Parceque Rome est bien loins de nous[pv. Shawn][Terminé]

Conduire m’a toujours fait du bien. Ce n’était pas comme une longue période d’exercice mais ça avait son charme. Le voyage fut calme et silencieux. J’imagine que Shawn était un peu effrayé. Moi je ne l’étais plus depuis un bon moment. Depuis le temps que je risquais ma vie pour un oui pour un non, la seule chose que je n’aimais pas particulièrement était le fait que je trainais un innocent avec moi et que ce n’était pas juste. En théorie, ce devait être une simple mission de routine car ce n’étais pas non plus le QG de New-York. Une chance, à 4 on a faillis tous mourir et nos pouvoirs étaient bien plus complémentaire. Sans compter que les autres étaient incroyablement puissants dans leurs genres. J’avais toutefois confiance en nos chances de réussir. Finalement nous débouchons sur l’aéroport.

- Tu as les billets sur toi, Lucifel ?

- Non, j’ai appelé alors on les récupère ici. Ça va prendre un instant. Ce n’est pas la première fois que je commande ainsi alors j’ai l’habitude. En gros, il ne me reste plus qu’à payer les billets et on va pouvoir décoller. L’avion part dans 20 minutes, j’ai retiré 15 minutes à mon compte de ce matin pour te forcer à répondre vite. Tu es déjà venu dans un aéroport? Si ce n’est pas le cas reste calme. Quand tu as l’air énervé les gardes se poses plus de question mais ne t’inquiète pas, on a rien à cacher sur nous et cette mallette va couvrir la découverte du métal et donne l’impression qu’il y a des vêtements à l’intérieur alors ils n’ont aucune raison de fouillé. Aller, partenaire on y va.

Je traversai les grandes portes de l’aéroport et me dirigeai vers un comptoir peut peupler. Au bout de 5 minutes, je parlais déjà avec la jeune réceptionniste. Lorsqu’elle m’annonça que le voyage allais me coûter précisément 25 640 et 82, je ne fus pas particulièrement surpris. Encore une fois, j’avais l’habitude de voler dans ces prix là. Toutefois, je me doute que Shawn ne réagira pas de la même façon. Je lui fis un petit sourire en lui montrant les billets d’avions. Dans un des pamphlets, se trouvait aussi un passeport au nom de Shawn, qui avait alors le nom de Jeremy Newark. Le miens était marqué à mon véritable nom Alex Harvey, qui n’avais d’ailleurs aucun domicile fixe depuis près de 5 ans mais qui avait l’étonnante habitude de prendre des billets d’avions à 12000 l’unité plusieurs fois par année. Si un agent fédéral tombait sur son dossier, il y aurait probablement une enquête mais il leurs souhaitaient bonne chance pour comprendre quoi que ce soit sur son cas.

Je me rendis aux détecteurs de métal rapidement. Les gardiens passèrent bien leurs engins sur moi et Shawn mais comme nous avions tous mis nos objets métalliques dans les bacs, rien ne se passa. Enfin, en ce qui me concerne. Le fait est que j’avais avertis Shawn que nous allions passer de façon séparé que nous ne devions pas nous retourner s’il y avait un problème pour donner l’impression que nous étions séparés. Je me rendis donc directement vers le quai de décollage. Je m’assurai quand même que Shawn me suivait en m’arrêtant près d’un stand de revue. Lorsque j’étais certains qu’il me voyait et saurais sans problème, je retournai vers le quai de décollage. Je me rendis à l’agente de bord à qui je tendis mon billet.

- Bonjour monsieur Harvey, vous êtes dans le siège 1 B, première classe. Nous vous souhaitons un bon voyage.

Bonjour Monsieur Newark, siège 2B, première classe. Vous, êtes le voisin de monsieur Harvey, quel étrange coïncidence.

Je me demande s’il se doutait que j’avais l’argent pour faire ce genre d’achat sans me prendre la tête.

P.S. Je te laisse l'entrer dans l'avion ^^

Mon coéquipier avait tout prévu. Réservant les places à l’avance, il semblait avoir prévu ce voyage depuis si longtemps. Pourquoi ne pas m’avoir avisé avant ? Cet homme était souvent mystérieux. Il valait mieux pour moi d’ignorer certains faits. Lucifel continua, me demandant si j’avais précédemment pris l’avion. Étant peu habitué aux grands voyages et n’ayant surtout pas le budget pour me permettre des luxes comme ca, je secouai la tête négativement, avouant ma première fois en ces lieux. Mon interlocuteur tenta de me donner quelques trucs et astuces. La leçon numéro 1 retentit à mes oreilles. Il ne fallait en aucun et je dis bien AUCUN cas montrer le moindre sentiment de panique. La sécurité étant plus minutieuse, il ne fallait pas risquer de se faire coincer avec des armes. Cela mettrait fin à cette mission qui était suffisamment risquée à mes yeux. Mais selon Lucifel, pourquoi paniquer si la mallette pouvait donner une impression de contenir de simples vêtements. Je devais lui accorder. Il ne fallait que jouer double jeu.

Les portes automatiques s’ouvrirent, nous permettant d’entrer dans ce lieu achalandé de peuples de toutes nations. Lucifel prit les devants, se dirigeant vers le guichet afin d’aller se procurer les billets d’avions. Pour ma part, je pris mes distances, attendant patiemment sur une des chaises en plastique de la salle d’attente. Je ne quittai pas des yeux mon partenaire, de peur qu’il ne se fasse coincer. Qui sait ce qui pourrait arriver ? Je me tournai les pouces tout en patientant sagement.

Lorsque Lucifel en eut fini avec la réceptionniste, il se dirigea directement vers les détecteurs de mensonges. Oh mince ! Il fallait absolument me dépêcher pour ne pas risquer de le perdre de vue. Je tenta de me faufiler derrière le technopathe sans attirer les regards indiscrets. J’avais besoin de ce billet d’avion et seul Lucifel les possédaient. Il passa sous le détecteur de métal. Je fus le prochain. Rien à signaler. Pour diminuer mon stress, je me contentai de lancer un sourire amical. Je ne voulais pas que ma transpiration finisse par me trahir. Je tentai de tout garder en dedans.

Une fois passé, je fus rassuré. Cependant, il ne fallait surtout pas oublier tout ce que Lucifel m’avait ordonné de faire. Il fallait encore une fois jouer un double jeu : celui de simuler une séparation du groupe. À ce stade, c’était chacun pour soi ! Si quelque chose arrivait, l’autre n’allait pas avoir le droit de venir au secours de son prochain. Entendre des conseils comme ceux-ci me faisaient penser à cette série « Mission Impossible », série qui passait à la télé dans les années 60-70. La majorité des missions se passait souvent sous couverture et il ne fallait jamais qu’un personnage ne compromette la mission. C’était la fin sinon ! Il fallait donc rester à distance afin de ne pas trop attirer l’attention.

Pour m’assurer le plus d’assurance, je tournai autour d’un distributeur de bonbons. Fouillant dans mes poches, j’en sortis quelques pièces afin de m’en offrir quelques unes. Manger allait certainement faire diminuer mon angoisse.

Et hop ! Lucifel était désormais dehors. Je le vis entrer dans l’avion grâce à une fenêtre offrant un superbe panorama sur la piste d’atterrissage. C’était maintenant à mon tour ! J’entrai dans l’avion en passant par le petit escalier aménagé à l’entrée des passagers. Je tendis mon billet à l’hôtesse de l’air. Celle-ci me pointa ma place qui s’avérait être celle à coté de Lucifel. Aussi, je fus légèrement intrigué lorsqu’elle me nomma d’un autre nom que celui de Shawn Spencer. Quoi ? Monsieur Newark ? C’est qui celui-là ? Je n’étais pas au courant que Lucifel avait donné de fausses identités sur les passeports. Mais, afin d’être certain de ne pas commettre l’iréparable, je souris à l’hôtesse, ne montrant qu’une fraiche politesse.

Prenant place sur le siège qui m’était destiné, je continuai de regarder en avant tout en murmurant à voix basse à mon voisin qui était finalement mon coéquipier secret :

- Monsieur Newark, hin ? T’aurais pu trouver un nom de famille plus avantageux comme… Charles Deveaux… Félix Leclerc… ou Jordy ! PAS NEWARK…. C’EST LAID NEWARK !!!

Néanmoins, ce n’était pas bien grave. De toutes manières, il ne s’agissait que d’un simple nom. Rien de plus !

Quelques minutes s’écoulèrent avant que l’avion ne décolle. Vivant ma toute première expérience en avion, je devais admettre qu’un léger stress s’installait dans mon esprit. Je m’accrochai aux appuis-coudes, espérant rester vivant à l’atterrissage.

Je laissai tomber un petit rire. C’est vrai que Newark n’était pas vraiment joli mais je n’avais tué qu’une seule personne hier alors je n’avais pas d’autre choix après tout. Mieux valait ne pas lui dire qu’il avait le passeport d’un homme dans une poubelle par contre. Je crois qu’il le prendrait mal. Lorsque l’agente de bord passa, elle offrait du champagne. Je pris une coupe en remerciant chaleureusement la jeune fille. Je savais par habitude que de travailler dans la première classe était probablement une des pires. Tout le monde se considérant bien au dessus du monde et demandant un traitement de roi. Quoique la classe économique ne devait pas non plus être une partie de plaisir mais bon. Je me retournai alors vers Shawn.

- Quoi tu aurais voulu Brad Pitt? En passant, joli coup la machine à friandise. Tu m’as montré ce que je voulais savoir. Tu es apte à te cacher un minimum dans la foule. Évidemment, tu n’es pas un pro mais si tu as une base c’est mieux que rien. Je n’avais aucune raison de nous tenir à l’écart sinon que de savoir si tu pouvais le faire. T’inquiète pas, tu vas pouvoir me parler durant le vol, si je ne dors pas. Bon alors on a 1h20 de vol jusqu’à Washington puis 8h moins 20 jusqu’à Rome alors on n’a pas fini de voler. C’est une chance que je ne doive pas le faire moi-même. Relaxe, on n’a pas à manger sur ce vol mais ils offrent de très bon repas pour la première classe lors de la partie jusqu’à Rome. D’ici là, prend ça cool.

Le vol allait durer à peine plus d’une heure donc, rien de spécial n’arriverait très fort probablement. Quoi qu’il y a fort à parier que les passagers des avions qui ont foncé sur les WTC devaient se dire là même chose au décollage. Je m’enfonçai donc dans mon siège, près à prendre quelque temps de relaxation. Les avions étaient le seul lieu ou je me le permettais autant. Pourquoi? Peut-être à cause que je perdais tout contrôle sur tout dans ces lieux et que cela m’apaisait. Cela m’apaisait-il vraiment ou étais-je alors si tendu que je ne pouvais faire autrement que de relaxer. Peut-importe au fond..

Lucifel ne pu s’empêcher de lancer un petit rire concernant cette remarque que je venais de dire au sujet du nom qu’il m’avait mis sur mon passeport ? Étais-ce ma réaction qui l’amusait autant ? Une chose était sure, il semblait bien profiter du moment. Il me rétorqua une réponse afin de me faire taire le plus tôt possible. Rien de grave toutefois ! Il ne s’agissait qu’une petite phrase pensée et rigolant légèrement sur un acteur connu. Par contre, d’une certaine manière, il n’avait pas tort. Je n’étais pas en position de demander le nom que je désirais. Il ne s’agissait que d’une mission d’infiltration après tout. Ce nom plutôt étrange devait certainement m’offrir une couverture polonaise ou une autre nationalité dont j’ignorais.

Mon voisin de banc continua tout en me félicitant. Me féliciter ? Mais pourquoi ? La raison était simple ! Depuis que nous étions entrés à l’aéroport, Lucifel me manipulait afin d’analyser mes réactions en cas d’une situation pointilleuse. Il préférait s’assurer de ma subtilité bien avant que nous puissions arriver à destination. Bien sur, sachant qu’il m’avait manipulé afin d’avoir le cœur net me fit serrer les lèvres de quelque peu. Mais d’un autre coté, ce technopathe n’avait pas faux. Il lui fallait des preuves concrètes sur mes capacités en mission. Une situation improvisée en terrain pacifique était donc idéal.

J’espérais cependant ne plus avoir à subir ce genre de situation. Est-ce que Lucifel avait d’autres tests à me faire passer ? Avait-il planqué des caméras cachés afin d’en faire une émission spécial caméra cachée avec les confrères qu’il fréquentait. Si c’était le cas, je plaignais Swindler.

Lucifel me conseilla de relaxer. Le voyage allait être quelque peu long. Il fallait dire que Rome n’était pas la porte à coté. Afin de m’occuper les idées, je jetai un œil un peu partout. Des tas d’hommes et de femmes d’affaires nous entouraient, pianotant sur leurs portables, leurs agendas électroniques ou autres. Ces types ne semblaient jamais se reposer, à voir qu’ils passaient leurs journées à traiter des tonnes de clients. Voyant tous ces personnes imposantes, je donnais l’impression d’être un chiffre dans une boite d’Alpha bits.

*Du calme, Shawn ! Du calme ! C’est un simple voyage ! Tu n’as pas besoin de te stresser avec ca !*

Peut-être que regarder au travers du hublot allait me faire changer les idées. J’y jetai un œil. L’avion était en train de voler au dessus des nuages. De la hauteur ou nous étions, les maisons paraissaient minuscules et les voitures avaient la tailles de petites fourmis qui avançaient dans de petits sentiers grisâtres.

J’étais soudainement perdu dans mes esprits. Cette histoire de mission d’infiltration me trottait encore dans la tête. Certaines questions étaient en suspend. Il était de mon devoir de demander des explications auprès de mon collègue.

- Eh Lucie… quand on sera là bas, tu vas avoir un plan ? Tu as prévu une entrée ? Une couverture ? Si on se fit dans tous les films d’actions, il faut souvent être plus futé que l’autre camp ! Tu n’as pas l’intention de foncer dans le tas, j’espère ?

Sa réponse m’intriguait. Je n’avais encore jamais fait de missions en compagnie de Lucifel. Il était donc de mise que je m’informe un peu sur ses manies sur un champ ennemi.

Foncer dans le tas? Ça a toujours marché pour moi. La preuve, je suis toujours en vie. Bon, pour une fois j’avais quand même pris le temps d’y repenser un peu alors oui, j’avais un plan. Évidemment, ce n’étais que la ligne directrice vu que je ne connaissais pas encore la ville ou l’on se rendait ni l’emplacement très exact de la maison ou se trouvait l’ordinateur. Au moins, c’était mieux que rien. Je jetai un coup d’œil aux jeunes femmes de l’avion qui commençaient visiblement à se désintéressée de leurs travail respectif pour jeter un coup d’œil à mon collègue. Je n’aimais pas ça. Attiré l’attention comme ça n’était pas une bonne idée. Après tout, même si nous étions encore aux États-Unis, c’était encore une mission totalement non-autorisée que nous faisions là. Même si Shawn n’en avait pas la moindre idée.

- Calme toi, on ne peut quand même pas demander à toutes les femmes de l’avions de se battre dans la pièce d’à coté ou ça va virer en massacre. J’ai tout planifié et tout va se passer à merveille. Nous voyageons dans les avions les plus sûres du pays et je pourrais nous sauver même si l’avion piquait du nez en pleine océan en m’envolant. Là-bas, nous allons chercher un homme qui me donnera les informations précises qu’il me manque. Nous allons ensuite prendre 24 heures pour vérifier les alentours des bâtiments et connaître toutes les options. Je suis un professionnel de la technologie alors l’ordinateur ne me résistera pas et toi tu vas simplement endormir les quelques gardes qui seront dans notre chemin. Comme une promenade en forêt.

En autant qu’aucun ours ne se pointe pour nous dévoré vivant, évidemment. Mais je ne ressentais aucun stress pour l’instant. Après avoir vécu tant d’action, je n’étais plus aussi facilement impressionnable que mon allié. Finalement, une des hôtesses annonça que l’avion allait entreprendre son atterrissage. Quelques minutes après, nous atterrissions à l’aéroport. Même pas le temps d’y penser que déjà nous devions nous rendre au départ vers Rome alors je me dirigeai directement vers là. C’est une chance d’ailleurs que nous aillons agis rapidement car alors que nous nous présentons à l’entrée de l’avion, la jeune femme qui nous reçoit annonce le dernier appel avant le départ.

J’embarque donc dans ce deuxième véhicule d’un pas aussi assuré que dans le premier. Toujours les mêmes sièges pour moi et Shawn, je les avais choisis exprès. Bientôt, l’avion décollait. Pour les quelques heures qui allait suivre, j’avais préparé un ou deux trucs particuliers pour Shawn. J’avais préparé cette mission plus encore que ce que je l’avais laissé croire précédemment. Après tout, j’allais dans un autre pays et je ne pouvais prendre le risque de faire n’importe quoi. Je sortis donc une petite mallette que j’avais prise de mes bagages lors du transit. Je l’ouvris avec attention. À l’intérieur, deux petits dispositif dérivés d’écouteurs pour téléphone cellulaire Bluetooth. Cette version toutefois vaudrait beaucoup d’argent.

- Ceci chère ami, est ma dernière création. C’est un traducteur quasi-instantané Italien-Français. Je me suis dis que ça pourrais être utile. Tout ce que tu entends sera donc immédiatement, ou presque, traduis dans ton oreille gauche. Je n’ai malheureusement pas le système inverse, cela se trouvait être bien plus compliquer pour je ne sais trop qu’elle raison. Enfin, tu peux toujours demander, vocalement comme toujours, à ce que l’ordinateur miniature te fasse une traduction inverse mais il te faudra naturellement redire cette phrase et ce petit bijoux ne te rendra pas la tâche nécessairement toute simple. Mais c’est quand même mieux que de chercher dans un dictionnaire mot par mot.

Lucifel sentait cette petite angoisse qui me traversait toutes les parties du corps. Malheureusement pour nous, il n’était pas le seul. Des filles commençaient étrangement à me dévisager à cause de l’effet que ma transpiration avait sur elles. Celles-ci étaient certainement en train de planifier faire un enfant avec moi ou quelque chose du genre. Je n’étais pas dans leurs têtes et je n’en savais rien ! Mon voisin de siège me proposa de me calmer. Ma technique de l’infirmerie n’allait certainement pas fonctionner.

*Quoique avec des sacs à parachutes….*

Non non ! Restons sérieux ! Cette idée était totalement inhumaine. De plus, il y avait un trop gros risque que le pilote du vaisseau aérien soit nul autre qu’une femme aussi. Cela nous aurait amené dans un sale pétrin et il fallait absolument éviter un tel désastre. Lucifel continua en m’expliquant les étapes de son plan. Son idée était tout faite. Celui-ci avait prévu les arrêts, les voyages et les tours aux toilettes comme si celui-ci se promenait avec un agenda dans le crâne. Venant du technopathe, je n’étais pas surpris que ce soit le cas. Il avait tellement de bidules sur lui. Parfois, je me demandais si son nombril n’était pas plutôt une prise USB... mais bon !

Suite à son plan dit oralement, je hochai la tête, attentif au moindre détail. De toute évidence, il avait plus d’ancienneté dans l’accomplissement. Voici donc pourquoi je n’ajoutai rien à son plan et décidai de le suivre tout simplement. Il était le patron et j’étais son ombre, son acolyte !

L’avion atterrit finalement. Je ne fis que suivre Lucifel qui courrait d’un bord et de l’autre de l’aéroport pour ne pas rater l’avion qui allait nous amener au point d’arrivée, soit Rome. À nouveau assis, mon collègue maintenant associé me montra une mallette qu’il ouvrit délicatement, ne voulant pas attirer les yeux indiscrets.

*Faites que ce ne soit pas des armes… faites que ce ne soit pas des armes…*

Fiou ! Le stress s’atténua lorsque je vis les petites oreillettes qui n’attendaient qu’à être servies. Lucifel m’expliqua l’utilité de ces petits bidules. Vraiment, ce petit génie pensait réellement à tout. Il s’agissait en effet de petits traducteurs qui avaient comme tâche de nous traduire l’italien en français, c'est-à-dire notre langue maternelle. Cependant, il y avait un petit bémol. Ces trucs ne pouvaient pas traduire nos propres paroles. Cela allait corser un peu la mission en tant que tel. Je croisai donc mes doigts afin de ne pas avoir à parler en italien. J’avais jadis échoué le cours pour cause de non-présence. Bien entendu, il y avait une possibilité à demander une traduction oralement. Mais quel était le risque que cette traduction ne soit pas mal interprétée. Me connaissant dans mes bêtises, j je n’allais pas tenter le coup.

- C’est génial Lucie… Une chose est sur ! Si on croise quelqu’un et qu’il se met à nous parler, je vais me faire passer pour un sourd-muet-aveugle. Je ne mêles pas de ca ! Mais par contre, je dois t’avouer que tu n’es pas le seul à avoir un gadget sur toi ! J’ai emprunté un petit joujou à l’institut pour notre mission.

Je sortis de ma poche la fameuse montre que j’avais dérobé lors de la construction de mon armure.

- Est-ce que ce truc te rappelles quelque chose, Lucie ? Ca pourrait être utile pour une infiltration, non ?

J’avais pu remarquer que Lucifel n’allait pas me juger pour un petit vol alors que lui-même se promenait avec des tonnes d’armes illégales. Il était donc digne de confiance.

- Allez gros bêta ! Avoue que tu aimerais avoir une petite Megan Fox à tes cotés pour rendre quelques ennemis jaloux !

Dis-je en imitant par la suite quelques bisous imaginaires à l’aide de mes lèvres.

- Tu refais ça et je te flanque un coup de point. Qui est Megan Fox?

Ce qui est terrible dans ça, c'est que j'étais sérieux, dans les deux cas. Je n'avais pas la moindre idée de qui étais Megan Fox. Non mais sérieusement, vous croyez, occupé comme je l'étais, que j'avais le temps d'aller au cinéma et à m'intéresser au Star Système Hollywoodien. Il n'empêche, cela me causerait bien plus de problème quelques années plus tard mais là ce n'était pas encore trop mal. En ce qui concerne le vol de la montre, je n'en avais strictement rien à faire mais l'idée que mon collègue puisse prendre la forme de n'importe qui, c'était génial. Bon plan de plus qu'il ne dise rien. Autant que possible je préférerais même qu'il ne soit pas là lorsque je vais démolir la tronche d'un ou deux mecs. Je paris qu'il va être malade en voyant le sang.

Je jetai un coup d'œil par la fenêtre alors que nous quittions de vue la terre. J'aurais pu dire à Shawn que dans 10 ou 15 minutes de vol, nous serions trop loin de la côte pour que je puisse le ramener sur mes épaules mais je doute que ça lui ferais plaisir, alors je gardai cette information pour moi. L'hôtesse se présenta à nous et nous annonça que nous avions 3 choix de film à sélectionnés à même nos écrans ainsi que l'heure des repas et les menus. Des repas qui auraient coûté au moins 90$ dans les restaurants mais je n'y portai pas vraiment attention. J'étirai mon siège et je souhaiter bonne nuit à Psych. Quoi? C'était un problème que je veuille dormir? Ça c'était son problème, pas le mien. J'allais faire un somme et j'allais le faire maintenant.

Vous savez, quand vous sentez que vous êtes poursuivis par la malchance, et bien ça devait vraiment être mon cas car, comme d'habitude, un drame arriva. Je n'en eut pas conscience mais au bout d'une demi-heure de vol, le pilote et son co-pilote perdit tout contact radios avec le sol. On s'en fout? À peu près autant que la présence d'une douzaine de terroriste sur votre vol alors non, pas vraiment. C'est ainsi qu'une des jeunes hôtesses, arborant un sourire aussi radieux que camouflant mal son anxiété vint questionner notre voisin arrière. Elle lui demanda s'il était bien le général Hawk, ancien opérateur Radio. L'homme confirma son identité. La pauvre femme lui demanda alors s'il ne saurait pas par une immense chance, comment réparer une radio de bord. Ce dernier bredouilla un peu puis, bien trop fortement, demanda à la jeune femme si elle voulait vraiment dire que l'avion n'avais plus de moyen de communication. Rapidement, le mot passa entre les passagers et la crainte monta. Avant longtemps, ce serait des hurlements qui résonneraient dans l'appareil, une des hôtesses de l'air allait jouir dans les toilettes, une autre reluquerait mon partenaire, peut-importe ou il était, dans les toilettes pour ce que j'en savais, une femme enceinte hurlerait pour un docteur, un vieil homme allait perdre conscience, et un bouddhiste demanderait qui est l'être affreux au karma si négatif qu'il affectait celui de tout le monde dans cet avion. D'ici là, moi, je somnolais tranquillement. Bah quoi, je peux bien profiter de mon repos bien mériter non?

Bien sur, cette idée de me métamorphoser en quelqu’un d’autre dès notre arrivée à Rome semblait plaire à Lucifel. Mais, alors que je parlais de cette charismatique actrice à mon collègue, celui-ci me regarda d’un regard vide. N’avait-il jamais entendu parler de cette perle rare ? Je fus quelque peu surpris. Pourtant, cette actrice était apparue dans de multiples films. Mais bon, je n’en fis pas un drame. Chaque personne était unique dans ce monde. Il n’était pas obligatoire que tous apprennent les mêmes notions ou ne s’intéressent aux mêmes sujets. Peut être que le cinéma n’était pas l’un des sujets favoris de Lucie. Qui sait ?

Après quelques instants, il m’annonça qu’il allait fermer l’œil pendant quelques heures. Sur ce point, je le comprenais très bien. Accomplir un si long voyage demandait beaucoup d’énergie. Étant un mutant, nous avions besoin de nous reposer comme tout autre être humain. Cela n’avait rien changé à notre instinct de vie. Je hochai la tête pour lui faire signe qu’il n’avait pas d’affaire à s’inquiéter, qu’il pouvait dormir sur ses deux oreilles. De toutes manières, mon sac à dos contenait plusieurs choses afin de m’occuper tout au long du voyage.

Les repas passèrent mais je ne commandai rien, de peur que ma crainte en avion ne vienne gâcher une digestion certaine. Je ne me contentai que de demander quelques arachides sans écailles, ce qui remplit un peu mon ventre lors du voyage. Alors que mon partenaire dormait à coté de moi, je m’étais armé de ma petite console portative pour passer le temps. Une princesse demandait à être sauvée. Je devais donc l’aider en faisant le tour du jeu en entier. Les nombreux tableaux se succédaient afin de piéger ce petit plombier que je contrôlais. Plus j’avançai dans l’histoire, plus les obstacles étaient difficiles à traverser. Il me fallait donc user d’astuce.

Mais, alors que j’étais concentré dans mon jeu, mes oreilles interceptèrent une conversation entre une des hôtesses et le passager qui se trouvait en arrière de nous. Ce type semblait être connu car la dame qui portait fièrement le costume d’une hôtesse n’hésita pas à lui demander une confirmation sur son identité. L’homme affirma en hochant la tête. Suite à cette réponse, l’agente lui demanda si celui-ci était familier avec les radios. Quels radios ? Je ne comprenais pas vraiment ce qui se passait derrière moi. J’éteignis ma console afin de porter plus attention.

L’homme ne montra pas de subtilités. Il questionna la femme sur la situation de l’avion. Était-il sans radar ? Usant d’un peu de professionnalisme, les gens aux alentours entendirent cette question qui annonçait le début d’une situation de panique. N’hésitant pas, le général Hawk et l’hôtesse se dirigèrent vers le cockpit en traversant le portique qui séparait les différentes classes.

*Mince ! Ce n’est pas bon ca !*

Je jetai un œil autour de moi. Plusieurs personnes se mirent à montrer de nombreux traits de panique. Les gens tenaient à survivre à un voyage comme celui-ci. Pour ma part, mon stress s’était mis à monter, ce qui rendit quelques hôtesses de l’air plutôt envieuses de ma beauté. Sur ce, je donnai un petit coup de coude à la belle au bois dormant, Lucifel :

- Eh Lucie ! Debout ! Debout ! Je crois qu’il y a un problème au cockpit ! J’ai entendu une conversation entre un passager et l’une des dames qui travaille à bord. Selon ce qu’ils ont dit, la radio de bord aurait arrêté de fonctionner. Est-ce bon signe ou c’est totalement minime comme bris ?

Je n'ouvris pas les yeux tout de suite. Un problème au cockpit, et puis quoi après? Sérieusement le pilote devait savoir arranger ça. Lorsqu'il fit mention de l'arrêt de la radio par contre, laisser moi vous dire que mes yeux se sont grand ouverts. Un avion sans radio c'était mal, très mal. Surtout depuis que les terroristes avaient commencer à prendre les avions pour les détourner en vol. Si le contact ne se faisait pas et que nous passions dans un zone interdite, nous allions être abattu en vol. Je n'ai vraiment pas envie de voir l'effet qu'un avion de chasse peut avoir sur un cargo comme le notre. Mes pieds touchèrent le sol et ma fatigue s'envola. J'avertis Shawn de venir avec moi. Je ne savais pas à quel point son pouvoir de charme avait de l'effet mais je devais tenter ma chance.

Joie et allégresse. Qu'elles étaient les chances que le pilote soit une pilote? Peut-importe, la femme d'une cinquantaine d'année ne devais pas être au goût de Shawn mais les siens ne m'intéressaient pas. Elle discutait juste à l'extérieur de la cabine avec le général qui portait le nom de Hawk. Ce dernier se confondait en excuse en expliquant que la radio de l'avion était bien trop récente pour lui et que ses connaissance ne s'y appliquait pas. Dans la zone ou ils se trouvaient en ce moment, ils n'étaient pas possible de faire appel à la terre par un autre moyen alors ils allaient devoir attendre de s'approcher suffisamment du continent pour entrer dans une zone de réception ou ils pourraient rejoindre les autorités terrestre et tenter de s'expliquer. Pour autant qu'ils les croient.

Je rentrai en scène à ce moment là, demandant à Shawn d'activer un peu ses hormones mais alors là juste un peu, et de corroborer mes dires. Les yeux brillants de la pilote se posa sur moi alors que je me dévoilais sous le nom d'Harvey, j'aurais bien voulu utiliser un autre nom mais le co-pilote était un homme et il y avait fort à parier qu'il serait plus suspicieux à mon entrer. Je dévoilai alors à ce trio que j'étais un professionnel en radio-communication et que les services pour les avions faisaient partis de mon contrat. Je pourrais donc probablement réparer leur modèle. Je dévoilai alors monsieur Newark comme mon assistant depuis peu et fis preuve d'un grand talent pour modifier ma voix dans un timbre plus grave. Je ne sais pas pourquoi, mais les graves attiraient souvent beaucoup plus le respect. Je demandai alors s'ils voulaient bien me montrer leur radio.

Évidemment, une seconde auparavant, j'avais prévu un refus. Je ne m'attendais simplement pas à ce que le co-pilote soit le premier à nous remercier de notre aide et à faire un clin d'œil à Shawn. Surtout vu la bague qu'il avait au doigt. Bah, au fond, eux aussi avait le droit de se marier maintenant. Le général sembla plus suspicieux mais je n'en fis pas un cas. Moi et mon collègue entrons donc dans la cabine. Si seulement j'avais sut que l'armée allait avoir un dossier sur moi et un certains Newark après ça. Peut-importe, j'aurais fait le même choix. Une fois à l'intérieur, je demandai poliment aux pilotes de sortir, mais c'était peut-être un peu trop demander, ils n'aimaient pas l'idée. Aller Shawn pousse un petit quelque chose.

Moi je devais paraître sur de moi et je me retournai alors vers le tableau de bord. La radio fut facile à repérer mais je ne savais pas du tout comment réparer ce genre de truc. Comme je l'ai déjà dit, je ne suis pas un génie, ma transe fait tout mon pouvoir. Si je ne rentrais pas en transe donc, je ne pourrais rien faire d'utile. Faites que Shawn soient arrivé à les faire sortir parce que déjà, je me sentais partir. Je n'avais pas désirer entrer en transe aussi rapidement, c'était venu automatiquement. Le fait est que je me jetai, presque comme un vautour, sur la petite machinerie que je décortiquai à très grande vitesse, pour ne pas dire surhumaine. Je ne sais pas à quel point j'avais mal « visé » ma transe, le fait est que je n'avais vraiment aucun contrôle et que même si quelqu'un m'appelais, je ne serais pas réveillé. J'étais totalement hors d'atteinte. Si quelqu'un me touchait, je lui collerais un coup de poing en plein visage.

Finalement, je terminai mon labeur. Ma transe se termina d'elle même. J'eus alors une puissante nausée que je ne pus pas expliquer. Ma transe ne me rendait pas malade habituellement. En plus, j'étais très faible lorsque je me relevai et me retournai vers la porte extérieur. Je me frottai le nez, juste entre les deux yeux, et m'exclamant d'un simple « Terminer ». Et j'ouvris finalement les yeux. Qu'elle scène allait s'offrir à moi que Shawn aurait miraculeusement réussi à faire arriver?

Réveiller un homme avec une sonnerie désagréable était souvent le meilleur des moyens afin de sortir un humain d’un profond sommeil. Eh bien, sachez qu’une nouvelle comme je venais de lui dévoiler donnait le même résultat. Alors que j’ignorais l’ampleur de la situation, Lucifel ouvrit aussitôt les yeux, se levant comme si le feu s’était accroché à son pantalon. Ses yeux exprimèrent cette expression de danger qu’il venait de sentir. D’un point de vue moins professionnel, j’ignorais tout du danger qui nous menaçait tous.

Mais mon collègue, posté comme un loup qui surveillait son territoire ou il venait d’uriner tout autour me fit signe de le suivre, que mes services allaient être fondamentaux. Mais quelle idée allait-il me lancer celui-là ? Me comparant à lui, je savais très bien qu’en cas d’extrême urgence, je ne pouvais pas utiliser de force surhumaine, ni de télékinésie pour déplacer les objets. Oh que non ! Je ne pouvais que charmer les filles aux alentours ! Ce pouvoir était digne d’un héros à la noix.

Mais, arrivant subtilement à l’endroit ou une réunion entre général et pilotes était en cours, le technopathe me pointa l’une des pilotes et me demanda de lui donner un petit coup de main en la charmant afin de faciliter cette intrusion dans le cockpit. Habituellement, j’étais toujours prêt pour tromper le cœur d’une fille. Par contre, cette fois-ci, la motivation n’y était pas quand je vis le visage et la corpulence de la quinquagénaire un peu grassouillette qui suçait un petit bonbon à la menthe. Mon réflexe fut soudain ! À voix basse, je me tournai vers ce cinglé qui m’avait demandé cette mission suicidaire :

« Mais t’es malade ! Il est hors de question que je charme cette future retraitée ! Elle sent déjà la vieille chaussette d’ici. »

Rien à faire ! Avant d’avancer d’un pas certain, la main de Lucifel accrocha le derrière de ma tête afin de me motiver à obéir à ce plan qui allait être plus agréable au technopathe qu’au voleur de cœurs. Toujours hésitant, je n’eus le choix de collaborer. Lucifel était bientôt prêt de ses futurs interlocuteurs et il me fallait collaborer afin que nous ne soyons pas dans le pétrin.

*Tu vas m’en devoir une, Lucie*

Alors que je rejoignis Lucifel, une faible dose de toxine s’évaporait de mon corps. Bien que Lucifel lancait sa salade, je sentais le danger arriver comme un camion sur une autoroute. Les yeux de la vieille pilote se tournèrent vers mon visage tout plissé par le dégout. Un sourire équipé d’un dentier quasi-apparent se mit à me sourire. Elle me lança quelques clins d’œil. Vraiment, ce n’était pas ma journée.

Finalement, ayant parlé quelques instants avec les capitaines, mon confrère mutant proposa de le laisser seul. Encore une fois, cette canaille m’envoyait un regard qui voulait tout dire. Ses paupières semblaient faire du morse tellement cette expression m’était destinée. Il fallait que je distrais les deux pilotes afin de laisser travailler Lucifel en tranquillité. Envahi par une nouvelle couche de dégout, j’envoya encore plus de gaz aux narines de la pilote qui se mit à s’allumer d’un facon fort inquiétante. Elle n’argumenta pas sur le fait de laisser Lucie travailler seul. C’était une occasion pour elle de passer un peu de temps avec son Shawninouninet ! Elle ferma donc la porte délicatement, séparant Lucifel du général, des ilotes et de moi-même.

Pour l’instant, j’étais sauvé ! Jamais cette folle n’allait tenter de m’embrasser en présence d’un haut gradé. Il s’agissait d’une sorte de porte-bonheur à mes yeux. Tout le monde devait en posséder un ! Mais les futurs mots de la vieille furent des plus inquiétants lorsqu’elle incita le général Hawk à aller se rasseoir. Elle dévoila que tout était désormais sur contrôle, que si quelque chose arriverait, qu’il serait le premier avisé. Sur ce, le général hocha la tête avant d’aller retrouver sa place.

Voyant mon ticket de sortie quitter la pièce en franchissant le rideau opaque, la femme aux cheveux gris s’approcha dangereusement de moi qui reculais lentement. Mais voyons ! Cette folle allait elle réellement accomplir un tel acte devant son collègue ? Je détournais le regard afin de vérifier si celui-ci allait réagir. Malheureusement pour lui, je découvris une nouvelle roche à l’intérieur de mon soulier. Ce crétin de copilote déboutonnait sa chemise lentement alors qu’il s’avançait avec un sourire en coin. HORREUR ET DAMNATION !!! J’AVAIS CHARMÉ CE QU’IL NE FALLAIT PAS CHARMER !!! J’eus beau reculer que tous ces pas furent stoppés par un coin de la pièce. J’étais cerné de tous les cotés. D’un coté, je voyais cet homme au poil imposant sur la poitrine s’approcher dangereusement en bougeant comme un serpent charmé et de l’autre coté, une vieille grand-mère approchait ses lèvres ratatinées de ma bouche d’une distance fortement inquiétante.

Allais-je crier au meurtre ? J’étais réellement tenté ! Sauter hors de l’avion était ma seconde option. Je ne voulais pas vivre après de telles images. Le psychologue allait surement me couter très cher ! Cependant, je savais que si je risquais un cri, c’en était fini de cette mission de sauvetage, que tout le monde allait découvrir ce qui se passait dans leur dos. Je ne lanca donc qu’un petit gémissement ressemblant à un « Pitié ! » qui fut accompagné d’une formation en petite boule dans le coin de la pièce. Ne sentant pas du tout la peur qui m’envahissait, les deux pilotes continuèrent d’avancer, ne se souciant pas de mes propres craintes.

Avant de m’embrasser, la vieille dame me lanca une réplique qui allait me marquer à jamais :

- Viens ici, mon petit ! Tu vas découvrir que je sais faire autre chose que des petits sucres à la crème !

*NOOOOONNNNNNNNNNNNNNN !*

Le gout de la menthe vint m’envahir l’intérieur de la bouche alors que des lèvres masculines entouré de poils barbus embrassaient ma joue droite tout en flattant mon cuir chevelu. J’étais victime de mon propre don. Alors que Lucifel était tranquille dans son petit cockpit, j’étais en train de subir le martyr !!!!

Un air de soulagement s’installa lorsque la porte se rouvrit à nouveau, dévoilant mon partenaire qui me fixait du regard. Entre le corps de la grosse vieille et du barbu efféminé, je levais faiblement la main en direction du technopathe en lui disant à voix basse :

« Aiiiiidddeeeeeuuuuuuhhhhh-mmmmwwwwaaaaaaa !!!!!!!!! »

Ce mec est un magicien. C'est assurément la seule raison que j'aie trouver pour expliquer toutes les situations plus... particulières... les une des autres qu'il a pu monter. Je n'arrive même pas à croire qu'il est entrain de se faire embrasser par une petite vieille et un pilote homosexuel et que son pouvoir aie encore un effet. Il n'avait qu'à le désactiver au fond. Ce que je craignais le plus toutefois, c'était que d'autres passagère du vol commence à avoir une envie inassouvissable de ce Shawn #5. Je devrais me lancer dans la confection de parfum à base des hormones qu'il produit. Je deviendrais riche en moins de deux. Évidemment, pour prévenir le public des risques, je lui donnerais un nom comme « dangeureuse attraction » et je dirais en cour que ceux qui me poursuivent n'avaient qu'à prendre au sérieux la première partie du nom, étiqueté en gros, de mon produit. D'ici là, valait mieux que je sortes mon collègue de là. Je fis deux pas vers l'arrière, hors du regard de Shawn par le fait même (le pauvre, il devait croire que je l'avais abandonné) puis j'éclatai de rire en sortant.

Ah ah ah, ce n'était rien voyons. Un petit câble de mal verrouillé vous auriez put régler le problème facilement il se voyait à l'œil nue. Je vous en prie ne parlez pas de ça à mon employeur, je devrais vous charger 300$ pour ça mais je vous en fait cadeau. L'annonce du mariage de mon collègue me rend d'humeur joyeuse et généreuse.

Si les deux nouveaux presque amants de Shawn avait été énerver par mon arrivée, ce n'était rien face à l'annonce de ses fiançailles. La petite partie d'eux qui restait en contrôle compris qu'ils n'avaient pas de chance et qu'ils allaient devoir porté leur dévolue sur quelqu'un d'autre. Je rajustai mes gants et mon habillement sans jeter de coup d'œil dans le coin ou se trouvait mon collègue pour donner l'impression que je n'avais rien remarquer de suspect. En faites, la réparation que j'avais faite était majeure. J'avais fait dévier des tas de fils pour remettre tout en bon état et personne au monde ou presque aurait sut comment arriver à faire cela. Au sol, la radio aurait été tout simplement mise au poubelle et on en aurait installer une autre. Au lieu de ça, un type inconnu faisait une réparation digne d'un ingénieur en chef spécialiser dans la radio de l'appareil. Passons en ce qui concerne la subtilité.

C'est à ce moment qu'un message fut envoyé à la radio toute frais réparé demandant au pilote l'identification du véhicule. Je laissai donc place aux deux collègues qui se jetèrent dans le cockpit pour être certains qu'ils ne répondaient pas trop tard. En passant devant Shawn, s'il était encore sur le sol, je lui donnerais une main pour qu'il se relève sans trop m'arrêter. Je repris alors mon siège, juste devant le général qui semblait alors travailler à quelque chose sur son agenda électronique. Pas très subtile comme façon de prendre des photos mais quelqu'un qui n'y connaissait rien n'y aurait vu que du feu. Alors même que mes fesses atteignaient le fauteuil. La petite lumière rouge demandant à ce que les boucles des ceintures soient bouclées s'allumèrent. Une annonce résonna ensuite dans les hauts-parleurs pour avertir de l'arrivée d'une zone de turbulence faible et que tout irait très bien. Elle annonça par le fait même que les problèmes radio avaient facilement été réparer et que ce n'était qu'un accident mineur. Sur ce, tout le monde se calma... excluant ceux qui avaient le mal de l'air et qui stressaient à l'idée des turbulences.

Excellent travail Shawn. Je ne savais pas que tu pouvais être aussi efficace. Tu aurais quand même pu en faire un peu moins.

Je lui lançais un clin d'oeil alors que l'avion avaient sa première vibration. Je jetai un oeil par le miroir pour voir que « petites » zone de turbulence n'était pas le mot. C'était un orage béant que l'avion allait traverser. Je dis à mon collègue de rester calme, que ça durerait un moment mais que les avions étaient fait assez solide pour passer au travers de bien pire. Je ne mentionnai pas toutefois l'état exécrable de celui dans lequel nous étions. La radio n'était qu'une des pièces qui n'allaient pas bien.
HJ: Je n'imaginais pas d'autres accidents mais si tu veux qu'on soit vraiment maudis ^^. Je te laisse l'atterrissage si tu veux ou si tu as une autre idée ne te gêne pas!

Je croyais sincèrement obtenir l’aide de mon collègue technopathe. Ce que j’y vis me terrorisa au plus haut point. Bien qu’il venait de me voir dans un état aussi critique, il me contourna pour finalement me fausser compagnie. Le volcan se mit à bouillir, voyant un tel geste digne des lâches. N’étais-je pas son collègue qui se devait de l’aider dans sa mission ? Il n’avait pas le droit de me laisser tomber bêtement comme ca ! J’étais encore trop jeune pour mourir d’une manière aussi humiliante. Je ne voyais plus Lucifel désormais. Celui-ci passa le portique, me laissant tout seul en compagnie de ces deux créatures immondes. Des éclairs sortaient de mes yeux. Je bouillonais, laissant véhiculer ces paroles dans mon esprit :

*Lucifel ! Tu me le paieras…. !*

C’est alors que j’étais dans une grande colère intérieure et lors d’une séance d’embrassade avec Madame Retraite et Monsieur Village People lui-même que la voix du technopathe retentit à mes oreilles. Celle-ci annonça à voix haute la réparation du bris mécanique ainsi que l’annonce du mariage de son collègue. Quoi ? Collègue ? Mais c’était moi ca ! Ces mots firent réagir les deux monstres qui dévoilaient leur amour sur ma personne. Leurs dos se redressèrent face à la nouvelle. Ils venaient de découvrir que je n’étais pas disponible. Cependant, ceux-ci me firent une mine colérique, découvrant que je m’étais laissé faire tout ce temps. Pour eux, je n’étais qu’un profiteur qui profitait des derniers instants de célibat pour gouter aux joies de la variété. Cela me fit mériter une gifle sur mon visage de la part des deux capitaines qui se relevèrent pour retourner au cockpit. Ils refermèrent à nouveau la porte derrière eux, me laissant seul dans la pièce, toujours assis par terre, reprenant mes émotions. Je tourna la tête pour remarquer Lucifel qui me regardais d’un air amusé, tendant la main afin de m’aider à me relever.

- Toi alors… c’est la dernière fois que j’accepte de charmer des vieilles pour toi…. DERNIÈRE FOIS !

Il était désormais temps de retrouver nos sièges. Une voix radiophonique nous indiquait de nous attacher afin de nous préparer à des turbulences. Je m’exécutai sans hésiter et m’asseyais aux cotés de mon copain mutant. Celui-ci me félicita de mon aide. Cependant, pour lui, j’avais légèrement exagéré sur la dose de toxine. Pourquoi n’avais-je pas arrêté l’effet ? J’étais choqué par une telle déclaration. Il était temps pour moi de répliquer !

- Prochaine fois que tu me demanderas de charmer quelqu’un, assures toi qu’il ne s’agit pas dans un endroit ou l’air reste à l’intérieur d’une pièce. Sans ventilation, les effets persistent ! Je ne fais que faire évaporer mon gaz ! Quand c’est dans l’air, oublie-ca, mec ! Je ne peux plus rien faire !!!

Cette information allait certainement être utile pour Lucifel qui découvrait petit-à-petit mes défauts de construction.

Les turbulences commencèrent. Lucifel, de son coté, me suggéra de ne pas m’énerver, que tout était normal. Pourquoi devais-je m’énerver ? Après ce que je venais de vivre, de simples turbulences n’allaient pas m’empêcher de dormir !!! Oui ! J’étais encore anéanti par ce mauvais souvenir. Il fallait me comprendre ! Dès le retour à l’institut, j’allais tout faire pour me faire lobotomiser afin de ne plus jamais m’en rappeler ! C’était une promesse de Shawn Spencer !

Je fis incliner mon siège afin de fermer l’œil à mon tour. J’avais eu ma dose d’action pour aujourd’hui. Il était essentiel pour moi de reprendre des forces. J’avisai Lucifel de ne pas trop faire de bruit, de se tenir tranquille. Après tout, n’avais-je pas le droit de me reposer avant le branlement de combat à Rome ?

La suite du voyage fut paisible. Alors que l’avion contournait les nuages noirs ainsi que les éclairs lumineux, je rêvai à un bon gros gâteau au fromage qui m’attendait sur une table. Un pur délice pour les méninges !

J’étais tout bonnement en train de le manger dans mes rêves que des applaudissements me réveillèrent subitement. Les passagers remerciaient à l’aide de leurs deux mains le joli travail des pilotes. Je m’étira pour mieux me réveiller que je me tourna vers Lucifel.

- Quoi ? Déjà arrivés ?

(Désolé ! Je n’avais pas d’autres idées concernant l’avion ! Razz

Rome, nous voilà ! Very Happy

)

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