My Dream's But A Drop Of Fuel For A Nightmare [pv Psylocke]

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Clelia dormait tranquillement dans la chambre qu'elle occupait avec Molly, Lilas et Ludmilla. Cela faisait quelques semaines qu'elle était arrivée à l'Institut et il y avait eu un bal d'organiser. En fait beaucoup d 'évènements s'étaient déroulés depuis son arrivée et pas que des plus sympa. Lors de la soirée, les Confréristes avaient attaqué l'Institut. Puis quelques temps après, le professeur Xavier était venu lui annoncer la mort de son frère. Cela avait énormément affectée la petite fille faisaient de plus en plus de cauchemars.

Clelia se trouvait dans une grande forêt comme celles qu'elle dessinait. La petite fille était toute seule. La nuit était tombée et elle ne voyait pas grand chose. L'atmosphère était assez oppressante autour d'elle. La fillette n'était pas vraiment rassurait. Elle se mit à avancer, ne sachant pas où elle allait. Elle regardait partout, jetant des coups d'œil inquiet. Puis d'un coup elle eut l'impression que la forêt se rétrécissait sur elle. Les arbres se firent plus menaçant et semblait vouloir l'attraper avec leurs grandes branches. Clelia se mit alors à courir droit devant elle. Elle voulait sortir de là. Pourquoi Dolce n'était pas là ? Il avait promis de la protéger pourtant. Mais il était plus là. La petite fille avait l'impression que la forêt n'en finissait pas et qu'elle se rapprochait de plus en plus. Tout d'un coup, une ombre surgit d'on ne sait où et barra le passage de la fillette. Clelia s'arrêta net et pâlit. Elle reconnut l'homme qui se trouvait face à elle. Comment oublié le visage de la personne qui vous a battu tant de fois. En effet son père se trouvait face à elle, une ceinture à la main. Il prit la parole :

"Alors Clelia, tu as été un petite fille méchante. Et tu sais ce que je fais aux petites filles qui ne sont pas obéissantes? Je les punis. Et toi tu vas recevoir une sacré punition pour t'être enfuie comme cela. Maintenant Dolce n'est plus là pour te défendre. Je vais te ramener à la maison et tu vas voir ce que tu va prendre. Mais d'abord je vais t'en donné un avant goût."

L'adulte se dirigeait vers la petite fille alors que cette dernière reculait. Mais des arbres lui barrèrent la route et l'un d'eux l'attrapa avec ses grosses branches. Apeurée, Clelia vit son père approcher d'un air méchant, l'air qu'il avait quand il allait la battre. Clelia essaya de se débattre et de crier mais aucun sons ne sortaient de sa bouche.

Clelia se réveilla en sursaut et poussa un cri de terreur télépathique. La petite fille se retrouva assise sur son lit terrorisée et serrant son ours en peluche contre elle. Des larmes roulaient sur ses joues. Et s'il venait la chercher maintenant? Dolce n'était plus là pour la défendre. Les X-mens, comme le professeurs Xavier appeler les grand d'ici, allaient-ils pouvoir la défendre ? Pour elle son père était tout puissant et ferait tout pour venir la récupérer, surtout que maintenant Dolce n'était plus là pour lui faire peur comme à Central Park. Scrutant la pénombre de sa chambre, la petite fille essayait de se calmer. Mais elle n'y arrivait pas. Elle espérait juste n'avoir réveillé personne.

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Dormir ne lui posait habituellement pas tellement de problème. Elle dormait peu, cinq ou six heures, rarement plus, mais plutôt bien, d'ordinaire, et ne se souvenait quasiment pas de ses rêves. Ou préférait ne pas s'en souvenir, comme ils présageaient, pour les rares fois où elle parvenait à se les remémorer, quelque avenir hasardeux. Mais cela restait rare, et il y avait déjà un moment que ça n'était plus arrivé.

Pourtant ce soir, son sommeil ne fut pas vraiment ce qu'on pouvait qualifier de paisible. Une forêt dense, immense, en pleine nuit. Peu de visibilité et son coeur qui battait la chamade, peu rassurée qu'elle était dans cette ambiance peu engageante. Oppression. Peur. Fuite. Détresse et solitude. Elle ne se l'expliquait pas, mais il y avait un danger, imminent. Et il survint. Un homme, armé d'une ceinture, face à elle. Et elle, petite fille terrorisée, qui s'arrêtait, reculait, et tentait de hurler en vain.

Betsy ouvrit grand les yeux, fixant le plafond quelques instants. Ca n'était pas elle. Ca ne pouvait pas être elle. Ce rêve-là ne lui appartenait pas. Elle n'avait jamais connu ça, tout au moins pas de la part d'un proche, et c'était ce qu'elle ressentait à travers le cauchemar que la petite fille lui avait transmis, sans doute involontairement. Et sa propriétaire hurla, vrillant le crâne de la télépathe qui érigea aussitôt une barrière mentale qu'elle commençait juste à abaisser pour partir à la recherche de l'enfant terrorisée.

*Super* songea-t-elle en repoussant les draps, se massant par réflexe les tempes avant de secouer légèrement la tête.

Elle gagna la porte, tout juste vêtue d'une nuisette améthyste qui dansait au rythme de ses pas, et s'arrêta, abaissant ses barrières un instant, suffisamment peu pour ne pas subir une nouvelle attaque, suffisamment pour retrouver la propriétaire du rêve. Qu'elle ne tarda d'ailleurs pas à repérer. Il fallait avouer que des enfants maîtres de ce don-là, il n'y en avait pas cent. Elle avait plus cherché une confirmation qu'autre chose, à vrai dire.

Elle ne frappa pas à la porte de la chambre de la fillette, mais s'arrêta sur le seuil, et s'adressa à l'enfant par la pensée.

*Ca n'était qu'un rêve, Clelia, personne ici ne laissera quiconque te faire du mal. Pas même lui.*

Elle s'appuya contre le mur, juste à côté de la porte, les bras croisés, et poursuivit.

*On va essayer de ne pas réveiller tes copines, elles ont besoin de sommeil, elles aussi. Tu peux venir avec moi, si tu veux...*

Pas qu'elle eût un instinct maternel particulièrement exacerbé à vrai dire, encore qu'elle défendait bec et ongles les membres de l'Institut ou de l'orphelinat Braddock - comme le Manoir avait fini par être rebaptisé - mais Clelia était une des rares à avoir un don similaire au sien, et ce qu'elle avait vécu lui rappelait un peu les enfants de l'orphelinat, justement. Autant dire que les liens étaient faciles à nouer. Au moins pour l'adulte qu'elle était.

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Clelia pleurait dans son lit quand elle entendit une voix dans sa tête. Mais ce n'était pas celle du professeur Xavier. Cette voix lui disait quelque chose. Elle l'avait déjà entendu. Un mauvais rêve ? C'était seulement un mauvais rêve ? Mais elle était persuadée qu'il allait venir la chercher ici. Il détestait les mutants et il l'a détestait. Il aimait la faire souffrir. Clelia hésitait à rejoindre Psylocke. Elle ne faisait toujours pas confiance aux adultes. Mais Psylocke n'avait pas été méchante avec elle. Alors la petite fille sécha ses larmes et sortit de son lit. Mais elle ne quitta pas son ours en peluche. Elle le tenait toujours serré contre elle.

Pieds nus, la petite fille se dirigea vers la porte. Doucement elle mis sa main sur la poignée et la tourna. Il ne fallait pas qu'elle réveille Molly, Lilas et Ludmilla. Clelia sortit dans le couloir. Elle portait une chemise de nuit assez simple, rose pastel avec des petites fleurs sur le col, les bras et le bas. La fillette regarda alors Psylocke. Jamais personne n'était venue la consoler quand elle faisait des cauchemars. Elle ne connaissait pas l'amour maternelle ou paternelle. La petite mutante ne savait donc pas comment réagir. Un peu craintive, elle restait à une distance de perception de la jeune femme. Que devait-elle faire maintenant. En plus elle n'avait pas son carnet sur elle. Clelia était mal à l'aise. Est-ce qu'elle allait la gronder parce qu'elle l'avait réveillé ? La crainte et la méfiance se lisait sur le visage de la fillette. Clelia commença à signer, espérant que Psylocke allait comprendre.

/ Je suis désolée de vous avoir réveillé. Je ne voulais pas.\

Les gestes de la petite fille avait été rapide, montrant son anxiété. Elle ne voulait toujours pas utiliser ses pouvoirs. Cela lui faisait toujours aussi peur. Elle ne les contrôlait pas et ils se déclenchaient n'importe quand. Voir Psylocke en nuisette ne semblait pas la déranger. C'était plus la présence de l'adulte et ne pas savoir ce qui allait se passer qui rendait la fillette nerveuse. Craintive, elle l'était toujours. La fillette avait peur de tout. Mais la vie qu'elle avait mené avant d'arriver à l'Institut n'avait pas été facile et l'absence de Dolce n'atténuait pas ses craintes. La petite fille avait encore du chemin à faire avant d'arriver à vaincre ses vieux démons et ses peurs.

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Sans vraiment s'inquiéter de l'avis de la petite fille à ce sujet, Betsy avait continué à épier les pensées de la petite fille de l'autre côté de la porte. Elle capta rapidement les quelques idées qui lui traversaient l'esprit, ses mains se crispant légèrement sur ses bras comme elle songeait, elle, à ce qu'elle infligerait à ce type s'il s'avisait de jamais croiser son chemin. Après ce qu'elle avait vu, il était certain qu'une rencontre avec le père de la petite télépathe ne risquait pas vraiment de bien tourner pour son géniteur. Elle n'était clairement pas la femme la plus calme qui fût, et il y avait des choses qui la faisaient littéralement sortir de ses gonds. Ce genre de choses, par exemple. Et si ce type aimait faire souffrir et détestait les mutants, elle se ferait un plaisir de lui rendre la monnaie de sa pièce, même si elle se doutait bien que ça ne plairait pas à tout le monde...

Il y eut quelque hésitation, et Psylocke patienta en silence, bien que ses doigts tapotassent légèrement sa peau, la patience n'étant à l'évidence pas sa qualité principale. La fillette ouvrit finalement la porte, avec une lenteur étudiée, visant sans doute à laisser ses camarades dormir tranquillement, un ours en peluche serré contre elle. La crainte se lisait dans ses yeux autant que dans ses pensées, et l'anglaise attendit qu'elle eût fermé la porte derrière elle pour lui murmurer en s'agenouillant devant elle, décroisant lentement les bras pour ne pas l'effrayer, après que l'enfant eût signé des propos qui lui restaient incompréhensibles de cette manière, mais dont elle capta l'essentiel directement dans son esprit.

- Tu ne crains rien, rassure-toi, je ne vais pas te faire de mal. Je sais bien que tu ne l'as pas fait exprès, à ton âge, je ne savais même pas encore que j'étais mutante, c'est normal que tu ne contrôles pas encore tout. Et ne t'inquiète pas pour mon sommeil, je dors rarement beaucoup de toute façon.

Elle esquissa un sourire, et lui demanda, en se relevant toujours à gestes mesurés afin de ne pas la brusquer.

- Tu veux venir dormir avec moi ? Boire ou manger quelque chose ? Qu'on aille au salon regarder un peu la télé ? C'est comme tu veux.

Nouveau sourire, engageant bien qu'un peu ensommeillé. Elle songea un instant à ses frères, se demandant furtivement si l'un d'eux se trouvait dans une situation similaire à l'heure actuelle avant de songer qu'en Angleterre, avec le décalage horaire, ils ne devaient certainement pas être au lit encore. Restait à attendre la réponse de la petite fille à présent.

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Clelia n'avait pas reculé quand Psylocke s'était accroupie devant elle. Alors elle ne lui en voulait pas et elle ne lui ferait rien. Pourtant avant quand elle réveillait son père pendant la nuit elle se faisait toujours punir. La petite mutante ne savait pas comment réagir et cela se voyait. Jamais elle n'avait été consolée après ses cauchemars. Que devait-elle faire ? La fillette était hésitante et ne répondit pas de suite. Et puis comment répondre ? Elle n'avait pas son carnet sur elle. Elle pouvait utiliser son pouvoir, mais ne le voulait pas. Elle n'arrivait pas à se faire à son pouvoir.

La petite télépathe/empathe ressentit le calme de l'adulte qui se trouvait face à elle, mais aussi le fait qu'elle soit encore ensommeillée. Elle s'en voulait de l'avoir réveillé. Peut-être qu'il faudrait qu'elle finisse par apprendre tout cela. Mais elle n'avait encore complétement confiance aux adultes présents à l'Institut. A part le professeur Xavier et maintenant Psylocke. La petite fille sentait à travers son empathie qu'elle pouvait lui faire confiance, que la jeune femme ne lui ferait aucun mal. La fillette ne contrôlait pas son pouvoir, mais pour une fois les sentiments des autres ne la submergeait pas. Ils l'apaisaient même cette fois-ci. La crainte de Clelia commença à diminuer et elle commençait à sentir la fatigue revenir. La petite muette recommença à signer :

/Je veux bien aller dormir avec toi si ça te dérange pas.\

Les gestes de l'enfant étaient hésitants. Elle ne savait pas encore comment réagir. Son instinct lui disait qu'elle pouvait se laisser aller et se rapprocher de la jeune femme, mais elle avait encore peur de sa réaction. Clelia ne connaissait pas l'amour et l'affection d'un parent. Tout cela lui étaient inconnus et nouveau. La petite fille ne bougea pas de sa place et attendit de voir la réaction de Psylocke. Mais il y avait du progrès car elle ne s'était pas encore enfuie ou plus éloignée de son interlocutrice.

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Chambre de Psylocke]

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