gigantesque labyrinthe qu'était l'institut. Il s'approcha du jeune homme, la main tendue, et dit d'un ton amical

"Bonjour et bienvenu à l'institut Charles Xavier. Je suis Nicolas Eymerich. Et si tu n'a pas peur de te perdre je vais te guider jusqu'à ta chambre. Quel est le numéro de ta chambre ?"

Cela faisait un bout de temps que Nicolas n'avait rien mangé et il était affamé, il espérait pouvoir passer par les cuisines avant de guider son nouvel ami jusqu'à destination.

Invité

Lauri vit arriver un jeune homme et remit tout de suite ses lunettes de soleil, connaissant très bien la réaction des gens. Et il préférait ne pas faire peur à la première personne qu'il rencontrait, dans cet institut. Il voulait se faire des amis, car il détestait être seul. Surtout depuis la mort de sa mère. Son père se montrait plus distant avec lui, comme s'il le tenait pour responsable de cette tragédie. Seul son frère n'avait pas changé de comportement à son égard. Même si Arto n'entendait rien, il savait très bien que son petit frère n'allait pas bin, même s'ils étaient dans des pièces ou des endroits différents.
Sortant de ses pensées, il sourit, se leva et après une hésitation d'un quart de seconde, serra chaleureusement la main de son interlocuteur. Pas de vision ? Parfait ! Il répondit sur un ton aussi jovial que possible:

Salut ! Moi, c'est Lauri Hakala. Merci pour l'accueil.
Me perdre ? Non, ça ne me fait pas peur. De toutes façons, quitte à se perdre, c'est moins pénible quand on est pas tout seul. Alors, le numéro de ma chambre...

Il plongea la main dans une des poche de son pantalon, en sortit une feuille de papier pliée en quatre, la déplia d'un geste de la main, puis parcourut rapidement la lettre.

*La prochain, je surlignes les infos importantes !*

...gnagnagna...hum... la chambre dix !

La poigne de Lauri était franche et conviviale. Il avait vite remis ses lunettes de soleil, du fait Nicolas n'avait pas vu son oeil noir. Et vu le soleil qui brillait au zénith, Nicolas supposa que son nouvel ami avait simplement les yeux sensibles. Il était ravi que ce dernier n'ait pas aborder la question des dons mutants. En tout cas ce ne sera pas Nicolas qui mettra le sujet sur le tapis."Enchanté. Si ça te dérange pas nous allons passer par les cuisines avant de monter aux chambres. Je meurt de faim."Puis voyant que son ami était chargé"Si tu veux de l'aide pour porter tes bagages n'hésite pas à me la demander."Sans attendre les réponses de son ami il se pencha, pris l'étui de guitare et se dirigea en direction des cuisines. Nicolas était en effet non seulement pressé de manger, mais aussi pressé de prendre sa douche et de se sentir propre. Le soleil tapait dur et Nicolas suait comme un boeuf.

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Lauri était lui aussi très content que Nicolas n'ait pas parlé des pouvoirs des mutants, car il les haïssait de tout son être. Il avait appris à vivre avec, mais, pour lui, c'était à cause de ses prémonitions que sa mère était morte. Il n'avait absolument rien contre les mutants, mais jamais, il n'utiliserait ses dons volontairement, à part s'il y était vraiment obligé.
Il hocha la tête quand son interlocuteur lui dit qu'il souhaitait passer par les cuisines. D'ailleurs, lui aussi avait un peu faim. Son frère avait bien insisté pour qu'il charge les poches extérieures de son sac à dos de barres chocolatées et des bonbons, mais en allant aux cuisines, il pouvait ainsi repérer le chemin. Cela lui éviterait de se perdre ^^. Il n'eut pas le temps de réagir à la seconde phrase de son vis-à-vis que celui-ci avait déjà prit l'étui à guitare et se mit à marcher. Mortis attrapa ses deux sacs de sport et le suivit. Ce dont il ne s'était pas rendu compte, c'était qu'un de ses lacets était détaché. Et ce qui devait arriver arriva. Le Finlandais se retrouva par terre et ses lunettes tombèrent à quelques mètres de lui. Le jeune homme poussa un juron rageur en finnois et se releva après avoir consciencieusement rattaché sa chaussure.

Eh bien, je commence fort ! lança-t-il sur le ton de la plaisanterie.

Soudain, il se rappela qu'il n'avait plus ses lunettes de soleil, ce qui signifiait que Nicolas pouvait voir son oeil. Il alla ramasser les lunettes, mais, il ne les remit pas. À quoi bon se cacher ? Après tout, si la couleur de son oeil dérangeait son ami, ce dernier n'aurait qu'à le dire.

Lorsque le juron retentit, Nicolas se retourna, il ne put pas manquer l'oeil noir de son nouvel ami. Il haussa les épaules en se disant que lui avait une mâchoire élastique. Il allait pour l'aider à se relever quant celui ci se releva de lui même, aussi Nicolas ramassa les lunettes de soleil de Lauri et les lui tendit. Puis pour le réconforter il dit d'un ton amical

"Tu sais ici nous avons tous une mutation, plus ou moins visible, ce n'est pas pour ça que l'on te chassera ou que l'on se moquera de toi. Si tu savait ce que je suis capable de faire tu rigolerais."

Et bien qu'il détestait ça il ouvrit grand la bouche, pour montrer ses capacités à son nouvel ami. Décidant que si Lauri se moquait de lui, il ne serait plus longtemps son ami. Sa faim le dévorait il se sentait capable de manger n'importe quoi, mais il ignorait que son estomac le supporterais

Invité

Lauri prit les lunettes que lui tendait Nicolas et le remercia d'un signe de tête. Il n'était pas habitué au fait que son oeil ne provoque ni crainte, ni haine de la part des personnes qu'il rencontrait. Il rangea donc ses lunettes dans l'une de ses poches et sourit à Nicolas. Ce dernier le rassura sur le fait qu'il n'était pas le seul à avoir une mutation visible, puis lui montra la sienne. En effet, c'était assez impressionnant. Mais le jeune Finlandais ne rit pas. Il était assez bien placé pour savoir à quel point un rire pouvait blesser.

Je ne suis pas du genre à me moquer de quelqu'un parce qu'il a une mutation un peu spéciale, ne t'inquiète pas.
Si je gardais mes lunettes, c'est pour ne pas effrayer les autres et par réflexe. Quand j'étais au collège, tout le monde me fuyait. Au lycée, j'ai eu sans arrêt droit à des moqueries et des insultes. Alors, j'ai acheté ses lunettes, pour arrêter d'effrayer ceux de mon entourage. C'est à toi de me dire si tu préfères que je les mettes ou non.

Nicolas sourit, décidément ce nouvel ami se montrait à la hauteur de toutes ses espérances. Il n'avait pas rit en voyant la mutation de Nicolas, il lui fit même quelques confidences. Aussi Nicolas décida d'en faire de même.

"Moi c'est à cause de mon physique que mes camarades de classe me houspillaient. Franchement, si tu garde tes lunettes juste pour ne pas effrayer les autres, tu peux très bien les retirer et ce sera plus poli à l'intérieur."

*GROUIKKKKK*fit le ventre de Nicolas qui commençait à faire connaitre son mécontentement que la discussion ne s'achéve pas de suite.

"Je te prie de m'excuser, ça fait plus d'une demi heure que je n'ai rien mangé et je commence sérieusement à avoir faime, je pourrais manger une table."

Dit il en rigolant à moitiè confus de la situation. Nicolas se dirigea vers la cuisine pour se rassasier, sans plus attendre.

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