Question de sociabilité [PV Samuele]

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En convalescence, Lisbeth avait juste besoin d'être tranquille, ce qui a l'Institut relevait du miracle. Chaque pièce semblait occupé par une troupe parlant et riant fort. Plus le temps avançait moins elle supportait cet endroit. Le seul endroit calme de cette immense bâtisse était la bibliothèque. En y arrivant elle dut se résoudre à trouver un autre lieu, elle était investie par un groupe d'étudiante travaillant sur un quelconque devoir qui nécessitait de parler à voix haute en lisant des magasines people. Elle s'abstint de tout commentaire acerbe et fit demi tour.

Son ordinateur, bien calé dans sa sacoche se balançait légèrement au rythme de ses pas. Partager sa chambre n'avait rien de très joyeux, c'était une concession qu'elle n'avait jamais eu à faire, il était donc hors de question d'aller investir les lieux. Elle poussa un soupire agacé et bifurqua vers la salle de détente, comme ne l'indiquait pas son nom, il s'avérait compliqué de s'y détendre. Du moins pour Lisbeth qui avait les nerfs à vif ces derniers temps. Elle poussa la porte en bois,, ignora superbement tout les occupants de la pièce et s'installa à une table, allumant son ordinateur.

Il serait d'ailleurs temps qu'elle le change, elle avait aperçut dans un magasin informatique un tout nouveau modèle qui lui faisait envie. Plus rapide, plus d'espace, meilleur résolution, il suffirait de bricoler un peu le système et il serait encore plus efficace. Elle avait plus d'une vingtaine de mail en attente. Cinq provenait de Bug, qui s'inquiétait de ne plus avoir de nouvelle, elle lui rédigea une réponse brève, elle allait bien, elle lui narra en quelques mots les événements des dernières semaines. D'un bref regard elle consulta ses autres mails, plusieurs provenaient du site Hacker Republic, si elle ouvrait ces mails, c'était annoncer clairement qu'elle reprenait du service. Le curseur sur le lien, le doigt levé, elle hésitait. Elle leva le regard de son écran pour observer le reste de la salle, personne ne semblait faire attention à elle, et même si quelqu'un venait à tenter de lire ce qui était inscrit, il y avait de forte chance pour que cela ne soit pas en anglais.

Elle n'était pas faite pour une vie tranquille, elle n'était pas une super héroïne et n'avait pas pour ambition de sauver le monde. Il se détruisait lui même, et elle s'en sentait bien peu concerné. Si l'injustice lui était insupportable, elle n'avait pas non plus envie de se battre aux noms d'idéaux, utopiques dans un cas, et génocidaire de l'autre. Lisbeth avait crut pouvoir s'adapter force était de constater qu'elle s'était royalement planté. Elle soupira et s'apprêta à cliquer lorsqu'elle reçut un objet non identifié derrière le crâne.

Lentement elle se retourna, observant d'un regard assassin la petite assemblée. Une personne marmonna une excuse, il chahutait et cela leur avait échappé. Un regard a terre lui appris que c'était un magasine qui venait de la toucher. Elle se pencha pour le ramasser et se sentant bien peu concerner par les aventures amoureuses de Lindsay Lohan elle se leva, le jeta par la fenêtre et toujours sans un mot retourna s'assoir devant son écran. Dans la salle régnait un silence pesant, elle n'en avait rien à faire, au moins c'était silencieux.

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C'était une journée ennuyeuse qui s'annonçait à l'institut, du moins c'était le ressentit de Samuele qui s'était levé assez tôt ce matin là. Etrangement, il n'avait pas réussit a dormir assez longtemps pour voir sa journée passer sans se rendre compte qu'il s'ennuyait. Il devait donc se résigner à trouver des occupations diverses, plus ou moins intéressantes, en attendant le soir avec impatience. Il avait déjà fait trainé son petit déjeuner, en mangeant de tout et de rien, en écoutant les conversations des autres élèves, ou X-mens qui passaient par la cuisine, ou qui s'étaient eux aussi installés aux tables du réfectoire. Il avait aussi tenté de s'occuper dans le parc, en espérant croiser quelqu'un qu'il connaissait, avec qui il pouvait parler de tout et n'importe quoi, même s'il avait horreur de ça. Cet ennui chronique qu'il ressentait depuis quelques jour lui faisait même remarquer qu'il n'était pas encore retourné chez lui en Italie. Il savait que beaucoup n'auraient pas supporté de rester trop loin de leur famille, mais dans son cas, il n'avait rien ressentit de tel. Il était même plutôt heureux sans eux, et il avait peur que cette idée s'installe, au point de ne plus donner de nouvelles. Il devait songer à y faire un tour un de ces quatres, mais il n'en ressentait pas vraiment le besoin.

Pour continuer son tour de l'institut à la recherche d'une occupation, il avait décidé de se diriger vers le hall, là bas au moins, les passages étaient fréquents, et il avait plus de chance de croiser quelqu'un d'intéressant. Etrangement, il n'y avait personne, et la raison était pourtant claire: Les autres élèves devaient avoir cours... il devait être le seul dans son cas, à avoir une journée de libre, sans motivation pour sortir en ville ni quoi que ce soit. Il commencait à avoir l'impression de tourner autour de cet ennui, car d'autres sauraient quoi faire, alors que lui... il était entre l'envie de s'occuper, et l'envie de ne rien faire.

La seule salle qu'il n'avait pas visité, était la salle de détente. La dernière fois qu'il y était allé, il avait été ejecté à l'extérieur de la pièce, parce que son pouvoir posait problème: il avait faillit faire exploser l'institut en décuplant les pouvoirs d'un X-men. Il avait compris à ce moment là qu'il était une menace, et depuis ce jour, il cherchait à ne plus engendrer ce genre de situation. Mais maintenant qu'il avait apprit à contrôler son pouvoir, plus ou moins, il pouvait peut être passer à coté de cette peur qu'il avait au fond de lui, et pouvait tenter le coup. Il arriva devant la porte et poussa en forçant un peu, puis il se dirigea vers la fenêtre en essayant de contenir son pouvoir de décuplement. Il avait l'avantage de detecter les présences mutantes, et il pouvait exactement situer, dans un espace qui ne pouvait pas dépasser la taille de la salle, les différents mutants. Il faisait donc une sorte d'inventaire tout en marchant tout droit au milieu de la pièce.

Un groupe de jeunes à la table au fond à droite, et un autre assis dans le coin opposé... il y en a un autre près de la porte, qui va croiser mon chemin pour sortir...

C'était comme ça qu'il arrivait à se mettre à l'aise lorsqu'il était remarqué. Il sentait comme un pouvoir supplémentaire par rapport aux autres, car tout en passant innaperçu, il pouvait prévoir leurs déplacements et donc se préparer à une éventuelle rencontre. Il passa entre deux tables, celle du groupe de jeunes, et une autre ou était assise une fille avec un ordinateur. Il jeta un oeil à cette fille qui naviguait sur internet, et était intrigué car quelque chose manquait à son analyse de la situation...

Soudainement, il eut un réflexe qui lui avait permi d'esquiver un magazine qui lui avait frolé le visage. Il tourna sa tête vers la droite pour foudroyer du regard le groupe de jeunes, puis il tourna la tête de l'autre coté pour voir où avait attérit l'objet en question. Il ne pouvait voir que la jeune fille jetter cet objet par la fenêtre puis se rasseoir. Le bruit n'animait plus la pièce, si ce n'est le bruit de la chaise qui revenait vers la table. Là il eut un flash, et comprit ce qui n'allait pas: Il ne l'avait pas detectée!

Il sentit le sang froid parcourir son corps, et toutes ses pensées se mélanger dans son esprit. Il ecarquilla les yeux et quelques instant plus tard, il fit le tour de la table et s'installa sans demander (ce qui ne lui ressemblait pas) en, face de la jeune fille, qui restait cachée derrière son écran d'ordinateur. Il essayait de comprendre pourquoi il ne l'avait pas detectée, mais sans réponse, il demanda:

"Hey... ça va?"

C'était une question un peu mal placée puisqu'il s'était invité sans rien demander, mais il voulait engager la conversation, pour essayer de comprendre. C'était un mystère qu'il comptait bien éllucider. Il ne s'était jamais sentit aussi sociable...

Spoiler:

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De retour à son écran, Lisbeth ferma la page de mail. Elle avait besoin de réfléchir, calmement, annoncer son grand retour sur le devant de la scène, ou bien rester encore dans l'ombre. Elle savait que cela ne pouvait durer indéfiniment, certains l'avaient déjà retrouvé, et ce n'était qu'une question de temps pour que l'information circule. Elle poussa un soupire las, mais se rappelait avec un peu trop de précision la douleur de la dernière rencontre avec les russes, elle plia ses doigts en grimaçant et en envoyant un remerciement à Adung.

Elle interrompit son geste en entendant la chaise face à elle racler le sol, lentement elle leva les yeux et croisa le regard d'un garçon qu'elle ne connaissait absolument pas, mais comme pour chacun des élèves elle avait son dossier. La tranquillité semblait être une option non envisageable dans cette école. Lorsqu'il parla, elle commença par l'ignorer, replongeant son regard sur l'écran. Puis voyant que cela ne semblait pas le décourager, avec un minimalisme qui la caractérisait elle répondit :

« oui. »

Pas de « et toi ? », elle ne voulait pas entamer une conversation, Lisbeth se suffisait à elle même. Et n'avait aucune envie de nouer un quelconque contact. Elle espérait qu'il parte mais était apparemment décider à rester. Plusieurs fois elle releva le regard vers lui, agacé de constater qu'il était toujours là, Samuele Lupo, c'était son nom, du moins il lui semblait, si sa mémoire ne lui faisait pas défaut, ce qui serait dramatique à son âge. Elle abaissa l'écran de son ordinateur qu'elle poussa légèrement sur le côté. Elle croisa ses mains et l'observa, attendant qu'il prenne la parole. L'amabilité n'était pas une de ses qualités, pas plus que la patience. Et s'il était là, ce n'était sans doute pas sans raison, soit il avait quelque chose à lui demander, soit il avait le pouvoir fort utilise d'agacer par sa simple présence. Comme il ne répondait pas elle enchaina. Elle pensait déjà savoir ce qu'il lui voulait, il ne fallait pas être un génie pour le deviner, surtout lorsqu'on avait piraté le système de donné de l'Institut et accédé à toute les données.

« Je suis indétectable, c'est pour ça que tu ne me détectes pas, donc maintenant fait comme les autres, fait comme si je n'existais pas. »

Elle reprit son ordinateur, sans lui jeter un regard de plus, et entrepris de lire un article qui était en pièce jointe dans un des mails de son unique ami. Il savait son goût pour les armes, et un tout nouveau modèle était sorti, il coûtait une petite fortune, mais il était silencieux, rapide, et tirait 15 coups. Elle envoya un mail à un correspondant mystère pour qu'il le commande, elle irait le chercher dans les semaines à venir. Une des principales mesures de sécurité était de ne rien faire livrer à son adresse, et encore moins à un l'un des noms qu'elle utilisait couramment.

Lisbeth avait pris l'habitude d'être évité, elle savait qu'elle en était la cause, et ne s'en sentait pas plus mal. Elle n'était pas venue chercher des amis, et le jour ou se serait le cas, elle aurait sans doute subi un lavage de cerveau. Ce n'était pas de la méchanceté, plus jeune on lui avait parlé du « syndrome d'Asperger », elle n'y croyait pas, elle n'était pas malade, ne pas vouloir de vie sociale ne signifiait pas être atteinte d'autisme, elle n'avait de toute façon aucune confiance dans les psys de toutes sortes.

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Il faisait froid.... même très froid dans cette conversation. Il ne savait pas encore comment il faisait mais il était bien décidé à sous tirer des information de la jeune fille. D'habitude, il fuyait ce genre d'ambiance, et ces discussions qui semblaient avoir beaucoup de mal à débuter, mais étrangement, il se sentait en mesure de passer au dessus de tout ça pour aller jusqu'au bout: une fille qu'il n'avait pas detecté... comme un spécimen, une nouvelle race, ou un tout autre aspect de son pouvoir. Il avait plein de choses à comprendre à son sujet, et il ne comptait pas baisser les bras pour une fois. A la première question qu'il avait posé, il n'avait eu pour réponse qu'un simple "oui"... un "oui" des plus singuliers et des plus détachés qu'il n'avait jamais entendu. Voyant que ça n'allait pas être facile, il se mit à réfléchir à un autre moyen pour arriver à ses fins... tout en retenant au maximum son pouvoir de décuplement. Il ne fallait pas non plus provoquer l'irréparable alors qu'il essayait de rester gentil et agréable avec cette fille. Avant même de pouvoir ajouter quoi que ce soit, il entendit de la part de la fille, une phrase concise et directe, qui sous-entendait qu'il devait la laisser tranquille. Il se bloqua quelques secondes, puis décidé à ne pas se laisser faire, il se leva et s'appuya sur ses bras sur la table, en rabaissant légèrement lécran de son ordinataur portable, comme pour l'obliger à l'écouter.

"C'est à cause de tes pouvoirs... ou parce que tu est trop aigrie que les gens ne viennent pas vers toi? "

Il n'avait jamais lançé de phrases aussi directe de sa vie... et il sentait bien que cela allait lui porter préjudice... mais tant pis, il allait assumer, comme il pouvait. Il resta un instant appuyé sur ses bras, puis sentant un silence plus profond s'installer, il se rassit en s'adossant à la chaise, tout en croisant les bras, comme pour lui faire comprendre qu'il était bien là où il était. Il reprit quelques secondes plus tard:

"C'est intéressant, ma curiosité m'a menée ici, et je me retrouve face à une personne qui n'a que faire des autres... Le hasard fait bien les choses parfois... mais des fois il se plante on dirait..."

Il jeta un oeil aux alentours de la salle de détente, en regardant le plafond, le sol, et les arbres par la fenêtre. Il s'ennuyait presque avec cette fille mais il était persuadé de pouvoir trouver une faille... et puis il se demandait encore ce que son pouvoir pouvait avoir comme effets sur elle... Il hésitait... ne plus contenir son pouvoir, en s'excusant si cela finissait mal... ou rester ainsi, à discuter froidement, en essayant de se faire entendre à travers un ordinateur qui semblait plus l'intéresser?

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Si elle songeait que sa verve et sa mauvaise humeur naturelle chasse le nouveau venu, force était de constaté qu'elle s'était royalement plantée. Non seulement elle avait à faire à un pot de colle, mais en plus celui-ci était particulièrement agaçant. Lorsqu'il posa la main sur son ordinateur pour en abaisser l'écran ce fut la goutte d'eau. Elle le fusilla du regard, il avait gagné son attention, très bien il l'aurait cherché. Sa première question lui arracha un sourire crispé. Pour qui se prenait-il exactement, il était venu, lui, la voir, elle ne l'y avait pas incité, et en plus il se permettait de la qualifier d'aigrie.

« Rien ne t'oblige à rester, tu connais la sortie non ?. »

Lisbeth redressa l'écran de son ordinateur, l'ajustant à sa convenance, pensant cette fois être débarrassé de l'élève. Mais c'était sans compter sa ténacité. Lorsqu'il ouvrit à nouveau la bouche elle ne chercha même pas à retenir un soupire. C'était incroyable d'être aussi borné, les autres préféraient faire demi tour à la première pique, lui non, il en redemandait.

Lui parler de hasard, l'esprit de Lisbeth était profondément cartésien, elle ne croyait pas au hasard, ce n'était pas le hasard qui les avait fait se rencontrer. Cette école n'était pas assez grande pour ne jamais avoir l'opportunité de se croiser. Tout était une question de probabilité, et celle qu'elle finisse par lui jeter le premier objet qui passe à la tête venait de subitement atteindre les 50%.

« Le hasard n'a rien à voir là dedans, c'est ton sens de l'observation défaillant le responsable il y ici tout un tas d'abrutis qui auraient été ravis de te rajouter à leur profil facebook. Mais c'est apparemment ma journée que tu as décider de pourrir. »

Les yeux toujours rivés sur son écran, elle pianotait de temps en temps sur ses touches, jetant un coup d'œil furtif à Samuele. Elle en eut soudain assez de se sentir observer, dans un claquement sec elle referma son ordinateur, s'adossa à la chaise et croisa également les bras, le fixant, un sourcil levé pour signaler l'ironie de la situation. Il voulait jouer à ce jeu, ils seraient deux. Maintenant la question était de savoir lequel des deux craqueraient le premier. Elle ne savait même pas ce qu'il attendait d'elle. Si c'était de l'amitié ou une franche camaraderie, il allait attendre longtemps. Elle n'était pas venue ici à la recherche d'une vie sociale, elle n'avait pas besoin de connaissance, surtout pas de futurs petits super héros, elle s'y était essayé une fois, et avait manquer d'assassiner un élève et avait presque insulté un professeur. Elle n'était pas doté d'un grand esprit d'équipe, songeant la plupart du temps que les autres étaient une gène.

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Finalement, la sociabilité de la jeune fille laissait à désirer. Samuele était étonnament à l'aise face a ces insultes, ou plutot ces remises en place de la part de son interlocutrice. D'habitude il était du genre a baisser la tête en acquiescant sans dire un mot... un garçon soumis qui n'avait jamais son mot à dire, mais cette fois ci il s'amusait presque à essayer de comprendre le pouvoir de la jeune fille. Bon, il savait pertinement qu'il la génait, mais tant pis, il fallait bien qu'il s'impose de temps en temps... et en plus, il n'avait pas dégagé son pouvoir de décuplement. Certes, il ne la connaissait pas, il ne la detectait pas non plus, alors quel effet pouvait bien avoir son pouvoir sur celui de la jeune fille à l'ordinateur?

Recevant non sans appréhension la révolte de la fille, il s'était adossé contre sa chaise, croisant les bras. Il donnait l'impression de bouder, comme les gamins à l'école maternelle qui réclamaient leur sucette à la fraise, mais pour lui c'était tout autre chose. Le regard mesquin, et la curiosité animant son visage, il avait défait les sécurités qui retenaient son pouvoir de décuplement. Par sécurité, il fallait comprendre la concentration, car depuis qu'il était arrivé dans la salle de détente, il avait fait en sorte de ne géner personne, laissant passer son pouvoir de detection bien au dessus de celui de décuplement. Il la fixait non sans un sourire déssiné au coin des lèvres... avant de parler:

- Pas grave... si tu ne veux rien me dire... je commence à avoir l'habitude... -

Il attendait qu'elle se rendre compte d'un changement, mais rien ne semblait vouloir changer autour de lui. Peut être n'était elle pas une mutante finalement? Ou alors quel genre de pouvoir le siens pouvait il être? Il ne comprenait pas trop la situation dans laquelle il s'était retrouvé... il était peut être trop curieux, et encore une fois, il avait réussit à se mettre dans le pétrin... pour changer. Il avait le don pour ça: se faire avoir, ça pouvait être un métier, inventé rien que pour lui...

Il prêta attention ensuite aux alentours, voyant certains mutants mal à l'aise. Un des filles de la table avait commencer à voir sa peau virer au bleu... tandis que l'un des garçon avec qui elle était se recouvrait d'écailles. Une évolution de leur pouvoir... ou un nouveau pouvoir latent chez eux... il ne le savait pas mais il souriait à l'idée de voir l'affolement dans les yeux de ces imbéciles qui n'avaient rien trouvé de mieux que de balancer un magazine. Il rigolait aussi, parce que cette situation tombait bien, c'était comme une aide, une vengeance de Samuele pour la fille qui s'était recu le dit objet en pleine poire. Il espérait que cela la fasse réagir... mais en attendant il ne voyait toujours pas de changement... ou alors ce changement tardait, ou était invisible.

- Bien fait pour eux...-

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Samuele semblait enfin avoir compris, qu'elle ne lâcherait plus un mot. Et voilà qu'il se mettait à jouer le caliméro. Elle n'allait certainement pas le plaindre. S'il se faisait refouler c'était sans doute parce qu'il était trop indiscret. Coller les gens pour leur parler de leur mutation, à fortiori leur rappeler qu'ils n'étaient par normaux, et en plus provoquer chez eux de nouveau troubles ne devaient rien avoir de plaisant.

Dans le reflet de son écran, elle s'aperçut que le groupe derrière eux, commençait à paniquer. Certains changèrent même légèrement de forme. Un sourire satisfait orna ses lèvres en voyant les autres complètement perdus s'affoler. Sam dit tout haut ce qu'elle pensait tout bas. Ils l'avaient bien cherché, nulle doute là dessus. Soudain elle eut un tilt et leva les yeux vers le jeune mutant, il avait fait ça pour tenter de découvrir ses pouvoirs, pour les matérialiser.

C'était... perfide.

Et de toute façon, elle devait être au maximum de ses capacités, elle ne voyait pas ce sa mutation pourrait développer de plus. Elle allait lui dire ça façon de penser, lorsque qu'un trop grand calme, complètement inhabituel lui fit jeter un coup d'œil derrière elle.

Si ce n'avait pas été si étrange la scène aurait pu être comique. Le groupe d'élèves étaient complètement hagards. Elle connaissait cette expression, lorsqu'elle s'était faite attaquer par les russes, l'un d'eux avait eut la même expression. C'était l'oubli. Certains ouvraient la bouche et semblait ne même plus se rappeler comment parler. Un autre tenta de se déplacer mais tomba. Elle écarquilla les yeux, c'était ça le stade suivant ? Pouvoir créer une armée de zombie complètement débiles et incapable de rien ? Elle ne pouvait pas seulement se faire oublier, elle pouvait tout faire oublier. Elle n'avait jamais voulu pouvoir faire ça, c'était bien trop dangereux !

Elle tourna le visage à nouveau vers Samuele, et pointa du doigt la troupe décérébrée. La colère se lisait clairement dans ses yeux, d'une voix sèche et autoritaire elle reprit la parole.

« Tu voulais savoir, tu sais ! Satisfait, maintenant arrête ça ! qui sait jusqu'où ça c'est étendu ! »

Elle risquait d'avoir de sérieux problèmes, en admettant que se soit beaucoup étendu, que se passerait-il si jamais un entrainement avait lieu en salle des dangers et que quelqu'un était tué parce qu'il avait oublié comment se battre. Il était totalement inconscient d'avoir provoqué ça. Elle aurait pu avoir un pouvoir encore pire, et si elle avait été une bombe nucléaire à retardement. C'était incroyable d'être si irréfléchis !

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Bien décidé à faire bouger les choses en sa faveur, il avait laissé échappé le flux de son pouvoir qui visait à décupler le gène X de ceux qui étaient touchés. Il sentait le rayon devenir de plus en plus important autour de lui, et il ressentait aussi un bien être s'installer en lui. C'était comme un sacrifice: Mettre en danger les autres au dépend de son bien être. Il ne pouvait de toute façon pas tenir en lui ce pouvoir trop longtemps, car il lui demandait bien trop de concentration et au bout d'un moment ce dernier pouvait partir soudainement sans prévenir. Qu'il se laisse aller, ou qu'il attende que cela se produise... ou était la diférence? Il détourna alors son attention sur les jeunes mutants derrière la jeune fille, et s'amusait de voir qu'il étaient surpris...mais étrangement qu'ils subissaient des transformation apparemment indésirables. Une bonne leçon qui le faisait sourire, tout comme la jeune fille assis devant l'ordinateur, même si de son coté, c'était un sourire plus discret. Soudainement, leur comportement avait changé, les faisant passer de l'état d'étonnement à celui de légume. Samuele écarquilla alors les yeux, ne comprenant pas ce qu'il se passait, et le coeur battant à toute allure. Il avait souvent crée des phénomènes étranges, mais de là à lobotomiser toute une salle, c'était asses phénoménal. Il commençait tout de même à se sentir étonnament mal... un mal de crâne, des vertiges... il comprit ensuite que ces phénomènes provenaient d'un mix entre ses propres pouvoirs et ceux de la jeune fille, lorsqu'il l'entendi hurler que cela était dangereux, tout en pointant du doigt les pauvres qui étaient dans un état plus qu'étonnant.

Il se ressaisit et automatiquement, son mal de crâne avait disparu. Il avait compris en quoi consistait son pouvoir, et il avait bien compris qu'il devait y faire attention. Il laissa le rayon se rétrécir afin de le contenir au maximum puis en s'appuyant sur la table, il se leva et adressa la parole de façon sèche à la jeune fille:

- Ecoute moi bien... si seulement tu m'avais donné des indications sur ton pouvoir, j'aurais été capable d'éviter ce débordement. Après, en ce qui concerne mon pouvoir... Oui je suis content de voir l'effet qui a été causé, mais je ne pouvais de toute façon pas le contenir plus longtemps... parce qu'il est automatique à la base... je ne suis qu'un élève tu m'excuseras... -

Autour de lui, les élèves se sentaient assez perturbés et commençaient à ranger leurs affaires, en jetant quelques regards accusateurs sur Samuele. Il avait l'habitude mais depuis un certain temps, il avait réussit à éviter les plus gros débordements. Une fois seuls da ns la salle de détente... il s'asseya calmement, posa les coudes sur la table et posa sa tête entre ses mains...

- Bon je suis désolé... je ne voulais pas ce qui est arrivé... en plus je commence a fatiguer de devoir le contenir... -

En effet il semblait avoir de plus en plus de mal à le contenir. Son pouvoir frétillait à l'intérieur de lui même. Encore un peu de nerfs et il pouvait se laisser aller et pourquoi pas lobotomiser tout l'institut. De son coté à elle... était elle au courant des effet que son pouvoir pouvait avoir grace aux siens...?

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