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| Où se trouve le plus grand intérêt ? (PV : Susan Storm) | |
| | Auteur | Message |
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Invité Invité
| Sujet: Où se trouve le plus grand intérêt ? (PV : Susan Storm) Ven 28 Aoû 2009 - 15:55 | |
| Troisième nuit vers minuit et dix minutes
Je venais tout juste de faire la rencontre d'une jeune fille dénommée Sarai, que j'hésitais toujours à rentrer chez moi… La dispute précédente n'avait toujours pas été résolue, et je craignis un assaut dès mon retour. Je déambulai silencieusement dans les rues, j'étais même arrivé à un moment donné devant les portes de l'appartement mais j'avais pris la décision de ne pas rentrer. Je m'assis par terre, laissant mon esprit divaguer entre Lore, Énigma, les autres personnes que j'avais pu rencontrer et des sujets sans intérêts, ou tout du moins qui à ce moment-là me paraissaient obsolètes alors que la question financière allait pourtant être un véritable problème si je ne trouvais pas une solution, fut-ce avec Lore ou seul. Je restai assis une dizaine de minutes, à ne rien faire puisque je ne fumais pas et n'en avais nullement l'intention, même si les pires maux devaient s'abattre sur moi. Sans doute que les quelques passants encore éveillés à cette heure aussi tardive se demandait si je n'étais pas un clochard, mais à la vue de mes vêtements, non pas chics mais en tous cas propres, et également celle de mon ordinateur, ils détournèrent leur regard de moi, je n'étais pas un figurant des plus démunis alors ils n'avaient pas à se sentir obligés de faire un geste en ma faveur pour s'attirer les faveurs de leur soi-disant dieu qui était selon leurs dires miséricordieux. Finalement je me levai à nouveau, et recommençai à marcher, en faisant tinter les clés dans ma poche selon que j'essayais de produire une mélodie, que je ne pouvais pas faire avec ma propre voix absente, ou alors seulement parce qu'il fallait que j'occupe mes doigts par faute de n'avoir rien d'autre à faire. Finalement une idée que je n'avais pas encore eue me traversa l'esprit, et j'entrepris sur le champ de l'accomplir. Ce n'était certes pas une idée révolutionnaire, ni la plus importante que je pus avoir dans ma vie, mais c'était une envie nouvelle depuis que j'avais débarqué ici, et je comptais bien l'exaucer.
Je demandais à quelques personnes, en évitant les personnes louches et les jeunes bien évidemment, le chemin pour me conduire, non pas au plus vite mais le plus sûrement possible, vers l'endroit de ma destination, et malgré quelques maladresses de langue dues au fait que je ne maîtrisais absolument pas la langue anglaise, plus à l'écrit qu'à l'oral mais comme il me fallait comprendre ce qu'on me disait, il me fallut faire appel à plusieurs personnes, des gentilles aussi bien que des imbues de leur personne, afin de finalement me retrouver en face de là où je souhaitais être, et où j'allais pouvoir profiter de quelques instants de solitude sans que mes pensées ne me harcèlent constamment sur tous les évènements de la journée et ceux qui allaient arriver dans un futur extrêmement proche. Je tombai nez à nez avec une affiche, produite par un réalisateur allemand, mais j'avais bien du mal avec mes talents plus que médiocres de physionomiste, alors sur des personnes dont on ne peut connaître que le nom… je n'étais pas plus avancé. Le film n'était malheureusement pas en VO, mais avait les sous-titres en allemand… c'était bien plus que bizarre cette histoire-là. J'optai donc pour ce film-là, ne sachant absolument pas de quoi il allait parler, car un film portant le nom de « Retournements » pouvait avoir de nombreuses interprétations et le sujet pouvait être n'importe quoi, car il se trouve des retournements un peu partout. Mais par curiosité je décidai d'y aller. Je payai l'entrée et me faufilait discrètement dans la salle. Il n'y avait pas grand monde, pas étonnant les films allemands ne sont pas les plus répandus, particulièrement dans ce pays qui est la plus grande puissance mondiale et qui veut s'étendre partout. Je pris place au milieu de la salle, afin d'avoir une vue totale sur l'écran sans avoir à me torturer le cou. J'étais tombé pile au moment des publicités, si bien que la pièce était encore éclairée, et une légère musique résonnait encore dans les oreilles de chacun. L'attente était longue et je commençais sérieusement à m'impatienter, car les publicités j'en avais strictement rien à faire et plus il y en avait et plus je songeais aux problèmes que j'avais chez moi, ce qui était nettement pour me déplaire.
Puis le film finit par commencer, mais alors qu'il commençait, je fus pris d'une terrible envie d'écrire un peu, ne serait-ce que pour préparer une explication pour Lore. De fait, le film ne m'intéressait pas trop, car il montrait l'ambiguïté de la chasse aux juifs au temps d'Hitler, mais d'un point de vue strictement personnel, c'est à dire qu'il représentait un homme allemand au pouvoir tombé follement amoureux d'une femme juive avec qui il avait fondé une famille. Certes on pouvait là comprendre la difficulté des mariages « inter-raciaux » si l'on devait suivre la logique et les propos des nazis, mais ce film ne relevait pas d'une intense profondeur et j'étais tout de même déçu d'avoir payé pour voir quelque chose qui n'en valait pas la peine. Malheureusement c'était trop souvent le cas, mais heureusement je n'allais pas souvent au cinéma. Par ennui plus qu'autre chose, je sortis alors mon ordinateur et dont je réduisis la luminosité afin de ne pas alerter trop de monde. Je commençai à taper : « Je suis sincèrement désolé de tout ce qui a pu arriver depuis que nous sommes sortis de l'hôpital. Les nombreuses fois où je t'ai laissée seule à l'appartement alors que j'étais conscient de ta claustrophobie bien que j'essayais toujours de te rapporter quelque chose afin… » Je ne pus pas poursuivre car déjà j'entendais des grognements et des raclements de voix suffisamment forts et proches de moi pour me faire comprendre que je dérangeais de nombreuses personnes aux alentours, si bien que je finis par aller me mettre au fond, et tant pis si je voyais en plus petit, car je ne regardai qu'à peine le film tout compte fait. Je pris la décision de me poser dans l'angle inférieur droit de la salle, car j'y serais tranquille et ne gênerais que peu de monde puisqu'ils ne verraient plus la lumière. Maladroitement pourtant lorsque je passai devant une demoiselle que je ne regardai même pas dans les yeux, je me pris les pieds dans ses jambes qu'elle avait étendues comme elle le pouvait et manquai de trébucher de tout mon long. Je pris peur bien plus pour mon ordinateur que pour moi même car s'il venait à être détruit, je ne pourrais jamais m'en acheter un second et surtout je ne pourrais que difficilement communiquer avec les gens et du coup, mon explication d'avec Lore serait totalement réduite à néant, à moins d'écrire au moyen de feuilles et de crayons, ce que je ne souhaitais pas spécialement pour cause de ne pas trop aimer écrire à la main contrairement à l'ordinateur. Cependant lorsque je me relevais, je ne savais absolument pas comment réagir face à cette personne qui se révélait être une femme comme je pouvais le remarquer par sa chevelure, mais je ne pouvais pas affirmer avec précision le reste des traits de son visage à cause de l'obscurité de la salle malgré l'écran géant. Finalement je baissai la tête comme à la manière des cultures asiatiques, après tout je n'avais pas trop le choix et taper une excuse à l'ordinateur n'était pas le plus agréable possible surtout en une telle situation. Certes je l'avais déjà fait quelques temps auparavant mais cela ne signifiait pas pour autant que je n'avais pas détesté. Ce que n'avais pourtant pas à l'esprit, c'est que je me trouvai toujours entre elle et l'écran… |
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| Sujet: Re: Où se trouve le plus grand intérêt ? (PV : Susan Storm) Lun 31 Aoû 2009 - 17:44 | |
| - La soirée fraîche d’aujourd’hui n’avait pas donné à Susan une impression de fin de journée. C’était assez étrange à dire, mais il lui semblait, même à minuit, que la journée n’était pas finie et qu’une foule de choses restaient à faire avant d’entreprendre quoi que ce soit. C’était épuisée et un peu perdue que Susan saisit son manteau et sortit du bar où elle travaillait pour faire un tour. Elle évita soigneusement les petites rues étroites et préféra les grandes avenues où, même à une heure aussi tardive il restait relativement assez de monde pour rendre la rue à peu près sûre. Susan la traversa donc, l’esprit complètement dans ses pensées. Elle examina d’un œil dubitatif quelques vitrines proposant des vêtements de luxe et s’avança plus loin dans la rue. Devant le cinéma de celle-ci, un jeune homme barbu, sans domicile fixe certainement, faisant la manche auprès du peu de passant qui circulaient à cette heure-ci. Susan sortit un billet de 5$ et le tendit au monsieur. Il l’a remercia chaleureusement pour son aide et lui jura qu’il allait lui arriver quelque chose de bien d’ici peu de temps. Susan remercia également le monsieur pour son présage, sans pourtant vraiment trop y croire. Elle prit la direction du cinéma et regarda les programmes. Bien qu’il ne semblait pas avoir grand-chose d’intéressant, Susan remarqua que « Retournement » était en salles, avec un sous-titrage allemand. Bien que Susan ne parlait pas moins de quatre langues différentes couramment, sa cinquième, qui était l’allemand, lui faisait un immense défaut, elle savait à peine tenir une conversation ! Elle entreprit cependant d’aller voir ce film, non seulement pour le réalisateur, qui avait reçut de bonnes critiques suite à la sortie du film, et puis pour lire un peu d’allemand, histoire de se faire tourner le cerveau et oublier quelques instants les ennuis de sa pâle existence. Bien que celle-ci fusse colorée et assez riche en rebondissements. Susan paya un billet et laissa quelques dollars de pourboire au guichetier, qui semblait un peu lassé par la monotonie de son job. Il fut heureux et remercia Susan, qui se sentait d’humeur généreuse ce soir, même si bon nombre de ses pensées n’étaient pas guillerettes et encore moi joyeuses. Elle pénétra dans la salle lorsque les pubs débutaient. Ne sachant pas si elle allait vraiment regarder le film, elle s’assit dans le fond de la salle, sur la droite. Ainsi, elle voyait bien le film sans avoir à se tordre la nuque et pouvait sans déranger personne sortir son portable pour envoyer un message ou encore tirer de son joli sac un magasine, histoire de remplir quelques grilles de mots croisés. Lorsque le film débuta, Susan sentit de suite que son niveau d’allemand avait furieusement baissé. Elle discernait quelques mots à l’oral, mais restait fixée sur les sous-titres. Il lui sembla ainsi rater une bonne partie du film et, finalement, daigna saisir son portable pour lire le texto que Lucas lui avait envoyé. Il était occupé ce soir et Susan disposait d’un temps plus large après le cinéma. Eclairée par le portable, elle ne vit pas un beau jeune homme se déplacer dans sa direction et sentit le malheureux percuter ses longues jambes au dernier moment. Retenant un petit cri de surprise, Susan rangea son portable dans son sac et, une main gênée devant la bouche, se penchant vers le jeune homme et son ordinateur, enfin, ce qui semblait bien en être un. Sa chevelure dorée dansa autour de son visage et l’écran lumineux du cinéma percuta ses yeux lorsqu’elle aperçut le visage du jeune homme. Elle lui fit un aimable sourire et déposa une main sur son épaule, histoire de l’interpeler discrètement en murmurant :
- Excusez-moi, je ne vous avais pas vu. Tout va bien ?
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| Sujet: Re: Où se trouve le plus grand intérêt ? (PV : Susan Storm) Mer 9 Sep 2009 - 23:57 | |
| [HJ] Je te prie de m'excuser pour le retard, il m'aura fallu me décoller de mes occupations de geek pour m'arracher ce poste ^^[/HJ]
Je me sentais très mal d'avoir ainsi heurté une personne qui regardait tranquillement le film, parce que c'était un acte pas des plus discrets et pas des plus appréciés, mais surtout je pris peur de l'avoir blessée ne serait-ce qu'un peu, un effet encore accentué par le fait qu'il s'agissait là d'une jeune femme, et comme si je n'avais pas déjà fait suffisamment souffrir par mes pulsions amoureuses exacerbées et que je détestais désormais, je ne voulais pas m'embarrasser de douleurs physiques à l'égard de qui que ce soit, même s'il était question d'hommes à vrai dire. Oui je n'aimais pas les affrontements ni les problèmes, c'est pourquoi je tentais au mieux de les fuir, de les éviter, et s'ils devaient arriver de les restreindre ou les résoudre… Je gardai mes yeux baissés aussi longtemps que j'allais me sentir obligé de le faire, jusqu'à ce que la jeune femme posa sa main sur mon épaule, ce qui me valut un léger sursaut et une hausse du regard pour tenter de discerner la couleur de son iris, difficile toutefois étant donné que je me trouvai entre la lumière issu de l'écran et son visage. Cependant même si je ne devais surtout pas l'avouer, sa main délicatement posée sur mon épaule me plaisait, car même si ce n'était pas grand chose du tout, c'était au moins une approche physique que moi je n'aurais jamais eu le courage de faire, même si les rôles avaient été inversés. Ma timidité exacerbée m'en empêchait, et me bloquait dans de nombreuses situations vis-à-vis des demoiselles, car la crainte de paraître pour ce que je n'étais pas me retenait en toute chose, même à l'égard de mes amies d'ailleurs. Finalement je pris place à côté d'elle, et plus exactement, du côté où son bras pouvait aisément demeurer sur mon épaule sans qu'elle n'ait à tordre son corps ou tout simplement changer de bras. Naturellement en cet instant tout mon corps se mit à frémir, de peur plus que d'autre chose, car je me posai tout une flopée de questions quant à savoir si ma présence à côté d'elle la gênait ou non, si je donnais l'impression de m'imposer vis-à-vis d'elle ou pas, etc. Et même si je restai sagement assis à côté d'elle sans bouger le moins du monde, n'importe quel sonde aurait pu constater d'emblée la tension extrêmement élevée qui me traversait et l'agitation qui régnait dans mon esprit. D'ailleurs, si jamais cette jeune demoiselle se risquait à poser sa main sur mon poignet ou la main, elle le devinerait obligatoirement tant cela me conduisait à trembler férocement, et heureusement que ma voix ne pouvait plus trahir par ces vibrations cette horrible appréhension qui me rongeait déjà lorsque j'avais encore cours et que par conséquent je n'avais pas ce défaut de voix puis cette malheureuse malchance.
Cependant, malgré la pénombre qui nous encerclait, et nonobstant mon défaut de voix, un regard observateur, suffisamment attentif en tous cas, pouvait aisément déceler mon mal-être perpétuel en de tels instants, par le simple fait que j'avais grande peine à écrire convenablement : je faisais des fautes à tout bout de champ, donc que je corrigeais quand je les voyais, des fautes de frappe, certes l'obscurité y était pour quelque chose mais elle n'était pas le facteur le plus important, et puis je reprenais sans cesse mes phrases, comme si jamais celles que j'utilisais ne paraissaient correctes ou bien elles ne traduisaient que trop mal mes pensées, qui d'ailleurs étaient elles-mêmes totalement confuses je dois bien l'admettre. J'écrivis un nombre important de phrases puisque d'ordinaire je pèse mes mots avant de les écrire, or dans ce cas de figure-ci je les écrivais et les pesais après, ce qui donnait des résultats qui me fâchaient généralement. Ainsi je pus obtenir des phrases telles que : « Veuille bien m'excuser pour cet affront », ce qui était parfaitement ridicule d'un bout à l'autre puisque d'une part je ne tutoyais que rarement et seulement quand je connaissais la personne, d'autre part parce que le terme affront était trop contradictoire avec la situation, je n'avais pas manqué de respect à cette jeune femme et c'était beaucoup trop exagéré formulé ainsi ; « Excusez ma maladresse je suis trop bête de ne pas vous avoir vue » là encore cela ne me convenait pas puisque j'avais l'impression de la forcer à m'excuser, puis c'était un vocabulaire qui m'était étranger, enfin inhabituel serait plus exact. En fin de compte après une légère réflexion voici la bonne phrase que j'écrivis à l'attention de la jeune femme sur le siège à côté, même si à vrai dire elle avait très certainement regardé les phrases précédentes : « Je vous prie de bien vouloir me pardonner d'avoir heurté vos jambes et d'avoir manqué de terminer ma chutes sur celle-ci. Vous blesser de la sorte m'aurait terriblement fait mal même si vous auriez été la plus touchée… » Ce style de phrase ressemblait bien plus à mon propre style d'écriture, fut-il pour une conversation pseudo-orale ou bien à l'écrit, et la relire me plaisait beaucoup mieux car il était à mon goût plus plaisant à lire car moins direct, ou plus travaillé dans l'optique de plaire et de m'attirer tout de même le pardon de cette demoiselle que j'avais dérangé dans la séance.
Mon cerveau étant surchauffé à blanc, je laissai à peine le temps à cette demoiselle de lire tout ce que j'avais noté que me revinrent des souvenirs datant d'il y a quelques jours et qui se constituaient de certaines de mes erreurs de politesse que j'avais pu commettre et dont je ne souhaitais pas les répercuter, même si un jour ou l'autre cela allait se passer, et d'ailleurs le lendemain même c'était arrivé, mais fort heureusement pour moi, ainsi que la jeune femme concernée, cela n'avait absolument aucune importance. À la suite de ce que j'avais déjà tapé j'inscrivis : « Sans doute que cela vous sera inutile mais je me prénomme Célar, un nom certes curieux pour quelqu'un d'ici mais je l'affectionne beaucoup je dois bien dire. » Je commençai à me poser de sérieuses questions, d'où pouvaient bien venir une telle poussée à la prise de parole, à ma manière naturellement, qui faisait que je pouvais parler à cette femme sans que jamais je ne me fixât une limite sur le temps de parole, pire encore qu'à l'Assemblée, si bien que pendant une demi heure facilement j'aurais pu déblatérer tout ce quoi pouvait me passer par la tête sans chercher à raisonner et donc à me demander si c'était réellement judicieux de parler de la sorte en continu ? C'était inquiétant, c'était bien la première fois qu'une telle chose se produisait, moi qui étais d'ordinaire toujours calme, bien que là aussi je l'étais, timide et extrêmement silencieux… Quoi qu'il en soit je parvins à réunir suffisamment de retenue présente en moi pour me restreindre à lui laisser le temps de s'exprimer, je devais d'ores et déjà écouter pour savoir si elle acceptait mes excuses ou non, et puis par ailleurs je souhaitais au fond de moi pouvoir mettre un nom sur ces traits de visage desquels se dégageait une emprise sur mon propre esprit, et que j'allais devoir sérieusement réprimer si je ne souhaitais pas avoir d'ennuis par la suite, furent-ils dans l'immédiat ou bien quelques temps plus tard, principalement lorsque j'allais retrouver la personne avec qui j'avais passé tout la journée, au détriment d'une autre d'ailleurs. Mais à la vue de ces pensées revenantes, je les chassai rapidement pour ne pas me laisser envahir par un pessimisme récurent. |
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| Sujet: Re: Où se trouve le plus grand intérêt ? (PV : Susan Storm) Sam 19 Sep 2009 - 9:32 | |
| - Etrange, c’était le moins qu’on puisse dire. Non seulement le jeune homme sembla complètement paniqué après avoir faillit chuter, mais en plus il n’a pas pu s’exprimer sur d’éventuelles excuses. Tellement abasourdie par le comportement complètement dépassé du jeune homme, Susan le regarda prendre place sur le siège d’à côté en tremblant. Elle avait toujours sa main posée sur son épaule et le laissa s’assoir, tout tremblant et visiblement horriblement gêné. Le plus étrange, c’est qu’il ne prononça pas un seul mot pendant le court laps de temps et se précipita sur son ordinateur, l’ouvrit et commença à taper. Susan l’observa les sourcils levés et, l’air un peu étonnée, elle se pencha pour lire les phrases qu’il y inscrivait.
Elles étaient à son intention. Susan regarda attentivement les doigts du jeune homme, il lui sembla qu’ils tremblaient terriblement. Des phrases d’excuses bourrées de fautes pleuvaient sur l’écran et Susan fit un sourire radieux au jeune homme, il semblait qu’il faille le rassurer. Elle lui saisit la main la plus proche en douceur avec ses deux mains à elle et tenta avec un petit sourire de le rassurer. Ses mains douces tremblaient affreusement dans celles de Susan.
« Tout va bien, je vous assure, il n’y a pas de mal. »
Elle tapota la main qu’elle tenait doucement et la lui rendit. Il lui semblait que le jeune homme était muet, en vérité, cela paraissait évident et Susan lu la phrase qu’il avait tapé en dernier. Il se présentait en une phrase brève, mais d’un ton incroyablement soutenu. Susan fut étonnée mais ne le fit pas paraître. Il lui semblait que l’homme était si timide que si elle continuait à lui sourire il allait cuir. Elle ne distinguait pas les couleurs de son visage, mais elle était quasi-certaine qu’il rougissait à pleines joues. Susan regarda l’écran, depuis le début de leur conversation silencieuse, Célar, puisque c’était son nom, n’avait pas cessé d’écrire un tas de phrases d’excuses, au début, maladroites mais bien plus polies par la suite. Susan prit un peu sur elle de ne pas le brusquer s’il ne savait pas parler, ou s’il en était incapable, et s’adapta au système de conversation. Elle se pencha vers lui, sans aucunes idées tendancieuses ceci dit, et tendit un doigt vers les touches du clavier.
« T.o.u.t v.a b.i.e.n, n.e v.o.u.s e.n f.a.i.t.e.s p.a.s. Tapa t-elle d’un doigt sur le clavier avant de rajouter un petit signe, =). Je suis Susan, inscrivit-elle des deux mains, enchantée. »
Un sourire radieux se dessina sur le visage harmonieux de la blonde pulpeuse, à l’adresse de son interlocuteur silencieux. Elle espérait ainsi faire retomber la tension qui vibrait en lui et le laisser redescendre doucement vers un calme plus reposant pour ses pauvres mains tremblotantes. Avec grâce, elle se pencha à nouveau vers le clavier, elle hésita un instant pour savoir si elle pouvait lui demander pourquoi il ne parlait pas, mais Susan estima qu’il valait mieux ne pas le brusquer s’il était déjà très timide et se contenta de taper la phrase suivante :
« Célar est un très joli nom, c’est vrai. »
Susan se redressa. Il était amusant de constater qu’il était si facile de pouvoir parler tout en se taisant et ce n »’importe où, les dialogues du film faisait office de bruit de fond et rien n’était plus reposant que d’apprendre à se taire quelques fois. C’était du moins ce qui traversait l’esprit de Susan tendit qu’elle patientait la réponse de Célar.
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| | | Invité Invité
| Sujet: Re: Où se trouve le plus grand intérêt ? (PV : Susan Storm) Jeu 24 Sep 2009 - 22:11 | |
| Après plusieurs minutes horriblement éprouvantes où j'avais de quoi faire passer les victimes de la maladie de Parkinson pour des êtres chanceux, oui la métaphore peut être inadmissible, mais ces gens-là avaient, si je puis dire, la chance de ne trembler que parce que la maladie le veut ainsi, et n'étaient pas frappés d'un mal mental qui a conduit à cela et créé ainsi deux sources de souffrances et de gêne, je commençai enfin à me calmer. Certes d'une manière ou d'une autre, j'allais finir par retrouver un tant soit peu de confiance en moi et arrêter d'imiter la fleur d'automne qui tombe de l'arbre. Soit cela aurait été le cas parce que finalement je me serais éloigné de cette femme à qui j'avais toujours l'impression d'avoir causé un grand tort et envers qui j'avais le sentiment d'avoir fait preuve d'un profond manque de délicatesse mais surtout de respect, soit c'eût pu être, et ce fut par ailleurs le cas, des gestes teintés d'une extrême gentillesse et d'une bonté inimitable qui m'avaient rassuré suffisamment pour que je daigne enfin pouvoir regarder cette personne dans les yeux. Enfin, être rassuré c'était une chose, en revanche j'étais presque dans l'impossibilité de bouger, pour deux raisons relativement évidentes, tel était-ce le cas à mes yeux. D'une part et comme je l'ai déjà mentionné, le contact de sa main contre mon épaule m'était fort appréciable, bien qu'il avait aussi accentué ma timidité, car je poussais toujours mon admiration pour les femmes à un tel point que bien souvent, et je dirais même de manière consciente, je dénotai la présence de la déesse de la beauté en chacune d'elle, et que chacun de mes contacts avec une infime partie d'elle me laissait m'imaginer que c'était un cadeau directement envoyé des cieux. Naturellement une telle conception de la femme ne manquerait pas de faire croire aux gens que je suis atteint d'une profonde folie qui m'empêcherait de voir la réalité en face – ce n'est là que des propos imaginés vis-à-vis de la société, pas mon avis personnel – mais je crois que c'est un héritage des cours que j'avais pu suivre avant que je ne sois obligé d'arrêter mes études. D'autre part, en excluant que le fait qu'elle ait posé sa main sur mon épaule me plut, je ne souhaitais en aucun cas lui faire la moindre preuve d'irrespect en enlevant sa main, en me décalant, ou même en venant ajouter ma main à la sienne. Ce simple geste, pourtant banal selon certains, représentait pour moi bien plus que ce qu'il montrait simplement. D'ailleurs, tout en règle générale avait un sens largement plus prononcé à celui qu'une personne moyenne donnerait aux choses. Je me retrouvais donc dans une impossibilité disons mentale de bouger, et toutes ces réflexions ne faisaient que traduire qu'en une petite partie la dualité de l'homme, aux différents sens, que j'étais, et que je suis toujours. Et tout ce fiasco attisé de plus belle par une obsession quasi-destructrice du regard que les autres peuvent poser sur moi. Loin de moi l'idée que je puisse accepter passer pour ce que je ne suis pas, d'être incompris et jugé faussement…
En fait, ce mal-aise perturbateur s'évanouit presque en un instant, non pas parce qu'elle avait pris ma main et l'avait tapotée, ni par les premiers mots qu'elle prononça, cela n'avait absolument rien changé à la vérité, mais plutôt par la méthode qu'elle avait employée pour me répondre par la suite. Plus qu'étonnante était sa réponse si soudainement pianotée à l'ordinateur, imitant non pas mon style mais mon moyen de communication. Je dois bien dire que la voir taper une à une les touches avec un seul doigt m'arracha un petit sourire d'amusement, et jamais je n'eus l'impression qu'elle se mettait à mon niveau en quelque sorte, et donc qu'elle se moquait de moi. Fort heureusement d'ailleurs, car, puisque j'étais venu ici dans l'intention de me divertir pour fuir l'orage au domicile, si il se trouvait que l'on venait me prendre pour un idiot en public, plus jamais je n'allais sortir de chez moi, même en sachant pertinemment ce qui m'attendait de manière urgente. Je ne sais pas si ce sont des réactions suite à mon arrivée à New-York, mais depuis que j'y avais mis les pieds, j'avais fait la connaissance de nombreuses personnes en si peu de jours, en grande majorité féminines je dois bien l'admettre, et avec presque chacune d'elles j'avais systématiquement été empreint d'un terrible mal en moi-même avant de finir par être calmé par ces mêmes personnes. Ce n'était sans doute pas un fait propre aux américaines, car il se serait sans doute produit la même chose si j'étais resté à Strasbourg, mais cela jurait avec mes avis personnels quant à cette culture individualiste. M'étais-je lourdement trompé sur la nature exacte et le caractère de ces personnes ? Pourtant au fond de moi, cette impression de n'avoir eu à faire qu'avec la crème des américains ne s'estompait absolument pas, et restait fortement ancrée en mon esprit. Je ne pouvais toutefois pas mentir en disant ouvertement que cela m'aurait été égal de toute manière. J'aimais et aimerai toujours faire office d'un ami à qui on se confie, quel que puisse être le problème en question. Et si je ne peux véritablement pas trouver de solution efficace à un problème, au moins j'espère pouvoir venir en aide ne serait-ce qu'en étant une personne qui permette à autrui de dire tout ce qu'il a à dire, comme le ferait un psychologue. J'avais trop longtemps gardé mes maux en moi et ils m'avaient presque détruit de l'intérieur, je ne souhaitais pas que les mêmes souffrances touchent les autres, particulièrement pour des filles, même si le destin de femmes que je ne connaissais pas m'importait peu, dans la mesure où je ne le voyais pas de moi-même, même au cinéma comme c'était le cas actuellement. Une vision quelque peu égoïste, mais si je devais incessamment penser à toutes celles qui sont victimes de problèmes pas seulement psychologiques, alors je pouvais d'ores et déjà mettre un terme à mes propres souffrances de manière expéditive, chose compréhensible de la part d'un grand pessimiste à la limite du dépressif…
Je ne manquai pas d'élargir mon sourire lorsque la dénommée Susan commenta mon prénom d'emprunt, le qualifiant de joli. Bien évidemment il aurait fallu donner le complet pour y donner un véritable sens, en admettant qu'elle parlât le français aussi, ce qui était une réelle interrogation. Je me dis que sans doute elle le parlait, ou au moins le comprenait puisqu'elle était jusqu'à venir voir un film en allemand. D'ailleurs, mon attention se porta alors plutôt sur l'attrait de l'allemand chez cette demoiselle, détail que je ne manquais pas de faire comprendre : « Je trouve la langue allemande terriblement fascinante et presque même charmante, en dépit de sa difficulté atrocement saisissante. Mais c'est bien sa difficulté qui m'a valu de l'étudier… lorsque j'en avais encore les moyens… » Je soupirai, en proie à une vague de nostalgie. Puis je me ressaisis et poursuivis : « Et vous, par quelle chanceux hasard en êtes-vous arrivée à vous intéresser à l'allemand ? Et, surtout, parvenez-vous à saisir les informations données par le film ou les sous-titres ? » Bien sûr j'étais loin moi-même de tout comprendre, d'ailleurs j'avais un peu de difficultés, mais au moins je comprenais le minimum pour pouvoir saisir l'intrigue principale, ce qui était tout naturellement l'essentiel. |
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