Cela faisait un petit moment que je ne m'étais pas permis de me faire du bien, de me mettre dans mon élément, de me détendre, de m'assouplir. Cela m'avait pourtant énormément manqué ! Je ne m'en rendais compte que maintenant... Le douceur de la matinée fraichement levée me caressait la nuque découverte, je m'étais attachée les cheveux avec l'élastique d'une des filles de mon dortoir qui me l'avait offert. J'avais également retrouvé d'autre vêtement à moi ! J'en avais profité pour faire laver les autres, ce que l'on m'avait donné. Depuis le temps...
En réalité, Thomas est allé chez moi, avec le fameux Charles Xavier. Malheureusement, j'ai été forcé de les accompagner. Cela avait été presque un enfer pour moi, car j'angoissais un peu plus que la voiture avançait en direction de mon chez moi. Monsieur Everett avait expliqué la situation au dirigeant, qui la connaissait déjà. Et de temps en temps, ils me posaient à tour de rôle une question à laquelle je répondais que très peu.
Lorsque nous fûmes arrivés devant chez moi, j'ai bien essayé de m'enfuir me cacher dans la voiture, mais Thomas m'a tenu par les épaules, m'empêchant d'aller où je le souhaitais. J'avais donc du attendre avec appréhension que mes parents nous ouvre la porte. C'est ma mère qui la ouverte, et elle semblait fatiguée. Lorsqu'elle m'a vue, elle s'est jetée sur moi, me serrant fort dans ses bras, pleurant à chaude larme et murmurant mon prénom, en entier ! Je faisais de même, car, je dois l'avouer, elle m'avait grave manqué !
Tout c'était finalement super bien passé ! Même si le fait d'apprendre qu'ils s'étaient énormément inquiétés après ma fugue m'avait complètement mise mal à l'aise. Je laissai tout le reste du temps les deux hommes qui m'accompagnaient leur expliquer la situation, ce qui c'était passé, et qui ils étaient. Papa fut plus froid envers eux que Maman, qui leur était reconnaissante. Charles Xavier leur parla de son institut, de mes capacités, que je m'y intègrerais facilement, et que c'était ce que j'avais choisit. Lorsqu'on me demanda mon avis, je répondis que oui, c'était mon choix d'y rester, et je leur expliquai pourquoi. Je leur cachai pourtant que j'étais une mutante, car le dirigeant m'avait dit que je n'étais pas forcée de leur dire.
Enfin voilà quoi. Maintenant, je n'ai plus à m'en faire de cette histoire de fugue, c'est réglé. Je suis désormais une élève intégrale de l'institut des mutants, j'y vie, y dors, y mange, y apprend. Je m'y fais des amis, peu à peu, même si j'ai du mal à me décoller de Tim' qui est vraiment le seul ami que j'ai. Sinon, y a Thomas, mais, lui, c'est plus comme un professeur, un adulte que je le traite. Pas trop comme un ami. C'est un « X-Men », malgré que je ne sache pas encore réellement ce que cela signifie.
Je me fis craquer un peu le dos, et le tendant droit comme une planche, les bras en l'air pour m'aider à avoir une meilleure respiration. Cela doit vous paraître étrange la position que j'ai, mais, oui, je suis assise par terre, à faire le grand écart ! Vous ne savez pas le faire ? Ba, moi, si. Je suis d'un naturel souple. Et m'échauffer un peu ainsi me fait tellement de bien !
J'ai oublié de vous dire ! Je n'étais pas celle sur cette... terrasse. Non. Tim' me tenait compagnie. C'est un garçon formidable, vraiment. En plus d'être mignon, il est super attachant et sympa. Ce que je trouve assez étonnant, car, en général, les garçons draguent, non ? En tout cas, moi, au lycée, ils me draguaient souvent ! Pas Tim', pas lui.
En réalité, ce que je viens de vous raconter, je le racontais en même temps à mon unique ami. Il m'écoutais, pendant que je lui disais et m'étirais au passage. J'ai toujours su faire les deux en même temps, ce qui n'est franchement pas très compliqué. Naturellement, il avait été tenu au courant de ma visite chez Charles Xavier, de mon choix de vivre et d'étudier ici, comme lui, et de ma visite avec Thomas Everett et du dirigeant chez mes parents, avec moi. Et comme je n'étais pas allé de voir dans sa chambre après être rentrée, il avait du être 23h passé !, je lui disais tout maintenant, tôt le matin.
Toujours en position de grand écart, je finis par laisser tomber mes bras sur chacune de mes cuisses et lui sourire. Je n'avais pas encore avouer à mon seul ami la réponse de mes parents, lorsque je leur avais demandé, avec Mr. Xavier et Mr. Everett, de rester ici. Il devais s'impatienter à force. Et cela m'amuser un peu, mais je ne le fis pas durer plus.
- Ils ont dit « oui » ! Je reste avec toi, ici !, m'exclamai-je toute contente avec un grand sourire.
Je lui fis signe de venir me faire un câlin, je dois avouer qu'un lien particulier m'unit à lui désormais. C'est comme si je m'étais trouvé un grand frère, un jeune homme pour prendre soin de moi. Cela pourrait être de l'amour, mais ça en est pas. Dire que cela fait peu de temps que lui et moi nous nous connaissons ! Dire que, notre première rencontre ne s'est pas passé comme dans un compte de fée... Ou lors d'un championnat de gymnastique.
- Je vais enfin pouvoir apprendre à me contrôler, tu te rends compte ?!