L'arrivé d'un nouveau [libre]

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Erwan était dans la voiture de sa famille d'accueil. Il regardait défiler le paysage. Bientôt il allait arriver à l'institut Charles-Xavier, sa nouvelle école.
Certaines choses préoccupaient Erwan. Il avait peur de ce qu'il allait lui arrivait dans cet établissement. Il ne connaissait personne et se demandait s'il serait aussi apprécier que dans son ancien lycée.
La voiture arriva enfin devant l'institut, ou plus exactement devant le portail. Erwan descendit de la voiture et alla prendre ses affaires. Après un bref adieu avec la famille, qui partit sans être émut, Erwan se dirigea vers l'institut qui ressemblait plus à un château. Là première chose qu'Erwan remarqua, ce sont les jardins. Il les trouvait magnifique, la végétation était luxuriante. Il s'avança finalement vers la porte d'entrer. Celle-ci était très imposante, ce qui impressionna Erwan. Il entra à l'intérieur et découvrit un intérieur qui l'impressionna encore plus. Le hall était somptueux, il y avait des tableaux, de broderies, et une certaine harmonie régnait.
La seule chose qu'Erwan regrettait, c'est qu'il n'y avait personne pour l'acceuillir, enfin pour le moment...

Invité

Voilà deux ans qu'elle vivait là, sa maison, son école, son futur tout était regroupé à cet endroit. "L'institut Charles-Xavier". Un nom un peu cérémonieux pour Kara, mais son avis n'était pas important et n'allait pas changer grand chose, par conséquent elle le gardait pour elle. On avait dit à la jeune fille qu'un nouveau allait arriver ce matin. Enfin, comme il en arrivait d'ailleurs régulièrement. Kara avait toujours été passionnée par les mutants. Comment sera-il ? Quels dons avait-il développé ? La jeune fille était au courant de tout se qui se passait dans l'école. Malgré son air solitaire et grognon elle adorait écouter les ragots.

Par contre ce n'était pas un mutant comme les autres pour Kara car elle était chargée de l'accueillir. C'était la première "mission" qu'on lui avait assigné. Elle savait son prénom mais quand le X-men qui lui avait demandé la tache en question lui avait dit les pouvoirs du mutant elle n'avait pas écouté. Toujours une oreille qui traine mais pas au bon moment. Il arrivait que Kara soit un peu en du monde commun.

Elle était en retard sur l'horaire mais elle ne se pressa pas tant que ça. La jeune fille se rappelait son arrivée dans le château. Apeurée mais le regard fier, elle ne s'était pas immédiatement familiarisée avec les lieux. Une fois en haut de l'escalier elle aperçu le jeune homme. Facile à repérer, il était seul et avait l'air impressionné. Kara descendit les marches à sa manière furtive et souple. Elle n'avait jamais vraiment perdu ses habitudes de voyageuse clandestine. Elle se planta devant le jeune homme, sans esquisser même l'ombre d'un rictus.

- Tu es Erwan ?

S'informa-t-elle auprès de l'intéressé avec sa désinvolture naturelle enrobée toute fois de sa voix grave et mélodieuse qui donnait à son ton une douceur non voulue. Elle tendit la main pour la lui serrer.

- Kara, mais on m'appelle Blade. Je suis là pour te faire visiter le batiment. Tu as des questions ?

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Erwan parcourait le hall d'entrée. Celui-ci était vaste, suffisamment bien décoré. Pour le moment, personne ne lui avait encore parlé. Quelques personnes, qui devait surement être des élèves étaient passés et lui avaient fait un bref signe de tête. Erwan commençait un peu à s'impatienter. Cela faisait quelques bonnes minutes qu'il attendait sans que personne ne lui parle où lui fasse faire la visite de l'institut.
Pour passer le temps, Erwan entreprit d'examiner une armure du hall d'entrée. Celle-ci était colossale. Erwan voulut toucher l'épée, mais à ce moment précis, une personne se planta devant lui. C'était une jeune fille, assez élégante. Elle ne lui fît aucun sourire et semblait être assez froide. Elle prononça d'une voix grave une parole assez simple.

Blade's : "Tu es Erwan ?"

Celui-ci fît un bref signe de tête et serra la main qu'elle lui tendait. La fille lui demanda s'il avait des questions et lui proposa de lui faire visiter l'institut. Erwan acquiesça et ils partirent faire le tour. Erwan voulait connaitre cette fille et entreprit de lui poser quelques questions.

Erwan : "Euh... tu t'appelles comment ? Tu es une mutante aussi ?"

Erwan pensait que cette dernière question choquerait la jeune fille et attendit la réponse avec un peu d'anxiété...

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Plus que choquée elle se demandait qui lui avait refilé un mec pareil. Enfin, bref. "Calme toi, Kara, il est nouveau et peut être plus dangereux que toi. Et puis c'est toi qui l'a incité à se poser des questions..." La jeune fille, habillée d'un jean noir et d'une tunique à longues manches évasées. Elle l'étudia de haut en bas pour voir s'il ne se fichait pas de lui mais apparemment pas. Doucement, elle place ses paumes l'une sur l'autre et les fit glisser, en un instant un objet brillant et coupant apparu de nul part. Tandis qu'elle commençait sans s'en rendre compte à jouer dangereusement avec, elle répondit au jeune homme.

- Je suis Kara, mais ici on m'appelle Blade.

Un sourire quasi carnassier apparu sur ses lèvres délicates dont le rouge tranchait avec le noir de ses habits. On sentait que c'était quelqu'un de dangereux et elle savait que ses pouvoirs n'en resteraient peut être pas là. Elle allait évoluer, du moins elle l'espérait. Contrôler le métal, le créer et s'en servir à des fins guerrières ou culinaires était basique. Elle aurait tellement aimé être plus spéciale. Au cou de la jeune femme on pouvait observer un étrange pendentif. Une lame courte, aussi affutée que celle d'un rasoir. La première qu'elle ai créé. La dernière fois qu'elle avait vu son grand frère. Elle supposait que sa démonstration suffisait au jeune homme pour comprendre qu'elle était mutante. Sa lame continuait de parcourir ses doigts à une vitesse impressionnante. C'était comme un anti-stress pour elle. La vie n'était pas toujours aussi simple que maintenant.

- Nous sommes tous mutants ici, il va falloir t'y faire.

Avec sa lame tournoyant, Kara coupa sans l'arrêter l'élastique qui lui retenait les cheveux sans en couper un seul. La chevelure souple et noir tomba délicatement sur ses hanches. La jeune femme continua de sa voix calme et pourtant sèche. Elle commença à marcher d'un pas rythmé tout en s'amusant avec l'arme. Bah, oui, c'était son petit dada, elle n'allait pas ranger l'amre, déjà qu'elle en avait une bonne collection... La jeune mutante n'avait pas l'air très engageante mais il allait devoir s'habituer comme tout les autres. Son cœur était aussi froid que ses lames.

- Bon, je vais te montrer tes dortoirs, tu pourras y poser tes affaires, je t'attendrais dans le couloir. D'accord ? Bon, suis moi...

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Erwan obtenu sa réponse. Elle s'appelle Kara et on la surnommait Blade's. Elle était particulièrement froide à l'égard d'Erwan, elle semblait le mépriser. Ce dernier fut frustré et continua la visite avec elle. Elle aussi était une mutante et lui fit "une démonstration de son pouvoir". Elle fit apparaître entre ses deux mains une lame avec laquelle elle coupa un élastique qui était dans ses cheveux. Elle faisait tourné la lame avec une aisance folle. Erwan était assez impressionner et baissa la tête pour continuer à marcher avec elle.
Kara lui proposa de poser ses affaires dans sa chambre et de continuer la visite. Erwan accepta, et ils se dirigèrent vers les dortoirs. Ils arrivèrent enfin à la chambre d'Erwan. Celle-ci contenait deux lits simple. Des toiles de peintures étaient accrochées au-dessus de chaque lit. Celle qui était au dessus du lit de Erwan représentait Abraham Lincoln.
Erwan s'avança dans sa chambre. Il se posa sur son lit et le testa. Le matelas était extrément confortable. Mais pensant que la fille allait s'impatienter, il se dépêcha de poser sa valise et de la rejoindre dans le couloir.
Erwan crut bon de lui dire comment on le surnommait aussi.

Erwan : " On me surnomme Flamos ! A cause de mon pouvoir."

Erwan leva la main et fit apparaître une légère flamme, qui dégageait une agréable chaleur. Erwan regarda Kara et lui sourit. Il pensait que son sourire, qui était beau, ferait changé l'expression du visage de Kara à l'égard d'Erwan. Ce dernier fut une nouvelle fois anxieux à l'idée de ce qu'il allait lui arriver...

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Kara l'accompagna. Elle avait décidé de le suivre jusqu'au bout, ne pas abandonner sa mission car étrangement, ce garçon l'intriguait. Il paraissait si anxieux qu'elle ne pouvait s'empêcher de se demander la raison de ce comportement. Elle se demandait quelle vie avait-il eut. Quels chemins avait-il croisé pour se retrouver ici parmi les élèves de Xavier. Peu d'entre eux avec un parcours banal. Elle n'était pas impatiente malgré sa froideur extérieur. Avec Kara il ne fallait pas se fier aux apparences. Si elle était aussi calme et distante c'était pour se protéger, de façon égoïste certes, mais de son point de vue nécessaire des autres. Elle pris le temps de ranger la lame dans un petit sac en bandoulière. Lorsque le jeune homme arriva Kara faillit reprendre la visite jusqu'à ce qu'il lui révèle son pouvoir.

Flamos, comme Blade's voila un nom peu original mais représentatif. Kara détestait être appelée par son surnom. Elle avait l'impression de n'exister qu'en temps que mutante et tenait avec passion à son passé. Lorsqu'elle vit la flamme aux creux des mains du mutant son cœur se serra étrangement. Le feu... Source de chaleur, de réconfort. Ressource qui lui avait tant de fois manqué ou sauvé la vie dans des moments durs. Elle revoyait s'éteindre les lampes électriques, elle se revoyait plus jeune découvrant à la lumière d'un feu sa mutation. L'avant bras de Kara portait encore la trace du manque de sureté. Doucement, elle approcha les doigts de la flamme jusqu'à en sentir la chaleur.

Elle leva la tête, mais vu qu'il souriait, elle analysa son expression comme étant mi-anxieuse, mi-heureuse. Pouvait-elle refouler la tendresse des sentiments qui affluaient en elle ? Ce garçon était décidément étrange. Et, devant son visage illuminé, elle osa un léger sourire. Ce n'était plus un rictus sarcastique, ni celui d'une ironie tangible. C'était un petit moment de bonheur et de convivialité qu'elle s'offrait. Elle détourna son regard du visage d'Erwan.

- Bon, continuons... Nous allons aller au réfectoire maintenant.

Le visage de Kara s'était de nouveau cristallisé. Pourquoi était-elle ainsi : si ambigüe ? Il y avait plusieurs raison : -1- elle n'aimait pas que l'on sache ce qu'elle pense ; -2- c'était dans son caractère d'être toujours sur la défensive ; -3- elle avait trop souffert et s'était trop renfermée sur elle même dans les moments de crise pour que cela n'ai pas altéré son comportement, -4- elle avait peur de s'attacher aux gens, -5- elle n'avait confiance en personne et ne voyait pas pourquoi il était nécessaire d'être aimable dans ce cas. En vérité elle ne s'en rendait pas forcement compte, enfin, elle ne s'en rendait "plus" compte. Les mauvaises habitudes sont dures à enlever.

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Erwan la vît sourire. Il découvrit pour la première fois une expression de bonheur sur le visage de Kara qui était resté longtemps de marbre. Elle approcha ses doigts pour sentir la chaleur de cette légère flamme. Doucement Erwan ferma sa main et la flamme disparue. Kara proposa de continuer la visite et de passer par le réfectoire. À ce mot, Erwan sentît son ventre hurler de faim, mais il ne laissa rien paraître.
Kara avait repris son visage de marbre et semblait de nouveau être indifférente à Erwan. Ils se dirigèrent vers le réfectoire. Ils arrivèrent enfin au réfectoire. Celui-ci était grand, de nombreuse tables y étaient disposées. Il ressemblait à un simple réfectoire de lycée. Il avait quelque élève qui mangeait et révisait. Tous cel ressemblait à un lycée normale . Mais Erwan était soucieux. Il se posait de nombreuse question sur Kara .Qui était cette fille qui semblait si froide? Elle semblait soucieuse elle aussi. Un long silence se fît ressentir. Erwan ne comprenait pas trop cette fille.
Pour mettre un terme à ce silence, Erwan entreprit de lui poser de nouvelle question.

Erwan: " Comment es-tu arrivés à l'institut Charles-Xavier?"

Erwan pensait que pour toute réponse il recevrait un regard noire, mais il pensait aussi que ce qu'elle allait lui dire se rapprocherait de son histoire à lui...

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Le regard noir ne manqua pas, suivit d'un regard sur le côté. Kara voulait s'échapper de cette question. Mais bon, son histoire n'était pas si terrible que ça. A ses yeux en tous cas elle était cause de nombreux malaises. Elle soupira. Devait-elle répondre ou éviter la question ? Devait-elle se lâcher et le laisser entrer dans ses cauchemars d'enfants ou devait-elle le laisser à la porte ? La jeune femme mentait très rarement. Sa personnalité impulsive la fit répondre un peu à côté.

- On va manger d'accord ?

Pendant qu'elle réfléchissait à la meilleure manière de répondre elle se dirigea vers le self service. Blade's pris un plateau et des couverts en plastique pour elle : il ne fallait pas tenter le diable. La mutation de la jeune fille la rendait agressive quelques fois au contact de d'autres métaux. Comme il fallait mieux éviter qu'elle pète un câble dans le réfectoire, elle prenait des couverts en plastique disposés à son égard. Elle commença à se servir de la salade, laissant le silence s'installer; Il fallait qu'elle trouve ses mots. La question, elle ne l'avait pas évincée. Et n'y arriverai pas tant qu'elle n'y aurait pas répondu correctement.

- Je suis arrivée à l'école parce que Charles Xavier a été le seul à s'interposer à ma mise en hôpital psychiatrique.

Elle avait finalement sortit ça, comme ça. Sans formes ni mensonges. C'était peut être un peu court il fallait l'avouer mais se confier signifiait faire confiance et Kara ne pouvait pas faire confiance à quelqu'un quelle connaissait depuis moins d'une heure. Elle continua à se servir en un peu de tout malgré que visiblement son repas se composait plus de fruits et légumes que de viande.

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Erwan comprit qu'il n'aurait pas dû poser cette question lorsqu'elle lui fît un regard noire. Il la comprenait un peu. Lui aussi n'aimerait pas parler de la façon dont il s'était retrouver à l'institut. Kara esquiva la question en proposant de manger. Erwan accepta avec joie, car il n'avait pas manger depuis qu'il était parti de chez sa famille d'accueil. Ils se dirigèrent vers le self service. Kara prit beaucoup de fruits et de légumes. Erwan pensa qu'elle était végétarienne mais ne lui demanda rien de peur d'attirer les foudres de la jeune fille.
Erwan prit son plateau, des couverts et alla se servir. Lorsqu'il alla retrouver Kara à table, son repas était constituer d'une tranche de viande saignante, des haricots vert et des pâtes. Alors qu'ils mangeaient en silence, Kara lui donna la réponse à sa question. Elle lui raconta qu'elle avait fini ici grâce à Charles-Xavier car sinon elle finissait en hôpital psychiatrique. Erwan fût un peu étonné. Finalement, son histoire ne ressemblait pas du tout à la sienne. La sienne était certes dramatique mais pour Erwan c'était "une plaisanterie" comparé à ce qu'avait vécu Erwan dans son enfance.
Kara intriguait Erwan de plus en plus.
Qu'allait t'il se passer par la suite. Mais Erwan ne se souciait plus que de son assiette et se croyait dans son ancien lycée. Si bien qu'il fît comme s'il y était.

Erwan: "Tu peux me passer le sel s'il te plait. Ton pouvoir consiste en quoi?"

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Kara passa le sel. La jeune fille n'était pas végétarienne mais elle avait mangé tellement de viande pendant son adolescence, chassant quelque fois pour trouver de quoi se nourrir, que les légumes étaient devenus une denrée rare. Si bien que maintenant elle ne mangeait presque plus que ça. Elle finit sa bouchée d'haricots verts issue du même plat que celui d'Erwan.

- Je crée des lames et je manipule les armes blanches. Conséquence : réflexes, force, rapidité accrue. Problème : si je touche un objet métallique, n'est pas du métal que j'ai créé, au moyen d'un seul contact, il m'arrive de perdre le contrôle et de devenir une machine à tuer.

Elle espérait ne pas inquiéter le jeune Flamos. Elle était comme elle était et était fière de l'être. Sauf quand elle perdait le contrôle, là c'était moins drôle. A force d'entrainement elle arrivait maintenant à prendre le dessus en moins de deux heures, mais en deux heures, elle pouvait provoquer un carnage. Migraines, personnalité divisée était la conséquence de cela. La jeune fille continua à manger tranquillement. Elle n'arrivait pas à comprendre ce qui lui arrivait. Avec un autre elle aurait déjà dégagé ou répondu de façon à ce qu'il ne lui parle plus jamais de sa vie, mais avec Erwan elle n'essayait pas de fuir. Est-ce que c'était son sourire ? Son sentiment d'anxiété permanent ? Peut-être qu'il avait lui aussi souffert avec dignité.

Kara ne posait jamais de question, c'était les autres qui en posaient. Si elle avait une question elle la gardait pour elle. S'ouvrir au monde lui paraissait une tache si assidue ! Qu'elle le veuille ou non, son passé l'avait profondément marqué. Il ne se passait pas un jour sans qu'elle y pense. Il faut dire que sa solitude et son côté sauvage et agressif ne facilitait pas le dialogue avec d'autres et donc les bavardages ou elle pouvait s'échapper étaient rares. Elle esquissa un vague sourire. Kara repartait dans ses rêveries. Là où la mutation ne concernait que les autres et où son frère serait encore à pour la protéger. Mais non, elle était seule, toujours seule. La solitude créait un cercle vicieux dont il était dur de sortir.

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Erwan la regarda. Si elle disait vrai, le simple fait de toucher le couteau en métal que tenait Erwan la ferait péter les plomb. Il avala se qu'il avait dans la bouche et lui reparla.

Erwan: "Moi c'est la même chose, enfin pas exactement. Lorsque je m'énerve, ma puissance augmente, et là ça peut faire mal. Une fois ça m'est arrivé, je me suis énervé et tout à pris feu autour de moi. Je ne contrôlais rien du tout. Mais bon."

Erwan coupa un morceau de sa viande et l'avala. Ce qu'il l'étonnait chez cette fille c'était son caractère. De plus beaucoup de personne semblait l'éviter un peu. Cela intrigua Erwan mais il ne fît rien paraître. Il termina son assiette, se leva et alla la donner au cuisinier qui nettoya tout ça. Erwan revînt s'assoir avec Kara et lui reposa quelques questions.

Erwan: " Parfois je suis dangereux pour les gens qui m'entoure, car rien que de penser à certaines choses, je m'énerve. Et moi aussi je peux devenir une machine à tuer. Si je perd le contrôle, tout devient chaos autour de moi. Tu ne pourrais même pas rester plus de dix minutes à cotés de moi sans bruler..."

Erwan s'arretta, baissa la tête et repensa au soir où son père et sa mère s'entretuèrent. Une lègère larme coula. Il releva la tête et regarda Kara droit dans la yeux. Le regard d'Erwan était insoutenable, à cause de ses yeux gris. Lorsqu'on le regardait on avait l'impression de bruler. Mais Kara qui était différente des autres, soutiendrait t'elle le regard d'Erwan. Il ne le pensait pas. Il se mit à jouer avec son pouvoir en créant une petite flamme, qu'il faisait voyager d'une main à l'autre tout en tant regardant Kara...

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Le regard métallique de Kara contemplait celui d'Erwan. Ce n'était pas de la pitié vis à vis de la larme qui avait coulé, ni de la peur, rien qu'un grand silence empli de tendresse. Elle ne cherchait pas à découvrir ce qu'il pensait, elle le prenait comme il était. Elle sentait son corps vibrer doucement, un élan de chaleur apparu à l'intérieur de son corps. Mais ce n'était pas un feu maléfique, c'était une flamme dont la lumière était rassurante. Le regard de la jeune femme ne couvrait pas seulement les yeux du jeune garçon, elle visualisait également la flamme qu'il baladait d'une main à l'autre. Erwan semblait différent. Il n'avait ni peur d'elle, et n'éprouvait ni indifférence, ni sentiment de supériorité. Et pour cela elle le remerciait. Par un regard elle confrontait son passé à celui d'Erwan. Elle ne savait pas d'où il venait, ni comment il était arrivé ici, mais le feu qui la brulait de l'intérieur lui disait qu'il n'avait pas vécu de moments faciles.

Elle posa sa paume sur son propre thorax. L'énergie libérée par Erwan devenait de plus en plus chaude. Mais étrangement, elle ne ressentait pas de forte douleur, juste une sorte de libération. Elle sentit la température de son corps augmenter sensiblement. Mais sa main froide comme le métal permettait de l'empêcher de bruler de l'intérieur. Lorsqu'elle sentit que ses mains si froides se réchauffaient elle fronça les sourcils. Attention, il était aussi, voir plus dangereux qu'elle. Kara n'était pas prête à se sacrifier par orgueil. Bien sûr, elle ne voulait pas perdre à ce jeu là mais elle se voyait dans un futur. Avant... Il y a deux ans, elle vivait au jour le jour et rien ne comptait, maintenant elle était liée à l'institut et ne se laisserait pas brulée vive par un regard. Sa force de caractère et son côté sauvage apparurent dans l'élan de douceur de son regard.

Il fallait qu'elle se calme car même si la colère ne jouait pas sur la qualité de sa mutation elle devenait tout de même méchante lorsqu'elle était en position de faiblesse. Elle pris une grande bouffée d'air. Et dans son stress montant, elle ne pouvait plus détourner son regard du jeune garçon. Blade pouvait survivre encore longtemps et la douleur n'était pas insoutenable mais c'était le fait qu'il puisse la contrôler si facilement qui la mettait hors d'elle même. Le regard de Kara se faisait lui aussi plus dur, elle ne pouvait se protéger avec de la douceur. Sans qu'elle ne s'en rende compte, la force de son caractère passant par son regard luttait contre le feu. Jamais elle ne se laisserai dominer aussi simplement.

- Arrête ça tout de suite.

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Erwan détourna aussitôt son regard. Il ne s'était pas rendu compte de ce qu'il faisait. Le couteau qu'il tenait encore à la main avait fondut. Il avait ressentît plein de choses pendant ce court instant. Il avait partagé quelque chose avec elle.
Il s'était égaré pendant un moment dans la colère, et la haine pour ce qu'il c'était passé ce soir là. Il aurait put créer un accident.
Erwan devait lui expliquer qu'il était dangereux, et il allait le faire.

Erwan: "Il faut que je te dise, que je suis un mutant assez dangereux. Je contrôle encore assez mal mon pouvoir et parfois quand je m'enerve je contrôle rien. Rien que le fait de regarder quelqu'un avec intensité peut le blesser. Comme tu le sais je contrôle et je créait le feu. Si un jour je m'énerve vraiment, tu peux être sur que si je suis à coté d'une personne, cette personne brulera vive. Et j'éspère que ça ne sera pas toi..."

Erwan ne la connaissait pas mais l'appreciait déjà. Elle n'était pas comme les autres filles qu'il avait cottoyer. Elle était différente, et ne semblait pas du tout interresser par les garçons. Cette jeune fille avait dût subir de lourdes épreuves pour être aussi indifférentes avec les gens.
Erwan ne voulait surtout pas l'inquietter, alors il ajouta.

Erwan: " Si tu veux, étant donné que tous les deux, on est un peu dangereux, on peux devenir potes."

Erwan lui fît un grand sourire qui exprimait beaucoup de gentillesse. Il attendit patiemment la réponse...

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La jeune fille hocha la tête. Oui, pourquoi pas. Après tout, elle n'avait rien à perdre. Et puis ce n'était pas parce qu'ils étaient amis qu'elle devait lui faire confiance ou qu'elle devrait changer ses habitudes et puis, cela pouvait lui faire un excellent adversaire dans un combat au corps à corps. Devant la simplicité et de la gentillesse du sourire d'Erwan elle ne pu s'empêcher de faire de même. La température de son corps s'était de nouveau régulé à 37°C et ses mains étaient redevenues presque glacées. Tout reprenait le court normal des choses. Sauf le couteau d'Erwan qui avait pris la forme de sa main. Enfin, presque tout. La jeune fille fini son assiette et alla la ranger. Kara était plutôt lente à manger. Elle garda une pomme qu'elle mit dans son sac au cas ou elle aurait un petit creux. La jeune fille regarda Flamos.

Quel étrange petit bonhomme ! Il avait tout ce qu'elle détestait chez elle : anxieux, dangereux, incontrôlable mais aussi ce qu'elle n'aimait pas chez les autres : naïf, confiant, bavard. Pourtant elle ne pouvais nier qu'elle l'appréciait. Elle alla récupérer son sac qu'elle avait laissé sur la chaise. Le réfectoire commençait à se remplir d'élèves : il était tant de partir. Le bruit et la foule n'avait jamais été des choses très appréciées chez Kara alors les deux en même temps.

- Allons à la salle de détente on pour parler plus calmement.

Chuchota-t-elle à l'oreille d'Erwan. Ceci n'avait rien d'étrange elle chuchotait parce qu'elle n'aimait pas parler par dessus le bruit. Et comme sa connaissance des garçons et de la drague se limitait à... rien, elle n'avait pas l'impression d'avoir été le moins du monde aguicheuse. Il suffisait qu'il la suive et il ne se perdrait pas. Le garçon lui rappelait sa propre arrivée, sauf qu'elle, elle avait été directement conduite chez Xavier. Couloirs, portes, escaliers, ils arrivèrent dans la salle où régnait un silence accueillant. Elle alla s'assoir à une table et pour la première fois, elle posa une question.

- D'où viens tu ?

Invité

Ils arrivèrent dans la salle de détente. Il n'y avait pas de bruit comparé au réfectoire qui se remplissait. La salle était spacieuse. Comme dans les autres salle, des tableaux étaient accroché au mur. Décidément, Erwan pensa que cette institut lui plairai. Ils allèrent s'assoir dans un coin. etrangement, Kara parla à Erwan au creux de l'oreille, et...elle lui posa une question. Erwan la regarda avec étonnement. Elle venait de lui poser poser une question depuis qu'il se parlait. Erwan se dit alors que finalement elle l'appreciait peut être. Il ne put s'empécher de sourire avant de lui répondre.

Erwan: " Je suis originaire d'une petite ville du coté de Springfield. J'y est vécu une partie de mon enfance, jusqu'a 13 ans. Après 13 ans j'ai été placé en famille d'accueil à New York."

Erwan s'arretta. Devait-il lui parler de ce qu'il s'était passé le soir où ses parents étaient mort? Il pensait que oui mais préfèrait attendre qu'elle lui pose cette question.

Invité

Attends, c'était déjà dur de poser une question pour qu'elle en pose une deuxième à la suite. Bien sûr pas besoin de l'expliquer cent sept ans que les parents du jeune Erwan étaient décédés. Quel était la dernière fois qu'elle avait vu les siens ? Quel age avait-elle ? Sept ? Huit ans ? Kara ne se rappelait pas bien par contre leur image étaient gravés dans sa mémoire. Rien que de penser à sa mère son coeur se serrait, rien que de penser à son père la rage lui montait à la tête. Elle se dit que plutôt que de poser une question, elle allait dévoiler un bout de sa propre expérience au jeune garçon.

Le choix des événements tristes était large mais c'est les rares joies de son histoire qu'elle voulait faire partager. Bien sûr, sa vie n'avait jamais été génialisime, mais elle ne regrettait rien. Ou plutôt elle se refusait à regretter. Dans son visage de marbre il y avait beaucoup d'enfance, d'imaginaire non développés qui ne demandaient qu'a sortir jusqu'à que l'on les étouffent dans l'œuf. Plus elle discutait, plus la voix de Kara se faisait limpide et joyeuse, ses yeux fixes étaient maintenant illuminé par les souvenirs. Oui, le fond n'était pas très heureux mais le fait de les partager avec quelqu'un lui faisait plus de bien qu'elle l'avait cru.

- A treize ans... Je me souviens... Ah si ! J'étais loin d'ici. Je n'étais pas encore habituée à voyager seule, et j'avais fait du stop sur la route, une dame m'avait laissée à un croisement, en pleine nature... Bref, je m'étais remis à arrêter les voitures lorsqu'un un homme me pris. Je crois que je rêvais... ou autre chose, je ne sais plus... Enfin au bout d'un moment je me suis aperçut qu'il me ramenait à la ville la plus proche - peut être pensait-il que j'avais fugué. Qu'importe ! J'ai sauté de la voiture en marche dans la neige et j'ai couru, j'ai couru ! Lui me poursuivit en me hurlant de revenir qu'il fallait que l'on s'occupe de moi... Ah, lala ! Cette nuit là fut la première où je dormis à l'extérieur d'une ville seule à la belle étoile. C'était magnifique... Avant j'avais toujours trouvé des refuges, des caves inhabitées pour dormir mais là... Lâchée en pleine nature j'ai vu la beauté des étoiles. Bon après j'ai du mettre trois jours à pied pour trouver une autre ville et j'ai attrapé une grippe qui m'a laissée à moitié morte pendant une semaine mais le résultat en valait la peine !

Un sourire s'était allumé sur son visage. Elle ne savait pas pourquoi elle disait ça, ça n'avait aucun intérêt et pourtant cela la soulageait de penser qu'elle avait eut ses moments de joie avant l'institut. Se rendait-elle compte des horreurs qu'elle disait en racontant son histoire. Son doux sourire envouteur disait non d'une manière tendre et délicate.

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