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 Le cadeau de la libellule (PV Lore Duval)

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MessageSujet: Le cadeau de la libellule (PV Lore Duval)   Le cadeau de la libellule (PV Lore Duval) Icon_minitimeMar 16 Juin 2009 - 16:20

Premier jour, 9h05


Cela faisait tout juste neuf mois que j'avais intégré cet hôpital à New-York… Neuf mois que je n'avais eu qu'un seul lit comme domicile, entouré de murs vides et de machines. Pas une seule plante à contempler pendant des rêveries potentielles, pas un animal de compagnie, de préférence un chat, à caresser toute la journée et qui serait venu se lotir contre moi pour dormir. La seule fleur qui avait occupé aussi la chambre avait été ma très chère Lore, et le ciel en soit remercié, cette fleur-là on ne me l'avait pas retirée pendant la nuit, elle était restée jour et nuit près de moi pour veiller sur moi, me réconforter, me soutenir, en résumé m'apporter toute l'affection nécessaire que les médecins eux ne m'apportaient pas. Je peux m'imaginer tout ce qu'elle a dû endosser par ma faute, d'abord mes fréquentations de mauvaise qualité, puis mon atterrissage à l'hôpital, et enfin mes colères contre moi-même pour avoir fait usage de la drogue, pour avoir tué Éloïse (bien qu'elle ne sache pas toute l'histoire et que donc elle s'évertuait à me dire que je ne pouvais pas être impliqué dans une crise cardiaque), d'avoir ce pouvoir enfin cette malédiction collée à moi mais dont étrangement je ne souhaitais pas en être délaissé. Je lui suis pleinement reconnaissant d'avoir supporté tout ça en étant toujours aussi forte d'esprit, et tentant, toujours pleine d'entrain, de me consolider le mien.

J'avais impatiemment attendu ce moment, surtout depuis la veille où j'avais éprouvé bien des difficultés à dormir après que les médecins m'aient annoncé que j'allais sortir aujourd'hui. Je n'avais dormi qu'à peine quatre heures, tout comme Lore je crois car nous tentions de faire passer le temps en discutant ou bien dans des séances de mutismes volontaires, chacun plongeant son regard dans celui de l'autre, alors que nos visages ne se trouvaient qu'à une distance de trente centimètres au maximum, ainsi nous finissions toujours par… enfin elle éclatait de rire tandis que moi je ne pouvais pas émettre le moindre son… Je ne pouvais que sourire, mais le message passait quand même, j'étais content de l'avoir à mes côtés et cela se voyait. Qui plus est, c'était réciproque et visiblement même plus fort encore, et je dois bien avouer que tout ce temps ensemble nous avait rapprochés énormément, nous étions devenus de très proches complices et je lui avais partagé la plupart des choses que seule Éloïse avait connues, certains secrets qu'on ne confie pas à n'importe qui même parmi sa propre famille, sans toutefois trahir mon secret le plus profond et qui ne devait absolument pas être révélé à la légère : la question de ma mutation. Mais encore une fois sans qu'elle en ait eu conscience, elle m'aidait à ne pas succomber à son usage, car pour cela il faudrait qu'elle voit la métamorphose de mes mains, et je ne pouvais pas me risquer, d'une part de lui montrer une telle chose, d'autre part de l'effrayer et de la perdre. Elle m'était devenue trop précieuse, et mon pilier dans cette nouvelle vie.

Tout me paraissait étrange lorsque je sortis enfin de l'hôpital. Depuis si longtemps je n'avais pas quitté le jardin de l'hôpital pour arpenter les rues larges et fréquentées, lumineuses et pleines de vie, peuplées de gens sans handicap majeur ou d'invalidité visible, qui n'étaient pas suivis par une horde de médecins avec tous leurs dossiers sur tout un chacun. Je dois admettre que tout ceci m'avait manqué, et je ne sais absolument pas si j'aurais tenu si Lore n'avait jamais accepté l'offre de mes parents. Au moment même où mon transfert avait été annoncé elle avait sauté sur l'occasion dès que mes parents lui avaient demandé son avis pour me suivre, j'en étais et suis encore aujourd'hui très touché de cette attitude digne de la plus grande amie que j'ai pu avoir. Je suis conscient qu'au travers de ces lignes je donne les mêmes compliments à plusieurs reprises, mais je dois bien avouer que ce qui me tient à cœur est difficilement réductible pour moi.
Ainsi nous marchâmes vers une adresse qui n'était connue que par elle, car elle avait pu se promener librement dans la ville, privilège qui m'était refusé, et elle nous avait dégotté un appartement comme je l'ai déjà mentionné, or elle n'avait jamais voulu me dire quoi que ce soit à son sujet, si ce n'est qu'il devrait me plaire. Ce qui était bien certain car le seul fait d'être avec elle était déjà plaisant, qui plus est j'allais vivre en collocation avec elle, ce serait notre logement à nous, et rien ne nous perturberait comme pouvaient le faire les médecins ou le reste du personnel médical, quelle que soit l'activité à laquelle nous nous livrerions, fut-elle écrite ou visuelle. Elle s'était également renseignée sur le voisinage, et celui-ci ne posait pas réellement de problème, d'autant plus que les animaux domestiques étaient prohibés ici, ce qui aurait été fâcheux s'il y avait eu un chat avec nous.

Après quelques minutes de marche nous arrivâmes enfin à la porte de notre appartement. Il se trouvait dans un quartier calme, cela n'était pas pour me déplaire, je répugnais les quartiers trop fréquentés, à moins qu'ils ne le soient par des gens respectables, or même parmi mes anciens amis il n'y avait pas que ça, c'était regrettable. De toute manière, Lore était la seule qu'il me restait aujourd'hui et qui était réellement accessible, car les autres étaient restés en France. Et je finirai bien par rencontrer de nouvelles personnes, et même si je finis par devenir ami avec certaines personnes, de toute évidence j'allais les mettre en doute, jusqu'à ce que je finisse par être certain qu'ils vaillent la peine que je sois leur ami, ou si au contraire il ne me sert à rien de les fréquenter. Certes je ne les abandonnerai pas, mais ce ne serait pas moi qui chercherai à tout faire pour m'assurer de la sincérité de leur amitié.
Lore me précéda pour entrer dans l'appartement – de toute manière les clés étaient en sa possession – et me fit visiter les lieux. C'était très charmant et elle n'avait pas eu tort quand elle m'avait dit qu'il me plairait. Toutefois, une chose me frappa lors de la visite, la seule literie présente consistait en un sofa dépliant, ce qui signifiait donc que l'un de nous deux devrait… dormir à même le seul. Certes ce n'aurait pas été la première fois que Lore se retrouve dans le même lit que moi, mais c'était en pleine journée, et jamais pour dormir. Cela m'effrayait un peu, et je crois bien que cette inquiétude put se lire dans mes yeux. Je lui communiquai donc la qualité du choix qu'elle avait fait, mais sans rien dire de mon inquiétude, bien qu'elle était perceptible à quiconque suivait mon regard.
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MessageSujet: Re: Le cadeau de la libellule (PV Lore Duval)   Le cadeau de la libellule (PV Lore Duval) Icon_minitimeLun 29 Juin 2009 - 15:00

Nous avions passé la nuit à se regarder dans le blanc des yeux, car nous n'arrivions autant l'un que l'autre à fermer l'œil, c'est-à-dire pas du tout. A quelque reprise, j'éclatais d'un rire muet, car je n'avais jamais été fantastique au jeu du regard, car celui-ci gênait et de plus, le silence m’amusait. J'avais pris l'habitude d'écouter le bâtiment lorsque le jour faisait rage, de calculer le nombre de médecins qui passaient dans le couloir, de faire la lecture à mon cher ami, mais je ne m'étais pas encore accoutumée à ces moments de silence. Aussi envoutant qu'était ce dernier, je n'arrivais pas à garder mon sérieux en fixant Célar tant son regard me déstabilisait alors qu'il approchait son visage du miens. J'éclatais de rire. J'étais assise au pied de son lit en indien et lui, non bien loin. Le silence devenait notre univers, il nous reliait l'un à l'autre comme jamais ne l'aurait fait des paroles. Le mutisme devenait notre équilibre et non pas ce cruel compagnon qui nous torturait lorsqu'un malaise s'installait entre deux êtres. Rien ne semblait pouvoir troubler cet instant où le silence était l'air principal d'une douce mélodie parfois bercée par mon rire. Cela venait à en croire que son but réel était de provoquer en moi un peu de joie, plus que la joie que j'éprouvais déjà au sujet de sa sortie de l'hôpital. Je ne m'étais jamais senti aussi lié à lui qu'à ce moment là, car nos longues conversations muettes nous rapprochaient d'avantage que celles où des mots inutiles pouvaient bien s'enchainer. Le silence exprimait alors tout notre joie, il l'exprimait encore mieux que tout les mots. Il établissait même notre petit sanctuaire envahit d'une immense complicité, une complicité de fer. Doucement, je m'y accoutumais et j'appréciais ce que pouvait partager ce mutisme, ce qu'il nous apportait de plus que des paroles.

L'aube du jour arriva enfin colorant les murs de notre chambre d'hôpital d'un faible orangé. Ne dormant pas, nous avions vu son apparition parmi le ciel déserté par les nuages. Ce jour était prometteur, car nous sortions enfin de cette jungle à l'odeur de désinfectant. Finalement s'ouvrait à nous un jour nouveau, notre nouveau départ dans la grosse pomme. A défaut de l'odeur "hopitalesque", nous allions devoir nous faire à celles d'une métropole tel que New-York! J'étais alors tout excitée, car j'allais enfin pouvoir lui montrer notre petit coin qui serait à nous, notre nouveau toit. Nous quittions l'hôpital pour embrasser la nouveauté de nos yeux ainsi qu'avec tout nos autres sens. Un souvenir lointain refaisait surface et m'arracha un sourire encore plus grand. J'avais bien fait d'accéder à la requête de ses parents et de venir ici avec lui.
M'accrochant à son bras comme le ferait une amoureuse, soit ce n'était pas totalement faux pour ma part, je le guidais dans le dédale des rues New-yorkaises. Cette ville était une vraie jungle tant les gens s'entassait sur les trottoirs et de ce fait, nous devions nous frayer un chemin entre ces êtres rayonnants le stress des grandes villes. Ce n'était pas ici que nous allions pouvoir sentir la quiétude absolue et c'était en fait pourquoi j'avais tenu à vivre un peu plus loin du centre ville sans vraiment trop m'en éloigner. J'avais tenu à ce qu'il s'attend à un coin de paradis, mais j'avais omis de lui dire qu'il manquait certaines choses pour compléter notre mobilier, faute de ne pas avoir eu assez de moyen. Durant notre séjour à l'hôpital, je n'avais pas eu à dépenser pour un loyer, car j'étais resté à veiller sur lui à son chevet durant ces longs mois et donc, j'avais pu garder le peu d'argent que j'avais encaissé en cas de besoin.
Après quelques minutes, nous arrivâmes devant un appartement modeste qui m’avait été accordé pour moins cher que le prix demandé à force de négociation. J’entrai en premier, car je devais déverrouiller et j’avançai dans les diverses pièces de celle-ci. Puis, il me regarda un peu troublé. Visiblement, quelque chose n’allait pas, ou allait un peu moins à son gout. Suivant son regard, je pu voir que la literie en était la cause. Soudain, un sourire se dessina sur mes lèvres comprenant ce qui le troublait le plus être dans le même lit que moi! Je bougeai ma tête de droite à gauche, la main appuyé sur le front, puis déposa enfin mon regard souriant sur lui.

« Ce n’est pas un trop gros désagrément, c’aurait pu être pire. Pour le moment, nous allons devoir partager le lit jusqu’à ce qu’on ait les moyen d’avoir plus. »

Je m’approchai de nouveau contre lui, puis lui fit un énorme câlin, me voulant rassurante, mais aussi rassurée.
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MessageSujet: Re: Le cadeau de la libellule (PV Lore Duval)   Le cadeau de la libellule (PV Lore Duval) Icon_minitimeLun 20 Juil 2009 - 12:03

Si une inquiétude profonde s'était installée au fond de mon esprit, prêt à surgir à la première occasion, mais surtout se faisant l'espion de mes paroles et opérateur de censure à coup sûr, ma très chère amie sut lire immédiatement que quelque chose n'allait pas, et qui plus est comprit ce qui me causait quelque désagrément. Or cette inquiétude se dissipa très vite, non pas parce que je m'étais résigné à partager ce lit avec elle en tentant au mieux de profiter de ce moment, c'eût été absolument indigne de ma part et aurait représenté plus grand mal encore que la pire manipulation, car cela aurait signifié que j'aurais abusé de sa confiance afin d'avoir des faveurs que la quasi-totalité des jeunes de mon âge voulaient mais dont je me refusais d'y succomber pour ne pas leur ressembler. Cette idée était bien loin de ma volonté mais ne cessait de me tarauder l'esprit, si bien qu'elle devint presque une peur de ma part d'un jour être terrassé par mes pulsions et de contraindre, inconsciemment ou non, ma plus chère amie à employer les moyens les plus bestiaux pour assouvir mon plaisir. Et c'en était hors de question !
Ce qui fit que mon inquiétude à ce sujet commença à se dissiper était plutôt dû à son attitude qu'à un vrai travail sur moi-même. Car si elle avait vu juste dans mon mal-être, l'idée de partager le même lit ne représentait pour elle pas la moindre gène, en tout cas pas dans la théorie. Peut-être que la pratique prendra un autre versant, particulièrement pour la première nuit. Ce n'était pas un défaut de confiance, et nullement question de méfiance à mon égard, mais quoi que je fasse je demeurais en moyens de lui causer du mal d'abord à son insu puis en pleine possession de ma conscience. Or elle semblait ne pas songer à cela, peut-être une méconnaissance du genre masculin, ou alors mon jugement était faussé par ma propre mésestime des jeunes hommes et par conséquent je songeais à des choses qui me paraissaient évidentes mais qui ne traversaient en aucun cas celui de Lore. Il faut dire aussi, le genre humain ne se limitait pour moi qu'à un cumulus de vices et de perversion dont seules les femmes pouvaient remonter le niveau. Naturellement cette seule idée était déjà mauvaise, je puis le dire désormais, car il se trouvait des femmes parfois bien pires que les hommes.

Toutefois plutôt que de m'appesantir sur des amas de pensées qui retardaient toujours plus le moment où je devais répondre, j'arrêtai net toute idée de tort et de mal, pour me résigner à mon amie, qui souriait toujours et qui attendait visiblement une réponse de ma part. Finalement je n'eus pas le temps de répondre autrement que par un sourire qu'elle me sauta au cou pour me donner une énième preuve de son amitié, de sa confiance, de sa douceur et de sa tendresse. Pour sûr si ce moment était indéfiniment prolongeable si l'on cherchait un moyen d'arrêter le temps momentanément, je serais le premier à voter pour qu'on en trouve l'invention. Je la serrai au niveau de la taille, essayant au mieux de couvrir un maximum de surface de mes bras rassurant, même si au final, c'était bien plus pour donner un maximum d'affection plutôt que de réconfort. Pour sûr ces instants-là je les avais en adoration, tant les mille voluptés qui émanaient de cet être de qui je ne pouvais pas me passer emplissaient tout mon être et mon corps d'une plénitude totale. Je casai involontairement ma tête dans son cou, plongeant mon nez dans la délicieuse odeur qui se dégageait de ses cheveux, et je finis par soupirer de joie, et conscient que cela était presque inaudible, je répliquai par une étreinte plus forte, et alors que j'allais me reculer légèrement, j'en profitai pour déposer sur sa joue un profond bisou qui ne manqua pas de la faire rougir tant c'était imprévu. Car si j'avais fortement l'habitude de l'entourer de mes bras, la combler de bisous était très rare.
Je fis enfin un pas en arrière sans la lâcher, si bien que mes mains glissèrent de son dos ainsi que sur ses hanches, et je les retirai enfin, afin de pouvoir écrire quelques mots sur l'ordinateur. Cependant, contrairement à d'habitude, je ne me plaçai pas en face d'elle pour répondre, car étant donné que nous disposions d'une literie double, elle n'était pas obligée de se placer en face de moi. Je m'installai alors sur le sofa et l'invita chaleureusement à prendre place à côté de moi, invitation dont elle ne se fit pas prier. Pris par mon élan lyrique, je me collai contre elle, enfin je n'avais pas eu à bouger beaucoup, passai un bras autour de ses épaules, plaçai l'ordinateur juste devant ses yeux et commençai à écrire, réfléchissant plus que d'ordinaire aux mots que j'allais composés car j'avais une totale connaissance de l'effet que mes mots pouvaient avoir sur mon amie, et si elle n'avait pas eu droit à un poème pour elle, elle avait pu déjà voir ceux que j'avais écrits pour feu Éloïse… Mais j'étais également pris d'une envie de plaisanter, mais de manière inoffensive donc sans atteindre un sujet qui était le plus susceptible de m'ulcérer.

Je laissai alors quelques minutes de silence en proie à une quête de quelques tournures de phrase qui pourraient faire briller ses yeux d'émerveillement dans la forme, et sourire voire rire dans son fond. Alors que j'écrivis ceci : « Pire… oui on aurait pu nous livrer deux lits dont l'incroyable distance de trente centimètres d'écart eût été un gouffre ténébreux où les flammes de l'enfer auraient semblé un doux paradis. Et puis, ce n'est pas non plus la dernière option que l'on eût acceptée comme dernière solution, au contraire nos volontés respectives n'auraient trouvé là qu'une communion parfaite, assurant notre bonheur et notre joie sur une échelle éternelle, n'est-ce pas ? » j'étais conscient de la portée lyrique et romantique qui gisait là, or c'était fait à dessein. Non pas que j'avais besoin d'une affection particulière, mais puisque nous étions voués à partager le même lit, autant effacer dès lors toute gène éventuelle pour la remplacer par des germes de sentiments. Bien que dans l'état actuel, ces germes avaient déjà bien poussé et l'on pouvait déjà voir les premiers pétales apparaître tant l'affection que nous nous portions allait, à ce train-là, devenir sous peu amour. Je déposai ma main qui passait derrière sa nuque sur l'épaule l'espace de quelques secondes seulement car je pris la décision de réécrire quelque chose derrière : « Et est-il en ce monde plaisir plus intense et délicieux que celui d'assouvir la conscience et l'inconscient avec la personne envers qui notre affection est la plus forte et semble inébranlable ? » Je reconnus avoir peut-être un peu précipité les choses sur cette dernière phrase, car soit on la comprend comme une simple phrase traduisant une amitié indestructible, soit on l'entend comme une déclaration amoureuse… Mais pour ma part, la frontière entre l'amitié et l'amour était devenue si floue, que je me demandais d'ores et déjà si je ne l'avais pas déjà outrepassée.
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