Un café tranquille,pour une soirée tranquille (PV Célar)

Angel attendait la réponse du jeune homme, qui avait l'air un peu perdu dans ses pensées. A quoi pouvait-il bien penser, au mendiant ou alors à la proposition de la jeune femme pour aller dans un café, ou encore au fait qu'elle le tutoyait. Cependant, c'était toujours une habitude pour Angel de tutoyer les gens d'environ son âge. Elle le faisait même inconsciemment, mais bon personne ne lui avait fait de remarque sur ça alors bon. L'ange électrique attendait toujours la réponse de Célar. Du coup son regard se porta sur le mendiant, qui avançait de plus en plus vers eux. On pouvait presque sentir son odeur, une odeur d'alcool et de crasse. En effet, l'homme ne devait pas avoir pris de bain depuis un petit moment. L'odeur était vraiment insupportable, comment pouvait-on en venir à un tel point. Boire autant, mais pourquoi, pour oublier les problèmes ou juste comme ça. Angel n'avait jamais compris les gens qui passaient leur temps à boire. Enfin bon, chacun son truc comme on dit.

Soudain, l'homme ivre se rapprocha encore plus. Cette fois plus aucune possibilité pour l'éviter, Angel prit un peu d'avance histoire d'occuper le mendiant pour que Célar puisse passer tranquillement. Cependant, il se passa quelque chose d'étrange, alors qu'Angel marchait vers le mendiant. Celui-ci pris une toute autre direction, changement assez brutal pour une personne alcoolisée. C'était étrange, Angel se retourna histoire de voir la réaction du jeune homme. Il venait de lui répondre enfin, pour savoir si oui ou non il voulait aller dans un café. Sa réponse surpris énormément, comme pouvait-il avoir oublié aussi vite la question. C'était vraiment étrange, d'abord le mendiant qui partait et maintenant lui qui était pris d'amnésie. Il accepta sa proposition sans même s'en souvenir, vraiment étrange comme comportement. Cependant, Angel n'allait pas partir pour ça, elle lui sourit avant de lui reposer la question.

-La question c'était de savoir si tu étais d'accord d'aller dans un café. Tu ne vas pas accepter de me suivre sans te souvenir de l'endroit où l'on va.

C'était vraiment troublant comme situation, d'abord le mendiant qui partait et ensuite Célar qui perdait la mémoire. Serait-il un mutant ? Angel n'en savait trop rien, mais posé la question n'était pas la bonne solution, sauf si elle voulait le mettre encore plus dans l'embarras. Elle avait encore le moyen de le toucher et ainsi provoquer une prémonition, mais bon comment allait-elle faire pour qu’il y est un contact physique. Avec tous les autres c’était assez simple, une poignet de main ou quelque chose du genre. Cependant, la jeune fille avait un peu peur qu’il n’accepte pas un tel geste, pouvant peut être le mettre encore plus mal à l’aise.

Finalement Célar accepta de la suivre dans un café. Heureusement, il y en avait un pas très loin d’ici. Ils si dirigèrent, entrant dans la salle. C’était très calme, une lumière un peu tamisée et une salle dans les tons rouges. Puisque les fauteuils en cuir étaient dans un rouge assez doux, les tables dans un bois stylent chêne. Tout cela rendait les lieux un peu romantique à vrais dire, mais au moins ils seraient tranquille pour parler. En plus, chaque table étant un peu éloignée les unes des autres, il y avait possibilité d’être dans des coins sans personne autour. Ainsi, ils ne seraient pas dérangés. Angel pris l’initiative de prendre une table dans un coin, histoire d’être encore plus tranquille.

Invité

Second jour, quelques minutes après la rencontre d'Angel

Je perçus nettement l'inquiétude chez la jeune femme lorsque j'avais enfin donné ma réponse quant au fait de quitter ces rues, non pas mal famées, mais où j'avais eu le bonheur certes de tomber sur une personne très fréquentable, serviable et aimable mais surtout le malheur d'avoir failli devoir tenir une conversation, chose impossible car l'informatique et l'alcool ne peuvent se marier, avec un misérable sans-abri qui rôdait par-là en quête de moyens de paiement pour noyer de plus belle son âme, et souvent même finir par vomir un peu partout le long des rues. J'ai usé de l'adjectif « misérable » non pas avec une mauvaise arrière-pensée, mais simplement parce que les personnes qui sont tombées si bas, de gré ou de force, ne peuvent être qualifiés d'honorables en général, même si on peut en trouver des sympathiques qui malheureusement n'ont souvent pas eu le choix, et ces gens-là méritent notre aide. Toutefois je doutais sincèrement de cet homme à qui j'avais directement forcé la main pour qu'il prit une direction différente pour ne pas avoir à faire avec lui.
Mais comme je le disais, Angel n'était pas trop rassurée avec le fait que je réponde par l'affirmative alors que la teneur de la question m'échappait totalement, et que par conséquent elle m'eût demandé n'importe quoi, comme de faire la manche comme ce pauvre homme à quelques mètres, effondré par terre, que je l'aurais fait de mon plein gré, devant tenir ma parole même si ce n'était pas une promesse que j'avais faite, rien n'était écrit, pas de témoin, mais cette personne me vouait une certaine sympathie, je me confiais comme tâche d'honorer cette sympathie en lui faisant un minimum confiance, bien que parfois il puisse arriver de tomber sur des menteurs ou des manipulateurs. Mais cette femme ne semblait pas en avoir l'étoffe, d'autant plus que ses yeux ne devaient pas spécialement être efficace lors d'une telle entreprise, car un bleu aussi profond laisse souvent autrui en proie à de sérieux doutes, alors que moi je commençais à en apprécier l'intensité.
Ne connaissant pas vraiment les rues de New York pour y avoir flâné quelques heures à peine en à peine plus de vingt-quatre heures, en tous cas pas suffisamment pour me repérer aisément parmi des noms de rues qui ne sont constitués que de numéros, je laissai tout le soin à Angel de me guider, beaucoup plus en silence qu'en de brèves discussions, qui bien souvent traitaient de tel ou tel magasin, tel conseil sur celui-ci, les reproches sur celui-là, enfin des informations jugées nécessaires pour la vie dans la grande ville, peut-être parfois dispensables au quotidien, mais chaque renseignement que je pus obtenir de sa bouche, je le mémorisai et si je ne m'en souvenais pas les jours qui suivaient, ce n'était que la faute de mon propre esprit, et non de sa faute à elle, je ne pouvais pas l'en blâmer. En y réfléchissant bien, je crois que j'ai d'ailleurs tout oublié, après ce sont devenus des réflexes propres à la région mais qui s'étaient déjà assimilés et coulaient de source pour moi.

Nous marchâmes très peu, car il fallut, il me semble, juste cinq petites minutes avant que nous pénétrâmes dans le café où nous allions passer encore quelques instants en compagnie l'un de l'autre. C'était une chance que ce fut un café, car si cela avait été un bar, tant de souvenirs abominables se seraient réveillés, tant de souffrances enfouies auraient refait surface, bref j'aurais retrouvé un état proche de la dépression rien que par le fait de rendre la vie à tous ces souvenirs douloureux, destructeurs et ineffables. Toutefois, ce détail-là ne m'est venu que lors d'une analyse postérieure, puisque comme je l'ai écrit au conditionnel, ce n'était pas le cas, or mon esprit était plutôt occupé par Angel que par mes pensées à cet instant.
Justement, le fait que mon esprit soit entièrement tourné vers elle me permettait de fuir ce qui ne me plaisait pas. Car elle s'était avancée vers le sans-abri quelques minutes auparavant, comme déterminée à me venir en aide en comprenant mes inquiétudes et mes craintes, et cela m'avait certes permis d'éloigner le facteur gênant de nous, mais m'avait surtout insufflé un léger sentiment de protection en présence de cette jeune femme, comme si sa présence à elle-seule pouvait me permettre de battre mon agoraphobie latente et expressive. Cependant, il ne fallait pas que je me leurre, au moment où nous prendrions congé l'un de l'autre, ce sentiment allait disparaître à nouveau, pour faire ressurgir mes peurs.
Ainsi, même si le café n'était pas spécialement rempli de personnes, et quand bien même il l'aurait été, elle n'aurait pas eu besoin de se donner la peine de nous écarter autant du reste des clients, car un café ne regorge pas des plus exécrables personnes en temps normal, un bar si. Et contrairement à elle, mes mots ne pouvaient pas être entendus, seulement lus, aussi cela me donnait un avantage supplémentaire quant à ma discrétion. Mais je n'avais pas vraiment de nombreuses choses à cacher, si ce n'était ma nature de mutant qui se devait d'être dissimulée, car trop de conséquences peuvent se dérouler à cause du moindre soupçon, j'espérais qu'elle n'en avait pas malgré mon geste quelques minutes plus tôt qu'elle n'avait certes pas vu mais dont elle avait pu observer les conséquences…

Ce café dégageait pourtant un effet qui me gênait, ce n'était pas l'odeur, ni la tête des clients, ni celle des tenanciers, mais plutôt l'ambiance. Toute l'architecture et les décorations me laissaient perplexes, et en regardant les autres clients, c'était presque à coups sûr un homme et une femme, se glissant des propos doux et adorables, se tenant la main et construisant des projets… Naturellement je n'étais pas contre le principe de l'existence d'un tel café, c'était plutôt son choix qui m'intriguait. Pourquoi dans ce café spécialement et pas un autre ? Des questions douteuses se mélangeaient mais au bout d'un moment je les évacuai toutes de mon esprit, me persuadant tant bien que mal que ce devait être le seul qu'elle connaissait et dont elle savait que l'ambiance était agréable pour passer une soirée entre… amis si je pouvais avoir l'audace de le dire.
Hésitant en approchant du coin de la pièce, je ne fis finalement pas preuve de haute courtoisie et de galanterie en tirant la chaise d'Angel, mais même si je l'avais voulu je n'aurais pas réussi à trouver en moi le courage de le faire sans avoir l'impression de passer pour un dragueur, ce dont que je ne voulais en aucun cas donner l'air. Cependant, cynique comme je l'étais, je ne pris pas place en face d'elle, mais à côté d'elle, non pas pour risquer un contact physique quel qu'il soit, non pas pour me sentir de plus belle protégé par elle puisque du coup, cela l'avait prise au dépourvu et elle se retrouvait entre le mur et moi.
Je m'étais installé ainsi à côté d'elle parce que, en toute logique pour moi, le seul moyen de répondre tenait dans un ensemble informatique, et le seul moyen que l'interlocuteur voie ma réponse était la lecture, alors plutôt que de tourner sans cesse mon ordinateur vers elle, je préférai qu'elle n'avait plus qu'à baisser les yeux vers le bas, et ceci sans jamais empêcher quoi que ce fut. Je lui offris un grand sourire empli d'une gentillesse inouïe et inscrivis rapidement la raison de ma position ici : « Pardonne-moi de m'installer de cette manière, mais je crois qu'il serait plus agréable pour toi comme pour moi que nous n'ayons pas à tourner l'ordinateur d'un côté puis de l'autre tout le temps, ainsi la conversation pourra être un peu dynamique car tu verras que je veux répondre et le pourrai sur-le-champ plutôt que d'attendre que l'ordinateur passe de mains en main, etc. » Je la regardai ensuite droit dans les yeux, ceux-là même qui m'inquiétaient mais qui me fascinaient en même temps. Je n'étais pas mécontent de discuter avec une demoiselle de sa trempe qui offrait tant de sympathie à quelqu'un qu'elle venait à peine de rencontrer par hasard dans la rue.

Les deux jeunes gens étaient dans le café, marchant tranquillement vers une table. Enfin, Electra avait choisi une table et du coup Célar ne pouvait que la suivre. Sur ce coup là, cela aurait pu faire un peu incorrecte. Cependant, il fallait bien s'asseoir quelque part. De plus, dans un coin du café, c'était plus simple pour discuter de certaines choses. Surtout qu'il n'y aurait que la jeune fille qui parlerait. Cela ferait un peu moins « bête » si personne ne l'entendait. Pas qu'elle avait honte d'être la seule à parler, mais tout le monde n'avait pas besoin de faire attention à ses dires.

Célar prit place à ses côtés, au lieu d'aller en face. Angel comprenait très bien pourquoi, ce n'était pas un geste de drague ou autre chose de ce genre. Il voulait juste que la conversation soit plus rapide au niveau des échanges, surtout ceux venant de sa part. S'installant donc à côté, il marqua sur son traitement de texte, la petite explication sur le fait qu'il s'était installé à côté et non pas en face. Angel avait donc bien comprit. Lorsqu'elle eut finit de lire, l'ange électrique lui adressa un grand sourire. Avant de parler à son tour, sur le choix du café. Qui d'ailleurs n'était pas vraiment un choix, puisqu'elle ne le connaissait pas du tout. En marchand elle l'avait repéré donc avait décidé d'y aller.

-Y a pas de problème, c'est vrai que ce sera beaucoup plus pratique. Par contre, je suis désolée pour le choix du café. En fait, c'est un pur hasard. J'ai plus l'habitude d'être en boîte de nuit que dans un café en fait. Cependant, si tu le désires on peut toujours changer d'endroit, on prend un café puis on peut aller ailleurs si l'endroit te gênes ?

C'est vrai que l'ambiance romantique n'était pas le plus approprié, surtout pour boire juste un café entre deux personnes encore inconnues. Angel réfléchissait au cas où il voulait changer d'endroit. Dans le coin, elle connaissait peut-être un café, mais ça n'irait pas. Il était beaucoup trop bruyant, donc en fait c'était celui-ci le mieux pour discuter tranquillement. Un serveur se dirigea vers eux afin de prendre leur commande. Angel lui indiqua que pour elle se serait un chocolat liégeois et oui Angel ne boit pas de café et en plus elle est gourmande. Le serveur regarda alors Célar pour avoir sa consommation. Alors qu'il tapait sur son ordinateur, Angel lu à voix haute pour que le serveur puisse noter. Il leur adressa un sourire, puis repartie en direction du bar.

La jeune femme, posa ses mains sur la table, sa main droite étant à quelques centimètres du pc portable. Un éclair jaillit de sa main en direction de la machine. C'était étrange, Electra n'avait jamais eu ce genre de problème avec son pouvoir. Peut être avait elle pensée à quelque chose sans le faire exprès. Quoi qu'il en soit, l'éclair était visible surtout pour Célar. Lorsqu'elle avait remarqué le phénomène, Angel avait vite retiré sa main. Cependant, elle savait qu'il y avait eu un changement au niveau de l'ordinateur, maintenant la batterie était entièrement chargée. Célar allait il dire quelque chose ? Heureusement le serveur arriva et donna les boissons.

Néanmoins, l'ange électrique savait très bien qu'il lui demanderait ce qu'elle avait fait et il comprendrait qui elle était réellement...

Invité

Par chance ma présence à côté d'elle ne la gênait en rien, ainsi notre conversation allait être plus facile. Je regrettais vraiment de ne pas avoir de parole, ou plutôt de ne plus en avoir. Avoir troqué ma voix contre un moyen stupide de chercher une certaine euphorie pour apaiser le mal qui me rongeait… je crois bien que ce fut la chose la plus stupide que mon existence ait pu me mener à faire. Mais je n'avais plus les moyens de modifier cette part là de mon destin, ou alors cela reviendrait à changer atrocement celui de quelqu'un d'autre, et je ne souhaitais pas que qui que ce soit dans ma vie ne fasse les frais de mon inconscience ni de mon rejet de porter des responsabilités. Mais plus encore, j'étais presque assuré qu'un tel acte frapperait mon amie outre-Atlantique, celle qui avait traversé cet océan en ma compagnie afin de m'accompagner jusqu'ici, à New-York, or je me refusais de voir souffrir encore une fois la personne qui avait été jusqu'à presque sacrifier ses propres sentiments, ses propres malheurs pour mettre toute son âme à tenter de résoudre mes problèmes, ne considérant son bonheur comme effectif uniquement si le mien était existant.
Naturellement, me trouver ainsi près d'elle ne m'autorisait pas, intérieurement mais également vis-à-vis d'elle à tenter le moindre contact amical que cela puisse être, étant donné que même si nous avions déjà échangé quelques mots malgré les imprévus causés par ce sans-abri, nous ne connaissions vraiment que nos prénoms respectifs, et cela s'arrêtait là. Je ne m'imaginais donc pas finir la soirée avec l'intention ou le pressentiment que j'allais être amené à la croiser de nouveau. Nous allions bavarder tranquillement autour d'un café ou n'importe quelle autre boisson et puis cela serait terminé. Bien évidemment si l'occasion se présentait de poursuivre une discussion plus tard, une séparation étant causée facilement par quoi que ce soit, un détail parfois même inopportun, je n'allais pas rejeter l'invitation ou l'occasion, car je n'avais pas de raison valable de refuser, et puis j'appréciais sa compagnie, même si je ne la connaissais pas. S'il est bien une des choses auxquelles je me refuse, c'est de me montrer ingrat à l'égard des personnes qui manifestent une sympathie et un respect d'autrui.
Enfin elle annonça quelque chose de curieux, concernant le choix de ce café plutôt qu'un autre. Soit elle ne connaissait visiblement pas cet endroit, enfin peu importe, mais elle souligna un détail qui m'intrigua fortement. Elle fit part de son doute selon lequel cet endroit avec cette ambiance quelque peu dérangeante puisse me gêner. Serait-elle dotée d'un moyen quelconque de lire dans mon esprit ? Cette interrogation fit son chemin dans ma tête, et même si je ne laissais rien paraître véritablement, cette question me tritura le cerveau quelques temps. Certes je n'avais fondamentalement pas grand chose à craindre si elle était capable de lire mes pensées, puisque de manière générale celles-ci ne sont pas issues de la faiblesse des hommes, mais en revanche je ne souhaitais pas spécialement que mes pensées passent au peigne fin selon le bon vouloir de qui que ce soit. Je voulais mon propre monde à moi, parfois désordonné, souvent chaotique, et bien plus souvent encore très dangereux, mais au moins il m'appartenait et je le modifiais comme bon me semblait, même si tout ce qui est intérieur dépend également du monde extérieur.

Je commençai à taper ma réponse mais je ne pus écrire que ceci avant d'être dérangé : « Eh bien il est clair que l'ambiance de ce café ». En effet un serveur arriva, comme s'il craignait que nous partions car il n'avait pas mis de temps entre le moment où nous nous étions assis et celui où il avait déboulé, non pas comme une flèche, mais à une vitesse incroyable, nous venions tout juste de nous installer ! Sans hésiter, Angel commanda un chocolat liégeois, et elle me regarda droit dans les yeux pour me dire de la sorte qu'elle n'attendait plus que ma réponse pour la transmettre au serveur. Soit, je cherchais en lisant de travers ce que j'avais coutume de nommer un chocolat viennois, mais n'en trouva pas. Après quelques secondes d'hésitation et de courtes réflexions, j'en vins à la conclusion que ce café liégeois devait être l'équivalent de ce que je cherchais. Aussi je coupais ce que j'avais déjà commencé à écrire, pour supplanter ceci : « Je prendrai la même chose. » J'offris également un sourire au serveur mais il ne répondit pas franchement d'un air convaincu. Ce que cela pouvait m'énerver de payer pour des gens qui ne vous sourient même pas !
Toutefois pour dissiper ma colère immédiate, et en oubliant par-là même ce que j'avais l'intention de dire concernant le choix de ce café, j'inscrivis sur l'ordinateur après avoir effacé la commande : « Ah toi aussi tu préfères le chocolat plutôt que le café. Je trouve le chocolat tellement bon, alors que le café, sans être particulièrement mauvais, cause bien souvent une haleine à faire fuir un troupeau de buffles en pleine charge » Et je simulai de rire mais en silence. Cela pouvait donner une impression des plus bizarres aux yeux de tout un chacun présent dans la salle : voir quelqu'un rire sans l'entendre obligeait souvent à se demander si l'auteur de cela ne faisait que faire semblant et que au fond ça ne le faisait pas rire ou non. Moi je l'avais fait pour montrer au contraire que je trouvais mes propres mots drôles. J'espérais qu'elle allait comprendre cela. Et concernant les autres remarques que pouvaient faire les gens ici, n'étaient-ils pas trop occuper à se charmer, à s'envoyer des fleurs ou tant d'autres activités pour s'intéresser aux deux jeunes gens assis dans un coin éloigné de la salle ?

Cependant, c'était ce qui se produisit juste après qui changea vraisemblablement l'ambiance du café, même si de fait cela ne touchait que Angel et moi. Et je passais du stade à celui qui mimait de rire à celui qui ne disait plus un seul mot, ironique n'est-ce pas ? Les yeux vagabondant entre l'écran de mon ordinateur et l'écran de son âme, je fus frappé par ce qui se passa au niveau de ses mains lorsqu'elle en approcha une de l'ordinateur, l'éclair qui jaillit subitement de l'un pour aller à l'autre. C'était tout bonnement incroyable. Enfin, le plus étonnant était plutôt que l'ordinateur, pour lequel je pris sérieusement peur, n'avait absolument rien en terme de dégâts, et un bref coup d'œil me fit remarquer que la batterie était chargée à bloc, alors qu'elle n'allait pas tarder à se couper. Faut dire que je l'utilisais en permanence, alors à l'extérieur…
Mais, je ne fus pas tellement perturbé du fait qu'ai à faire avec une mutante, bien au contraire, c'était plutôt le fait qu'une personne plutôt proche de moi, physiquement parlant, se révélait être une mutante. Combien de mutants pouvait-il y avoir en ce monde ? Et combien d'entre eux connaissais-je déjà ? Je me fis alors une réflexion bizarre : elle était mutante, moi aussi, or nous ne l'avons pas décelé auparavant, même si elle ne le sait toujours pas pour moi en fait, et c'était donc fort probable que j'en rencontre bien d'autres dans ma vie, et que certains pourraient même se révéler l'être alors que j'avais le sentiment de les connaître depuis toujours. Le gouvernement était-il donc au courant de cette vague de mutants ? Si oui, faisait-il semblant de les faire passer pour des êtres mauvais pour le simple plaisir d'éliminer une concurrence éventuelle ?
Je laissai de côté ces réflexions auxquelles je n'aurais de toute manière aucune réponse en ne faisant que discuter avec mon esprit, aussi revins-je à moi pour faire retomber mon attention sur Angel, qui devait avoir certainement vu mon évasion temporaire. Mais je devais faire absolument quelque chose et très vite, car son pouvoir semblait s'être activé sans qu'elle ne le veuille véritablement, ses yeux tremblaient légèrement ce qui me faisait penser qu'elle craignait d'être jugée par moi. Et je ne pouvais plus faire celui qui fait semblant de n'avoir rien vu, je me devais de la rassurer, et le seul moyen pour moi de la rassurer intégralement était de lui montrer ma propre nature. Maintenant que je connaissais la sienne, théoriquement je pouvais révéler la mienne, mais le problème était que le mien n'était pas du genre discret, et le serveur pouvait arriver n'importe quand.

D'ailleurs, il arriva effectivement presque tout juste après, et ne pouvant remercier normalement, je fis un signe de tête à celui-ci pour lui exprimer sensiblement la même chose. Angel de son côté, je ne sus pas si elle avait dit réellement merci puisque c'était un son à peine perceptible que j'entendis, enfin perceptible si, mais compréhensible non. En tous cas pas pour moi. Cela devait profondément la gêner alors que je ne faisais rien vraiment pour la mettre mal-à-l'aise. Je lui passai son chocolat tout comme je l'aurais fait avec n'importe qui, et je payai à sa place, le serveur souhaitant l'argent immédiatement et non après avoir attendu que nous ayons fini notre consommation, vraiment tout pour se faire du fric là-dedans !
Puis alors que j'allais boire la première gorgée, elle me devança et presque au moment où elle avait avalé un peu de chocolat au moyen de la paille qui traversait la crème fouettée, je l'entendis émettre un petit bruit étrange, qui trahissait la chaleur de ce liquide. Oui il était chaud, et apparemment même très chaud pour qu'elle se soit certainement brûlée la gorge. C'était une occasion à ne pas manquer pour moi. Je rapprochai les deux tasses l'une de l'autre en les collant presque pour cacher tout ce qu'il pouvait y avoir derrière, je regardai vite fait autour de nous pour voir si quelqu'un nous observait ou non, ce qui n'était pas le cas, je mis mon doigt sur mes lèvres pour demander à Angel de ne rien dire, et je posai mes mains devant les tasses, de manière à ce qu'il n'y avait que nous qui pouvions les voir. Je sentis un frisson parcourir mes épaules et une vague de chaleur successive et succincte envahir mes bras pour finir dans mes mains, devenues parchemin et plume. J'y notais : « Le chocolat liégeois d'Angel se refroidit de quelques degrés seulement, pour qu'il soit ainsi meilleur et ne brûle pas. »
Ce fut un coup de chance que mon amnésie temporaire causée par un autre usage de mon pouvoir se soit dissipée plus tôt, sinon quoi elle allait croire à ce que j'avais écrit et se brûler en même temps, je ne le voulais vraiment pas. Son chocolat allait donc être un peu plus froid, tandis que le mien allait gagner les degrés soustraits, j'en étais persuadé. Eh bien soit, je mettrais un peu plus de temps pour le boire, j'allais m'attarder plus longtemps sur la crème chantilly, ce n'était pas un problème. Mais au moins désormais elle allait prendre conscience que je pouvais comprendre sa situation, et qu'elle ne devait par conséquent pas s'inquiéter d'un quelconque jugement néfaste de ma part.

Le serveur retourna vers son comptoir avec ses deux consommations prises, au moins il était sûr que les deux jeunes gens venaient pour consommer et non pas pour se mettre au chaud ou juste pour s'asseoir quelque part. Enfin bon, revenons au petit souci de l'ange électrique avec son pouvoir. La jeune fille le savait pertinemment Célar avait vu l'arc électrique sortant de sa main. En même temps, pour ne pas voir cette électricité d'un bleu intense, il fallait vraiment être aveugle. Cependant, il ne réagit pas tout de suite, Angel le regarda rapidement. Il était dans ses pensées, mais quelles pensées cela pouvaient être. Allait-il partir en courant ? Allait-il hurler au mutant ? La demoiselle était en plein doute. Ne sachant pas trop quoi dire, ni quoi faire surtout. Elle resta là, assise sur sa chaise, attendant de voir le résultat.

Heureusement pour elle, en quelque sorte, le serveur revient apportant les deux chocolats liégeois. Puis, chose surprenante enfin dans de telles circonstances, ce fut Célar qui paya le tout. Il venait tout juste de sortir de ses pensées. Le serveur repartit aussitôt avec l'argent, vraiment il était pressé celui la. Chose toujours surprenante, Célar lui tendit son chocolat. Pourtant, après la petite démonstration involontaire de son pouvoir il aurait du, soit partir en courant ou du moins partir, ou alors peut être était il lui-même mutant ou encore il n'avait peut-être rien contre eux. La situation était cependant très délicate pour la jeune femme qui ne savait pas trop quoi faire.

Bon la seule chose qu'elle avait à faire pour le moment, bas c'était de boire son chocolat. Au moins elle penserait deux secondes à autre chose, puis il ne lui poserait pas de question tant qu'elle serait occupée. Enfin c'est ce qu'elle pensait. Cependant, comme quoi il fallait vraiment qu'il lui arrive autre chose, le chocolat était vraiment beaucoup trop chaud. Du coup, Electra se brûla la langue. Reposant directement la tasse sur la table. Le jeune homme à ses côtés remarqua le léger souci dû au chocolat. Puis, il prit les deux tasses les rapprocha l'une à côté de l'autre afin qu'elles se touchent. Jetant des coups d'oeil partout autour d'eux, il montra sa main. C'est à ce moment la qu'Angel comprit qu'il allait se passer quelque chose.

En effet, les mains de Célar se transformèrent en parchemin et en plume, inscrivant par la suite une phrase. Comme quoi le chocolat de la jeune femme allait refroidir légèrement. Angel en resta presque bouche bé, ne sachant plus quoi faire du tout. Elle toucha le chocolat, trempa un de ses doigts dedans et effectivement il était moins chaud et donc buvable maintenant. Angel lui fit un petit signe, demandant si elle pouvait ou non utiliser son ordinateur ou pas. Puis inscrivit:

-Alors toi aussi tu es un mutant ? Désolé ce n'est pas spécialement bien dit. En tout cas ton pouvoir et très impressionnant.

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En même temps qu'Angel finisse de goûter le chocolat et donc de vérifier la véracité de ce que j'avais bien pu écrire sur cette mystérieuse main transformée en parchemin, je trempais la cuillère dans la tasse, fit tourner le chocolat sur lui-même sans trop altérer la chantilly elle-même, et j'attrapai une cuillerée de chocolat que je portai juste au-dessus de la tasse, et de l'autre main j'y plongeai tout juste l'extrémité de l'index, pour vérifier la température et à peine avais-je mis le doigt dedans que je lâchai la cuillère et secouai mon doigt presque ébouillanté. Pas de doute, elle avait pu boire un peu de chocolat sans se brûler tandis que moi je ne pouvais même pas y mettre un seul doigt, mon pouvoir avait bel et bien fonctionné comme je le voulais, j'avais donc été suffisamment clair dans mes écrits, ce qui n'était pas toujours la tâche la plus évidente que j'avais pu faire dans ma vie. Mais comme convenu je profitai plus longuement de la chantilly qui était pour le coup un peu plus chaude, ce qui n'était pas sans me déplaire, je ne buvais ce chocolat presque que pour la chantilly seule, si ce n'était que ce goût chocolaté en plus y était aussi pour quelque chose.
Je fis le tour de la pièce des yeux, dans le cas où quelqu'un aurait aperçu ma petite mésaventure avec la cuillerée. Mais tous ces couples, ou tout du moins ils en donnaient l'impression, se moquaient éperdument des autres personnes présentes dans la pièce, ils n'avaient pour seul intérêt que la compagne ou le compagnon qui les accompagnait, et même les serveurs semblaient se désintéresser totalement des clients, guettant seulement une autre entrée dans le café. Cupides d'un bout à l'autre, c'était vraiment des cas désespérants. Mais il y avait quand même des drôles de cas, certains atteignaient aisément la trentaine et portaient des vêtements assez chics, sans être luxueux, et avaient tous deux avec eux un attaché-case, étaient-ils des collègues de travail qui tentaient bêtement de lier vie professionnelle et vie amoureuse ? Possible, en tous cas, la femme semblait presque transportée de joie en écoutant cet homme, même si je ne pouvais pas déceler la moindre de ses paroles, je n'avais pas d'anglais suffisamment développé pour pouvoir comprendre rien que par bribes la teneur de son discours. Un autre encore faisait de grands gestes en même temps qu'il parlait, ce n'était pas non plus un numéro visible depuis n'importe où mais il bougeait constamment ses bras en discutant, un professeur peut-être.
Cependant mon attention se reporta très rapidement sur celle qui avait accepté ma compagnie pour la soirée car elle m'interpella de la main et me désigna l'ordinateur, sans dire un mot. Pourquoi donc ne m'avait-elle pas appelé normalement, y avait-il un souci ? Je regardai donc vivement l'ordinateur mais ne compris pas la raison pour laquelle elle m'avait ainsi fait signe, et plus curieux encore lorsqu'elle attrapa cet instrument béni des dieux pour y taper quelque chose. Mais pourquoi ciel ne parlait-elle plus ? Je craignis décemment que mon pouvoir ne lui ait ôté la parole à elle aussi, qu'à défaut de n'avoir voulu qu'apaiser la température du chocolat j'avais également eu quelques problèmes avec sa gorge à elle, alors que rien sur le parchemin n'était indiqué… Cependant lorsqu'elle écrivit sa question, je compris que cela n'avait rien à voir avec une perturbation de la voix, car en effet ce genre de question ne convenait vraiment pas à l'endroit. Sa remarque était néanmoins très intéressante, surtout la différence entre la première et la dernière phrase. Je m'empressai de lui répondre alors : « Eh oui je suis ce que l'on nomme un mutant, ce lourd fardeau que puisse porter un être humain. Et il n'y a pas de mal, tu as dit comme cela est, il n'y a pas trente six manières de décrire une personne dotée de certains pouvoirs inhumains. Cependant détrompe-toi, bien que mon pouvoir semble être très impressionnant, il est à mes yeux plus une malédiction qu'autre chose, car je lui dois presque toutes les misères qu'il m'est arrivé dans la vie, pour ne pas dire toutes. Je suis tombé très très bas, et c'est avec peine que j'essaie de me relever. Et je vais te montrer qu'il n'est pas aussi incroyable que tu le crois »

Aussitôt après une nouvelle inspection très brève de la salle, je métamorphosai à nouveau mes deux mains, sous le regard encore surpris d'Angel qui bien qu'elle savait comment cela se passait, ne pouvait toujours pas être capable de prévoir ceci. J'écrivis alors après avoir regardé rapidement l'heure qu'il était, de manière à ce qu'Angel puisse bien voir exactement ce que j'allais marquer : « À 21h37, l'homme assis à la table tout juste en face de la porte d'entrée placera ses doigts sur la tempe à cause d'une petite douleur passagère. » J'activai l'horloge sur l'ordinateur pour voir les secondes défiler, et je remarquai l'inquiétude qui traversait les yeux d'Angel car après tout, m'ayant vu à l'œuvre tout juste avant, elle allait très certainement s'imaginer que j'allais faire du mal délibérément à cet homme qui était tout à fait innocent dans l'histoire. Sans doute me demanda-t-elle à voix basse d'annuler immédiatement ceci, mais j'étais trop concentré sur les secondes et quand bien même je le voulais je serait dans l'incapacité la plus totale de le faire.
Puis l'aiguille des secondes passa sur le 12 et celle des minutes aux deux cinquième entre le 7 et le 8, et instinctivement je posai mes mains sur les côtés de mon crâne, en exprimant un rictus de douleur. Je me tins la tête pendant une ou deux minutes durant, alors que j'avais l'impression que mes tempes allaient sortir de ma tête ou bien que les vaisseaux sanguins à cet endroit allaient tous éclater en chœur. Lorsqu'enfin cela cessa, je repris ma discussion dans le plus grand calme : « Tu vois, tout ne marche pas forcément comme je le veux, et ce pouvoir ne m'est pas accessible à n'importe quel moment. Bien sûr je pourrais te montrer aussi que je ne peux pas me prendre pour Dieu, mais les risques seraient alors beaucoup trop grands, et si tu ne veux pas avoir de corps à envoyer à l'hôpital, tu me pardonneras de ne pas te le montrer. En plus, je déteste les hôpitaux, j'y ai déjà passé suffisamment de temps à la suite dans un lit sans rien pouvoir faire, alors non merci je n'ai pas trop l'intention d'y retourner avant… je ne sais même pas si je voudrais y retourner un jour ou l'autre, dans un avenir même très très lointain. »
Ce brusque changement dans le sujet de la conversation n'était pas fortuit, mais il n'était pas non plus un fin bouleversement stratégique, cela évitait surtout que la discussion ne tourne en rond, et la question mutante étant un sujet très épineux et particulièrement apte à pousser au scandale, une manifestation soudaine du pouvoir d'Angel comme quelques minutes auparavant risquaient de nous attirer les foudres du public. Oui c'était un jeu de mots pas très brillant, je dois bien l'admettre. Et je ne voulais en aucun cas avoir tous les membres du café ou presque aux basques, j'avais déjà mes propres problèmes d'orientation et avec le monde ambiant pour songer à me causer des ennuis. Mais il était certain en tous cas que je protègerais Angel si jamais ça devait arriver, je pouvais orienter la colère de tout le monde sur moi et lui permettre de s'enfuir, mais quitte à faire cela, autant que je sois prêt à m'enfuir, sinon ça ne valait pas le coup d'être tabassé voire pire, pour être de nouveau envoyé dans cette prison aux murs blancs.

Au moment ou la demoiselle avait interpellé le jeune homme, enfin façon de parler. Elle avait remarqué que celui-ci était perdu dans ses pensées, ou du moins en train d’observer les gens du café. Electra l’avait déjà fait quelques instants auparavant, c’était une habitude chez elle. Observer l’attitude des gens, on en apprenait tellement rien que sur l’aspect physique, mais principalement sur le comportement. L’ange électrique avait prit cette habitude depuis son jeune âge et depuis cela lui servait énormément. Malgré le fait que parfois, elle se trompait lourdement, par exemple avec ses petits amis. Cependant, la c’est une autre histoire …

Angel venait de finir de taper ses mots sur le clavier de l’ordinateur du jeune homme. Attendant de voir sa réponse, qu’elle lue au fur et à mesure ce qui apparaissait à l’écran. A première vue, cela ne le déranger pas vraiment le mot mutant. Il est vrai qu’ils ne pouvaient pas se qualifier autrement. Ils n’étaient pas comme tout le monde, ils avaient des pouvoirs un peu particuliers. Heureusement pour certains la mutation ne se voyait pas, pour d’autre par contre, c’était même plus que voyant. Du coup, pas moyen d’être toujours invisible au regard des autres. Et pour les plus invisibles, un petit dérapage peu arriver rapidement, comme le petit éclair rechargeur de batterie d’Electra.

D’ailleurs à propos de cet éclair, habituellement cela ne lui arrivait jamais. C’était étrange, pourtant elle aussi avait un ordinateur portable. Enfin bon, ce n’était qu’un petit dérapage après tout et surtout personne ne l’avait vu, heureusement d’ailleurs. Sinon elle aurait encore du utiliser ses pouvoirs en publique, passant encore une fois peut être dans un bureau des x-mens pour une petite conversation. Enfin bref, Célar expliqua un peu son pouvoir parlant plus d’une malédiction que d’un bienfait. Puis lui fit une petite démonstration, montrant donc à nouveau son pouvoir. Angel en était toujours bouche bé, même si elle avait l’habitude des pouvoirs mutants. Vivant à l’institut, elle en avait croisé de tout genre, mais le sien resté encore un mystère complet. Il était étrange et captivant à la fois. Montrant ce qu’il était en train d’écrire, une migraine pour un homme du bar.

Si vraiment il parvenait à faire cela, son pouvoir pouvait être redoutable voir même un peu sadique selon l’utilisation. La demoiselle regarda l’homme du bar puis Célar, attendant une réaction de la part de l’un ou de l’autre. Puis, ce fut Célar qui réagit et non pas la victime prévue. Après quelques minutes ou il reprenait ses esprits il tapa quelque chose sur son ordinateur. Indiquant que son pouvoir avait des limites, avec des conséquences qui se manifesté sur la personne ayant le pouvoir, donc lui. De plus, selon l’utilisation cela pouvait même être grave, puisqu’il s’attarda sur l’hôpital. Angel se remit à taper sur le clavier afin de lui répondre.

- Effectivement, ton pouvoir à des limites et je ne te demanderais pas de faire plus. Comme tout le monde il y a des inconvénients et encore le tient reste léger. Bon je ne te montrerais pas les miens ici, ils sont un peu trop voyants. Je ne pense pas qu’un champ de force ou des arcs électriques soient discret. Puis moi j’ai un truc plus contraignant qui m’a également valu un bon séjour à l’hôpital ainsi qu’à d’autre personne. Enfin bon, j’espère que ton chocolat n’est pas trop chaud. J’aurais pu attendre tu sais pour le boire.

» Retour tranquille (Kate pour Kitkat - clos)