Pluie-Nuage-Peine{Libre}

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Couchée sur mon lit, je regardais le plafond en pleurant. J’étais secouée de sanglot que j’arrivais à peine à stopper, doucement, je me retourne pour me mettre en position de chien de chasse. Mes genoux sur mon ventre, j’avais appris une nouvelle des plus horribles. Ma mère était morte de son cancer, elle n’avait pas survécue. J’étais seule dans ma chambre, je gémissais pour me retenir de hurler, ma mère, mon héroïne était morte. J’avais reçu un coup de file, mon père m’avait annoncé la nouvelle, la voie morte de celui-ci avait résonné dans mes oreilles comme un coup de fusil. Je ne pouvais imaginer ma vie sans elle. Elle qui m’avait accepté tel que j’étais, qui m’avait aidé, qui m’avait envoyé ici pour m’éviter de me blesser avec ce don. Elle qui aidait les mutants, qui les traitait comme les autres êtres humains. Je ne peux retenir mes larmes, mes yeux ne pétillaient plus, j’étais seule au monde. Doucement, je me lève, j’étouffais dans cette pièce, je devenais folle. Je vais prendre doucement ma veste, regardant un cadre au passage, moi et ma mère sur un arbre. J’enfile ma veste d’un geste lasse et sans vie, mes yeux rouges pleuraient toujours. Mains dans les poches, je sors de ma chambre fermant la porte derrière moi. Plusieurs personnes croisèrent mon chemin, posant leurs regards sur moi étonné de me voir pleurer. Généralement, je ne faisais que sourire, encore et toujours. Marchant dans les couloirs, je me sentais perdue. Doucement, je sors de l’institut, la pluie tombait brutalement, le vent soufflait avec une grande puissance. Je m’arrête au milieu du parc, mes cheveux trempés, je lève les yeux vers le ciel. Maman, pourquoi être partie si vite ? J’avais l’impression que mon cœur ne battait plus… Je me remets brutalement à pleurer, secouée de sanglot, je tombe à genoux dans la boue. Qu’importe les apparences, je ne pouvais plus tenir.

*reviens maman, reviens*

Je plaque mes mains sur le sol avec brutalité, c’est alors que je hurle sans m’en rendre compte le nom de ma mère. A ce moment la, le vent se déchaina, se rassembla autour de moi . Mes cheveux volait dans tous les sens, un arbre non loin fut arraché par la force du vent et envoyé plusieurs mètres plus loin. Ma peine était telle qu’il déclenchait la puissance en moi, une puissance que je n’imaginais pas. Le vent soufflait en cercle autour de moi, comme pour me protéger. Je hurlais à présent, la souffrance, la peine, la colère… Tout cela mélangé ne faisait pas bon ménage chez moi, mes ongles s’enfoncèrent dans la terre. Je sentais mes forces m’abandonner, car plus je déchaînais l’élément plus je perdais mes forces. Je n’en avais que faire, j’aurais voulu être aux côtés de ma mère. J’aurais sûrement la force de me battre, d’affronter la puissance des souvenirs mais j’ai baissé les bras, c’est fini, sans elle le soleil ne brillera plus jamais. Si je pouvais plus qu’une fois la serrer fort contre moi, sentir l’amour dans son regard, lui dire simplement au revoir…mais je ne le pouvais pas ! Doucement je m’élève dans l’air, porté par mes rafales, mes yeux étaient d’un bleu éclatant à présent, je ne criais plus. Brusquement, je retombe à terre, couchée sur le sol, le vent avait stoppé. Je n’avais plus la force de me lever, couchée sous la pluie, je pleurais.

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Alexander reprenait ses marques dans l'institut. Il avait marché le long des couloirs, pour visiter les chambres en croisant de temps en temps d'autres mutants qu'il connaissait avant. Il était content de voir que presque rien n'avait changé.. à part l'organisation des entrainements, mais cela était un détail parmi toutes les choses qui faisaient de cet institut un trésor. Après avoir visité l'intérieur, Alexander décida d'aller voir l'extérieur en passant dans le gymnase où il avait passé tant de temps à suer et à se faire mal. Depuis toujours, je gymnase était l'endroit le plus fréquenté de l'institut après le réfectoire evidemment, alors il ne fut pas surpris de voir le monde qui s'y tenait, en entrainement officiel, avec d'autres x-mens, ou en entrainement personnel. Comme il pleuvait dehors, Alexander entendait ses semelles mouillées grincer sur le sol du gymnase, ce qui n'avait d'autre effet que de le faire remarquer aux yeux des autres. Il fit alors un signe de la main pour leur faire comprendre qu'il ne faisait que passer. arrivé de l'autre coté, la pluie était encore plus dense. Comme il n'avait pas de parapluie, il mit sa petite veste sur sa tête, ce qui lui donnait un air de pingouin de 1m82. Il suivit le petit chemin, slalomant entre les parcelles de gazon, pour éviter de l'abimer. Alexander aimait les temps pluvieux en général: ils permettaient de sentir avec plus de précision les souffles du vent frais. Comme une sorte de fraicheur qui revitalisait l'esprit et le corps.

Au virage suivant, Alexander fut surpris d'entendre une voix de jeune fille hurler un nom. Il pensa d'abord à un danger, mais en analysant les circonstances, il pensa plutôt à quelqu'un qui se sentait mal. Il accéléra le pas sous la pluie, sentant sa veste se refroidir, jusqu'à arriver en bas d'une motte de gazon: En plein milieu de cette parcelle, une jeune fille était à quatre pattes sur le sol, haletant de tristesse, et trempée de la tête aux pieds. Il ne la connaissait absolument pas, car il venait d'arriver, mais il se demandait tout de même ce qui pouvait bien lui arriver. Sa réaction première fut de la laisser seule, comme tout le monde le ferait, par peur de déranger, mais en voyant un arbre se déraciner littéralement près d'elle, il s'inquiéta et s'approcha d'elle avec hâte.

Le temps d'arriver devant elle, il entendit des sanglots de plus en plus forts, et sentait de plus en plus de rafales de vent. A peine avait-il eu le temps de s'approcher d'elle qu'il la vit s'élever dans les airs, les yeux grands ouverts et d'un bleu éclatant. Alexander s'était laissé tombé sur le sol lui aussi, trop surpris par cet évènement qu'il n'était plus trop habitué à voir. Il la vit retomber soudainement sur le sol... et c'est là qu'à quatre il rampa vers elle de manière plus hative, pendant qu'il l'entendait pleurer sur le ventre. Il la prit dans ses bras et lui enleva les cheveux trempés du visage et lui lança:

Qu'est ce qui ne va pas? Ne t'en fais pas... je suis là

Il lui essuyait en même temps le visage, car la pluie était telle qu'elle aurait pu se noyer sur place. Il aurait pu la transporter à l'abris mais elle ne semblait pas prête à bouger... elle était littéralement décomposée.

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Mes yeux étaient de nouveaux marrons, à chaque fois que j’utilisais ce pouvoir mes yeux viraient au bleu éclatant. Le vent ne soufflait plus, mais la pluie, elle tombait encore. Je me sentais faible, je n’avais plus la force de me lever. La pluie tombait tellement fort mais je n’y prêtais aucune attention, je n’écoutais plus rien, je ne voulais plus bouger. Mes mains se fermèrent sur l’herbe mouillée, j’entendis quelqu’un approcher à quatre pattes. Secoué de sanglot, je ne lève même pas la tête, je ne cherche pas à me cacher. Tous cela m’importait peut, elle était morte… Je me sens doucement soulevé, mes cheveux furent éloignés de mon visage, mon visage essuyé. Une voie retenti, je voyais trouble à cause de mes larmes mélangés à la pluie. C’était un jeune homme, je le voyais, il me demandait se qui n’allait pas. Ensuite, il me dit qu’il était la. Je ne le connaissais pas, je ne l’avais jamais vu et qu’importe. J’avais du mal à respirer à force de pleurer, je gémis doucement et ferme les yeux, j’appuie ma tête sur l’épaule du jeune homme. Je commence à murmurer doucement, sans vraiment m’en rendre compte d’ailleurs, en état de choc

« Elle est morte…Elle est morte…pourquoi… »

J’avais respiré de l’eau, je me mis à tousser, m’étouffant en même temps avec mes larmes. J’avais mal au niveau de la jambe et de l’épaule, la ou des humains m’avaient tiré dessus récemment. Mes vêtements étaient trempés, je sentais l’eau s’infiltrer dans mes habits mais je n’en avais que faire. Je ne sentais pas le froid, je ne sentais plus rien juste la peine et la douleur que m’infligeait son départ. J’ouvris les yeux, des yeux morts, vidés de toutes joies. J’avais beau essayer de me montrer forte cela ne servait à rien, j’étais simplement trop fragile pour encaisser cette perte plus que grande. Qu’allais-je faire sans elle ? Et mon père ? J’avais peur pour lui…je le voyais mal vivre sans elle. Mon cœur n’allait plus jamais battre comme avant, mes yeux ne seront plus jamais aussi pétillants qu’autre fois. Je pleurais sur cet étranger que je ne connaissais pas, généralement, c’était moi qui consolais pas le contraire. J’étais parcourue de frisson mélangé avec mes sanglots, j’avais l’impression que je ne cesserais jamais de pleurer. J’aurais du être la pour lui tenir la main, être à son chevet… Elle m’avait juré de se battre, elle m’avait dit qu’elle allait guérir, que ce n’était pas grave… Je murmure doucement, ma voie pourtant, elle, était toujours aussi douce mais déchirée à présent.

« Elle m’avait dit que ce n’était pas grave…qu’elle allait se soigner…pourquoi les médecins n’ont rien fais pour la sauver…j’aurais du être la…pas ici ! »

Son départ ne laissera qu’un orage dans ma vie, c’est si dur de se dire que tout est terminé, que plus jamais je n’entendrais sa voie me murmure un je t’aime tendre. Mes yeux se fermaient doucement, épuisé par cette dose d’énergie enlevée par mon pouvoir, mais je ne tombais pas dans l’inconscience. J’aurais voulu pourtant, cela m’aurai évité de souffrir. Sans m’en rendre compte, je serre le haut du jeune homme dans ma main, je regardais le vide simplement, j’avais à peine conscience qu’il était la.

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Un gros chagrin... non, c'était un désastre. La mère de cette petite venait de mourir, et elle était complètement désemparée, sans repères et sans aucune envie. Elle se laissait tomber dans les bras d'Alexander, elle ne semblait plus avoir aucune force, ni aucune envie de bouger, pour faire quoi que ce soit. Le ciel venait de s'écrouler pour elle et rien n'allait pouvoir le remettre en place. Perdre une partie de soi aussi soudainement était une épreuve difficile, dont personne n'en sortait sain et sauf. Lui qui avait déjà vécu cela lorsqu'il avait 9 ans, avait compris qu'on ne pouvais que survivre à cette étape et non la vivre. Même en pensant à sa mère, Alexander n'arrivait pas à se défaire du chagrin de cette jeune fille. Lui avait fait le deuil depuis bien longtemps, et reconnaissait cette réaction, qu'ils avaient eu lui et son frère lorsque l'avion des parents Summers s'était écrasés sur la montagne. Il savait qu'elle allait oublier cet épisode, ou du moins faire son deuil un jour ou l'autre. Pour le moment elle était éffondrée et n'arrivait presque plus à respirer.

Alexander continuait de lui enlever les cheveux qui lui tombaient sur le visage, pendant qu'elle lui murmurait des mots... certains n'avaient aucun sens, d'autres parlaient à Alexander, du fait de son passé. Il entendit ensuite une phrase saccadée, sortant de sa petite bouche, pendant qu'elle posait sa tête sur son épaule.

« Elle est morte…Elle est morte…pourquoi… »

Il ne pouvait pas répondre à sa question, et comme unique réponse il lui caressa le front. Il avait agit sans réfléchir, laissant parler son coeur, sachant que les gestes étaient le seul moyen de la soutenir. Elle toussa, avalant l'eau, puis reprit:

« Elle m’avait dit que ce n’était pas grave…qu’elle allait se soigner…pourquoi les médecins n’ont rien fais pour la sauver…j’aurais du être la…pas ici ! »

elle semblait se remettre en question, pensant que c'était de sa faute... en fait, la réaction habituelle de quelqu'un perdant un être cher. Il ne pouvait plus la laisser là, il fallait qu'il la mette à l'abris, alors il se leva sur ses deux jambes, toujours en tenant la jeune fille dans ses bras. Il avait sentit ses mains se resserer sur son corps, comme pour lui faire comprendre qu'il ne devait pas la laisser. Puis il repartit en direction du batiment principal de l'institut, pour chercher un abris. Il décida d'aller la poser devant l'entrée du batiment, sous le porche, pour ne plus qu'elle soit sous la pluie. Il se dit également qu'il ne valait mieux pas la faire rentrer tout de suite, ou tous les jeunes mutants seraient venus la voir, ecarquillant les yeux en se demandant ce qu'il s'était passé.

Il la posa assise sur la dernière marche du porche, et lui-même s'assit près d'elle. Il enleva sa veste qui était moins trempée que la sienne, et la mit sur son dos. C'était peu, mais cela pouvait lui faire comprendre qu'elle pouvait avoir confiance en lui, après tout, ils ne se connaissaient pas. Il lui dit alors:

C'est bon prend le temps de respirer... dis moi, comment tu t'appelles? Moi c'est Alexander, mais appelles moi Alex... D'accord?

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J’étais vraiment pitoyable comme sa… Mais ou était donc passé la jeune fille mature ? Souriante et pétillante de joie ? Elle avait disparue en un seul coup de file. Au début, quand les nouvelles de ma mère morte résonnèrent à mes oreilles je n’avais pas su en placer une, j’avais raccroché, laissant mon gsm tomber sur le sol. Puis, j’étais tombé à genoux et je n’avais pas su pleurer les quelques premières minutes, enfin, je m’étais effondré et je l’étais toujours. Je sentais le jeune homme enlever les cheveux de mon visage, caressant mon front pour essayer de me calmer, de me réconforter en quelques sortes. Je m’en voulais de lui infliger cela, il n’avait rien avoir dans l’histoire et pourtant il était la. C’est alors que je me sens doucement soulevée, je ne bouge pas, bien trop faible pour faire un mouvement ou me mettre sur mes pieds. Doucement, il va nous mettre à l’abri près des portes du hall d’entrée, il me dit que je devais prendre le temps de respirer. Il me demande ensuite mon nom et se présente, il se nomme Alexander mais me dit que je peux l’appeler Alex simplement. Assise sur les marches, je regarde droit devant moi d’un air sombre. Je ne sanglote plus, les larmes coules toujours mais sans plus. Je me sentais simplement vide de sentiments, je regardais les gouttes tomber sur le sol, le vent soufflé avec douceur pour faire voler les feuilles des arbres. Je prends plusieurs minutes à répondre à sa question, pourtant, la réponse était si facile à dire mais je ne trouvais pas les mots. Finalement, j’arrive à ouvrir la bouche, ma voie tremblante résonna à mes oreilles.

« Mon nom n’a pas d’importance Alex, mais si tu veux le connaître je m’appelle Tania…Mais généralement, on m’appelle Liberty… »

Ma voie trembla en prononçant mon surnom, c’était ma mère qui m’avait donné ce surnom qui reflétait tellement ma personnalité. Je baisse les yeux vers le sol en tremblant, j’avais l’impression d’être une gamine de 6ans alors que j’avais bientôt 18ans. J’avais honte de mon comportement à présent, j’aurais préféré craquer quand j’étais seule et ne pas avoir de la compagnie à ce moment la. Je tourne alors doucement les yeux vers Alex, je soupire, mes yeux rouges à cause de ma peine qui me rongeait de l’intérieur. Sa veste sur moi, cela ne m’empêchait pas d’avoir froid. Je lui dis dans un murmure

« Désolé…je ne voulais pas t’ennuyer… »

Je l’observe tristement puis regarde de nouveau le sol en frissonnant, je sentais l’eau de mes cheveux couler le long de ma nuque et de mon dos ainsi que sur mon visage déformé par cette peine incontournable. J’avais l’impression que jamais je ne pourrais me remettre de sa mort, je n’arriverais pas à surmonter ce choc. J’étais simplement seule, je m’en voulais terriblement, j’étais bonne à rien. Dire que j’étais restée ici alors que ma mère était en train de mourir sur un lit d’hôpital, moi, j’étais dans un institut en train de faire des rencontres, de rigoler et tous le tralala. Je ferme les yeux doucement, j’étais vidée d’énergie, je vacille alors vers l’arrière mais reprend mon équilibre de justesse.

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Tania... un joli prénom qui respirait la jeunesse et la fragilité, mais c'était sans compter sur son surnom qui dépassait largement son prénom: Liberty... que demander de plus clair et de plus aérien. Ce surnom sonnait bien, mais n'arrivait pas à suivre l'esprit de tania qui était plus que mal aujourd'hui. Alexander l'écoutait avec attention en espérant qu'au fur et a mesure qu'ils discutaient elle reprendrait pied et lui ferait un grand sourire. Sa voix tremblait encore, et ses yeux étaient rouges de douleur. Elle continuait de sangloter pendant que Alex lui mettait sa veste sur ses épaules. Il croyait même avoir sentit son corps trembler.

Cette scène n'attristait pas Alexander. Il était comme immunisé depuis la disparition de ses parents, et avait une sorte de bouclier psychologique: La mort ne lui faisait plus peur. Il avait vécu cette disparition en plongeant dans un désespoir qu'il croyait sans fin, mais il avait relevé la tête, ayant compris qu'il fallait aller de l'avant et ne pas perdre un instant. Il se rendit compte alors par la suite qu'avoir traversé cette étape lui avait permis de mettre toute sa colère au profit de ses ambitions. C'est ce qu'il souhaitait à Tania, et c'est pour ça qu'il ne s'était pas mit à pleurer, il savait qu'elle allait comprendre tôt ou tard.

Elle continua alors de sangloter avant de regarder au devant, le regard perdu dans le paysage du parc noyé par cette pluie qui semblait infinie. Cette vision prenait une teinte grise, a cause des nuages, de l'eau mais aussi à cause de toutes ces émotions qui enveloppaient Tania. Elle ajouta dans un léger murmure, gaché par le bruit des goutes d'eau:

« Désolé…je ne voulais pas t’ennuyer… »

Alexander s'attendait à cette phrase. Mais elle ignorait qu'elle ne le dérangeait pas. Il était lui même allé la chercher quand elle était sur le sol en tran de pleurer, ce n'était absolument pas contre son grès. Il ne pu s'empêcher alors de la rattraper lorsqu'il vit qu'elle était sur le point de perdre l'équilibre. Ce genre de chose arrivait quand on avait pleuré toutes les armes de son corps, lorsque la peine avait dépassé toutes les limites jamais imaginées. Alors Alex lui mit la main dans son dos, comme pour la soutenir dans sa douleur, avant de lui adresser la parole a nouveau, calmement et d'une voix douce et apaisante:

Je suis enchanté Tania. Ne crois pas que tu me gêne, au contraire. Je ne serais jamais capable de laisser quelqu'un aussi seul face à sa douleur. J'ai connu la même chose que toi étant enfant, et je vois très bien ce que tu ressens. Je voudrais être présent si tu as besoin de moi, mais au delà de ça, je peux te garantir que tu verra ton monde autrement. Je ne peux pas ressentir exactement ce que tu ressens, je m'en doute bien, mais sache qu'à partir de là tu peux trouver le moyen de rebondir. Prends moi pour exemple.

Il lui lança un large sourire, laissant apparaitre ses dents éclatantes de blancheur. Il avait de l'humour, et savait sourire, en plus de cela ses sourires étaient toujours francs. Il espérait qu'en lui souriant ainsi elle esquisse un léger sourire, ou même qu'elle dise un mot positif, lui laissant penser qu'elle voyait les choses autrement. Il lui caressa l'épaule pour l'encourager, pour lui faire comprendre qu'elle n'était pas seule. Il enchaina ensuite:

Tu sais, depuis le temps que je connais cet endroit, je crois pouvoir t'affirmer que tu peux te laisser aller ici. Tu es une mutante, les autres aussi et même s'ils n'ont pas les même problemes que toi, ils en ont d'autres que eux seuls peuvent comprendre. Mais je te conseilles de parler aux gens qui sont ici, parcequ'ils sont d'un coté identiques à toi... ils pourraient te comprendre. L'institut est un lieu de partage et de rencontre... nous vivons ensemble et c'est ce qui fait la richesse de cet endroit.

Il enleva sa main de son épaule et lui lança un second sourire, encore plus radieux que le premier. Il enchaina encore:

Ou sinon tu peux me parler à moi.

Il la fixait du regard, en essayant de connaitre sa réponse avant qu'elle ne puisse parler. Mais il enchaina aussitot, comme pour changer de sujet:

Si tu veux aller manger un morceau pour parler à l'intérieur, ou si tu veux tout simplement à l'infirmerie je peux t'accompagner si tu veux.]

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La vie me semblait cruelle à ce moment précis, comme si elle m’avait tout offert et qu’elle me retirait tout d’un coup. Je m’excuse alors auprès d’Alex, je lui demande pardon de l’ennuyer car j’avais cette impression en moi. Je sens le monde tourner assez vite, je vacille en arrière et reprend mon équilibre. Néanmoins, le jeune homme met sa main dans mon dos pour me soutenir en même temps, il était gentil c’était déjà sa. Enfaite, je n’étais pas tombé sur une personne sans cœur pour le moment, tous le monde était super gentil. Je gémis légèrement, très légèrement comme un souffle calme. J’entends sa voix douce et apaisante retentir dans mes oreilles, je tourne les yeux vers lui, je voyais flou. Je l’écoute parler, il essayait de me réconforter, c’était vraiment adorable de sa part mais je ne me sentais pas capable d’accepter toutes ses douces paroles. Je soupire calmement, je dis alors

« Je ne pense pas pouvoir prendre quelqu’un en exemple…surtout pas dans un moment pareil. »

Je sourie tristement, malgré le faite que je souffrais, mon sourire restait doux mais néanmoins mélancolique à présent. Je le sens caresser mon épaule, je ne prête pas attention à son geste de réconfort, tournant de nouveau les yeux vers le large simplement. J’écoutais le vent souffler, murmurant une douce mélodie mélancolique, triste mais si belle en même temps. J’entends Alexander recommencer à parler, je tourne donc de nouveau mes yeux vers le jeune homme, très lentement. Je ne le coupais pas, je l’écoutais attentivement même si j’avais l’air ailleurs en même temps. Il me parle de l’institut, que nous formions en quelque sorte une grande famille, que nous étions tous pareil. Oui, c’est vrai, nous étions tous mutants sauf que moi, je venais de perdre ma mère aujourd’hui…

« J’aimerais pouvoir te croire… »

Il souriait, il souriait de plus en plus alors que moi je ne pouvais faire qu’un simple sourire triste. Je l’entends dire que sinon, je pouvais lui parler à lui… Mais pourquoi voulait-il être si gentil avec moi ? Comprendre mes problèmes ? Moi, je ne voulais pas qu’il porte mon problème sur ses épaules.
« Je ne veux pas t’ennuyer avec cela, tous le monde à ses problèmes…je vais devoir vivre avec. »
Il me proposa d’aller manger un bout ou de m’emmener à l’infirmerie, je soupire calmement, je ne savais pas vraiment quoi faire. Je sentais mes forces revenir doucement mais pas assez pour que je fasse trop de trajets, je regarde de nouveau le vide en soupirant, je finis par passer une main dans mes cheveux et dire calmement

« Je…je veux bien aller manger un bout…puis j’irais dans ma chambre… »

L’isolement… une chose que je voulais, néanmoins, je devais manger un petit bout pour reprendre des forces. Je me redresse lentement, je sentais mes jambes trembler sous mon poids pourtant pas si énorme. J’enlève doucement la veste que j’avais sur les épaules et la rend à Alexander, je regarde le jeune homme. Néanmoins, je fini par lui faire un sourire franchement et d’ajouter un

« Merci… »

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Tania semblait plus ouverte aux propositions que lui faisait Alexander. Elle sanglotait moins, et tremblait moins, néanmoins elle semblait avoir du mal à croire en la sympathie d'Alexander. Mais il la comprenait: Perdre un être cher si soudainement ne pouvait que remettre en question tout un univers, elle ne devait probablement plus savoir où elle en était ce qu'elle faisait là, ou qui elle était. elle s'en voulait clairement de ne pas avoir été présente à la mort de sa mere, et cela devait ajouter à son desespoir qu'elle semblait porter à bout de bras. Il continuait de la soutenir, que ce soit physiquement lorsqu'elle risquait de s'éffondrer, ou psychologiquement, lui qui avait déjà vécu cette période, et même si elle refusait ses aides de temps en temps, il savait que ce n'était pas de la méchanceté mais que son état ne lui permettait pas de jauger son comportement. Il resta cependant ouvert à ses demandes, d'aide ou d'autre chose, parce qu'il savait que rester seul dans ces moments ne pouvait que rendre les choses plus compliquées et infinies.

Elle exprima clairement ses sentiments en lui expliquant qu'elle ne se sentait pas capable de suivre l'exemple de quelqu'un. Il lui fallait du calme et de la solitude, chose que Alexander comprenait. Elle semblait aussi douter de l'aspect familial de cet institut. Cela faisait un an qu'Alexander n'était plus là, mais malgré cela il savait que ça ne pouvait être autrement, sinon il serait déçu de ce que serait devenu l'institut. Il y croyait encore, à cet esprit d'équipe, et à cet amour qui animait les mutants de cet école. Il espérait simplement qu'elle s'en rende compte un jour, histoire qu'elle puisse profiter pleinement de cet endroit, en prenant le meilleurs des gens et des enseignements.

Elle s'excusa encore de le déranger, mais elle n'avait pas encore compris que Alexander était venu l'aider de son plein grès. Il l'avait trouvée couchée sur le gazon, sous la pluie. Elle risquait de se rendre malade, et puis la tristesse était quelque chose qui pouvait être dangereux si l'on était seul. Grande surprise pour alex, elle avait accépté d'aller manger un morceau. Il la regarda alors se lever lentement, en prenant son temps avant de lui rendre son manteau toujours aussi mouillé qu'au moment où il lui mit sur les épaules. Il entendit un "merci" timide et délicat, ce qui le dit sourire, voyant qu'elle commençait légèrement à concevoir les choses telles qu'elles étaient.

Il se leva à son tour en gardant sa veste sous le bras. Il lui fit un dernier sourire avant de lui demander.

"On va manger un bout puis je te raccompagne à ta chambre c'est ça? Et je suis désolé si je t'importune... je n'aime pas voir des jeunes filles pleurer seules, sous la pluie et sans défense. c'est plus fort que moi."

Il lui tapota sur l'épaule doucement avant de monter la dernièe marche du porche, en posant sa main sur la porte.
Avant de pousser la porte, il jeta un oeil derrière lui en direction de Tania.. pour vérifier qu'elle le suivait.

Tu me suis?

Il lança encore une fois une énorme sourire... Les gens devaient se demander comment il faisait pour garder le sourire dans une situation pareille.

» Ecouter la pluie tomber [PV: Citeo]
» J'aime pas la pluie. C'est bizarre hein ?