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| Hitting the bottom [Duval-Lenoir-Patterson] | |
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Georges J. Patterson Agent du B.A.M. Alpha
Nombre de messages : 69 Autre(s) identité(s) : Shadow King
Pouvoirs : Télépathie, Possession, Immortalité
Age du perso : Environ 8 millénaires. Date d'inscription : 06/09/2010
| Sujet: Hitting the bottom [Duval-Lenoir-Patterson] Lun 11 Avr 2011 - 19:37 | |
| Après le petit incident qui avait accompagné l'arrivé des deux terroristes mutants Sphinx et Vermine, les médias s'étaient déchainés, comme il l'avait désiré. Cela c'était traduit par des articles, des conférences, des éditions spéciales... Et, la encore, comme il l'avait prévu, par des manifestation, certes éparse, mais néanmoins réelle. Il avait réussit à mettre le feu au poudre. Il fallait juste s'assurer que la mèche ne fasse pas long feu, et qu'elle atteigne correctement la poudrière. C'était à cela qu'allait servir son enquête. Dans un premier temps, il avait laissé les deux mutants profiter des joies de l'isolement. Enfin... Il leur avait envoyé quelques cadeaux afin qu'ils ne sentent pas trop seul. Des cauchemars, pour être exacte. Leurs pires peur, matérialisé sous la forme de rêve. Bien sur, cela seul ne leur ferait pas grand chose d'autre que de les mettre sur les nerfs. Mais c'était seulement une étape. Si le roi d'ombre ne voulait pas que l'enquête s'éternise, il ne fallait pas non plus qu'elle soit trop expéditive. Certes, cela donnerait de l'eau à moudre aux défenseurs de la cause mutante, mais cela risquait surtout d'attirer de l'attention sur sa personne, ce qu'il n'était pas spécialement désireux de faire. En tout cas pas de la part du grand public. Seulement de sa hiérarchie, car il fallait bien qu'il continue à jouer son rôle. Par conséquent, bien qu'il ait déjà tous les éléments en main, il avait semblant d'être ignorant, et lancé ses séides à la recherches de preuves et d'indices, aussi bien dans les égouts que dans les lieux qu'ils étaient connus pour fréquenter. Les indices étaient plus intéressants en ce qui concernaient le jeune Lenoir. On avait pu établir sa filiation, ainsi qu'un certain nombre de comportement suspect de sa part envers son paternel. Mais cela ne pouvait être exploité pour l'instant, l'homme étant de nationalité suisse. On avait trouvé quelques victimes du comportement délinquant de l'homme rat, également. En fait, avec tout buzz médiatique autour de sa personne, les enquêteurs avaient surtout eu à vérifier authenticité des témoignages.
Pour l'homme lion, cela avait été plus difficile. Il n'avait pas beaucoup d'indice, excepté ce qu'on avait trouvé dans son casque et autour de son cou. On en avait déduit qu'il avait été soldat, mais pas dans l'armée américaine. Plusieurs recherches croisée dans différents fichiers avaient fini par isolé son nom, mais pour tomber sur une impasse. Un homme portant se nom était mort lors d'une opération conjointe avec les USA. Impasse. Bien sur, Georges ne pouvait pas montrer tout de suite la réalité de la chose. Pour le reste, il y avait bien le fait qu'il correspondait à la description d'un des hommes qui s'était attaqué aux archives nationales, et qui avait par la suite échappé au SWAT. Une piste qui laissait entendre qu'il avait des soutiens, qu'on s'employait activement à retrouver. Mais surtout, il avait été vu dans un restaurant en compagnie de Vermine et d'une certain jeune féline qui restait à identifier. Il était donc largement temps de procéder à un interrogatoire, le jour même de la fin de leur confinement. Le roi d'ombre allait se charger d’interroger en personne avec l'agent House le mutant le plus à même de parler : le jeune Vermine. Pendant ce temps, les agents Halloway et Anderson essayerait de faire parler le mutant léonin.
Georges avait été relativement clair quand à la façon dont il désirait que ce déroule l'interrogatoire. Pour le jeune homme, mieux valait essayer de le prendre au dépourvu. L'évaluation psychologique lors de son admission avait montré son intelligence supérieur à celle attendue chez un gamin de son age. Et il avait probablement de la ressource vu qu'il faisait partit de la confrérie. Mais il restait un gamin. Essayer d'être compatissant n'aiderait pas. Le bousculer non plus. Mieux valait essayer de l'écraser sous l'énormité des faits qui allaient lui être reproché, lui montrer qu'il n'avait d'autre échappatoire que celui qu'il se créait lui même, en reconnaissant les faits et en aidant la justice. Faire appel à cet intelligence supérieur, pour le mener à comprendre et à trouver tout seul la solution. Renforcer son amour propre, et non pas le détruire. C'était probablement une excellente manière de pousser le garçon dans ses retranchements sans même qu'il ne s'en rende compte. En tout cas, cela permettrait de mieux le cerner lors du premier interrogatoire. Il vaudrait y aller pas à pas, ne pas se presser. Ils avaient tout leurs temps, et le jeune homme devait le sentir. Il devait aussi sentir ce qu'il risquait à très cours terme : de voir se répéter un interrogatoire de façon inlassable, jusqu’à ce qu'il parle.
Pour l'homme-lion, il était plus âgé, moins bien pourvu intellectuellement. Il fallait tenter une autre approche. Essayer de le faire parler en le traitant avec respect. Certes, ce ne serrait pas facile étant donné le meurtre dont il s'était rendu coupable devant l'enceinte même du bâtiment. Mais il faudrait que ses hommes passent par dessus ses sentiments. Essayer de l'interroger sur son équipier. Sur sa relation avec lui. Lui parler des crimes du jeune homme rat, histoire de voir ce qu'il en pensait, sa réaction. Essayer de le faire douter. Également parler de la jeune femme du restaurant. Il la connaissait, cela ne faisait guère de tout étant donné ce qu'avait raconté les témoins de l'escalandre au restaurant. D'après ce que certains auraient compris, il y avait même une relation particulière, entre eux. Essayer de voir ce qui allait sortir. D'abord le faire douter insidieusement sur son ami, puis lui parler de ce qui semblait cher à son coeur. Cela n'était peut être pas une méthode très orthodoxe, mais elle avait largement fait ses preuves dans la police. Plus d'un homme avait parlé pour des motifs moindres.
Il ne restait plus qu'a voir quels serraient les résultats.
Hj : j'ai décris les interrogatoires dans un paragraphe chacun. Je vous laisse libre de gérer la façon dont celui ci se déroule, en tenant compte des paramètres que j'ai fourni. Si il vous manque des détails, dites le moi. Les informations sur les pnjs sont sur ma fiche personnelle. | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Hitting the bottom [Duval-Lenoir-Patterson] Mar 12 Avr 2011 - 17:21 | |
| Pendant son bref passage à l’infirmerie, Vermine s’employa à faire comprendre qu’il n’était en rien responsable de ce qui venait de se passer. Réalisant rapidement que les infirmiers n’étaient pas là pour débattre du sujet et que de toute façon il aurait eu du mal à être crédible compte tenu des circonstances, l’enfant-rat exhorta ensuite simplement le personnel soignant à faire remonter l’information comme quoi ses crises pouvaient arriver à tout moment et qu’il serait bon qu’on le neutralise en cas de symptômes. Si ça ce n’était pas de la bonne foi : un prisonnier qui demandait lui-même qu’on le neutralise ! Puis vient l’isolement.
Quinze jours de solitude avec pour seul compagnon sa conscience. Au début, contrairement à ce qu’on aurait put croire, Ernest fut enchanté ! Oui, lui, isolé, comme un grand, comme dans les histoires. Il arpentait sa cellule comme un gros dur, il persistait à vivre dans l’illusion de son imagination. Cela ne dura que deux jours. Ramené à la réalité par des nuits tourmentés, peuplées d’angoisses, de craintes, de cauchemars… le garçon en vint rapidement à regretter qu’on ne le traite pas comme le mineur qu’il était. Ses fautes étaient-elles si graves que ça ? Oui, évidemment. Le petit hybride avait la trouille d’être mis face à ses responsabilités. Lors de ses mauvais songes, son père apparaissait souvent, ainsi que Daniel Hopes. Tous deux lui faisaient reproches sur reproches. Il avait trahit son père, trahit la confiance de Ghinzu. Si jeune, il avait déjà tout raté. Mauvais fils, mauvais Confrériste, mauvais amis, mauvais amant… Pouvait-il encore s’en sortir ? Il en doutait. S’il aimait tant fuir dans son imaginaire c’était parce que sa lucidité le mettait au supplice. Mais quelque part, ce n’était pas plus mal qu’il se trouve ici. Avait-il vraiment de l’avenir ? Ne s’était-il pas trompé de voie ? Il avait perdu les pédales. Il avait rit de ceux qui n’assumaient pas d’être mutant, comme Icare alors que lui, il avait été dépassé. Etait-ce plus glorieux ?
En silence, Vermine pleura sans même vraiment y faire attention. En deux semaines, il fait deux crises. La première dégrada un peu la cellule, grillant l’éclairage par exemple. La seconde ne fit que quelques étincelles car les agents l’avaient visiblement enfin prit au sérieux et, attentif à la surveillance vidéo, il l’avait immédiatement neutralisé. Deux incidents pour un peu de distraction… on s’amusait comme on pouvait même si c’était involontaire. Pour passer le temps, il fit le tour de sa petite cellule en courant. En quinze jours, il fit 7854 tours, exactement. Il aurait aimé atteindre les 10000 mais la motivation lui avait fait défaut. Enfin, son autre activité fut de préparer sa défense. Il était perdu, il en était certain, mais cela ne l’empêchait pas d’essayer de limiter la casse. Il planifia les situations, il se projeta dans les inévitables interrogatoires, il envisagea le pire ainsi que la façon d’y faire face. Il se préparait comme s’il allait passer un oral capital dans son cursus scolaire. Quand arriva la fin de l’isolement, quand arriva la première confrontation, plus que jamais, Vermine était prêt. Son seul regret était de ne pas avoir eu l’occasion de revoir Léo pour qu’ensembles ils puissent se mettre d’accord sur leur défense. Il devrait faire sens et prier pour que le lion ne gâche pas tout.
Face à Patterson et à son collègue, Ernest Lenoir ne se démonta pas. Il s’exprima toujours dans un registre soutenu, celui qui le mettait le plus à l’aise. Il adopta une attitude tout à fait respectueuse, bien qu’un peu froide. Il garda pour lui les sarcasmes et les insultes, sachant pertinemment qu’être désagréable ne le servirait pas. Il fut un peu surpris qu’on ne cherche pas à l’écraser, à lui faire comprendre qu’il n’était rien du tout mis à part un sale môme. En revanche, ce fut avec appréhension qu’il constata que des recherches conséquentes avaient eu lieu sur sa personne. Mais il l’avait envisagé. Ses dons d’acteurs lui permirent de cacher avec brio ses sentiments pour n’afficher que ce qu’il désirait. Il mettait en œuvre sa stratégie, dument étalonnée en vue de la présente situation.
Concernant l’incident sur la CIA, Vermine se montra très coopératif. Il répondit sans détour aux questions, il ne fut pas avar de détails. Il décrivit son rôle sans chercher à le minimiser, il narra la bataille dans les égouts, il exprima même des regrets face au morts qu’avait fait Brok dans les rangs des forces de l’ordre. Selon l’enfant-rat, il avait tenté de résonner le titan pour éviter ça. En plus, c’était vrai. Quand fut évoqué le document volé, l’hybride ne nia pas l’avoir vu entre les mains de Sphinx mais il prétendit ne pas savoir ce qu’il en avait fait ensuite. Selon lui, Lui et l’homme-lion s’étaient légèrement séparés. Il en tenait pour preuve de délai qu’il y avait eu entre la reddition de Léo et la sienne. Et puis il avoua qu’en cet instant critique, il n’avait que faire du document et ne pensait qu’à fuir.
En revanche, Vermine nia catégoriquement être membre de la Confrérie. Certes, il connaissait des Confréristes, à commencer par Brok, mais cela s’arrêtait là. Pour étoffer son mensonge, il mit en évidence que la Confrérie ne collaborait pas avec des humains, or dans le groupes ayant attaqué la CIA, il y avait des humains et pas qu’un seul. Sphinx, quand à lui, n’avait rien à voir avec un terroriste. La présence de Brok s’expliquait car Vermine, ayant parfaitement compris que l’individu était faible d’esprit, avait entreprit de le manipuler car il avait impérativement besoin de lui pour aider son ami. Ceux qui témoignaient pour dire qu’il était Confrériste n’étaient que des menteurs ou tout du moins, des ignorants. Trop souvent les gens avaient tendance à généraliser. « On m’a vu en présence de Confréristes donc je suis Confrériste ? C’est absurde ! Je trainais juste dans des lieux mal fréquenté car évidemment, avec la tête que j’ai et ma situation, ce n’est pas à Manhattan qu’on m’aurait toléré, et donc les coïncidences ont fait que j’ai rencontré des Confréristes. » Cette négation était pour lui essentielle. C’était le seul rempare qu’il pouvait dresser pour se défendre, la seule barrière qui pouvait empêcher qu’on lui reproche quoi que ce soit vis à vis de son père. S’il y parvenait, il aurait sauvé l’essentiel. N’étant plus affilié à un groupe terroriste, les charges qu’ont retiendrait contre lui seraient moindres, bien que toujours conséquentes hélas. L’enfant-rat campa sur cette position jusqu’à la fin de l’interrogatoire. Il cachait alors avec peine sa fatigue. Il avait tant réfléchi, tant pesé chacun de ses mots, qu’il avait mal à la tête. Et dire qu’il devrait recommencer… En tout cas, il pouvait être fier de lui. Selon lui, il n’avait pas offert la moindre faille à son argumentation. Bien sûr, c’était sa parole contre une montage ne faits. Il se battait avec ses modestes moyens, avec la force du désespoir. Lui-même doutait de son succès.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Hitting the bottom [Duval-Lenoir-Patterson] Mar 12 Avr 2011 - 18:52 | |
| Après le carnage qui s'était déroulé dans la cour du BAM, personne n'avait jugé utile d'être humain avec Léo. Il fut soigné grosso-modo à l'infirmerie, par des infirmiers trop occupés à craindre pour leurs fesses pour s'inquiéter de la santé de l'homme-lion. Traité grosso-modo pour ses égratignures, le mutant fut escorté sous haute surveillance jusqu'à la cellule où il fut placé en isolement pendant quinze jours. Quinze jours qui furent également une dure épreuve pour Léo. Chaque jour il gravait un petit bâton sur le mur de la cellule avec sa griffe, un peu cliché, mais ça lui évita au moins de perdre la notion du temps. Mieux valait ne pas espérer demander la date et l'heure aux gardiens. Pendant quinze jours, personne ne lui dit un mot à part "Repas !", "Collez-vous au mur du fond, dos à la porte" et "La ferme là-dedans !". Comme dans la prison normale, il se mit à monologuer avec lui-même ou un interlocuteur invisible. Cela exaspérait les gardes, qui ne manquaient jamais une occasion de lui envoyer une décharge pour le rendre plus silencieux. Chaque jour il faisait des pompes, et tous les exercices physiques que lui permettait la taille de sa cellule, histoire de se garder en forme. Mais le cœur n'y était pas. Il passait beaucoup de temps à se torturer en se demandant ce qu'était devenu Vermine, et Leroux, si les agents savaient où trouver Maëlys et s'ils allaient lui faire du mal pour faire pression sur lui. Déjà, cette attente ne pouvait être qu'une préparation pour un interrogatoire. Il se jura de ne rien dire qui pourrait leur donner satisfaction, même si ça voulait dire endurer mille souffrances. Enfin, le plus dure était déjà de supporter la solitude et l'ennui. Il avait l'impression d'être le personnage principal du "Joueur d'échecs" de Stefan Zweig, sauf qu'il n'avait même pas de manuel d'échecs pour tuer le temps. Chaque nuit il était hanté par des cauchemars. La plupart étaient assez basiques, des cauchemars comme n'importe qui était susceptible d'en faire dans des moments de stress, mais certains n'avaient rien à voir avec la prison. Il était nu, assis par terre dans un grand faisceau de lumière, entouré d'une obscurité que même sa nyctalopie ne pouvait percer, et soudain il se voyait. Il voyait sa forme humaine, nue, une expression bestiale sur le visage, les yeux vides de toute humanité. Et cet humain lui sautait dessus pour l'égorger. Il faisait déjà des rêves comme ça depuis sa première confrontation avec Morgane, et alors la forme de lui-même qui l'attaquait variait en fonction de la forme sous laquelle il était piégé. Mais quelle que soit sa forme, le démon qui le tuait avait toujours la même sauvagerie, une sauvagerie dans laquelle Léo ne se reconnaissait pas. Léo tint tête vaillamment, mais commença à craquer vers la fin de la deuxième semaine. Il se mit à tourner en rond dans sa cellule, à donner des coups de poings et des coups de griffes dans les murs jusqu'à en avoir les mains en sang, et finit même par se mettre à brailler la Marseillaise à tue-tête...jusqu'à ce qu'une décharge l'assomme.
Enfin on le sortit de sa cellule pour l'emmener en salle d'interrogatoire. Il avait eu l'occasion de se calmer, et se présenta dignement aux agents. Il refusa d'abord de dire un mot, mais les agents se montrant respectueux envers lui il finit par délier sa langue. Il savait qu'on essayait de l'amadouer, mais par habitude, il était plus prompt à répondre à des questions lorsqu'elles étaient formulées de façon polie. Et puis s'il voulait avoir une chance d'échapper à la guillotine après le jeu de massacre de son arrivée, mieux valait ne pas trop jouer les fortes têtes. Les premières question furent assez basiques, sans doute pour se mettre en jambe. mais les choses se compliquèrent quand le sujet de Vermine fut abordé. Il fut surtout interrogé sur sa relation avec Vermine, à quoi il répondit la vérité presque nue. à savoir qu'il avait rencontré l'enfant-rat une nuit dans un bar d'un quartier miteux après qu'il eut démoli la tête d'une bande de voyous qui embêtaient la serveuse, et qu'ensuite il lui avait appris à se défendre (ce qui n'était pas du luxe) et qu'il lui avait demandé de l'aide pour le cambriolage des archives. Mais ensuite, ce fut au tour des agents d'en dire plus sur Vermine. Ils racontèrent à l'homme-lion que son ami était infiniment plus pourri que ce qu'il paraissait, lui parlèrent de son parcours dans la Confrérie. Léo refusa d'y croire, pourtant le doute s'installa en lui comme une graine d'ortie dans un parterre de fleurs. Il nia effrontément. Vermine n'était pas un enfant de cœur, mais c'était surtout la vie, cette garce, qui l'avait façonné ainsi, et le français restait persuadé qu'il avait un bon fond. Par contre, ce qui fit perdre son sang-froid au militaire, ce fut quand les agents parlèrent de Maëlys. Bien sûr, ils ne connaissaient pas son nom, ils n'avaient d'elle que la photo qu'ils avaient prise dans les affaires de Léo et un témoin qui les avait vus dans un restaurant, le jour où il l'avait vue pour la première fois en compagnie de Vermine. Mais son évocation mit Léo sur la défensive.
-Pourquoi vous me parlez d'elle ? Elle n'a rien à voir avec cette histoire !
Il sentait qu'il venait de se trahir en montrant qu'il tenait à la jeune fille-chatte. Est-ce qu'ils risquaient de s'en prendre à elle pour l'atteindre ? Il pensait les américains assez salauds pour faire un coup pareil. | |
| | | Georges J. Patterson Agent du B.A.M. Alpha
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| Sujet: Re: Hitting the bottom [Duval-Lenoir-Patterson] Jeu 21 Avr 2011 - 19:48 | |
| C'était amusant. L'enfant avait mieux résisté que l'adulte. Une surprise, vraiment. Car, si le rat avait donné l'impression de coopérer, et de dire autant qu'il était possible, il était évident qu'il n'avait pas reconnu les principaux points. Il refusait de reconnaitre le fait qu'il était confrériste. C'était ennuyeux. Par conséquent, il avait fallu qu'il charge certains de ses agents d'aller fouiller de façon plus approfondie sur ce point, histoire d'obtenir quelques preuves tangibles. Ce n'était pas spécialement simple que de prouver de façon formelle l'appartenance d'un mutant à un groupe terroriste. Bien sur, le fait d'être en compagnie de certains d'entre eux était généralement considéré comme un très fort indice, surtout si les occurrences étaient répété. Mais un indice n'était pas suffisant. Il en fallait plus. L'enfant rat avait forcément quelque chose qui le rattachait à la confrérie. Ne voulant pas trop perdre de temps, le roi d'ombre avait cherché la réponse directement à sa source : dans l'esprit de l'homme rongeur. S'il y avait un moyen simple de faire le lien entre lui et ce qu'il cherchait de nier, il ne devait avoir que ça à l'esprit. De fait, trouver un angle d'attaque n'avait pas été bien difficile. Tout ce qu'il avait eu à faire par la suite était d'orienter l'enquête correctement. Lors d'une discutions informelle avec l'agent qui enquêtait, il avait laissé échappé, d'un air innocent, une légère réflexion sur les dégâts engendré par l'énergie libérée par leur prisonnier. Et qu'elle lui rappelait un cas légèrement similaire qui avait été enregistré comme un attentat de la confrérie après un appel anonyme. Il n'avait pas fallut trop de travail pour que l'agent puisse trouver une vidéo montrant l'enfant rat dans le quartier avant et après l'attentat. Et le mieux était bien entendu qu'il y avait des traces évidentes qu'il avaient utilisé son pouvoir. Une argument on ne pouvait plus valable. D'autres investigations avaient montré qu'il avait fait engagé deux confréristes dans un laboratoire. Comment ceux ci avaient ils pu déjouer les consignes strictes de sécurité qu’appliquaient les laboratoires lors du recrutement. Le but étant justement d'éviter que des terroristes n'aient accès à du matériel scientifique qui puisse favoriser leurs noirs dessins. Voila qui ferrait un excellent menu pour le second interrogatoire. Bien sur, il serrait intéressant d'y ajouter l'ingrédient qui avait fait flancher le si puissant homme lion. Le jeune femme chat. C'était assez logique que d'utiliser un élément qui avait fonctionner sur l'un sur l'autre.
Ce joli programme allait mettre à mal le pauvre enfant. D'autant que le roi d'ombre n'avait pas cessé de tinter les nuits du jeune mutant avec des cauchemars de plus en plus récurant. Il semblait qu'il avait été enlevé auparavant par une sorte de savant fou. La scène l'accompagnait toute les nuits... Avec quelques variations significative. Parfois, le savant fou était son père. Parfois Magnéto lui même. D'autre fois, il était enfermé dans une cage et la jeune femme chatte lui était amené, pour qu'il la morde. S'il refusait, elle le dévorait. S'il obéissait, elle mourrait en maudissant son nom et sa traitrise. A n'en pas douter, ça devrait également contribuer à le mettre dans une disposition plus propice à craquer. Bien sur, il n'avait pas déployer tout son art. Même l'altération des rêves pouvait se voir, à la longue.
Pour le léonin, l'enquête avait été à la fois plus simple et plus complexe. En ce qui concernait la jeune femme, on avait finalement pu remonté jusqu’à elle suite à une enquête approfondie. Son nom et identité avaient été plutôt facilement obtenu une fois la qualité des images du portrait robot et des caméras suffisamment retravaillé. Il s'agissait de Maelys Duval, citoyenne française, mutante, actuellement élève à l'institut Charles Xavier. Un point qui risquait d'être un peu tortueux à présenter à sa hiérarchie. Car, ils ne souhaitaient pas particulièrement qu'il découvre une sorte de complot entre la confrérie et l'institut Charles Xavier. Hors, considérant les relations entre Lenoir et la jeune Duval, son antécédent à l'institut, le fait qu'ils aient eu une relation entretenu... Voila qui risquait d'être difficile à expliquer par les autorité de l'institut. Mais ce n'était pas vraiment le point principal.
Considérant le reste de l'enquête... On n'avait pas vraiment avancé. Difficile de trouver des informations sur les différents mercenaires qui avaient été capturés. Le FBI ne communiquait pas ses informations sur les collègues du mutants léonin qu'il avait pris en charge. Bref, il n'y avait pas grand chose de nouveau de ce côté la. Impossible même de remonter la trace des fugitifs non plus. Ils avaient quitté le pays pour ce que la police en savait. Georges n'avait pas non plus pris le temps de se charger personnellement du dossier. Enfin, pas pour l'instant. Il se livrerait à sa petite enquête personnelle en temps et en heure. Il avait l'intime convictions qu'ils deviendraient un jour ou l'autre une nuisance. Mais pour l'instant il fallait continuer de frapper la ou ça faisait mal. Et ajouter un peu d'eau au moulin. En effet, pendant leurs enquête, les agents avaient recueillit certains témoignages concernant vermine. Autant laisser ces intéressantes informations arriver dans les mains de son ami, non ? Il fallait aussi ajouter quelque chose. Une petite informations supplémentaire. On avait retrouvé certain de ses poils dans un lieu intéressant, ou la police avait fait une descente quelques temps auparavant. Un lieu ou était tourné des snuff moviess...
Avec toutes ses informations, ils étaient plus que temps, prêt d'une semaine après la première séance de procéder à un nouvel entretien de fond. Bien sur, les interrogatoires avaient été quotidien, mais ils avaient conservé le même angle d'attaque. La, les angles d'attaques allaient différer, ou se renforcer avec les nouveaux éléments. Avec un peu de chance, il aurait ce coup ci des réponses suffisantes.
hj :J'espère avoir été assez clair pour le contenu des entretients. Si non, dites le moi. | |
| | | Ernest Lenoir Apprenti(e) de la Confrérie Expérimenté(e) Epsilon
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| Sujet: Re: Hitting the bottom [Duval-Lenoir-Patterson] Mer 27 Avr 2011 - 8:32 | |
| 16ème jour d’incarcération au Triskelion – 02 h 24
Après quelques gémissements tourmentés, Ernest s’éveilla en sursaut. Son regard en disait long sur l’intensité du mauvais songe. Un de plus… décidément, cela ne cesserait donc jamais ? La respiration haletante, baignant dans sa sueur, le garçon s’était assis dans son lit et ne bougea ensuite plus pendant plusieurs longues minutes. Dans sa tête résonnait encore les lointains échos du poignant cauchemar. Sur sa joue gauche, une larme perlait. Peu à peu, la réalité s’imposa et avec elle, la sensation d’être perdu. Vermine tourna la tête de gauche à droite, observant cette pièce obscure qu’il ne reconnaissait pas. Mais où diable était-il ? A ses oreilles vrombissait la ventilation, un vrai vacarme dans le silence. Le petit hybride finit par retrouver la mémoire. Il sortait d’un cauchemar pour retomber dans un autre. Il était en prison bien sûr. Comme pour le souligner, le poids du collier de rétention se rappela à lui. D’une main, il le saisit, tira légèrement dessus, lâcha prise puis, d’un revers de manche, il essuya sa joue.
-J’en ai assez… murmura-t-il.
Ensuite, il y eut un bruit mat, celui de son poing frappant le mur d’acier sur sa droite. Il se fit mal, il s’en fichait, il fallait que ça sorte. Ceci fait, il se laissa retomber dans son lit, attendant que le sommeille ne digne le reprendre. En vain…
16ème jour d’incarcération au Triskelion – 09 h 35
Flaqué de ses deux gardiens, menottes aux poignets, Crapule passa la porte. Il avait le visage fatigué, les traits tirés, mais persistait à se tenir aussi droit que possible. Il souhaitait montrer qu’il était solide. Il l’était assurément. D’autres que lui, même plus âgés, auraient déjà craqués. Le jeune était tenace. Il se demandait juste combien de temps encore il pourrait jouer à ce jeu. Cette énergie lui venait de sa seule fierté. Dans la pièce : une table rectangulaire. A l’une des extrémités de la table : un homme en smoking gris état assis. L’hybride eut un léger geste de recule avant de s’assoir à la place qu’on lui indiquait, à l’autre extrémité de la table. Le visage de cet homme, il le connaissait. Il l’avait vu deux fois par le passé : c’était l’un des avocats de son père.
-N’est-ce pas excessif ? fit remarquer l’avocat en s’adressant aux gardiens. -C’est le règlement, monsieur, répliqua l’un des agents. -Retirez-lui au moins ses menottes. -Laissez monsieur, ça ne me gêne pas. -Faites-nous signe quand vous aurez fini, dit le second agent à l’avocat tout en montrant l’interphone à gauche de la porte.
Sur ce, les gardiens sortirent, laissant seuls l’avocat et son client. Un instant de silence passa.
-Bonjours monsieur Lenoir. Je suis Rodrigo Martinez, avocat. Nous nous sommes déjà croisé il me semble. -Je me souviens de vous. -Evidement. Plus d’une fois, votre père m’a vanté vos prouesses intellectuelles. -… -Votre père m’a chargé d’assurer votre défense. J’ai appris que vous aviez déjà été soumit à un interrogatoire, ce que je n’ai pas vraiment apprécié et je l’ai fais savoir. La volonté du B.A.M. à hâter l’affaire risque de le pousser aux vis de forme. -Il faudra plus que des vis de forme pour me sortir de là, monsieur. Avant que nous n’allions plus loin, pouvez-vous me dire quel a été la réaction de mon père en apprenant la nouvelle ? -Je préfère que ce soit lui-même qui vous le dise. Il devrait vous rendre visite demain. -Demain…
Il y avait de la peur dans ce mot. Maitre Martinez ouvrit le dossier face à lui. Il réajusta ensuite ses fines lunettes sur son nez.
-Il va me falloir un peu de temps pour me mettre dans le bain, j’en ai peur. Je ne suis pas spécialiste du droit Mutant et la juridiction du B.A.M. m’est étrangère. Mais je ferais ce qu’il faut pour vous soutenir autant que je le peux. -… -Tout d’abord, en mon absence, refusez de répondre à la moindre question. Ils n’ont plus à vous bousculer de la sorte. Tout ce que vous pourriez dire par inadvertance peut jouer en votre défaveur. Comprenez-vous ? -Oui, monsieur. -Nous allons ensemble examiner les éléments de votre dossier.
Martinez tourna la page. Une heure plus tard, il terminait à peine. Ernest paraissait plus abattu qu’il ne le semblait en entrant ici. La partie lui semblait toujours perdu d’avance. L’avocat jouait sur les mots, cherchait la petite bête… il ne pouvait guère plus qu’empoisonner la vie du B.A.M. sans vraiment espérer changer quoi que ce soit au résultat du jugement. Enfin, c’était ce que se disait le garçon qui ne put s’empêcher de faire part de ses doutes.
-Monsieur, franchement, avouez que c’est foutu.
L’avocat referma le dossier.
-Nous plaiderons coupable, c’est certain. Mais nous pouvons compter sur bon nombre de circonstances atténuantes. Vous êtes jeune, monsieur Lenoir, vous avez été influencé. Votre père est prêt à reconnaitre ses torts. Et votre mètre, n’en parlons même pas, c’est de l’abandon. Vous vous êtres retrouvé seul alors que vous étiez perdu. Comment ne pas perdre les pédales ? Vous regrettez n’est-ce pas ? -Oui. -C’est bien. Je suis persuadé que vous n’êtes pas aussi monstrueux qu’on cherche à le faire croire. Le B.A.M. désire peut-être faire de vous un exemple, je veillerais à ce que ce ne soit pas le cas. -…
Un nœud dans la gorge de Vermine s’était formé. Martinez se leva et se dirigea vers la porte.
-Nous nous reverrons bientôt. Un autre interrogatoire est prévu cette après-midi. -…
L’avocat appuya sur l’interphone.
-Nous avons fini.
Un instant plus tard, la porte s’ouvrait. Avant que ne disparaisse l’homme en smoking, Crapule l’interpella.
-Monsieur ! -Oui ? -S’il vous plait, faite en sorte qu’on me donne accès à la bibliothèque. J’ai tant besoin de lire… -Je ferais mon possible monsieur Lenoir. A bientôt. Bon courage.
17ème jour d’incarcération au Triskelion – 14 h 10
Ainsi, les visites se déroulaient par caméras interposées ? La sécurité dans cette prison était si renforcée que cela en devenait ridicule, selon l’humble avis d’Ernest. On était aller le chercher à la bibliothèque où il avait enfin put un peu se distraire. Monsieur Martinez était efficace. L’enfant-rat lui en était reconnaissant. On lui avait fait savoir qu’il avait une visite. Et maintenant, il était assis face à l’écran. Ce dernier montrait une pièce vide, le visiteur n’était pas encore arrivé. Terriblement nerveux, Vermine attendait en se tordant les doigts. Heureusement, ce ne fut pas trop long. Son père, bientôt, apparut. Toujours impeccable dans son costar-cravate, il portait sur le visage une expression étrange où se mêlait fatigue nerveuse et anxiété. Le garçon ne put être que touché. Il baissa les yeux. Déjà, il fuyait comme il pouvait son père. Ho ce qu’il avait honte ! Sa tunique de prisonnier orange lui était devenu insupportable ! Heureusement, on avait eu la bonne idée de lui enlever ses menottes, c’était déjà ça. Philippe Lenoir s’installa face à son propre écran, face à l’image de son fils. Pius ce fut au tour du silence de s’installer, lourd, pesant. La qualité des micros étant exemplaire, chacun pouvait entendre la respiration de l’autre. Ce n’était pas pour détendre l’atmosphère.
Une minute passa. Le jeune mutant avait une boule dans la gorge. Pourtant, chaque nouvelle seconde qui s’écoulait lui faisait comprendre que c’était à lui de prendre le premier la parole. C’était si étrange. Il aurait parié le contraire, que son père, si solennel, aurait débuter sans peine l’un de ses discours moralisateurs dont il avait le secret. Il n’en était rien et quelque part, c’était pire. Vermine se força à relever la tête. Une première fois, sa bouche s’ébranla sans qu’aucun son ne sorte. La seconde tentative fut plus fructueuse.
-Père… je suis désolé…, parvint-il à articuler.
Nouveau silence. Enfin, Philippe sortit de son mutisme.
-Non mon fils, c’est moi. C’est moi qui suis désolé. Avec toi, j’ai tout raté.
Sa voix était grave, triste. Ernest rebaissa la tête. Monsieur Lenoir, lui, regardait fixement l’enfant-rat.
-J’ai voulu te bâtir à mon image. Je n’ai rien vu venir. Je n’étais pas là… quand il aurait fallut… oui, j’ai tout raté.
Le garçon s’était préparé à cette confrontation. Mais il ne trouvait plus un mot à dire. Il s’était attendu à devoir se justifier face à un père devenu juge. Son père, au contraire, ne lui reprochait rien. Il endossait toute la responsabilité de cette triste situation. Un poids terrible pesait dans l’estomac de Vermine. De tous ses crimes, le plus insupportable était d’avoir trahit son père. Il était allé trop loin. Jamais il ne se le pardonnerait. Son père le savait-il déjà ? Que savait-il exactement ? Un nouveau silence s’imposait. Philippe soupira. Il se força à adopter un ton plus positif.
-On te sortira de là, Ernest. On recommencera tout à zéro. Tu verras.
Il se leva. Le garçon, sentant que s’il ne parlait pas tout de suite ce serait trop tard, réussit à décrocher quelques mots.
-Père… je… je ne vous en veux pas… je vous aime… -Merci… Tenez bon. Ha… je vous ai fais parvenir quelques petites choses, histoire de rendre votre quotidien plus agréable. -Merci. -A bientôt Ernest. Je reviendrais samedi.
22ème jour d’incarcération au Triskelion – 11 h 30
Vermine, de retour dans sa cellule, s’effondra sur son lit et ne put retenir plus longtemps sa rage mailée de désespoir. Le corps secoué par de violents sanglots, il griffa sa couverture, il la mordit aussi. Maudit soient ce Patterson et ses maudites questions ! Il dirigeait l’affaire avec une efficacité diabolique ! C’était d’autant plus insupportable que pendant quelques jours, un semblant d’espoir était revenu en Ernest. En effet, aidé par monsieur Martinez pendant les interrogatoires quotidiens, il avait offert une défense à la fois infaillible et peu coûteuse en effet. Il fallait dire aussi que les questions se ressemblaient, que la stratégie était connue. Oui, les interrogatoires étaient presque devenus une formalité. En comparaison, les nuits de l’enfant-rat, où se terraient systématiquement d’effroyables cauchemars, étaient bien plus terribles. Mais à côté de ça, pour s’en remettre, il y avait les livres, ceux de la bibliothèque et ceux offert par son père. L’horizon semblait s’être un peu éclairci… jusqu’à aujourd’hui… jusqu’à ce dernier interrogatoire… Le garçon s’y était présenté confiant. Il en était ressortit détruit.
La première mauvaise surprise fut de constater que les interrogateurs disposaient de nouveaux éléments. L’enquête concernant le jeune confrériste avait avancé et pas dans la mauvaise direction. On lui rappela un événement ayant eu lieu avant même qu’il n’ait rejoint le groupe terroriste. L’accident provoqué par la crise d’Altérium avait été revendiqué par No Boy comme attentat de la Confrérie. Ernest ne put nier son implication dans cet incident ayant entrainé la mort de plusieurs innocents. Après, il chercha tant bien que mal d’expliquer qu’il ne contrôlait pas ses pouvoirs, que c’était arrivé sans qu’il ne le désire. Certes, mais que venait alors faire cette revendication de la Confrérie dans tout ça ? Une brèche s’ouvrait. Tels des charognards, Patterson et son collègue s’y engouffraient. Voilà Ernest forcé d’avouer qu’il était en présence de No Boy, mais il ajouta juste après qu’il était encore à l’Institut. Quand on lui en demanda plus sur sa relation avec No Boy, il expliqua que ce dernier cherchait à l’enrôler. Quelle raison pouvait bien pousser No Boy, un Confrériste, à engager un élève de l’institut Charles Xavier ? Crapule parla de sa petite « dépendance » à l’alcool, qu’il avait quitté l’Institut pour s’en chercher, qu’il en avait trouvé et avait bu jusqu’à être ivre. Et quand il était ivre, il était désagréable. No Boy avait vu en lui un certain potentiel. Mais encore une fois, le garçon n’était pas intéressé. Le coup de grâce était venu ensuite. On évoqua l’étrange embauche de deux Confréristes dans l’un des laboratoires de recherches possédé par le conglomérat Lenoir. Cette fois, Vermine, complêtement prit au dépourvu, ne trouva rien à dire pour sa défense. Il avait beau réfléchir à toute allure, son cerveau embrumé par la panique bugait. Bien sûr, il aurait put trouver une autre histoires. Mais les histoires se multipliaient. Mit boit à boit, elles devenaient farfelus. Le B.A.M. avait maintenant en sa possession suffisamment d’élément pour que l’appartenance de Crapule à la Confrérie soit une évidence. L’enfant-rat se mura dans le silence et ne souhaita plus répondre à aucune question. Il laissa son avocat le protéger avec ses grands mots, ses belles phrases. Là encore, Vermine eut une raison de lui être reconnaissant car il empêcha Patterson d’aborder le sujet de Neko. Dès que le nom de la féline fut évoqué, Ernest parut sur le point de faire un malaise. Pour le coup, il ne jouait pas la comédie. Monsieur Martinez mit fin à l’interrogatoire en affirmant que son client n’était plus en état de le suivre.
Maintenant, tout était foutu… tout… Et dire que son père devait venir lui rendre visite dans quelques heures… qu’est-ce qu’il allait lui dire ? Est-ce qu’il serait déjà averti de l’avancement de l’enquête ? Peut-être avait-il lui-même été interrogée. Vermine se sentait si mal. Il avait l’impression qu’il allait en crever. L’avenir ne lui réservait plus que des tourments. Il n’allait pas le supporter. Il ne voulait pas que l’avenir arrive. Il fallait tout stopper ici et maintenant… fuir jusqu’à cette existence…
22ème jour d’incarcération au Triskelion – 11 h 45
-Ouais, c’est ça. Ben je ne serais pas cocu de si tôt !
L’agent Muler, devant ses écrans de contrôle, était en grande discussion avec son collègue, l’agent Enderson. Le sujet du moment était la vie conjugale. Avouons que le caractère professionnel de ces échanges était des plus discutables. Mais peu importait. La pose de midi était proche. L’équipe de relève ne tarderait pas. Muler, dont le mariage datait d’à peine quelques mois, était le pionnier. Enderson, du haut de ses trois mariages, deux divorces et de ses 25 ans de vie de couple cumulés, était le vétéran. Mais était-il pour autant un bon exemple ? La discussion allait bon train quand quelque chose vint la perturber. Cette fois, ce ne fut pas l’arrivée inopportune du sérieux et sévère (et très chiant) agent Fox. Non, ce fut simplement l’impératif du travail. Le regard d’Enderson s’était arrêté sur l’un des écrans.
-Regarde, Muler. Le rat recommence son cirque. -Merde. Tu crois ?
Muler leva les yeux sur la caméra correspondante. Dix minutes plus tôt, il avait constaté la dégradation du lit du jeune mutant. Cela allait entrainer une sanction. L’hybride devrait faire quelques jours d’atelier afin de gagner l’argent nécessaire pour payer les dégâts. On allait le lui notifier quand il irait au réfectoire. Et maintenant, que faisait-il ? Et bien pas grand-chose à première vu. Il était assis sur son lit mutilé, la tête dans les mains, l’air abattu. Certes, il semblait aussi un peu crispé mais rien à voir avec les symptômes des crises qu’il pouvait faire.
-Mais non, tu délires. Il a juste un coup de déprime, fit Muler. Regarde, il pleure. -Et il saigne aussi. -Ho putain !
Sous les yeux des deux agents, Ernest vomit sur son lit une quantité impressionnante de sang. De sa gueule, à moitié cachée entre ses bras, un vigoureux ruisseau rouge ne s’arrêtait visiblement plus de couler. Ses draps, son martelas, tout fut assez vite imbibé.
-Il s’est bouffé la langue ou un truc du genre, commenta Enderson. -Ouais ben y’a pas besoin de voir des films d’horreurs quand on travail ici, répondit Muler en composant un numéro sur sa console. Il parla ensuite dans son micro. On a un problème en cellule 76-D. Une tentative de suicide.
Moins de dix minutes plus tard, le jeune détenu était transféré inconscient à l’Infirmerie. Enderson avait vu juste : l’enfant-rat s’était pratiquement sectionné la langue. On dut le transfuser et le recoudre. Ses jours n’étaient pas en danger. Quand Philippe Lenoir se présenta au guichet des visites, en milieu d’après-midi, et qu’il apprit la nouvelle, il devint encore plus pâle qu’il ne l’était déjà. Il repartit sans un mot.
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| | | Sphinx Neutre Gamma
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| Sujet: Re: Hitting the bottom [Duval-Lenoir-Patterson] Dim 1 Mai 2011 - 8:54 | |
| Après son interrogatoire, Léo repartit dans sa cellule pour une longue semaine. Cette fois, il eut encore plus de mal à rester tranquille. Depuis qu'il avait entendu parler de sa sœur, il ne cessait de craindre pour elle. Pendant qu'il était là, Maëlys était à l'institut et les agents du BAM avaient des vues sur elle. Enfin, si les services secrets américains se moquaient éperdument des lois et étaient prêts à kidnapper une jeune étudiante pour faire parler son frère en taule, il y réfléchiraient peut-être à deux fois avant d'investir un endroit où vivaient de puissants mutants. Mais malgré cette idée, il ne pouvait pas s'empêcher de se faire un sang d'encre pour sa jeune sœur. L'idéal aurait été qu'elle retourne en France. Elle serait protégée par les lois internationales et, les américains n'ayant aucune preuve qui puisse l'inculper, ils ne pourraient même pas réclamer son extradition. Mais malheureusement, il ne pouvait pas communiquer avec elle, et elle n'aurait sans doute pas l'idée de quitter les États-Unis. Après cette semaine de torture psychologique et d'horribles cauchemars, Léo fut sorti de sa cellule pour un nouvel interrogatoire. C'est la tête haute et avec un certain mépris dans le regard que l'homme-lion se présenta à ses interrogateurs, les mêmes que la dernière fois. Et l'interrogatoire commença fort, puisqu'on parla directement de Maëlys Duval. Léo se leva brusquement pour donner sur la table un coup de poing assez puissant pour montrer qu'il avait la force de casser en deux l'un ou l'autre des agents. Les deux se raidirent. L'homme leva sa télécommande pour bien rappeler au mutant ce qui l'attendait s'il ne se calmait pas immédiatement. Léo se rassit mais ne se calma pas pour autant.
-Je vous ai déjà dit qu'elle n'avait rien à voir avec cette histoire ! Elle croyait comme tout le monde que j'étais mort, avant l'épisode du restaurant, et moi je ne savais pas qu'elle était dans ce pays de fous. ça m'a forcé à changer un peu mes plans, mais j'ai fait en sorte qu'elle ne soit jamais mêlée à mes actions.
La femme continua en abordant leur relation.
-Quoi ? C'est ma sœur, je l'aime, c'est tout. Désolé de vous décevoir, mais elle ne fait pas partie d'un réseau Al-Quaïda, elle n'a jamais vendu de drogue et elle n'a aucun lien avec la mafia !
Il était beaucoup moins coopératif maintenant que la conversation tournait autour de sa sœur. Ils en revinrent donc au dossier manquant. Il n'était pas difficile de voir le rapport entre les deux : "Dites-nous tout au sujet du dossier ou on torture votre sœur !". Léo préféra ne rien dire sur ce détail, jouer l'ignorant était encore le mieux.
-Si vous voulez vraiment en savoir plus là-dessus, renseignez-vous plutôt auprès de vos collègues de la CIA sur ce qui a causé ma "mort". C'est tout ce que j'ai à vous dire.
Ils enfoncèrent encore le clou en parlant du studio DMP. Le militaire feignit d'abord ne rien savoir jusqu'à ce qu'on lui montre un petit sachet transparent scellé dans lequel on voyait un poil qui avait la même couleur que la fourrure de Léo. Après tout, ça avait été un vrai champ de bataille, rien d'étonnant à ce qu'il ait pu perdre au moins un poil sur place.
-Ah oui...DMP... Si vous avez enquêté, vous devez savoir ce qu'ils faisaient là-bas. Ils filmaient des gens se faire torturer pour de vrai dans le but de vendre les cassettes à des pervers qui allaient se masturber devant. Ils avaient enlevé ma sœur. Qu'auriez-vous fait à ma place ? Ne me dites pas que vous regretterez des salauds pareils. En tout cas, j'espère que vous avez bien vu le carnage que c'était là-bas, parce que c'est ce qui vous arrivera si vous touchez à un seul cheveu de ma sœur.
Léo se tut sur cette dernière gentillesse et croisa les bras en attendant qu'on le renvoie en cellule pour une semaine. | |
| | | Georges J. Patterson Agent du B.A.M. Alpha
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| Sujet: Re: Hitting the bottom [Duval-Lenoir-Patterson] Dim 12 Juin 2011 - 20:22 | |
| Il avait maintenant plus d'information qu'il n'en avait besoin. Ces deux la n'avaient pas vraiment été aussi discret qu'ils l'avait tout d'abord supposé. Il avait juste fallut faire preuve d'un petit peut d'imagination et changer un brin la donne. Il avait mal jugé les cibles à suivre, dans un premier temps, et ses agents avaient par conséquent agit en conséquence, ce qui amenait les mauvais progrès. Non qu'il n'y ait pas eu d'indéniables succès concernant son premier angle d'attaque. En effet, il avait rapidement mis en lumière un relation en triangle qui reliait la jeune femme et le jeune rat. Il avait également pu pousser le jeune rat a des extrémités regrettables. Enfin, regrettables pour lui, cela allait sans dire. Aller jusqu'au suicide. Ce jeune était bien trop romantique, n'es ce pas. Enfin, cela n'empêcherais pas de voir son traumatisme se poursuivre. Et d'autant plus qu'une malheureuse rumeur avait été répandue, sortie d'on ne sait où que le jeune homme rat avait agit de la façon suivante car il cherchait à éviter d'avouer un autre secret, encore plus horrible. Un nouveau coup dur à sa réputation, bien entendu. Et le roi d'ombre avait eu l'occasion de sonder l'esprit du père lors de ses visites. Il était lui aussi sur le fil du rasoir. Peut être qu'une tel nouvelle pourrait le mener lui aussi à des extrémités regrettables... Enfin, elles ferraient bien les affaires du roi d'ombre. Une tel disparition ne manquerait pas de susciter des dizaines d'articles dans la presses internationales. Et comme les journalistes n'étaient pas tous doués du sens de la demi mesure, il n'y aurait pas longtemps à attendre avant que l'un d'entre eu ne réussisse à faire un lien certes légèrement hasardeux, mais finalement si évident entre le fait que le fils soit un mutant et le fait que son père soit mort. Et un autre phénomène qui ne manquerait pas d'entrainer une augmentation des tensions entre les mutants et les humains. Bien sur, ce ne serrait qu'un grain de sable sur une plage. Mais le roi d'ombre ne tarissait pas ses efforts dans ce sens, et la plage était déjà bien remplie. Le point de rupture n'était pas si loin.
Pour en revenir à l'enquête, il avait eu le témoignage d'un confréristes récemment capturé qui avait confirmé l'appartenance de plusieurs mutants à la confrérie en échange de promesse d'allégements de charge. Il avait même prétendu que le jeune Lenoir était un des membres de la confrérie qui avait été chargé par les autorités de la confrérie d'une mission spéciale. Mission dont bien entendu il ignorait tout. Ce n'était pas vraiment ce qu'on pourrait appeler un argument de poids, mais ce serrait largement suffisant pour intriguer les jurys. Qui ne manqueraient pas d'être des plus sévère. Sans compter que ses agents avaient réussit à trouver, avec un peu "d'aide", des témoignages et des vidéos accablants l'enfant rat d'autres crimes mineurs, en plus de l'attentat ou il avait été filmé et qui avait clairement été revendiqué par la confrérie. Cette partie du dossier était clairement pliée. Restait bien sur l'histoire des personnels incriminés dans les entreprises de son père sans qu'on trouve leur objectif réel. Ce n'était pas vraiment très important du poids de vue du roi d'ombre. Quelque soit la machination de Magnéto qui se trouvait derrière cette action, elle ne pourrait que servir sa cause. Surtout maintenant qu'elle avait quasiment été étalée au grand jour.
Pour l'homme lion, c'était plus coton. Mais il y avait des témoignages et des preuves concordantes quand à son implication à aux moins deux attaques à main armées concernant des bâtiments rattachés à la sureté nationale. Par voie de conséquent, il n'y avait guère besoin de plus. Sa véritable identité restait encore à établir pleinement. De plus, le gouvernement français, qui avait malheureusement du être contacté pour identification demandait son extradition après son jugement. En effet, s'il s'agissait bien du soldat Léo Duval, il allait être jugé pour désertion : il était accusé de s'être fait passé pour mort, lui, ainsi qu'un certain nombre de ses soldats, et d'avoir éliminé le reste de son unité. Le roi d'ombre n'avait pas grand chose à voir la dedans, pour une fois... D'ailleurs, ce serrait intéressant d'en apprendre plus sur cette manœuvre. Y avait il quelqu'un qui était intéressé par le sort de ce soldat, ou s'agissait il d'une façon détournée de laver son linge sale en famille ? C'était difficile à dire. Toujours était il qu'il avait largement assez d'éléments pour se passer des détails, et que cette information relevait d'avantage de la curiosité qu'autre chose.
Ce n'était maintenant plus de son ressort. Il avait discuter le matin même avec l'assistant du procureur et ils étaient parvenu tous les deux à la conclusions que les éléments à charger étaient largement suffisant et que le dossier d'instruction pouvait être considéré comme clos. Sauf enquête complémentaire demandé au cours d'un éventuel procès, le BAM n'avait dorénavant plus rien à faire avec ces deux criminels. C'était à la loi de se faire son opinion, et de choisir quel peine devait être la sanction des deux mutants. Bien sur, elle pouvait aussi choisir de les innocenter. Mais l'assistant du procureur était quasiment certain de son coup, sans compter qu'il y avait déjà eux quelques approches de la part des avocats envers le juge pour qu'une procédure de plaider coupable soit mise en place. Ce qui ne manquait pas de décevoir l'assistant du procureur, qui avait espéré faire de cette affaire un point d'orgue de sa carrière, et le ressort d'une future campagne politique. Enfin, rien n'était officiel, sauf pour Georges, qui avait eu le privilège d'être l'une des deux seules personnes à voir les pensée de l'homme. Avec l'homme lui même, bien sur. En bref, les deux criminels allaient juste être transféré vers une prison en adéquation avec leurs capacités si leurs avocats plaidaient coupable (c'est à dire la prison du BAM pour les détenu de longue durée, le temps que le Cube soit à nouveau opérationnel), ou à la section spéciale du palais de justice s'ils tentaient l'aventure d'une procédure judiciaire...
Hj : comme d'habitude, si quelque chose ne vous convient pas, n'hésitez pas. Désolé pour le délais. Je pense que ce poste peut servir de conclusion, mais si vous souhaitez poster ne vous privez pas. | |
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